Ce que révèle l’analyse du profil des terroristes

Plutôt que pilonner les positions de Daesh en Syrie et en Irak comme elle l’a fait en 2016, avec un profil de terroriste aussi homogène, la France n’aurait-elle pas intérêt à muscler ses techniques d’investigation et d’anticipation ? OPINION

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ce que révèle l’analyse du profil des terroristes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 décembre 2018
- A +

Par Claude Robert.

L’analyse du profil des terroristes qui ont frappé sur le sol français depuis l’affaire Merah est ici régulièrement mise à jour.

En ce mois de décembre 2018, et dans le cas où le suspect de l’attentat de Strasbourg serait confirmé, ce ne sont pas moins de 20 individus dont le profil a été étudié, tant sur les plan sociologique, ethnique, familial que religieux.

Comme l’indiquent les calculs probabilistes de la loi Normale (Laplace-Gauss), la fiabilité d’un échantillon commence à devenir intéressante à partir de la vingtaine1.

Or que constatons-nous à présent ?

Le profil si stéréotypé du début se trouve parfaitement conforté ! Pire, une telle homogénéité pose la question d’éventuelles lacunes en matière de tracking des criminels potentiels. En effet, dans le domaine du marketing, lorsqu’un profil de clientèle apparaît aussi typé, les techniques du datamining permettent très vite d’anticiper son comportement. En liant la succession de faits générateurs et en croisant avec les caractéristiques les plus déterminantes, il est en effet assez facile de déceler les clients ayant la plus forte probabilité de passer de nouveau à l’acte d’achat.

Une question se pose alors : les services de sécurité bénéficient-ils de ces mêmes approches ? Font-ils le maximum ?

À la lecture du profil des terroristes, la question reste plus que jamais d’actualité…

 

Une analyse factuelle du phénomène

Au diable les conjectures, le profil des terroristes est un élément avéré, tangible, indiscutable ! Considérer celui-ci devrait d’ailleurs constituer le préalable à toute tentative d’interprétation des actes perpétrés sur le sol français.

Le tableau ci-dessous mis à jour en décembre 2018 (attentat du marché de Noël de Strasbourg) relate de façon synoptique ces profils. Seuls les actes terroristes significatifs, et dont les auteurs ont été clairement identifiés sont pris en compte.

Ils sont au nombre de vingt :

Devant de telles ressemblances, deux constats s’imposent immédiatement :

  1. Il s’agit bien d’un stéréotype
  2. Le phénomène terroriste apparaît dans toute sa complexité

 

Ces terroristes sont en effet tout aussi proches en matière d’origine familiale et sociologique qu’en termes d’ethnie. À l’inverse, seulement deux d’entre eux étaient réellement pratiquants. Tous les autres s’étaient convertis de façon aussi récente que radicale, dans des conditions d’ailleurs très particulières. Ces similarités sont donc troublantes, et permettent de rétablir les contre-vérités suivantes.

L’Islam n’est pas la seule voire la principale cause

Pour rappel, le plus grand pays musulman de la planète est l’Indonésie, et celui-ci ne se caractérise pas spécialement par une acception rigide et violente de l’islam. Bien au contraire. Il en est de même pour les populations d’autres pays musulmans, comme l’Iran ou la Turquie (indépendamment des propos ou actions de leurs gouvernements respectifs). Il ne faut donc pas céder à l’amalgame.

Mais il ne faut pas non plus oublier l’importance de l’islam dans la trajectoire de ces terroristes : tous ont rencontré des extrémistes religieux, en prison le plus souvent, ou alors dans les cités. Ces derniers leur ont servi des discours en forme de justification à leur passage à l’acte. L’endoctrinement religieux, le culte de la violence et de l’anéantissement des populations impies, tout cela est bien évidemment encouragé par une lecture radicale du Coran.

Le genre, l’origine ethnique et la structure familiale jouent un rôle considérable

Ce sont tous des hommes jeunes (19 à 31 ans). Treize d’entre eux (sur 20) sont issus d’importantes fratries2. Et dans la plupart des cas, ils ont été élevés dans une relative absence d’autorité paternelle si ce n’est parentale. Ce sont donc des enfants dont l’éducation s’est révélée partiellement défaillante en ce qui concerne ce processus si exigeant que constitue l’édification du surmoi du futur adulte apte à la vie dans une société policée comme la nôtre.

De même que tous, sauf celui d’origine tchétchène, proviennent de familles d’Afrique du Nord, du Maghreb, sauf celui issu d’une famille malienne. L’unicité géographique reste donc particulièrement frappante : Algérie (8), Maroc (7), Tunisie (3) et Mali (1), tous géographiquement voisins de l’Hexagone. La coïncidence ethnique ne tient d’ailleurs pas du hasard : ces quatre pays proviennent d’anciennes colonies ou protectorats français. Aucun Égyptien, Iranien, Indonésien (ou même Vietnamien, Espagnol, Italien ou Portugais) n’a encore frappé chez nous. Nombreux parmi ces terroristes, parmi lesquels l’avant dernier (Karim Cheurfi), vouaient une haine sans limite vis-à-vis de la France et des représentants de son autorité. Il subsiste de toute évidence un ressentiment vis-à-vis de l’ex-colonisateur, une sorte d’ambivalence amour/haine qui ne peut qu’aider au passage à l’acte lorsqu’un certain nombre de conditions sont réunies par ailleurs

La composante immigration est déterminante, mais pas là où on croit

Cette dimension est certes déterminante puisqu’aucun de ces terroristes n’était issu d’une famille française de longue date. Tous sauf deux (le terroriste de Nice, de nationalité tunisienne, et celui d’origine tchétchène dont les parents étaient réfugiés) proviennent de la seconde génération de l’immigration, cette génération qui, selon les sociologues, peine encore plus que la première à s’intégrer. Aux difficultés rencontrées par les parents, qu’elle a subies pendant toute son enfance, s’ajoutent en effet les siennes propres à l’école puis à l’entrée dans la vie active. Les parents ont choisi l’immigration, ils ont consacré leur énergie à survivre au changement de contexte culturel et ethnique. Mais les enfants ne sont pas mieux lotis pour autant, comme s’ils reprenaient le processus au stade auquel les parents l’on trouvé lorsqu’ils sont arrivés sur le sol français.

Pourtant, cette difficulté relative à l’immigration n’est pas celle que l’on croit : la grande majorité de ces terroristes avait un métier, une formation (certes limitée, sauf pour le Tunisien) et de quoi vivre, ne serait-ce que décemment. Les difficultés de l’intégration sont donc ailleurs, du côté de la possibilité de faire jeu égal avec la population du pays d’accueil, sur fond d’un possible sentiment de rejet ou de désamour de part et d’autre (aspects physiques, accent, activités culturelles, valeurs)…

Il s’agit certes d’un échec sur le plan de l’intégration, mais celui-ci ne concerne pas directement l’aspect financier.

