Midterms (1) : le point sur le Congrès

Les résultats de cette élection au Congrès sont une relative défaite pour le président Biden et une complète déroute pour le président Trump.

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Capitole Wahington BY Clément Cousin (CC BY-NC-ND 2.0)

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Midterms (1) : le point sur le Congrès

Publié le 14 novembre 2022
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Ce mardi, les élections américaines de mi-mandat ont pris place sur fond de crise économique.

Après deux semestres de contraction du PIB et une inflation sans précédent depuis 40 ans, la principale préoccupation des Américains était l’économie, selon les sondages.

Il y a trois semaines, le Monmouth University Polling Institute avait constaté que l’inflation est la première priorité des électeurs (46 %), suivie dans l’ordre par la fraude aux élections (38 %), la criminalité (37 %), l’immigration (34 %), le chômage (32 %), l’avortement (30 %), les inégalités raciales (25 %), le contrôle des armes à feu (24 %) et le changement climatique (23 %).

 

Le contexte politico-économique

Selon une enquête d’opinion publiée par la chaîne CNBC, 45 % des Américains s’attendent à ce que l’économie empire l’année prochaine. Seulement 27 % s’attendent à une amélioration. Ces chiffres constituent le troisième résultat le plus pessimiste des 14 ans d’histoire de l’enquête, éclipsé uniquement par les enquêtes de juillet 2022 et d’octobre 2021.

En à peine trois ans, les États-Unis sont passés du plein emploi, de l’indépendance énergétique et de la croissance des salaires des classes moyennes à la crise.

À son arrivée au pouvoir, le président Biden a profité de sa majorité au Congrès pour passer une énorme loi de « relance keynésienne », assez semblable, au fond, aux errances françaises de 1981.

Les 1900 milliards de dollars de ce « American Rescue Plan Act of 2021 » n’étaient quasiment pas financés par de nouvelles recettes.

En particulier, la loi a distribué 300 dollars de plus par semaine aux chômeurs, au-delà du niveau habituel des indemnités chômage. Ceci explique en très grande partie que le chômage soit si bas : personne ne cherche d’emploi – le nombre d’offres dépasse le nombre de demandeurs de plusieurs millions (cf. ici) – et le taux de participation au marché du travail est à son minimum depuis 50 ans !

La loi de « relance » – qui n’a donc de relance que le nom – a aussi distribué des tombereaux d’argent gratuit aux familles qui ont toutes reçu la modique somme de 1400 dollars (sauf, comme à l’accoutumée, les individus les plus productifs).

Ajoutons à ceci des congés payés supplémentaires, de 3000 à 3600 dollars par enfant en crédits d’impôt, un impôt sur le revenu négatif pour ceux qui ne produisent rien (dès l’âge de 19 ans !), 350 milliards pour les collectivités locales, 122 milliards pour les écoles, etc.

Pour le moment, l’argent a coulé à flots durant toute la présidence Biden.

Dans un pays qui ne produit rien de plus qu’auparavant, la demande additionnelle est servie par le reste du monde sous forme d’importations massives.

Tout ceci s’est donc immédiatement traduit par des ruptures de stock en tout genre dont l’effet le plus spectaculaire fut finalement les ruptures des chaînes logistiques s’exprimant, entre autres, par la longue ligne de bateaux aux larges des côtes californiennes qui attendaient très patiemment le déchargement de 500000 containers dans des ports complètement congestionnés.

Ces premiers signes d’inflation ont été suivis de hausses massives des prix de l’énergie ainsi que des prix du logement – à la location (ici) comme à l’achat ().

L’essence a augmenté de 47 % entre l’inauguration du président Biden et le début de la guerre en Ukraine, puis de 11 % supplémentaires depuis lors (selon l’EIA, l’agence fédérale de l’énergie).

Le président Biden a passé toute sa présidence à torpiller la production d’énergies fossiles (ici, ici et ) jusqu’à rendre impossible le démarrage de nouveaux puits. Rappelons que le jour même de son inauguration, le président a fermé le pipeline Keystone XL reliant les producteurs canadiens de pétrole aux raffineries du sud des États-Unis, tuant 10 000 emplois ouvriers à hauts salaires et lançant la hausse effrénée des prix de l’essence.

Dans une vidéo devenue virale, la secrétaire à l’énergie Jennifer Granholm a éclaté de rire quand le journaliste lui a demandé « quel [était] le plan Granholm pour augmenter la production de pétrole en Amérique » alors qu’elle a évidemment l’intention déclarée d’arrêter complètement les énergies fossiles.

