Discrimination vaccinale : les lignes bougent

La toute nouvelle Première ministre de l’Alberta au Canada, Danielle Smith, a osé affirmer que les non-vaccinés au covid avaient été gravement discriminés.

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Discrimination vaccinale : les lignes bougent

Publié le 27 octobre 2022
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Il ne fait pas bon de dire les choses.

La toute nouvelle Première ministre de l’Alberta au Canada, Danielle Smith, a osé affirmer que les non-vaccinés au covid avaient été gravement discriminés : « (Les non-vaccinés) ont été le groupe le plus discriminé que j’aie jamais vu de toute ma vie. » La parole se libérerait-elle, à l’heure de la décision importante et salutaire de la chambre disciplinaire du Conseil de l’Ordre des médecins d’Île-de-France du 22 octobre en faveur du professeur Christian Perronne ?

Elle fut rapidement rembarrée par son homologue John Organ, en fin de mandat, de la Colombie-Britannique voisine, qui qualifiait son appréciation de « risible », ajoutant que la période traversée de crise covid n’a « rien de comparable depuis plus de cent ans, depuis la grippe espagnole ».

Voilà, la grosse artillerie est balancée dans un pays qui a connu, excepté la Chine et quelques rares autres pays, les pires restrictions des libertés individuelles sous prétexte de covid.

 

Examinons

Examinons d’abord la comparaison avec « la grippe espagnole ». Heureusement que le ridicule, lui, ne tue pas…

Lors d’un précédent papier publié ici, je vous proposais un graphique reprenant l’évolution de l’espérance de vie en Belgique à la naissance depuis 1841, sur base de données officielles. Pas de mystères, tout est publié sur les sites publics. On voit que la diminution de l’espérance de vie en 2020, par rapport à l’année précédente, est d’environ une année.

Voyons les cas de diminutions d’espérance de vie depuis 1914.

Comme on peut le voir, la comparaison avec la grippe espagnole de 1918 est réellement ridicule. Si on veut comparer du comparable, l’année 2020 en Belgique ressemble, en plus accentuée, à l’année que nous avons connue lors de l’indépendance du Congo. Ce fut donc sérieux mais sans plus.

On a beaucoup prétendu qu’il fallait prendre des mesures coercitives et discriminatoires contre les non-vaccinés parce qu’ils mettaient en danger les vaccinés. Outre que cet argument, qui fut repris ad nauseam par nos journaux mainstream, est un véritable déni d’efficacité du vaccin, nous avons également la déclaration fracassante et récente de la représentante officielle de Pfizer devant les instances européennes :

« Non, nous n’avons pas étudié si la vaccination pouvait empêcher la transmission du virus. »

Une telle incroyable déclaration rend caduques toutes les mesures de confinement et autres, en ce compris les mesures discriminatoires vis-à-vis des non-vaccinés.

Et de fait, de multiples études montrent que le vaccin n’a que peu, pas d’effets ou favorise même la transmission du virus.

Ici l’exemple d’une étude solide parue le 21 juillet 2022 dans le New England Journal of Medicine dont les conclusions sont :

« Nous n’avons pas trouvé de grandes différences dans la durée médiane de l’excrétion virale entre les participants non-vaccinés, ceux qui ont été vaccinés mais non boostés et ceux qui ont été vaccinés et boostés. »

Aujourd’hui, de plus en plus d’avis officiels sur les bienfaits de la vaccination, dans leurs feuillets de présentation à la population, évitent comme la peste d’évoquer le problème causé par l’infectiosité des vaccinés versus non-vaccinés. Tout en soustrayant résolument cet aspect de leurs feuillets, ils soulignent, insistent, proclament, triomphent que le vaccin protège contre l’hospitalisation et les formes graves. Par exemple, la toute récente mise à jour (21 octobre) de l’utilité de la vaccination pour la Suisse.

Comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que j’observe.

Une autre raison invoquée pour prendre des mesures coercitives et discriminatoires contre les non-vaccinés était qu’ils surchargeaient dangereusement les structure de santé, limitaient ainsi l’accès au soin des autres, grevaient les coûts puisqu’ils étaient quasi les seuls à présenter les formes graves de la maladie : rappelez-vous l’« épidémie hospitalière des non-vaccinés », image reprise tant et plus par nos médias bien-pensants qui vouaient ces dangereux inciviques aux gémonies.

Sur base stricte des chiffres publiés par sciensano (organisme scientifique travaillant pour le gouvernement belge) concernant le statut vaccinal des patients hospitalisés pour cause de covid en unité de soins intensifs, je vous propose les données des 5 dernières quinzaines (elles se chevauchent), pour la tranche d’âge des 65 ans et plus, c’est-à-dire ceux qui sont le plus à risque.