Il se cristallise sur un autre plan, bien plus subtil et prépondérant : celui d’une véritable assimilation. En France, la sélection scolaire puis professionnelle fait apparaître en effet des inégalités criantes entre origines ethniques. Les statistiques sont formelles : ce sont les populations en provenance des pays musulmans, maghrébins ou africains (selon les études), qui affichent les taux de réussite scolaire et professionnel les plus bas3. Les écarts sont considérables, spécifiquement pour les garçons. Leur taux d’échec scolaire est dramatique, même en comparaison des filles de même origine, et encore plus par rapport aux immigrés d’autres provenances, dont certains font d’ailleurs jeu égal avec les Français d’origine très ancienne.

 

Passage à l’acte multi-causal et simplifications médiatiques

Ainsi, le passage à l’acte de ces terroristes apparaît multi-causal.

Il prend son origine dans la combinaison de plusieurs variables quasiment identiques d’un terroriste à l’autre. Il est évident que de telles similarités ne peuvent être fortuites, purement aléatoires. Elles prouvent au contraire combien l’association de ces variables est détonante.

Est-ce à cause de cette complexité que le concert médiatique et les polémiques qui parcourent l’Hexagone visent à réduire ce terrorisme à des causes simples et parfaitement circonscrites ? Est-ce parce que le travail journalistique de type pédagogique a moins souvent cours de nos jours ? Est-ce parce que les hommes politiques ne se sentent pas eux-mêmes le courage de nommer cette complexité et préfèrent en profiter pour dissimuler leurs propres responsabilités ?

À contre courant de cette tendance, voici donc un schéma qui résume les différentes causalités vraisemblablement liées à l’origine du passage à l’acte de ces terroristes :

Des responsabilités hexagonales qui remontent à la surface

À la lecture de ce schéma apparaît en filigrane la longue liste des responsabilités hexagonales :

  • Regroupement familial et immigration peu ou pas du tout sélectifs en provenance d’une Afrique du Nord musulmane dont le ressentiment anti-Français est extrêmement puissant, et dont la distance culturelle qui la sépare de notre civilisation européenne concerne des dimensions essentielles et parfois rédhibitoires ;
  • Intégration de la première génération d’immigrés souvent laborieuse et qui se réalise inévitablement au préjudice de la qualité de l’éducation des enfants mâles et de leur assimilation dans la société française ;
  • Difficultés encore plus grandes pour la seconde génération sur le plan culturel, scolaire et familial, cette génération de garçons se trouvant souvent en porte-à-faux vis-à-vis des parents (immigrés volontaires) et vis-à-vis du pays d’accueil dont ils refusent de respecter les lois et les valeurs ;
  • Radicalisation islamique et enrôlement particulièrement répandus et efficaces pendant les périodes d’emprisonnement (ce qui est un comble) et dans certaines cités ;
  • Prévention très perfectible, puisque tous ces criminels étaient connus des services de police, onze d’entre eux avaient fait de la prison (dont le dernier plus d’une vingtaine de fois !), et quatorze étaient fichés, l’un d’entre eux ayant même pu conserver son autorisation de port d’arme malgré cela !

 

À moins de changements radicaux, il est évident que le phénomène en question n’est pas prêt de se tarir. Plutôt que pilonner les positions de Daesh en Syrie et en Irak comme elle l’a fait en 2016, avec un profil de terroriste aussi homogène, la France n’aurait-elle pas intérêt à muscler ses techniques d’investigation et d’anticipation ?

Sur le web

  1. En dehors de tout biais bien évidemment. Cet échantillon n’en est d’ailleurs pas un puisqu’il représente la totalité des terroristes qui ont frappé en France depuis Merah. Il s’agit donc de ce que l’on nomme une « population mère », à la fiabilité indiscutable puisqu’il n’existe rien de mieux à ce jour…
  2. Les analyses du Docteur Rik Coolsaet pour The Guardian dans Les Échos de novembre 2015 sont confondantes sur le sujet.
  3. Voir les travaux tous confondants de Nicolai Sennels, Atlantico 04/2016 ; de l’Ined, Figaro 10/2010 ; et de Claudine Attias-Donfut, Le Figaro 10/2009.
Voir les commentaires (48)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (48)
  • Il est bon qu’un article formalise ce qui sautait aux yeux. Je pense que beaucoup de Français et notamment de policiers en étaient conscients. Et j’espère que les individus de ce profil sont particulièrement suivis après leur sortie de prison, mais je n’ai pas d’idée de leur nombre. S’ils sont nombreux c’est matériellement impossible et de toute façon on ne peut pas arrêter quelqu’un sur la base de corrélations. Il faut au moins des déclarations haineuses ou le début de l’organisation d’un attentat.
    Je ne suis pas un policier mais un simple analyste du monde musulman (voir yvesmontenay.fr, échos du monde musulman). Deux constatations :
    – dans beaucoup de familles musulmanes le petit garçon est chéri et servi par sa mère et par ses sœurs. Ils se sent supérieur et est très humilié quand il arrive en classe où il est moins bien noté que les filles… Il accumule la rancœur etc.
    – quand il est en vacances chez les grands-parents au Maghreb, le garçon est considéré comme mal élevé. On peut supposer que la pression sociale : voisins, police… est plus stricte qu’en France

    Mais je reconnais que tout cela ne permet pas d’imaginer des mesures concrètes qui doivent à la fois être efficaces et ne pas jeter l’opprobre sur l’ensemble de la communauté. D’abord pour le principe, mais aussi dans notre intérêt, car ce sont des informations d’autres musulmans qui expliquent souvent l’intervention de la police avant les attentats.

  • N’est ce pas exactement ce que l’article démontre ????

  • Vous notez qu’aucun attentat n’a été commis par un bouddhiste, un juif ou un chretien. J’en conclus, pour ma part (a tort ou à raison; mais vous pouvez démontrer ou j’ai tort) que la religion musulmane est un facteur commun à tous ces terroristes ayant « opéré » en France. Par voie de conséquence, c’est la religion musulmane qu’il faut analyser pour comprendre ses préceptes (hadiths) et qu’il faut surveiller pour éviter d’ajouter au nombre des près de 300 morts français.

    • c’est la religion musulmane confrontée a un monde que la religion ne controle pas qui pose probleme .
      En important des populations pauvres , plongées dans la misère dans un pays libre de mœurs , a la justice laxiste donc considérée comme faible , en vivant d’autres valeurs que les valeurs familiales.. l’intégration est impossible
      on peut voir çà sur toute la planete , de la chine a la suède , en passant par la Birmanie

    • Je me souviens d’un de mes profs expliquant que les religions passent par une crise violente une douzaine de siècles après leur création. Les croisades pour la religion chrétienne, le terrorisme pour la religion musulmane semblent lui donner raison… Si c’est bien ça, il n’y a qu’à attendre quelques siècles, et tout ira bien pendant un millénaire.

