Transition énergétique : l’Europe en route vers la catastrophe économique ?

Le point sur une politique désastreuse qui a berné les Européens.

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Transition énergétique : l’Europe en route vers la catastrophe économique ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 juin 2018
- A +

Par Michel Gay et Hervé Machenaud.

La foi absolue dans les énergies renouvelables d’idéologues à la Commission européenne, sous couvert d’écologie et d’énormes intérêts financiers, conduit l’Europe dans une impasse.

 

Le vent et le soleil, avenir de l’électricité ?

Pour le moment et probablement pour longtemps encore, l’électricité n’est pas stockable à grande échelle au niveau des besoins d’une nation. La production d’un pays doit donc être ajustée en temps réel (et en permanence) à la consommation d’électricité qui fluctue en fonction des activités des habitants.

Or, malheureusement, le vent et le soleil peuvent être absents quand la demande d’électricité est maximale les soirs d’hiver (notamment pour le soleil). Durant ces périodes, tous les moyens (nucléaire, charbon, gaz et hydraulique) doivent être disponibles.

Lorsqu’il y a du vent ou du soleil, la surcapacité de production « fatale » oblige parfois le gestionnaire à vendre à perte, voire à prix négatifs, l’électricité produite malgré la mise au ralenti et l’arrêt des centrales qui peuvent l’être. Des consommateurs institutionnels sont alors payés pour consommer l’électricité éolienne et solaire subventionnée et superflue !

Pendant que l’Allemagne brûle sa lignite, « l’éolien allemand déferle sur la France […]. Cela balaye toute l’économie du secteur » déclare Jacques Percebois.

Dans ces conditions économiques ubuesques, les moyens de production permanents indispensables pour couvrir les pointes de consommation ne peuvent plus être amortis.

 

Une industrie subventionnée très profitable… pour certains

En France, les coûts de production de l’éolien et du solaire sont entre deux et dix fois plus élevés que celui du nucléaire installé.

D’où deux merveilleux paradoxes :

1) Le client accepte de payer cher une électricité inutile puisqu’elle ne permet pas de répondre à la demande de pointe en hiver.

2) Plus le coût global de production (avec les subventions) de l’électricité augmente, plus son prix de vente sur le marché diminue… jusqu’à fragiliser l’avenir des moyens traditionnels nécessaires à l’équilibre du réseau qui  deviennent non rentables.

 

Alors pourquoi pousser au développement de l’éolien et du solaire photovoltaïque ?

Parce que les industries de l’éolien et du solaire sont extrêmement profitables pour certains qui savent capter les gigantesques subventions payées par les consommateurs : plus de 55 milliards d’euros en 2016 en Europe, dont 25 milliards pour la seule Allemagne.

Les conséquences prévisibles et désastreuses que sont la faillite d’un secteur industriel entier, les pertes d’emplois et les risques de black-out, ne semblent émouvoir personne.

Serait-ce une arme dans la guerre sainte contre le réchauffement climatique ?

Même pas ! La France émet dix fois moins de gaz carbonique (environ 50 grammes de CO2 par kilowattheure (kWh)) que la moyenne des pays européens. Elle est pourtant accusée d’un coupable retard par rapport à l’Allemagne dans le développement des énergies renouvelables (EnR). Mais cette dernière, toujours présentée comme un modèle en matière d’écologie, émet plus de… 500 grammes de CO2 par kWh malgré un kolossal investissement dans l’éolien et le solaire sur son sol.

Serait-ce donc pour créer « une filière d’excellence » des EnR made in France ?

Trois fois hélas ! Les champions français ont fondu. Alstom a été vendu à l’américain General Electric, et AREVA a jeté l’éponge. Notre « filière d’excellence » éolienne est maintenant germano-américaine, et les panneaux photovoltaïques sont importés… de Chine.

 

Les énergies éoliennes et solaires conduisent l’Europe à une catastrophe économique

Cette dérive de la politique énergétique résulte de l’union improbable entre des promoteurs dopés aux subventions et des idéologues qui inoculent leur poison antinucléaire dans les veines d’une population mal informée ou désinformée.

D’ici 2021, la France va fermer près de 4 gigawatts (GW) de centrales thermiques à flamme et l’Allemagne plus de 20 GW de nucléaire (alors que des centrales au charbon ont été récemment construites). Le gestionnaire français ne pourra plus compter sur les importations en provenance de ce pays les soirs sans vent.

