Bio : la grande illusion

La fin du XXe siècle a vu l’apparition de plusieurs modes à l’échelle quasi planétaire. Le “bio“ en fait partie. Il procède, comme d’autres modes, de l’influence de plus en plus prégnante de l’écologisme, ce courant de pensée qui a réussi à faire passer la nature devant l’humain.

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Bio : la grande illusion

Publié le 28 septembre 2022
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Le choix du mot biologique n’est pas anodin.

Ses adeptes français n’ont pas choisi de traduire simplement le mot anglais organic par organique, ce qui aurait été le choix de la logique. En choisissant le mot biologique, ils ont probablement voulu insister davantage sur la notion de vivant qui existe cependant dans le mot organique, mais parmi d’autres significations.

 

Bio : le choix des mots

Selon la définition de l’Insee :

L’agriculture biologique est un mode de production agricole qui exclut l’emploi de substances de synthèse, telles que les pesticides, les médicaments ou les engrais de synthèse, et celle d’organismes génétiquement modifiés.

L’idée de départ est très séduisante.

Malheureusement, elle a été fortement polluée et déviée finalement de son objectif par suite de l’ajout de contraintes multiples sans réel fondement scientifique destinées, elles, à respecter le folklore qui imprègne le raisonnement d’un certain nombre de personnes adeptes de l’écologisme.

Ces contraintes expriment en réalité leur aversion purement intellectuelle pour la technologie en général et pour le génie génétique en particulier.

Dans la pratique, on ne voit en effet pas bien pourquoi certaines réactions chimiques seraient interdites, et d’autres non. Il est de fait particulièrement difficile de définir une frontière entre des réactions chimiques dites naturelles et des réactions chimiques dites artificielles.

En réalité, le scientifique honnête qui se lance dans ce type de réflexion convient assez rapidement que cette frontière n’existe tout simplement pas : il n’y a aucune différence entre un produit chimique naturel et un produit chimique artificiel. D’ailleurs, depuis très longtemps, les chimistes qui se sont consacrés à reproduire de nombreux produits naturels en utilisant des méthodes de synthèse de plus en plus élaborées y sont remarquablement parvenus, mettant à bas cette distinction factice.

L’ouverture au hasard d’une des bibles du chimiste comme The Merck Index nous apprend, par exemple, qu’un produit comme la quinine, médicament naturel contre le paludisme, extrait de l’écorce du quinquina, a été synthétisée pour la première fois en 1944 à partir de molécules elles-mêmes totalement synthétiques (procédé Woodward–Doering) à partir de la 7-hydroxyisoquinoline, elle-même obtenue à partir de bases dérivées d’hydrocarbures fossiles. La réussite de ce type de synthèse montre, s’il en était encore besoin, que la matière issue du vivant ne possède pas de propriété intrinsèque qui la distinguerait de la matière synthétique.

En réalité, cette différence n’existe que dans la tête de l’adepte du « naturel à tout prix ».

Cette préférence donnée à tout ce qui vient de mère nature qui serait, dit-on, si généreuse, malgré les nombreux contre-exemples qui fourmillent, mais que notre adepte ne saurait voir, est formidablement exploitée par la publicité : tout ce qui peut enduire toutes les parties du corps humain y compris les plus intimes se doit d’être le plus proche possible des 100 % naturels si l’on veut pouvoir le vendre cher. L’acheteur doit être convaincu que ce fameux degré de naturel est de la plus haute importance. Même si la partie naturelle était par exemple composée d’extrait d’amanite phalloïde, de ciguë ou de digitale.

 

Des règles déformées pour les besoins de la cause

Les règles de « provenance naturelle » ne sont cependant pas si rigides qu’on pourrait le croire, et sont même, à l’occasion, allègrement transgressées lorsqu’il s’agit d’autoriser un pesticide indispensable à la culture biologique en France, mais qui sort malencontreusement de la doctrine du « tout d’origine naturelle » : je veux parler de la bouillie bordelaise.

La bouillie bordelaise qui est utilisée pour traiter la vigne, mais aussi de très nombreux légumes ou fruits contre les maladies cryptogamiques, est indispensable dans les régions où le mildiou, l’oïdium, la tavelure etc. attaquent et détruisent la vigne, la tomate, la fraise, le rosier ou la pomme de terre, aidés par des conditions climatiques favorables au développement de ces parasites. Cette bouillie est très simplement fabriquée en attaquant le cuivre par de l’acide sulfurique (bien chimique) et en neutralisant le sulfate de cuivre obtenu par de la chaux (bien chimique elle aussi).

Profitant du fait que ce produit est ancien (il a été inventé au XIXe siècle) et aussi de l’inculture en chimie de la plupart des adeptes qui ne savent pas exactement ce que minéral signifie, la bouillie bordelaise a été déclarée acceptable en agriculture biologique parce qu’elle ne contient que du sulfate de cuivre déclaré lui-même comme naturel, alors que sa fabrication est tout ce qu’il y a de plus synthétique, comme je viens de l’écrire, et que la provenance de ses précurseurs est minérale, comme celle de tous les produits présents sur cette Terre.