      • Bonjour MichelO
        Ce que dit E Todd dans ‘Le rendez-vous des civilisations’.

        « La transition démographique explique les troubles rencontrés par les sociétés humaines. Nombre de révolutions dans les sociétés européennes ont eu lieu durant les transitions démographiques européennes. »
        Il conclue qu’il suffit d’attendre 50 ans, 50 ans d’aventure arabe, comme les européens ont subit les aventures Napoléoniennes.

        Charmant comme perspective.

      • Les mahométans n’ont pas attendu une douzaine de siècles pour répandre leur croyance par la violence. Ou le monde méditerranéen, l’Espagne, l’Empire romain d’Orient n’ont-ils succombé qu’à un déferlement d’amour et de paix?
        Et qualifier la croisade de crise violente est un contresens. La croisade était une entreprise défensive face à une pression islamique constante. Si crise violente il y a eu, je la verrais plutôt au moment de la Réforme (voire de la répression des hérésies si l’on veut se rapprocher des dates imaginées.)

    • On ne souhaite évidemment pas désigner l’islam, et encore moins l’idéologie salafiste pour des raisons « diplomatiques »…
      Comment résoudre un problème quand on en nie les causes?

      • @La petite bête
        Bonjour,
        « Comment résoudre un problème quand on en nie les causes ? »
        On ne peut pas.
        Le courant de la religion musulmane qui est suivi par les terroristes, le salafisme, est celui du culte de l’homme de pouvoir : qu’il soit leur prophète ou le calife. L’instauration d’un califat est le but de Daesh qui a d’ailleurs un calife auto-proclamé et un territoire pour exercer son autorité.
        Le calife est à la fois un roi et un pape (et quasiment un prophète).

    • « La religion musulmane est un facteur commun » oui bien sûr peut être le plus symbolique, l’épine dorsale, mais loin d’être le seul si vous lisez bien le stéréotype mis en évidence, alors je suis loin d’être contre l’analyse de l’islam, qui ne peut que être bénéfique (malheureusement) mais pour rappel, certes les hadiths peuvent être discutés (intérprétations du Coran souvent très anciennes) mais le Coran étant parole divine, celui ne saurait être discuté, c’est un petit problème, donc vous pouvez analyser, cela donne bien sûr des informations juridiques sur le droit musulman, (tout le droit musulman est pratiquement contenu dedans) mais vous n’en tirerez pas grand chose d’autres. Mais il me semble que l’article met en lumière que la religion musulmane n’est pas en soit source de violence (pas d’amalgame) c’est bien l’ensemble des facteurs auxquels il faudrait apporter une réponse immédiate, à savoir, par exemple, ceux qui seraient arrêtés (pour je ne sais quelle raison maintenant) et condamné à de la prison ferme devraient faire l’objet d’un suivi personnalisé bien loin des gourous hystériques qui prêchent et embrigadent les candidats au meurtre…ce n’est qu’un exemple

  • Des 1ères et des 2èmes générations, ça fait plus de 40 ans qu’il y en a en France. L’intégration devrait être de plus en plus facile. Un peu comme les Français vivant dans les pays étrangers se retrouvent pour échanger conseils et bons plans, à Londres, à New York, etc. La différence entre ceux d’il y a 40 ans et ceux de maintenant tient peut-être dans les motivations à venir. Là où les 1ers voyaient la perspective d’un avenir meilleur, avec moins d’aides que de nos jours, et donc la nécessité de travailler, les actuels savent que l’Etat considère que la France leur doit tout car elle a osé les coloniser et les piller donc ils arrivent becs grands ouverts prêts pour la becquée, mais cette becquée n’est jamais assez consistante. Curieusement les anciens colonisés d’asie sont des pays désormais bien plus développés et dont les ressortissants en France sont parfaitement intégrés. De là à conclure que le problème est uniquement ethnique et dû à l’atavisme d’un certaine population (celle dont l’habitude est de passer la journée au café pendant que les femmes font tourner la maison sous leur voile), c’est impossible aux journaleux bien sûr, sinon le vivre-ensemble est en danger… comme s’il ne l’était pas déjà. Vite de l’aspirine !

  • Vous dites « la sélection scolaire puis professionnelle fait apparaître des inégalités criantes entre origines ethniques. Les statistiques sont formelles : ce sont les populations en provenance des pays musulmans maghrébins ou africains qui affichent les taux de réussite scolaire les plus bas ». Citer les statistiques c’est bien, savoir les interpréter, c’est mieux. Si les populations en provenance d’autres pays affichent des taux à hauteur des locaux, ce qui est le cas, vous le précisez plus loin dans l’article, alors le problème trouve sa source au sein de la population des pays musulmans maghrébins et africains et non dans le système scolaire français. D’ailleurs c’est justement parce qu’on a pensé que le système était trop dur pour les pauvres têtes brunes (image, par opposition aux têtes blondes) que le niveau de l’ensemble a terriblement baissé, qu’on laisse tout le monde se ruer vers les facs etc. L’abêtissement général de la population est en marche pour permettre que ces pov’garcons ne se sentent plus exclus par les méchants programmes scolaires conçus pour l’élite n’est-ce pas.

  • Attention néanmoins au biais du survivant dans cette analyse (même si j’admets que le terme est mal choisi…).
    Au-delà du constat de ces points communs, il serait fondamental de comprendre ce qui différencie ces 20 là de la multitude d’autres qui partagent les même caractéristiques, sans pour autant passer à l’acte, pour aboutir à une analyse complète.

    • Qu’est-ce qui fait que certains ados en souffrance ou certains dépressifs se suicident et pas les autres ? Peut-être le sentiment d’avoir vraiment atteint le fond, peut-être une forme de courage pour sauter le pas du non-retour ?
      Il y a très certainement de ça aussi (l’acceptation de la mort) pour ces 20 là

  • Il est tentant de dresser un profil à partir des similitudes. J’imagine que si l’on faisait une recherche dans la population à partir de ce profil, nous aurions des centaines voire des milliers de candidats. Or un petit nombre passe à l’action, par exemple dans les fratries seul un des membres franchit le pas. Ce qui contredit en partie les autres critères. Du moins ce n’est pas suffisant. A mon avis il manque un critère supplémentaire d’ordre psychologique lié au caractère. Chaque individi a son caractère propre quel que soit son environnement. Je suis certain que les terroristes présentent des signes particuliers dans leur caractère qui permettraient une meilleure sélection : mauvaise estime de soi, ressentiment, inadaptation sociale, contrarié… A définir je ne suis pas assez calé en la matière. En résumé l’environnement n’est pas la seule cause.

