Comment Poutine a recruté la droite française

Le parti russe ne dirige pas la France mais il est important numériquement, réellement influent, potentiellement dangereux.

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Comment Poutine a recruté la droite française

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 novembre 2022
- A +

La France occupe une place très particulière dans les stratégies de l’impérialisme russe : elle a toujours constitué une cible de choix pour les prédateurs du Kremlin. La filiation entre les révolutions jacobine et bolchévique, l’admiration de Lénine pour Robespierre, la puissance du PCF au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’anti-américanisme du général de Gaulle, ajoutés à la passion kitsch mais profonde de nos intellectuels pour Dostoïevski et de nos catholiques pour les encens de l’orthodoxie, font de notre pays un terrain de jeu idéal aux yeux des services secrets russes.

Staline disait que fomenter une révolution communiste en France était inutile : il entendait nous conquérir en douceur, par la manipulation politique et la contamination idéologique. Il nous pensait plus enclins à nous soumettre à son joug sans combattre que d’autres nations occidentales. La russophilie française n’est donc pas née d’un hasard culturel : elle est le fruit d’un long et patient travail de manipulation qui n’a jamais connu de périodes creuses.

L’influence russe fut impressionnante dans les années 1940 à 1970, quand le PCF était le premier parti de France, investissant les entreprises nationalisées, l’enseignement supérieur, multipliant à l’infini associations, médias, pétitions, manifestations et grèves. Cette mainmise était logique parce qu’homogène idéologiquement : conçue par un empire communiste, elle prenait appui sur des organisations communistes. On savait à quoi s’attendre.

 

Le nouveau parti russe

À la fin du XXe siècle, coup de théâtre. Suite à la chute du Mur, la Russie cesse de financer grassement ses antennes françaises de gauche. C’est alors que naît un nouveau « parti russe » en France. À la surprise générale, il se situe à droite toute. Le KGB mise sur de nouveaux chevaux. L’accession au pouvoir de Vladimir Poutine est le signal de ce retournement stratégique.

Autoritaire, parlant en flux tendu de « retour à l’ordre », de « civilisation traditionnelle », de « valeurs chrétiennes » – toutes choses, rappelons-le, auxquelles il ne croit pas un seul instant –, il est l’homme idéal pour séduire une droite française déstabilisée par le progressisme grandissant des Américains. Chirac, Sarkozy, Fillon, Villiers, Marine, Zemmour, Marion Maréchal, seront ses Georges Marchais de substitution.

La droite tresse alors des couronnes de lauriers à Poutine. On le rencontre avec le plus grand respect. On l’invite avec faste. On le décore. On dit qu’on l’admire et qu’on souhaite à la France un leader aussi patriote. On le trouve plus européen que l’Union européenne. On lui fournit des armes – on tente même de lui vendre des parcs d’attractions. On lui emprunte de l’argent quand on est endetté. On se rend en Russie en observateur pour y valider officiellement les processus électoraux. On se prévaut de son respect. On se lie d’amitié avec les oligarques dont on sait pourtant qu’ils travaillent main dans la main avec le FSB.

Roosevelt avait son « oncle Joe », la droite a désormais son « oncle Vlad ». Forte de sa doctrine gaulliste que l’on pourrait résumer par « plutôt se faire violer par Moscou que de faire l’amour avec Washington », elle devient une officine de propagande prorusse plus enthousiaste encore que les diplomates russes.

Quel est l’objectif de Poutine ? Il est triple.

D’abord, faire de la France, si prompte à se prendre pour une prophétesse géopolitique, le porte-voix occidental du déclin américain. Ensuite, nourrir un vivier de politiciens kremlino-compatibles qui, s’ils prennent le pouvoir un jour, applaudiront les initiatives impérialistes de Moscou.

Enfin, monter des kompromat, comme on dit en Russie : des dossiers qui, si nécessaire, seront exposés en place publique et détruiront les carrières des récalcitrants. Car, sachez-le, dès que vous entrez dans l’orbite accueillante du Kremlin, tous vos faits et gestes sont enregistrés, filmés, analysés et archivés. Lors d’un banquet à Moscou, après le verre de vodka de trop, vous avez lancé sur le ton de la plaisanterie que la France est un pays de minables ? C’est noté. À la moindre incartade, la presse française l’apprendra comme par magie. Tenez-vous à carreau, il n’y a plus de marche arrière.

