Par Brice Gloux.
L’idée du mauvais gras reste bien ancrée, comme le montre un article du journal Le Figaro paru cet été. En partant à chaque fois d’une phrase de l’article, nous tenterons de démystifier cette croyance à travers différentes recherches et analyses.
Dans la seconde partie, nous avons comparé différents marqueurs sanguins avec le LDL. Dans cette troisième partie, nous allons questionner la pertinence de cette phrase :
« L’excès de cholestérol LDL a comme principale origine une alimentation trop riche en graisses saturées. »
L’importance du choix de son alimentation
Les recommandations données ici, et issues de la Fédération Française de Cardiologie, sont les suivantes :
- Diminution des graisses animales, notamment saturées.
- Préférence pour les graisses d’origine végétale.
À première vue, cela ressemble à un biais idéologique basé sur une préférence végan, ou au moins végétarienne. Car à l’appui des faits, ces préférences ne tiennent pas.
Les graisses saturées
Ce schéma, tiré du British Journal of Nutrition, démontre que dans différents pays d’Europe, moins on mange d’acides gras saturés, plus on a de risques d’attaque cardiaque, alors qu’à l’inverse, plus on en mange, moins le risque est grand.
Une autre étude de 2010 conclut par :
« La méta-analyse de différentes études épidémiologiques montre qu’il n’y a aucune preuve significative associant la graisse saturée avec une augmentation d’un risque cardiaque ou cardiovasculaire. »
Si vous trouvez que l’étude de 2010 est trop ancienne, peut-être que celle de 2015 vous satisfera davantage :
« Les graisses saturées ne sont associées à aucune cause de mortalité dans différentes maladies, que cela soit : les maladies coronariennes ou cardiovasculaires, les accidents ischémiques cérébrales ou encore le diabète de type 2. »
À l’inverse des acides gras transformés.
Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est d’apprendre que ces graisses saturées sont susceptibles d’élargir la taille des particules LDL (vous savez, celles où plus c’est gros mieux c’est !). Et que les réduire amène à diminuer le taux de HDL.
Les graisses végétales
Voici un tableau de la composition de différentes huiles végétales :
[AGS : Acide gras saturé ; AGMI : Acide gras mono-insaturé ; AGPI : Acide gras poly insaturé ( dont oméga 3 et 6)]
Du fait de leur composition hétérogène, toutes les huiles ont des propriétés différentes. Et par conséquent, leur influence sur le métabolisme est différente. Ainsi, une huile de noix ou de soja, principalement constituée d’acides gras polyinsaturés aura des conséquences différentes d’une huile d’olive riche en mono-insaturés, ou d’une huile de coco constituée principalement d’acides gras saturés.
On apprend ainsi qu’une huile composée majoritairement d’omega 6 (comme l’huile de maïs ou de soja) augmente le risque d’accident cardiaque. D’ailleurs, concernant l’huile de maïs, une étude de 1965 conclut que cette dernière ne peut pas être recommandée dans un but de traitement préventif contre les accidents ischémiques, et qu’elle pourrait même être dangereuse. Également, l’huile de soja favorise l’obésité et l’apparition du diabète en comparaison avec l’huile de coco chez la souris.
Le gras, c’est la vie
Plus près de nous, en 2017, une grand étude prospective a été publiée. L’étude PURE s’est déroulée durant 7 ans, dans 18 pays, auprès de plus de 135 000 individus. L’objectif était de mettre en lumière différents liens pouvant exister entre les macronutriments (glucides, lipides, protides) et les maladies cardiaques.
Voici ce qu’il en est ressorti :
Ce que l’on observe, c’est que dans les quatre premières colonnes, le risque de mortalité ou d’accident cardiovasculaire diminue à mesure qu’augmente la quantité de lipides, qu’il s’agisse d’acide gras saturés, mono ou polyinsaturés.
À l’inverse, dans la cinquième colonne, on observe très nettement qu’à mesure que le taux de glucide dans l’alimentation augmente (en observant que la courbe ne part pas de 0 %), le taux de mortalité augmente.
De plus, une analyse biologique parue la même année à partir de cette étude montre que plus le taux de glucides augmente dans l’alimentation, et plus les taux de triglycérides et de LDL augmentaient, à l’inverse des taux de HDL qui diminuaient.
Il ressort de toutes ces études que si la distinction entre une « bonne » et une « mauvaise » graisse doit se faire, rien ne montre que cela a à voir avec son origine animale ou végétale, mais plutôt avec sa composition. Par ailleurs, cela nous informe de l’importance vitale des acides gras saturés tant décriés, et du danger que peuvent représenter les glucides.
Bravo pour cette série d’articles, il est grand temps que cette arnaque du cholestérol/graisses saturées/statines cesse.
Ce qui est dingue, c’est que ça doit bien faire 30 ans que les données sont disponibles pour en finir avec ce mythe, et que malgré tout aucun impact dans les politiques de santé publique n’a eu lieu. On continue de faire les mêmes recommandations absurdes sur « éviter les graisses animales », etc.
Et après on nous raconte que la médecine et la santé gérée par l’Etat sont une bonne chose, basées sur la « science » et des experts « indépendants ». Pourtant, sur cette question, on peut dire que l’obscurantisme règne, et que le corps médical ne fait pas mieux qu’à l’époque de Semmelweis…
Dans « graisses animales » il y a « graisses » mais aussi « animales ». Encore un complot végan !
J’avais commenté la même chose dans un autre article:
Si on consomme zero glucides (ou presque zero) et qu’on consomme de la graisse principalement, le résultat est épatant,
personnellement je n’ai jamais eu de problèmes de poids ou de tension, le changement de régime à été surprenant,
plus de sensation de faim (ou en tout cas une forte redéfinition de cette sensation), mon cerveau fonctionne à son efficacité maximale et pendant de longue périodes sans que je perde mon focus, et ma tension à baissé de 20 points avec une moyenne actuelle de 110/70
Franchement , même pour ceux qui ne sont pas convaincus, vous ne risquez absolument rien à tester pendant 1 mois et à constater vous même la différence.
Depuis 1962 que j’ai étudié la synthèse endogène du cholestérol, j’ai été surpris de l’importance donnée à l’ingestion des graisses dans le taux de cholestérol
Les lésions atheromateuses sont anciennes et le cholestérol est un témoin mais non la cause
Vive le bon beurre dEchire ou de la baratte