Nucléaire : comment il peut nous sauver du gaz

Les Européens commencent à découvrir les premières conséquences financières de cette ruineuse orientation énergétique « verte ». Le nucléaire peut y pallier.

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Nucléaire : comment il peut nous sauver du gaz

Publié le 2 octobre 2021
- A +

Par Michel Gay.

Les prix de vente aux particuliers du gaz et de l’électricité vont s’envoler dans les pays de l’Union européenne (UE). En France, la hausse de 12,6 % des tarifs réglementés de vente de gaz naturel (TRVG) au 1er octobre 2021 concerne environ trois millions de « consommateurs résidentiels ».

Le gaz avait déjà augmenté en 2021 de 8,7 % au 1er septembre, de plus de 5 % en août, et près de 10 % en juillet. Ces hausses successives sont une des conséquences néfastes de la folle politique énergétique verte de l’UE. Elles atteignent près de 50 % depuis le 1er janvier 2020 !

Les Européens commencent benoitement à découvrir les premières conséquences financières de cette ruineuse orientation énergétique dite verte fondée sur du vent et du soleil intermittents : le prix du gaz naturel explose dans l’UE et vient d’atteindre le 20 septembre un sommet historique à 79 euros par mégawattheure MWh) soit une augmentation de 30 % en une semaine.

Le prix de l’électricité (majoritairement produit par le gaz en Europe) va suivre le mouvement.

Toutefois, les consommateurs résidentiels ayant des contrats à prix fixe sur plusieurs années (environ la moitié des clients) ne sont pas concernés à court terme par cette hausse. Ils la paieront plus tard.

Pourquoi cette hausse historique ?

Cette hausse d’une ampleur inédite est observée dans tous les pays européens. Elle s’expliquerait par une offre limitée en Europe, par des niveaux de stockages au plus bas depuis des années, par la modération des exportations russes en raison de l’incendie cet été d’un des deux gazoducs d’importation du gaz russe vers l’UE, et par « la reprise économique mondiale observée depuis plusieurs mois » selon la Commission de régulation de l’électricité (CRE).

La mise en service du gazoduc Nord Stream 2 devrait permettre de fournir davantage de gaz à partir de 2022 et de limiter la hausse, mais dans l’immédiat les prix du gaz en Europe resteront élevés tout au long de l’hiver.

Aides aux ménages modestes

Un ménage chauffé au gaz dépense en moyenne 1500 euros TTC par an selon la CRE.

En France, l’association UFC-Que Choisir estime que les tarifs d’électricité pourraient encore bondir de 10 % au début de l’année 2022, soit « une augmentation moyenne de 150 euros sur la facture annuelle d’électricité d’un ménage l’utilisant pour le chauffage ».

Afin d’essayer de compenser cette hausse des prix, le gouvernement a annoncé mi-septembre le versement en décembre d’une aide exceptionnelle et dérisoire de 100 euros pour près de 6 millions de ménages modestes.

Les politiques commencent à trembler, car la population (gilets jaunes ?) pourrait ne pas accepter cette désastreuse dérive haussière.

En Espagne, un nouveau train de mesures visant à faire baisser les factures d’électricité, allant d’une réduction de la taxe spéciale sur l’électricité à une réduction temporaire de la rémunération perçue par les centrales électriques n’émettant pas de CO2 a été approuvé le 15 septembre dernier.

L’Italie envisage de permettre l’utilisation de fonds de son enveloppe dévolue au plan européen de relance covid pour aider les familles qui éprouvent des difficultés à régler leur facture d’énergie.

L’électricité

Les tarifs réglementés de vente de l’électricité sont révisés deux fois par an. En 2021, ils ont augmenté de 1,6 % en février, puis de 0,48 % en août. Mais les prix flambent actuellement sur les marchés de gros, faisant craindre une forte hausse des tarifs réglementés en février 2022.

Même si la France produit principalement (75 %) son électricité avec ses centrales nucléaires, son prix est établi à partir du coût de mise en route du dernier moyen de production d’électricité appelé pour satisfaire la demande. Et ce dernier fonctionne le plus souvent au gaz.

