La transition énergétique en Allemagne est un échec. Qui osera le dire ?

La transition énergétique en Allemagne est un échec économique et environnemental. Elle est aussi une menace pour le réseau européen d’électricité.

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Transition énergétique en Allemagne by BUNDjugend(CC BY 2.0)

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La transition énergétique en Allemagne est un échec. Qui osera le dire ?

Publié le 7 août 2017
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Par Michel Gay et Bernard Lerouge.

Pas de vent, pas de soleil, pas d’électricité.

Les Allemands semblent redécouvrir cette évidence dans la douleur.

L’Agence Internationale des Énergies Renouvelables (IRENA) affiche pour 2016 des parts respectives de l’électricité éolienne et solaire dans la production totale d’électricité du monde entier de 4,15 % et 1,2 %. Le fait que 13 % des puissances électriques affichées ne produisent que 5,35 % de l’électricité tient bien sûr au caractère intermittent (et souvent aléatoire) des énergies renouvelables.

L’étude de la situation en Allemagne, parfois présentée comme un modèle de vertu écologique, avec 20,1 % de part d’électricité solaire et éolienne (contre 5,5 % en France) est instructive. Les gigantesques investissements réalisés auraient dû conduire à une baisse de ses émissions globales de gaz à effet de serre (c’était l’objectif recherché et affiché).

Or, celles relevant de l’énergie (pas seulement de l’électricité) ont au contraire augmenté de 0,7% de 2014 à 2015, et de 0,9 % de 2015 à 2016 ! L’objectif affiché de 18 % d’énergies renouvelables en 2020 ne sera pas tenu (il n’est passé de 14,5  % en 2015 qu’à 14,6 % en 2016 !).

Et l’Allemagne triche dans ses statistiques quand elle se réfère à l’année 1990, date à laquelle elle a hérité d’usines du monde soviétique, au rendement déplorable, qu’elle a fermées l’année suivante.

L’ institut économique de Düsseldorf (Institute for Competition Economics, DICE) estime le coût du développement de l’Energiewende (transition énergétique) jusqu’en 2025 à 520 milliards d’euros. Le ministre allemand de l’Énergie a même évoqué 1000 milliards d’euros ! Le prix de vente de l’électricité au citoyen allemand est environ le double de celui d’EDF. De plus, c’est au charbon, et notamment à sa variante la plus polluante le lignite, que nos voisins font essentiellement appel, sans égard pour les risques sanitaires découlant de leurs émissions de particules fines1 !

Les grandes compagnies d’électricité en Europe2 sont en difficulté car elles sont concurrencées par une électricité subventionnée par les États (quand il y a du vent ou du soleil), avec priorité d’accès au réseau. Les grands réseaux de distribution de l’Europe sont déstabilisés par un marché de plus en plus fluctuant, d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre, au gré des vents et de la couverture nuageuse, avec parfois des prix qui atteignent des valeurs… négatives pour écouler les surplus (un consommateur est payé pour consommer).

 

Transition énergétique : l’écologie a bon dos

Chacun peut s’estimer écologiste s’il aime la nature, les petits oiseaux, et s’il veut diminuer les pollutions pour protéger sa santé. Mais transformer l’écologie en une religion avec ses obligations et ses interdits est dangereux. Pour nombre de ses idolâtres, être écologiste, c’est avant tout être antinucléaire3. C’est même l’élément fédérateur, la colonne vertébrale de l’écologie politique.

Or, toutes les statistiques montrent que, avec 75 % de sa production d’électricité d’origine nucléaire, la France est exemplaire en Europe en matière de rejets de CO2 et d’émissions de particules toxiques ! Il y a donc écologie et écologisme.

Le gouvernement allemand, soucieux de la prospérité de ses entreprises, a manœuvré pour favoriser l’exportations d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques en laissant croire que cela créerait des emplois locaux. C’est un échec total. Les panneaux solaires sont dorénavant fabriqués en Chine, et les constructeurs d’éoliennes font faillite les uns après les autres.

