La fin de la pandémie covid a déjà eu lieu

Le président Biden a décrété dernièrement que la pandémie covid serait enfin terminée.

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Joe Biden By: Marc Nozell - CC BY 2.0

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La fin de la pandémie covid a déjà eu lieu

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 octobre 2022
- A +

Le président Biden a décrété dernièrement que la pandémie covid serait enfin terminée. Il devance l’OMS qui prétend que la fin de la pandémie est en vue.

N’oublions pas qu’en 2009 l’OMS a changé sa définition du terme en expurgeant les notions de morbidité et de mortalité : « … resulting in several, simultaneous epidemics worldwide with enormous numbers of deaths and illness. »

La conséquence, voulue ou non, est d’aggraver le tableau, de faire dans le catastrophisme.

Parce qu’en effet, de quoi une maladie sans morbidité et sans mortalité significatives est-elle le nom ?

Un bon praticien de la santé publique sait qu’une épidémie/pandémie se manifeste par sa morbidité et sa mortalité, pas autrement. C’est à cette aune qu’en sont mesurées l’importance et la gravité, que l’on conçoit les actions à entreprendre.

Depuis 2020, j’observe l’évolution et publie mes observations par une sorte de bulletin hebdomadaire concernant l’épidémie de sars-cov-2 (covid), me basant uniquement sur les données fournies par les instances officielles belges (sciensano, statbel et le bureau fédéral du plan pour des données plus spécifiques).

Je m’excuse auprès de mes amis français, suisses ou canadiens, mais l’analyse des données belges est déjà suffisamment chronophage pour que je ne m’étende pas sur d’autres pays. De toute façon, ces pays possèdent des experts talentueux en santé publique dont certains font d’ailleurs de l’excellent travail sur cette thématique.

Remarquons que tous les pays travaillent par dépistage de laboratoire pour détecter des tests positifs qu’ils nomment cas, ce qui est un glissement sémantique du cas médical (la personne malade) vers le cas de laboratoire (malade et non malade). C’est très étonnant car profondément trompeur.

Cela va même plus loin, puisque sont étiquetés hospitalisés covid même ceux qui entrent à l’hôpital pour autre chose, comme une fracture de bras par exemple, mais qu’un malencontreux test positif a fait basculer dans le groupe des pestiférés. Selon les données publiées par sciensano, cela représente la moitié des hospitalisés-covid…

Plus fort encore, comme on ne calcule pas ou peu une incidence de nouveaux positifs (c’est pourtant basique) que je préfère appeler taux, c’est-à-dire le nombre de nouveaux positifs sur le total des tests réalisés durant un laps de temps donné, il suffit, pour faire croire à un effroyable regain de l’épidémie, de réaliser davantage de tests pour avoir plus de tests positifs. Et croyez le ou non, je trouve que cela arrive vraiment trop souvent, en Belgique, en France, et ailleurs.

Ceci pour juger de la fin d’une épidémie ou d’une pandémie, trop d’artifices sont utilisés à la place d’instruments solides.

Et les instruments solides sont précisément les données de morbidité et de mortalité. La population âgée est évidemment en première ligne et fournit le contingent le plus important. Comme il est souvent difficile de départager les causes de mortalité, notamment chez les personnes âgées atteintes de poly-pathologies, pour savoir s’il y a un problème spécifique de santé publique grave, il faut, dans une première démarche, utiliser des instruments globaux.

Deux instruments sont de choix :

  1. La comparaison des années par les taux standardisés de mortalité (méthode directe).
  2. L’étude de l’espérance de vie à la naissance sur plusieurs années.

 

Je ne vais pas m’attarder sur les données de comparaison de mortalité, plus complexes à comprendre, pour me concentrer sur l’évolution de l’espérance de vie à la naissance, que chacun, intuitivement, saisit aisément.

En Belgique, cette espérance de vie à la naissance tourne aujourd’hui à plus de 81 ans les deux sexes confondus :

  • 2021 est la meilleure année de tous les temps pour les Belges comme vous pouvez le constater sur le graphique, atteignant pile 82 ans.
  • 2020 ne fut pas une bonne année, avec une perte d’une année d’espérance de vie (80 au lieu de 81 ans), mais cela n’a pas été catastrophique : il suffit de remonter à 2013 pour arriver dans les années moins bonnes.

 

Comment expliquer cela ?

L’année 2021 a-t-elle bénéficié d’un effet vaccin ? Peut-être. Ou d’un contre-effet de moisson (ceux qui auraient dû mourir en 2021, étaient déjà décédés en 2020 du fait de l’épidémie), c’est possible. Ou de l’évolution séculaire de l’espérance de vie ? Je ne sais pas. Toujours est-il que l’année 2022 ne sera pas une bonne année par rapport à 2021 mais cependant bien meilleure que l’année 2020. Si l’on ouvre la boite de l’année en cours, on constate que c’est la tranche d’âge des 85 ans et plus qui supporte le poids de cette mortalité augmentée, assez peu les 75-84 ans et absolument pas les moins de 75 ans. Ceci permet de couper court au bruit qui circule en Belgique d’une mortalité accrue chez les plus jeunes, c’est faux, sinon à manipuler l’« attendu » (méthode indirecte) et dès lors l’écart de l’observé avec celui-ci.

