Pesticides : le gouvernement au Salon de l’Agriculture

Ni le président, ni la Première ministre, ni les honorables députés n’ont eu le courage de s’attaquer à un mal français.

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Pesticides : le gouvernement au Salon de l’Agriculture

Publié le 14 mars 2023
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C’est l’histoire d’une annonce suivie d’une annonce… qui sera suivie d’une annonce… L’étape deux laisse entrevoir quelques perspectives de progrès et des refus d’obstacle. Il reste l’étape trois, la concrétisation des bonnes (et moins bonnes) intentions.

 

Le président délègue…

Le président Emmanuel Macron avait fait quelques annonces et évoqué un plan le samedi 25 février 2023, lors de sa visite au Salon International de l’Agriculture.

Selon l’Agence France-Presse la Première ministre Élisabeth Borne devait « dévoiler », non pas le plan, mais ses « contours » deux jours après.

Ce fut fait. Mais les contours sont bien flous et l’image n’est pas nette.

 

Une nouvelle édition d’Écophyto ?

Ce sera selon l’AFP, « un plan de développement d’alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants », ou (et ?) encore un « nouveau plan Écophyto 2030 ».

La terminologie « Écophyto » acte probablement le refus obstiné de voir la réalité en face dans son intégralité.

Écophyto est le produit du Grenelle de l’Environnement de fin 2008, une des concessions faites par le candidat Nicolas Sarkozy à un fameux hélicologiste en échange de son soutien plus ou moins explicite. L’objectif le plus visible et le plus médiatisé était de réduire de 50 % l’utilisation des pesticides à l’horizon 2018. Le ministre de l’Agriculture de l’époque, M. Bruno Le Maire, avait réussi à l’assortir d’un « si possible ».

Bien sûr, l’objectif ne pouvait pas être atteint…

C’est que la réduction du recours à des produits destinés à protéger les plantes, les récoltes, les revenus pour les agriculteurs, le disponible alimentaire pour les consommateurs, etc. ne se décrète pas d’un coup de crayon sur le coin d’une table. Pourquoi 50 %, sans étude préalable de faisabilité et d’impact ? Parce que c’est plus « sexy » que 49 % ou 20 %.

(Source)

Sous la présidence Hollande, l’échéance approchant, un courageux ministre de l’Agriculture du nom de Stéphane Le Foll fit donc concocter un Plan Écophyto 2, publié le 21 octobre 2015.

Il y eut une « trajectoire en deux temps » pour, notamment, « inscrire le plan Écophyto 2 au cœur du projet agro-écologique pour la France, et produire mieux (performance économique, environnementale, et sociale) : une réduction de 25 % à l’horizon 2020 reposant, était-il dit, sur la généralisation et l’optimisation des systèmes de production économes et performants alors disponibles ; une réduction de 25 % supplémentaires à l’horizon 2025 « grâce à des mutations plus profondes des systèmes de production et des filières ».

Douce illusion ! Bien sûr, les objectifs ne pouvaient pas davantage être atteints…

Méprisant l’aphorisme attribué à Albert Einstein qui veut que « la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », sous la présidence Macron, le gouvernement publie en novembre 2018 un plan Écophyto II+ (ou 2+). Il maintint les objectifs de réduction des usages de pesticides et ajouta un autre monument de bêtise et d’irresponsabilité, « le Plan de sortie du glyphosate annoncé le 22 juin 2018 ».

L’argumentaire à l’appui d’Écophyto II+ précise :

« Le plan Écophyto II+ répond aussi à une obligation européenne fixée par la directive 2009/128/CE instaurant un cadre d’action communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable, qui prévoit que les États membres « adoptent des plans d’action nationaux pour fixer leurs objectifs quantitatifs, leurs cibles, leurs mesures et leurs calendriers en vue de réduire les risques et les effets de l’utilisation des pesticides sur la santé humaine et l’environnement et d’encourager l’élaboration et l’introduction de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et des méthodes ou des techniques de substitution en vue de réduire la dépendance à l’égard de l’utilisation des pesticides. » »

L’obstination gouvernementale a donc aussi une base communautaire. Mais l’objectif démesuré est bien le fait de l’excès de zèle démagogique français.

 

« Avoir un calendrier européen qui correspond au calendrier français »

L’intertitre est un propos – un engagement – du président Emmanuel Macron. Il est peut-être mal formulé mais fait écho à, notamment, « un nouveau plan visant notamment à coordonner l’action de la France avec celle de l’Union européenne ».