En France, en février 2012, le pic de consommation a atteint 102 GW, et il n’y avait aucune contribution de l’éolien à la production.

Le 28 février 2018, le pic de consommation a été de 95 GW. Pour y répondre, il a fallu mobiliser tous les moyens disponibles : 51 GW de nucléaire, 15 GW d’hydraulique, 9 GW de gaz, 4 GW de charbon et de fioul. Par chance, l’éolien a contribué pour presque 10 GW.

Malgré des « effacements » (c’est-à-dire des coupures acceptées d’électricité), il a fallu importer 5 GW des pays voisins. Sans ce vent aléatoire accidentel (mais providentiel), il aurait fallu recourir à des coupures forcées (délestages).

Entre 15 et 20 GW vont bientôt manquer. Si l’effondrement généralisé du réseau est évité (black-out), c’est donc près de 20 % de la consommation qu’il faudra « effacer ».

Dans les trois ans à venir, l’Europe connaîtra une crise électrique de grande ampleur dont les coûts économique, social et financier seront énormes.

Les responsables de cette politique aveugle vont-ils ouvrir les yeux ?

 

L’hypocrisie de la politique énergétique européenne et les ravages de la dérégulation

La dérégulation animée par l’idéologie de la concurrence a été introduite par l’Union Européenne à la fin des années 1990. Elle a contribué à déstabiliser le système électrique européen.

Si elle avait vraiment voulu promouvoir une concurrence équitable dans la production d’électricité, elle aurait imposé la construction d’un grand réseau interconnecté européen. Mais les électriciens européens… s’y sont opposés, craignant (à juste titre) la concurrence du nucléaire français d’EDF dont les coûts sont les plus bas.

Alors, au nom du principe de la concurrence, la Commission européenne s’est attaquée au « pseudo-monopole » d’EDF. En effet, si EDF est bien un monopole en France (pour le plus grand bien des Français), il ne l’est pas au niveau européen ! Personne ne l’a remarqué à la Commission européenne ?

 

Des fournisseurs alternatifs pour affaiblir EDF ?

Les autres producteurs d’électricité européens (E.On, RWE, EnBW ou Engie…) sont toutes des entreprises privées habituées à la concurrence. Pourtant, celles-ci s’approvisionnent sur le marché pour vendre à leurs clients (détournés de la clientèle traditionnelle des « véritables » producteurs) une électricité qu’elles n’ont pas produite.

Les fournisseurs alternatifs (non producteurs) se multiplient tandis qu’EDF a perdu un million de clients en 2017. Lorsqu’en période de pointe, les prix de marché remontent, la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité du 7 décembre 2010), donne à ces étranges concurrents la possibilité de s’approvisionner auprès… d’EDF à un prix fixé par le gouvernement et inférieur à son coût de revient. La loi leur épargne ainsi la pénible obligation d’avoir à produire eux-mêmes !

La dérégulation a-t-elle apporté des avantages ?

Les prix de l’électricité ont augmenté de 50 % entre 2007 et 2014 tandis que l’inflation était de 11,4 %. Pourtant, à « l’époque du Service Public« , le prix de l’électricité était resté stable (en franc courant) pendant plus de 25 ans alors que le prix du gaz augmentait de 30 %, le coût de la vie et des carburants de 66 %, et le prix du pain doublait.

 

Les soins palliatifs (ou les mécanismes de capacité)

Aujourd’hui, aucun producteur d’électricité ne peut plus investir ni maintenir en exploitation les centrales les moins rentables sans subventions. Aussi, tous, y compris EDF, ferment leurs centrales thermiques à combustibles fossiles. Environ 60 GW ont déjà été fermées en Europe et autant devraient l’être d’ici 2020. Mais ce sont justement ces centrales thermiques pilotables qui seront nécessaires les jours de grand froid, sans vent et sans soleil.

La sécurité énergétique européenne est tous les jours un peu plus menacée. Un prochain soir d’hiver, la France sera dans le noir.

Devant cet échec du marché, les stratèges européens ont inventé le « marché de capacité ». Ce joli concept prend en compte (pour une fois) la distinction entre la capacité à répondre à l’appel au moment du besoin et celle de produire n’importe quand. Il consiste à obliger les fournisseurs d’électricité à maintenir disponibles des moyens de production pour répondre à la pointe de consommation de leurs clients.