 

Le piège se referme

Et les politiciens ne sont pas les seuls contaminés. Ce parti russe se trouve aussi bien chez certains militaires, diplomates, intellectuels, journalistes et prêtres. Comment sont-ils tombés dans le piège ? Par inculture avant tout mais aussi par intérêt, par fascination pour la supposée âme russe et pour le virilisme de la communication poutinienne.

Le FSB a déployé ses charmes, ses honneurs, ses flatteries, ses selfies de prestige aux côtés de Poutine, ses promesses de contrats juteux et de soutien électoral. Aucun pouvoir au monde n’est aussi doué pour embrasser ses adversaires sur la bouche et en faire des amants. Combien se sont laissé étreindre par le poutinisme parce qu’il vomissait – à dessein – le mouvement LGBT !

Maintenant, soyons justes : la plupart de ces compagnons de route de la tyrannie russe sont des proies plutôt que des prédateurs. Ils ont été bernés, envoûtés. Le FSB leur a menti parce qu’il ment tout le temps. Les authentiques taupes et les vrais corrompus sont rares. L’imprudence n’est pas une trahison consciente.

Ce parti russe ne dirige pas la France, mais il est important numériquement, réellement influent et potentiellement dangereux. Le virus circule. Le rôle des libéraux est de vacciner. Il n’y a rien au monde que Poutine déteste davantage que toi, lecteur. Son idéologue, l’épouvantable Douguine, affirme que les libéraux sont « des sous-hommes » et que le libéralisme est « pire que la mort ».

Prendre conscience de cette menace est un devoir : on ne gagne pas un duel sans l’accepter. Parce que la droite est opportuniste, elle est réformable. Réformons-la. La guerre en Ukraine nous en fournit l’occasion.

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  • Perso, je n’aime pas l’extrême droite, je ne suis pas du tout fan de Vlad, mais j’aime beaucoup Dostoievski. allez savoir …

    • @tek la Russie que nous aimons c’est comme la France qui les fascine. Le hic étant qu’elles n’existent plus ni l’une ni l’autre qu’à l’état de littérature , hi hi .

  • Il n’y a pas que la droite française qui est attirée par Poutine. On a accusé Trump, Meloni et bien d’autres d’être pro russe. La raison est simple. Poutine est un nationaliste, conservateur et il agit comme telle.

    Il n’adhère pas comme d’autres dirigeants à l’Internationale Socialiste ou Communiste. C’est même un de ses opposant et c’est pour ça qu’il est l’homme à abattre coûte que coûte.

    Il n’y aurait pas eu de guerre en Ukraine avec Trump au pouvoir.

    11
  • Les Russes sont aussi très influents sur les ONG, et principalement en Allemagne.
    Après la chute du mur, les associations qui étaient « pacifistes » se sont transformées en « écologistes ».
    Merkel pour se faire élire leur a donné une puissance, aujourd’hui ce sont elles qui ont poussé a la dénucléarisation, comme aux énergies qui favorisaient indirectement le gaz.

  • Le degré Zéro de l’observation et de l’analyse.

    11
    • Traiter l’auteur d’idiot sans le moindre développement, c’est ça le degré zéro de l’analyse. Élaborez, réfléchissez…

      -2
    • Je crois que le pompom c’est  » Le rôle des libéraux est de vacciner.  »
      Apres les deux ans que nous venons de subir, la propagande McKinsey tout azimut, les piquouses nocives. Ils tordent le bras de leurs YL pour qu’on donne des armes, et maintenant ils font sauter le Nord-Stream pour qu’on achète leur gaz.
      On n’en peut plus du Great Reset, des Young-Leaders, de la future liberté conditionnée à la puce magnétique.
      Je suis prêt à soutenir n’importe qui pour nous sortir du nouvel impérialisme, russe ou pas. C’est facile à comprendre ?

      • Oui.
        Hélas.