Cette souplesse d’adaptation devrait normalement démontrer aux adeptes que les règles n’existent en agriculture biologique que pour être habilement contournées. En réalité, elles montrent surtout que la clôture existant autour du bio est fermement établie dans la tête de ceux qui y croient, et qu’aucun argument logique ne saurait la démanteler.

 

Les OGM et le Diable

Une autre grande distinction sépare l’agriculture biologique de l’agriculture conventionnelle : en bio, les OGM sont strictement prohibés.

Les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) qu’on appelle PGM (Plantes Génétiquement Modifiées) lorsqu’il s’agit de plantes, ont été soumis à l’implantation de certains gènes spécifiques. Ces modifications sont destinées à procurer à la plante modifiée des propriétés positives : par exemple une meilleure résistance à la sécheresse ou aux maladies, une croissance plus rapide, et, d’une façon plus générale l’acquisition d’une propriété intéressante qui appartient naturellement à une autre espèce.

Cette acquisition de propriétés nouvelles ne peut qu’apparaitre bénéfique pour la plupart des personnes.

Cependant, le mode d’acquisition a posé un problème à certaines d’entre elles qui y ont étrangement vu l’accès à un monde religieusement interdit, parce que touchant à l’intimité de la vie. Cette vision surprenante, procédant essentiellement du fanatisme religieux assez primitif que l’on croyait touchant seulement, depuis les Lumières, des individus fortement arriérés, s’est néanmoins répandue, comme c’est d’ailleurs souvent le cas, dans un milieu intellectuel particulier, et elle est devenue celle de certains fondateurs du puissant mouvement Greenpeace. Ce dernier mouvement, fort actif dans certains pays, a ensuite réussi à faire interdire les OGM en Europe, aidé en cela par les Grünen allemands, grands influenceurs de la politique européenne.

Les anti-OGM, célèbres pour leurs actions contre les semis expérimentaux de PGM craignent l’avenir : ils redoutent en effet que ces produits, quelque part issus de la main du Diable, ne parviennent un jour à empoisonner et même à exterminer le genre humain. Ils constituent une résurgence des fanatiques qui ont brûlé les sorcières en place publique au motif qu’elles faisaient commerce avec le Diable…

Et l’ensemble des Européens ont été convaincus par leurs arguments, mais surtout, probablement par la publicité imbécile de nombreuses marques, de ne jamais consommer d’OGM, ignorant, par là même, l’expérience positive de centaines de millions d’humains pendant des dizaines d’années qui n’ont jamais éprouvé le moindre effet négatif en consommant des OGM ou leurs dérivés.

 

L’agriculture bio dans la vraie vie

Mais revenons au XXIe siècle.

La distinction, solide parce que surtout mentale, entre l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle permet de pratiquer des prix plus rémunérateurs au niveau des consommateurs. Les grands distributeurs comme Carrefour, Leclerc ou Auchan et les distributeurs spécialisés comme Biocoop ne s’y sont pas trompés.

Et le marché du bio s’est accru pendant des années en France, s’appuyant sur l’idée simple : « c’est naturel, donc c’est bon », idée doublement fausse.

En effet :

  • L’amanite phalloïde, la ciguë ou la digitale déjà citées, sont tout ce qu’il y a de plus naturelles et sont cependant très mauvaises pour la santé humaine : on meurt de les avoir consommées.
  • L’agriculture biologique utilise des pesticides comme le sulfate de cuivre qui ne sont, eux, pas du tout naturels, en dépit des affirmations des marchands de bio.

 

Ajoutons que le sulfate de cuivre a la fâcheuse propriété d’imprégner presque définitivement le sol qui devient toxique pour tout une série d’animaux dont le lombric (ver de terre), au point que les anciennes parcelles de vigne peuvent devenir impropres à toute culture.

L’agriculture biologique n’a donc finalement aucune justification du point de vue de la consommation.

Il n’empêche qu’au niveau européen, elle peut se prévaloir de sérieux défenseurs qui la placent en priorité, et obligent pratiquement de nombreux agriculteurs à la choisir alors qu’il n’y a absolument aucune raison, comme on vient de le voir, de la préférer à l’agriculture conventionnelle. De plus, comparée à celle-ci, elle conduit à des rendements nettement inférieurs. Sa généralisation, qui n’est heureusement pas pour aujourd’hui ni probablement pour demain, conduirait à des problèmes difficilement solubles. L’exemple récent du Sri Lanka le montre sans ambiguïté.

 

Une histoire qu’on voudrait bien oublier

Cette mode, qui a la préférence de beaucoup d’influenceurs parmi les médias, peut aussi conduire à des catastrophes.