Enfin, le prix de l’électricité est aussi influencé par la hausse des prix des quotas d’émission du CO2 obligatoirement achetés par ceux qui consomment des énergies fossiles comme le gaz.

Plus les engagements climatiques de l’Union européenne sont contraignants, plus ces quotas se vendent chèrement… et plus le prix de l’électricité grimpe.

Alors que la responsable du prix du CO2 à la Commission européenne a déclaré qu’elle allait œuvrer pour que cette hausse cesse, le vice-président en charge du « sauvetage de la planète » (Timmermans) se réjouissait de son côté que l’énergie soit chère pour obliger les gens à changer de comportements…

Mais que se passe-t-il ?

Aujourd’hui, la demande de gaz est forte en Asie et en particulier en Chine dont l’objectif est de dominer le monde d’ici 2050 grâce à son développement économique qui nécessite une augmentation de la consommation d’énergies (fossiles et nucléaire) abondante et bon marché. Les méthaniers sont donc plus attirés vers l’Asie que vers l’UE, mais ce n’est qu’un fonctionnement normal et marginal du marché.

Or, le prix du gaz naturel livré par quelques méthaniers en Chine ou en Corée peut varier sans influencer le prix du gaz russe, algérien ou norvégien vendu dans l’UE.

En effet, la grande majorité du marché est régie par des contrats à long terme avec un prix fixe. Il n’y a aucune raison pour que les prix de l’énergie s’emballent à cause de l’augmentation du prix sur des quantités marginales en Asie.

Et pourtant, ce prix élevé sur de faibles quantités de gaz lointain se répercute en Europe en profitant aux professionnels spéculateurs sur le dos des consommateurs priés de payer ou de… se restreindre, ce qui doit réjouir le vice-président de l’UE en charge de « sauver la planète ».

La flambée des prix du gaz et de l’électricité n’est donc pas techniquement justifiée. Les spéculateurs savent identifier la bonne occasion pour s’enrichir aux dépens des consommateurs. Tout ce petit monde d’affairistes y gagne, y compris les États qui récupèrent d’une main via les taxes ce qu’ils redonnent en partie de l’autre. Seul le pauvre citoyen contribuable-consommateur, qui n’y comprend plus rien, doit payer !

De son côté, l’UE s’oriente naïvement vers une énergie éolienne et solaire peu abondante et chère… dont l’inanité pour « sauver la planète » se révèle chaque jour un peu plus en étant incapable de remplacer le gaz et le nucléaire à cause de sa nature intermittente et variable, connue de tous…

Cette énergie renouvelable aléatoire restera marginale (actuellement 2,5 % de la demande primaire de l’UE).

Les 1000 milliards d’euros déversés par l’UE durant presque 50 ans, et les trois directives européennes imposant d’acheter prioritairement leur production n’y changeront rien.

Retour des Gilets jaunes ?

Les factures du gaz et de l’électricité vont augmenter sans aucun impact sur les émissions mondiales de CO2 à cause de cette folle « transition énergétique » européenne vers le gaz, soutenue par l’Allemagne, fondée sur des énergies éoliennes et solaires soit-disant gratuites, mais chères en réalité car diffuses, importées, aléatoirement variables et intermittentes.

Devant l’incompétence et le dogmatisme idéologique des responsables des pays de l’UE dans le domaine énergétique, les Européens et les Gilets jaunes en France devront-ils brûler de rage des drapeaux bleus étoilés pour se chauffer ?

ANNEXE technique sur le nucléaire et les autres energies

La note « Évolution des puissances pilotables des puissances pilotables installées en France et en Allemagne depuis 2005 » indique que ces deux pays ont perdu plus de 34 gigawatts (GW) de puissance pilotable depuis 2005, ce qui est considérable.

Cette perte est due à la fois à l’ouverture vers une pseudo-concurrence des marchés de l’électricité, mais aussi à l’intoxication des décideurs par les prévisions de l’Energiewende en Allemagne et de l’ADEME en France (influencée par l’association antinucléaire Négawatt) qui donnaient globalement une chute de la consommation d’électricité de 40 % en France et de 45 % en Allemagne entre 2010 et 2020.

