L’Europe écologiste finance Poutine

Les écologistes qui ont rendu l’Europe dépendante du gaz russe financent indirectement les guerres de Poutine.

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Vladimir Poutine (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

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L’Europe écologiste finance Poutine

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 mars 2022
- A +

Vingt années durant, les écologistes belges ont demandé, exigé, souvent avec hargne et telle une évidence, la destruction intégrale du nucléaire civil. Motif ? Le nucléaire produit des déchets — pourtant d’une envergure dérisoire et sans qu’aucun accident ni décès ni même maladie n’ait jamais été assigné dans toute l’histoire de l’humanité à des résidus nucléaires.

Avec hargne. Les écologistes ont en effet adopté depuis des années une posture de moral high ground comme disent les Américains, de surplomb moral, agréable promontoire du haut duquel ils jugent les simples humains — en commençant par les misérables qui ont le front de questionner la validité économique, rationnelle et géostratégique de leur vision.

Le manque de vision des Européens

Depuis vingt ans, on tente de suggérer aux écologistes que la destruction du nucléaire civil belge condamne ce pays à perdre son indépendance énergétique, au profit de fournisseurs étrangers. 50 % de l’électricité belge est issue du nucléaire ; il est assez évident qu’on ne substituera pas au nucléaire des éoliennes intermittentes qui, la plupart du temps (en facteur de charge), ne produisent rien — sinon des subventions et des taxes.

Une piste européenne était l’exploitation du gaz de roche-mère, aussi appelé gaz de schiste. Totalement impensable pour les écologistes, qui le considèrent comme une source d’énergie diabolique. Dommage : le sol européen, notamment français et britannique, regorge de gaz de roche-mère.

Au gaz européen, les écologistes préfèrent en effet le gaz russe. Russe ! Le fait que la Russie soit, depuis toujours, l’adversaire, la raison d’être, parfois l’ennemi de l’OTAN, n’a jamais revêtu aucune espèce de pertinence aux yeux des écologistes. Quand le président américain Trump — Trump ! je vous demande un peu ! — tenta à maintes reprises d’attirer l’attention des Européens sur le fait qu’il n’était peut-être pas si judicieux d’enrichir massivement le gouvernement russe, il se fit rabrouer avec une moue de dégoût, par la très ober Angela Merkel, comme un enfant qui devrait se sortir les doigts du nez.

Il est en effet possible que Trump n’ait jamais été un lecteur assidu de Hans Jonas, fondateur de l’écologisme contemporain et partisan de la dictature aimable (dictature écologiste, bien entendu). C’est concevable. Mais il est un registre dans lequel le président américain ne le cède en rien à ses stellaires collègues européens : la compréhension des rapports de force.

Quand vous vous condamnez structurellement à enrichir votre adversaire stratégique, vous enfonçant dans une dépendance de plus en plus servile à son égard — sans le gaz et le pétrole russe, hic et nunc en Europe on éteint la lumière et on ferme BMW, Daimler, la chimie allemande et les ports d’Anvers & Rotterdam, bref l’économie européenne —eh bien il y a possiblement un problème.

Quand l’Europe finance Poutine

Ce problème nous est revenu en plein visage avec l’invasion de l’Ukraine. Six cent millions d’euros par jour : c’est ce que paie l’Europe à la Russie, tandis que la guerre en Ukraine bat son plein (le montant diminue avec la baisse des prix, mais reste pharaonique). Six cent millions, soit l’équivalent de deux cent (200) chars neufs par jour (Damien Ernest). Par jour ! Il est économiquement et arithmétiquement certain que la Russie n’aurait pas su amasser les moyens de l’invasion de l’Ukraine, ni de la poursuivre, sans la permanente infusion surabondante d’argent européen. Ce financement direct et massif de l’impérialisme russe par l’argent des Européens est en somme le seul vrai résultat concret de vingt années d’écologisme européen.