J’en prendrai un seul exemple :

En 2011, l’apparition d’une intoxication grave à l’Escherichia Coli en Europe a fait d’abord suspecter des concombres originaires d’Espagne. Ceux-ci ont cependant été rapidement mis hors de cause, et c’est finalement une ferme biologique située à Bienenbüttel en Allemagne qui a été désignée à l’origine de la contamination, par des graines germées. Le nombre de cas d’intoxication a été de plus de 4000 dans 12 pays européens, et le nombre de décès de 53.

La réaction des médias au moment de cette intoxication a révélé l’embarras de ceux-ci car il s’agissait d’un cas grave (plus de 50 morts) et d’une ferme biologique, qui ne pouvait normalement que produire des aliments sains parce que biologiques dans l’esprit du public. En réalité, la simple utilisation d’un bon biocide évitant le développement d’espèces potentiellement létales aurait tout simplement arrêté net la contamination et évité 53 morts. Une paille ! Malheureusement, une règle qu’on peut qualifier de stupide empêchait bêtement l’utilisation d’un biocide synthétique à la ferme biologique de Bienenbüttel.

Que n’aurait-on pas entendu si les 53 décès avaient été causés par la consommation de denrées alimentaires produites dans une ferme conventionnelle ! À coup sûr, la gent journalistique aurait suggéré que c’était parce que la ferme était coupable de n’être pas biologique ! Pire encore s’il s’était agi de légumes OGM ! Heureusement, la loi européenne a banni ces produits du Diable…

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  • guerre des mots. perversion du sens.. . perte du sens critique.. on a maintenant de l’agriculture sur « sol vivant « , laissant à penser que les sols agricoles en conventionnels sont « morts »…

    j’aime aussi les associations de « défense de la nature ».. qui laissent à penser que qi on en fait partie on ne participe pas..comme les autres à « détruire » la nature..

    tout ça pout introduire l’idee qu’il est possible de cultiver sans abimer au départ la nature..et qu’il existe deux sortes d’agriculture l’une destructrice l’autre préservatrice ; or non.. il n’y pas d’agrciluture qui respecte les écosystèmes naturels..

    ce qui est révoltant est que ça masque les problèmes réels..

    évidemment que la pollution des cours d’eau par l’azote ou les résidus de pesticides mais aussi les simples limons n’est pas souhaitable..et que cela a un cout..essentiellement environnemental..

    • Bonjour Jacques,
      Si, il y a des sols plus vivants que les autres. L’agriculture conventionnelle considère le sol avant tout comme un support pour la plante, celle-ci étant nourrie artificiellement par les apports d’engrais et l’irrigation parfois intensive. En revanche, dans l’agriculture sur sol vivant il s’agit de nourrir d’abord le sol en favorisant la présence de bactéries, de champignons (qui créeront les mychorises) et toute la microfaune qui permettront aux plantes de mieux assimiler l’azote, le phosphore et le potassium (entre autres) présents dans le sol. Le sol est préservé, toujours couvert, nourri d’apport de compost, de fumier, de broyat…
      Quant aux associations de défense de la nature elles ne font que compenser un tout petit peu la destruction de la nature par les entreprises qui n’ont que la croissance économique pour objectif (donc pas toutes heureusement mais il en reste beaucoup hélas…).

  • Ce matin, en me levant j’ai prix un verre de E150 avec un peu de E300 pour me requinquer. Après une bonne inspiration d’un mélange à base de 79% d’E941 et 21% d’E948, j’ai attaqué les meubles avec du E901. Alors j’ai bu un verre d’eau avec de la vitamine C, et après une bonne inspiration, j’ai ciré mes meubles à la cire d’abeille ! Ben oui sommes nous chimiques ou biologiques ?

  • Je ne vois pas comment l’on puisse faire passer la nature avant l’humain, puisque l’humain est partie intégrante de la nature. En revanche, je vois très bien comment l’humain a cru et voulu se faire passer avant le « reste » de la nature : il est en train de se détruire en détruisant cette « entité nature » dont il fait partie. Finalement l’humain est une « peste animale » qui envahit et détruit progressivement tout l’espace nature. Le problème est que les espèces végétales envahissantes qui agissent comme cela, continuent de survivre tandis que l’humain ne survivra pas à sa démarche invasive et destructrice. D’où son rêve d’aller envahir et détruire d’autres planètes de notre système solaire (Mars, la Lune…) ou d’autres planètes (exo-planètes) d’autres systèmes solaires.

    -7
    • Bonjour Delor
      Cela ne veut rien dire « détruire la nature ». Tous les organismes vivants modifient leur écosystèmes. Même les volcans qui ne sont pas vivant. L’être humain est le seul à avoir conscience de cela, ce qui entraîne des palpitations aux écologistes.
      Cette hiver, arrêtez de vous chauffer, ce sera sans doute le cas, et on en reparlera.