    • « En résumé l’environnement n’est pas la seule cause. »
      Bien sûr. Sinon on serait débordés de terroristes.
      L’article parle simplement d’un ensemble d’éléments environnementaux quasi-constants dans le profil des terroristes et donc statistiquement significatifs. La rencontre de ces éléments avec une psychologie particulière peut favoriser le passage à l’acte. Alors que la psychologie particulière (quasi-impossible à anticiper avant le problème) seule ne semble pas suffisante pour acter le passage à l’acte.
      En médecine, quand vous voulez dépistez une pathologie grave, soit vous avez les moyens techniques et financiers de passer l’ensemble de la population au crible soit vous isolez une population hautement à risque et vous la surveillez plus attentivement. C’est de cela dont parle l’article. Comme en médecine, cela n’empêchera pas l’apparition sporadique de cas « hors statistique » (psychologie particulière plus cognée sans cause environnementale dont je parlais plus haut) mais permettrait de dépister à temps la majorité des problèmes.
      Il faut seulement accepter de mettre un mot/nom sur ces facteurs favorisants. Et nos gouvernants en sont encore loin…

      • Le raisonnement présenté dans l’article (qui a le mérite d’être) se heurte à quand même deux écueils méthodologique importants :
        – Le biais du survivant :https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_du_survivant
        – le fait que correlation n’est pas causalité https://fr.wikipedia.org/wiki/Cum_hoc_ergo_propter_hoc
        (qui dans ce cas, sont les deux facettes d’une même pièce)
        Et ces deux biais sont de nature à remettre en cause le fait que ces éléments environnement sont « statistiquement significatifs ». L’article n’est donc pas -à mon sens – à considérer comme une démonstration mais comme une analyse (intéressante) qui pourrait guider des travaux méthodologiquement plus robustes. Il est primordiale, sur des sujets aussi sensible et complexe, d’être extrêmement rigoureux avant de tirer des conclusions, sans pour autant rejeter des analyses incomplète comme celle-ci

    • @indivisible
      Bonjour,
      « Il est tentant de dresser un profil à partir des similitudes. »
      L’autre similitude est qu’ils se sont tous fait attraper.
      Pour être pris en excès de vitesse il faut avoir un véhicule en règle, rouler sur une voie règlementée, équipée de radars règlementaires ou de policiers rigoureux à jumelles.

      « Chaque individu a son caractère propre quel que soit son environnement. Je suis certain que les terroristes présentent des signes particuliers dans leur caractère qui permettraient une meilleure sélection : mauvaise estime de soi, ressentiment, inadaptation sociale, contrarié… »
      Dans ce cas-là bon nombre de dépressifs, et autres « contrariés », commettrait des attentats. (La contrariété doit expliquer les mass shootings aux U.S.A.)
      Avant d’être des terroristes, ils sont quasiment tous des déliquants, voire criminels, patentés, ayant joui du laxisme judiciaire.
      Le terrorisme est un acte criminel, placé haut dans la strate. Un pédophile meurtrier et un terroriste n’auront pas la même considération dans la cour pénitentiaire, ni au tribunal, ni dans le traitement médiatique. D’ailleurs chacun d’eux mérite de rester à l’ombre, de n’en sortir que pour aller au tribunal, à l’hôpital, à l’institut médico-légal. C’est la Sûreté que nous doivent l’Etat, les parlementaires et la Justice.

      • Le caractère est à mettre en relation avec l’environnement évidemment. Si je reprends les lignes du tableau en calculant le tx :
        nationalité française 0,9
        origine afrique du nord 0,9
        musulman 1
        fratie nombreuse 0,75
        issu d’une cité 0,6
        pas d’emploi 0,53
        fiché police 1 (je suis sympa certains ne sont que fiché S)
        fait de la prison 0,55
        pratiquant 0,79
        radicalisé 1 (on peut s’interroger sur la nature de cette radicalisation si le suspect n’est pas pratiquant)
        formation terroriste 0,74

        La probabilité du passage à l’acte est de 6%.
        L’environnement favorise en effet certains profils biologiques (qui pourrait s’expliquer en partie par le phénomène de retour à la moyenne ?) mais les critères cités ne suffiront pas à cibler assez précisément ceux qui passeront à l’acte. De plus le renseignement doit déjà s’en servir.
        Après on peut agir sur le plan politique pour rendre l’environnement moins porteur par exemple sur l’intégration.

        • @indivisible
          Bonjour,
          Vous avez oublié de multiplier par 100 pour avoir vos taux.
          Ce qui fait que 90% de ces 20 terroristes sont de nationalité française.
          Etre « fiché S » c’est être connu de la Police, puisque c’est un outil policier, pas judiciaire. 19 sur 20 sont connus de la Police soit 95%. Ceux qui ont fait un passage en prison sont connus de la Justice : 11 sur 20 soit 55%. (dont un, condamné à 20 ans et qui n’en a fait que 5)
          Malgré tout il y a bon nombre de délinquant-criminels qui ont les mêmes « caractéristiques » et pour l’instant ils n’ont pas tous sombré dans le terrorisme. Cependant, je doute que cette analyse, celle de l’article, ne serve au final à faire peser dans la balance judiciaire, le back-ground social pour le tourner en « victime de la Société ».
          Quand la Justice est aussi laxiste, marche sur la tête, qu’elle est capable d’acquitter un violeur parce qu’il « n’a pas les codes culturels », les gugusses comme ces criminels analysés ici, seront légion.
          acquittement du violeur de mineures : http://www.bvoltaire.fr/viol-il-navait-pas-les-codes-culturels-il-a-ete-acquitte/

          « rendre l’environnement moins porteur par exemple sur l’intégration. »
          L’intégration est le problème selon vous ?
          Pourquoi alors la communauté asiatique, de Chine, du Cambodge, du Vietnâm ou du Laos, nest-elle pas tombée dans le terrorisme, alors que l’Indochine a été une colonie française et que l’indépendance de celle-ci ne s’est pas faite avec diplomatie ?
          Il me semble que les troubles dans ce coin du monde, Khmer Rouge pour le Cambodge et la guerre du Vietnâm datent des années 50, et que les immigrés d’Asie arrivés en France ont donc précédé les immigrés maghrébins.
          Avec deux populations, différentes de la nôtre, et différentes entre elles, en particulier religieusement chrétiens-boudistes-musulmans, une des deux s’est faite au mode de vie français, et l’autre pas.
          Je n’ai pas le souvenir de terroristes, en France, originaires de l’ex-Indochine, pratiquants, radicalisés en temples boudhistes, délinquants patentés, rageant contre l’occupation/exploitation française posant des bonbonnes de gaz remplies de clous dans un lieu avec de la foule, ou tirant sur la foule à la kalash’ ramenée d’un paradis communiste (Laos, Cambodge, Vietnâm).

          • La relation coloniale avec l’Indochine n’a rien à voir avec celle du Maghreb. D’abord dans la durée puis la forme et le caractère des locaux (fiers et revanchards). Enfin la proximité géographique et l’afflux quantitatif de migrants modifient aussi les ordres de grandeurs des difficultés d’intégration. Comme on n’efface pas l’histoire il faut bien minimiser ses effets colatéraux différés, et la politique peut influencer dans une certaine mesure, par la fermeté comme vous dites et des formes d’intégration actives genre service citoyen, nationalité à point sur les 3 premières générations… voilà pour quelques idées qui méritent discussion.