Il n’est pas interdit de penser que les objectifs délirants de la Commission européenne dans le cadre de sa stratégie « Farm to Fork » (de la ferme à la table) ont trouvé une base dans les ambitions affichées par la France dans ses Écophytos successifs, mais aussi, notamment, l’Allemagne.

La Commission a engagé une révision des normes applicables et proposé un règlement contraignant « concernant une utilisation des produits phytopharmaceutiques compatible avec le développement durable » (le règlement SUR, pour sustainable use regulation). Les travaux sont en cours et les points de friction sont importants (voir ici pour le Parlement européen). Le Conseil européen a demandé et obtenu de haute lutte une analyse d’impact complémentaire en décembre 2022, échéance juin 2023.

Pour autant que nous sachions, la France n’a pas été favorable à cette mesure de bon sens. La parole distillée à Paris n’arrive pas toujours à Bruxelles…

Et que fait maintenant notre gouvernement ? De l’AFP :

« Elisabeth Borne a appelé ses ministres de l’Agriculture (Marc Fesneau), de la Transition écologique (Christophe Béchu) et de la Recherche (Sylvie Retailleau) à « présenter une nouvelle stratégie nationale » sur les produits phytosanitaires « d’ici l’été ». « Ce nouveau plan Écophyto 2030 sera construit avec tous les acteurs impliqués, au premier rang desquels les agriculteurs. Ses moyens seront augmentés », a-t-elle assuré, sans avancer de chiffres. »

 

En même temps…

La politique de Gribouille reste donc bien en haut de l’affiche… mais on y impliquera les agriculteurs…

Mais aussi :

« Je veux être claire : en matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen […] Nous ne créerons aucune distorsion de réglementation pour nos producteurs, sauf en cas de force majeure, quand la santé publique est menacée. »

« … désormais »… quel aveu ! Quoique… qu’est-ce que cela change par rapport à hier et avant-hier, la notion de force majeure étant éminemment flexible ? Peut-être la limitation de la force majeure à la seule santé publique, si l’analyse d’un obsédé textuel fait foi.

Ce n’est donc toujours pas clair dans l’esprit gouvernemental : a-t-on conscience du fait qu’évoquer une « force majeure » nécessitant une action solitaire revient à décrédibiliser le système européen d’évaluation et d’approbation des produits phytosanitaires ?

On ne peut que souscrire à l’opinion de la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert :

« On prend des décisions sous l’émotion ou sous le harcèlement d’un certain nombre d’écologistes les plus radicalisés. On a vu ce que ça a donné sur le nucléaire. »

 

Des alternatives aux pesticides ?

Beaucoup de médias se sont concentrés sur le « plan de développement d’alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants ».

Le Monde a ainsi titré : « Élisabeth Borne veut trouver des substituts aux pesticides sans affecter les agriculteurs français ».

Comme si ces « substituts » pouvaient venir aux mêmes conditions d’emploi agronomiques et économiques et avec la même efficacité. La betterave à sucre nous a offert un magnifique exemple : on a commencé par clamer qu’il existait vingt-deux solutions contre les pucerons et la jaunisse pour finalement devoir admettre, mais sans le clamer, que même les quatre prétendument déjà applicables n’étaient pas vraiment fonctionnelles.

Comme s’il suffisait d’établir – ou plutôt d’annoncer – un « plan ». La betterave à sucre… bis.

Mais c’est quasiment un exercice obligé, surtout pour un gouvernement qui prétend s’occuper de tout. Mme Élisabeth Borne a même élaboré les « contours » de son plan :

« Concrètement, cela signifie chercher à identifier de nouveaux usages, de nouveaux outils et de nouveaux produits pour mieux protéger les récoltes – tout en préservant notre biodiversité. »

Il faut cependant prendre cela au mot : de manière assez surprenante, ce n’est pas une rhétorique antipesticides !

Insistons : il est question de « nouveaux produits » et de « nouveaux usages », formule qui s’applique aux produits existants.