    • La nature naturelle cela n’existe plus depuis au moins Homo Erectus. Néanderthal a donné un cout d’accélérateur. Sapiens a enfoncé la pédale et ce que vous appelez la nature n’est que le produit du travail humain où que vous alliez sur la planète. Selon les époques, selon les besoins, selon les changements climatiques et les arrivées de nouvelles plantes, la nature non naturelle a changé et rechangé des dizaines, ou des centaines de fois.
      Si vous pouviez aller faire un tour quelques milliers d’années en arrière en France du nord, il n’y a rien que vous reconnaitriez. Exit le blé qui vient du croissant fertile, exit la plupart des légumes et des fruits que vous consommez, même la banale pomme, la pomme européenne avant les croisements anciens avec des variétés venues d’Asie était une petite saleté grosse comme le pouce et infâme.
      Prenez la si belle nature Corse, ni le cochon, ni l’âne, ni le mouflon n’ont rien à faire en Corse, ce sont des animaux domestiques amenés par les premiers humains, et qui sont retournés à l’état sauvage. Ni les agrumes, ni le châtaignier n’ont rien à faire en Corse, ils viennent de loin et ont fait l’objet de plusieurs introductions, puis de sélections et améliorations.
      Regardez le lac de Der, fabuleux site Natura 2000, plus grand site actuel de « pause » en Europe pour les oiseaux migrateurs, c’est un barrage régulateur des crues et sécheresses de la Marne construit dans les années 50-60. C’est un nature non naturelle presque toute neuve, mais on appelle cela nature par une bizarrerie de langage. Le lac de Der serait bien sûr impossible à construire aujourd’hui, la secte des zadistes et autres ravageurs verts y camperait.
      C’est parce que l’humain a bouleversé la nature et en a pris le contrôle que votre assiette est pleine de choses incroyablement variées et à des prix incroyablement bas. Vos ancêtre mangeaient tous les jours de la soupe à l’oignon et aux choux, trempé de pain souvent bis, le matin c’était soupe au lait trempé. 2 fois par semaine, on rajoutait de la viande ou du lard si on était aisé. Et ces festins quotidiens c’était 80% du budget. Bienheureux étaient les gens quand le pain et la soupe ne manquaient pas, 3-4 famines par siècle, une dizaine de disettes, et qui dit famines et disettes dit énorme mortalité par épidémies et maladies diverses derrière. Les corps étaient affaiblis et on attrapait tout ce qui passait. Et crevant de faim, on mangeait également des nourritures toxiques, comme ces grains de céréales contaminés par des champignons qui donnaient les fameuses danses, des atteintes neurologiques graves. Sûr que c’était formidable avant…

  • Avez vous vous les promoteurs du bio à tout crin s’élever contre l’injection à des milliards d’individus d’un produit OGM et synthétique?

  • Greenpeace est une organisation terroriste. On ne la voit pas s’attaquer à la Chine qui génère 25% de la position mondiale ou les pays membres de l’OPEP et la Russie qui produisent 70% du pétrole tant haï. De là à imaginer d’où viennent ses financements….
    Greenpeace, fort avec les États faibles et faible avec les États forts. Comme toute organisation de ce type.

  • Ce qui est assez paradoxal chez les défenseurs du bio, c’est qu’ils n’ont pas du tout été chamboulés dans leurs convictions quand on les a vaccinés avec un vaccin ARN.
    Permettez que je partage la modeste expérience d’un jardinier qui a beaucoup appris de son père : je cultive mon potager depuis 40 ans dans une terre sablonneuse et acide. Si je n’y apportais ni engrais chimique ni chaux, je serais obligé d’acheter tous mes légumes.
    Pourtant ma démarche consistant à consacrer un peu de mon terrain à mon potager n’est peut-être pas moins vertueuse que si j’installais une piscine à la place.
    Contrairement aux intégristes du bio, je ne donne de leçons à personne. Je constate simplement que ma pratique jardinière n’a pas abimé mon sol et que les lombrics frétillants y vivent nombreux.
    Je comprends qu’on essaie de limiter l’utilisation des insecticides mais je ne comprends pas qu’on interdise les engrais chimiques qui contiennent, dans des proportions optimales, tous les éléments indispensables à la croissance des végétaux.
    Ces engrais ont largement fait leurs preuves en rendant fertiles des terres incultes et ont, depuis longtemps, démontré leur innocuité.

    • Tout ce qui est matière organique est « bio » puisque synthétisé par une processus biologique propre au vivant. Partant de là, même les poisons, ou les toxines des venins sont « bio ».
      Et à part manger des cailloux, je ne vois pas comment ne pas être bio?

    • J’ai aussi un verger que je ne traite pas. Plus de 80% des fruits ne sont pas comestibles car parasités par les insectes.

  • La question est pourquoi ce(s) mouvement(s) « back to nature » rencontrent un tel succès et touchent de plus en plus de population. Alors bien sûr il y a les groupes de pression, les ONG, .. l’unculture (c’est le cas de le dire) galopante de nos « élites », médias mais aussi d’une grande majorité de nos concitoyens dans les domaines « scientifiques », techniques (de base) ; la « disparition » des « Ingénieurs » (et scientifiques) dans la sphère publique, politico/médiatique; une Education/Société où le Concept est Roi, l’exécution anecdotique voire sans intérêt. Mais cela ne suffit pas vraiment à expliquer ce raz de marée qui envahit même les campagnes (Bio, végan, compost, leçons de morale etc..). Et si l’Homme avant de se « perdre » dans la Nature avait surtout, déjà, peur de se perdre dans le « Gigantisme » que les sciences justement ont permis ?