Ces deux prévisions allaient contre toute logique alors que la neutralité carbone exigeait, au contraire, un remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée, donc que la consommation d’électricité irait en augmentant d’ici 2050, et non en baissant, comme l’indique depuis plusieurs années l’association Sauvons le climat dans son scénario Négatep.

Un lobby contre le nucléaire

En réalité, les antinucléaires allemands et français voulaient prouver qu’il était facile de sortir facilement du nucléaire pour passer à 100 % d’énergies renouvelables intermittentes (EnRI).

À force de belles démonstrations absurdes, ils ont abusé les pouvoirs publics qui ont programmé des baisses de moyens pilotables avec une naïveté confondante, alors que depuis 10 ans (tout de même) la consommation d’électricité ne baisse pas en Allemagne et en France.

Au contraire, la neutralité carbone exigera le remplacement des fossiles par de l’électricité décarbonée.

Les Allemands qui affichaient une baisse de la consommation d’électricité de 637 TWh à 350 TWh en 2050 annoncent maintenant qu’il faut viser une consommation de plus de 1000 TWh et, en France, l’Académie des Sciences annonce de l’ordre de 900 TWh en 2050.

Les pouvoirs publics allemands et français ont été abusés en adoptant en 2020 la folle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

La France a perdu les marges indispensables pour passer les pointes de consommation tout en se ruinant avec des électricités intermittentes qui n’assument aucun service au système électrique ni aucune responsabilité dans l’équilibre offre-demande.

L’augmentation des prix sur le marché « spot » est totalement révélatrice de cette situation. Les acheteurs sur « le spot » sont les électriciens qui doivent faire face à une défaillance d’un moyen de production, ou bien des revendeurs qui n’assurent que 95 % de leurs ventes par contrat d’achat et bouclent par des achats sur le spot.

Désormais, les quantités disponibles sur ce marché « spot » sont de plus en plus faibles. Résultat : les prix s’envolent.

Les dégâts de l’arrêt du nucléaire

Et le pire est à venir puisque les Allemands vont arrêter près de 3 GW de nucléaire et 7 GW de centrales à charbon-lignite.

En résumé, les prix montent par manque de moyens pilotables en Europe et les délestages (coupures de courant) approchent.

Les États européens devraient se rendre à l’évidence et décider en urgence la construction de moyens pilotables… à gaz.

Pour la France, la PPE est à enterrer et les arrêts de tranches nucléaires ne sont plus d’actualité. Il faudra lancer à la fois les EPR2 et des centrales à gaz plus rapides à construire, et donc remettre la neutralité carbone au-delà de 2050.

Voilà comment des idéologues amènent la France et toute l’Europe dans le mur à la fois pour la tenue de l’équilibre électrique et pour l’objectif de neutralité carbone.

Le tarif public ne dépend pas du prix du gaz, mais les fournisseurs alternatifs achètent une partie de leur électricité sur le marché. Si les prix du marché grimpent, leurs coûts montent et ils doivent répercuter cette hausse sur leurs clients.

Les fournisseurs alternatifs sont producteurs à partir de centrales au gaz (comme ENGIE ou Total Energies) et/ou revendeurs d’électricité nucléaire achetée à EDF grâce à l’Accès régulé à l’électricité nucléaire (ARENH). Ils sont donc frappés par la hausse du prix du gaz, mais peuvent modérer leur prix de l’électricité grâce à l’ARENH.

Ceux qui ne sont que des revendeurs d’électricité achetée sur l’ARENH, c’est le bonheur, ils alignent leur prix de l’électricité sur ceux d’ENGIE et de Total énergies, et ils gagnent plus qu’avant !

Pour qu’ils soient compétitifs, la CRE va augmenter les tarifs régulés de vente (TRV) de l’ordre de 10 à 12 % en février 2022, car les prix du marché « spot » devraient augmenter au fur et à mesure que les excédents mis par les électriciens sur le marché vont se rapprocher de zéro.