La conjugaison des intérêts gouvernementaux russes et écologistes européens est si parfaite que le secrétaire général de l’OTAN, et tout récemment le directeur de la Fondation pour l’innovation politique, ont été jusqu’à affirmer l’existence de liens financiers entre la Fédération de Russie et les mouvements écologistes occidentaux. On reste dans l’attente de la pleine lumière médiatique et judiciaire sur cet intéressant dossier — qui se fera.

Confrontés à leurs écrasantes responsabilités, les écologistes européens brûlent aussitôt tout ce qu’ils ont adoré. Ainsi les écologistes allemands se prononcent-ils en faveur de la continuation, rouverture et ouverture de centrales au charbon — au charbon ! De loin, la plus polluante de toutes les sources d’énergie.

Quant aux écologistes belges, ils se convertissent avec la ferveur d’un apostat relaps à cette énergie nucléaire que depuis quarante ans ils vouent aux gémonies. En effet, nous expliquent-ils, « on ne peut pas continuer à enrichir la Russie ! » Ah, bon ? N’eût-il pas été mieux avisé d’y penser un chouïa plus tôt ? Je ne sais pas moi, par exemple en 2014, lors de l’annexion de la Crimée par la Russie ?

Tout à leur bérézina économique, morale, géostratégique et finalement humanitaire, les écologistes ne seraient pas les écologistes s’ils ne restaient cramponnés à leurs fétiches idéologiques et leurs haines irrationnelles puériles. Ainsi les écologistes belges admettent-ils la prolongation de deux réacteurs nucléaires — mais seulement deux ! Or, c’est grossièrement insuffisant. Alors, comment compléter le mix énergétique belge ? Mais par des centrales au gaz, pardi ! Et par qui seront approvisionnées ces centrales au gaz ?

Par nécessité au moins pour partie — la part du lion dans l’immédiat — par Gazprom, c’est-à-dire le gouvernement russe. Mais ne venez-vous pas d’affirmer « On ne peut quand même pas continuer à engraisser le gouvernement russe » ? Oui. Enfin, non. Parce que. D’ailleurs nous les écologistes, le nucléaire, on est désormais farouchement pontre.

Il est urgent de précipiter les écologistes européens dans les couloirs du temps. Ces idéologues de bac-à-sable, pour temps de paix et bourgeoises bien nourries, intéressés pour certains, ont dévasté l’énergie européenne et jeté l’Europe aux pieds de l’Ours russe. L’assassin habite au Kremlin. Mais c’est l’Europe écologiste qui le finance.

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    jacques lemiere
    19 mars 2022 at 7 h 53 min

    l ‘indépendance energetique…collective…est un concept qui reste collectiviste…
    ce qui devrait être…
    si un écologiste ne veut pas de nucleaire il n’en achète pas;; pareil pour le gaz russe… essence saoudite..

    A mon opinion, la vraie question à débattre est le contrôle de l'(état sur l’energie…ses limites et son contour..

    Parce que SI être indépendant énergétiquement des autres pays était une idée valable en soi…et non une idée que l’on met en balance avec d’autres…ça se saurait..

    qu’aurait été le développement du pays si on avait décidé de ne pas importer d’énergie fossile car « indépendance »…

    les écologistes sont des idéologues…leur idée du succès est d’imposer leurs idées…

    idées qui au passage, ne tiennent debout que lorsqu’ils ont un ennemi.. » le destructeur de planete »..

    une fois au pouvoir les écologistes s’entretuent…

  • Que le gaz, le soja, le tournesol et les engrais soient russes devrait être hors sujet. Le tort des écolos est de fausser le commerce par des considérations idéologiques et politiques, mais si vous n’en voulez pas il faut aussi bien cesser de considérer qu’acheter du gaz russe enrichit l’état russe qu’arrêter d’oublier qu’acheter en Chine un parfum français enrichit suivant le même mécanisme les oligarques de Bercy. L’argent n’a pas d’odeur, dit-on, le gaz et le parfum ne doivent pas en avoir non plus, et les choix idéologiques laissés au citoyen de base. Celui qui ne veut pas acheter de gaz russe doit pouvoir le faire, mais celui qui est fataliste et se moque de l’origine du gaz ne doit pas être contraint de le refuser et de payer 5 fois le prix du marché +TVA.