Cette semaine, malgré les élections serrées dans les États producteurs de charbon de l’Ohio et de la Pennsylvanie, le président a fièrement déclaré : « nous allons fermer ces centrales [à charbon] dans toute l’Amérique et avoir de l’éolien et du solaire » (ici et ). Poursuivant cette bizarre façon de mener une campagne électorale, le président s’en est pris aux producteurs de pétrole au Nouveau-Mexique (ici). À New York, il a promis « plus aucun forage [pétrolier] » (ici).

Au vu de ces déclarations, Joe Manchin, le sénateur démocrate de Virginie de l’ouest s’est dit « dégoûté » : on le serait à moins !

Tout ceci contribue à des secteurs plus inflationistes que d’autres. Sachant que 28 % de la monnaie aujourd’hui en circulation aux États-Unis n’existait pas en janvier 2020, les secteurs où la demande a été artificiellement augmentée – biens de consommations ou logement – et ceux où la production a été rendue très difficile – comme l’énergie – les prix flambent.

L’idée de financer 1900 milliards de dépenses nouvelles par de l’émission monétaire était parfaitement niaise même si la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, avait rejeté l’idée que ces dépenses colossales pourraient provoquer de l’inflation (ici).

En conséquence, selon une moyenne de tous les sondages disponibles, les Américains ne font confiance au président qu’à 34 % sur l’inflation et 38 % sur l’économie, respectivement.

En plus de l’économie, l’administration Biden rencontre de nombreux problèmes sociétaux comme l’augmentation de la criminalité et de l’immigration illégale, l’avortement, les inégalités raciales, le contrôle des armes à feu et l’éducation.

 

Questions sociétales

La criminalité explose dans toutes ses formes depuis le deuxième mandat du président Obama et le début de la « guerre contre la police », qui a déploré une augmentation des homicides de policiers de 59 % en 2021 (par rapport à 2020) !

Selon le rapport annuel, qui n’est même pas encore complet, récemment publié par le FBI, l’année 2021 a compté 22 900 meurtres, portant le taux d’homicides du pays à 6,9 pour 100 000 habitants contre 4,4 en 2014. C’est le nombre le plus élevé en près de 25 ans, après une augmentation de 30 % des homicides entre 2019 et 2020. Des villes comme Philadelphie, New York et Los Angeles ont battu des records annuels d’homicides et il y a eu une augmentation d’autres crimes violents comme les vols à main armée et les voies de fait graves (ici).

Sur ce sujet, le président est également en grande difficulté dans les sondages, les électeurs ne lui faisant confiance qu’à 38 %.

Ils comprennent que la plupart des crimes sont causés par le trafic de drogue qui a explosé depuis son arrivée au pouvoir : les overdoses d’opiacés – fentanyl, en particulier – sont passées de 57 834 en 2020 à 71 238 en 2021 et pourraient atteindre 100 000 en 2022 au vu des saisies déjà supérieures cette année aux deux années précédentes combinées (ici).

Ce triste état de fait est indubitablement le produit de la politique de frontière ouverte (ici, ici et ) des démocrates qui obligent les États frontaliers à des opérations policières (ici et ) ou politiques (ici et ). Les Américains sont furieux : pratiquement personne n’est en faveur du statu quo alors que les appréhensions aux frontières sont passées d’à peine plus de 300 000 en 2020 à 2 760 000 en 2022. Plus grave, les chiffres finaux de l’année fiscale 2022 – qui se termine au 30 septembre aux États-Unis – montrent que les patrouilles frontalières ont appréhendé 98 terroristes répertoriés comme tels et sous surveillance à la frontière sud, soit six fois le record de 15 capturés en 2021. Seulement trois ont été capturés en 2020 et aucun en 2019…

De fait, là encore, les Américains ne font pas du tout confiance au président sur cette question de l’immigration (ici).

Au contraire, les démocrates et le président avaient clairement le vent en poupe sur la question de l’avortement – qui a ressurgi après la décision de la Cour suprême d’en faire une affaire du ressort des États (et non plus du judiciaire fédéral, donc…) – ainsi que sur le contrôle des armes à feu, les inégalités raciales – perçues ou réelles –, et l’éducation.

Sur ce dernier sujet, les Américains sont très divisés. D’un côté, les parents d’élèves républicains sont extrêmement mobilisés contre les dérives gauchistes des enseignants sur les sujets sensibles du racisme, de l’histoire ou de la sexualité. D’un autre côté, le président a habilement distribué des montagnes d’argent, annulant près de 300 milliards de dollars de prêts étudiants, et achetant ainsi les votes de 16 millions d’électeurs (en l’absence de tout acte législatif…)

 

Organisation constitutionnelle

Aux États-Unis, les élections fédérales ont lieu tous les 4 ans pour le président, tous les deux ans pour les représentants (députés) et tous les 6 ans pour les sénateurs, deux par État, pour les 50 États.