Comme la plupart d’entre eux n’en ont pas du tout, ou pas assez, ils peuvent acheter des « capacités » auprès des vrais producteurs. Cela suppose que ces derniers disposent de moyens excédentaires à mettre en route au bon moment. Les productions éoliennes et solaires étant exclues par les conditions météorologiques, le nucléaire allemand étant arrêté, l’hydraulique ne couvrant qu’à peine 15 % des besoins, il restera à mobiliser le gaz (russe, norvégien, algérien,…), le charbon allemand, et aussi ce qui aura été sauvé de la casse programmée du nucléaire français.

Il est certain que ce ne sera pas suffisant.

Qu’arrivera-t-il alors ?

Les entreprises les plus fragiles déclareront forfait. Le régulateur devra alors redistribuer leur clientèle. Cette situation, qui peut paraître théorique, devient probable. Elle s’est déjà produite au Royaume-Uni et ses conséquences douloureuses ne seront pas théoriques.

Grâce à quelques grands politiciens visionnaires, la France a mis 50 ans pour construire le parc de production d’électricité le plus économique et le plus efficace d’Europe, insensible aux variations du prix des matières premières, et émettant très peu de gaz à effet de serre. Dans un gigantesque effort, elle a su créer ce magnifique outil industriel. Au nom de quoi, et au bénéfice de qui, les gouvernants actuels accompagnent-ils sa destruction ?

De nombreuses voix s’élèvent1 contre cette politique énergétique désastreuse qui a berné les Européens. Pour le moment, elles crient dans le désert, et l’arrogante caravane des énergies renouvelables passe, imperturbable et méprisante pour le petit peuple taillable et corvéable qui découvrira tardivement la ruineuse supercherie.

  1. L’Académie des Sciences, l’Académie des Technologies, l’Institut Montaigne, des économistes, des serviteurs de l’État, comme Marcel Boiteux, qui dès les années 1990 a tenté de prévenir « contre la foi trop aveugle accordée… au libéralisme par les autorités de Bruxelles », des écologistes comme Jean-Marc Jancovici et Michael Shellenberger (conférence TEDx Berlin), des universitaires comme Rémy Prud’homme, professeur émérite à l’Université de Paris XIII : « La concurrence voulue par Bruxelles a mené les électriciens dans l’impasse », et aussi quelques (trop rares) journalistes comme Éric Le Boucher : « EDF, ou l’aveuglement de l’État » Les Échos, 15 janvier 2016, et encore Martine Orange dans Libération du 26 février 2016 : « Qui veut tuer le service public de l’électricité ? ».
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  • quand une loi est faite où amendements sur l’écologie.. à qui profite cette loi ?? EX:quand Hulot pour l’environnement critique EDF pour son parc nucléaire !!! et quand en retours sa fondation accepte des dons de L’EDF ..Comment peut -on être crédible !!! c’est de l’escroquerie …où est la moralité ???

  • Rien à faire ! Dès la mise en concurrence des fournisseurs d’électricité les carottes étaient cuites pour maintenir et développer un pilotage rationnel de cette production. Le libéralisme à la Baroso à la Merckel à la Junker a programmé la mort d’EDF et la prédation des promoteurs des moulins à vent sur les factures d’électricité avec la bénédiction d’une classe politique aussi bête qu’inconséquente dans les choix qu’elle nous impose.

    • Si la classe politique est bête et inconséquente, les forces qui les soutiennent ne le sont pas. Je pense aux bilderberg bien sur

  • Si les previsions de nombreux scientifiques s’avèrent, les peuples d’Europe vont souffrir
    Pour ceux qui lisent l’anglais seulement
    https://www.express.co.uk/news/science/723481/Earth-ICE-AGE-big-freeze-solar-activity

  • Totalement d’accord avec l’auteur de cet article.
    J’ai été chargée de mission au ministère de l’environnement et déjà un certain monsieur Saglio, chef du service des préventions et pollutions disait que la France devait choisir entre avoir une énergie très chère ou une énergie économique qui supposait de garder notre parc de centrales nucléaires.
    Pourquoi ce refus du nucléaire, pourquoi se plier au dogmatisme des écolos qui sont tout sauf des scientifiques (je les prends plutôt pour des obscurantistes)?
    Ras le bol de cette UE qui impose aveuglément aux pays de l’union!!!
    Ras le bol dues lobbies auprès de l’UE!
    Ras le bol de tous ces gens qui se servent de l’écologie comme seul argumentaire, c’est malhonnête!