 

Eh oui, pour la dernière quinzaine, les non-vaccinés ne représentent plus que 1 % des personnes en USI pour cause de covid dans toute la Belgique. Notons que les données de l’hospitalisation covid (hors USI) montrent des tendances similaires.

Quelques remarques : d’une part, la Belgique n’est pas le seul pays à observer cela. Et d’autre part les chiffres bruts sont petits, dès lors les fluctuations bien réelles et la quinzaine suivante peut montrer des écarts dans l’autre sens. La moyenne sur les 8 derniers mois est d’environ 8 % d’occupation des USI du pays par les non-vaccinés, ce qui représente à peu près près la proportion des non-vaccinés dans le pays. Mais la tendance est bien vers une sous représentation des non-vaccinés dans les USI malgré la nouvelle campagne de la quatrième dose (et parfois cinquième dose) avec une couverture atteinte actuellement de 66 % pour la tranche d’âge des 65 ans et plus en Belgique.

Je pense que nous sommes tous assez grands pour tirer nos propres conclusions à partir de ces données brutes et officielles et de la soi-disant « épidémie des non-vaccinés dans nos hôpitaux ».

 

Et donc qui est « risible » ?

La nouvelle Première ministre Danielle Smith de l’Alberta ou l’ancien Premier ministre en fin de mandat John Organ de la Colombie-Britannique ?

Les paris sont ouverts ; vive la parole libre !

 

 

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  • Je me demande si l’épidémie de Covid n’était pas moins grave que l’épidémie de mensonges qui a largement détérioré la confiance entre les citoyens et leurs autorités, politiques et sanitaires, et sans doute pour très longtemps.
    Je ne parle même pas des journalistes que je n’écoute pratiquement plus.

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    • le mensonge est toujours plus grave, surtout quand il n’apparaît plus comme une « faute ». La déchristianisation de l’Occident entraîne la perte de la notion de Bien et de Mal : toutes les horreurs sont alors possibles.

  • Attention au dernier graphique, qui en tant que tel ne veut rien dire. Si 95% de la population est vaccinée, l’efficacité d’un vaccin n’étant pas parfaite (il est considéré comme efficace s’il donne des meilleurs résultats que le placebo dans les études cliniques, pas s’il empêche absolument toute contamination), il est normal et prévisible de trouver plus de personnes vaccinées parmi les malades que de personnes non vaccinées.
    Ce qui au passage ne fait que plus disqualifier tout le discours officiel qui a accompagné la mise en place des « pass vaccinaux ».

    • En relisant ce texte, il peut y avoir une ambiguïté. Les chiffres présentés ne concernent que la tranche d’âge des 65 ans et plus. J’aurais dû écrire « … ce qui représente à peu près près la proportion des non-vaccinés dans le pays dans la tranche d’âge des 65 ans et plus. »
      En écrivant le texte, cela me semblait clair, mais en me relisant maintenant, je pense que certains peuvent être induit à une lecture erronée. Toutes mes excuses.

      • Pour la proportion des vaccinés versus non-vaccinés à l’USI, je propose dans cet article un raisonnement simple, mais clairement pour calculer précisément ce qu’il en est, il faut passer par le calcul des incidences, ce que je fais dans mes « Graphiques » (tableau 2.2.0, données concernant les RRR), et croyez-moi, c’est un gros boulot pour donner seulement 4 chiffres!

        Le raisonnement simple est le suivant:
        *Soit le vaccin est efficace à 100% et nous devrions alors avoir 100% de non-vaccinés dans les USI (pour cause de covid) et 0% de vaccinés.
        *Soit le vaccin n’a aucune efficacité et la proportion de vaccinés (92% dans la tranche d’âge étudiée) devrait se retrouver dans l’USI, c’est-à-dire 92% de vaccinés et 8% de non vaccinés.
        *Soit le vaccin est partiellement efficace, et nous devrions avoir des proportions intermédiaires, par exemple 75% de vaccinés contre 25% de non-vaccinés à l’USI.
        *Soit le vaccin est non seulement inefficace mais contre-productif, et alors les proportions vont au-delà de la proportion des vaccinés/non-vaccinés, par exemple 97% de vaccinés contre 3% de non-vaccinés.

        Je rappelle que les chiffres que j’utilise sont exclusivement des chiffres officiels publiés par sciensano.