  • Les écolo n’ont aucune culture économique ni sens des réalités. Donc, ils devraient rester dans les limbes. Mais hélas, les politiques (politicards) les écoutent par pur espoir électoral au détriment de la majorité des citoyens et des intérêts nationaux!

  • Bon article, comme toujours, de D. Godefridi. 2 observations.

    1) L’enjeu est de savoir quand une proportion suffisante de citoyens sera vraiment consciente de la sottise et de la nocivité des « idées » escrologistes et de leurs catastrophiques conséquences. Car tant qu’une forte proportion de l’électorat ne sera pas prête à tirer les conséquences de ce désastre, il sera difficile de prendre les mesures qui s’imposent de toute urgence, notamment :
    – en dehors des contrats en cours et trop coûteux à résilier, arrêt total des subventions au solaire, à l’éolien et autres moteurs à hydrogène, à part une veille technique ;
    – relance massive de l’énergie nucléaire sous toutes ses formes efficaces, de la réouverture de Fessenheim à la poursuite du projet ITER en passant par la construction de nouveaux réacteurs, classiques et de moyenne taille.

    2) Je suis en désaccord sur la vision de la Russie qui sous-tend l’article :
    – le rattachement de la Crimée à la Russie est la simple réparation du détachement arbitraire et juridiquement irrégulier en 1954 de ce territoire dont la très forte majorité de la population est russe depuis plus d’un siècle : il est donc aussi légitime, pour les mêmes raisons, que la modification des frontières de la Serbie du fait de l’indépendance du Kossovo ;
    – surtout, par delà la nature des régimes (De Gaulle disait « La Russie » à l’époque de l’URSS), si « la Russie [est], depuis toujours, l’adversaire, la raison d’être, parfois l’ennemi de l’OTAN », c’est-à-dire des États-Unis, ce pays-continent eurasiatique est le partenaire naturel des pays d’Europe de l’ouest qui manquent d’espace et de matières premières ; en clair, pour des raisons strictement objectives, les intérêts fondamentaux des pays d’Europe de l’ouest sont différents de ceux des États-Unis : si l’alignement inconditionnel des pays baltes et de la Pologne sur les positions de Washington sont compréhensibles, vue la situation et le terrible passé de ces pays, l’atlantisme imposé par l’UE et pratiqué ad nauseam par les pays d’Europe de l’ouest est tout simplement aberrant ; on doit reprendre la comparaison avec l’Europe des XVIe et XVIIe siècles, époque à laquelle le péril majeur pour la France était l’impérialisme des Habsbourg, pourtant culturellement et humainement proches de la France, et non les agissements du Grand Turc [l’empire ottoman] avec lequel le Roi Très Chrétien entretenait une fructueuse alliance de revers, entre autres matérialisée par l’absence de navires français au sein de la flotte chrétienne, dirigée par les Habsbourg (don Juan d’Autriche étant l’amiral) qui affronta les forces ottomanes à Lépante (1571).

    • blabla habituel de la propagande russe
      La Crimée est par essence russe?
      Et l’ Alsace, elle est française, allemande?
      le fait est que la Crimée est dans les frontières de l’Ukraine, bien plus que la Corse dans celles de la France
      Pour le Kosovo, bien sur , on aurait pu distribuer du popcorn aux spectateurs des « opérations spéciales » serbes?
      Bref, il s’agit ni plus ni moins d’une violation de souveraineté d’un état, cela peut mener loin
      Quand au refrain bien français, c’est un complot US, allez demandez aux pays , maintenant voisin de la Russie, ce qu’ils en pensent, ils sont tous membres de l’OTAN, de leur plein gré, et fort heureusement pour eux
      Je sui effaré de constater cette propagande pro russe, sur le net, pendant que le cinglé à Moscou nous explique, dans un meeting qui n’est pas sans rappeler les grands raouts du moustachu, sa vision de l’opération spéciale, il a même fait des allusions perturbantes à des éléments de langage du même moustachu

