Violences sexuelles : présomption d’innocence en danger sur les réseaux

S’il faut punir sévèrement les agresseurs avérés et aider un maximum les victimes de violences sexuelles, il faut aussi savoir analyser les différentes situations avec recul, sans céder à l’émotivité, pour discerner le vrai du faux.  

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Violences sexuelles : présomption d’innocence en danger sur les réseaux

Publié le 23 février 2021
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Par Sabine Lula.

Depuis l’éclatement de l’affaire Weinstein et les débuts du mouvement #Metoo, on voit régulièrement apparaître sur les réseaux sociaux des vagues de dénonciation d’agressions et des accusations de harcèlement et de violences sexuelles. La dernière en date est la polémique visant Patrick Poivre d’Arvor accusé de viol par la journaliste Florence Porcel, qui a accompagné ses accusations publiques d’une plainte déposée au commissariat.

Au nom de la libération de la parole, les victimes supposées soutenues par la foule voient leurs accusations considérées comme paroles d’évangile qu’il est blasphématoire de remettre en question. Ce qui est dit est vrai. Point.

Dans un tel climat, il suffit d’une parole pour lancer une procédure judiciaire, mais surtout pour détruire à jamais la réputation de quelqu’un sur les réseaux sociaux, mais aussi dans la vraie vie. Et ce même si dans certains cas, les accusations sont si fragiles qu’elles s’écroulent dès qu’il y a une enquête.

Les accusations partent, les cancels restent

On a vu une grande partie d’Hollywood dans la tourmente après avoir vu nombre de ses stars accusées des pires sévices, le plus souvent par le biais des réseaux sociaux.  Les répercussions sur l’image des accusés est telle qu’il n’est pas rare de voir les organismes de production tout simplement virer sans préavis les acteurs que l’on accuse.

Le mouvement #Metoo avait en effet une volonté de dénoncer toutes les formes de violences sexuelles, de s’unir entre victimes pour briser les tabous et les difficultés à en parler liés à ces formes d’agressions si particulières. Le simple choix de la formule Me too visait à créer une unité entre toutes les victimes de violences sexuelles, et c’est un terme – en apparence du moins – plus pacifiste que notre #Balancetonporc national.

Cependant, il serait bon de rappeler qu’aucune des figures de proue du mouvement n’a pris la peine de s’émouvoir du scandale des viols de Telford, et que même certaines des plus médiatisées, comme celle de Asia Argento, ne sont pas elles-mêmes irréprochables. Ce qui fait un peu tache quand on considère les objectifs initiaux de ces libérations de la parole.

Le danger de la dénonciation sur les réseaux sociaux est donc la portée que les accusations peuvent avoir sur la sphère publique. Quand elles sont nommées, les conséquences pour les cibles de ces dénonciations peuvent être terribles, allant même jusqu’au suicide.

Par exemple, repensons au cas Éric Brion. Première personne dénoncée par la vague de #Balancetonporc par la journaliste Sandra Muller, il a été accusé de l’avoir harcelée sexuellement lors d’une soirée arrosée au Festival de Cannes en mai 2012, où Brion et Muller étaient tous deux invités.

Si ces paroles de drague sont effectivement lourdes au possible et indignes d’un gentleman, il n’empêche que non seulement il n’y a eu aucune violence physique, ni aucun attouchement, ni même une forme de pression hiérarchique de la part de Brion sur Muller, mais surtout que Brion, ivre au moment des faits, s’est excusé dès le lendemain pour sa conduite et ses propos inacceptables.

On peut donc difficilement le mettre au même niveau que ceux abusant de leur statut ou de leur pouvoir sur des collaboratrices avec qui ils travaillent pour pratiquer chantage ou harcèlement sexuel.

Et pourtant, pris dans l’engrenage de cette dénonciation sur la place publique, Brion a tout perdu : femme, travail et enfants. Encore aujourd’hui, il se remet d’une dépression, causée bien sûr par son exposition sur les réseaux sociaux pour des faits qui n’ont rien à voir avec du harcèlement sexuel.

Muller a par ailleurs été reconnue coupable de diffamation publique et condamnée à verser 15 000 euros d’amende. Mais aucun chèque ne pourra rendre à Éric Brion tout ce qu’il a perdu dans cette affaire : sa dignité, sa famille et sa réputation.

Croire sur parole n’aide pas les victimes à obtenir justice

Les accusations médiatisées par les réseaux sociaux ne concernent cependant pas uniquement les hommes de pouvoir. Des individus « normaux » sont également les cibles de ces dénonciations sur la place publique.

L’exemple du Hashtag #SciencesPorcs est assez parlant : depuis le 9 février, les IEP sont dans la tourmente et voient des dizaines de personnes témoigner sur les réseaux sociaux de violences sexuelles qu’elles auraient subi. On retrouve donc sous ce hashtag des témoignages allant des accusations de viol aux remarques sexistes de la part de professeurs, notamment de l’un d’entre eux plaisantant sur le fait que les femmes représentent 60 % des 13 000 élèves de l’Institut et donc ne « respectent pas les quotas ».

Vous l’aurez compris, ce nouveau « mouvement de libération de la parole » est un grand fourre-tout où coexistent dénonciation de crime et incapacité à comprendre des blagues. Mais le point commun de toutes ces prises de paroles sur les réseaux sociaux, c’est non seulement leur côté invérifiable, mais surtout le fait que la grande majorité des élèves de Sciences Po… les avalent sans rechigner.