La Chine a signé l’accord de Paris sur le climat en partie parce qu’elle développe aussi un vaste programme de développement de centrales nucléaires (une vingtaine de réacteurs y sont en cours de construction) qui remplaceront ses installations au charbon. Avec la Russie, elle sera le grand exportateur nucléaire de demain.

La Grande-Bretagne compte réduire les énergies fossiles et s’appuyer sur le développement du nucléaire : il y est actuellement prévue la construction de dix réacteurs EPR.

 

Intérêt général ou intérêts particuliers ?

L’administration européenne, acquise à la nouvelle doxa, pense peut-être de bonne foi (?) que l’intérêt général est d’accepter l’implantation d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques. Une propagande efficace irrigue dans ce sens les sphères politiques et médiatiques.

En France, seul le milieu scientifique résiste (les Académies des Sciences, de Technologie, de Médecine, certains climatologues), mais ses avis (jugés non crédibles ?) paraissent superbement ignorés.

Inconsciemment (?), les grands médias, par ailleurs si prompts à dénoncer les conflits d’intérêt, favorisent des investisseurs privés aux somptueux revenus garantis par l’État. Des fortunes s’édifient sur le dos des contribuables !

EDF lui-même, mis au pas, déclare ouvertement que les énergies renouvelables et nucléaires sont complémentaires… C’est vrai uniquement pour l’hydraulique.

Mais comment une énergie aléatoire peut-elle être complémentaire d’une source d’énergie dont le coût provient principalement de l’investissement initial et non de son fonctionnement ? En clair, plus le nucléaire produit, moins il est cher car le combustible ne coûte presque rien dans la production.

 

Une transition énergétique avec des hausses de tarif à prévoir

En dépit des faits, les hausses prévisibles du prix de l’électricité sont d’avance imputées à l’énergie nucléaire, alors qu’elles proviennent principalement du développement des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Tout le système européen de production d’électricité est à réviser, car gangrené par les énergies renouvelables, mais il ne faut pas le dire !

Heureusement, des voix compétentes commencent à émerger de la propagande médiatique bien orchestrée à la fois par l’administration allemande et par les écologistes en France.

Puissent-elles être entendues !

La transition énergétique en Allemagne est un monumental échec et, de plus, une menace pour le réseau électrique européen. Mais quel responsable politique le reconnaîtra ? Et qui osera le dire publiquement ?

  1. Ironiquement, les centrales à charbon émettent aussi plus de radioactivité que les centrales nucléaires !
  2. Voir notamment la vaste étude de Bernard Durand
  3. Il existe cependant une Association des Écologistes Pour le Nucléaire (AEPN) qui a de nombreuses sœurs à l’étranger…
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  • Les allemands raisonnables et raisonnants ne peuvent ignorer cette réalité, et il n’est pas nécessaire qu’on la leur révèle. Par contre, une partie de notre opinion a mis la raison à la poubelle, et une partie de nos responsables politiques, aussi. La nomination de Nocolas Hulot à l’environnement est un symbole fort.
    Je ne compte, pour ma part, que sur la résistance des ingénieurs d’EDF, dont la compétence est prouvée. Celle des syndicats est aussi un atout, bien que leurs raisons soient différentes.
    La religion écologiste est, de toute façon, trop forte, et ment aussi bien que les autres.

    • Hulot vient de dire aux constructeurs automobiles français que leur entreprises doivent stopper leur activité en 2040. Avez-vous entendu un mot des ingénieurs de Renault ou PSA, des syndicats, etc.
      Les écolos ont anesthésiés tout le pays, qui est définitivement foutu.

  • Tout ceci est hélas vrai. Mais l’alliance entre les politiciens et les prêtres (le verdisme est une simili religion) a toujours été redoutablement efficace. Les durées de vie des religions se comptent en milliers d’années. Éliminer une religion ne se fait habituellement que par l’avènement d’une autre religion.

    • Vous avez, hélas, raison. J’ai longtemps compté sur la raison, sur la science, pour éclairer les esprits, mais l’écologisme singe la science, se déguise, terrorise et abuse les craintifs.