La CRE va donc augmenter le tarif régulé pour que les (pseudos) « producteurs alternatifs » soient compétitifs. Ainsi, lorsque les prix spots sont bas, les alternatifs peuvent vendre au-dessous du tarif régulé, et lorsque les prix spots sont hauts, le tarif régulé augmente pour ne pas les pénaliser.

Après 10 ans d’ARENH, les alternatifs n’ont développé aucun nouveau moyen de production.

Or c’était l’objectif de la Commission Champsaur repris ensuite dans la loi NOME. Cette disposition ruine EDF et n’apporte rien en termes de vraie concurrence.

Le pire est que les électricités intermittentes ont immobilisé une grande partie des capitaux indispensables à la construction de moyens de production pilotables.

Et le consommateur est toujours perdant.

À la fin 2021, la somme des puissances pilotables en France et en Allemagne est de 178 GW, sans compter la perte de 10 GW entre nucléaire et thermique en Allemagne.

La puissance appelée à la pointe en Allemagne est de 82 GW et, en France, de 100 GW.

Mais tous les moyens mobilisables ne sont pas disponibles en même temps. La France cet hiver ne pourra pas compter sur plus de 80 GW.

Ceux qui clament que l’Europe peut encore arrêter 48 GW induisent les décideurs politiques en erreur, comme ils le font depuis 10 ans. En réalité, ils raisonnent en énergie annuelle. Or tous les électriciens de métiers savent qu’un parc adapté en énergie est sous-adapté à la pointe par absence de stockage.

ÉVOLUTION DES PUISSANCES PILOTABLES INSTALLÉES EN FRANCE ET EN ALLEMAGNE entre 2005 et 2020

2005

France Allemagne
THERMIQUE À FLAMME 27 387 MW 80 365 MW
NUCLÉAIRE 63 363 MW 21 439 MW
HYDRAULIQUE 15 000 MW 5 000 MW
TOTAL 105 753 MW 106 804 MW

TOTAL 2005 FRANCE + ALLEMAGNE = 212 557 MW

 

2021

FRANCE ALLEMAGNE
THERMIQUE À FLAMME 7 800 MW 67 700 MW
BIOMASSE 800 MW 9 000 MW
NUCLÉAIRE 61 500 MW 8 107 MW
HYDRAULIQUE 15 000 MW 5 000 MW
TOTAL 92 300 MW

85 100 MW (réels)

89 807

TOTAL 2020 FRANCE + ALLEMAGNE = 177 907 MW

BAISSE 2020-2005 = 34 650 MW

L’Allemagne va perdre 10 GW (6 GW Thermique et 4 GW nucléaires) entre 2021 et 2022.

L’Espagne et l’Italie sont structurellement déficitaires comme la Belgique et le Royaume-Uni qui sont presque toujours importateurs, ainsi que la Pologne, la Roumanie et la Turquie.

Si au lieu de faire la part belle aux idéologues de l’énergie, le gouvernement s’appuyait sur de vrais professionnels, il éviterait bien des bêtises, et surtout de graves soucis d’alimentation en énergie pour les Français demain.

Les pays de l’UE ont une politique énergétique incohérente qui conduit à l’appauvrissement et à de graves problèmes sociaux et humains.

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  •  » pour obliger les gens à changer de comportements… »

    pas d’énergie..changer de comportement..

    j’ai froid..! change de comportement..

  • « Les spéculateurs savent identifier la bonne occasion pour s’enrichir aux dépens des consommateurs. » ah…ben voyons..

    • mais bon que l’evolution naturelle des prix amène les gens à changer de comportement c’est « normal »;

      ce qu’oublie de dire le sombre personnage est qu’il porte en partie la responsabilité du changement des prix car il a l’intention de changer les comportements!!!

      il peut feindre d’avoir bien spéculé avec l’argent qu’il vous a pris..

