Dépenses publiques et redressement économique : un arbitrage difficile

La France est un pays dont les dépenses publiques ne cessent de croître et le coût de la dette commence a peser lourd dans les budgets de la nation.

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Bruno Le Maire, Minister of the Economy and Finance, France By: Chatham House - CC BY 2.0

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Dépenses publiques et redressement économique : un arbitrage difficile

Publié le 24 décembre 2022
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L’heure est plus que jamais au redressement de notre économie. Mais la guerre en Ukraine ébranle les économies en Europe et les obstacles ne cessent de s’accumuler. Le projet de budget pour 2023 est construit sur une croissance de 1 % mais tous les experts ne partagent pas cet optimisme : la plupart misent plutôt sur un taux de 0,5 %. Il est prévu un déficit s’élevant à 5 % du PIB et une dette se situant à 111,2 % du PIB. Le gouvernement ne pourra ramener le déficit budgétaire en dessous de la barre des 3 % que seulement en 2027. Pour parer à l’inflation  il dresse des boucliers tarifaires  et distribue des subsides pour soutenir le pouvoir d’achat.  Nos dépenses publiques augmentent donc à nouveau, bien qu’elles se situent déjà à un niveau extrêmement élevé.

La France est un pays dont les dépenses publiques ne cessent de croître et le coût de la dette commence a peser lourd dans les budgets de la nation.

Progression des dépenses publiques (en pourcentage du PIB)

  • 1912….. 12,6
  • 1920….. 32,8
  • 1947….. 40,8
  • 1975….. 43,4
  • 2000….. 51,4
  • 2021….. 59,0

 

Les prélèvements obligatoires étant constamment insuffisants, la dette du pays ne cesse de croître.

Comment l’État doit-il arbitrer entre d’un côté l’augmentation des dépenses publiques imposée par la pression des événements et de l’autre les mesures à prendre pour redresser l’économie ?

Ce redressement passe par la reconstitution urgente du secteur secondaire qui a fondu depuis la fin des Trente glorieuses. Augmenter les dépenses publiques pour soutenir le pouvoir d’achat et satisfaire les exigences de la population qui ne cesse de réclamer davantage de policiers, d’infirmières et de soignants, davantage d’enseignants, de juges et de gardiens de prisons, etc. et maintenant un renforcement de nos forces armées, est une exigence politique.

Encore faut-il pouvoir les financer.

La France est déjà celui le pays d’Europe avec le taux le plus élevé de prélèvements obligatoires. Et néanmoins, depuis une quarantaine d’années il est contraint de recourir régulièrement à l’endettement pour boucler les budgets. Il serait donc raisonnable de ne pas aller plus loin en matière de dépenses publiques afin de consacrer les ressources financières dont dispose l’État au redressement de l’économie du pays.

 

L’excédent des dépenses publiques

Cette question est souvent débattue. Les libéraux s’élèvent vivement contre cet excès de dépenses publiques et y voient la cause même du déclin de l’économie.

Le Haut Conseil des Finances rattaché à la Cour des comptes ne cesse de s’inquiéter de la montée de des dépenses. Dans son dernier rapport, Pierre Moscovici a avancé prudemment le chiffre de neuf milliards d’euros d’économies à faire chaque année, qualifiant cet objectif d’« effort sans précédent ». De son côté, dans une étude datant de 2017 France Stratégie a proposé de les réduire de 3 points de PIB, soit 75 milliards d’euros si l’on s’en réfère au PIB de 2021. Il faut rappeler que nous en sommes à présent à 1475,5 milliards d’euros de dépenses publiques.

Pour évaluer l’excès des dépenses publiques les observateurs se référent soit à la moyenne OCDE, soit à celle des pays de l’UE. Ces manières de procéder sont très grossières. Pour avoir une évaluation plus précise il faut procéder à des calculs économétriques. C’est ce que nous ferons en nous fondant sur un échantillon d’une dizaine de pays européens se situant à des niveaux de richesse très différents.

Et plutôt que des calculs en pourcentage des PIB nous nous en référerons aux dépenses par habitant, ce qui permet de procéder à une corrélation valable avec les PIB/capita.