    • Ce sont des obscurantistes, non seulement ignares mais débiles!

      • Tous les « chiffres » sont bidonnés dans cette affaire, impossible de déterminer les vraies coûts de l’énergie.
        Ceux de l’éolien et du solaire ne prennent pas en compte le recyclage des appareils, et c’est exactement pareil pour le nucléaire, voir pire, car sur la facture, on ne compte ni le démantèlement, ni le stockage des déchets, ni la R&D pris sur les budgets du ministère de la recherche, ni les renflouements d’Areva par le contribuable et ses acquisitions bidonnées de mines en Afrique ou les dépassements des nouveaux EPR.
        S’il y a bien une industrie qui ne se passe pas d’argent publique et de technocrates, c’est celle-ci. Et c’est bien pour ça que les lobby pullules, qu’ils soient écolo, pro-nucléaires, pétroliers…
        La meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas, si on mettait tout l’argent mis dans le nucléaire et renouvelables pour rénover l’immobilier, on aurait vraiment réduit notre dépendance.

    • @ lapaladine
      Allez prêcher chez vos voisins qui ne pensent pas comme vous, alors que vos centrales ont été installées à vos frontières ou en bord de mer pour ne pas assumer toutes les suites d’un éventuel « accident »!
      Commencez au moins à démanteler vos réacteurs qui ne sont plus fonctionnels (21) en traitant les déchets en toute sécurité pérenne!
      Après on verra le coût réel du kwh!
      Mais comme toujours en France: « nous on ne veut pas d’électricité chère, les suivants se démm…!

  • Dans tous les cas la transition énergétique à permis de créer de nombreuses taxes et prélèvement.
    Quant à Hulot, c’est un sinistre con, un extrémistes à mettre dans le panier de tous les terroristes quels qu’ils soient. Jusqu’à présent il ne voulait que de l’électrique, maintenant il faudrait être les champions du monde de l’hydrogène ! de nouvelles taxes en vue.
    La France laisse la parole à tous les extrémistes et ce dans tous les domaines uniquement pour produire taxes, prélèvements et contraintes pour le bon plaisir du ROI, des Seigneurs et des fous qui tournent autour.

    • Pour des raisons évidentes, cout et durée de vies des installations, une politique et une stratégie de production de l’électricité, qui est devenu le système sanguin des colonies humaines (Energie) ainsi que la base su système nerveux de la communication humaine (Le Numérique), se gère et s’imagine pour 50 ans et a l’avance.
      L’écolo-politique, parfait taré et con dangereux, prétends changé les règles en cinq ans maxi.

  • Michel G a du s’étrangler en voyant le documentaire d’Elise Lucet …
    Ce billet, conforme a ses précédents, n’est donc pas une surprise 🙂

    • Vous devez évoquer l’émission de la 5 « Le monde en face » de mardi dernier sur le sujet « Nucléaire français l’impasse » ?
      Un véritable réquisitoire contre EDF présentée comme une entreprise en quasi faillite !
      Il est vrai que les déboires des EPR n’aident pas à la défense du nucléaire et alimentent les délires écolos des ayatollahs du solaire et de l’éolien…

      • @ Lou_Papet
        Je n’ai pas vu l’émission.
        EDF qui ne démantèle pas ses centrales à l’arrêt définitif, c’est quand même un signe que cela ne se fera pas pour « 3 francs 6 sous »!
        Mais les gosses payeront!
        Je ne comprends pas bien que Michel Gay soit autorisé par Contrepoints à taper aussi régulièrement sur le clou de son obsession monomaniaque de pronucléaire français!

        L’homme (ou la femme) de la rue ne parait pas outré(e) qu’on utilise des énergies gratuites (vent et soleil) pour lui fournir de l’énergie à la maison pour un prix arrangé pour être assez bas et payable, en y mêlant du nucléaire!
        Il semble que l’éolien ne soir rentable que « offshore »: si on peut faire le tour du monde en voilier, c’est bien que le vent souffle partout en mer (sauf sans doute au « Pot au Noir »)! Pourtant, il s’avère que cette énérgie reste trop chère. Par contre, les panneaux photo-voltaïques pourraient devenir la couverture de toit, alimentant la famille habitante et éventuellement, tous les autres via le réseau connecté européen. J’ai appris ainsi que la Belgique avait pu vendre des kwh à la France qui en manquait avant de redevenir cliente!

