Jean-Marc Jancovici au Sénat : omissions et approximations

Le progrès technologique accéléré par l’économie de marché ne trouve pas grâce aux yeux de Jancovici. C’est son angle mort.

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Source : capture d'écran : https://youtu.be/5nOS0avb3us?si=howGiciCLfYHaPe_

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Jean-Marc Jancovici au Sénat : omissions et approximations

Publié le 2 mars 2024
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Je viens d’écouter l’audition d’une petite heure de Jean-Marc Jancovici au Sénat, qui a eu lieu le 12 février dernier dans le cadre de la « Commission d’enquête sur les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».

Beaucoup d’informations exactes, qui relèvent d’ailleurs bien souvent du bon sens, mais aussi quelques omissions et approximations sur lesquelles je souhaite revenir ici.

Je tiens à préciser d’entrée que j’ai beaucoup de respect pour Jean-Marc Jancovici, dont j’ai vu un nombre incalculable de vidéos sur YouTube, notamment la série de huit cours donnés à l’école des Mines. J’ai aussi lu avec intérêt le livre résumant Le plan de transformation de l’économie française publié par le Shift Project, think tank qu’il a cofondé.

Entendons-nous déjà sur le constat qu’on peut facilement partager avec lui avant d’en venir aux différents points d’achoppement.

Oui, il est urgent d’amener à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre au maximum, et le plus vite possible.

Oui, en l’état, il semble impossible de limiter la hausse moyenne des températures à 1,5 °C au-dessus du niveau préindustriel.

Et oui, nous semblons bien partis pour dépasser la limite des 2°C.

La question comme toujours demeure : « Que faire et comment ? ». Comme à son habitude, Jean-Marc Jancovici prêche d’abord et avant tout pour une sobriété massive en France, la « pauvreté choisie » selon ses mots, afin de montrer l’exemple au reste du monde dans l’espoir de l’inspirer, « son pari pascalien », dit-il.

C’est déprimant. Si la sobriété peut avoir un rôle à jouer, elle ne suffira pas à elle seule. Le progrès technologique accéléré par l’économie de marché ne trouve pas grâce à ses yeux, c’est son angle mort.

Mes remarques.

 

Oubli d’une pompe à carbone amenée à jouer un rôle majeur

Je note déjà une erreur scientifique dès sa prise de parole, ce qui est assez surprenant de sa part. Il explique qu’il n’y a que deux façons pour le CO2 de quitter l’atmosphère : soit en étant absorbé par l’océan par « équilibrage de pressions partielles » ; soit en étant transformé, avec d’autres intrants, en biomasse suite à l’action de la photosynthèse des plantes.

Il oublie un phénomène qui a son importance, on va le voir, l’érosion chimique des roches silicatées : quand le CO2 de l’atmosphère se mêle à la pluie pour produire de l’acide carbonique (H2CO3), qui va ensuite réagir avec ces roches pour donner d’un côté un minéral carbonaté (contenant les atomes de carbone) et de l’autre du sable en général (contenant les atomes de silicium). Les minéraux carbonatés ainsi produits sont ensuite emportés par les rivières et fleuves jusqu’au fond des océans où il se déposent. Leurs atomes de carbone sortent alors de l’atmosphère pour le très long terme. C’est ce qu’on appelle le cycle lent du carbone.

Si Jean-Marc Jancovici n’en parle pas, c’est sans doute car, si sur le temps géologique long il peut induire des changements climatiques très marqués, à notre échelle temporelle il n’a que peu d’impact : on considère qu’il retire de l’atmosphère chaque année environ 300 millions de tonnes de CO2, et il est contrebalancé par les émissions de CO2 des volcans qui rejettent, eux, environ 380 millions de tonnes de CO2 chaque année au maximum. Ce cycle géologique semble donc ajouter en net du carbone dans l’atmosphère, à hauteur de 80 millions de tonnes de CO2 par an, soit 0,2 % des émissions de CO2 d’origine humaine (autour de 40 milliards de tonnes/an).

Un oubli pardonnable donc. Mais cela traduit en fait la courte vue de Jean-Marc Jancovici, car ce phénomène, l’érosion chimique des roches silicatées, représente a priori le moyen le plus économique de capturer et stocker pour le très long terme et à très grande échelle le CO2 en excès dans l’atmosphère.

S’il nous faut absolument cesser d’émettre des gaz à effet de serre au plus tôt, l’inertie de nos économies fait que cela prendra du temps, même si les solutions sont réelles. Nous allons donc continuer à pourrir la planète pendant encore un certain temps. Il est urgent de réfléchir à comment retirer pour de bon l’excès de carbone dans l’atmosphère, à hauteur de 1500 milliards de tonnes de CO2, pour réparer le mal déjà commis, et limiter au maximum la casse.

Un certain nombre de solutions sont envisagées.

Celles consistant à embrasser la photosynthèse sont difficiles à généraliser à grande échelle, on manque de place pour ajouter assez d’arbres par exemple, et quand bien même, on n’est pas sûr de pouvoir les maintenir en état dans un monde en réchauffement. D’autres pensent aux algues, mais le résultat est difficile à mesurer. L’autre classe de solution est la capture du CO2 ambiant grâce à des machines et son stockage en sous-sol.

Le problème de toutes ces solutions, quand elles sont pensées pour être durables, est in fine leur scalability et leur coût. Elles sont beaucoup trop chères, on peine à voir comment tomber en dessous des 100 dollars par tonne de CO2 capturé et séquestré. Comme ce CO2 capturé ne rapporte rien directement, il s’agit en fait d’une taxe que les contribuables du monde doivent se préparer à payer. Avec 1500 milliards de tonnes de CO2 en excès, un coût de 100 dollars par tonne et plus rend tout simplement l’opération inconcevable, on parle d’environ deux fois le PIB mondial ! Même réparti sur 20 ans, on tombe à 10 % du PIB mondial par an, une taxe bien trop lourde.

Démultiplier l’érosion chimique de roches silicatées, notamment l’olivine, semble offrir un moyen de faire tomber ce coût à 5 dollars par tonne, tel que le détaille cette projection.

L’olivine est assez abondante et accessible sur Terre pour capturer les 1500 milliards de tonnes de CO2 en excès dans notre atmosphère. L’idée consiste à extraire ces roches, les concasser en fine poudre à déverser dans la mer où leur constituant principal, la fostérite de formule Mg2SiO4, réagira avec l’acide carbonique de l’océan (formé par réaction de l’eau avec le CO2) pour précipiter notamment du bicarbonate de magnésium Mg2(HCO3qui pourra se déposer au fond des mers, séquestrant au passage ses atomes de carbone. Bien sûr, il faudra pour cela beaucoup de machines qui utiliseront possiblement des carburants hydrocarbonés, (même pas en fait à terme), mais leur impact sera largement compensé par le CO2 séquestré. On parle là d’un chantier vertigineux, sur au moins vingt années, mais à 5 dollars par tonne de CO2, cela devient une taxe digeste à la portée de l’humanité.

Ainsi, plutôt que d’être passablement ignorée comme l’a fait Jean-Marc Jancovici, cette pompe à CO2 méritait au contraire d’être citée, et devrait faire l’objet de beaucoup d’attention, d’études complémentaires et expérimentations, préalables aux investissements à suivre.

 

Non, notre siècle ne sera pas un monde d’énergie rare

Jean-Marc Jancovici part du postulat que nous entrons dans une ère de pénurie d’énergie du fait du tarissement de la production de pétrole et de gaz, et de la nécessité absolue de se passer des énergies fossiles pour minimiser la catastrophe climatique.

De là, il prévoit que nous ne pourrons plus produire autant d’engrais aussi bon marché qu’aujourd’hui, ce qui veut dire que la nourriture sera plus rare et plus chère. Couplé à la hausse des coûts du transport, il en conclut qu’il deviendra prohibitif d’approvisionner en nourriture une ville comme Paris (deux millions d’habitants) et qu’à l’avenir, la taille idéale d’une ville serait plutôt de l’ordre de celle de Cahors (20 000 habitants).

Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Si ce postulat et les premières étapes du raisonnement sont valides pour ce siècle, alors il y a bien pire à prévoir que de voir Paris se vider et fleurir des Cahors.

Continuons ce reductio ad absurdum.

Si l’on pense véritablement qu’on ne pourra pas produire autant de nourriture qu’aujourd’hui, que les rendements agricoles vont baisser drastiquement, et que la nourriture coûtera bien plus cher à l’avenir, alors le premier des problèmes n’est pas le redimensionnement des villes. Non, c’est d’abord et avant tout le fait que la Terre ne pourra pas faire vivre huit milliards d’êtres humains. Ce qui voudrait dire que des milliards d’entre nous sont d’ores et déjà condamnés à mourir de faim au XXIe siècle ! Autant que Jean-Marc Jancovici le dise clairement !