PIB/capita            Dépenses publiques/habitant

 

Serbie                    9 215                         4 117

Bulgarie               11 635                        4 202

Roumanie           14 861                        5 650

Grèce                   20 276                     12 253

Espagne              30 115                      12 579

Italie                   35 551                       17 818

France                43 518                       22 666

Pays Bas             58 061                      25 142

Suède                  60 239                     29 092

Danemark          67 803                     26 810

(Source :selon les données de la BIRD)

Les dépenses publiques ramenées au nombre des habitants augmentent à mesure que la richesse des pays augmente

 

Le PIB/capita français les dépenses publiques par habitant devraient se situer à 19 712 dollars, soit un excès de 14,9 %. Pour l’année 2021, cet excédent représente la somme de 220 milliards d’euros. Nous sommes donc très loin des 75 milliards d’euros avancés par France Stratégie et bien davantage encore des 9 milliards évoqués par Pierre Moscovici. Aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark, les dépenses publiques par habitant sont bien supérieures aux nôtres et leurs PIB/capita sont bien plus élevés. En somme, les dépenses françaises sont en avance sur son développement économique, d’où la nécessité de recourir à l’endettement pour y faire face.

Excès de dépenses publiques en milliards d’euros selon l’approche utilisée :

  • Par référence à l’OCDE……. 452,7
  • Par référence à l’UE………… 407,6
  • Méthode économétrique….. 220,0

 

L’excès de dépenses publiques se monte à 220 milliards d’euros, sensiblement du même ordre tant en dépenses sociales qu’en dépenses de fonctionnement. Pour l’heure, l’État ne prévoit pas de les réduire mais de limiter leur croissance à 0,7 % par an. C’est ainsi qu’il entend redresser les comptes.

 

Réduire les dépenses publiques pour générer de la croissance ?

Réduire les dépenses publiques est une solution généralement proposée pour retrouver de la  croissance. Certes, cela permet d’alléger la pression fiscale exercée sur les acteurs de la vie économique et donc de les rendre plus entreprenants.

Pour élucider cette question, il faut examiner s’il existe une liaison précise entre les dépenses publiques et la production des ménages. Pour cela, il convient de se référer aux ratios de « production par actif », c’est-à-dire aux PIB des pays divisés par le nombre d’actifs, les PIB exprimant par définition la valeur de ce qui est produit chaque année dans les pays. Puis on examinera les taux de dépenses publiques des pays.

Le taux des dépenses publiques dans les pays influe donc très peu sur la production des actifs : le nuage des points est très dispersé.

 

Il faut produire pour accroître la richesse du pays

La réduction des dépenses publiques ne génère pas de la richesse. Pour cela, il faut produire des biens et des services. Pour mesurer la richesse produite et suivre la façon dont elle progresse chaque année,  les comptabilités nationales se référent à la notion de valeur ajoutée. On fait donc la somme de toutes les valeurs ajoutées produites. Dans le cas des administrations publiques aux activités non commerciales, leur valeur ajoutée s’exprime par ce qu’elles coûtent à la nation. Les valeurs ajoutées ne sont donc pas les mêmes selon les secteurs d’activité.

Valeur ajoutée/actif en euros pour l’année 2021

  • Secteur primaire……..    85 000
  • Secteur secondaire…..  115 000
  • Secteur tertiaire……….   76 000

 

Le secteur secondaire, c’est-à-dire l’industrie, est celui où la valeur ajoutée par actif est la plus importante. C’est également le secteur où la productivité progresse le plus rapidement. C’est d’ailleurs sur ce critère que Jean Fourastié a fondé sa classification des activités.

Pour redresser l’économie du pays, il faut reconstituer le secteur secondaire qui a fondu depuis la fin des années 1980 : il est passé de 6,5 millions d’emplois à 2,7 millions à présent.

Le secteur industriel ne contribue plus à la formation du PIB que pour 10 % seulement alors que ce taux devrait se situer pour le moins à 18 % du PIB ; l’Allemagne et la Suisse dont l’économie est très prospère ont des taux bien plus élevés. La France est devenue le pays en Europe le plus désindustrialisé, la Grèce mise à part.

Le redressement de l’économie française nécessite donc la reconstitution rapide du secteur industriel qui permettra de résoudre les problèmes du chômage et de la balance commerciale : en effet, un emploi créé dans l’industrie induit la création de trois emplois dans les services et les exportations d’un pays développé sont constituées aux trois-quarts par des produits manufacturés. Le développement de l’industrie générant de la richesse, le budget de l’État cesserait d’être déficitaire.