        Alors que M.Gay soit pronucléaire fanatique, tant mieux ou tant pis pour lui! Ailleurs, on a le droit de penser qu’on peut agir autrement sans devenir forcément un c.. .
        Si bien des pays agissent autrement que la France, ils ne sont pas, pour autant, intellectuellement bornés et idiots! Que la France, assez isolée, commette une erreur est une possibilité dont le risque d’erreur n’est pas de 100%! Que la France doive exploiter l’existant avant changement éventuel d’orientation, je le comprend très bien!
        Mais non! La parole française sur ce chapitre, c’est un « flop »!

        • « EDF qui ne démantèle pas ses centrales à l’arrêt définitif, c’est quand même un signe que cela ne se fera pas pour « 3 francs 6 sous »! »
          Certes, mais n’attendez pas d’EDF d’avoir une gestion normale. Elle est gérée par l’Etat qui cherche avant tout 1/ à maximiser ses profits, les gouvernants suivant devant gérer les éventuels problèmes, 2/ à utiliser l’entreprise dans un but électoral (tarif social, électricité verte, etc).

    • Lucet est chargée de la désinformation du public par l’idéologie écolo-gauchiste! Comme ses émissions le démontrent!

      • @ Virgile
        OK! On n’est pas obligé d’adopter ses idées pour regarder ses émissions où on voit quand même des sites invisibles pour le quidam que nous sommes! Il n’est pas si difficile de séparer ce qui est montré de l’interprétation qui en est donnée!
        Celui qui me dira quoi et comment penser, n’est sans doute pas encore né! J’ai écouté attentivement beaucoup de monde, dans ma vie, et ces moments d’empathie m’ont plus guidé sur le réel qu’ils n’ont tenté de m’idéologiser!

  • Ce n’est pas que le prix de l’électricité qui augmente alors que la Dingue du Poitou avait annulé illégalement une hausse de tarif, mais aussi une inflation de Taxes.
    Si les voitures deviennent électriques, l’état viendra taxer l’électricité au même taux que les carburants, le prix de l’électricité sera a plus de 70 % des taxes, et c’est pour très bientôt. D’où l’idée de détruire EDF en commençant par des saloperies télévisées.

    • EDF est une société de connivence (glossaire local), elle a eu un début et aura une fin, c’est la « destruction créatrice » qui recycle ceux qui ne s’adaptent pas à la marche du siècle!
      Le jour où voitures, camions, tracteurs rouleront à l’électricité, qui pourra pénaliser votre énergie produite par vos moyens? Et à la campagne, les m2 de toiture, ce n’est pas ce qui manque!

      Pour les véhicules, il faudra bien payer pour les infrastructures et leur entretien!

      Tout dépendra de la justesse des moyens utilisés pour l’état (&co) de rester droit dans ses finances: pour supprimer +/- 12% des dépenses étatiques pour être vraiment l’égale de l’Allemagne, dans les comptes?

  • « Les entreprises les plus fragiles déclareront forfait. Le régulateur devra alors redistribuer leur clientèle…. »
    si ces Ets sont les producteurs d’électricité, oui. Mais il y a aussi ces entreprises clientes à qui ont commencent à exiger d’arrêter carrément leur production quelles que soient leurs priorités. Il suffit de voir la situation de l’Australie du Sud.

    Cette comparaison avec 2012 est éclairante.

  • les subventions comme les monopoles sont à bannir !
    A partir de là, on pourra réfléchir !

    en France, ce qui fait que l’énergie est chère, ce sont d’abord les taxes qui y sont appliquées (40 % sur une facture EDF/GDF pour un particulier et je ne parle pas de celles pour le carburant).

  • L’absurdité est qu’un État – surtout s’il s’agit d’un méta-État bureaucratique européen – s’occupe de transition énergétique. dans l’histoire, toutes les transitions énergétiques ont été le fait de découvreurs, d’inventeurs, bref, d’initiatives privées Que ce soit pour passer du bois au charbon, du charbon au pétrole ou des diverses sources d’énergie pour produire de l’électricité. L’État n’a fait que permettre la structuration des diverses formes d’énergie indispensables, comme avec EDF. Une planification d’une « transition » énergétique ne peut être qu’un reliquat du Gosplan stalinien !