            • @indivisible
              Bonsoir,
              L’Indochine a commencé avec une conquête, en 1858 et s’est terminée en 1954, avec une guerre suivie des indépendances.
              En ce qui concerne le Maghreb, et l’Algérie en particulier, cela a commencé avec une conquête en 1830, qui a aussi pris du temps, pour finir par une guerre et les indépendances.

              « Enfin la proximité géographique et l’afflux quantitatif de migrants modifient aussi les ordres de grandeurs des difficultés d’intégration. »
              Donc pour vous, c’est le fait qu’il y avait moins d’asiatiques de par la distance à la France qui a permis leur meilleure intégration ?

              « fiers et revanchards »
              Des quels parlez-vous ?
              Il me semble que Dien Bien Phû a bien montré la fierté que pouvait avoir la population asiatique.
              L’épisode des Khmers Rouges, ainsi que la guerre du Vietnâm ont montré leur côté ‘revanchard’, non ?

              « nationalité à point sur les 3 premières générations… voilà pour quelques idées qui méritent discussion. »
              Ah bon ? donc j’aurais une nationalité à points, supprimable, comme pour le permis de conduire ? Je suis un descendant, de troisième génération, d’immigrés italo-autrichiens. A moins que le fait d’avoir fait le Service National m’exonère de ces points ?
              Il est certes plus facile de s’adapter à la vie française quand on est italien ou autrichien, mais ce n’est pas facile non plus : ces deux pays étant différents malgré tout de la France, tout comme elle l’est de l’Espagne, de l’Allemagne ou encore de la Belgique. Dejà, ceux qui ne font que changer de région, pour le travail ou autre, sont dépaysés et un peu perdus. Typique chez les profs ou les policiers, originaires du Sud de la France envoyés dans une autre région (de préférence loin de la leur). L’intégration est avant tout une volonté personnelle, la politique n’y peut rien ; quand elle s’en mêle, elle crée plus de difficultés.

              Donner à des immigrés, qu’ils soient réfugiés/migrants/immigrants, le statut de « résidents temporaires » à leur arrivée, légale, afin qu’ils puissent avoir les mêmes droits fondamentaux que toute personne libre, sans en avoir les droits civiques serait un début. Pour les sans-papiers, les services de renseignements sont là pour ça aussi. Ensuite, pour leur descendance directe, demander aux parents s’ils souhaitent la nationalité, ou pas. Dans les deux cas, le descendant pourrait choisir de ne pas être nationalisé auquel cas il pourrait faire une demande de nationalité du pays d’origine parental s’il le souhaitait. Si ses parents ont été naturalisés, il pourrait aussi choisir de ne pas l’être et deviendrait alors un « résident temporaire ».
              Vous me direz, peut-être, que le descendant « résident temporaire », à échéance, serait un apatride. Je vous repondrais alors que ce serait son choix, d’homme ou de femme libre, et que les conséquences, bénéfiques ou non, de ce choix seraient pour sa personne.

              • bonsoir stf
                Savez-vous que les migrations après la seconde guerre à partir de l’Algérie Française avait pour objectif de soulager la pression démographique donc sociale (la misère régnait) dans la colonie, immigrations fortement encouragées par les administrateurs. Bref on a ouvert les vannes mais la métropole n’en demandait pas tant. Dans ces conditions la volonté de s’intégrer est loin d’être facile, mais le devient encore plus pour les générations suivantes. C’est compréhensible. Sachant également que dans toute population il y un % de mauvais hommes, on imagine ce que le contexte psychosocial peut entraîner (on compte de 1 à 3% de sociopathe dans la population). De plus cette période coincide avec les troubles islamo-politique au moyen orient qui de mon avis sont principalement identitaires. Il n’y a pas mieux comme contexte porteur pour ce que nous observons en passage à l’acte. Et comme par hasard la FRance est la plus concernée..

                • @indivisible
                  Bonsoir,
                  « Savez-vous que les migrations après… encouragées par les administrateurs. »
                  Je ne savais pas cela. Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir rapatrié les « colons », pour apaiser la pression démographique ? L’Algérie en 1830 est peuplée de 2.5 millions à 5 millions d’âmes. En 1962, elle était peuplée de 20 millions de personnes, pour plus de 44 millions actuellement.
                  Quant à la « pression démographique », c’est du coup la France qui la prend et qui en paie les factures sociale et économique.
                  De plus, à ce que je sache, les migrants n’ont pas été éjectés de leurs pays par les administrateurs. Auquel cas, je comprendrais qu’ils aient surtout délesté leur population d’éléments pertubateurs.

                  • bonjour
                    Rappatrier les colons c’était signé l’indépendance avant l’heure, d’ailleurs ces derniers étaient ils prêt à partir ?? Ne serait-ce qu’entre 1950 et 1960 la population des locaux a augmenté de 26% (source wikipédia) ce qui peut poser un gros problème pour un pays sous contrôle dont le principal objectif de l’occcupant était d’en faire un territoire de peuplement européen (français surtout)(contrairement à l’Asie). Le désiquilibre démographique est tendu, 10% de français seulement et encore la très grande majorité d’entre eux sont des étrangers nationalisés pour augmenter les effectifs.
                    Les migrants sont partis contraint pas la situation misérable de leur existence, à choisir la plupart préférait sans doute leur terre natal. S’exiler chez l’occupant ça ne fait pas rêver, ce n’était pas le rêve américain.

                • @indivisible
                  La volonté de s’intégrer était très présente chez ces immigrés des années 60 justement. Et également pour la génération suivante. C’est plus tard que les problèmes sont apparus, avec les enfants de la 4e génération. Les enfants de la France « black, blanc, beur », la génération d’après « touche pas à mon pote », qui a découvert qu’elle pouvait faire porter le chapeau de ses ratages à la Société. Grâce à qui ? Mitterand, qui a trouvé là un nouvel électorat, une cause à défendre inventée de toutes pièces (je ne dis pas qu’il n’y avait pas des problèmes mais des faits isolés ont été montés en épingles pour faire croire que c’etait habituel – en clair, ce que vous faites avec ces 20 mais dans l’autre sens). Avec ce thème + Le Pen, il a assuré sa réélection, les socialistes ont trouvé leur cheval de bataille et ça marche depuis. Et c’est pour ça que la France est la plus concernée, toujours à trouver des excuses à ceux qui l’attaquent.

                  • bonjour,
                    oui la 1ère génération est dans l’action pour survivre, s’adapter et trouver une place. La 2éme est les suivantes ont du recul sur ces installations et donc selon les cas peut exacerber leur ressentiment. C’est comme si on avait pas fermer la porte. Et puis comme vous dites la politique peut tempérer ou souffler sur les braises pour des raisons bassement électorale.