Et, comme on le voit aujourd’hui avec la guerre déclenchée par les Russes en Ukraine, l’industrie est un élément essentiel pour une grande nation si elle veut avoir les moyens d’agir dans le monde. Une forte industrie constitue indubitablement un élément de puissance pour un pays.

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  • Ceci n’est pas enseigné à l’ENA
    Il serait utile de rendre public/transparent les cours dispensés dans cette école pour que le peuple se rende compte du savoir de ceux qui nous gouvernent, veulent nous diriger.
    Est-il acceptable qu’un ministre de l’économie soit agrégé de lettres modernes et par équivalence ait passé 2 ans à l’ENA ? J’évoque Bruno Le Maire

  • Le souverainisme bien compris, source d’équilibre bien compris entre dépenses publiques et redressement économique .

    Les problèmes socio-économiques majeurs auxquels la France est hélas confrontée depuis au moins 50 ans maintenant ne s’expliquent que par les distorsions terribles et au moins potentiellement mortelles que la France subit depuis les premiers chocs pétroliers de 1973 et les politiques funestes menées depuis cette année-là avec l’obligation faite à la puissance publique d’être un emprunteur comme un autre alors que jusque-là elle se finançait par des prêts à 0% de la Banque de France, sans parler bien sûr ensuite d’une politique migratoire, européenne et socio-économique folle qui nous a conduit au gouffre actuel.

    Pour en sortir, il faut donc enfin penser à mobiliser la forte épargne populaire française par le biais des comptes courants et des dépôts bancaires. En effet, ceux-ci ne sont pas de la dette et sont une sorte d’argent flottant qui profite autant aux déposants qu’aux banques de dépôts. Donc, par accord entre le Trésor public et ces mêmes banques, si les comptes courants étaient désormais rémunérés au moins 5% par an indexés sur l’inflation sans aucun prélèvement obligatoire ni plafond de versement avec garantie d’Etat sur la totalité du capital et des intérêts, l’argent restant toujours disponible pour le déposant, l’essentiel de l’épargne populaire serait réorientée sur les comptes courants et ainsi transformée en dépôts bancaires. Comme l’épargne populaire française est le plus souvent une épargne de longue durée, seule une petite partie serait conservée par les banques de dépôts pour faire face aux retraits en plus de la commission rémunérant ces mêmes banques, ce qui permettrait de reverser au Trésor public l’essentiel de cette épargne sans accroître d’un centime la dette publique puisque cette épargne proviendrait ainsi de dépôts bancaires qui ne sont pas de la dette.

    Le montant de l’épargne populaire supplémentaire a été en 2021 de 319 milliards d’euros. Cette somme colossale ainsi draînée jusqu’au Trésor public et complétée par la lutte contre la fraude et le coût de l’immigration et de l’Union européenne donnerait les moyens de rétablir enfin l’équilibre des budgets publics après près de 50 ans de déficit mais aussi de sensiblement revaloriser retraites et pensions d’handicapés ainsi que les salaires par une baisse sensible des charges salariales intégralement transformée en supplément de salaire net. Ainsi, dans un second temps, les recettes fiscales et d’épargne s’accroîtront, des gens mieux rémunérés payant bien sûr plus d’impôts, épargnant davantage et consommant plus. Cet accroissement de recettes donnera les moyens d’une très forte commande publique le plus exclusivement possible à des entreprises localisées en France et employant selon la loi sociale française un maximum de Français et d’étrangers en situation régulière pour qu’elles répondent à nos besoins collectifs de plus en plus criants hélas dans tous les domaines, ce qui alimentera de manière souveraine la croissance de l’économie et remettra le pays à niveau. Le surcroît de recettes fiscales et d’épargne tirées de cette forte croissance de l’activité d’entreprises françaises et des salaires et bénéfices et industriels et commerciaux qu’elle engendrera permettra de sensiblement alléger le poids des prélèvements obligatoires pour rendre aux habitants de France un maximum de pouvoir d’achat et restaurer l’attractivité et compétitivité de la France.

    Un système de flexi-sécurité à la danoise s’impose aussi pour favoriser au mieux le retour à l’emploi des chômeurs français sans parler d’une refonte juridique pour réduire au maximum les recours et lenteurs administratives et d’une réforme constitutionnelle qui redonnera la primauté à la souveraineté et à l’ordre juridique français pour redéfinir unilatéralement nos conditions d’appartenance à l’euro et à l’Union européenne à l’image de la Norvège et de la Hongrie.