Ce bien sinistre tableau ne tient pas la route, nous allons voir pourquoi.

Mais demandons-nous d’abord quelles sont les raisons profondes derrière le postulat initial de Jean-Marc Jancovici ?

Il considère que d’une part, pour satisfaire à tous les usages électrifiables, on ne parviendra pas à développer assez vite les infrastructures de production d’électricité pour en produire en quantité suffisante à prix abordable. Car construire du nucléaire prend trop de temps, et le renouvelable souffre d’après lui de problèmes rédhibitoires : intermittence, contrainte sur les matériaux et les sols, et enfin prix acceptables envisagés non crédibles, car permis justement par la dépendance aux machines fonctionnant aux carburants fossiles, dont il faudrait se débarrasser.

D’autre part, il explique qu’il n’y a pas de solution alternative aussi abordable que les énergies fossiles pour les usages qu’on ne pourra pas électrifier, notamment l’aviation long courrier et le transport maritime en haute mer. Annonçant ainsi la fin de la mondialisation et les joies du voyage en avion.

Ce raisonnement a tenu un temps. Mais des tendances de fond, dont on pouvait effectivement encore douter jusqu’il y a quelques années, sont aujourd’hui impossibles à ignorer, et nous font dire que le XXIe siècle sera bien au contraire un monde d’abondance énergétique !

Ces tendances, les voici :

• Chute continue du coût de l’énergie solaire photovoltaïque (PV), et en parallèle, la croissance exponentielle des déploiements, même trajectoire pour les batteries qui permettent notamment la gestion de l’intermittence sur le cycle diurne (jour/nuit).

• De nouvelles études montrent qu’il y aura assez de matériaux pour assurer la transition énergétique.

• Du fait du premier point, il sera possible de produire à grande échelle des carburants de synthèse carbonés avec le CO2 de l’atmosphère (aux émissions nettes nulles donc) à un tarif compétitif, puis plus bas que les énergies fossiles importées à peu près partout sur Terre d’ici à 2035-2040.

Le dernier point va justement permettre de verdir et faire croître l’aviation et le transport maritime, et de tordre le cou à l’objection du renouvelable abordable seulement du fait de la dépendance aux énergies fossiles. On ne se passera pas des énergies carbonées, mais on fera en sorte qu’elles ne soient plus d’origine fossile.

Détaillons.

 

Chute continue du coût du solaire PV et des batteries

Pour se donner une idée, un mégawatt-heure d’électricité solaire PV coûtait 359 dollars à produire en 2009, on est aujourd’hui autour de 25 dollars/MWh aux États-Unis sur les fermes solaires de pointe.

En avril 2021, on apprenait qu’un chantier en Arabie Saoudite vendra de l’électricité à un prix record mondial de près de 10 dollars/MWh. Il y a toutes les raisons de penser que cela va continuer à baisser au rythme actuel pour encore longtemps, pour les raisons que j’exposais dans cet article (économies d’échelles, loi de Wright, assez de matériaux). Sans surprise, le solaire PV est en plein boom. En 2023 en Europe, c’est l’équivalent en puissance d’une centrale nucléaire par semaine qui a été installée !

Ce phénomène de baisse des prix au fur et à mesure des déploiements est également à l’œuvre avec les éoliennes, dans des proportions moindres toutefois. Elles auront un rôle à jouer dans les pays les moins ensoleillés et en hiver, en complément du solaire PV.

Cette explosion des déploiements va s’accélérer grâce à la baisse parallèle du coût des batteries qui permettent de compenser les effets de l’intermittence sur la journée. Par exemple, les batteries Lithium Iron Phosphate (LFP) coûtaient autour de 110 euros/kWh en février 2023. Les industriels parlent d’atteindre 40 euros/kWh cette année, un chiffre qu’en 2021 on pensait atteindre vers 2030-2040. Tout s’accélère !

Autre exemple, Northvolt, une entreprise suédoise, a dévoilé une technologie de batterie révolutionnaire, « la première produite totalement sans matières premières rares », utilisant notamment le fer et le sodium, très abondants sur les marchés mondiaux. Son faible coût et la sécurité à haute température rendent cette technologie particulièrement attractive pour les solutions de stockage d’énergie sur les marchés émergents, notamment en Inde, au Moyen-Orient et en Afrique.

Bref, on assiste bien à la chute continue du coût des batteries couplée à la hausse continue de leur qualité (s’en convaincre en 6 graphiques ici).

Pour la gestion de l’intermittence saisonnière, on s’appuira sur un système combinant centrales nucléaires et au gaz de synthèse pour prendre le relais au besoin. On continuera à investir dans l’extension des réseaux électriques permettant par exemple d’acheminer de l’électricité solaire PV depuis le Sahara jusqu’à l’Europe.

Enfin, pour le stockage longue durée, c’est a priori le stockage hydraulique par pompage qui devrait s’imposer.

 

Nous disposons d’assez de ressources et métaux pour la transition énergétique

L’Energy Transition Commission (ETC) a publié un rapport important en juillet 2023, qui examine les besoins en minéraux de 2022 à 2050. Il repose sur un scénario ambitieux visant à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 : électricité mondiale décarbonée, transport de passagers quasiment décarboné, industrie lourde approvisionnée en hydrogène vert, et 7 à 10 milliards de tonnes de CO2 de captage et de stockage du carbone pour les émissions restantes.

Le rapport montre que le monde possède en soi suffisamment de cuivre, nickel, lithium, cobalt et argent, même si nous devrons en rendre davantage économiquement viables, ou trouver de nouveaux gisements facilement accessibles.

Mais il faut noter que les industriels savent souvent remplacer un matériau lorsque son approvisionnement semble compromis, ou que son prix monte trop.

Par exemple, les projections sur le besoin en cobalt ont considérablement baissé à mesure que certains constructeurs de voitures électriques se sont tournés vers d’autres intrants. De la même façon, les prix élevés du cuivre entraînent une transition vers l’aluminium.

Et les estimations de l’ETC sur la demande en minéraux sont élevées par rapport à d’autres analyses. En recoupant ces hypothèses avec d’autres analyses, on constate que l’ETC est conservateur, prévoyant généralement la plus forte demande en minéraux. Citons par exemple :

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) : « Il n’y a généralement aucun signe de pénurie dans ces domaines : malgré la croissance continue de la production au cours des dernières décennies, les réserves économiquement viables ont augmenté pour de nombreux minéraux de transition énergétique. »

Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) : « Les réserves de minéraux de transition énergétique ne manquent pas, mais les capacités d’extraction et de raffinage sont limitées. […] La production a augmenté pour de nombreux minéraux de transition énergétique, et les réserves extraites de sources économiquement viables ont augmenté. De plus, les innovations de rupture – telles que l’amélioration de l’efficacité et les substitutions de matériaux – sont déjà en train de remodeler la demande. »

 

Carburants carbonés de synthèse aux émissions nettes nulles

On parle d’e-carburants, ou encore d’électro-carburants, car on utilise de l’électricité pour capturer le CO2 de l’atmosphère et pour faire de l’électrolyse de l’eau permettant d’obtenir l’hydrogène H2 à faire réagir avec le CO2 capturé afin de produire ces carburants de synthèse. Il ne faut pas les confondre avec les biocarburants, sur lesquels je reviens en dernière partie.

Si l’électricité utilisée est verte, on a bien là des carburants verts, aux émissions nettes nulles, puisque le CO2 utilisé au départ provient de l’atmosphère. Brûler ces carburants n’ajoute pas de nouveau carbone à l’atmosphère tiré des entrailles de la Terre. (pour retirer en net du CO2 de l’atmosphère, il faudra, par contre, se tourner vers la solution évoquée en première partie.)

Aujourd’hui, fabriquer ces e-carburants reste prohibitif. Mais cela va bientôt changer du fait de la chute continue du coût de l’énergie solaire PV.

Pour rivaliser avec le kérosène fossile importé par exemple, il faudra que le coût de cette énergie solaire PV passe en dessous des 10 dollars/MWh.

On utilise pour cela l’électricité sur le point de production sans avoir besoin de se raccorder au réseau pour s’épargner les coûts (onduleurs, pertes en transmission) et délais associés, en intégrant bien dans le calcul l’intermittence du solaire PV, et donc l’utilisation des machines produisant ces e-carburants que 25 % du temps en moyenne. J’explique tout en détail dans cet article.

Un des freins relatifs au développement du solaire PV est l’embouteillage pour se raccorder au réseau (des années dans certains cas aux États-Unis) et la disponibilités des batteries (même si ça évolue très vite, on l’a vu). Mais cela ne s’applique pas à la production d’e-carburants : nul besoin du réseau électrique ni de batteries. Cela ne peut que contribuer à débrider plus encore l’explosion des déploiements de fermes solaire PV.