  • J’ai même trouvé de la mort aux rats(produit de la marque Caussade)garanti sans OGM,les rats nous remercient de leur mort bio

  • Globalement en accord avec l’esprit de cet article, et cependant perplexe sur différents points d’inquiétude:
    1 disparition des insectes pollinisateurs: les pesticides actuels sont-ils coupables ou mal employés?
    2 une récente étude très sérieuse parue dans THE LANCET (revue médicale célèbre à comité de re lecture – ce qui ne l’empêche pas de publier des articles qui sont ensuite dementis) souligne l’augmentation des cancers sur des couches d’âges de plus en plus jeunes: l’explication la plus évidente (?) semble liée aux modes de vis: sédentarité? Alimentation? Pesticides (cela ferait le bonheur des écoles purs et durs) ? Viande, Sucres, alcools (il y a consensus autour de ces facteurs)…

    Bref: du bio: pourquoi pas? Mais concentrons nous sur l’essentiel.

    • Disparition des insectes pollinisateurs : dans mes souvenirs à moi, il n’y en avait pas plus, et même sans doute pas autant dans ma jeunesse. Alors qui effectue les comptages ?
      Augmentation des cancers dans les classes d’âge jeunes : la sédentarité suffit à expliquer l’embonpoint, et l’embonpoint l’augmentation des cancers, non ? Alors pourquoi aller accuser la bombe atomique qui aurait détraqué le temps ou les pesticides si on a des facteurs évidents suffisants ?

      • Si vous avez quelque-chose d’intelligent à ajouter à mon commentaire, n’hésitez surtout pas!
        J’entends par intelligent: une référence à des études scientifiques, revues et relues par des pairs qui ont approuvé les conclusions et la méthodologie employée.
        Je ne crois qu’en la méthode scientifique, d’où mon approbation globale de l’article et mes points d’attention…
        Vous ne connaissez manifestement pas le sujet que vous abordez, je vous remercie de ne pas me (re)servir vos trivialités qui ne font pas avancer le débat.

        -1
        • Eh bien si vous appréciez la méthode scientifique, sachez qu’on ne passe pas son temps en science à réfuter des propositions farfelues. Vous pouvez tout aussi bien que moi trouver les études qui précisent ce que chacun peut soupçonner, comme le lien entre sédentarité et embonpoint et celui entre embonpoint et cancer. En présence de telles corrélations, il n’est tout simplement pas possible de monter des études sur, disons, l’effet des pesticides, lesquels seraient d’abord quasi-impossibles à caractériser, et ensuite impossibles à distinguer au milieu des facteurs fortement corrélés. Je ne suis peut-être pas un grand expert en médecine, mais j’ai une certaine réputation internationale en tant que statisticien du risque et en montage et reviewing d’articles dans des journaux à comité de lecture. Il se peut que je m’exprime mal, mais vous feriez bien quand même de faire votre introspection avant de le prendre de haut et de prétendre que vos suggestions ne recevraient pas les réponses qu’elles méritent.

          • Votre réponse à mon commentaire était incomplète, expéditive (le cancer serait relié à l’embonpoint 😄😄) voire farfelue (le comptage des abeilles 🤣🤣).

            Ma réponse était aussi méprisante que votre commentaire était stupide.

            Ou alors appliquez vous et ne venez pas vous plaindre.

      • – Rien ne vaut votre bonne expérience personnelle au doigt mouillé pour compter les insectes et abeilles, plutôt que des scientifiques dont c’est une partie de leur métier…
        -Ces facteurs évidents ne sont évidents que pour vous je crois. L’embonpoint explique significativement l’augmentation de la survenue de seulement 3 types de cancers. Que fait-on des autres ? C’est toujours plus rassurant d’avoir une réponse simple à une question compliquée j’en conviens.

        -1
        • La encore, le « comptage au doigt mouille » n’aura de valeur significative que si l’on utilise une « mythologies scientifique », c’est-à-dire que l’on aura écarté préalablement les « biais » qui viennent fausser le comptage: par exemple, quels insectes compte-t-on? Dans quel environnement (urbain ou campagnard?) Dans quel pays ?sous quel climat? En quelle saison? Près de quelles cultures? Après quel épandage de pesticides? Quelle comparaison effectuer avec quels chiffres du passé ? Sur quelle période (intervalle de temps) faut-il faire des comparaisons? A-t-on des chiffres du passé pour effectuer les comparaisons? Y-a-t-il stabilisation du nombre d’insectes compte ou bien une baisse continue? Etc etc…

          Ce sont des précautions qui tiennent à la fois du bon sens et de la maîtrise des chiffres et statistiques: bref, c’est de là méthodologie scientifique.