Le Sénat est renouvelé par tiers et il y a donc tous les deux ans, 33 ou 34 sénatoriales auxquelles s’ajoutent traditionnellement les élections partielles, soit un total de 35 sièges cette année.

S’y ajoutent les élections locales dont les dates coïncident dans de nombreux États, comme nous le verrons dans une seconde partie.

 

Chambre des représentants

Au lendemain des élections, il semble que les Républicains soient en passe de gagner une majorité des 435 sièges de la Chambre des représentants.

Il y a déjà 211 sièges républicains pour seulement 201 sièges démocrates.

Traditionnellement, le parti du président perd des sièges lors de ces élections intermédiaires. Depuis 1862, le parti du président a perdu 33 sièges en moyenne.

Si la moitié des sièges encore non-dépouillés tournent républicains, ces derniers n’auront gagné que neuf sièges, une indéniable victoire politique pour les Démocrates.

Ceci dit, alors que les votes continuent d’être comptés, même si le Parti républicain (GOP) ne contrôle qu’une seule chambre du Congrès, le programme législatif du président Joe Biden est mort. En particulier, le nouveau leader de la chambre, Kevin McCarthy, n’aidera pas le président à faire passer de grandes réformes.

Surtout, le président a perdu le contrôle du budget.

Si la cohabitation est un phénomène américain très fréquent, elle sera difficile pour l’équipe très à gauche du président.

Il aura d’autant plus de mal à faire passer ses réformes que l’aile gauche de son parti – encore plus extrême que lui – a été facilement réélue. En particulier, les féministes anticapitalistes et anti-Israël connues comme The Squad ont reçu 71 % des voix pour Alexandria Ocasio-Cortez, 75 % pour Ilhan Omar, 85 % pour Ayanna Pressley, 71 % pour Rashida Tlaib et 73 % pour Cori Bush. Tout ceci promet des propositions de lois farfelues pour fermer les services d’immigration, interdire les grandes fortunes, nationaliser à tout va, sur fond de déclarations racistes ou antisémites.

À New York, Sean Patrick Maloney, trésorier de campagne des Démocrates, a perdu son siège, indiquant un rejet des candidats de l’appareil du parti.

De leur côté, de nombreux trumpistes sont en difficulté comme Lauren Boebert dans le Colorado : l’égérie de droite spécialiste des controverses (ici) parfois hilarantes (ici) a certainement fatigué ses électeurs.

Il y a des exceptions comme Matt Gaetz (qui a reçu 68 % des voix) et Marjorie Taylor Greene qui a battu son challenger Marcus Flowers de 31 % malgré le budget publicitaire de 16 millions de dollars de ce dernier, dans une circonscription gagné par Donald Trump avec 75 % des voix en 2016.

Ceci garantit également un constant bruit de fond et des distractions du côté républicain.

 

Sénat

En juin 2022, le New York Times et Reason Magazine ont rapporté que les financiers de la campagne démocrate aidaient les candidats d’extrême droite aux primaires républicaines (ici et ), estimant qu’ils seraient des adversaires plus faciles aux élections générales. Ces candidats aux primaires républicaines avaient été poussés par l’ancien président Donald Trump, son soutien étant crucial pour beaucoup.

Il y a une semaine, cette stratégie apparaissait franchement idiote quand ils étaient en tête des sondages.

Mais voilà que, soudainement, ils ont presque tous perdu sauf J. D. Vance, un entrepreneur de l’Ohio. En particulier, la vaste majorité des candidats qui soutiennent encore que le président Trump a gagné en 2020 va disparaître du paysage politique (ici).

En Pennsylvanie, Mehmet Oz, le médecin devenu gourou télévisuel, a perdu contre toute attente. Son adversaire, John Fetterman, qui a fait une attaque pendant la campagne et a des difficultés d’élocution évidentes, l’a battu de près de 3 % malgré l’intervention de l’ancien président. Nonobstant un débat catastrophique auquel s’ajoute le fait qu’il n’a jamais rien fait de productif de sa vie, Fetterman est arrivé à surmonter son soutien au socialiste Bernie Sanders en 2016. De plus, il a signé des pétitions pour interdire l’exploitation de pétrole et de charbon. Enfin, comme procureur, il a pardonné ou commuté de nombreuses lourdes peines pour crimes violents.

Dans le Wisconsin, le républicain Ron Johnson gagne avec seulement 1 % des voix contre 3,6 % de prévus en moyenne par les sondages.

Dans les États du New Hampshire, du Nevada, de l’Arizona, de Washington et de la Caroline du Nord, les candidats républicains font aussi moins bien que prévu.