    Pour amadouer le monde de la finance et sortir d’autant plus vite et mieux la France de l’ornière, l’Etat pourrait fonctionner par des prêts immédiatement remboursés par le surcroît de dépôts bancaires tiré de l’épargne orientée vers les comptes courants. Ce surcroît donnerait ainsi aux banques de détail les moyens, aussi bien, d’une part de débloquer progressivement, à concurrence du montant de ce surcroît, l’épargne populaire enkystée hélas dans des placements qui rapportent de moins en moins pour l’orienter vers les comptes courants qui seraient désormais bien plus attractifs en matière de fiscalité et rendement, d’autre part de rembourser la dette publique à concurrence bien sûr aussi du montant de ce surcroît d’épargne . Cette sorte de tourniquet financier du surcroît d’épargne des comptes courants vers ces mêmes comptes courants en passant par le Trésor public pour, à concurrence du montant du surcroît d’épargne, rembourser à chaque rotation de ce tourniquet la dette publique et débloquer l’épargne populaire permettra je pense en quatre ans environ de rembourser les quelques 3200 milliards de dettes publiques cumulées à raison d’environ un tourniquet de 150 milliards de surcroît d’épargne tous les deux mois, temps minimum me semble-t-il pour que les employés de banque obtiennent des épargnants leur accord pour débloquer ainsi leur épargne. Ce remboursement de la dette publique améliorera d’autant aussi le ratio de solvabilité des banques et avec lui la solidité de la sphère financière et de l’économie tout en satisfaisant les épargnants et nationalisant ainsi complètement le financement de l’Etat, ce qui renforcera bien sûr notre souveraineté. L’épargne cumulée des Français étant de plus de 5000 milliards d’euros, ce tourniquet pourra se poursuivre au bénéfice de la dette des entreprises françaises et même peut-être commencer par cette dette avant d’apurer les dettes publiques afin de soutenir beaucoup de nos producteurs nationaux pris en étau entre le prix de l’énergie et les funestes PGE à rembourser.

  • Et donc la conclusion c’est qu’il faut un grand plan de dépenses publiques pour relancer l’industrie dans ce pays, qui elle-même va produire de la croissance.
    aucune corrélation entre la fonte du secteur industriel et l’étouffement par les charges sociales qui a rendu non concurrentiel ce secteur.
    l’article de Monsieur Sicard ignore totalement la notion de concurrence.
    Et un pays qui étouffe son activité économique par des dépenses publiques inutiles et nuisibles est un pays qui régresse tout simplement.

  • Déjà si on arrêtait de jeter de l’argent par la fenêtre pour des résultats sinon nuls, voire contreproductif: milliards donnés pour promouvoir voitures électriques, pompes chaleur, alors qu’on va manquer durablement d’électricité, et qu’elle est de plus en plus chère, milliards donnés à des « producteurs » d’électricité qui n’ont jamais produit un seul électron, milliards donnés à des « opérateurs éoliens » qui ne font qu’accelerer la ruine de notre industrie électrique et notre industrie tout court, milliards donnés pour la rénovation énergétique de bâtiments, que le seul effet de la revente (notamment par deuils, héritages,transmission) incite les nouveaux acquéreurs à entreprendre des travaux de rénovation

  • Mauvais titre. Il n’y a pas d’arbitrage difficile. C’est dépenses publiques en priorité. Nos élus, quelques soient leurs niveaux, n’ont que faire d’un redressement économique ; ça ne mènera pas à leur réélection. Ce qui n’est pas le cas de la distribution open bar.

  • « La France est devenue le pays en Europe le plus désindustrialisé, la Grèce mise à part ». J’ai vu régulièrement cette affirmation, mais en cherchant un peu, il me semble que en % du PIB, la Grèce nous devance. Qu’en est il? Est on enfin bon dernier?

  • Attention a l’analyse fondée sur le PIB : la dépense publique fait comptablement partie de la VA qui constitue le PIB. C’est même le moyen le plus efficient d’en créer. Un point de dépense publique est conventionnellement « valorisé » dans le PIB comme un point de VA. Une (trop) importante partie de notre « VA » est donc constituée de dépense publique à crédit, donc de dette. La situation est sans doute bien pire que ce que les indicateurs comptables laissent apparaître, mais oui, globalement nous vivons au dessus de nos moyens réels, faute de production de biens et services en suffisance

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