      • @breizh06 oui c’est facile à comprendre et à lire pas mal de commentaires, on voit que vous n’êtes pas le seul. Que vous dire ? Que seule la liberté souhaitée par les les libéraux est la solution : s’armer, travailler par exemple , et que se jeter dans les bras de Poutine , de Xi ou de Erdogan n’est pas vraiment libéral comme démarche , pensez vous qu’ils nous aideraient à trouver notre indépendance ? Vous ne pouvez être sérieux .

        • l’ennemi de mes ennemis pourrait etre mon ami
          En ce moment, l’ennemi des libertés publiques est clairement identifié : il n’arrete pas de dire « vous n’aurez plus rien, et vous serez heureux », et il est invité à la tribune du G20. Il veut supprimer le cash et prépare un « Pass CO2 ».
          Choisi ton camp camarade !

    • J’ai failli tomber de ma chaise quand j’ai lu cet article (je l’ai fait de bout en bout, j’ai été courageux, non ?).

  • Totalement d’accord avec vous et merci pour cet article. Il y a une énorme naïveté, légereté de la part de notre pays. Notre pays ne forme pas ses élites à ce genre de problématique ou trop peu. Ce qui est business as usual en Russie (et satellites) : la tentative de recrutement systématique par séduction/compromission/menace n’est absolument pas connue , et même balayée d’un revers de main chez nous, faisant de nous des cibles faciles et totalement ignorantes, une amarada de « grands blonds » avec ou sans chaussure noire. En ayant eu l’expérience, avec le recul je trouve ça désopilant . Mais après tout le grand blond est charmant , peut être nos services nous utilisent t ils ainsi à cet effet (je blague , il y a dans les services une certaine jouissance à être de ce petit monde , ce monde du secret , on ne se mélange pas avec les Moldus)

    • les américains font pareil (global young leader…).

      -1
      • @breizh oui , ce n’est pas une raison pour faire les yeux de Chimène à Poutine . Je plaide pour une meilleure information dans nos écoles pour être moins naïfs et de travailler à être indépendants.

  • Niveau zero de l’analyse politique, de la mauvaise foie partisane.

    • D’accord avec voir. C’est Mitterrand qui a mis un ministre communiste à l’éducation nationale : c’est plus facile de diriger des gueux. Et Mélanchon qui adulé Castro et Maduro appartenait à ce parti. Sans doute un hasard. Et que dire des écolos qui détestent tant le capitalisme et le nucléaires, défendant ainsi le gaz russe avec leurs copains allemands

  • J’ai cru à un article style « gorafi » sur Contrepoint… Pourtant, on est pas un 1er avril, dommage…

  • Si l’URSS et Staline ont fasciné certains Français, intellectuels et politiques compris, tout comme Mao ou encore Castro et le Che, il convient quand même de ne pas réduire la Russie aux évènements du vingtième siècle. C’est quand même un peu court compte tenu de son influence bien des siècles passés. Nombre de nos esprits éclairés d’alors n’ont pas été insensibles à son charme qui n’a rien à voir avec le soviétisme.

  • Il est rigolo cet article, les droitards en pls..🥹

    • Assurément. Il permet de visualiser les loups, non, les ours qui sortent du bois !

    • Quoi, vous êtes en en train de dire que Macron et les autres politiciens des années 2000 qui ont suivi l’Allemagne dans son délire gazier sont d’extrême droite au final ?
      D’ailleurs, l’Allemagne serait du coup aussi d’extrême droite, avec tout ses conflits d’intérêt avec les proches de Poutine…

      -1
  • Je ne sais plus qui disait que Paris était le rendez-vous et la confrontation de toutes les agences de renseignements qui comptent (CIA, KGB/FSB, MOSSAD, BND…) et une agence de renseignement extérieur est un peu faite pour collecter des renseignements et influencer dans le bon sens certains pays. Ici j’ai un peu l’impression de lire un bulletin interne de ces fameuses agences. Influencer ce qui se dit dans un pays, c’est un peu le b-a-ba de ces officines, à titre d’exemple la CIA finançait, à travers des sociétés écrans (on le saura des années après) en France le Congrès pour la Liberté de la Culture et la revue Preuves deux institutions dans lesquelles Raymond Aron s’investissait énormément. Il ne faut pas être naïf, dans cette affaire la question la plus importante est de savoir si les services de contre-espionnage, la DGSI en l’occurrence, sont au courant et s’ils ont pris les bonnes décisions pour contre ces attaques. Après la question de la droite et de l’influence russe qu’elle subirait, se chercher un exemple étranger pour se constituer une colonne vertébrale est une marque de fabrique de nos partis politiques depuis une quarantaine d’années qu’ils soient de gauche ou de droite, c’est plus un symptôme de notre déchéance qu’autre chose…