  • Bel article. On interprétera les statistiques comme on pourra, les éléments semblent solides.
    La mention de l’Indonésie, Turquie et Iran est intéressante à plus d’un titre. A vue de nez, l’on subodore que l’infection massive de l’islam « indigène » aux populations du bassin méditerranéen (étendu aux populations immigrées en France), par la propagande wahhabite des pétro-monarchies, aurait une forte influence. Traquer et démanteler toute infiltration financière ou idéologique de ces pétro-salopards serait-il une piste?
    Par contre, vouloir exonérer l’islam au motif que certains pays sont plus pacifiques me semble fallacieux. De façon générale les pays à forte majorité islamique, dotés d’une constitution faisant d’importantes concessions à la religion, vont être apaisés dans la mesure où les infidèles sont peu nombreux et/ou aisément malmenés. Ici, ils sont dominants. Ça pose visiblement problème.

  • « Importante Fratrie, et « Genre » sont des données sans aucune valeurs signifiantes concernant des musulmans, puisqu’elle sont de systémique et implicite.

  • Étude sympa mais , est-ce raisonnable de chercher des points commun avec aussi peu de cas ?
    Et ce faible nombre pose beaucoup plus de questions que les auteurs des attentats …on nous affirme qu’il existe en France des milliers de potentiels terroristes !

  • Le phénomène n’apparait pas avec les bouddhistes, les esquimaux et les chocolats, L’Islam est donc bien la cause majeure, et je précise : Absolue !
    Arrêtez de mentir, La France mérite un peu de sérieux et dignité.

    •  » L’Islam est donc bien la cause majeure, et je précise : Absolue !  »

      Oui et non. Il est aussi souvent plus qu’un prétexte que une cause bien réelle. Quand l’article explique que peu d’auteurs des attentats en France étaient des croyants pratiquants; l’article démontre quand même que la plupart des auteurs des attentats terroristes qui ont été radicalisé dans cette religion de façon express comme dans les prisons, ne doivent pas connaitre grand chose de la religion qu’ils servent et encore mois de ce qui est écrit dans le Coran qu’ils n’ont jamais lu comme du reste la plupart des gens qui en parlent à tort et à travers sur les réseaux sociaux.

      Quand au bouddhisme, ne croyez pas qu’ils n’ont pas non plus leurs lots d’extrémistes pouvant se montrer violents. Mais il est vrai qu’aucun d’entre-eux n’a été impliqué dans les attentats terroristes en occident.

      • L’article tente de déterminer un ensemble de causes dont l’Islam, il est vrai, n’est que l’une des composantes, non suffisante mais tout de même nécessaire. Je m’interroge beaucoup plus sur l’argument qui veut que ces jeunes, souvent peu pratiquants, agissent en méconnaissance de l’Islam. J’en veux pour exemple le terme supposé ambivalent de « Jihad », dont les diverses interprétations ont été compilées par Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh dans un ouvrage éponyme. Sa conclusion est limpide : TOUS les auteurs convoqués, du VIIème au XXème siècle, interprètent ce mot comme un acte militaire offensif.

        • Dubaïtâtif
          Bonsoir,
          « L’article tente de déterminer un ensemble de causes dont l’Islam, il est vrai, n’est que l’une des composantes, non suffisante mais tout de même nécessaire »
          L’Islam est malgré tout ce qu’on peut entendre, un élément de base du passage à l’acte terroriste et même sa justification. Les 20 terroristes de l’analyse n’ont pas tué des personnes pour que la France réinstaure le culte de Zeus, Odin ou Quetzalcoatl.
          Il est question de « terrorisme islamique/islamistes », de « jihadistes ». Le terme « jihad » renvoyant à un acte guerrier, ou à la guerre.
          Le terrorisme est un échelon supérieur de la chaîne délinquence/criminalité, qui comprend les agressions de toutes sortes, les cambriolages, les braquages, les trafics, les formes d’homicide dont la dernière est l’acte terroriste.

    • L’Islam est un prétexte facile… mais quand on lit le Coran, on se rend bien compte des problèmes que pose l’Islam (sans rien apporter de positif).

      « Montre moi ce que Mahomet a apporté de nouveau et tu ne trouveras que du mauvais et de l’inhumain comme ceci, qu’il a prescrit de répandre par l’épée la foi qu’il prêchait »

      • Il ne faut pas oublier qu’une partie de l’immigration maghrébine est qualifiée, voire très qualifiée (médecins, ingénieurs… qui ne supportent pas l’ambiance politique, sociale ou religieuse chez eux). Au vu des diplômes des entrants, c’est environ 50 % des immigrants. Mais bien sûr on parle (à juste titre) des 20 personnes en question, en oubliant que l’islam n’a pas empêché les autres de devenir médecin ou ingénieur.

        • 20 ? Mais vous oubliez les milliers de fichés S et les milliers d’autres qui pourrissent la vie des banlieues ! Oui l’immigration maghrébine peut être qualifiée au même titre que l’immigration d’autres pays. Mais étrangement les 20 et les milliers d’autres ne sont ni Italiens, ni Polonais, ni Espagnols, ni Asiatiques. Seule la descendance maghrébine et africaine pose de multiples problèmes en France. Pourquoi ?

        • @Yves Montenay
          Bonsoir,
          « Au vu des diplômes des entrants, c’est environ 50 % des immigrants. Mais bien sûr on parle (à juste titre) des 20 personnes en question, en oubliant que l’islam n’a pas empêché les autres de devenir médecin ou ingénieur. »
          L’Islam ne devrait-il pas plutôt les empêcher d’être des déliquants, donc même pas des criminels ?
          50% des immigrants du Maghreb ont des diplômes qui les rendent qualifiés, alors ça rend encore plus percutant le pourcentage d’immigrants magrébins, ou descendants, peuplant les prisons françaises.
          Il me semble que les premières vagues importantes d’immigrés, pendant les années 60, étaient pour palier le manque d’emplois dont les français ne voulaient pas. Il n’était pas question que les emplois d’ingénieurs ou de médecins furent boudés par les français à cette époque, ni même après.
          Pour avoir cotoyé scolairement ces descendants d’immigrés courant milieu 80’s à milieu des 90’s je n’en ai connu aucun qui avait des parents médecins ou ingénieurs. Ceux-là n’étaient pas dans les barres d’immeubles ni dans les tours.

          • Mais même ceux qui étaient dans les barres d’immeuble et dans les tours se comportaient normalement. Ce ne sont pas ces générations qui posent problème. La 1ere génération, celle des années 60 avait parfaitement conscience de sa chance de venir travailler ou étudier en France (car il ne faut pas oublier que nombre d’entre eux sont venus dans le cadre de la coopération) ; cette génération était reconnaissante et a transmis ce sentiment à ses enfants. Ces gens ont été les 1ers occupants des barres de HLM de la Cité des 4000 à La Courneuve par exemple. Quasiment pas de voilées dans cette génération. Ces phénomènes identitaires (voiles, islam, porc à la cantine) sont récents, paradoxalement, et bien la preuve que ce sont des problèmes inventés politiquement.