Au rythme actuel de la baisse des prix du solaire PV, les e-carburants produits sur place seront compétitifs avec les carburant fossiles importés avant 2030 dans les endroits les plus favorables et à peu près partout sur Terre d’ici à 2035-2040.

C’est inévitable.

La mondialisation soutenue par le commerce maritime ne s’arrêtera pas faute d’énergie. Et loin de ralentir, l’aviation sera en mesure d’exploser à partir des années 2040, sans que cela n’accroisse les émissions nettes de gaz à effet de serre.

Si certaines tensions seront observées sur les 10 à 15 prochaines années, le temps que ces solutions arrivent à maturité, il est clair par contre qu’ensuite, c’est bien un monde d’abondance énergétique propre qui nous attend.

 

Oui, les biocarburants sont une hérésie, mais pas que pour les raisons invoquées

Suite à une question sur la concurrence des sols entre nourriture et biocarburants, Jean-Marc Jancovici explique que d’une certaine façon, oui les terres dédiées à la production de biocarburants conduisent à de la déforestation, sous-entendant qu’il faudrait faire sans les biocarburants et réduire en conséquence le transport des hommes et marchandises, la sobriété d’abord et avant tout à nouveau.

Jean-Marc Jancovici a raison, les biocarburants sont une aberration, mais pas seulement pour les raisons qu’il donne. Ils ont vocation à rester chers car produire de la biomasse, la récolter, la transporter, la transformer, la conditionner ne se prêtera pas à des économies d’échelles suffisantes.

Et quand bien même cela pourrait devenir aussi abordable que les carburants fossiles, c’est un crime thermodynamique absolu de s’en servir pour le transport terrestre comparativement à la motorisation électrique.

Pour un moteur à combustion, sur 100 unités d’énergie au départ, seuls 20 sont transformés en mouvement, le reste est gâché en chaleur inutilisée. Pour une voiture électrique, on est proche de 89 % d’efficacité ! En réalité, pour ce qui est du transport terrestre, la messe est dite, les véhicules électriques vont éclipser tout le reste. Dans quelques années, à autonomie égale, il sera moins cher à l’achat et à l’usage d’opter pour un véhicule électrique plutôt que pour un véhicule à essence. Mêmes les engins agricoles et de minageune partie de l’aviation et le transport maritime fluvial et côtier seront électrifiés à terme !

On peut se passer des biocarburants et des énergies fossiles, mais cela ne veut pas dire que le transport doit diminuer. On l’a vu, le transport terrestre a vocation à être électrifié de bout en bout, et les solutions existent pour produire en masse à terme de l’électricité verte.

Et pour les usages où l’on ne pourra pas encore se passer des hydrocarbones, on comprend maintenant que le salut viendra non pas des biocarburants, mais des e-carburants ! Puisque Jean-Marc Jancovici parlait des sols, notons que pour une même dose de soleil reçue, l’efficacité énergétique des biocarburants est de l’ordre de 0,1 % tandis qu’on est autour des 5 % pour les e-carburants (produits avec de l’énergie solaire PV).

Autrement dit, pour une quantité égale de carburants, on aura besoin de 50 fois moins de terres avec les e-carburants, et on pourra d’ailleurs utiliser des terres arides. Oui, les biocarburants sont une hérésie sans avenir.

Voilà donc une somme de raisons d’entrevoir le futur avec le sourire, un sourire non pas benêt, mais ancré dans la conviction que l’ingéniosité humaine et les ressources de notre planète permettront bien à huit milliards d’êtres humains et plus de vivre confortablement et durablement.

Cette abondance nous tend les bras au XXIe siècle, mais le chemin pour y arriver va être tortueux pour encore une bonne décennie. En attendant, tout effort de sobriété est bienvenu, ne le nions pas non plus, mais par pitié, ouvrons aussi les yeux sur ces dernières tendances plus qu’encourageantes.

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  • « Oui, il est urgent d’amener à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre au maximum, et le plus vite possible. Oui, en l’état, il semble impossible de limiter la hausse moyenne des températures à 1,5 °C au-dessus du niveau préindustriel. Et oui, nous semblons bien partis pour dépasser la limite des 2°C. »
    Tout l’article part de cette prémisse qui n’est basée sur aucune preuve. Le climat pré-industriel (pré-capilalistique) est considéré comme le BON climat, celui d’avant la révolution industrielle. Et bien moi, je ne sais pas quel est le bon climat. Nous n’avons jamais été aussi opulent et il faut que l’on se mette des idées idiotes comme le bon climat. Le bon climat n’existe pas, comme l’intérêt général, c’est une fiction.
    Alors oui, certaine région auront moins de pluie (sud de l’Espagne) et bien on s’adaptera comme on a toujours fait le moment venu. La mer montera de 35cm, on construira des protections (ou pas) si c’est possible à un coût raisonnable.
    On verra.

  • Le dogme, comme quoi il y aurait un changement climatique d’origine humaine qui conduirait à une catastrophe planétaire est bien martelé par tous les médias. Il y a pas mal de pays qui s’accommoderaient bien volontiers de 4° d’augmentation de la température moyenne. Surtout que cette augmentation s’accompagnerait automatiquement par une augmentation des précipitations.
    Maintenant, si on imagine que ce dogme est la vérité, il y a un certain nombre de mesures peu coûteuses à prendre immédiatement.
    Il faut d’abord abroger la loi sur la transition énergétique, qui prévoit la fermeture arbitraire d’une vingtaine de réacteurs nucléaires. Il faut remettre en marche Fessenheim, ce qui peut se faire en trois ans, c’est-à-dire beaucoup moins longtemps que de construire une centrale à partir de zéro.
    Il faudrait traduire en justice les hommes politiques qui n’ont pas hésité à mettre en balance le bien commun des Français pour se faire élire. Jospin a fait fermer superPhœnix et a condamné la filière qui permettait de recycler les déchets nucléaires des centrales de première génération. Hollande a fermé Fessenheim avec la complicité de Macron. Une centrale qui fabriquait de l’électricité à un centime d’ euros du kilowattheure…
    En ce qui concerne le stockage du CO2, rien ne peut battre en efficacité et en coût la forêt. Il faut arrêter, comme dans les Landes en France, de couper de la forêt pour la remplacer par des panneaux photovoltaïques achetés en Chine.
    Le charbon reste le combustible le meilleur marché pour fabriquer de l’électricité. Une grande majorité de la planète, va continuer à l’utiliser et à le développer pour fabriquer des biens de consommation contre lesquels nous ne pourrons pas lutter. Penser que la France va montrer l’exemple en se ruinant et que les autres pays vont suivre son exemple est une vue de l’esprit. Entre rester pauvre et 4° d’augmentation, ils ont déjà fait leur choix.
    Toutes les énergies fossiles seront utilisées jusqu’à la fin qui est très lointaine et c’est une bonne chose d’en remplacer une bonne partie par le nucléaire. Mais rien ne pourra aller contre les lois du marché. Le pétrole iranien, malgré l’embargo, est vendu en dessous du prix du marché officiel à la Chine, qui en profite pour vendre des produits à bas prix à l’Occident… Les plus grosses réserves de pétrole du monde sont totalement inexploitées au Venezuela, et ne servent qu’à enrichir la mafia au pouvoir.
    C’est une bonne chose de préserver les ressources de la planète mais il ne faut pas compter sur les planificateurs socialo-communiste, comme Jancovici, qui se sont acharnés à détruire la filière électro nucléaire française qui allait dans le sens de la protection des ressources et de la planète.

    27
    • Avatar
      jacques lemiere
      2 mars 2024 at 8 h 20 min

      le dogme est l’affirmation que c’ets une catastrophe pour tout le monde…

    • Avatar
      The Real Franky Bee
      2 mars 2024 at 8 h 32 min

      1. Vous racontez n’importe quoi sur un sujet que vous ne comprenez pas.
      2. Janvovici est sans aucune ambiguïté un pro-nucléaire.
      Bonne journée !

      -9
      • Le virage au pro-nucléaire de Jancovici est récent. Sinon il aurait évité à ses copains socialistes de faire des conneries. Suivez un peu sa carrière…. Il ne s’est pas opposé à la loi sur la transition énergétique qui ferme 20 réacteurs nucléaires, ni à la loi qui a fermé Fessenheim. Mais comme c’est un scientifique et qu’il est un petit peu moins borné que les autres, il se rend compte qu’il n’y a pas d’autres solutions.