  • Un petit peu d’énergie éolienne, dans les endroits bien ventés peut être utile: le kWh ne coûte pas plus cher que celui d’un EPR et le réseau peut, sans production supplémentaire, absorber les variations.
    Le photovoltaïque ne se justifie, avec les prix des panneaux chinois actuels, qu’en Provence (nulle part en Allemagne). Le reste de la France n’est pas assez ensoleillé.
    Ceci dit, l’hydraulique est efficace pour absorber les pointes (LE gros problème des réseaux d’électricité), mais il n’y en a pas assez. Dans un avenir lointain, les batteries des VE pourront contribuer à absorber ces pointes de demande.
    Ceci dit, je suis tout à fait d’accord avec l’article: la transition énergétique (un mot complètement idiot quand on y réfélchit) en Allemagne est un échec total.

    • L’hydraulique en France est équipé là où c’est rentable, et il faudrait déplacer des montagnes pour créer de nouveaux sites. Quant au stockage via les véhicules électriques, il ne faut pas rêver, les véhicules électriques ont une fonction principale qui est de transporter des biens et des personnes, qui à ma connaissance est loin d’être économiquement justifiée en dehors de quelques applications marginales, et qui n’a absolument aucune chance de pouvoir s’articuler avec une fonction de stockage d’énergie.

      • Encore un rêveur qui rêve d’utiliser vos batteries gratuitement.

      • On voit que vous ne connaissez pas le sujet. On en reparle dans dix ans. Nous verrons si le VE reste marginal.

        • OK, rendez-vous pour le chassé-croisé juillettistes/aoûtiens de 2027, on comptera les VE, on discutera de la recharge des batteries aux moments où à la fois l’énergie électrique est disponible et on n’a pas d’autre utilisation prévue pour le VE et on comparera les rentabilités hors taxes…

      • Les véhicules électriques aggraveront le problème car tout le monde voudra recharger ses batteries au retour du boulot et cela produire une forte charge sur le réseau…

    • Un petit peu d’énergie éolienne, dans les endroits bien ventés peut être utile

      Non, car pour chaque éolienne installée on doit disposer d’autres moyens afin de compenser l’intermittence. L’argent dépensé dans l’éolienne est donc parfaitement inutile pour ce qui est de la production électrique. Il pourrait être employé ailleurs dans des investissements véritablements productifs.

      • Justement non. C’est ce que « le réseau peut absorber des petites variations sans production supplémentaire » veut dire. Arrêtez de répéter les poncifs des anti-éoliens primaires.

        • Des petites variations de quoi? Votre commentaire est incompréhensible. Ce que vous appelez un poncif est une réalité technique financière. On dépense de l’argent pour déployer des capacités de production éoliennes et en plus on dépense de l’argent pour déployer des capacités thermiques (au gaz en particulier) pour compenser l’intermittence. L’intermittence ne signifie pas des petites variations.

  • Toujours le même blabla, toujours les mêmes redites, toujours les mêmes poncifs….
    Depuis des lustres les calculs de production max l’énergie éolienne et solaire ont été faits et tous démontrent l’incapacité de fournir assez d’énergie à moins de mettre en place une politique de décroissance (ou du nombre d’humains, ce qui à mon avis est une politique qui effleure l’esprit de certains écolos ou nationalistes).
    Aujourd’hui il existe une seule solution le nucléaire, sous différentes technologies qui devraient être étudiées, car comme je le disais, toute perte de temps dans le domaine des études nucléaires la rend de plus en plus dangereuse et quand toute connaissance sera perdue on ira chercher les chinois. Youpie!
    Quand un gouvernement confond science et religion en nommant un des plus grand prêtre de cette religion comme ministre, ça a toujours mal tourné. Les exemples historiques existent à la pelle (Je ne parle pas de Richelieu ni Mazarin, ils étaient assez corrompus pour bien gouverner).
    Soyez heureux braves gens, dire que dans les années 50 des gamins crevaient de malaria dans le sud de la France, revenons à cette époque bénie.

