À Paris, les âneridalgos continuent

Pendant que le #saccageparis continue, Anne Hidalgo mobilise l’argent du contribuable sur d’indispensables foutaises écologiques.

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À Paris, les âneridalgos continuent

Publié le 7 mai 2021
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Par h16.

Franchement, il faut un peu arrêter avec ces histoires de #saccageparis, cette tendance lancée sur Twitter consistant à poster les photos d’un Paris de plus en plus dégradé : non seulement, chacun sait que tout ceci n’est qu’une nouvelle manœuvre sournoise des hyènes photographes de l’estrèmedrouate, mais en plus, on ne peut que constater que l’actuelle maire de Paris ne minimise guère ses efforts pour enlaidir améliorer encore la situation de sa ville.

Or, c’est un combat de tous les instants pour Anne Hidalgo que la « transformation » de Paris, véritable terrain de jeu livré à toutes les expériences les plus pertinentes en matière d’art comptant pour rien, d’urbanimsme total, de transiture écologique et de syntonisation forcenée avec Gaïa. Et c’est donc sans surprise qu’on la découvre trottant de happenings en pince-fesses et de cérémonies en inaugurations pour telle ou telle installation frétillante d’écologisme finement raffiné, de culture vibrante de diversité, d’audace artistique et de pertinence économique évidente.

Et dernièrement, elle a donc participé à l’inauguration de quelques panneaux photovoltaïques installés sur les toits d’une école en face de la Tour Eiffel ; moyennant quelques serviles journalistes gamellards, la poignée de panneaux se transforme en ferme de production photovoltaïque (ah, cette poésie moderne qui transforme les aveugles en non-voyants et les imbéciles en « personnes à l’intelligence contrariée »), et l’installation devient le lien indispensable entre l’écologie, la mairie et le pâté de foyers attenants qui devrait probablement bénéficier un jour de la manne électrique ainsi produite.

L’utilisation du conditionnel dans la phrase précédente n’est pas fortuite : on se rappelle que le raccordement de tels panneaux au réseau électrique global reste parfois lettre morte lorsque des services municipaux jamais en retard d’un retard doivent se saisir du problème. Gageons cependant qu’ici, il n’en sera rien et que le courant presque gratuit coulera presque à flot.

Presque car, comme le conditionnel précédent qui est de mise lorsqu’on implique une grosse mairie, les rendements ainsi que les bilans économique et énergétique de ces merveilles technologiques ne sont que très rarement au rendez-vous.

Eh oui : question soleil, Paris n’est pas Casablanca (ni même Nantes), et même à Casablanca, les nuages viennent réduire l’ensoleillement et donc le rendement des panneaux. Et si Paris n’est que fort rarement balayée par des vents de sable contrairement à la ville marocaine, les poussières et autres aérosols opaques de la ville hidalguesque n’en tombent pas moins sur ces surfaces lisses et viennent inexorablement les recouvrir, faisant ainsi s’effondrer leur production de toute façon maigrichonne (on parle de moins de 15 % de rendement en moyenne dans les cas favorables).

On peut imaginer les riverains, ayant poussé cette installation, venir tendrement nettoyer les panneaux avec régularité mais la réalité n’en restera pas moins cruelle : ces installations sont rarement rentables, encore moins quand les panneaux sont disposés à plat comme le petit reportage le montre clairement, encore moins dans une ville peu ensoleillée, encore moins dans une ville dont l’air est chargé de particules et encore moins quand c’est #saccagepanneaux mal entretenu (ce qui n’arrivera pas, n’est-ce pas).

Toute cette intéressante expérience n’est pas sans rappeler la précédente occurrence d’une dispendieuse politicienne s’agitant dans les énergies futiles : on se souvient en effet d’une Ségolène Royal décidée à développer le concept pourtant parfaitement consternant de route solaire et dont la facture finale avait été, au moins en partie, payée par le contribuable poitevin alors que la production catastrophiquement faible ne parvenait même pas à alimenter un foyer.

Ici, les panneaux hidalguesques, encrassés, à plat, sur le toit sale d’une école en plein Paris, auront sans nul doute un rendement athlétique en comparaison de l’expérience ségolienne. Mais ils resteront globalement anecdotiques dans la fourniture des besoins parisiens, mêmes locaux, pour la même raison que ces panneaux ne sont jamais rentables en Europe du Nord (ce qui explique qu’ils sont encore subventionnés plus ou moins fermement) et qu’ils ne constituent jamais qu’un petit appoint dans la fourniture d’énergie d’un foyer moyen.

On peut même aller plus loin et garantir que cette expérience reviendra cher au contribuable : il faudra entretenir ces panneaux et lorsque leur vie sera achevée après quelques années de médiocrité molle, il faudra les démonter, les recycler et on peut raisonnablement parier que – chic type – le contribuable parisien sera mis à contribution.