        17
        • Jancovici a été largement pronucléaire à l’époque où il écrivait des articles intéressants, bien documentés et plein de bon sens.
          Depuis plus de 10 ans maintenant il a du s’apercevoir qu’avoir du bon sens et ne
          pas aller à fond dans le sens de la doxa, ne nourissait pas son homme voire même pouvait le conduire à la ruine et affecter gravement sa notoriété. Il a donc vite compris que pour faire réussir ses diverses entreprises bien dans le sens du vent (Carbone4, Shift project…), il avait tout intérêt à changer de discours voire même devenir plus royaliste que le roi. En plus, depuis 2018, il a été nommé membre du Haut Conseil pour le Climat
          Le bon sens, l’analyse pertinente et indépendante y ont perdu, mais son compte en banque y a certainement beaucoup gagné!

          18
          • Avatar
            jacques lemiere
            2 mars 2024 at 16 h 58 min

            à mon opinion jeanco o a compris que la clef de la relance du u nucléaire était de convaincre les écolos;..

            il utilisait le risque de pénurie de pétrole, sauter sur son interdiction politique était facile..

            il plait au décroissant et anticonsumérrite.. quand il dit quil faut appauvrir.

    • C’est Macron qui a fermé Fessenheim.

      • Sous Hollande 😉

      • Avatar
        jacques lemiere
        5 mars 2024 at 7 h 49 min

        oui je rappelle sans cesse que des gens expliquent que le privé ne peut pas marcher..mais ils oublient aussi de dire que le privé ne peut pas marcher car notamment le politique s’arroge le droit de faire des trucs comme ça…
        jeanco par exemple dit toujours que l’énergie doit relever du régalien mais dans sa tête c’est le nucléaire e doit être « protégé contre les antinucléaires, je présume .ce qui est très curieux!!!! il veut peut être dire inscrit dans la constitution…

        alors certes une rousseau fermerait plus facilement une centrale privée…mais …on voit ce qu’un macron peut faire…

  • Comme d’habitude, l’angle mort dans ce genre de discussions est pourquoi devrions nous lutter contre le réchauffement climatique? Le froid en hiver m’est plus désagréable que le chaud en été. Les statistiques de décès confirment. La production agricole aussi.
    J’en déduis que si on le faisait, ce serait pour les autres. Sachant qu’en politique, jamais aucun pays ne s’est sacrifié pour les autres, j’en déduis que l’envie des politiciens de lutter contre le réchauffement climatique a une autre raison que de sauver le monde.
    Montrer l’exemple, cela me fait rire. Les seuls pays qui pourraient montrer l’exemple pour stimuler les autres sont les Etats Unis et la Chine. Et encore, il faudrait que les deux le fassent je pense. La France est devenu un nain économique, surtout dans l’industrie, et pour le CO2, c’est cela dont on parle.
    Si l’on enlève ces objections, comment atteindre cet objectif raisonnablement? Premièrement, on l’a déjà largement atteint par le nucléaire, contrairement aux autres pays (et « l’exemple » n’a pas été stimulant, regardez l’Allemagne!). Deuxièmement, il pourrait être atteint par plus de nucléaire, et plus d’hydraulique. Et la cogénération pourrait être utilisée pour le chauffage. Le chauffage, dont on ne parle jamais, est la consommation d’énergie n1. Heureusement, le réchauffement climatique va le diminuer!
    De l’OGM, du nucléaire, du gaz de schiste, voilà l’avenir. Avenir, qui se fera clairement sans nous (au sens propre, « la France », et au sens figuré « nous serons déjà morts »).

    17
    • Je vois que nous sommes bien d’accord…

    • Si vous adorez des paysages brûlés et des étés caniculaires, tant mieux pour vous. Mais la plupart ne le supportent pas, preuve est que la consommation des climatiseurs dépasse largement les gains de chauffage dû au réchauffement, en été les centrales du sud tournent même davantage que l’hiver.

      -6
      • Je veux bien des liens. Ci dessous, décès et consommation électrique.
        https:/ /www.insee.fr/fr/statistiques/serie/000436394
        https:/ /fr.statista.com/infographie/28914/suivi-consommation-electricite-en-france-comparaison-annees-precedentes/

      • Avatar
        Thomas Toketchup
        6 mars 2024 at 6 h 32 min

        Allez donc en Espagne l’été au lieu de raconter des sornettes !

  • Avatar
    jacques lemiere
    2 mars 2024 at 8 h 16 min

    jeanco dit en effet des chose vraies…il sait des chiffres qui précises des vérités que la majeure partie d’entre nous ignorent tant, ils sont triviaux..surtout en ce qui concerne la promotion des intermittents qui n’est qu’une de refiler le cout de l’ intermittence à son voisin…..

    mais quand il parle dune action exemplaire de la france..qu’il ne parle pas de climat!!! aucun effet sur le climat!!!
    une politique français est un abandon volontaire de nos emissions à d’autres..

    la pauvreté choisie serait une idée parfaitement acceptable pour un libéral!!! tout comme le collectivisme volontaire…

    mais il propose pauvreté planifiée… plus exactement, comme il admet que pour encore un moment emission = création de richesse il va parler de s’arranger collectivement pour amoindrir l’apauvrissement compte tenu de la moindre disponibilité de fossile , »limiter la casse en somme, avec le nucléaire comme une des « bonnes ‘façons d’utiliser les fossiles.. au contraire des intermittents..

    le nucleaire est pour lui un choix évident, un optimum économique sauf que… en ce cas pas besoin de l’état…et on se demande bien pourquoi il faudrait nécessairement une maitrise d’oeuvre française..

    En réalité jeanco ne propose pas un optimum..il veut aussi créer les conditions pour vous ne sachiez pas si c’est un optimum…la destruction du prix vrai…or celui ci revient toujours par la fenêtre.. et alors les gens dénoncent les conséquences du libéralisme qui casse le joli machin collectiviste.

    Vos libertés, il joue avec. Peu de gens veulent s’appauvrir…

    On sait que la réduction des emissions par la contrainte… demande des conditions sans doute irréalisables..

    comment contrainte celui qui émet moins que moi et qui est moins riche de moins émettre..

    imaginez vous encas de pénurie d’eau de diminuer la consommation d’eau de 10% et d’appliquer cela à celui qui a une piscine olympique et celui qui ne boit qu’à se soif…

    donc on sait que le climatisme ne peut être acceptable par les gens qu’au prix dune forme de rationnement des emissions au niveau individuel..

    sinon il faut expliquer à l’ouvrier français que son usine est délocalisée car le pays d’accueil est plus pauvre, lui de répondre et toi tu perds quoi?? ?je fais le sacrifice!!! rien ne change au niveau des émissions!!!

    lil en va de meme pour une a taxe carbone universelle est transparente..

    l’auteur ici nous dit que l’innovation technologie est une solution pour envisager un monde toujours prospère..
    sauf que..la question du climatisme , n’est pas la prospérité mais la liberté:::

    qu’elle conduise à la prospérité ou à une impasse l’innovation technologique est le fruit de liberté d’investir…

    la question premiere est celle du climatisme ou le climat est presque secondaire…

    le climatisme pose que les états éclairés par des experts décident de quasiment toutes vos dépenses. et ce en accord entre eux pour les cent ans qui viennent amen.
    …. dans le ca de jeanco..pour montrer l’exemple…!! autre façon de dire…sans consequences réelles sur le climat.
    l’indien moyen qui regardera la france qui émet 5 fois moins qu’un français moyen…ne voit pas un exemple…il dit c’est normal que les pays riches fassent l’effort, payer une dette climatique n’est pas une vertu mais une obligation… on parlera emission quand on sera à leu niveau…. » je le promets. »..
    .avec des arguments à la con façon aberration thermodynamique.. gaspillage ou interet collectif…

    journal libéral…

    Le sujet est la liberté individuelle, la liberté d’entreprendre et donc de trouver ce qui apparait comme une innovation est en péril du fait du climatisme!!!!
    ce n’est pas une solution du climatisme, ça va de soi. Ca ne garantit rien ,c’est juste l’utilisation par les individus del eur pognon comme ils veulent.

    jeanco veut votre pognon..

    • Avatar
      jacques lemiere
      2 mars 2024 at 8 h 30 min

      qui a fermé r Fessenheim? le marché? la rentabilité? Tchernobyl? Fukushima?
      quel est le risque majeur pour une personne d’investir dans le nucléaire sinon qu’un état s’arroge le droit de interdire du jour au lendemain…

      or jeanco affirme souhaiter, à mon avis il ment, que l’énergie relève du régalien..
      a la rigueur il veut que le nucleaire soit protégé contre les changements politiques… puisse
      éviter par la force de l’etat et linteret collectif le Nimby..et évite de payer une assurance…

      mais est ce que ça ne devrait pas aller de soi..le nucleaire est un risque industriel local… somme toute « banal ».
      mais dans une france où des gens veulent interdire une ferme de 500 vaches…

  • J’aimerai que l’auteur explique pourquoi l’augmentation des temperatures est dangereuse. Il y avait des glaciers sur toute l’Europe.Ils ont disparus.C’etait mieux avant?.La terre a changé des millers de fois de climat, les glaciers sont les résidus des périodes glaciaires, ils vont fondent. Et alors? On construira des voies ferrées sur les pôles, des aéroports, on cultivera des terres. C’est grave?.Il n’y aura plus d’ours blancs: vous pensez qu’il y en aura toujours et qu’il y en a toujours eu? Vouloir arrêter la marche inexorable du temps c’est le pire des conservatisme, et de la stupidité.Je conseille a ces conservateurs-la d’arréter le canabis quand on ne le supporte pas.

    21
    • Il faudrait aussi qu’il explique comment la France va sauver le monde en supprimant sa contribution de 0,9% de pollution de CO2. Ce serait bien qu’il aille manifester en Chine, en Russie, au Nigéria et dans bien d’autres pays qui, s’ils divisaient leurs émissions seulement par 2, diviseraient l’élévation de température d’autant. Ha, mais c’est vrai, la bas, ce serait la prison. On est écolos, mais avec des convictions très très limitées.
      Au fait, que fera ce Monsieur lorsque la France aura atteint 0,05% (soit la pollution dûe aux êtres vivants qui y respirent) et que les autres pays continueront à polluer ?

      • La France et tout particulièrement nos dirigeants depuis quelques années veulent montrer l’exemple, devenir les phare du monde et pour cela ils souhaitent laver plus blanc que blanc même si le linge en question masque d’énorme idioties!

    • Serguei ce que vous exposez ce sont les modifications de l’environnement qui dépasse en effet l’échelle humaine, contre lesquelles les sociétés humaines essaient de lutter malgré tout, et pas seulement par souci écologique mais surtout par survie géopolitique. La résistance et la lutte se produisent sur les conséquences de ces changements sur les sociétés humaines et l’ordre établi entre elles. L’histoire des civilisations montrent à quel point ces changements de l’environnement conditionnent l’ordre établi. Si vous habitez dans un village menacé directement ou indirectement vous n’allez pas partir vous promener en sifflotant « je vais tout perdre mais c’est la marche inexorable du temps.. ».
      Les sociétés humaines et leurs environnements sont profondément liés. Justement dans cette affaire tout le monde semble conservateur.

      • Les changements climatiques sont lents à l’échelle humaine. Même le réchauffement dont on nous parle est lent, on parle sur des moyennes à 30 ans, sur le climat en 2100. Le taux d’actualisation moyen des gens est de l’ordre de 3%. Peu de constructions actuelles auront une espérance de vie de 100 ans.
        A ces échelles de temps, il ne s’agit pas de partir de son village menacé. Mais que ses enfants disent: ce village, c’est nul, il n’y a plus grand monde, il y a des inondations/sécheresses/coups de froids/coups de chaud/pluies tout le temps, je me barre.
        Les phénomènes dont l’échelle de temps est supérieur à une génération ne se vivent pas comme des drames. Mais simplement comme un changement de génération.

        • Je ne suis pas certain que nous parlions de la même chose. L’exemple du village menacé c’était une façon de dire que devant une « menace » il y a toujours une réaction conservatrice. Tout changement dans l’environnement des sociétés humaines, comme le réchauffement même à son échelle de temps, a et aura des implications politiques et géopolitiques, économiques, démographiques, sanitaires.. dans les dites sociétés. Pour certaines elles seront globalement positives et pas pour d’autres ce qui modifie inévitablement l’ordre établi. Et ces implications entrainent souvent des réactions conservatrices même si elles ne changent pas la marche du temps. Et pas seulement sur un plan écologique. C’est ce que je voulais souligner. Rien de plus !

  • Avatar
    jacques lemiere
    2 mars 2024 at 8 h 36 min

    le climatisme a de multiples avatars mais…
    il pose que la fin des libertés individuelles est necessaire…

    avec l’ordre du jour prendre aux riches pour donner aux pauvres… après tout le monde sera pauvre dans la joie. promis.

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  • « Pour un moteur à combustion, sur 100 unités d’énergie au départ, seuls 20 sont transformés en mouvement, le reste est gâché en chaleur inutilisée. Pour une voiture électrique, on est proche de 89 % d’efficacité ! En réalité, pour ce qui est du transport terrestre, la messe est dite, les véhicules électriques vont éclipser tout le reste. »
    Votre raisonnement quant à la comparaison des rendements thermique/électrique est incontestable : c’est bien pour cela que la plupart des trains sont électriques. Seulement les voitures, thermiques ou électriques, doivent embarquer leur énergie et c’est là que le bât blesse : avec 1 kg de gazole, je parcours 20 km alors qu’avec 1 kg de batterie, je parcours seulement 1 km.
    Il me parait donc pour le moins présomptueux d’affirmer que la messe est dite.
    Quant aux propos de Jancovici, ils sont tellement excessifs que j’ai beaucoup de mal à les prendre au sérieux.

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    • Hum, merci de consulter la littérature sur le rendement des centrales électriques… 30 à 35%.
      Toujours calculer du puits à la roue: moteur thermique 22-30% suivant technologie… électricité 5-22% maxi sous caténaire, suivant origine et technologie, malgré un bon rendement du moteur…

    • Comme une grande partie de l’électricité pilotable est fournie par des machines thermiques, que ce soit les filères nucléaires ou fossiles, le rendement de l’ordre de 30% se retrouve toujours au départ dans les kWh d’énergie électrique nécessaires pour recharger les batteries. Seul l’hydroélectricité échappe à ce constat. Quand aux renouvelables, photovoltaïque et encore plus éolien, leur intermittence, leur impact sur l’environnement, leur faible rendement et leur énorme emprise au sol devraient leur réserver une exploitation marginale.
      Il faut faire très attention à ce que l’on raconte dans ce domaine.

    • Avatar
      jacques lemiere
      2 mars 2024 at 17 h 11 min

      on regarde le prix…

      le concept de rendement énergétique d’energie nest pas pertinent pour expliquer les choix, c’est le rapport qualité prix.. .

      un moteur à rendement de 100% mais avec une source d’energie limitée mais gratuite sera..cher…

      le rendement de moteurs thermiques modernes est sans doute proche de l’optimum pour ces moteurs… qui constituent encore le meilleur choix économique; pour différentes raisons…

      faites vous vos courses en vous souciant de la marge de l’epicier? ou du prix?

      • Le rendement n’est pas un concept, mais un calcul. En général, il est inversement proportionnel au coût.

        • Avatar
          jacques lemiere
          2 mars 2024 at 20 h 42 min

          pour un même type de technologie le rendement importe , bien entendu.. et en effet meilleur rendement moindre prix de revient mais c’etsle souci des constructeurs pas des consommateurs.. ..mais . pour comparer une voiture électrique et une thermique , un chauffage électrique et un chauffage gaz ,
          ça nest pas pertinent… rapport qualité prix.
          le rendement intervient sur le prix de revient ..et le prix de revient ne détermine pas le prix des trucs, du moment moment qu’il est inferieur au prix de vente..c’est la concurrence et le besoin des consommateurs..

          au passage attention à ceux qui disent que le collectivisme permet des prix bas.. des prix de revient bas sans doute;..
          le rendement est le souci des constructeurs pas des consommateurs..

          c’etait les écolo qui aimaient parler de rendement…

    • @Jean Paul C’est pourquoi on peut parier à l’électrification future des voies de circulation . (le jour où les modèles seront rentables)

    • « Pour une voiture électrique, on est proche de 89 % d’efficacité ! En réalité, pour ce qui est du transport terrestre, la messe est dite, les véhicules électriques vont éclipser tout le reste. » »
      Il y a un proverbe qui dit: « quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt »!
      Ce que vous affirmez là n’est qu’une vérité tronquée qui ne tient aucun compte de l’ensemble de la chaîne énergétique nécessaire à la mobilité électrique. La force du moteur électrique est certes son rendement, sa faiblesse est aussi qu’il faut lui fournir l’électricité nécessaire et suffisante à son fonctionnement, et donc en quantité et puissance suffisantes, que les batteries actuelles sont bien incapables d’assurer. Quant au problème de la recharge des dites batteries, mis à part les temps excessifs (même en recharges dites rapides), c’est surtout la quantité d’énergie électrique à transférer rapidement de la borne à la batterie qui pose problème! Tous les scientifiques dignes de ce nom ont déjà fait les calculs, et sauf à mettre au point la supraconductivité à température ambiante, c’est impossible!