  •  »
    EDF lui-même, mis au pas, déclare ouvertement que les énergies renouvelables et nucléaires sont complémentaires… C’est vrai uniquement pour l’hydraulique.
     »

    Non c’est faux , il suffit de se renseigner chez ERDF. Parmis les centrales les plus modernes, on peut faire entre les reacteurs en compensation des eoliennes. Si le vent est une ressource intermitente, elle est une ressource prévisible à l’echelle de production.
    http://www.sfen.org/fr/rgn/un-nucleaire-flexible-pour-plus-de-renouvelables-0

    pour le reste, malheureusement, ce n’est pas faux.

    • @ koriaendre, prévoir la production est certes une amélioration, puisqu’elle permet de prévoir plus exactement quand et à quel niveau les centrales commandables (fossiles, nucléaire, hydraulique) devront être disponibles l’arme au pied, mais cela ne règle pas le problème de fond, qui est de pouvoir disposer à tous moments d’une puissance totale de centrales commandables capable de compenser un défaillance totale de l’éolien et du solaire PV comme par exemple la nuit les jours sans vent. Cette puissance totale doit être calculée pour la situation la plus dévaforable, qui correspond au maximum possible de consommation, soit en France autour du solstice d’hiver lors d’un anticyclone, comme cela a eu lieu justement cet hiver en France et en Allemagne.
      Aucun pays d’Europe de l’Ouest n’a pris le risque de diminuer sa puissance totale de centrales commandables malgré le développement de l’éolien et du solaire PV, vous pourrez le vérifier en consultant les données du réseau européen, l’ENSTO E.
      Les Allemands , sous les applaudissements des « écologistes » affirment qu’ils auront 80 sinon 100% d’électricité renouvelable en 2040, ils se foutent ouvertement du monde. Ils viennent d’ailleurs de se faire traiter d’hypocrites par les Américains.
      Pourquoi s’ils en étaient si certains n’ont-ils pas diminué d’un watt la puissance totale de leurs centrales commandables, et ont-ils programmé la construction de nouvelles centrales à charbon?

      • Aucun pays d’Europe de l’Ouest n’a pris le risque de diminuer sa puissance totale de centrales commandables

        L’état d’Australie du sud a pris ce risque. Ils s’en mordent les doigts à présent, avec des coupures à grande échelle et une instabilité du réseau telle que des industriels ont décidé de fermer leurs exploitations, en particulier des mines…

      • Je suis d’accord avec toi, c’est pour cela qu’il est possible aujourd’hui, avec du nucléaire, d’équilibrer de l’eolien et du solaire (les nuits sans vent sont prévisibles) et pas uniquement de l’hydrolique.
        Quant à ton exemple de l’hiver dernier, pourquoi est ce que toute cette puissance nucléaire n’a pas été suffisante ? On avait plus d’une vingtaine de reacteurs en révision (sur 58) … ce n’est donc pas un probleme du renouvelable, vu qu’il n’a jamais été dimensionné pour ça.

        « faire traiter d’hypocrites par les Américains. »
        ca fait longtemps que les propos des americains sont uniquement orientés par leurs intérets economiques.

        « et ont-ils programmé la construction de nouvelles centrales à charbon? »
        C’est vrai, mais la conclusion n’est pas si évidente : les allemands ne cessent de diminuer leurs rejets de CO2 pour l’énergie depuis la réunification :
        https://www.umweltbundesamt.de/sites/default/files/medien/378/publikationen/data_on_the_environment_2015.pdf

        « Aucun pays d’Europe de l’Ouest n’a pris le risque de diminuer sa puissance totale de centrales commandables malgré le développement de l’éolien et du solaire PV »

        c’est vrai, mais la consommation augmente, elle.
        Il y a entre autre le développement des enr, mais également une amélioration des outils de prévisions et de compensation, une flexibilité bien plus importante qu’avant, ce qui permet d’optimiser les marges que l’on avait provisionnées.