    • Vous avez bien sûr raison, les spéculateurs sont des petits malins qui sentent les bons coups et qui ont bien vu comment profiter de la propagande pour les énergies dites vertes et des subsides qui vont avec.
      Le rôle d’un gouvernement responsable est de normalement protéger les habitants qu’il administre contre ce genre de débordement et non de le renforcer.
      C’est pourtant le constat qui ne peut qu’être fait en Europe et particulièrement en France depuis plusieurs mandatures; constat qui s’aggrave hélas de plus en plus avec le renforcement de la dictature active (active par contraste bien sûr avec la passivité de la majorité silencieuse) des idéologies vertes et du clientélisme qui va avec.

      • qui ne spécule pas sur le prix de l’énergie!!!! s(isoler sa maison, choisir quand remplir sa citerne..
        c’est sain;;

        on parle de connivence ou les gens qui utilisent le pouvoir politique pour gagner de l’argent

        choisir un mode de production électrique est un acte typique de spéculation..

        gay spécule sur le climat futur et notre approvisionnement en gaz…

        • J’ ai l’impression que vous confondez spéculation et choix raisonné.
          Personnellement, je possède une maison parfaitement située et orientée pour l’installation de panneaux solaires et je pourrais parfaitement profiter des aubaines offertes par l’état (enfin à première vue). Je suis extrêmement sollicité pour faire ce choix mais en face des gains particulièrement attrayants qu’on ne manque pas de me vanter, je mets aussi mes propres critères de choix, en particulier le fait que la toiture de ma maison, très ancienne, serait sérieusement dégradée par la mise en place de ces panneaux. Je résiste donc à faire de la spéculation, mais si ce critère esthétique était absent, j’aurais peut-être cédé aux sirènes et fait effectivement une sorte de spéculation qui me semble toutefois difficilement comparable à celle qui sévit autour des énergies renouvelables par des gens qui profitent effectivement de façon délibérée de cette vague très à la mode.
          Mr Gay ne spécule pas sur le climat futur, car il n’a pas beaucoup d’argent à gagner actuellement par son choix; il essaye simplement de raisonner en fonction des informations qu’il possède et de peser le pour et le contre.

          • Dans la majorité des cas de figure que j’ai eu à ma connaissance concernant des petites installations PV (<3KWc), le gain financier du propriétaire est généralement faible quand il n'est pas négatif . Et sans compter les désagréments (pannes, fuites d'eau, et même un incendie)

            Ceux qui ont fait jackpot sont plutôt les grandes installations (Fermes…)

            • C’est sans doute pour cela que dans ma région du sud-est de la France, je vois de plus en plus de hangars agricoles dont les toits équipés de panneaux solaires, sont orientés au nord-est ou au nord ouest quand ce n’est pas carrément au nord tout court.
              On n’arrête pas le progrès. Il est vrai qu’aujourd’hui les panneaux solaire ne sont plus sensibles à la lumière du soleil mais à la lumière du jour et donc que, quelque soit l’orientation et le ciel couvert, ils produisent! quand on ne met pas en face des chiffres de rendement, cette propagande scandaleuse est vraie!

              • …mon panneau de 100w donnait ce à 16h30 : 9w…
                Soleil mais bas sur l »horizon avec quelques nuages.
                9w c’était sans nuage.

  • C’est si vrai qu’il y a de nouvelles études à propos de centrales nettement moins productrices de déchets radioactifs.

    • ok dans laquelle mettriez vous votre argent?

        • ben c’est une vraie question…
          le choix du nucléaire étant fait et supposé démocratique..on demande aussi aux gens le type de centrale si on fait de la surrégénération?

          sujet pourri…

          pourquoi voulez vous que l’etat se mêle de production électrique???

          si vous acceptez ce principe vous avez accepté de vous faire bouffer petit à petit vos libertés de choix énergétiques vous avez accepté l’idée qu’il ya un interet collectif et par dessus le marché qu’il se décide au vote…

          Un système libre plus cher??? oui peut être mais à la faon de dire que si on avait qu’un modèle de voiture ça serait « moins cher »…..inégalitaire oui… mais libre…et non redistributif.. récompensant les bons choix..