          Le « doigt mouille » et le « à vue de nez » qui ne sont que des ressentis personnels et des approximations ne peuvent pas aboutir à des conclusions exploitables.

          J’ai trop lu sur le sujet des insectes pollinisateurs émanant de paysans, d’ingénieurs agronomes, dentomologistes, de scientifiques de toute provenance (Hubert reeves l’astrophysicien en parle beaucoup…et c’est un fin jardinier) pour cultiver un doute fécond et des inquiétudes légitimes.

          • La encore, le « comptage au doigt mouille » n’aura de valeur significative que si l’on utilise une « methodologie scientifique », c’est-à-dire que l’on aura écarté préalablement les « biais » qui viennent fausser le comptage: par exemple, quels insectes compte-t-on? Dans quel environnement (urbain ou campagnard?) Dans quel pays ?sous quel climat? En quelle saison? Près de quelles cultures? Après quel épandage de pesticides? Quelle comparaison effectuer avec quels chiffres du passé ? Sur quelle période (intervalle de temps) faut-il faire des comparaisons? A-t-on des chiffres du passé pour effectuer les comparaisons? Y-a-t-il stabilisation du nombre d’insectes compte ou bien une baisse continue? Etc etc…

            Ce sont des précautions qui tiennent à la fois du bon sens et de la maîtrise des chiffres et statistiques: bref, c’est de là méthodologie scientifique.

            Le « doigt mouille » et le « à vue de nez » qui ne sont que des ressentis personnels et des approximations ne peuvent pas aboutir à des conclusions exploitables.

            J’ai trop lu sur le sujet des insectes pollinisateurs émanant de paysans, d’ingénieurs agronomes, dentomologistes, de scientifiques de toute provenance (Hubert reeves l’astrophysicien en parle beaucoup…et c’est un fin jardinier) pour cultiver un doute fécond et des inquiétudes légitimes.

            • Vous avez raison, rien ne vaut qu’une étude scientifique p2p.
              Quelles sont vos références ?

              • Mes références?

                1 je n’ai personnellement jamais publié d’études dans des revues à comité de lecture. Et n’ai rien prétendu de tel.
                2 par contre, je suis un lecteur assidu d’études variées sur les sujets polémiques du moment: le climat, l’écologie, la santé, tous sujets au sujet desquels il est très aisé d’énoncer d’apparentes évidences aussitôt démenties par la mise en évidence de certains biais. D’où le bien-fondé des études p2p, mais surtout de la méthodologie scientifique.

                Et ma conclusion personnelle est qu’il est extraordinairement difficile de se passer précisément de la méthodologie scientifique pour affirmer quelque chose de définitif.

                Ai je répondu à votre question?
                .

                • Non. Je voudrais juste des références d’articles scientifiques sur la disparition des insectes pollinisateurs.
                  Ce n’est pas une attaque personnelle contre vous.
                  Les pesticides ont certainement un effet sur la faune.

                • @Eljfkokel : Vous avez très bien répondu à la mienne, de question, mais je crois que c’est à moi que la critique s’adressait. L’ordre des commentaires a l’air un peu aléatoire ce soir…

            • Voilà, nous sommes d’accord.

          • Voilà, nous sommes d’accord.

        • J’ai demandé de quels comptages vous disposiez. J’attends toujours votre réponse.
          Quant aux cancers dont l’augmentation chez les jeunes n’est pas corrélée à la sédentarité et autres facteurs d’embonpoint, je vous suggère de rechercher les différences éventuelles entre les personnes atteintes et celles qui ne le sont pas, SANS A PRIORI. Les pesticides sont sur ce point aussi invérifiables que l’effet de la bombe atomique que j’évoquais, en parler correspond à la volonté d’utiliser l’impossibilité de réfuter scientifiquement l’hypothèse pour la faire apparaître crédible, voire probable.

          • Ce message (21h12) s’adresse à Tomtom.

          • Je ne comprends strictement rien à ce que vous me dites: je n’ai jamais affirmé que les pesticides augmentaient la fréquence des cancers chez « les jeunes »! J’ai fait référence à une étude publié dans THE LANCET qui constate sans l’expliquer l’augmentation des cancers dans des catégories de plus en plus jeunes!

            Et vous me parlez d’embonpoint!

            L’étude suggérait sans conclure le lien entre MODE DE VIE ET FREQUENCE D’APPARITION DU CANCER: le mode de vie inclut de façon non exhaustive les habitudes alimentaires, la SEDENTARITE (pas forcément l’obésité, le lién entre obésité et cancer fait l’objet d’autres etudes), la consommation de Sucres sous toutes ses formes (sodas…), la consommation excessive de viande (voir à ce sujet les conclusions de l’ANSES, et le lien definitif (statistique) établi par la recherche cancéreuse entre la consommation excessive de cettaines viandes et le cancer du colon), la consommation d’alcools (lien statistique avéré), et des SOUPÇONS de l’OMS sur la consommation de pesticides (lien vraisemblablement faible sur un plan statistique).