            • @RaphSud
              Bonjour,
              « Quasiment pas de voilées dans cette génération. Ces phénomènes identitaires (voiles, islam, porc à la cantine) sont récents, paradoxalement, et bien la preuve que ce sont des problèmes inventés politiquement. »
              Le « voile » et sa polémique politique date de 1993/94, j’étais au lycée. Dans mon lycée de ZEP de 2000 élèves, une seule fille venait avec le voile : elle s’était convertie. Je me souviens que l’argument pour le port du voile était que « les chrétiens portaient des croix »,déjà un sentiment d’agression chrétienne, du coup, tout a été interdit. Depuis on voit plus de voiles ou de burqa que de croix. il y a 8 ans, j’ai vu une gamine de 3 ans en burqa noire.
              Pour info, je suis athée, donc tout cela je n’en avais cure à l’époque.
              Il n’y avait pas de voiles intégraux pendant cette période et même avant, parce que dans les pays d’origines il n’y en avait pas.

              Les banlieues, les quartiers, avec les tours/barres d’immeubles ont été construits pour loger les ouvriers/employés, qui devaient devenir propriétaires plus tard, et libérer les logements. Ca ne s’est pas passé ainsi.
              Si les premiers arrivants étaient reconnaissants et leurs enfants ont appris à l’être aussi, ou se sont assimilés, alors c’est que ceux qui sont arrivés après étaient déjà bien hostiles à la France avant leur arrivée. Cette hostilité je ne l’ai pas vue parmi mes camarades de classe, issus de l’immigration. Ils étaient mécontents, pestaient contre l’état de leurs habitats, et se sentaient « abandonnés » par l’Etat voire la France. Alors que leurs quartiers avaient des stades de foot, des gymnases ouverts, des équipements sportifs, des sorties/vacances qui leur étaient réservées,etc… Les stades ont fini par être bloqués avec des pierres, des poteaux ou obstacles pour éviter que le stades ne se transforment en terrain de cross, les gymnases ont été fermés, les autres équipements ont été dégradés, encore plus en période de « troubles ».
              Les petits commerçants en bas des tours ou des barres ont fermé boutique, du coup les mamans et les grands-mères doivent aller faire leurs courses à l’hypermarché bien plus loin.

          • @STF Vous m’avez peut-être côtoyée lol ! Mon père est arrivé en France au milieu des années 60 pour finir ses études d’ingénieur en électricité, il a participé à l’élaboration de l’électrification de l’aéroport d’Orly. A cette époque, les diplômés venaient parfaire leurs études et rentraient ensuite au pays. Mon père a rencontré ma mère, ils devaient rentrer en Algérie en 70 avec mon frère déjà né et moi qui étais en cours de fabrication. Et puis le cancer a emporté mon père en 4-5 mois et bien sûr ma mère est restée en France. J’étais donc fille d’un Algérien dont je portais le nom à Argenteuil dans les années 80. Pas d’histoire de voile ou de porc, de ramadan ou d’aïd. Comment se porte Argenteuil aujourd’hui ? Alors la belle histoire de l’immigré mal accueilli, de l’eternelle faute des Français à l’égard des étrangers notamment maghrébins, à d’autres. Ceci dit, mon père était kabyle…

            • @RaphSud
              Bonsoir,
              « Alors la belle histoire de l’immigré mal accueilli, de l’eternelle faute des Français à l’égard des étrangers notamment maghrébins, à d’autres. »
              Je n’aurais pas pu vous croiser, nous ne sommes pas de la même région de France et je suis né au milieu des 70’s.
              Quant à « l’histoire de l’immigré mal accueilli » je l’ai entendue quelques fois. L’argument le plus « percutant », dira-t-on, est celui des Harkis, pour démontrer que la France accueille mal les immigrés.
              J’ai aussi entendu ceux qui les « accueillaient mal ».
              J’ai aussi entendu l’histoire d’un algérien, venu en bateau dans les 60’s, qui a fait beaucoup de métiers différents, et qui disait que tout ce qui faisait de lui un algérien, il l’avait laissé sur le bateau, religion incluse.
              J’ai aussi eu un camarade de classe qui me disait qu’il ne pourrait jamais rentrer dans son pays, sous peine de prison à rallonge. Même lui ne comprenait pas l’attitude négative et le ressentiment des gars de la tour qu’il habitait.
              De nos jours, celui qui ne déteste pas la France est quasiment considéré comme un traître à son peuple.
              Du coup, vu que vous avez vu l’évolution, qu’est-ce qui a fait que ça ait autant changé ?
              Parce qu’autant mes camarades de classe au lycée n’étaient pas tous des délinquants, loin de là, ceux qui l’étaient évoquaient rarement la religion, sauf période de Ramadan, et encore moins pour justifier leurs méfaits. Ils justifiaient plutôt le fait que ceux qu’ils détroussaeint étaient plus riches qu’eux et que c’était normal qu’ils les délestent.

              • Vous avez parfaitement résumé la situation actuelle « de nos jours, celui qui ne déteste pas la France est quasiment considéré comme un traître à son peuple ». Mais comment cette évolution s’est-elle faite ? Une accumulation de lâchetés certainement. D’abord la recherche d’un électorat, création de SOS Racisme, propagation de l’idée que la France est raciste etc. Les Français sont très forts pour se dénigrer eux-mêmes. En face, la puissance du nombre et la volonté de recréer le bled, la « douceur » de vivre pour les hommes, la journée au café c’est quand même mieux qu’à l’usine. La réécriture de l’histoire, la victimisation, ont fait le reste. Et Boumedienne avec « le ventre de nos femmes nous donnera la victoire »
                Je revois ce gamin de 10 ans adorable tout plein, dans une émission sur les scouts dans le 9-3, maghrébin, qui explique qu’il est mal vu dans sa cité de vivre comme les Français, qu’il ne faut pas sortir du quartier (avec cette manière si caractéristique de dire ce mot), qu’il ne faut pas avoir de bonnes notes etc.
                J’ai quitté Argenteuil en 89, la dalle de la ZUP avait déjà bien changé, cette dalle que Sarkozy voulait karcheriser, message que nos bien-pensants ont déformé. Ma copine d’enfance en est partie il y a 2 ans seulement, elle a jeté l’éponge après des années de ras-le-bol de ne pas pouvoir vivre chez soi comme chez soi, et surtout les rues deviennent dangereuses pour ses filles.
                J’ai vécu pas mal d’années dans le 10e à Paris dans les années 90, quel changement… bref tout le nord pourrit. Il paraît que c’est la faute des Français, jamais assez accueillants…

                • @RaphSud
                  Bonjour,
                  Merci de votre réponse.
                  En y réfléchissant un peu, j’arrivais à la même conclusion : la situation est telle qu’elle est du fait de la politique. On pourrait y voir un plan.
                  Votre mention de « SOS racisme » me fait penser à la vidéo d’Aldo Stérone : « l’échelle des discriminations ». (https://www.youtube.com/watch?v=hhtHJR_wUYU&t=27s) qui se trouve aller dans le sens de l’anti-blanc/occidental ambiant, en parituclier s’il est de sexe masculin, et l’obligation de multiculturalisme..