      -2
      • Ce n’est pas de la « propagande » pro-russe de rappeler que l’ukrainien Krouchtchev devenu tsar de l’URSS a offert la Crimée russe à l’Ukraine. 60 ans plus tard on peut se demander si la population locale était vraiment devenue ukrainienne. Un cadeau empoisonné risque toujours de vous sauter à la figure surtout maintenant avec un tsar psychotique aux manettes.

      • @Joletaxi
        Je commente vos propos seulement à l’usage des tiers car, en ce qui vous concerne, on est dans l’imprécation « vertueuse » qui vous a dispensé de lire avec un minimum d’attention ce que j’ai écrit.

        1) « La Crimée est par essence russe? »
        Ce que vous entendez par « essence » n’est pas clair. Mais, de mon côté, j’ai été elliptique et vais préciser : la majorité de la population de la Crimée, Sébastopol comprise, est russe depuis plus d’un siècle ; avant cela, il y a donc bien longtemps, la population de la Crimée était majoritairement tatare : JAMAIS les Ukrainiens n’ont été majoritaires en Crimée, et de loin : c’est d’ailleurs probablement une des raisons pour lesquelles les dirigeants de l’Ukraine ont voulu interdire l’usage du russe dans l’ensemble du pays bien qu’il y ait pas loin de 20 % de russophones en Ukraine.
        Je me fonde donc sur la volonté de la majorité de la population… comme au Kossovo [avec 2 « s », comme dans tous les ouvrages de référence, comme ceux de Braudel, avant que la graphie anglophone apparaisse].
        Votre question peu claire vous dispense de répondre sur le caractère indéfendable du caprice de Kroutchev « offrant » la Crimée à l’Ukraine au détriment de la Russie sans demander l’avis de la population concernée : essayez de justifier cela.
        Ah, pardon, j’oubliais cette superbe affirmation : « le fait est que la Crimée est dans les frontières de l’Ukraine, bien plus que la Corse dans celles de la France » ; cela signifie que la proximité géographique prime sur la volonté des peuples : à ce compte, il faut transférer les Malouines du Royaume-Uni à l’Argentine sans tenir compte de l’avis contraire des habitants ; et je suis d’autant plus à l’aise pour soutenir le droit de ces gens-là d’être britanniques que je sais très bien que cette majorité pro-britannique résulte de l’expulsion des populations antérieures, procédé britannique classique : mais, 2 siècles après, va-t-on violer les droits fondamentaux d’une population au motif que leurs ancêtres ont bénéficié d’un nettoyage ethnique avant la lettre ?
        Quant à la Corse, quel que soit son emplacement, elle est française et le restera sauf si une majorité de sa population souhaite un autre destin : les élections servent à cela, entre autres.

        2) « Et l’ Alsace, elle est française, allemande? »
        Là, vous insultez la volonté des Alsaciens-Mosellans constamment exprimée entre 1871 et 1918 de ne pas être allemands mais français et ils l’ont payé par de grandes souffrances : par exemple, les « malgré-nous » obligés de combattre pour une cause qu’ils détestaient, ça vous dit quelque chose ? Êtes-vous partisan du concept de « Volk » selon lequel les gens doivent appartenir à un pays en fonction de leur origine ou de leur langue plutôt que de l’idée de « Nation » selon laquelle, quelques soient les caractéristiques de sa « communauté » d’origine, une personne a le droit de choisir le pays auquel elle veut appartenir.
        Les lecteurs jugeront en se souvenant que cette logique « ethno-communautariste » servit, entre autres, à justifier l’Anschluss.

        3) « allez demandez aux pays , maintenant voisin de la Russie, ce qu’ils en pensent, ils sont tous membres de l’OTAN, de leur plein gré, et fort heureusement pour eux »
        Pour commencer – mais vous n’avez vraiment rien lu ce que j’ai écrit – j’ai affirmé comprendre l’attitude des pays les plus proches de la Russie, comme les pays baltes et la Pologne.
        Pour autant, lorsqu’une puissance (les États-Unis) renie sa parole et fait tout pour en affaiblir une autre (la Russie), il ne faut pas s’étonner que cette dernière réagisse violemment puisque son attitude conciliatrice et ouverte pendant dix ans a été si mal payée de retour. Je ne blâme pas les États-Unis de défendre leurs intérêts (les pays européens devraient en prendre de la graine au lieu de pratiquer un atlantisme contraire à leurs intérêts) ; mais l’hubris (la démesure) qui saisit naturellement toute superpuissance ou hyperpuissance amène à se croire tout permis et à sous-estimer la volonté et la capacité de réaction des pays qu’elle bouscule : le conflit russo-ukrainien que je regrette est un des fruits de cette expansionnisme débridé.
        Toutes les déplorations et imprécations [que l’on n’entendait pas quand l’armée ukrainienne et ses paramilitaires nationalistes, voire néo-nazis tuaient au moins depuis 2014 des centaines de Russes dans le Donbass et d’autres territoires dans l’est de l’Ukraine : cela est documenté] sont inutiles, voire nuisibles : seule la diplomatie, la plus discrète possible, permettra de parvenir à un règlement pérenne, lequel passera notamment par la neutralisation de l’Ukraine (pas d’adhésion à l’OTAN) et la reconnaissance internationale du rattachement de la Crimée à la Russie. Entre des méthodes compétentes à la Kissinger et le pathos à la Bernard-Henri Lévy, il faut choisir en pensant à ce qui pourra effectivement mettre un terme aux terribles souffrances des populations.

        Hurler « Poutine est méchant » (comme plus de la moitié des chefs d’État avec lesquels nous entretenons pourtant des relations suivies et fructueuses), c’est s’acheter une bonne conscience à peu de frais… car ceux qui prétendent jouer les Antigone ne veulent prendre les risques acceptés par celle-ci. Alors, je préfère Créon, malgré ses imperfections.

        • Concernant la Crimée, on peut refaire l’histoire, et constater les erreurs commises.
          Il n’empêche, lors de l’éclatement de l’URSS, la Crimée était ukrainienne, et dans un pays, la première chose que l’on impose c’est l’usage de la langue du pays, les bretons, les basques, les provençaux, y ont été contraints, je viens d’un pays où la problématique de la langue est très vivace, et aux multiples affrontements.
          Pour ce qui est de la volonté de la population, on n’en sait rien,voter avec des hommes en arme partout(et sans insignes) est une farce.
          Pour le Donbas, on sait maintenant que les mêmes hommes « anonymes » étaient présents, dès les début, et qu’ils ont participé de façon massive à cette révolution »citoyenne) qui a fini en guerre, ouverte, déjà avec la Russie, il ne faut pas se leurrer.( les mêmes recettes ont été employées en Géorgie, en Moldavie, comme par hasard)
          guerre qui évidemment dégénère toujours en atrocités des 2 cotés, il n’est que de voir ce qui se passe maintenant
          Quant à la position des USA, cela fait des années qu’ils s’agacent de notre passivité,Trump avait même menacé de se retirer, alors en parler comme d’une menace, ce n’est qu’un fallacieux prétexte,la preuve, il était patent qu’ils n’interviendraient pas, c’est d’ailleurs un très mauvais signal pour d’autres pays qui se croient sous leur protection, je pense à Taixwan
          Mais il est un fait qui maintenant saute aux yeux
          Poutine préparait cette confrontation depuis le jour de son accession au pouvoir,nous n’avons rien vu

          -2
          • Si dans un pays, la langue est imposée par la loi plutôt que par l’usage, ce pays ne devrait pas avoir le front de se prétendre libéral.