  • Cette querelle pro/anti nucléaire/versus proéolien/solaire devient lassante. Tout simplement parce que, en l’état actuel des choses, nous n’avons pas le choix ( sauf à revenir au charbon) L’éolien est intermittent et non pilotable (le vent souffle quant il veut) et le soleil dans une moindre mesure idem. Le problème, et effectivement sous cet aspect Michel Guy a raison, est que nous allons devoir payer pour les 3. Le nucléaire pour les jours sans vent/soleil, les pointes de consommation etc.. et l’éolien/solaire quand il veut.
    NB : allez à Strasbourg qui se récupère tous les nuages de CO2 en provenance des centrales à charbon d’Allemagne, vous allez comprendre.

  • Une question à Mr Gay et je le rassure, elle n’est pas vicieuse. Sait-il quelle est la marge de l’EDF ? Nous savons que en vertu des premiers contrats éoliens Offshore (dont Saint-Brieuc) le prix de rachat assuré par l’Etat est 230 euros le KWh. Je serais curieuse de savoir à quel coût il s’établirait à la revente par EDF (qui devrait bien sûr prendre sa marge comme toute entreprise). Merci

    • @Irvina
      EDF s’engouffre aussi dans les énergies renouvelables pour toucher les subventions étatiques (du contribuable) comme les autres entreprises.
      EDF prendra sa marge comme les autres en vendant l’électricité 5 fois moins chère sur le marché (autour de 46 c€ le kWh) car le reste est prélevé par les diverses taxes (CSPE,…) sur les factures d’électricité.

  • Sans vouloir prendre position, je suis étonné que la forme d’énergie la plus utilisée pendant des siècles est absolument absente du discours politique.
    Je parle de l’eau, qui a animé des dizaines de millier de moulins, scieries ou industries a travers les pays depuis des siècles.
    Chaque village avait au minimum un moulin sur son ban, dont les traces, du moulin complet réhabilité à la petite cascade abandonnée, se retrouvent dans tout le pays.
    Rien que dans ma commune il y en a trois.
    Surpris par ce manque d’intérêt des pouvoirs publics et des grandes sociétés pour cette énergie renouvelable, mon opinion est que le morcellement et la propriété souvent privée des points aménageables est incompatible avec les gigantesques profits et l’écrémage des subventions étatiques réclamés par les investisseurs.
    Et ce ne sont pas les 3 pelés 2 tondus courageux qui ont aménagé une micro turbine au fond de leur jardin qui vont inverser la tendance…

    • Seul l’Etat réclame de gigantesques profits pour en prendre sa part et offrir des subventions. Les moulins, scieries, etc n’ont pas de successeurs en tant que demande pouvant être couverte par des micro-turbines au fond du jardin. Donc la micro-turbine doit être raccordée au réseau, et les coûts d’exploitation en sont soumis aux effets d’échelle, la rendant sans intérêt par rapport à la méga-turbine…

      • L’énergie accumulée dans l’eau par la gravitation est intacte et exploitable, ce sont des monopoles, des lois et des règlements qui empêchent les citoyens de l’utiliser.
        Un ami vosgien a justement un formidable (en puissance) torrent de montagne qui alimentais la scierie de ses ancêtres. Entre les deux guerres, ils avaient installé un générateur pour les besoins domestiques.
        Dans les années 50, les pouvoirs publics ont réaménager le tout avec une turbine plus puissante, enfermée dans un bâtiment situé au milieu de sa propriété, mais dont il n’a pas la clé.
        Il touche un loyer pour cela, mais doit tirer son électricité du réseau public car il n’a plus aucun droit sur le site, a part entendre 24h/24 le vrombissement de la turbine à 20m de sa maison.
        Ceci explique peut être pourquoi les gens préfèrent renoncer à exploiter cette ressource au fond de leur jardin…

  • @Tigrou666
    Je suis cent mille fois d’accord avec votre observation : la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas ; si on avait consacré tout l’argent mis dans le nucléaire et dans les énergies renouvelables pour rénover l’immobilier et faire évoluer les techniques de construction, on aurait vraiment réduit notre dépendance.

    La raison pour laquelle notre pays a été privé de ces économies d’énergie (et de l’indépendance qui va avec), c’est parce que ces économies se réalisent à un niveau INDIVIDUEL et que les étatistes qui ont fait de la France une dictature ne vivent que de solutions COLLECTIVES, lesquelles sont toujours conçues pour mettre en échec toute solution individuelle, fût-elle excellente, et surtout si elle l’est.

