Par Nicolas Marques.
Un article de l’Institut économique Molinari
Dans le confort de notre richesse occidentale, notre quotidien tend à nous faire oublier la principale source de notre niveau de vie élevé : la liberté économique. Des millions d’individus dans le monde nous l’envient, alors qu’ils subissent quotidiennement la pauvreté et l’oppression politique qui découlent de l’absence de liberté en général. La liberté est une source de bienfaits, paradoxalement à redécouvrir dans une France qui peine à rétablir ses équilibres économiques.
La liberté économique engendre la prospérité
L’avantage le plus évident d’un régime de liberté économique est qu’il est le plus susceptible de mener à la prospérité générale, c’est-à-dire à des revenus et niveaux de consommation élevés ou croissants pour la plus grande partie de la population.
La croissance économique dépend principalement de la qualité des institutions, et donc de la liberté économique. Hong Kong en fournit une bonne illustration. Ce minuscule pays dépourvu de ressources naturelles a toujours trôné au sommet de l’indice mondial de liberté économique publié chaque année par l’institut Fraser. Une liberté qui rime rétrospectivement avec enrichissement : alors que le PIB par habitant de Hong Kong équivalait à 58 % du niveau français en 1950, il en représentait 130 % en 1997 au moment de sa rétrocession à la Chine.
Depuis quelques décennies, plusieurs gouvernements de pays pauvres ont heureusement permis une plus grande liberté économique, permettant à des milliards d’êtres humains de profiter de la croissance qu’elle facilite. Ainsi, entre 1981 et 2015, la proportion de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté a chuté de 42 à 10 %.
Un enjeu humain et sociétal
Une production et des revenus par habitant plus élevés permettent aux individus d’adopter le mode de vie qu’ils préfèrent, plus matérialiste pour certains, plus spirituel pour d’autres. Certains choisissent plus de loisirs et moins de consommation. Bref, un revenu par habitant supérieur signifie davantage d’opportunités pour plus de gens.
Les pays les moins économiquement libres sont aussi ceux où la liberté politique est la plus restreinte. La liberté économique et les autres composantes de la liberté individuelle font généralement partie d’un tout. On observe effectivement une forte corrélation entre l’indice de liberté économique et l’indice de liberté politique de l’organisation Freedom House comparant les pays selon les droits politiques et les droits civils.
Bien sûr, la liberté économique n’est pas une condition suffisante de la liberté individuelle en général. On connaît des États autoritaires qui permettent une large mesure de liberté économique. C’est le cas par exemple de Singapour. En revanche, la liberté économique semble bien constituer une condition nécessaire de la liberté individuelle : on imagine difficilement une liberté individuelle conséquente si les individus se voient dicter quoi acheter et vendre et où travailler.
Une notion à redécouvrir en France ?
Évidemment, un certain niveau d’intervention de la part de l’État est inévitable, notamment pour les échanges qui imposent à des tiers des coûts significatifs qui ne sont pas compensés par des avantages plus élevés : c’est ce que l’on appelle les « externalités négatives », comme par exemple les cas de pollution qui ne peuvent aisément être résolus par des droits de propriété librement transférables. Ceci étant dit, il est préférable de viser un minimum d’interventions afin de ne pas perdre les bénéfices de la liberté économique.
Les politiques publiques devraient donc s’appuyer sur une forte présomption en faveur de la liberté. Cette présomption ne devrait être mise de côté que dans les rares cas où il est possible de montrer que l’intervention publique profite pratiquement tout le monde. En cas de doute, la liberté économique devrait prévaloir.