Et de la même façon qu’il ne fut bien sûr absolument jamais question pour la Reine des Neiges de rendre des comptes sur cette décision calamiteuse (comme elle n’a jamais eu à en rendre pour toutes les précédentes, et en toute décontraction), on peut là encore garantir que le Drame de Paris ne verra jamais cette expérience coûteuse versée à son débit, tout comme les douzaines d’autres idioties plus ou moins hideuses que les Parisiens se seront cognés depuis qu’elle sévit.

Et puis rassurez-vous : cette aimable frivolité qui tient bien plus du green-washing que de l’écologie pratique et réaliste sera bel et bien financée, et ce malgré les abysses de plus en plus insondables que forment actuellement les finances de la capitale française : magie des finances publiques et de l’inventivité de nos édiles, le recours à l’une ou l’autre taxe viendra combler le petit trou photovoltaïque ainsi constitué.

Et pour taxer, on pourra commencer par cogner sur les restaurateurs de la capitale dont on a préalablement interdit l’exercice professionnel dans leur salle habituelle et qui sont donc contraints d’installer leur commerce sur des terrasses improvisées : puisqu’après tout, les voilà sur la voie publique, il semble logique pour la fine équipe en place de taxer les cafetiers, restaurateurs et autres commerçants installés là. Oh, bien sûr, on attendra la rentrée avant de leur tomber dessus, mais oui, indubitablement, on leur tombera dessus.

Comprenez-vous, il faut bien trouver quelqu’un pour payer l’entretien des panneaux photovoltaïques… Ou l’entretien, #saccageparis impeccable des voiries, des monuments, des parcs et jardins de la ville lumière, n’est-ce pas !


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  • J’ai vu que Paris perdait beaucoup de ses habitants, sans doute un lien de cause à effet mais certains donneront l’argument covid qui fera écran à la politique idiote de cette incapable.

    • Les prix des logements parisiens sont très élevés, entre autres taxes, parce que l’offre y est supérieure à la demande. Les socialistes, incapables de laisser l’offre augmenter, ont trouvé un excellent moyen de réduire la demande : dégrader l’environnement : par des constructions hideuses, en laissant proliférer l’insécurité, les rats, la saleté, en entravant les transports etc.

    • Erratum : lire parce que la demande est supérieure à l’offre !

  • Curieux qu’elle n’ait pas pensé à installer une éolienne géante à la place de la flèche de Notre Dame, ça aurait eu de la gueule..

    • Paris est un trou, pas assez de vents sauf à la mairie de Paris et ce n’est pas à cause du cassoulet.

      • Si si, assez de vents : dès que ces polytocards l’ouvrent grand, ce sent toujours…

        • Le bon vieux principe de la climatisation naturelle des administrations : on loge en haut ceux qui nous pompent l’air, et dans les étages inférieurs tous ceux qui brassent du vent…

    • Des bien-pensants l’ont proposé en plein Bruxelles. Ils vont être étonnés que les habitants ne soient pas contents.

  • Mais, elle a abandonné la vegetailsation de la capitale, toits murs caves et greniers , perif et grands boulevards ?
    J’espère qu’elle a prévu des panneaux transparents pour la culture du cannabis festif en dessus.

    • « elle a abandonné la vegetailsation de la capitale » …

      Une ville n’a pas vocation à produire des légumes ou de l’énergie. En revanche le bétonnage de surfaces de plus en plus importantes élève localement (et plus si affinité des « chercheurs ») la température de plusieurs degrés en été. Un panneau solaire à 15% de rendement ne doit pas faire beaucoup mieux – puisque 85% est absorbé en chaleur.

      La logique serait de planter des rangées d’arbre en place des couloirs de bus et des pelouses sur les toits. Il faut juste arroser car c’est l’évaporation de l’eau qui abaisse la température. Le carbone n’est pas récupérable à moins de récupérer la masse végétale à grand frais, elle se décompose en CO2. Mais la moindre nécessité de climatisation est une économie d’électricité.

      Pas assez cher (et pas assez écolo) mon fils, comme on disait chez Renault …

      • « Une ville n’a pas vocation à produire des légumes … »

        Je verrais bien un pâturage avec des vaches sur le toit de l’école. Mais dans un monde végan, à quoi peuvent servir des vaches ?

        • Pour les parisiens, à savoir d’où vient le boeuf dans leurs assiettes…

        • A Bruxelles, un ministre, Alain Maron (Il est ministre de l’Environnement, du Climat, de la Propreté, de l’Énergie) a proposé de semer entre autre du blé au milieu des bandes de roulage pour végétaliser. Il ne s’arrête pas là: on moissonnera …. et on fera du pain aux gaz d’échappement.

  • Le pire, c’est l’Annihile Dingo a été réélue.
    Que voulez-vous, le Parisien aime le rat, il aura du rabiot de rat en cas de famine.

    • Eux qui adorent notre histoire se rejouent la Commune de Paris tous les jours …

    • Non, du rat bio….

    • Personnellement je ne vais pas plaindre les parisiens qui ont eu l’audace de remettre hildingo sur le trône pour se plaindre ensuite. Il en est de même à Strasbourg où une folle furieuse, verte à l’extérieur mais très rouge à l’intérieur, a été élue parce que les strasbourgeois ne se sont pas déplacés pour voter. Comme ddisait l’autre : On a les dirigeants que l’on mérite.