    • Article très intéressant, j’approuve cette analyse à la lumière des événements d’Ukraine, ou le régime russe (la Russie?) montre quotidiennement son vrai visage, fait de barbarie et de prédation, alors même que certains en France en sont encore à parler des accords de Minsk…un mois avant l’invasion de l’Ukraine, BHL nous faisait part dans la presse d’un « sombre pressentiment »: il avait raison, contre tous nos poutinophiles, russophiles aveuglés par ce  » je ne sais quoi  » venant du grand est de l’Europe…Que les Polonais et pays Baltes avaient amplement dénoncé depuis 20 ans…il est vrai que eux, ils avaient côtoyé de près la réalité russe, et qu’ils ne se faisaient guère d’illusion sur « l’après de l’effondrement de l’empire sovietique ».

      -6
      • Victoria Nuland était en Ukraine depuis 2012, à préparer cette guerre avec les faucons US. Les journalistes francais faisaient des reportages sur elle, ses actions passées à Bagdad, .. à retrouver sur YT. Cette guerre, ils l’ont préparé, et maintenant passent à l’action.

      • Vous êtes au courant que toutes les apparitions de BHL sur les « zones de combat » sont de vastes montages ?

  • A quoi bon faire un article avec la Russie en vedette américaine ?
    Et le mot, extreme droite, de vient de plus en plus ridicule.. Lepen est socialiste comme les autres,et presque d’extrême gauche, un peu moins antisemite.. Parti créé pour faire croire à la démocratie, une illusion.

  • Article assez incroyable…
    La position défendue est « les russes sont les méchants depuis toujours donc si on dit que les intérêts de la Franc ne sont pas d’être hostiles à la Russie, on est (peut-être à notre corps défendant) un agent du Kremlin ».
    C’est oublier l’histoire : historiquement, la France a toujours eu un intérêt d’une alliance ou tout du moins d’une bonne entente avec la Russie, face à des voisins plus menaçant comme la Prusse (puis l’Allemagne). ce fut notamment le cas, au Congrès de Vienne et dans les années qui ont suivi.
    il suffit de regarder comment se comporte l’Allemagne avec la crise énergétique : ayant fait des choix désastreux avec son EnergieWende, elle force les autres pays européens à en payer le prix, en ayant forcé un marché européen de l’énergie avec une indexation du prix de l’électricité sur le prix du gaz, dont ils dépendent en grande partie pour leur production électrique. Quand on plombe ainsi les partenaires, je n’appelle pas ça un allié (sans parler des initiatives allemandes contre la France en matière de défense comme le système anti-missile, le nouveau chasseur européen, ou le remplaçant du Leclerc). Bref, actuellement, quand on regarde les faits (et non quand on se vautre dans le dogmatisme et l’idéologie, comme l’auteur de cet article), les intérêts stratégiques de la France ne sont pas dans la russophobie. Mais pour le comprendre, il faut être capable de regarder plus loin que le bout de son nez et comprendre que les intérêts des USA sont les USA, pas nécessairement ceux des européens.

    • Je fais un simple copier-coller des réponses de certains en les citant parce que je suis plutôt d’accord avec eux :
       » Par Boysander, niveau zero de l’analyse politique, de la mauvaise foie partisane. »
       » Par Minoritude, le degré Zéro de l’observation et de l’analyse. »
      J’abonde dans ce sens. Donc, il faut comprendre que les électeurs pas trop de gauche sont en train de se faire avoir par Poutine et ses gros sabots à cause des politiciens de droite ou d’extrême droite. Faut-il comprendre que je suis un futur collabo de Poutine si je vote PAS comme il faut. Suivez mon raisonnement. Comme tous les collabos d’HITLER venaient de la GAUCHE ou des RADSOCS, il faut que justice soit fait et que je devienne un collabo de droite. Fort le coup ! Alors là, on se fout de la gueule du monde ! Il faut qu’il soit désormais clair que toute collaboration, n’a pu venir, ne peut venir, que de DROITE et que l’honneur bafoué de tout GAUCHE doit être définitivement lavé.
      Pas d’accord du tout ! Surtout au vu des performance parlementaires actuelles.