        • [que l’on n’entendait pas quand l’armée ukrainienne et ses paramilitaires nationalistes, voire néo-nazis tuaient au moins depuis 2014 des centaines de Russes dans le Donbass et d’autres territoires dans l’est de l’Ukraine : cela est documenté] et? En général, les guerres civiles donnent rarement dans les conventions, les saloperies et les atrocités c’est toujours des deux côtés. Amusant de lire ces tirades Donbass à longueur de commentaires chaque fois qu’il y a un article sur l’Ukraine. Pas un mot sur le fait que les milices pro-Russes du Donbass sont non seulement aussi ultra-nationalistes et néo-nazies que les groupements équivalents côté Ukrainien, qu’elles sont plus fortes en nombre, et surtout qu’elles étaient agissantes bien avant Maidan, le tout chapeauté par le FSB et l’armée Russe, ça aussi c’est documenté. On n’est pas dans le même ordre de grandeur non plus, le Donbass c’est 14000 morts en 7 ans, surtout les deux premières années avec plus de 10000 militaires et miliciens tués, difficile de faire un bilan exact et fiable mais il y a des ‘chances’ pour que ça été dépassé en moins d’un mois en Ukraine, et ç ne vas pas aller en s’arrangeant. Pour la fin de votre commentaire, je vous rejoins en partie: que le Donbass rejoigne la Fédération de Russie (restera à gérer-une paille- le cas de tous ceux y compris certains russophones qui ne ne le souhaitent pas: ce sera la valise, le cercueil ou le camp d’otages comme les nombreux civils ‘évacués’ via les couloirs humanitaires vers la Russie), que la Crimée (re)devienne Russe…entièrement? sans la pointe est et en bloquant définitivement toute possibilité de passage aux Ukrainiens entre la mer d’Azov et la Mer Noire? Bref, pas évident. Mais bon, si une diplomatie, la plus discrète possible, peut gérer ça, tant mieux. J’ai comme un doute sur la rationalité de tout concept en cours en occident: diplomatie, négociation, accords, si Baker a trahi la parole donnée -un simple conversation entre lui et Gorbatchev-, Poutine s’est carrément assis sur tous les accords supervisés, signés et ratifiés en vertu du droit international dont Poutine se contrefout.

          -1
          • Poutine s’est carrément assis sur tous les accords supervisés, signés et ratifiés en vertu du droit international dont Poutine se contrefout.

            C’est amusant, j’ai accumulé une bonne cinquantaine de documents occidentaux, dont des experts du renseignement qui disent exactement le contraire de vous. Sur le fond, il est clair que les USA ont profité de cet état failli avec deux peuples qui ne s’aiment pas pour semer leur m… habituelle, le but c’est la doctrine Brzezinski ou Wolfowitz au choix.
            .
            Et pour ce qui est de s’assoir sur les droit internationaux…. LOL. La Crimée est à 84% russophone et 3% ukrainophone comme toute la partie est de l’ukraine, il ne me semble pas que la Libye, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan soient américanophones ni même de l’autre côté de la frontière Texane.
            Si ?

            • « C’est amusant, j’ai accumulé une bonne cinquantaine de documents occidentaux, dont des experts du renseignement qui disent exactement le contraire de vous. » en effet c’est rigolo, vous avez quelques liens vers ces experts occidentaux (du renseignement, bigre vous êtes bien introduit) qui estiment que Poutine a respecté tous les traités.

              « deux peuples qui ne s’aiment pas  » euh des millions de russes ont de la famille et des amis en Ukraine

              « La Crimée est à 84% russophone et 3% ukrainophone » ai-je dit le contraire? ai-je pris position sur le statut actuel/futur de la Crimée? drôle de méthode de ‘discussion » on se croirait chez les rageux de LFI ou de Reconquête

              « comme toute la partie est de l’ukraine » qui -hors Donbass- a voté majoritairement Zelenski, c’est vrai qu’à Kharkiv les russophones accueillent les troupes l’armée rouge euh russe à bras ouverts