        • @ Koriandre,
          Je reprends : l’hiver dernier, la puissance nucléaire n’a pas été suffisante parce que l’ASN avait décidé de faire examiner les générateurs de vapeur d’un certain nombre de réacteurs. Elle nous a donc fait courir un risque,alors que sa vocation est de nous les éviter et c’est grâce aux centrales à combustibles fossiles ailleurs en Europe que cela n’a pas tourné à la catastrophe. Pourquoi n’avoir pas attendu l’été, quand la consommation est bien moindre, pour faire ces vérifications, mystère.
          Cela n’a pas empêché Ségolène accompagnée d’Emmanuelle Cosse et d’une autre ministre de faire une déclaration fracassante télévisée, selon laquelle c’était grâce à l’éolien et au solaire que la catastrophe avait été évitée, ce qui est un mensonge d’Etat.
          -Les Allemands se sont fait traiter d’hypocrites à juste titre, puis qu’ils reprochent aux Américains de ne pas combattre les émissions de CO2 alors qu’aux mêmes refusent de sortir du charbon pour produire leur électricité . Ils ont en 2017 la même puissance de centrales à charbon qu’en 2017 , j’ai vérifié, et ont un programme de remplacement de ces centrales. Pourquoi continuent-ils à remplacer ces centrales alors qu’ils affirment qu’ils passeront au tout renouvelable dans 20 à 30 ans. La durée de vie d’une centrale à charbon, c’est 60 ans.
          -Les émissions de CO2 de l’électricité en Allemagne ont diminué après la réunification jusqu’en 2000 environ à cause de la fermeture des usines d’Allemagne de l’Est. Après 2000 elle a très peu baissé et a commencé à augmenter après Fukushima. Les ENR qui n’ont été vraiment développer qu’à partir de 2000 n’ont donc pas servi à grand chose.
          – La consommation d’électricité en France est en légère diminution. Il n’y a donc aucune justification de ce point de vue à développer les ENR, d’autant plus que cela ne permet pas de diminuer la puissance totale de centrales commandables. çà ne fait que les rendre moins rentables, par sous-utilisation. Les ENR font double emploi et donc ne font que charger la barque, d’où les augmentations de prix de l’électricité, qui vont rapidement s’amplifier si l’on continue dans cette impasse. Bien sûr, on attribuera dans les médias cette augmentation au nucléaire, alors qu’elle est constatée dans toute l’Europe de l’Ouest, y compris dans les pays n’ayant pas de nucléaire, mais ayant fortement développé les ENR ( lire par exemple la référence citée en bas du post de Michel Gay).
          – les prévisions météo permettent de prévoir assez bien la force et la répartition des vents d’un jour sur l’autre, ce qui permet d’organiser la flotte de centrales commandables pour faire face à un jour sans vent, mais il a toujours une marge d’erreur, et d’une semaine à l’autre, la prévision est beaucoup moins bonne. Quant à prévoir quand exactement pendant l’hiver il y a aura une semaine très froide, sans vent et avec brouillard, donc de très forte consommation,nécessitant toute la flotte commandable disponible, ce n’est guère possible . De toutes façons, les améliorations de prévisions permettent d’améliorer la gestion, mais n’ont aucune action sur les phénomènes météo !

  • Le gros problème est la stabilité du réseau qui, à l’heure actuelle a besoin de centrales thermiques à gaz pour compenser les chutes et les pics de production éolien.
    Il y a peut-être moyen, grâce à une collaboration rapprochée avec les services météo, d’anticiper la production d’énergie éolienne.
    Les producteurs d’énergie éolienne s’engageant chaque jour à la fourniture d’un minimum et d’un maximum.
    Les pics de production peuvent sans problème être régulés ‘à la source. Pour compenser les minima il faudra ajouter un système de stockage au pied du pylône. Telle devrait être la norme pour donner l’agrément à un branchement sur le réseau de distribution d’une nouvelle éolienne.

    • Mais comment prévoir que le vent soufflera trop fort, ce qui met les éoliennes en panne ❓ La météo, ce n’est pas du 100%.