                  « Je revois ce gamin de 10 ans adorable tout plein, dans une émission sur les scouts dans le 9-3, maghrébin, qui explique qu’il est mal vu dans sa cité de vivre comme les Français, qu’il ne faut pas sortir du quartier (avec cette manière si caractéristique de dire ce mot), qu’il ne faut pas avoir de bonnes notes etc. »
                  Pour avoir travaillé en tant qu’A.V.S dans une école primaire posée à côté d’une barre d’immeuble d’un quartier émotif, c’est exactement le sentiment et le constat que j’en avais fait, et que je fais encore, travaillant toujours comme A.V.S mais dans un établissement sans barre autour, même pas posé dans un quartier émotif. Ma pensée, dont j’ai débattue avec des instits et des profs, est que les élèves de la barre mettaient une énergie considérable à « être contre » l’enseignement, les règles de vie, voire même la France. Je me souviens encore de la première fois qu’un élève a demandé pourquoi on étudiait l’Histoire de France. Cette réflection me semble provenir plutôt du milieu parental, que de la pensée d’un gamin de 11 ans.
                  Leur façon de parler, d’articuler, tout autant que leurs syntaxe et vocabulaire (à peu près 400 mots paraît-il) est aussi une marque de cette volonté d’ « être contre ». Cela leur donne des difficultés en français, (la matière/cours), ce qui les fait régresser de fait. Que la première génération ait eu du mal avec la langue la plus difficile du monde, se comprend, mais l’école enseigne le français dès la maternelle. Avec un minimum de travail, d’efforts et de volonté, même en arrivant après le C.P la langue s’apprend. Nombre d’élèves arrivés pendant le primaire prenant des cours de français, arrivent à atteindre un niveau meilleur que celui des français.

                  « recréer le bled » Aldo Stérone dit la même chose dans plusieurs de ses vidéos. Jusqu’à ce que je l’entende le dire, je ne l’avais pas réalisé.

                  [N.B (pour ne pas écrire P.S) : Je vous remercie pour l’échange.]

                  • Bonsoir STF
                    Je ne connais pas Aldo Stérone, je vais aller le découvrir. Toutes mes remarques viennent de mes observations, de mon vécu, de ma réflexion après toutes ces années des 2 cotés des tours HLM (dedans puis a côté, puis loin !).
                    Il y a clairement maintenant pour une partie de cette population une volonté nette de ne pas s’intégrer, de ne pas se mélanger. Avant, le parent ou le cousin envoyait l’argent à la famille restée au bled. Avec le regroupement familial, la famille a découvert le confort de la vie moderne et tient à en bénéficier, ce qui peut se comprendre, tout en ne renonçant pas à la vie de « là-bas ».
                    Pourquoi pas, si c’est discret. C’est ce que j’ai connu petite , quand je ne savais pas que mes copains de collège/lycée étaient musulmans car rien ne les distinguait, pas même le ramadan. Mais on est maintenant passé au stade suivant : c’est la France qui devient comme le bled, qui intègre l’islam, qui supprime les crèches dans les Mairies, qui doit adapter ses entreprises.
                    Je ne suis pas catholique, mais le poisson le vendredi et les crèches ne m’ont jamais dérangée car je connais l’histoire de mon pays. Nos journaleux incultes donnent hélas raison aux incultes politisés des cités dont les desseins ne sont absolument pas le vivre-ensemble… Les torts de nos journaleux et hommes politiques sont très graves, la France est de plus en plus un quartier Nord, ça fait peur.
                    Les quartiers émotifs, je crois que c’est de h16, j’adore !
                    M’enfin, ça m’a fait du bien d’échanger avec vous, de voir que je ne suis pas seule à penser comme moi lol.
                    À bientôt sur d’autres articles !

                  • Bonsoir STF, merci pour votre message.
                    Je ne connais pas Aldo Stérone, je vais aller le découvrir ! Mes remarques viennent de mon vécu des 2 cotés des barres hlm (dedans puis à côté puis très loin lol) et par respect pour ce père que je n’ai pas connu j’essaie d’être juste.
                    Dans mes années collège/lycee, mes copains musulmans passaient inaperçus. Je ne suis pas catholique, mais le poisson du vendredi et les crèches ne m’ont jamais dérangée parce que je connais l’histoire de mon pays. De nos jours, les crèches doivent se cacher et au contraire tous les symboles de l’islam sont mis en avant ! Même les entreprises doivent s’y mettre. Le drame, c’est d’avoir à la fois des journaleux incultes qui cherchent l’audimat et des politiciens court-termistes qui cherchent un électorat !
                    400 mots ! Quand on ne peut pas exprimer ses colères avec des mots, on le fait avec ses poings, c’est connu pourtant.
                    Moi aussi je vous remercie pour cet échange, c’est agréable de voir que je n’est pas seule avec ma manière de penser (j’aime le refus d’ecrire PS !)
                    À bientôt sur d’autres discussions

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Thomas Sowell, économiste et penseur influent, est reconnu pour ses critiques incisives des politiques publiques et des dynamiques sociales de son époque. Nos nombreux billets sur l’auteur peuvent témoigner de la pensée prolifique dont il aura nourri ses contemporains.

À travers ses ouvrages, il aborde plusieurs thèmes clés, notamment la concurrence entre les groupes, les échecs de la discrimination positive, et le rôle des tiers-parties dans la formation des politiques publiques. Nous avons décidé de laisser aux lecteurs l’opportunité... Poursuivre la lecture

Pour une certaine gauche française, les émeutes qui ont enflammé les villes anglaises ces derniers jours ont un responsable désigné : Nigel Farage, chantre du souverainisme.

Lundi, Mediapart titrait :

« L'extrême droite violente et le nouveau parti du brexiteur Nigel Farage, Reform UK, sont à la manœuvre. »

Le même jour, interrogée par BFMTV sur les violences, une spécialiste de la Grande-Bretagne renchérissait : le catastrophisme de Farage lors de la crise des migrants de 2015 avait « décomplexé le discours antimusulman ... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article

Le droit des étrangers immigrés s’est construit depuis cinquante ans à l’abri du regard des peuples. Les gouvernants se sont totalement coupés de la population sur ce sujet.

 

La campagne pour les élections législatives de 2024 en France est un reflet saisissant du fossé qui sépare l’élite dirigeante de la population. La question migratoire révèle tout particulièrement cette rupture. Elle n’est pas la seule, mais le sujet est si émotionnel qu’il joue un rôle important dans le rejet de la classe politique par les citoyens.Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles