Grillons un peu avec les insectes à manger

Est-il bien utile de faire inscrire la baguette de pain au patrimoine immatériel de l’UNESCO pour ensuite introduire des grillons dans la farine ?

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Grillons un peu avec les insectes à manger

Publié le 16 février 2023
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Après deux ans d’études, l’Union européenne vient d’attribuer un monopole de 5 années à une entreprise vietnamienne (Cricket One) pour l’exportation et la vente en Europe de la poudre de grillon domestique partiellement dégraissée à usage alimentaire.

Ceci suit une première autorisation datant de 2015 pour le ver de farine (tenebrio molitor), la blatte (blattodea), (un insecte poubellivore), et le criquet migrateur (locusta migrans). Selon la FAO environ 1900 espèces d’insectes seraient éligibles à la consommation humaine ou animale et 11 sont en cours d’études.

Ici apparaissent quelques incongruités :

Depuis l’origine de l’agriculture l’Homme a toujours cherché à éliminer les nuisibles et en particulier écarter les insectes de ses cultures car ils causent des dégâts aux récoltes et les rendent impropres à la consommation. Quel étrange paradoxe que de les voir revenir dans nos assiettes.

Ce sont évidemment les partis écologistes qui applaudissent. C’est pourtant parmi eux que se trouvent les plus acharnés, à savoir les vegans et antispécistes. Leur compassion ne va pas jusqu’aux insectes ?

Ces gens veulent des circuits courts. Faire venir de la poudre de grillon du Vietnam ne leur pose pas de problème ?

Depuis quelques temps une propagande bien orchestrée et des coups de sonde médiatiques nous parlent de consommer différemment, d’envisager les insectes, etc., au motif que cela se fait déjà chez certains peuples. Sans doute le pithécanthrope en a t-il consommé quand il n’avait pas le choix. Oui, dans certains pays peu développés, on en consomme. En Asie aussi mais on y mange bien des pangolins ! Et alors ? Faut-il les imiter ?

Est-il bien utile de faire inscrire la baguette de pain au patrimoine immatériel de l’UNESCO pour ensuite introduire des grillons dans la farine ? Et la France qui se vante de sa gastronomie peut-elle accepter une telle dégradation de la qualité de la nourriture ?

Plus curieusement encore l’UE se demande s’il faut étiqueter les aliments – alors que c’est une obligation pour des produits bien moins douteux – , et s’il faut prévenir d’un risque d’allergie. Très peu d’études ont été faites à ce sujet mais on se doute bien que le risque est réel pour ceux qui ne supportent déjà pas les crustacés ou les fruits à coque. Il semble finalement que ce sera étiqueté Acheta Domesticus. Mais cela ne nous aidera pas si nous en avons dans les cantines scolaires, les restaurants d’entreprise, voire dans des restaurants peu scrupuleux. Si en prime ces produits sont utilisés dans l’alimentation du bétail, comment le saurons-nous ?

 

À quoi sert le principe de précaution ?

Rappelons d’abord que nous ne sommes ni des oiseaux ni des grenouilles ou des lézards dont le système digestif est adapté à leur régime à base d’insectes. Pas le nôtre ni celui du bétail. Or la carapace des insectes est constituée de chitine que nous sommes incapables de digérer. On pourrait déchitiniser à coups de solvants organiques et libérer ainsi des polluants dans la nature.

De plus, la chitine est cancérigène et souvent porteuse de parasites et de champignons qui ne vont guère améliorer la qualité nutritive des produits dans lesquels elle sera présente, mais au contraire présenter un risque non négligeable pour la santé.

Pire encore, le grillon contient un taux important de cyanure, de l’ordre de 5 mg/kg, soit au-delà de la dose létale pour l’Homme. Bien entendu les quantités ingérées dans une farine seront faibles mais est-ce bien nécessaire ?

Et cela n’exclut pas en prime la présence de traces de staphylocoques, de E.Coli et quelques autres toxines fort peu souhaitables.

Des contrôles vétérinaires sont-ils prévus sur ces petites bestioles ? Saurons-nous les déparasiter avant de les réduire en poudre ? Qui va s’en assurer ?

À croire que le scandale de la vache folle n’a pas suffi !

Personnellement je me fiche que des hurluberlus mangent des insectes. Puisque les écologistes en demandent, qu’on les distribue dans les magasins bio, ils en feront ce qu’ils veulent du moment qu’ils ne nous les imposent pas. En revanche, le fait de les glisser insidieusement dans un nombre incalculable de préparations et même dans l’alimentation animale est à la fois répugnant et profondément malhonnête.

 

Pourquoi nous imposer ça ?

Il faut savoir qu’il existe depuis 2015 un certain nombre de startups bien vues des pouvoirs publics et des banquiers toujours prompts à se poser en parangons du green washing. Or ces entreprises qui n’hésitent pas à faire du lobbying auprès de l’UE n’arrivent pas à s’ouvrir un marché. Les amateurs semblent se faire plus rares qu’espéré. Alors ils ont trouvé ce moyen pour écouler leurs marchandises.