            Daute part je n’ai aucune opinion sur la réalité et l’ampleur de la disparition des insectes pollinisqteurs: relisez ce que j’ai écrit. Je fais référence à des études très contradictoires sur le sujet, et aucune n’apporte de conclusion définitive.

            • @Eljfkokel : C’est à vous que le « Voilà, nous sommes d’accord. » s’adressait.
              Pour le reste après consultation d’un article de Nature, les augmentations de cancer chez les jeunes semblent bien toutes attribuées à l’obésité, sauf celle des cancers colorectaux et celle des myélomes (variation en fait non conclusive pour ces derniers). L’augmentation des cancers colorectaux est caractéristique des pays développés, ce qui semble plus accuser les produits bio que les pesticides…

    • pourquoi ne ciblez vous pas la contamination chimique en général..

      le bio du coté consommateur voire environnemental est faible par rapports aux autres composés chimiques…

      tiens ne serait ce que les détergents;.

    • Les abeilles se portent à merveille chez les professionnels de l’apiculture, qui les soignent quand elles sont malades, les protègent des prédateurs, les abreuvent s’il fait sec, les nourrissent si la nourriture manque, les protègent d’un froid tardif. Les abeilles se portent très mal chez les guignols apiculteurs amateurs, adorateurs de la nature, qui refusent d’intervenir pour s’occuper de leurs élevages, au nom du « laisser faire la nature » et qui les perdent faute de soins.
      Pour le reste, les pollinisateurs n’interviennent que pour 15% de la nourriture que nous consommons, le reste est une fable écolo. Un grand nombre de graminés comme le blé ou le riz ou d’autres qui nourrissent le bétail sont autogames, et même cléistogames, c’est à dire s’autofécondent avant même que la fleur ne s’ouvre. Beaucoup de plantes sont d’ailleurs autogames et se fécondent d’un simple souffle de vent. Vous mangez beaucoup de plantes avant qu’elles ne soient en fleurs, salades, carottes, choux, oignons, et leur fécondation florale ne concerne que les semenciers, qui dieu merci, n’ont aucun souci car ils travaillent avec des apiculteurs professionnels.
      Des plantes qui ont besoin d’une fécondation croisée (par exemple, le dattier où mâle et femelle sont sur des pieds différents) sont fécondés à la main depuis au moins les Mésopotamiens. Aujourd’hui, on travaille avec des pulvérisateurs à pollen sur chassis télescopique autoporté.
      Pour d’autres plantes qui nécessitaient l’intervention de pollinisateurs, on a créé par sélection des variétés qui n’ont plus besoin de pollinisation, comme le concombre. Bref, ne vous inquiétez pas.

      Quand à la légère augmentation des cancers, il me semble qu’il faille regarder du côté de l’obésité grandissante de la jeunesse, on est sur des chiffres tout à fait concordants avec les taux élevés de cancer chez les personnes obèses ou en surpoids. Et si la jeunesse continue à grossir, cela va continuer à augmenter, et ce ne sera pas que les cancers. Connaissez vous la stéatose hépatique qui affecte désormais un nombre croissant d’enfants ? La maladie du foie gras, un foie un peu dans l’état de celui d’un alcoolique de 60 ans, sauf que là, ce sont les sodas et les gateaux.
      Il y a indéniablement un poison qui affecte notre santé et que nous consommons tous et que nous offrons même souvent : le sucre, on est passé de 1kg par français et par an en 1800 (et 95% des français n’en consommait pas 100 gr) à 35 kg actuellement. Ne me parlez du miel consommé par nos ancêtres, c’était également un produit de luxe auquel seule une petite élite avec accès. Quand aux fruits du passé, avant le XVIIIème siècle, ils sont essentiellement le privilège d’une élite. Pour le commun, ils sont uniquement de saison, ordinairement rares, et souvent peu sucrés avant les sélections de ces derniers siècles.

  • Vous avez raison de souligner que tout le discours autour du bio relève de la sphère religieuse. Malheureusement l’Histoire et l’expérience de chacun montrent qu’on ne discute pas avec un croyant. Aucune argumentation logique ne réussira à convaincre un fervent chrétien ou musulman, que dieu ou allah n’existent pas. Pour les croyants du bio ou les anti-OGM, c’est pareil. On peut aussi ajouter à la liste les anti-5G, les anti-compteurs Linky, l’obscurantisme a encore de beaux jours devant lui.

  • C’est quoi l’idée ici un rassemblement de boomeurs aigris « cétait mieux avant »ou un vrai site de pensée libérale.
    Depuis quand la pensée libérale décide de ce qui doit être le mieux pour chacun? A partir du moment ou peut se le payer le bio, quel est le problème?