               » il ne me semble pas que la Libye, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan soient américanophones ni même de l’autre côté de la frontière Texane. Si ? » superbe, alors là je dis bravo, prêter à d’autres des idées/opinions/pensées qu’ils n’ont pas, c’est fort. Il se trouve que je ne suis guère (pas du tout) partisan des interventions US et occidentales dans les pays que vous listez. Je note au passage que c’est un sacré package sans grand rapport: les USA n’ont pas envahi la Syrie et la Lybie, l’Irak (merci Bush et sa bande de néocons, et dedans il y a néo) quant à l’Afghanistan c »est compliqué et c’est une longue histoire qui commence avec l’intrusion des soviétiques, tiens, tiens. Pour conclure et me montrer aussi honnête que vous, quand la Russie bombardait la Syrie, c’était pour venir en aide à des russophones? non? si? lol

      • joletaxi: « La Crimée est par essence russe? »
        Sans même parler d’histoire, 84% de russophones, 3,3% d’ukrainophones. Le référendum était parfaitement légitime et ça prend 15 secondes à vérifier.

  • Si j’osai une comparaison économique (et non une analyse économique) de la façon politicienne de faire de l’écologie, je comparerais les positions écolo à l’investissement type Madoff ou celui des « subprimes » dans des pyramides de Ponzi : s’enrichir rapidement en occultant les risques (et l’impossible durabilité) en récitant le mantra « pourvu que ça dure ».

    En fait, les activistes écologistes ne prennent pas simplement des risques, mais créent purement et simplement les situations explosives en finançant d’autres activistes. Comme quand on amasse de l’engrais dans un entrepôt, l’explosion n’est qu’une question de temps.

    Mais soyons rassurés : comme pour les « subprimes », c’est toujours « l’état qui paye ». Il semble que les électeurs, à défaut d’analyser les causes, perçoivent bien les conséquences : Mélenchon monte dans les sondages.

  • Quelle kon Erie….. Et c’est mieux de financer l’Algérie ou le Qatar ?
    On n’a pas le choix on n’a plus rien en Europe.

  • La gauche est une maladie qui détruit tout, l’Europe est un animal malade et les pays sont plus ou moins atteints, plus ou moins corrompus et des fous et des imbéciles sont quasi partout aux manettes.
    Misère, dictature, guerre peut-être.
    Comment on se débarrasse de la gauche, de sa bureaucratie et de tous le reste est la bonne question.

  • « et tout récemment le directeur de la Fondation pour l’innovation politique, ont été jusqu’à affirmer l’existence de liens financiers entre la Fédération de Russie et les mouvements écologistes occidentaux »
    Et de trois ! Trois articles sur le même procès d’intention, avec la même référence du même individu, qui ne démontre rien.
    Sinon, que pense Dominique Reynié, directeur de Fondapol, ancien candidat LR, de Fillon, qui a travaillé pour les Russes ?
    La paille et la poutre ?
    Je vais être clair. Je serais le premier ravi, en temps qu’anti-écolo primaire, de voir la preuve d’une collusion entre ce mouvement et le dictateur le plus guerrier de la planète.
    Mais bon sang, revenez avec des billes, au lieu de tourner autour du pot, seulement armé de votre perfidie, comme vous le faîtes depuis trois articles !
    La lumière se fera… Tu parles Charles !

    • « les écologistes allemands se prononcent-ils en faveur de la continuation, rouverture et ouverture de centrales au charbon — au charbon ! »
      Bigre ! Cela m’avait échappé… Je suis donc aller consulter l’article en lien hypertexte. Un article de Michel Gay, que j’ai du relire deux fois. Où donc parlait-il de ces surprenants écolos qui réclamaient des centrales à charbon ? Eux qui d’habitude, en Allemagne, sont opposés, en général et en particulier à tout ce qui n’est pas ENR. Et qui régulièrement s’opposent sur le terrain à toute exploitation charbonifère et toute utilisation du charbon dans le mix énergétique.
      Bien entendu, je n’en ai trouvé aucune trace. Il est certes question d’un ministre de l’Environnement, Altmaier, qui aurait pris la décision de continuer dans la voie du charbon. Et c’est tout ! Mais hélas, pour la belle démonstration de notre apprenti-journaliste, ce monsieur n’est pas Grunen, il est CDU !
      Caramba, encore raté.
      On pourrait vraiment s’attendre dans CP, à un peu plus de sérieux dans les articles.

