Présidentielle : le libéralisme grand absent

Les réformes à faire sont nombreuses, mais aucune d’entre elles ne semblent bien engagées.

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Présidentielle : le libéralisme grand absent

Publié le 5 avril 2022
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Compte tenu des informations éventuellement à disposition au sujet de l’élection présidentielle, il semble qu’il n’y aura pas de changement important des politiques françaises, quel que soit le candidat qui sera élu et quels que soient les élus du Parlement. Ce qui serait souhaitable serait d’obtenir des réformes permettant de donner au libéralisme une place beaucoup plus grande en France.

En effet, la France est un des pays du monde où le montant des impôts et des dépenses publiques est le plus élevé. Et par ailleurs il semble qu’elle soit aussi l’un des pays où il existe le plus de règlementations, ce qui limite évidemment les libres décisions de tous les citoyens. Or les politiques – nécessairement interventionnistes – ont été le résultat aussi bien des politiciens de droite que des politiciens de gauche, ou du centre…

Réforme sur le travail

Il y a évidemment un très grand nombre de réformes qui pourraient être proposées par les candidats politiques s’ils étaient disposés à modifier cette situation contestable. Il n’est pas possible d’établir une liste complète de toutes les réformes possibles et souhaitables, mais on peut choisir quelques exemples. Ainsi, beaucoup de dispositions obligatoires devraient être supprimées en ce qui concerne l’organisation du travail des Français.

Il s’agirait par exemple de ne plus imposer la durée du travail ou le montant du salaire minimum. Les salariés et les entrepreneurs préfèreraient certainement qu’il leur soit possible de fixer dans leurs contrats la durée du travail des salariés. Et de même si les retraites dépendaient uniquement – au moyen de contrats privés – des choix des salariés et des entreprises en charge du paiement des pensions de retraite, l’âge de la retraite ne serait pas imposé par l’État, mais il dépendrait pour chaque individu de ses choix concernant la durée de sa période de travail, le montant des cotisations de retraites et le montant de ses pensions.

Par ailleurs, évidemment, ce développement des libertés individuelles impliquerait une diminution des possessions étatiques obtenue par une privatisation de biens publics et des bâtiments possédés par l’État, les mairies ou les systèmes publics régionaux.

Toutes ces réformes sont très souhaitables, mais on ne peut malheureusement pas les trouver dans les projets actuels des candidats politiciens (ou des politiciens déjà au pouvoir). Mais il convient certainement que ces réformes soient évoquées le plus souvent possible et il faut souhaiter qu’elles soient alors adoptées très précisément par des politiciens dans le futur.

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    The Real Franky Bee
    5 avril 2022 at 11 h 55 min

    Le libéralisme est le grand absent depuis au moins 1995. Et la droite n’en est pas moins responsable.
    – 1995 : capitulation de Chirac et Juppé face à la CGT.
    – 2000 : la droite demande au gouvernement (socialiste !) de dépenser la soi-disante « cagnotte fiscale » afin de « rendre l’argent aux français » (LOL).
    – 2007 : Sarkozy promet « une rupture » dans de nombreux domaines, dont l’économie et… qui n’arrivera jamais, aboutissant à sa défaite contre le médiocre François Hollande.
    – 2017 : LR a la bonne idée de demander leurs avis aux sympathisants qui plébiscitent un vrai projet de réformes libérales contre le candidat des médias (Juppé). Résultat, ces mêmes médias s’acharnent comme jamais, et avec succès, pour détruire la candidature Fillon, en évitant tout débat de fond.
    – 2022 : Lisnard s’efface face à Valérie « détresse » en bon soldat, Gaspard Koenig fait une sympathique sortie mais totalement invisible, tandis qu’Objectif France se déchire sur Twitter après l’énigmatique non-campagne de Rafik Smati et un discours pour le moins ambigu vis-à-vis d’Emmanuel Macron.
    Donc, oui le libéralisme n’est jamais un sujet de campagne dans le pays d’Alain Peyrefitte. Et dans quelques jours, nous aurons droit aux discours de culpabilisation vis-à-vis des abstentionnistes en faveur de l’éternel « front républicain ». La démocratie a foutu le camp depuis un moment dans ce pays, et ce n’est rien de le dire… Mais comme je le disais, la droite RPR/UMP/LR tient une grande part de responsabilité dans ce fiasco.

  • La mère des réformes : obliger les fonctionnaires à abandonner leur statut quand ils font de la politique.
    Celui qui décide de l’impôt ne doit pas en être le bénéficiaire.

  • La vraie question sur le libéralisme ?: les Francais sont ils assez courageux , audacieux, ambitieux pour mériter un système ,libéral; Je ne le pense pas,la culture économique Francaise actuelle, issue du Gaullisme est toujours marquée par le communisme, cette gangrène qui mine les esprits , freine toutes initiatives libérales et nous prive des bienfaits des politiques entrepreunariales.

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