      • On prévoit des amendes pour les producteurs qui ne restent pas dans les clous. Cela en refroidira certains qui jurent que l’éolien est la panacée.

    • Les producteurs d’énergie éolienne s’engagent…
      Les producteurs d’abricots aussi, mais si les consommateurs ne les achètent pas, il faut les jeter ! Et le système de stockage au pied de chaque pylône, vous espérez sans doute qu’on va pour pas cher avec des batteries dépasser la densité volumique des explosifs ?

  • Votre verité elle aussi dissimule aussi le fait que les dechets nucleaires sont un casse tête sans fin et que le prix du dementellement des centrales est abyssal. Une montagne de poussiere sous le tapis que me fait dire chapeau au courage politique de Merkel qui a cherché des voies moins facile que la France. Le fait que les allemands payent le double d’électricité n’est pas une reference. C’est le vrai prix de l’electricité, car elle n’est pas artificiellement produite par des apprentis sorciers qui laissent une terre brûlée derrière eux. Je ne suis pas un fanatique du solaire mais quel manque de courage et d’innovation !
    Tant que le coût du dementellement des centrales ne sera pas maitrisé, avec le retraitement de ses déchets, le nucleaire ne sera que pur mensonge.

    • Le vrai prix, c’est celui du marché : variable selon l’heure, la demande.
      Valable pour l’éolien comme le nucléaire.
      Au Texas, le producteur d’énergie a renoncé au nucléaire. Le gaz et l’éolien fournissent l’énergie nécessaire. Mais en fRance, on ne veut pas du fracking…

    • Les déchets nucléaires représentent des volumes dérisoires et la technologie pour les traiter est parfaitement maîtrisée. Areva est même un leader mondial dans ce domaine. Les déchets nucléaires sont nettement plus surveillés que ceux du solaire ou de l’éolien…

      Le coût de démantèlement des centrales nucléaires est provisionné par EDF depuis des lustres. La question est connue depuis longtemps. Elle a été etudiée en long en large et en travers, y-compris par la Cour des comptes.

      https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/tous-les-communiques-de-presse/precisions-sur-la-faisabilite-technique-et-financiere-du-demantelement-des-centrales-nucleaires-d-edf-en-france

      • provisions 20 milliards d’euros, coût estimé 120 milliards (la même imprécision d’EDF pour l’EPR : 3 milliards estimés à l’origine, on en est à 10.5 milliards et c’est pas fini!)
        quant à la surveillance des déchets, comme on veut les enterrer c’est surtout pour les oublier……

        • Il ne faut pas confondre les provisions engrangées dès aujourd’hui (et qui vont continuer à s’accumuler année après année) avec le coût total du démantèlement qui s’étalera sur des décennies.

          • un aveu? EDF a repoussé le démantèlement après 2100; les provisions actuelles sont insuffisantes
            EDF a aussi besoin d’argent pour le grand carénage

        • Etes vous bien sur que les provisions sont bien faites pour démonter les éoliennes ❓
          Faudrait pas les abandonner courageusement aux propriétaires des terrains et partir sans tenir ses engagements ❗

    • @ houkipa,
      Si les déchets nucléaires sont un casse-tête sans fin et le prix du démantèlement abyssal, pourquoi les Allemands se sont-ils lancés dans un programme de démantèlement à marche forcée de 22 réacteurs? Bien sûr parce qu’ils sont infiniment plus malins que nous ! Embauchons donc des Allemands pour démanteler nos réacteurs et s’occuper de nos déchets et ce problème sera résolu. D’ailleurs, on n’entend plus parler de Gorleben, le centre allemand de traitement des déchets où il y avait une manifestation par semaine. Vous voyez bien qu’il n’y a pas de problème.
      Les antinucléaires sont devenus une secte religieuse, du genre de celles qui nous assaillent continuellement à nos portes. Un antinucléaire, c’est un ange descendu du ciel, un pronucléaire c’est un démon venu tout droit de l’enfer. Jamais dans notre histoire on n’aura vu un décervelage aussi intense, avec l’aide dévouée des médias!