Paradoxalement, ce message peut paraître révolutionnaire en France, pays ayant retenu la notion de Liberté dans sa devise. Nous sommes seulement le 57ème pays sur 162 en termes de liberté économique. Au sein de l’Union européenne nous sommes parmi les derniers en la matière, en 24ème position sur 28. À l’exception de la Hongrie, de la Slovénie, de la Croatie et de la Grèce, tous nos voisins font plus confiance que nous à la liberté économique. Notre propension à nous en défier, en préférant miser sur des politiques « volontaristes » explique sans doute en partie pourquoi nous peinons aujourd’hui à retrouver une croissance significative. Le chômage et les déficits publics restent endémiques chez nous, nous restons les 25ème sur 28 pays de l’Union européenne dans ces deux domaines. Des contreperformances qui montrent qu’au lieu de chercher, en vain, à organiser la prospérité à coups de lois et de décrets, nous aurions probablement plus de chances de l’obtenir en libéralisant notre économie…
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La france est gérée comme la chine , la liberté est incompatible avec le niveau de prélèvement de l’état, les aides qui faussent la concurrence, t la redistribution qui fausse le marché
D’accord avec la 2ème partie de votre commentaire, pas avec la 1ère. La Chine est beaucoup plus libre économiquement que la France…
A l’un de mes derniers voyages en Chine, nous avons discuté “politique” au dîner avec le “commissaire politique” en charge de notre groupe de “savants” étrangers. J’ai été frappé que la hiérarchie des “chairmen”, après Mao hors catégorie, mettait Deng devant Hu, le président d’alors, dans son esprit. Deng XiaoPing, c’est “Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape la souris, c’est un bon chat. “
oui , économiquement c’est vrai .. politiquement çà reste a voir
C’est très discutable. Pour jouir pleinement de la liberté économique, il est préférable d’appartenir au parti et/ou à l’armée. Pour ses 90 millions de membres, la liberté économique sous surveillance et contrôle idéologique est la réalité. En revanche, pour le reste de la population, le concept de droit de propriété semble moins clair.
Le capitalisme et une liberté encadrée pour quelques-uns, le socialisme avec son avalanche de taxes et de réglementations pour tous les autres.
Il est vrai que, par certains aspects, la France ressemble de plus en plus à la Chine. Du coup, on s’habitue. On ne remarque même plus ce qui aurait profondément choqué quelques années plus tôt.
voila , sans oublier l’administration
@ Blabolo,
Heu!!! la Chine 110ème
https://www.heritage.org/index/ranking
La liberté politique ne cesse de se restreindre aussi…
oui car la justice se voit instrumentalisé pour juguler l’opposition
l’état passe la plus grande partie de son temps à chercher les moyens de remplir les caisses de l’état ; ils sont tellement focaliser sur ce but qu’ils en oublient de réfléchir sur les moyens de sortir la France du pétrin ou tous nous on mis ;
Non il y a inversion : l’Etat passe son temps à dépenser à vau-l’eau en se mêlant de tout. Pondre une taxe débile c’est rapide, la recouvrer un peu moins et la supprimer demande un temps infini (si la dépense ne baisse pas).
la plus grande par des dépenses publiques résident en salaires et allocations et aides diverses et variées..
la question est : qui peut renoncer et a quoi
“Nous avons tout essayé”, disait un prédécesseur de Macron en déplorant le marasme économique. Tout, sauf la liberté économique.
donc de ne pas essayer…
“un certain niveau d’intervention de la part de l’État est inévitable”
Si si c’est parfaitement évitable, en supprimant l’état…
Aucune solution n’est envisageable que le déclin puis la crise et la reconstruction malheureusement.
Nous avons 3 générations de subventionner, avant que celle ci soit changer et que la roue s’inverse il s’en passera au minimum 3 .
On a donc 2 solutions :
Augmenter les taxes et impots et charge et le maumouth et jeter l’eau avec le Bébé.
Essayer tant bien que mal que faire changer les mentalités et la prise en charge de chacun.
Faut quand voir qu’il y a 15 millions de chômeurs et de personnes qui ne vivent que de l’assistanat.
Demain les vivres sont coupés, les rues seront en sang.
Maintenant ça doit arriver demain ou dans 50 ans, je n’ai pas la réponse
La France n’est ni une république ni une démocratie, bien qu’elle s’en réclame des deux dans sa cinquième Constitution. Comment pourrait-elle accepter la liberté tout court ?
L’Etat, dont le chef en premièr, les parlementaires, les Juges, et les hauts fonctionnaires administratifs, combattent âprement la liberté ; leur but est de l’enterrer.