      • Que je sache, les écolos allemands sont au gouvernement, et rien ne se fera sans leur accord, même de mauvaise grace
        et oui, les allemands envisagent de remettre ne fonction des centrales charbon, c’est le cas d’une des centrales les plus modernes d’Europe, inaugurée il y a 5 ans, et Fermée aussitôt sur injonction(1.5 milliards à la poubelle) et que le gouvernement veut réouvrir,.
        L’opérateur Vantenfel n’est pas très chaud pour remettre du pognon dans ce nouveau caprice, chat échaudé craint l’eau chaude

      • Les décisions sont faites d’arbitrages et souvent de mauvais arbitrages quand on agit à court terme.

        Il me semble évident que pour économiser le gaz, on va brûler un maximum de charbon. Sur le plan du nucléaire, la discussion est totalement hypocrite : on ne va pas construire des centrales en 3 mois et on se refuse à une remise en cause des politiques qui nous ont conduit dans l’impasse.

        Les « écolos » ont des agendas politiciens totalement déconnectés de la réalité. Et ils finissent par croire eux-mêmes à leurs Grosplan. Si l’histoire se répète, ils vont encore nier les évidences pendant des décennies. De même, on nous vend des « révolutions orange » ou des « printemps arabes » qui changeraient les pays, les cultures et aplaniraient les haines ethniques et nationalistes locales en un claquement de doigts et dans le sens qui nous arrange. Si et quand Poutine partira, bon débarras. Mais je ne mettrais pas ma main à couper que cela réglera le problème à long terme.

        Depuis que je suis né, l’énergie via le pétrole est la grande cause de toutes les tensions géopolitiques qui nous concernent. On aurait pu s’en détacher en exploitant du nucléaire et des gaz/pétroles de schistes, juste assez pour limiter la dépendance et l’importance stratégique de certaines régions. Mais on préfère brasser du vent.

    • vous attendez quoi, que Poupou annonce la réussite d’une magnifique opération de déstabilisation de l’occident
      il y a eu des rapports très circonstanciés produits devant le sénat US sur le sujet
      et même, il faut être drolement aveugle pour ne pas voir la manoeuvre, maintenant que l’on s’aperçoit que Poupou se préparait depuis des années à ce genre de confrontation,
      Tout comme la Chine d’ailleurs

  • Le gaz de schiste: Il y en a en UK (démontré), mais Cuadrilla (la compagnie qui explore ne peut tester la production (moratoire). Economique ? Peut-être, encore faut-il essayer. IEn France, on n’a pas pu faire d’exploration, on n’en sait donc rien (de la présence de gaz de schiste dejà, de son économicité éventuelle ensuite).
    Les chiffres qui trainent sur cette extraordinaire manne du gaz de schiste en Europe proviennent de chiffres US qui à partir du volume des formations susceptibles d’en contenir donnent les valeurs des ressources potentielles. Ca veut dire qu’il faut (1) vérifier la présence effective (forer des puits d’exploration) pour voir si ces ressources existent et (2) faire produire quelques puits pour démontrer que la production en serait économique (rien d’évident) pour transformer ces ressources en réserves. En Pologne, les résultats one été négatifs.

    • Même s’il n’y avait des GDS que dans quelques pays européens et que les coûts ou contraintes d’exploitation étaient défavorables, cela enverrai un signal pour ceux qui peuvent user et abuser de menaces sur nos approvisionnements.
      Même si on n’a pas l’arme économique, la possibilité de la mettre en place en un ou deux ans donne à réfléchir …

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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