    Regardez comment sont construits les appartements encore aujourd’hui sur un modèle à peine amélioré qui remonte aux années 1970 : ils sont délibérément fabriqués pour que leurs habitants consomment de l’énergie afin qu’ils soient ad vitam éternam obligés de payer les taxes dont la consommation d’énergie est l’indispensable support.

    Si dans les années 1970, nous avions laissé se développer une industrie de la construction d’habitats passifs, nous n’aurions pas eu besoin de construire autant de centrales nucléaires, mais cela aurait nécessité que la France soit régie par un autre régime politique.

    Un habitat passif qui économise la consommation d’énergie pour réduire les coûts relève d’un régime politique libéral qui permet aux individus d’agir activement pour obtenir des constructeurs, des fournisseurs de matériaux et de matériel et des artisans un habitat non seulement économe en énergie mais producteur de l’énergie qui lui est nécessaire.

    Au contraire, le parc nucléaire d’EDF relève d’un régime politique collectiviste qui, certes minimise le coût de l’énergie électrique, mais en la rendant néanmoins indispensable pour qu’elle serve toujours de support de taxes à destination de l’Etat.

    Le pire avec la pseudo Union Européenne (Union bureaucratique au mépris des populations et pour mieux les conditionner, les taxer et toujours mieux les asservir), c’est que les solutions qu’elle impose relève d’un régime à la fois collectiviste et à la fois plus coûteux que le nucléaire d’EDF, le tout au profit d’un collectivisme privé qui constitue une véritable perversion du privé, étant un détournement du collectif. Là nous avons droit au cumul du pire en tout, et ce sera de plus en plus coûteux et ruineux.

    Même l’énergie solaire (qui à titre individuel peut être une source d’économie d’énergie à moindre coût d’investissement), nos étatistes ont trouvé le moyen de la rendre ruineuse avec la promotion de solutions collectivistes (subventions d’éoliennes et de panneaux photo-voltaïques) qui saborde l’intérêt de cette énergie.

    En bref, pour nos étatistes, comme pour les dictatures qui sévissent sous d’autres cieux, tout doit être fait pour que les habitants ne puissent pas utiliser l’énergie gratuite des éléments naturels à titre individuel, car ce type d’ Etats, et le capitalisme de connivence qui va avec, ont besoin de prélever leur dîme sur la consommation de ces énergies qui ne leur coûtent pas grand chose. Cela passe par des solutions collectivistes/étatistes nécessairement ruineuses.

    Ce n’est pas une histoire de fous même si cela en a l’air ; ce n’est pas un malentendu, même si cela donne envie de chercher entre personnes compétentes, et capables de bonne volonté, des solutions acceptables et compréhensibles ; c’est délibéré, et délibérément ruineux pour les individus. Parce que c’est comme cela que fonctionne une dictature.

    Jusqu’à la ruine qui oblige ensuite l’Etat à faire appel au courage et à la créativité des individus pour reconstruire… pour ensuite les spolier à nouveau une fois le travail accompli, etc. etc. Comment sortir de ce cycle étatiste-infernal?

  • La concurrence est bonne dans tous les domaines, le monopole d’État (il ne peut y avoir de monopoles qui ne s’appuie sur la coercition) toujours néfaste. EDF n’échappe pas à la règle. Dommage que l’auteur confonde concurrence et règlementation européenne. La libre entrée sur un marché, c’est l’absence de réglementation.

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La nécessité de décarboner à terme notre économie, qui dépend encore à 58 % des énergies fossiles pour sa consommation d’énergie, est incontestable, pour participer à la lutte contre le réchauffement climatique, et pour des raisons géopolitiques et de souveraineté liées à notre dépendance aux importations de pétrole et de gaz, la consommation de charbon étant devenue marginale en France.

Cependant, la voie à emprunter doit être pragmatique et ne doit pas mettre en danger la politique de réindustrialisation de la France, qui suppose une... Poursuivre la lecture

Entre désamour de son parc nucléaire, illusions renouvelables, pressions allemandes et injonctions de l’Europe, la France, dont le puissant parc de production d’électricité était décarboné avant l’heure, a lentement sapé la pérennité du principal atout qu’il représentait. Après des fermetures inconsidérées de moyens pilotables, l’apparition du phénomène de corrosion sous contrainte qui a affecté les réacteurs d’EDF dès 2021 a cruellement révélé l’absence de renouvellement du parc depuis que l’ASN en avait exprimé la nécessité, en 2007. En ent... Poursuivre la lecture

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