          • ben voyons le nucleaire ETATIQUE c’est parfait…

            • tout ça parce que le plan électronucléaire français a marché..sans que je sache exactement pourquoi ça a marché…

              les autres pays n’ont pas de jus?

              politique signifie que le nucleaire devient d’interet public , ce qui entraine des spoliations..

              ceux qui payent ne sont plus ceux qui décident…

              quand on lit ici les propos contre la vaccination obligatoire.. parce que état et santé;.

              ave l’énergie c’est se mêler de presque TOUT…

              • L’électronucléaire a été décidé suite au choc Pétrolier de 73. Le but était de réduire la dépendance du pays au pétrole.

                Le système libéral fonctionnerait pour l’énergie si tous les pays l’appliquaient, ce qui n’est pas le cas.
                Dans les fait, l’accès à l’énergie est une arme stratégique car on ne peut pas s’en passer. Si vous en avez pas sur (sous) votre sol ça tombe automatiquement dans le domaine de l’état qui doit s’assurer d’un approvisionnement certain.

            • Le nucléaire étatique n’est pas parfait et je serais assez favorable à un nucléaire privé à condition que l’état puisse contrôler de façon efficace le respect de la sécurité, ce qui est loin d’être le cas.
              Au japon par exemple, l’accident de Fukushima n’aurait jamais du arriver si des mesures à la fois simples et presque évidentes avaient été prises en anticipation par Tepco. Je ne suis pas sûr que si la centrale de Fukushima avait été propriété de l’état, l’accident n’aurais pas eu lieu mais on peut espérer que le paramètre rentabilité

              • Désolé petit problème avec le premier message.

                Le nucléaire étatique n’est pas parfait et je serais assez favorable à un nucléaire privé à condition que l’état puisse et sache contrôler de façon efficace le respect de la sécurité, ce qui est, semble t-il, loin d’être le cas.
                Au japon par exemple, l’accident de Fukushima n’aurait jamais du arriver si des mesures à la fois simples et presque évidentes avaient été prises en anticipation par Tepco. Je ne suis pas sûr que si la centrale de Fukushima avait été propriété de l’état, l’accident n’aurais pas eu lieu mais on peut espérer que le paramètre rentabilité ne serait pas rentré en ligne de compte et que les travaux de prévention (même si la probabilité de catastrophe était faible) aurait été effectués ( je rêve peut-être un peu compte tenu de l’état actuel de notre système politique, mais bon!)

          • L’état ne devrait que surveiller le respect de la sécurité.

  • le marché étant biaisé…
    faire reposer la promotion d’un truc sur le prix est bancal.

    il y a une grande différence entre le fait que le nucleaire s’impose comme un investissement judicieux du fait de tensions sur les fossiles dans un marché libre ou biaisé;.
    et quand il s’agit d’invetir faire le bon choix du nucleaire ne dit pas grand chose..
    « le nucleaire » c’ets comme l’automobile..

    il y a des Mercedes et des Renault.

    la parc existant ‘n’est pas non plus le sujet.. c’est quoi construire.. ou ça devrait être le sujet!!!

    Pour les français qui veulent la réduction forcée des énergie fossile..la hausse des prix n’est pas un sujet..elle est incontournable;..et vaut le prix de sauver gaia et le climat..

    michel gay fait une erreur il veut obliger les français à faire les bon choix en oubliant que la bonté des choix de michel gay n’est pas celle de tous..

    le controle étatique a empêché et empêche de mettre en lumière l’hyporisie des antinucléaires.. c’est plus facile avec les fossiles…on veut moquer hulot al gore ou autre..

  • A la moindre vague de froid sans vent, ce sera le black out. Achetez un groupe électrogène pour survivre par -10. Avant qu’il ne soit trop tard…

  • « Les pouvoirs publics et décideurs ont été abuses » ! Non ils n ont entendu que ce qu’ils voulaient entendre, à savoir la petite voix qui leur dit ce qui est bon pour leurs électeurs. N’ importe quel étudiant en physique ou ingénieur arrivé au même constat que l’éolien et le PV n’ apportent aucune solutions à l’échelle d un pays où d’un continent, et que cette politique de l’énergie ne peut que conduire à des dépendances très fortes des producteurs de gaz, des coupures d’électricité, de perte de connaissances essentielles en génie nucléaire , une augmentation généralisée des coûts de l’énergie, bref une catastrophe industrielle et sociale

    • et cacher le cout de l’intermittence …

      je ne serais pas aussi catégorique mais…

      faire reposer la production électrique d’un pays comme la france sur des intermittents en faisant accroire aux électeurs que ça ne va pas les rendre matériellement plus pauvres est une blague.
      pareil avec le bannissement des fossiles..

      le problème est que la responsabilité collective n’existe pas..
      ce chois devrait pouvoir être individuel.