    • Et n’oublions pas que les peuples russes et français ont un point commun que n’ont pas les autres : ce sont les 2 seuls peuples qui ont tué leur roi (ou tsar)!

    • « Mais pour le comprendre, il faut être capable de regarder plus loin que le bout de son nez et comprendre que les intérêts des USA sont les USA, pas nécessairement ceux des européens. »
      TANDIS QUE les intérêts de la Russie sont la Russie, pas nécessairement ceux des Européens.

  • Cet article montre surtout que les notions de gauche et de droite en politique n’ont plus aucun sens aujourd’hui. Parlons plutôt de dirigisme / libéralisme, et les relations franco-russes paraîtront beaucoup plus cohérente que vues à travers le prisme gauche / droite.

  • « Si la France n’a pas été effacée de la carte de l’Europe, c’est avant tout à la Russie que nous le devons »
    Maréchal Foch, bien connu pour être un admirateur de Poutine.

    • @breizh Russie morte en 17 , qui dans la guerre qui a suivi ne se serait jamais dressée contre l’Allemagne hitlérienne si ce fou de Hitler à l’esprit charançonné par la Syphilis ne l’avait pas attaquée . Et non , la France n’aurait pas forcément été effacée de la carte, voyez la Rep Tchèque et la Pologne dont les empires adjascents ne cessent de se disputer les abattis . Je pense même que si nous sommes si faibles à présent, c’est justement que nous avons été « sauvés » par autrui ( ie. les US) qui depuis nous tiennent en laisse .

  • Cet article démontre parfaitement le pitoyable abandon de toute fierté et vision de la France et de l’Europe; choisis ton camp; Amerique ou Russie. Dans ce cas Amerique gentille, Russie méchante. Je pense que c’est le contraire mais ce n’est pas le point et ce n’est pas si simple. Et pourquoi ne pas choisir simplement son propre camp? L’Europe avec 500 millions d’habitants doit s’aligner sur les USA et a peur d’un pays relativement pauvre comprenant 140 millions d’habitants. C’est une farce. Car si tout ce que l’on est capable de produire est de s’aligner sur untel ou un autre, le destin est de rester second couteau jusqu’a la nuit des temps.

    • En effet, on pourrait évidemment se placer pour l’EUROPE, mais c’est « protectionniste », donc d’extrême droite, et encore, je n’ai pas dit se placer pour la FRANCE (qui là serait au delà du nazisme que l’on connaît) ! 🙂

      -1
  • Vous êtes sûrs que vous êtes de droite, Contrepoints? On croirait lire le Nouvel Obs Encore un effort et vous serez subventionné comme Libé….
    Quand la Russie était l’URSS communiste, la gauche la soutenait de façon aveugle tout en cultivant l’anti-américanisme (Sujet de plaisanterie alors pour la droite qui aimait alors les USA, pays de la Liberté) …Depuis que l’URSS est redevenue la Russie et que Poutine, ex colonel du KGB a opéré un virage politique à 180° dans le sens du nationalisme, du conservatisme sociétal, du retour aux racines chrétiennes, les gauchistes de naguère sont devenus pro américains, suppôts de tous les délires wokes, aveugles sur la sénilité de Biden et son « élection » scandaleuse….La droite conservatrice et souverainiste, naguère anti communiste mais pas rossophobe, voit en Poutine un chef d’Etat bien plus respectable que Biden et il n’y a rien de plus cohérent….

    • @ann et la droite conservatrice séduite par Poutine ne fait guère mieux que la gauche d’antan. Et la gauche française , prend les vessies US pour des lanternes , business as usual des gens de gauche.

  • Je suis triste ! Dites moi que ce monde n’est pas définitivement le terrain de jeu des lapins crétins kimkim, poupou, bibi, dodo, gregre, xixi, bobo, lulu, mama, etc et leurs partisans.
    Elon vite une fusée pour quitter cette planète et son funeste bwabwa.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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