  • en fait le démantèlement des centrales nucléaires c’est un peu comme la fin du monde : on l’attend mais la date butoir est sans cesse repoussée. Les nouvelles centrales sont prévues pour être entretenues des le départ. Alors oui, quelque vielles pétoires du début du nucléaire, pour lesquelles un entretien régulier n’avait pas été prévu vont devoir être démantelées, mais n’allez pas croire que les centrales actuellement en marche risquent d’être démantelées un jour ? (sauf décision idéologique de quelque débiles politiciens inféodés à gaia).
    Quant au déchets nucléaires, la recherche avance très vite (moins vite en France depuis quelques années à cause des Enr) et vous serez surpris le jour où nous nous en servirons pour produire de l’énergie.

  • En fait, les problèmes drastiques générés par les EnR intermittentes, qui étaient prévisible, sauf pour les idéologues du réchauffisme, ont deux origines :

    – La première, une confiance aveugle dans les thèses hypothétiques du GIEC, qui procèdent de pseudo-science, alors qu’elles sont démenties par les faits (par exemple, pas de réchauffement global depuis près de 20 ans, malgré une inflation des émissions de CO2, principalement par les pays en développement, car les centrales thermiques -charbon et gaz – sont nécessaires pour sortir leurs peuples de la pauvreté et de la misère, et vouloir le leur interdire est criminel). Elle impose une réduction drastique de nos émissions de CO2, quel qu’en soit le prix et quelles qu’en soient les conséquences sociales, sanitaires, économiques et environnementales.

    – La seconde, compte tenu des politiques bas carbone, est une confusion entre moyens et objectifs : pour réduire nos émissions de gaz satanique, ces politiques prônent le développement à marches forcées des EnR intermittentes, alors que les bilans carbone de l’éolien et du solaire sont particulièrement mauvais, car il faut en soutien permanent des centrales thermiques pour équilibrer le réseau de transport. Les seuls moyens pour produire une énergie électrique sans dégagement de CO2 sont l’hydraulique et le nucléaire.

    Mais allez faire comprendre cela à nos dirigeants incompétents, qui ont gobé la propagande GIECquienne et celle des lobbies des EnR…

  • merde alors, si même EDF dit qu’il faut faire du renouvelable, c’est mal barré pour M Gay et sa coterie………..

  • les allemands nous pompent l’air avec leur transition énergétique et leur  » stop pollution  » mais trichent avec l’aval de leur gouvernement sur la pollution de leur bagnoles soi disant les moins polluantes …

  • Une fois que cette course infernale aux renouvelables achevee ,les peuples moribonds s’eclaireront à l’aide de lampes à huile.

  • Que ceux qui ne veulent ni du charbon, ni du gaz, ni du nucléaire soient conséquents avec eux-mêmes : Qu’il produisent leur propre électricité et se déconnectent du réseau.
    Si tous les écolos-bobo anti-tout faisaient la même chose peut-être qu’on pourrait fermer quelques centrales contestées.
    Mais j’ai comme un doute sur le côté écologique de leur future production…
    En fait tous ces cons crachent dans la soupe, ils ont tous des idées mirifiques pour les autres à condition qu’on ne touche pas à leur petit confort.

  • Il est urgent d’expliciter que certains, personnages , notamment , Mr Hulot, Me Royal, brillent par leur inculture, incompétences, sont dangereuses- leur ignorance est directement proportionnel à leur orgueil –
    L’ Ecologie dans de nombreux domaines est une escroquerie –

    • c’est surtout un problème industriel et financier (et politique, un grande entreprise comme edf doit être géré par l’état) avant d’être une question d’écologie

      • @karl34
        Bonsoir,
        « une grande entreprise comme EDF doit être gérée par l’état »
        Heu… non. Désolé. 60 milliards de dettes ce n’est pas de la gestion. Forcer EDF à ventiler 50 milliards d’euros pour des moulins à vent, sans même atteindre 5% de production. Milliards qui auraient pu être utilisés ailleurs par EDF. L’Etat n’a rien a faire dans l’économie. Il pourrait faire rater les marchés chinois et russe à EDF. Marchés qui pourraient quelque peu renflouer EDF et éponger sa dette.