    • Le rendement des véhicules à essence est plutôt de 25%, celui des diesels 32%. Quant aux véhicules électriques il faudrait prendre en compte le rendement des centrales qui leur fournissent de l’électricité, soit environ 33% pour le nucléaire, 40 à 45 pour les centrales thermiques à combustible fossile et jusqu’à 55% pour les TAG à cycle combiné. Seul l’hydraulique a, après amortissement de la construction un rendement proche de 100%, mais on ne pourrait plus aujourd’hui construire le moindre barrage car on trouverait toujours une espèce protégée sur la zone potentiellement noyée, triton moucheté, galinette cendrée, etc….
      Quand je vois sur les pubs de véhicules électriques 0g CO2/km je me dis savent-ils compter.
      La seule énergie présente pour des milliers d’années (or fusion contrôlée dont la réussite n’est pas encore démontrée) c’est le Th 232->U233 dans un réacteur à sels fondus que tout le monde, à l’exception des Chinois semble dédaigner.

  • Moi, Janco, je l’aime bien quand il ne parle que d’énergie. Surtout quand il nous explique qu’un volume de 10x10x10 mètres d’air à 70HM/h « contient » autant d’énergie qu’une goute de pétrole. En clair la densité des ENR est particulièrement peu dense…. Sa façon d’aborder l’énergie à travers l’économie est intéressante. Il n’en reste pas moins vrai qu’il reste malthusien. Le sujet de l’énergie, mal comprise des politiques entraine des décisions absurdes d’autant que ces notions sont complexes à appréhender. Le sujet est tellement vaste qu’une audition en commission est surement insuffisant et sera donc incomplet. Enfin il serait temps de se souvenir que le premier gaz à effet de serre est bien la vapeur d’eau. Admettre que nous sommes des ignorants en ce qui concerne la dynamique de notre climat . Et surtout que les effets des « chauffes atmosphères » qui sont développés et implantés (panneaux solaires qui fournissent 85% de chaleur dans l’atmosphère, 15% d’électricité et des éoliennes qui absorbent une partie de l’énergie cinétique des vents) ne sont pas du tout évalués. Sommes nous fous ?

    • Avatar
      jacques lemiere
      3 mars 2024 at 10 h 35 min

      eh oui…. jeanco dit souvent vrai…

      mais toujours pareil..
      constructiviste et en gros ..
      l’état peut prendre les sous des « cons » pour leur bonheur

      je lui ai envoyé un mail de felicitation « sur le plan énergétique  » . il y a désormais des décennies..
      jai eu une réponse…
      j’avais demandé d’où il tirait sa confiance dans dans les modèles climatiques alors…
      pas de réponse satisfaisante..

      et depuis lors il bâtit une gros machin politique étatiste donc liberticide avec lequel on a le droit de ne pas être d’acccord sur des fondations dont on PEUT douter…
      e
      il en est arrivé à draguer les  » (pseudo) décroissants ..  »
      c’est curieux comme tous ces gens ont besoin de pognon pour organiser la pauvreté ..
      et si on se plante…ce qu’on saura…..un jour…

      « on avait de bonnes intentions…  » donc ni responsables ni coupable..

      alors regardez sa dénonciation des pv…devant la commission du sénat;.
      et en général ses vidéos mais prenez comme un exercice libéral de détecter là où il déconne.. où il fait de la politique..

  • Et si on voulait bien un jour accepter de se demander si le CO2 est cause de l’éventuelle augmentation de température, n’est ce pas l’augmentation de température qui augmente la concentration de CO2 ? Oui les technologies nouvelles nous permettrons de produire de l’énergie si celle issue du pétrole et du charbon vient à manquer. Mais par pitié arrêtons de viser une diminution de production de CO2.

    16
    • Avatar
      The Real Franky Bee
      2 mars 2024 at 12 h 07 min

      Vous devriez publier votre article sur l’augmentation du CO2 induit par l’augmentation de la température. Il y a peut-être un prix Noble à la clé, qui sait ?

      -7
      • Certainement pas de prix Nobel pour ce qui est connu depuis longtemps : corrélation n’est pas causalité.

        • Avatar
          The Real Franky Bee
          2 mars 2024 at 19 h 06 min

          Et donc la majorité des climatologues seraient ignares au point de faire une erreur aussi grossière ? Assez pauvre comme argument, non ?

          -9
          • « Et donc la majorité des climatologues seraient ignares au point de faire une erreur aussi grossière ? Assez pauvre comme argument, non ? »
            Comme dit plus haut, corrélation n’est pas causalité…
            D’ailleurs, une grosse partie des géologues ont déserté le GIEC, car ils ne sont pas en accord avec le « narratif » des climatologues…
            Les climatologues font de la politique (et de la connivence), tandis que les « vrais » scientifiques sont beaucoup plus prudent dans leurs affirmations…
            Autre point intéressant, toute les mesures sont faites soit à partir de 1850, soit 1970… Hors il est déjà très bien connu qu’en 1850, les températures étaient très basses par rapport à 2-3 siècles avant (corrélation avec l’activité du Soleil qui était au plus bas à ce moment par hasard ? mais là pas de « corrélation = causalité » hein… Et actuellement, oups, l’activité est au plus haut selon les astronomes, qui prévoie une potentielle décroissance des températures à partir de… 2050, moment où la baisse d’activité sera significative pour, et aussi au moment où les écolos ont fixé leur « ultimatum », marrant ça…)

      • Dans le passé, ce sont bien les élévations des températures qui induisaient l’augmentation des concentrations de gaz carbonique même si certain champion de la falsification scientifique comme Al Gore, ont pu laissé croire le contraire. Avec notre époque industrielle , on constate à la fois une augmentation des températures et une augmentation constante de la concentration atmosphérique de CO2, sans qu’il soit absolument démontrer scientifiquement qui est vraiment à l’origine de l’autre.
        La théorie de l’effet de serre radiatif plaide pour une action du gaz carbonique qui conduirait à une élévation des températures terrestres. Cependant si l’on s’interresse en détail à cette théorie, on constate qu’elle contient beaucoup d’incohérences et certaines affirmations mériteraient d’être plus sérieusement vérifiées sur le plan expérimental. De plus, cette théorie ne peut expliquer, via la seule augmentation des concentrations de gaz carbonique dans l’atmosphère, les phénomènes climatiques observés; il faut donc faire appel à des rétroactions diverses (en particulier l’augmentation induite du taux atmosphérique de vapeur d’eau que peut contenir l’atmosphère) qui sont loin d’être véritablement prouvées mais qui ‘après coup’ présentent l’avantage de faire coller un peu mieux les observations et les prévisions théoriques.
        En tant que scientifique, la démarche largement utilisée dans la science climatique est loin d’être non criticable et la remarque de ‘Jgautron’ est loin d’être aussi ridicule que vous semblez le penser.
        Seul problème personne n’a de contre théorie véritablement crédible à proposer! La théorie de Svensmark était séduisante et avait l’avantage de pouvoir fournir des explications quant aux variations climatiques observées dans le passé (optimum climatique médiéval et romain, petit âge glaciaire…entre autres) qui ne rentrent pas, au niveau échelle temporelle, dans les explications basées sur les cycles de Milankovic et qui ne s’expliquent pas non plus par des variations de taux de CO2 d’origine anthropique.
        Permettant, en partie du moins, d’innocenter le vilain gaz carbonique, mais ne rentrant pas dans la doxa du moment, cette théorie est pour l’instant mise au placard. Peut-être sera-t-elle réhabilitée un jour?
        Il n’en reste pas moins que dans le domaine du climat et contrairement aux affirmations péremptoires de certains, tout n’est peut-être pas parfaitement établi. A méditer!

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        • « Seul problème personne n’a de contre théorie véritablement crédible à proposer! »
          Il faudrait déjà, pour proposer une contre théorie, que la théorie première soit plausible et que l’on puisse en voir un début de confirmation, ce qui est loin d’être le cas, « la science climatique » n’étant pour l’instant qu’un « dogme » qui n’a aucunement les caractéristiques d’une « science ». La science n’avance que pas à pas en s’appuyant sur des faits dont elle peut expliquer l’origine et les conséquences.

          • Je voulais simplement dire que si les fluctuations climatiques terrestres à grande échelle temporelle sont assez bien expliquées par la théorie de Milankovitch, ce n’est pas le cas des variations climatiques à plus courte échelle de temps (une ou deux centaines d’années tout au plus) parfaitement décrites dans l’histoire récente aussi bien du côté des températures hautes (optimum médiéval, Romain…) que des températures basses (petit âge glaciaire) qui ne peuvent s’expliquer via la théorie actuel de l’effet de serre radiatif.
            C’est une très grosses épines dans le pied de la théorie actuelle car cela suppose implicitement des mécanismes autre quele seul effet de serre dans un sens ou dans un autre.
            C’est bien pour cela que le GIEC et les partisans du réchauffement climatique anthropique ont tout fait pour minimiser ces épisodes climatiques assez gênants en utilisant des arguments souvent ubuesques
            La courbe de Michael Mann est une escroquerie scientifique notoire et une honte pour l’éthique scientifique. Il n’empêche qu’après avoir disparu pendant quelques années, le GIEC la ressort sans vergogne.