Il y a, bien sûr, la contrepartie à l’adresse du monde antipesticides :

« Notre approche est fondée sur la science et les avis des scientifiques. C’est la méthode que nous appliquons sur tous les produits. L’autre point cardinal, c’est qu’on ne transige pas avec la santé publique. Personne ici ne veut répéter les erreurs du chlordécone. »

On peut considérer que la référence au chlordécone est fort criticable, tant l’historique des décisions gouvernementales et administratives est aux antipodes des procédures d’homologation actuelles. Mais elle frappe les esprits.

Et l’exercice d’équilibriste se poursuit. Il s’agit d’identifier les priorités – les molécules les plus à risque de disparaître prochainement de la boîte à outils des agriculteurs – et :

« Ensuite, nous devons mettre au point des alternatives, chimiques et non chimiques, crédibles et efficaces. J’insiste sur ce point, car nous ne pouvons plus être uniquement dans la simple substitution d’une solution chimique par une autre. »

C’est au prix d’un gros mensonge : nous n’avons jamais été « dans la simple substitution… ». D’ailleurs, une telle substitution n’est pas simple, comme le montre la boîte à outils des agriculteurs qui se vide, ainsi que les procédures d’homologation des rares substances nouvelles et de ré-homologation des substances anciennes exagérément fondées sur les dangers plutôt que les risques (les premiers sont inhérents aux substances, les seconds se gèrent).

 

L’opportunité de promouvoir les solutions biotechnologiques

Du reste, nous sommes plutôt dans la situation inverse ! Qu’est-ce que le refus hystérique des OGM – de la transgenèse et dans une moindre mesure, car elles ne sont pas encore suffisamment apparues sur les radars, des nouvelles techniques génomiques – sinon un refus des solutions non chimiques ?

Les trois ministres chargés de préciser le plan « d’ici l’été » saisiront-ils cette opportunité pour mettre la France sur les rails du progrès ?

 

Et (presque) pendant ce temps…

Le 15 février 2023, une agence qui trouve inutile de donner son nom complet sur sa page d’accueil, l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) a publié un communiqué, « S-métolachlore : vers l’interdiction des principaux usages pour préserver la qualité des eaux souterraines ».

C’est un dossier complexe, voire ubuesque : la norme applicable aux eaux souterraines est inférieure à celle applicable à l’eau du robinet. Si on constate des dépassements de la norme de qualité dans nos eaux souterraines (pas toutes), ce n’est pas le cas pour la Vmax, la valeur sanitaire maximale.

On n’est donc pas dans un « cas de force majeure, quand la santé publique est menacée ». Et il n’y a pas de sur-transposition des règles européennes, mais au contraire application

Et application zélée. C’est que l’herbicide S-métolachlore fait l’objet d’une procédure de ré-autorisation (ou de retrait) au niveau européen. Le 28 février 2023, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a publié des conclusions adoptées le 27 janvier 2023. On s’achemine vers une décision européenne, sans doute de non-renouvellement (la position du gouvernement français sera quasiment dictée par l’ANSES…).

Il reste cependant à voir les décisions pratiques de l’ANSES. L’interdiction du S-métolachlore posera(it) des problèmes sérieux à certaines filières comme le maïs doux et le maïs semence, mais aussi le soja et le tournesol, et péjorera(it) la compétitivité de nos agriculteurs.

C’était la séquence « Nous ne créerons aucune distorsion de réglementation pour nos producteurs ».

 

Et (presque) pendant ce temps (bis)

Le 28 février 2023, plus de 170 députés du groupe Renaissance et apparentés menés par M. Stéphane Travert, M. Guillaume Kasbarian, Mme Aurore Bergé et Mme Laurence Heydel Grillere ont déposé une proposition de résolution « visant à lutter contre les sur-transpositions en matière agricole ».

Ce texte devait être initialement une proposition de loi. Il a sans doute été établi en concertation avec le gouvernement. Dans la partie opérationnelle, la proposition de résolution, notamment :

«  Réaffirme l’impérieuse nécessité de lutter contre les sur-transpositions des directives européennes, pour éviter des distorsions de concurrence majeures au détriment de l’agriculture française et de notre économie ; »

Et :

« Souhaite conditionner toute interdiction de mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques, qu’elle émane d’une autorité nationale ou européenne, à l’existence de solutions alternatives efficaces, n’entraînant pas de perte de rendement, ni de surcoûts de production inacceptables pour le producteur, et pouvant être déployées à grande échelle dans des délais compatibles avec ceux dans lesquels intervient l’interdiction ».

