Ci-dessous les diagrammes de production de l’Allemagne (Institut Fraunhofer, Energy charts) et de la France (RTE, eCO2mix)
Les besoins à la pointe sont de l’ordre de 70 GW pour les deux pays, soit 140 GW en tout. C’est faible pour des journées d’hiver. Le froid n’est pas intense, et l’activité économique n’est pas florissante.
On a connu deux jours sans aucun vent les 2 et 3 mars. (En bleu clair sur les diagrammes). L’Allemagne a été sauvée par le gaz, le charbon et le lignite et ne parle plus guère d’arrêter ses quatre dernières centrales nucléaires en service. Mais elle tourne quand même à 10GW de gaz (essentiellement russe).
En France, on essaye d’économiser le gaz avec nos centrales à charbon et même à fuel.
Décidément, le vent vient au secours de Poutine. En janvier, nous avions déjà eu trois semaines complètes sans vent en France.
Quelques points remarquables
On notera que les fameux régimes des vents complémentaires entre ouest, nord et sud, (dixit les tenants de l’éolien) sont aux abonnés absents de la Baltique à la mer du Nord, l’Océan, et la Méditerranée.
Le 2 mars à 13 h 30, les 64 GW d’éolien en Allemagne ont donné 1,39 GW !
Le 3 mars à à 14 h 45, l’éolien est descendu à 780 MW en France pour 18 GW installés !
Le 2 mars à 19 heures , à la pointe du soir, on avait :
- 1,2 GW d’éolien et 0 GW de solaire en France pour 31 GW d’installés,
- 4 GW d’éolien et 177 MW de solaire en Allemagne pour 123 GW installés.
Conclusion
Le 2 mars à la pointe du soir, les énergies intermittentes et aléatoires ont fourni 5,3 GW au réseau interconnecté Allemagne / France pour 154 GW installés.
On comprend alors la position de Gerhard Schroeder : l’assemblée annuelle du monopole gazier russe (Gazprom) doit approuver fin juin la désignation de l’ancien chef du gouvernement allemand, qui dispose déjà d’un siège au conseil de Rosneft, le plus gros producteur russe de pétrole. C’est aussi lui qui préside le conseil d’administration de la société du Nord Stream 2, le nouveau gazoduc stratégique censé approvisionner directement l’Allemagne via la mer Baltique et dont les États-Unis ne cessent de combattre l’activation. (BFM Business du 2 février)
Et le discours d’Engie : Que se passerait-il si la France cessait de recevoir le gaz en provenance de Russie ? Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, a fait part de ses inquiétudes à ce sujet dans une interview au journal Les Échos. Il n’aurait pas fallu y penser avant de torpiller le nucléaire ?
Certains réalisent, mais c’est un peu tard. « Sortie du nucléaire : la guerre en Ukraine pousse la Belgique à réévaluer sa position ».
Mais les obsessions ont la vie dure : « Catherine MacGregor incite à accélérer le biométhane et les énergies renouvelables pour ne plus dépendre du gaz russe. » À l’École Centrale, la différence entre kW et kWh n’a pas été enseignée à la Directrice d’ENGIE, et que plus d’énergies renouvelables c’est davantage de gaz ?
Comme diraient les shadocks, « plus on rate, plus on a des chances que ça marche ».
Le problème n’est pas l’ignorance, c’est l’enfumage.
Pour moi la vraie question est de savoir si ils souhaitent vraiment que la consommation d’énergie baisse presque de moitié.. que cela advienne » librement » est une autre question..
Je ne sais pas « ce qu’ils souhaitent », mais je vois un beau tuyau qui traverse un pays en guerre dont l’acteur principal menace l’OTAN des frappes … des autres.
« À l’École Centrale, la différence entre kW et kWh n’a pas été enseignée à la Directrice d’ENGIE, et que plus d’énergies renouvelables c’est davantage de gaz ? »
Procès d’intention d.bile pour la première partie. Et ânerie pour la deuxième. En France, les ENR n’ont absolument pas contribué à augmenter la production électrique provenant du fossile. On l’a même un peu baissé. Simplement le gaz s’est substitué au charbon et au pétrole.
Les promoteurs des ENR ont encore de beaux jours devant eux quand leurs opposants sont si pauvres d’esprit.
Bonjour
L’ENR est intermittent NON PILOTABLE.
Plus on a d’ENR, plus il faut disposer de moyens de production complémentaires si l’on veut pouvoir recharger les voitures électriques.
Si on n’a plus assez de nucléaire et si l’on veut malgré tout limiter la casse en terme de rejet de CO2, il reste le gaz car il parait hasardeux de se fier au biométhane.
Tout cela pour dire que je ne comprends pas votre commentaire!
Claude Mennessier
Ni moi le vôtre.
1. Contrairement à l’idée colportée ici ou ailleurs, les ENR sont pilotables.
2. Vous n’arrivez pas à comprendre – mais vous n’êtes pas le seul – que nous n’avons pas besoin d’accompagner les ENR de nouvelles centrales thermiques, tant que le mix énergétique n’en contient pas trop.
3. Si on n’a pas assez de nucléaire, en dépit des projets de construction actés, je doute vraiment que l’on se dirige vers le gaz (because GES et Poutine). On fera des ENR. Que ça vous plaise ou non.
1. Pardon, mais comment faites-vous tourner vos éoliennes et produire vos panneaux PV la nuit s’il n’y a pas de vent ?
2. Jusqu’ici, les ENR n’ont peut-être pas fait augmenter la production d’électricité provenant du fossile, mais vous reconnaissez qu’il faudra bien finir par augmenter cette production quand il y aura « trop » d’ENR. Ce qui est un peu contradictoire.
3. Sur ce point, d’accord. Mais nous devrons apprendre à gérer la pénurie d’électricité.
Le biocarburant est
: Une escroquerie : jamais un carburant produit artificiellement ne pourra concurrencer un combustible fossile en terme de bilan énergétique et de prix de revient, ce dernier point étant masqué car il est produit en grande partie à base de subvention
Et une mauvaise action.Les Surfaces agricoles consacrées au biocarburant sont soustraites à la production vivrière alors que la production de blé ukrainien est désorganisée et celle de blé russe perturbée, et que corrélativement la famine menace plusieurs pays africains
Rantanplan vient d’annoncer que le gouvernement, dans sa contribution à la guerre vient d’approuver un projet d’éoliennes flottantes en mer
paraît que c’est à cela que l’on les reconnait ils osent tout