      • Ya plus d’un scientifique qui montre que les évolutions de la quantité de CO2 dans l’atmosphère, bien suivies à Mauna Loa depuis 40 ans, semblent varier en fonction de la température des océans chauds (que l’on mesure grâce aux satellites qui démarraient à peine à la fondation du GIEC ) et pas selon les seules émissions humaines, qui croissent régulièrement.

        https://www.science-climat-energie.be/2018/11/12/evolutions-recentes-du-co2-atmospherique-3-4/

        • Vous avez raison, mais en partant des phénomènes connus d’échange entre l’océan et l’atmosphère (loi de Henry), les ordres de grandeur correspondant aux augmentations des températures océaniques ne collent pas vraiment avec ce qu’elles pourraient induire en termes d’augmentation de concentration atmosphérique de CO2 (de l’ordre de 10ppm pour une élévation des températures moyennes d’environ 1°C). Il y a donc soit d’autres phénomènes qui interviennent soit que l’ampleur des échanges avec l’océan est largement sous-estimé (assez peu probablecompte tenu des écarts constatés).
          D’ autre part l’activité humaine globale (industrie, transports, modification de la nature des sols….) a produit en 2022 de l’ordre de 43Gt (Gigatonne de carbone) qui doivent bien se retrouver quelques part. Une partie est bien sûr absorbée par les puits de carbone divers et variés (pas tous d’ailleurs parfaitement connus ou identifiés) et une autre va rester dans l’atmosphère si les puits de carbone ne parviennent pas à tout absorber et donc contribuer à une augmentation de sa concentration.
          Il est d’ailleurs curieux que le GIEC ne s’étonne pas plus que seulement environ 45% des émissions anthropiques de CO2 semblent effectivement se retrouver dans l’atmosphère (ces 45% sont désignés sous le terme ‘airborne fraction’) car il apparait de bon sens de se poser la question de savoir où vont les 55% manquant! Mais comme le fameux ‘airborne fraction’ n’est qu’un paramètre obtenu encore une fois pour faire coller les observations et qui, à ma connaissance ne correspond pas à un modèle physique véritable, cela fait encore partie des incohérences dans la théorie du climat.

          • Petite erreur dans mon commentaire précédent: il s’agit de 43Gt de gaz carbonique soit environ 11,8 GT de Carbone.

            • Je suis toujours étonné que l’on parle sans cesse de gigatonnes de CO2 dégagés par les activités humaines ( parce que giga-quelque-chose ça fait sérieux et ça impressionne) sans jamais rapporter ces quantités au poids total de l’atmosphère terrestre. Pour mémoire, ce poids de l’atmosphère est mesuré par la pression atmosphérique ( 1013 hPa en moyenne) qui est le poids de la colonne d’atmosphère pesant sur un cm2 de surface terrestre (disons 1kg pour simplifier). En multipliant par la surface totale de la sphère terrestre ( terre et océans compris) on arrive à un nombre impressionnant de gigatonnes auprès duquel le poids du CO2 anthropique, c’est peanuts, non ?

      • @The Real Franky Bee:
        Apparemment vous ne connaissez pas la loi de Henry (le prix Nobel n’existait pas en 1803).
        Sa principale application climatique est que si l’océan chauffe il dégaze du CO2.
        Donc oui le réchauffement, quelle qu’en soit la cause, contribue à augmenter la concentration atmosphérique du CO2.

  • Il ferait un peu plus chaud, tant mieux.
    Mais le danger est ailleurs : c’est celui de la pollution par les produits chimiques. Vous me direz que cela fait la fortune de l’industrie pharmaceutique. Tout de même c’est très curieux que le gouvernement ne demande jamais à l’industrie chimique d’investir dans la production de produits moins polluants. Evidemment ce serait moins lucratif que toute cette transition, au mieux, inutile.

    -2
  • Il s’agit d’une analyse micro, comme il y a une micro-économique vs macro-économique, essayer d’obtenir des résultats globaux en matière de CO2 alors que les principaux « pollueurs » s’en fichent comme d’une guigne, tout en sachant que c’est notre industrie, ou ce qu’il en reste, qui en sera handicapée, c’est idiot, pour ne pas dire aussi irresponsable que d’avoir arrêté Fessenheim.
    D’autre part, il faudra bien un jour que la France arrête de se positionner comme donneuse de leçon à la terre entière. C’est ridicule et contre productif

  • Ah et « capturer les 1500 milliards de tonnes de CO2 » ? On capture un fauve. On capte un gaz.

  • « Oui, il est urgent d’amener à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre au maximum, et le plus vite possible » : affirmation gratuite, suivisme aveugle du GIEC, cet organisme qui est politique et non scientifique. Les variations climatiques sont la norme dans l’Histoire de la Terre, par le passé elles n’ont en aucun cas pu être causées par les activité humaines. Le narratif de la « décarbonation » n’est qu’une manipulation pour appauvrir et asservir les peuples.

  • La guerre en Ukraine, c’est bon pour la planète.
    Les bombardements sur Gaza, c’est bon pour la planète.

    • Il est urgent de faire des tanks et des chasseurs-bombardiers électriques, comme on a déjà fait des couteaux électriques…

      • Vous oubliez aussi les missiles électriques ( grosse batterie et toute petite charge explosive) bien moins dangereux!

      • Avatar
        Thomas Toketchup
        8 mars 2024 at 3 h 24 min

        Comme ça les Kevin et les Mathéo qui égorgent les touristes au Champs de Mars pourront enfin vivre à l’ère moderne…

  • « il s’agit en fait d’une taxe que les contribuables du monde doivent se préparer à payer ». Que les contribuables de l’UE (et eux seuls) doivent se préparer à payer et cela en pure perte. Sauf si, bien sûr, face à la prétendue apocalypse climatique qui menacerait de plus en plus la Terre, l’Europe, comme au bon vieux temps des colonies, parvenait à imposer manu militari les voies de la rédemption climatique et du sauvetage planétaire aux reste du monde. Mais ce bon vieux temps là semble être révolu pour de bon. Les autres pays pourront donc assister goguenards au suicide programmé de l’industrie européenne tout en glanant pour certains les généreux subsides octroyés par Bruxelles.
    Pour info : https://www.climato-realistes.fr/evolution-du-climat-verites-indesirables/

  • Un peu long. Trop long. Difficile d’éviter parfois le n’importe quoi.
    Une seule certitude. Une seule réalité. Jamais la décroissance n’a été une option viable pour l’Humanité. Si celle-ci avait choisi celle-là, rien de tout ceci n’existerait.
    Droit au but : Jancovici est décroissant, donc IYI, donc out.
    « La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie. » (Sénèque)

  • Et si, au lieu de vouloir changer la nature humaine (car l s’agit bien de cela quand on parle de transition écologique), ce qui est vain, on laissait, au contraire, évoluer naturellement la technologie que l’homme n’arrête pas d’inventer ?
    Parce que tous ces prétendants à gérer la condition humaine en se déclarant compétents pour connaitre notre futur et la voie qu’il faut suivre pour la pérennité de… quoi d’ailleurs ? notre planète, l’humanité, l’univers… ?, ces « prétendants » donc se prennent pour dieu en nous imposant la marche à suivre. Or quel est le but, dans quel sens devons-nous aller… ? cela personne ne le connait, et le résultat est une culpabilisation générale de tous les acteurs. En fait , aucune contrainte ne sera pertinente, faute de connaitre le but de l’humanité, et toutes les contraintes seront donc un échec.
    Et je ne parle même pas de la France, voire même l’Europe, qui, à force de vouloir donner l’exemple en appliquant ses règles, soi-disant pour notre avenir, ne cesse de disparaitre… bel exemple pour les autres !!!
    Le 21ème siècle est bien le siècle de la religion (sous toutes se formes), et surtout de l’obscurantisme.