    • Je n’ai rien contre les mangeurs de bio, pris individuellement, en autant qu’ils n’emm… pas les autres. Le problème, c’est quand ils se donnent pour mission divine de convertir les autres à leur foi. Le problème aussi, c’est quand le gouvernement dépense l’argent de mes impôts en publicités pour les produits bio. Je n’ai pas voté pour qu’on m’explique ce que je dois manger. Ou encore quand les médias grassement subventionnés plongent à fond dans la désinformation sur le thème de la nature heureuse qui nous veut du bien, contre les méchants capitalistes qui veulent nous empoisonner avec leurs pesticides, lesquels servent uniquement à enrichir à coup d’énormes dividendes leurs actionnaires, c’est bien connu. Oui, vous pouvez dire que je mêle un peu tout, mais en réalité, oui, tout est fait pour que ce soit mêlé.

  • C’est un super article (comme on n’en trouve que dans Contrepoints d’ailleurs) !
    Mais, j’émets des réserves, non sur l’article et son auteur, encore une fois, mais sur la situation globale.
    Les OGM me foutent la trouille, tout simplement parce que les génomes ont été développés sur presque un million d’années par « mother Nature », et avec l’aide de « l’esprit » si on est croyant.
    Les génomes naturels ont été testés sur tout ce qui est vivant depuis des millénaires et des millénaires.
    Le passage, aux OGM, simples modifications modernes des codes génétiques, me pose quand même problème. Laissons faire le marché… hum !
    En tout cas, j’en achète jamais. Ou alors, il faut me feinter ! et si c’était ça le vrai problème…

  • Ce texte d’un ingénieur chimiste à la retraite n’a rien d’un article objectif mais tout d’un point de vue partisan. J’ai d’ailleurs du mal à croire que l’auteur soit issu du milieu scientifique pour écrire tant d’inepties.
    -« il n’y a aucune différence entre un produit chimique naturel et un produit chimique artificiel »
    C’est faux, la différence fondamentale entre un produit chimique et naturel et un produit chimique de synthèse est la puissance et la persistance de ce dernier. Sinon la révolution dite « verte » (développement des engrais et des biocides de synthèse à partir des années 1960) n’aurait pas existée. Les industriels ne se seraient pas embêtés à créer des produits aussi sophistiqués si les recettes de grand-mère suffisaient à tuer tout ce que l’on considérait alors comme nuisibles. L’agriculture biologique prend le contre pied en essayant d’utiliser des produits moins puissants, plus sélectifs (comme les bacilles de Thuringe qui ne s’attaquebt qu’à certaines larves par exemple) et qui se dégradent plus rapidement (délai avant récolte plus court).
    -la bouillie bordelaise est effectivement un problème en agriculture biologique mais également en agriculture chimique conventionnelle car il pollue les sols sur le long terme. l’Europe a décidé de réduire les quantités de cuivre autorisées et tant mieux, pourvu que l’on trouve des alternatives à ce produit assez rapidement.
    – caricaturer celles et ceux qui ont une pensée critique contre les OGM à des brûleurs de sorcières voyant la main du diable partout est la tactique habituelle de ceux qui n’ont aucun argument sérieux et préfèrent aller sur un terrain idéologique. Les OGM comme leur nom l’indique modifient les gènes des plantes pour les rendre plus résistantes à certains « ravageurs ». Sauf que ces insectes finissent par s’adapter ou s’ils ne s’adaptent pas finissent par périr. S’ils s’adaptent il faut à nouveau modifier les gènes (coût financier) Sils périssent leurs prédateurs par manque de nourriture périront aussi. Donc la chaîne alimentaire s’enraye. De plus les OGM sont financés et appartiennent à des entreprises qui peuvent ainsi posséder ces plantes et les agriculteurs avec car il n’y aucun moyen de les reproduire correctement en récoltant les graines. Détenir les semences est la base de l’agriculture paysanne dans laquelle les agriculteurs sont maîtres de leur destin. Confier la reproduction du vivant à des multinationales est le plus sûr moyen d’inféoder les paysans.
    – la ferme biologique à l’origine de la contamination par l’Escherichia Coli ayant causé 33 morts (et non pas 53, source l’Express) en 2011 est effectivement une épine dans le pied de l’agriculture biologique. Toutefois celle-ci a eu lieu il y a 11 ans et l’auteur n’a heureusement pas trouvé d’exemple plus récent. En comparaison des centaines de morts dus à l’utilisation de pesticides par les agriculteurs conventionnels (cancers de la prostate notamment), des intoxications régulières dans les chaînes de production industrielles et des problèmes de contamination aux pesticides (pyréthrinoïdes entre autres) à travers la consommation de fruits et l’exposition directe des populations en période d’épandage. Les femmes enceintes et les enfants étant les plus vulnérables.
    – Enfin je termine par cette citation du docteur Pierre-Michel Périnaud dans un article de France Info (24/05/2022) : « La cohorte NutriNet-Santé a montré des effets chez les gros consommateurs de bio : une diminution du surpoids, de l’obésité, du diabète de type 2 et une baisse des lymphomes non hodgkinien, un cancer surreprésenté chez les agriculteurs »

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