Le score est tellement serré en Géorgie qu’il faudra un second tour d’ici quatre semaines pour déterminer le vainqueur. En novembre 2020, le président Trump a complètement torpillé les deux candidats de Géorgie, donnant ainsi la majorité du Sénat aux Démocrates.

Il existe deux bémols à cette défaite relative.

Le premier est l’éclatante victoire de Marco Rubio en Floride qui gagne son État avec plus de 16 % d’avance : il révèle le basculement d’une partie de l’électorat noir et surtout hispanique du côté républicain.

Le second est que par le jeu des élections précédentes les Républicains défendaient 20 circonscriptions contre 15 pour les Démocrates : en fait, même s’il perdent le Sénat les Républicains ont gagné plus d’élections sénatoriales que les Démocrates.

Mais en 2024, 34 sièges seront renouvelés : ils sont aujourd’hui tenus par 23 Démocrates et 11 Républicains. Ces derniers auront la vie beaucoup plus facile.

À supposer que les Républicains ne parviennent pas à gagner le Sénat lors du second tour de Géorgie, les Démocrates auront encore deux ans pour nommer des juges fédéraux, tandis que si les Républicains prennent le relais, ces efforts seront interrompus.

Comme nous l’avions vu, sous Trump, le système judiciaire fédéral est devenu beaucoup plus républicain : deux ans de plus aideraient le président Biden à compenser une partie de cela.

 

Le président Biden

À tout ceci s’ajoute la perception qu’ont les Américains d’un président qui semble parfois extrêmement détaché de la réalité.

Il fait souvent d’incroyables déclarations complètement loufoques sur les noirs qui seraient (sic) « gros » et « pauvres » (ici), ou sur sa vice-présidente qui serait « l’élue indienne noire d’origine indienne la mieux classée de l’histoire américaine pour être vice-présidente » (ici). Oubliant son titre, il l’appelle d’ailleurs souvent « présidente » (ici).

En campagne en Pennsylvanie, il oublie qui est qui et déclare à la femme d’un candidat qu’elle fera une très bonne élue (ici).

Il paraît s’endormir au milieu d’interviews (ici et ).

De temps en temps, le président a vraiment du mal avec les chiffres (ici, ), ou ne sait plus dans quel siècle il vit (ici), et se perd régulièrement (ici, ici et ).

On pourrait d’ailleurs lancer un concours pour expliquer ce que le président a bien pu vouloir dire quand il a déclaré que sa « sœur cadette avait trois ans de moins que moi ; maintenant elle a 23 ans de moins ; il n’y a pas un seul homme Biden solitaire qui soit plus jeune que n’importe quelle femme Biden et ma femme, soit dit en passant, est à la fac, ma femme enseigne aujourd’hui. » (ici)

Certains en ont fait des compilations amusantes.

Selon Monmouth University, seulement 31 % des personnes interrogées pensent que le président Biden accordait suffisamment d’attention aux problèmes affectant le plus directement les familles américaines. Une majorité de 63 % souhaiterait le voir accorder plus d’attention aux problèmes clés affectant les familles américaines.

Les tabulations des sondages de sortie des urnes – très fidèles à la réalité car recalibrés a posteriori en fonction des résultats – sont absolument catastrophiques pour l’actuel président : 58 % des électeurs de ce mardi pensent qu’il fait du mauvais boulot, 66 % qu’il est un leader faible, 56 % qu’il est malhonnête, et 58 % qu’il n’a pas les capacités mentales pour son job.

 

Défaite des présidents

Les résultats de cette élection sont une relative défaite pour le président Biden et une complète déroute pour le président Trump.

Ils montrent que du côté républicain, les stratèges du parti devraient se demander si la poursuite de la politique de Trump et sa nomination à la présidence une troisième fois consécutive pourraient être une impasse politique : après tout, les Démocrates ont perdu moins de sièges au Congrès cette année que les Républicains lorsque Trump était président en 2018 (ici).

Mais les sondages de sortie des urnes sont un avertissement pour la gauche. Un bon candidat de droite balaiera complètement le président Biden, surtout après la profonde récession qui s’annonce.

Comme le remarque Alexandre Massaux dans nos pages, « la victoire des Républicains modérés au détriment des élus de Donald Trump est la preuve que la population est plus centriste qu’elle ne paraît » et est, en ce sens, une victoire de l’establishment républicain.

Encore faudrait-il que ce dernier ait un vrai programme pour convaincre les 68 % qui pensent que le pays va dans la mauvaise direction…

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  • la liste des préoccupations… quand on pense que le cap est supposément donné par la lutte contre le changement climatique..

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