  • Jancovici a eu au moins le mérite de ne pas croire au vent et au soleil pour remplacer le Nucléaire qu’il a défendu. Et Ouf! heureusement. Il a quand même été le 1er Vert à remettre en cause le délire éolien. Après … Il est anti consumériste, anti capitaliste, etc .. et s’acharne depuis quelques années à essayer de bâtir un projet sociétal mondial : « Chacun heureux avec peu » . Comme c’est un scientifique (Bon point), qu’il n’est pas bête (loin de là) et qu’il a quand même compris que la révolution verte ne doit pas conduire à la guerre civile, il y a sans nul doute des idées à prendre dans ses réflexions et surtout ses « modèles estimatifs. » (dirons nous) qui comme nous le savons font complètement défaut à nos chers politiques. A trier, à suivre en espérant que « la paranoïa » fin du Monde ne prenne pas (trop) le dessus.

    • Je ne crois pas, non. D’abord ça n’est pas un scientifique, c’est un matheux. Il n’a pas plus pratiqué qu’Elisabeth Borne. Ensuite, c’est un mec déterminé à régenter la vie des autres, un anti-libéral assumé. Enfin, ça n’est pas un homme avec des valeurs personnelles, mais avec des buts personnels.

  • les politiques d’atténuation des émlissions (encore que l’effet du CO2 sur les températurtes dans les modèles est infondé, basont bine plus contreproductives que des politiques d’afaptation

  • les politiques d’atténuation des émissions (encore que l’effet du CO2 sur les températures – physiquement pas plus de 1°C par doublement -on en est loin – dans les modèles est infondé, basé sur des rétroactions positives non démontrées et même erronées, ignorant les cycles naturels) sont bien plus ruineuses que des politiques d’adaptation. Le seul risque démontré est l’élévation du niveau des mers qui ne concerne que les côtes (et pas les iles coralliennes qui montent et descendent en fonction de ce dernier) et on sait faire sans ruiner l’économie ….

  • « Oui, il est urgent d’amener à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre au maximum, et le plus vite possible. »

    J’aimerais bien que Contrepoints, comme son nom l’indique, prenne le contre-pied de la doxa plutôt que de nous la marteler comme tous les autres médias.
    N’y aurait-il pas mieux, plus efficace, plus judicieux et moins coûteux que « d’amener à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre » ?
    En effet, une telle exigence impose à tous des contraintes énormes. De la part d’un journal qui se prétend libéral, j’eusse aimé lire des solutions alternatives au totalitarisme brandi comme LA solution par les médias.

  • Malheureusement, si les les batteries peuvent atténuer quelques peu les variations, elles ne peuvent en pratique rien contre le fait que le vent puisse rester faible pendant plusieurs jours ou le temps couvert pendant aussi plusieurs jours. D’un calcul fait pour le Québec pour une période de 5 ans sur les emplacements réels des éoliennes que nous possédons, j’ai tiré les données suivantes:
    – La quantité d’énergie totale produite sur un an peut varier du simple au double.
    -En pratique, même avec des batteries représentant une semaine (168h) d’accumulation d’énergie, nous nous retrouvons avec une quatité d’énergie disponible allant de 0 à 60% de la puissance nominale installée.
    -Aux latitudes du Canada et de la France, la durée du jour va du simple au double, et la production PV de juin est double de celle de décembre.
    -Le prix du gaz naturel a été en moyenne moins de 5$ us par milliard de joules ces 25 dernières années ( moins de 2$ au moment d’écrire ces lignes…) S’il est vrai que l’on peut en fabriquer de synthèse, son coût est de 90$ US du millard de joules.
    -Les calculs miraculeux présentés ici (dans le texte et dans mon commentaire) ne tiennent pas compte du rendement des batteries.
    -Il est vrai que nous n’aurons pas le temps de faire la transition d’ici 2050, qui exigera de presque doubler la production actuelle d’électricité.
    Un « plan » pour le Québec pourrait ressembler à ceci, compte tenu d’un besoin de 30000 MW. (Nous produisons plus de 40000 MW, mais nous utilisons sensiblement moins de gaz naturel qu’ailleurs pour nous chauffer ou pour la cuisson des aliments par exemple. ) Sur la base d’unités de 1000 à 1300 MW hydroélectriques ou nucléaires, il nous faudrait environ 25 centrales. Nous avons besoin d’un délai de 4-5 ans avant le début de la construction pour respecter les consultations et autres contraintes de la législation environnementale. Ensuite, à un rythme de 1 nouveau début de construction à tous les 5 mois environ, et compte tenu d’un temps de construction de 10 ans, (pas de délais bien sûr) on pourrait avoir fait ladite transition au début des années 2050 au plus tôt. Délirant.

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    Thomas Toketchup
    5 mars 2024 at 3 h 36 min

    Je tiens Jancovici, comme Greta Thundberg, comme Al Gore, Nicolas Hulot, Cécile Dufflot et tant d’autres pour des escrocs. Toute leur idéologie (et non leur science) repose sur l’idée que le réchauffement de la Terre va conduire l’Humanité à la catastrophe. Mais surtout que ce réchauffement (si réchauffement il y a) est forcément de nature anthropique ! Autrement dit si l’Humanité va au suicide, par réchauffement interposé, elle y va parce qu’elle a choisi le méchant vilain capitalisme comme mode de développement. Pourtant, nos satellites d’observation semble indiquer que notre Soleil pourrait, par exemple, jouer un rôle dans un éventuel réchauffement du fait de ses éruptions solaires.
    Le problème tient au fait que les escrolos, comme la gauche en général, dominent à la fois les médias et le système scolaire. Depuis maintenant près de 40 ans, les médias ne font que répéter, matin, midi et soir qu’il y a un réchauffement ANTHROPIQUE ! Anthropique qu’on vous dit !!! Le problème c’est que ces même médias n’invitent jamais les scientifiques qui eux, soutiennent la thèse inverse. Il n’y a donc pas un dialogue scientifique, ce qui est la base de toute science, mais un monologue malthusien et lyssenkiste.
    La réalité, c’est que le climat, comme l’économie d’ailleurs, ne peut être modélisable mathématiquement qu’à la seule et unique condition de procéder à des simplifications grossières. Simplifications qui permettent au « chercheur » de ne « mouliner » que ce qu’il veut bien mettre comme données dans son ordinateur. Or ces donnés relèvent d’un choix qui est ici éminemment politique. Jancovici est fondamentalement un marxiste.
    Personnellement je regarde toujours qui défend une théorie, car il y a des gens qui m’inspirent confiance et d’autres pas du tout. Quand je vois qu’une sale morveuse suédoise de 20 ans, ayant tout juste le bac (par piston ?) est reçue dans tous les grands raouts internationaux, j’avoue m’interroger sur la validité des thèses scientifiques qu’elle soutient. Jancovici, bien que X me fait curieusement le même effet. Un type qui prétend imposer, car c’est bien de ça dont il s’agit, aux autres de ne plus prendre l’avion que 4 fois dans toute une vie, est taraudée par un prurit totalitaire hautement dangereux.
    D’ailleurs quand ce monsieur est invité à la TV ou à la radio, on peut remarquer qu’il n’y a jamais de contradicteur… Il est vrai qu’il ne va que sur le sévice public d’odieux visuel.
    Nos matheux fous (pléonasmes) sortis de l’X ou de Normale Sup devraient méditer sur la phrase du statisticien britannique George Box qui disait :  » Tous les modèles sont faux, mais certains sont utiles « . En matière d’escrologie tous les modèles sont faux et aucun escrolo n’est utile ! 🙂

    • En effet. Greta a eu son bac à l’usure, après une année de césure, une grève de l’école du vendredi pendant 5 ans, et quelques autres aberrations qui lui auraient valu quelques claques ou une mise en apprentissage d’autorité une génération plus tôt. Janco, à sa sortie des grandes écoles, a fait du couchsurfing puis choisi de faire carrière dans le cinéma en avouant une « crise d’adolescence à retardement ».
      Ces gens sont parfaitement bidon, des bateleurs de foire contre lesquels nos parents nous mettaient en garde avec raison.

  • Et que fait-on de l’opinion d’un certain nombre de scientifiques selon lesquels le CO2 n’est en rien un polluant, que notre planète a connu dans son histoire de très fortes variations du CO2 sans que cela ait des conséquences majeures ? D’autre part, curieuses contradictions chez l’auteur de cet article dans lequel on peut lire, au début, « Je tiens à préciser d’entrée que j’ai beaucoup de respect pour Jean-Marc Jancovici », puis un peu plus loin « Ce bien sinistre tableau ne tient pas la route, nous allons voir pourquoi. » Curieux d’avoir du respect pour une personne pour les théories de laquelle on n’a pas beaucoup de respect. Dernier point, une phrase comme « Il est urgent de réfléchir à comment retirer l’excès de carbone » (à comment !) montre que l’écologie de la langue n’est pas le souci premier de M. Jestin. Quoi qu’il en soit, n’aimant pas le ton péremptoire et trop sûr de lui de M. Jancovici, cet article va m’inciter à me méfier encore davantage de ce qu’il dit.

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