Dans la panoplie de propositions, de mesures et d’indignations il y a aussi : la demande de généralisation des « clauses miroirs » ; le renforcement des financements attribués aux programmes de recherche de solutions alternatives ; la mise en place d’une « véritable » planification pour la recherche d’alternatives aux substances actives susceptibles d’être retirées lors de leur examen futur ; la mise en place d’un plan de soutien de la filière betteravière.

Et comme nous sommes dans une économie de libre-entreprise, ouverte sur le monde extérieur, la résolution « Demande aux metteurs en marché, aux producteurs de produits phytosanitaires de faire la pleine transparence sur leur budget de recherche et de renforcer leurs efforts de développement d’alternatives pour nos agriculteurs. »

 

Et tout récemment…

Ni le président, ni la Première ministre, ni les honorables députés n’ont eu le courage – ou peut-être l’audace compte tenu des manipulations de l’opinion publique et de la chienlit à l’Assemblée nationale – de s’attaquer à un mal français : les lois scélérates qui ont interdit sur le seul territoire français les néonicotinoïdes et substances à mode d’action similaire (mais pas le spinosad, molécule utilisable en agriculture biologique).

Ou d’annoncer des démarches à Bruxelles pour au moins revenir sur l’interdiction imbécile de l’enrobage des semences de betteraves.

On ne répétera jamais assez que nous avons la preuve indiscutable que les néonicotinoïdes ont fait l’objet d’un complot « scientifique » – qui a abouti à Bruxelles grâce notamment à l’activisme français. Et que d’autres pays comme le Canada utilisent des semences enrobées de colza, une plante attractive pour les abeilles… avec le soutien des apiculteurs.

Les producteurs de betteraves sucrières des autres États membres de l’Union européenne pourront utiliser en pulvérisation foliaire un néonicotinoïde approuvé jusqu’en 2033, l’acétamipride. Les producteurs français devront se contenter de molécules à l’efficacité limitée comme l’a montré le désastre de 2020.

Des annonces de restructuration des activités industrielles viennent de tomber. Tereos projette de fermer l’activité sucrière du site d’Escaudœuvres, dans le Nord, et de fermer la distillerie de Morains et mettre en vente la féculerie d’Haussimont, dans la Marne.

Cela risque de n’être qu’un début.

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  • Avatar
    jacques lemiere
    14 mars 2023 at 7 h 53 min

    du moment qu’on explique aux gens…
    vous allez payer l’allmientation PLUS cher..

    vous verrez peu d’effets clairs sur l’environnement.. sauf les résidus de pesticides..
    vous verrez peu d’feffets clairs sur la santé …sauf par la modification de la diète …

    attention donc..
    pas mal de « conclusions » et donc de décisions viennent d’études où deux choses sont comparées toutes choses égales par ailleurs.. ( ce qui est souvent la cause de la difficulté méthodologique au passage) ..

    c’est la condition pour isoler le facteur causal…mais en contrepartie ça conduit à des choses qui n’aident pas en pratique..

    si j’arrete de fumer ..c’est bon pour la santé…. NON….si vous ne vous servez pas de l’argent économisé pour acheter u crack!!!! par exemple…

    mais c’est vrai si on arrête les pesticides on aura plus les problèmes de santé causés par les pesticides.. ( qu’on est infoutu d’évaluer ) mais on aura aussi..les problèmes de santé liés aux alternatives… avec aussi la différence en terme économique.. et des differences environnementales .
    hem… vous avez dit responsabilité des scientifiques? moi je le dis.

  • Si le gouvernement français se contente d’appliquer les directives européennes, il devient parfaitement inutile.
    Si les pesticides sont tous interdits, si les moteurs thermiques sont interdits, si les ZFE sont mises en place, la cause écologiste aura définitivement gagné et nous n’aurons plus besoin de ministre de l’environnement ni de celui de l’agriculture, pas plus que celui de l’industrie.

  • Non seulement l Industrie céréalière est en difficulté, mais également le transport routier sera également impacté en autres ,les saisonniers seront moins nombreux,toute une économie tertiaire sera durement touchée ,ect
    Nous constatons que ces décisions politiques mises en œuvre pour plaire à quelques hurluberlues écologiques nous même au désastre.
    Et dire que nous sommes des leaders dans le domaine sucrier espérons que les décideurs vont changer d avis autrement encore un désastre économique.

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