  • J’adore la photo où 2 de nos plus grandes représentante de la cause écoloconsciente entourent une sommité du climat qui a dû venir à n’en pas manquer, si ce n’est à bord du Titanic ( on sait où il a fini) du moins en pédalo, tout moyen de déplacement utilisant du combustible fossile lui étant rigoureusement interdit et contraire à ses convictions.

    • « moyen de déplacement utilisant du combustible fossile »

      Le principe des écolos est de « compenser leurs émissions carbone ». C’est à dire de les faire compenser par les autres !

      • C’est le même principe que la gestion du Covid : quand Paris produit trop de « cas », on confine le reste de la France pour « compenser ».

  • Quel titre magnifique, bien vu h16 🙂

    On parle régulièrement de parité et du manque de femmes en politique, mais que dire du niveau de celles qui sont déjà là. Hidalgo, Sibeth, Ségo, Marlène, Bergé, Roselyne, Rachida, Marisol, Duflot, Najat, Morano… la gente féminine n’est hélas pas représentée par les plus talentueuses de ses membres, depuis bien longtemps.
    On est à des années-lumière d’une Simone Veil. Même Guigou, MAM et Cresson passent pour des légendes de l’histoire politique à côté des politiciennes de la dernière décennie.

    • on peut dire la même chose des hommes : pas de morale, mais désormais, pas de culture !

      • Vous n’avez pas tort ! On est passé de Sarkozy à Darmanin, une pâle copie sans charisme ni talonnettes. Ou de Villepin à Castex, ce qui équivaut à échanger Brad Pitt contre Jeff Tuche.

        Sapristi, ils deviennent de plus en plus médiocres au fil du temps…

    • De mon côté  » journalistes gamellards »….j’ adore!

  • Qui comprendra un jour qu’un projet viable et concurrentiel n’a pas besoin de subventions étatiques puisque par définition sa rentabilité assure son financement ???? Et donc qu’à l’inverse si l’état intervient c’est bien pour nous imposer une technique coûteuse et inutile !!!!

  • A commencer par caser sa copine Pulvar dans une fonction totalement inutile et parasite qui lui permet d’assumer sa campagne électorale aux frais et sur le dos de tous les contribuables qui bossent….Bonnes vieilles recettes socialistes qui plument les productifs pour gaver les parasites

  • Je tique un peu pour le non-sens des panneaux posés à plat, alors que le soleil varie à Paris, en hiver, de 0 à 18° au-dessus de l’horizon, en été de 0 à 61° et, aux équinoxes, ne dépasse pas 41 °

    Pour une journée de plein hiver, le facteur de réduction dû à l’incidence est approximativement de 80 %, pour une journée aux alentours du 21 juin, de 36 % et aux équinoxes de 55 %.

    Si on y ajoute le difficile nettoyage, qui doit également entrainer un facteur de réduction de production à 75% du panneau propre, la rentabilité du projet me paraît particulièrement hasardeuse.

    Mais, quand on aime, on ne compte pas …

    • Comment change t-on un panneau endommagé ou qui ne fonctionne plus dans cette configuration. Car, et je l’ai observé près de chez moi, au bout de 3 à 4 ans certains panneaux doivent être changés. Faut-il marcher sur les panneaux pour aller en changer un défectueux au milieu, ou doit-on tout démonter pour aller le changer. Là on voit que des concepteurs et des contrôleurs de la mairie on murement réfléchi au problème. Le coût de réparation sera surement plus élevé que la production d’électricité.

      • L’entreprise qui les a installé doit bien se marrer d’avoir gagner de l’argent aussi facilement ! 😀

    • De plus quand le ciel est gris : 80% de chute minimum.

    • Nettoyage qui, justement, doit être un peu déficient au vue de la crasse (poussière) qui les recouvre déjà.

  • Je (re)conseille à tous de lire ou relire « Miroitements » de Pierre Boulle, nouvelle écrite il y a plus de 40 ans par l’auteur de la Planète des Singes, décrivant l’installationde de panneaux photovoltaïques en Camargue et de la succession de catastrophes écologiques qui s’ensuivent

  • Je dois dire en dehors des faits évoqués par H16 qu’étant né à Paris, y ayant vécu 40 ans, circulé pendant près de 50ans bien que l’ayant quitté il y a 30ans, quand il m’arrive d’y remonter environ deux fois par an je ne reconnais plus ma ville d’origine et même il m’arrive d’y être perdu.
    Mais Paris grâce aux lubbies écologiques n’est plus la seule à connaître des situations équivalentes. Regardez des villes comme Nantes, Rennes, Lyon,… qui deviennent aussi des depotoires en même temps que des laboratoires d’expériences « écologiques » diverses sur fond de « vivre ensemble ».
    Et puis regardez les batailles navales qui apparaissent et vont devenir des activités estivales de plus en plus répandues ( voir baie de St Brieuc)
    Ils sont devenus fous ou alors ils valident la morale de la fable: la mouche du coche. Allez savoir???

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