    • Pas ce qui est bon pour leurs électeurs, mais ce qui flatte les croyances de ces derniers… Croyances bien enfoncées dans les esprits à grand renfort des propagande permanente.

      Le principe de réalité ne semble guère émouvoir les hommes de l’État, qui se croient apparemment protégés de toutes les con-séquences de leur in-conséquence.

  • est il encore techniquement possible de relancer les 2 tranches de fessenheim ?

    • La partie facile du pré-démantèlement a commencé mais elle est réversible. Une remise en route est encore concevable dans un délai raisonnable. Je pense qu’elle s’imposera d’évidence dans quelques mois.

    • Techniquement difficile. Politiquement très difficile.

      • Ne pas oublier les élections. Chez Macron et les écolos, ils doivent espérer un hiver doux et venteux , sinon ça risque d’être « la porte » début 2022.

  • Pas très gai tout ça.
    Y a t il au moins une petite lueur d’espoir, entre l’électricité, la bouffe, la voiture, la santé, en fait tout s’écroule autour de nous et cette lueur ne viendra sûrement pas d’Allemagne encore plus verte, elle ne peut venir que de nous et d’une décision du chef de l’état… Macron, la petite lueur vient de s’éteindre.

  • On passe les camions et les bateaux du gazole ou fuel vers le gaz, et les voitures à l’électrique. On finira par basculer les centrales à gaz vers du gazole et du fuel (ce qui est relativement simple) qui seront surabondants. L’intérêt est aussi de mieux traiter les polluants à la source (la centrale) plutôt que dispersés (par des FAP etc…). Ca produira un peu plus de CO2 en centrale, mais pas tant (une partie des GES liés au gaz sont en amont dans les fuites et le transport et pas toujours bien pris en compte).

    • Dans le produit du raffinage, nous avons des substances de poids et de viscosité très différentes, ce qui a nécessité de créer des moteurs différents adaptés à tous ces sous-produits. Les moteurs de bateaux utilisent donc les produits parmi les plus lourds et les plus visqueux (moins que les bitumes réservés aux routes). Faudra-t’il les jeter dans la nature ce qui pourrait être plus polluants ? C’est pas demain la veille que tous les bateaux seront à énergie nucléaire.

  • Perso, j’ai toujours préféré un ingénieur qui construit une centrale nucléaire à un jeteur de sort (quels que soient leurs « genres »).
    Et j’aimerais bien qu’on leur laisse construire quelques EPR.
    Je sais, c’est vilain-méchant.

  • Pour le moment, on n’en est encore qu’à l’écroulement économique du à une politique dirigiste verte délirante.

    L’écroulement technique reste à venir.

  • Bonjour,
    Comme vous le dites, ces augmentations de tarif gaz sont spéculatives.
    Ces augmentations pourraient advenir sur le combustible nucléaire aussi puisque d’autres pays, Chine, Russie… Construisent des centrales.
    Notre uranium ne viens pas de France!
    Et encore une fois, dans votre article, rien sur les économies d’énergie à faire encore, ni sur le risque que représente les centrales nucléaires et leurs déchets dont les plus dangereux sont stockés à vie!
    Vous nous vendez un avenir bien périlleux dans vos articles pro nucléaire régulier !

    • Pour avoir des problèmes à long terme, il faut encore s’assurer d’avoir un avenir à court terme…

    • Mais, il n’y aura pas d’avenir sans le nucléaire alors ses déchets on s’en fout, on a l’habitude de faire des déchets des milliards de tonnes tous les ans, bien pires que les déchets nucléaires.
      L’uranium n’est pas rare seulement difficile à ramasser.. Sans pétrole..mais avec des camions à hydrogène….nucléaire.