    • Dans ce cas, analysez autrement le graphique, car il démontre un autre fait très intéressant :
      L’immense majorité des personnes en USI ont reçu 3+ doses… Alors qu’à priori, ça devrait être au pire ceux qui ont reçu 1 à 3 doses… Et pour reprendre votre analyse, il doit très certainement y avoir plus de personnes avec 1+ doses que 3+ doses ; éventuellement à vérifier…
      En bref, ça descrédite encore plus la gestion de cette crise et comme vous dites, le fameux « pass vaccinal » (non ! « Sanitaire » ! 🙂 )

    • Vous n’avez pas bien lu le texte de l’article :
      1. Il dit textuellement que la proportion de non-vaccinés en USI « représente à peu près près la proportion des non-vaccinés dans le pays » => il n’y a qu’à reporter cette phrase au graphique
      2. Toute cette partie de l’article a, me semble-t-il, comme objectif d’indiquer qu’il n’y a aucune « sur-représentation » des non-vaccinés en USI (et en hospitalisation)
      3. Le fait qu’il y ait plus de vaccinés que de non-vaccinés est, me semble-t-il, pris en compte dans le texte de l’article.

    • Si une réduction de 95% des cas ne suffit pas à régler le problème d’engorgement des hopitaux, c’est que le problème est autre que la vaccination. La réalité est que même si le vaccin était à 100% efficace, les non vaccinés ne devraient pas engorger les hopitaux, car ils ne sont pas si nombreux…

  • Effectivement la confiance pour ma part est définitivement rompue. On pouvait à la limite croire en l’acte citoyen motivé par l’urgence, cela dit, très rapidement, il est apparut qu’une vaccination de masse sans différencier les groupes réellement à risques et pire, qu’on pousse au gré d’un matraquage propre à bafouer le consentement éclairé a suggéré qu’au fond, on ne cherchait moins à soigner, moins à protéger qu’à pousser à se vacciner sous la vindicte politique, susciter une forme d’adhésion par la peur, par la soumission à une espèce de doxa qu’il nous fallait avaler sans mots dire. Étonnamment aujourd’hui on découvre que le « vaccin » ne tient en réalité aucunes promesses claironnées. L’emballement de l’ordre des médecins, de l’APHP, les petites chefferies qui ont carburées à plein régime, la privation des droits naturels, l’intimidation, le renvoi ou le licenciement.

    • Effectivement la vaccination de masse a été une catastrophe illustrant royalement l’hubris de notre jupiter en culottes courtes : sans doute pour obtenir de « meilleurs » chiffres de vaccination que ses collègues chefs d’Etat voisins, on a via le pass et ses restrictions sur les loisirs (déplacements, sports, restau, etc.) poussé à la vaccination les moins de 50 ans plus que les plus de 70 ans, qu’on aurait du cibler et particulièrement la tranche d’âge la plus sensible à cette sociabilisation publique : les 16-25 ans qui n’avaient AUCUN risque face au covid mais peut-être quelques risques (repérés très rapidement dans d’autres pays, scandinaves ou asiatiques) avec les divers vaccins…
      J’hésite entre stupidité délétère et bêtise criminelle… pour les politiciens et les médias. Pour les médecins qui ont suivi le mouvement (assez nombreux, hélas), incompétence ou lâcheté criminelle s’impose comme qualificatif.

  • L’évaluation du nombre de décès évités par le vaccin en France donne plus de 250000 personnes (Lancet). En espérance de vie ça fait plus de 6 mois par personne. Est-ce qu’une piqure vaut 6 mois de vie ça peut se discuter, mais dire que c’est inutile c’est abusif.

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    • Ce nombre est assez étonnant. On aurait vu l’espérance de vie dépasser celle d’avant l’épidémie. Le fait est que le gros des recherches publiées sur ces sujets sur la comparaison des mortalités contrefactuelle est en générale faite en postulant l’efficacité du vaccin telle qu’annoncée initialement (95%) et donc totalement déconnectée de la réalité. On pourrait faire l’étude en supposant une baisse de la létalité du virus et de sa virulence au cours du temps et trouver que les vaccins ont causé 15 000 décès. L’un comme l’autre n’a/n’aurait aucun sens réel.
      Les études purement statistiques sur les vaccins et leurs efficacité « en population » ne donnent que très rarement quelque chose de perceptible (mais ne sont pas trop discutées, étrangement).

  • Malgré la turpitude de nos élites politiques, journalistique, médical,nous pouvons constater qu’ils sont parvenus à nous enfermer , nous priver de nos droits les plus élémentaires,nous sanctionner a tout va ,de nous licenciés ect… et cela même dans des démocraties soit disante » libérales »sans que personne ne bouge ou si peu nous sommes vraiment mal en point.

  • Les commentaires sont fermés.

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