        • endettement EDF : diversifications ratées à l’étranger et prix de vente de l’électricité trop faible

        • un exemple du privé : ALTICE (Drahi) a 50 milliards de dette
          avec un CA de moins du tiers de celui d’EDF!

          • Bonjour Karl34

            Je ne vois pas votre argument pour l’obligation de la gestion par l’état de EDF.
            Essayez-vous de noyer le poisson ?
            Parce que « Une grande entreprise » c’est un peu court.

            • réponse à votre post, « Désolé. 60 milliards de dettes ce n’est pas de la gestion. » on voit bien qu’une gestion privée peut être catastrophique (JMM Messier et Vivendi par exemple)
              toute grande entreprise (à vocation monopolistique) doit être contrôlée par l’état (le représentant du peuple) afin d’en limiter les débordements
              la mainmise d’une trop grande partie de l’économie par une minorité d’intérêts privés conduit à des catastrophes

  • Oui la transition énergétique allemande est un gigantesque échec et elle obère l’avenir économique du pays. Les grandes entreprises et le Mittelstand en sont d’ailleurs bien consciente, … mais rien ne se passe. L’énergie est l’un des nombreux sujets sur lesquels le pays a accumulé des échecs retentissants sans aucune réaction, ni du côté des politiques, ni du côté de la société civile. Ecroulement des acteurs locaux du solaire au profit de la Chine, Immense parc d’éolienne du nord de l’Allemagne non connecté au réseau, Aéroport de Berlin, gare de Stuttgart, programme de drone stoppé après avoir « brulé » des centaines de millions d’euro, sans parler des scandales répétés au niveau des plus grands groupe depuis plus de 15 ans, les derniers en date touchant le groupe VAG et la Deutsche Bank. Rien, absolument rien, n’amène les Allemands à se remettre en question. Tiens, exactement comme les français! C’est très inquiétant pour ces deux pays, donc pour toute l’Europe.

  • En fait, les problèmes drastiques générés par les EnR intermittentes, qui étaient prévisibles, sauf pour les idéologues du réchauffisme, ont deux origines :

    – La première, une confiance aveugle dans les thèses hypothétiques du GIEC, qui procèdent de pseudo-science, alors qu’elles sont démenties par les faits (par exemple, pas de réchauffement global depuis près de 20 ans, malgré une inflation des émissions de CO2, principalement par les pays en développement, car les centrales thermiques -charbon et gaz – leur sont nécessaires pour sortir leurs peuples de la pauvreté et de la misère et vouloir le leur interdire est criminel). Elle impose une réduction drastique de nos émissions de CO2, quel qu’en soit le prix et quelles qu’en soient les conséquences sociales, sanitaires, économiques et environnementales.

    -La seconde, compte tenu des politiques bas carbone, est une confusion entre moyens et objectifs : pour réduire nos émissions de gaz satanique, ces politiques prônent le développement à marches forcées des EnR intermittentes, alors que les bilans carbone de l’éolien et du solaire sont particulièrement mauvais, car il faut en soutien permanent des centrales thermiques pour équilibrer le réseau de transport. Les seuls moyens pour produire une énergie électrique sans dégagement de CO2 sont l’hydraulique et le nucléaire.

    Mais allez faire comprendre cela aux dirigeants allemands (et aux nôtres), qui ont gobé la propagande onuso-GIECquienne et celle des lobbies des EnR…

  • En 2014 Sigmar Gabriel, à l’époque ministre allemand de l’économie et de l’énergie et vice-chancelier, avait annoncé la catastrophe.
    Pas de quoi arrêter la machine folle à détruire l’économie et bien sûr quand c’est stupide la France, qui a les reins bien moins solides que sont puissant voisin, suit. Les Chinois se frottent les mains.
    Le coup de balai sur ces clowneries vertes viendra du côté US, espérons que d’ici là les dégâts de nos politicards sur notre économie ne soient pas irrémédiables.

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