      • N’oubliez pas non plus que de nouveaux types de centrales peuvent fonctionner avec ce que l’on appelait (à tort apparemment) des « déchets » nucléaires.

        • Le mox, n’est pas déjà de la recup ? Après il y a les sur générateurs, y en a pas des masses en fonction pour l’instant. Et puis, y a peut être pas encore assez de déchets pour les alimenter d’où l’intérêt de les stocker pour le futur.

          • Le mox est un mélange d’uranium enrichi et de plutonium. Dans un réacteur nucléaire, tous les neutrons ne provoquent pas de fission. Il y a aussi des « captures stériles », qui créent d’autres éléments plus lourds. Certains d’entre eux sont fissibles. On peut extraire ces nouveau éléments fissibles (essentiellement du plutonium), et produire du mox.
            Dans le cas des surgénérateurs, plus de plutonium est produit que d’uranium consommé, et dans le cas des réacteurs actuels, moins. Mais cela permet quand même d’économiser l’uranium. Actuellement au vu des prix, cela n’est pas rentable.

    • Le problème de l’approvisionnement en énergie et celui des économies d’énergie sont 2 problèmes différents. Tout le monde sera d’accord pour économiser l’énergie si ce choix n’est pas dicter par des méthodes coercitives mais cela est en partie indépendant de la ou des filières d’approvisionnement choisies.
      Personnellement, je me chauffe avec un mix , électricité et bois.
      Une partie de mon chauffage est donc d’origine nucléaire en France. Pour ce qui est de la sécurité, j’ai plus de chance d’avoir un problème personnel avec mon chauffage au bois (intoxication possible par l’oxyde de carbone si mes moyens de chauffage au bois sont mal contrôlés, risques de feux de cheminée et d’incendies…) qu’avec mon chauffage électrique d’origine nucléaire: mon avenir personnel est donc bien plus périlleux que ce que me vend les articles pro nucléaire de Mr Gay!
      Je reconnais aussi qu’il m’est plus facile de mettre en place des économies d’énergie avec la partie électrique de mon installation qu’avec la partie bois.
      Quant au problème des déchets nucléaires, c’est un problème sérieux mais qui a reçu des solutions fiables à moyens termes.
      Il serait d’ailleurs presque résolu si certaines personnalités politiques n’avait pas pris la décision stupide d’arrêter le développement de la 4ième génération de réacteurs pour préserver leur chance de gagner des élections.

    • @CurieBequerel

      Votre remarque mérite débat mais pour rappel, si on avait investi les 120milliars mis sur les ENR en achat d’uranium, on aurait 120ans de stock d’uranium pour alimenter le pays…

      Les déchets nucléaire c’est un petit détail au regard des enjeux actuels. Le seul problème réel du nucléaire c’est le risque d’accident.

  • Il est grand temps que la France regagne son indépendance et que ses dirigeants arrêtent de se décharger de leurs responsabilité sur de plus irresponsables qu’eux dont on ne sait trop comment ni de où ils détiennent leur pouvoir. Le dernier exemple en date, un certain ministre des finances découvrant (ou faisant semblant de découvrir) l’aberration du marché de l’électricité.

  • Le chef a fermé Fessenheim arrêté Astrid arrêté le gaz de schiste laisse pourrir la situation sur EPR nous avons un vrai stratège énergétique qui donne des leçons à tout le monde . En attendant il est urgent d’acheter des bons pulls chinois …. tant qu’ils livrent encore un pays ruiné et le fuel ne soit pas interdit par la nouvelle religion

    • Le chef est tout à fait semblable à un ordinateur. Capable d’ingurgiter toutes les données imaginables et de les resservir sans fautes devant un parterre ébahi de tant de capacité d’assimilation, mais totalement incapable de faire un lien intelligent et cohérent entre des informations clé.
      Il en résulte une politique totalement erratique parsemée de décisions incohérentes et impossible à comprendre pour un esprit un tant soit peu structuré.
      A moins qu’il suive un plan machiavélique auquel je n’ose même pas penser!

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