Mais pourquoi ce monopole de 5 années sur le criquet domestique pour une entreprise vietnamienne ? Il se trouve que cette entreprise est particulièrement chouchoutée par les investisseurs. Il semble que les deux fondateurs vietnamiens ne soient que les hommes de paille d’un fonds d’investisseurs anonymes.

Avant de donner la liste interminable des ingrédients dans lesquels nous pouvons trouver ces insectes, il convient aussi de se demander si le remplacement d’une partie des farines de céréales par des grillons en poudre est pertinent sur le plan nutritif. Il s’agit de protéines animales ; or les céréales ont une tout autre fonction dans notre organisme. Elles contiennent des glucides et sont utiles pour leur apport en énergie et sont essentielles à notre alimentation. Cela signifie donc que l’ajout de protéines pourra se substituer progressivement à celles que nous consommons avec la viande.

En effet, pourquoi élever des insectes au lieu de laisser faire la nature et laisser les oiseaux et autres animaux insectivores se nourrir en paix ?

Tout simplement parce que sous prétexte que l’élevage de bovins pollue et génère des gaz à effet de serre, les intervenants au Forum de Davos, dont les militants écologistes ne sont que les idiots utiles, veulent les remplacer par des élevages plus faciles qui ne coûtent rien. Business is business. Et puisque vous ne voulez pas en manger, elles seront imposées dans toutes les préparations industrielles.

Il suffit de voir ce qui se passe aux Pays-Bas où le gouvernement veut drastiquement diminuer le cheptel bovin et exproprie des éleveurs. En France même, le cheptel est aussi en train de se réduire pour plusieurs raisons.

Au bout du compte nous arriverons à une viande de grande qualité mais rare et hors de prix, réservée à l’élite autoproclamée. Il restera à ceux que Macron appelle « ceux qui ne sont rien », c’est-à-dire presque tout le monde, à ingurgiter des protéines d’insectes en lieu et place de steaks, sachant que pour avoir la valeur nutritive d’un steak, il faudra beaucoup de grillons cyanurés.

Ensuite on s’étonnera de la chute de l’espérance de vie en Occident, mais finalement ça économisera des retraites !

Liste des produits concernés :

  • pains, biscuits secs et gressins, barres de céréales, biscuits, confiseries et chocolats – Ça va être compliqué pour le goûter des enfants ;
  • plats surgelés et frais préparés ;
  • produits secs à base de pâtes ;
  • sauces ;
  • produits transformés à base de pommes de terre, de légumineuses et légumes, pizzas et produits à base de pâtes ;
  • lactosérum en poudre ;
  • substituts de viande ;
  • soupes ;
  • préparations à base de farine de maïs ;
  • fruits à coque et oléagineux ;
  • fritures ;
  • viande préparée ;
  • bière.

 

Même si vous n’êtes pas accro aux produits industriels, il va quand même être difficile de passer à travers.

Voir les commentaires (6)

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  • Mais pourquoi mettre du grillon dans le pain, les vers de farine ne suffisent plus ?.
    L’ue perd déjà ses habitants bientôt la commission régnera sur un désert. L’insecte n’est ni hallal ni casher….

  • Après l’éducation, l’énergie, l’écologie s’attaque à la nourriture. Heureusement Ursula n’est pas prête de goûter des blattes confites ; c’est bon pour les gueux.
    Si au lieu de passer 3 heures par jour sur des réseaux sociaux inutiles les gens cuisinaient leurs plats à partir de denrées non industrielles, les insectes ne seraient pas consommés. Surtout en France où le travail n’occupe que 32h/semaine (pour les fonctionnaires et les non cadres bien sûr qui occupent plus de 80% de la population active).
    Notre pays est devenu le pays de la mal bouffe avec les cantines écolos et les restaurants qui ne servent que de la nourriture industrielle surgelée le tout sous l’oeil bienveillant de nos élus. Allez en Italie : tout aliment surgelé doit être indiqué sur une carte de restaurant.

    • Regardez la liste des produits où ces farines d’insectes seront tolérées, vous verrez que même en cuisinant ça risque d’être compliqué d’y échapper.
      Si on peut comprendre qu’on en trouve dans des « substituts de viandes », vendus comme tels, personnellement j’avoue avoir du mal à voir l’intérêt de les accepter dans le pain, les fruits à coques, les pâtes ou la bière…

  • « Attribué un monopole à une entreprise vietnamienne » alors que l’UE ne cherche qu’a détruire les monopoles (EDF entre autres). N’y aurait-il pas la un semblant de corruption, qui revient à la mode ces temps ci (Qatar) ????

  • merci pour ces infos : il est temps de faire disparaître cette commission européenne, corrompue jusqu’à la moelle !

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