Difficile de parler d’un effet vaccin positif en termes collectif (santé publique) avec de telles observations.

D’ailleurs, en Belgique, chez les plus de 65 ans, les courbes actuelles de morbidité (hospitalisation-USI) ou de mortalité-covid à l’hôpital ne montrent aucune amélioration par rapport aux non-vaccinés (groupe témoin), alors qu’environ 60 % de cette tranche d’âge ont reçu une quatrième, voire même une cinquième injection du vaccin, dans un climat il est vrai où les indicateurs covid sont très bas.

De toute façon, clairement, vaccin ou non, l’épidémie-pandémie, selon les termes cohérents de santé publique, est terminée depuis fin 2020 en Belgique, et le reste… reste du blabla doublé de tentatives de contrôle social par certains de nos politiciens puissamment aidés par des médias qui épousent étroitement le narratif officiel.

Mais l’impact sur nos libertés individuelles, nos libertés d’entreprendre, notre économie est réel et grave. Et cette fragilité acquise se retrouve aujourd’hui dans un maelstrom géopolitique qui nous heurte de plein fouet et dont on ne voit pas la sortie. Alors une déclaration de fin de pandémie par le président des USA à la veille des midterms ou demain par l’OMS, me semble à moi, risible, déplacé, insignifiante.

 

Voir les commentaires (7)

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  • Les mesures prises contre le covid n’étaient certes pas adaptées, mais les statistiques de mortalité ou d’espérance de vie ne permettent en rien de juger des risques. On n’évalue pas les risques d’inondation en se basant sur la pluviosité mensuelle…

    -8
  • JE cite.. »Une pandémie Écouter (du grec ancien πᾶν / pãn « tous », et δῆμος / dễmos « peuple ») est une épidémie présente sur une large zone géographique internationale. Dans le sens courant, elle touche une partie particulièrement importante de la population mondiale. »

    il veut dire sans doute autre chose la fin d es politiques liberticide pour lutter contre non pas le covid mais le débordement des services de soins( les hôpitaux en gros ) ..

    ça na pas été pour éviter les morts mais tenter de gérer le flux.. et des morts qui auraient été mises sur le compte des politiques..

  • Avatar
    Dr Guy-Andre Pelouze
    16 octobre 2022 at 13 h 42 min

    « Difficile de parler d’un effet vaccin positif en termes collectif (santé publique) avec de telles observations. »
    Donc si je lis bien les seuls sauvés ont été les patients recrutés dans l’essai randomisé qui a conduit à l’EUA de la FDA.
    C’est une contrevérité grossière qui ne peut être avalée simplement parce qu’elle a petit goût de subversion anti-establishment. Il y en a d’autres qui ne réjouissent que ceux qui ont fait du déni de la pandémie leur sport intellectuel quotidien. Il manque cependant certains poncifs propagandistes trop grossièrement démentis. Mais recommencer avec la fracture du bras covidée est une immense stupidité. Et je n’expliquerai pas pourquoi puisque l’auteur est soi disant un « bon » épidémiologiste pourquoi. Time is money.
    Trois ans après il faudrait peut être changer de déni…

    -3
    • ben si… si les études ne sont pas frauduleuses..
      – 1 signifie que vous avez des éléments pour dire que les études sont fausses..
      l’effet de la vaccin est vu sur les études comparatives pas ce qu’il advient quand on vaccine;. parce qu’on perd essentiellement la capacité de tout comparer…

      pareil pour les « thérapies » avec la controverse raoult..

      mais ça vaut bien sur aussi pour les mesures antiépidémies!!!!

      on finit par des procès d’intention.. car l’évalaurtion est au minimum difficile sinon impossible.

      et on nous cache des choses;.

      • l’effet placebo existe ..et la subjectivité fout le bordel..
        « les effets du vaccin » ne sont pas ce qui se passe après la vaccination…

        • si vous mettez un foutu moins un à ce type..vous prouvez que les études avec groupe témoin randomisé sur les vaccins sont foireuses… car c’est la façon de voir si un vaccin « fonctionne ». ou a une efficacité..concept qu’on doit définir et quantifier…et qui vaut souvent pour un variant..ou pire les variants en cours au moment de l’étude!!!

          et je suis évidemment contre la vaccination obligatoire avant tout;..
          toute stratégie collective antiépidémique est arbitraire et spéculative sur le devenir de l’épidémie.. et la science aide peu ..
          la science par contre justement en raison de son inexistence peut servir à faire peur..
          le futur prochain « possible » variant qui mange les enfants..

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