Sous des lettres ouvertes de dénonciation de viol liées à ce Hashtag, on ne lit quasiment que des commentaires avec écrit « courage, on te croit ! », « on te soutient dans cette épreuve que tu traverses, on te croit ! », ou, encore mieux, « Tu n’as pas besoin de te justifier et de le prouver, on te croit sur parole. »

Rassurant de savoir que les futurs dirigeants et « élites de la nation » se jettent à corps perdu dans une justice et un arbitrage digne des chasses aux sorcières de l’Inquisition. Et pour cause : remettre en question un témoignage sans l’apport d’aucune preuve – ou pire, simplement suggérer à la victime supposée d’aller porter plainte dans un commissariat – c’est faire du « victim blaming », et par conséquent finir considéré par la foule de la même façon qu’Hitler.

Exemple de réaction de la gente féministe quand on suggère à une victime de porter plainte et ce même quand, dans les faits et comme le rapportent les témoins eux-mêmes, ne peuvent pas être considérés comme des viols. Notamment les « j’ai couché volontiers avec toi il y a dix jours, je t’ai même dit que j’avais envie de toi, mais aujourd’hui je le regrette, donc c’était du viol ». Inquiétant de voir que la notion de viol peut être rétroactive.

Une solution : un arbitrage efficace

Ce climat de méfiance dans les relations homme-femme n’est pas sans conséquences : on observe une recrudescence de signatures de « contrats de consentement » que les deux amants s’engagent à signer avant de s’envoyer en l’air.

Les hommes se défendent donc dans le cas d’un éventuel retournement d’humeur (ce fameux viol rétroactif) de la dame. Les féministes considèrent scandaleux de contractualiser ainsi le consentement féminin, là où le vrai scandale est plutôt d’avoir atteint une paranoïa telle qu’avant d’entamer tout type de relation avec le sexe opposé, on protège ses arrières avec un contrat.

Mais alors, comment mieux prendre en charge les victimes de violences sexuelles et les aider à obtenir justice, sans pour autant leur permettre de porter des accusations sans aucune preuve sur Internet ?

La solution est simple : améliorer la justice, quitte à la décentraliser, mais surtout, dépassionner cette question des violences sexuelles. S’il est tout à fait compréhensible qu’une victime souffre fortement de ce qu’elle a subi et qu’elle peut en ressortir traumatisée, ce n’est cependant pas une raison pour accuser nominativement et sans aucune preuve quelqu’un sur Internet.

Même si cela semble cruel et d’une froideur sans nom, si la victime veut obtenir justice, il convient d’analyser son témoignage, de l’étudier en profondeur et de séparer le vrai du faux. Boire ses paroles sans jamais les remettre en question, ce n’est pas lui rendre service. Mais une dépassion dans l’analyse des faits n’empêche pas de faire preuve de compassion, et d’accompagner au mieux les victimes présumées, durant toute la durée de l’enquête et du jugement.

Les institutions judiciaires sont aujourd’hui en crise : elles ne sont pas capables ni de lutter contre l’insécurité, ni d’indemniser convenablement les victimes. Celles-ci n’ont en effet que rarement des dommages et intérêts qui couvrent la totalité des préjudices subis, sachant qu’en plus elles financent déjà le système judiciaire par le biais des impôts, et par conséquent l’emprisonnement de leur bourreau. Une fois sa dette payée à la société, on ne se demande pas si l’agresseur a acquitté celle qu’il doit à sa victime, ni s’il existe un risque qu’il fasse de nouvelles victimes en cas d’une éventuelle récidive.

La mise en place d’un arbitrage plus efficace, et surtout pas sous la forme d’un monopole légal, est sans doute la meilleure solution pour quiconque cherche à obtenir justice en cas de litige ou d’agression. Une justice étatique ne pourrait jamais y parvenir, malgré ce qu’elle veut faire croire. Seule une justice respectueuse des droits naturels pourrait réussir à relever le défi.

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  • L’article n’aborde pas un des problèmes fondamentaux de la relation entre sexes, qui résulte d’un double constat : d’une part, dans le monde animal, dont nous faisons partie, le jeu de la séduction se déroule quasi-toujours sur le mode non, non, non, non, oui ; d’autre part, toutes les études de comportement humain montrent la difficulté, et les erreurs nombreuses, de la part mâle à décrypter les signaux de la part femelle. Les deux ensemble créent effectivement de grandes difficultés de synchronisation des désirs.

    Pour la notion de viol rétroactivement proclamé, je rappelle le cas Assange, dans lequel les deux suédoises qui n’avaient rien trouvé à redire à ses pratiques ont déposé plainte dès qu’elles ont entendu parler de l’autre

    • sans compter que les femmes vont avoir un problème quand les hommes vont adapter leur comportement…

    • @lucx comparer l l’homme avec l animal est assez hasardeux, autant d animaux autant de comportements. Le cas Assange est très particulier vous n êtes pas sans savoir que l accusation avait des motivations politiques. Les généralisations en matière d abus ne font pas avancer la cause de la justice.

      • C’est vous qui prétendez que le cas Assange est politique! C’est la thèse avancée par ses défenseurs.. pour des raisons politiques. S’il est innocent pourquoi s’est-il enfui? Il prétexte une extradition vers les USA, mais cela ne tient pas la route. La Suède n’ayant jamais eu d’accointance avec les USA, elle était neutre durant la guerre froide!

  • la liberté d’expression? bah..pas bien..
    la présomption d’innocence la charge de la preuve à l’accusation? bah pas bien..

    ben si..parce que sinon, c’est la tyrannie..

    mais la tyrannie c’estchouette pour les tyrans..

    et le profond est qu’une grande partie de la population ne s’oppose pas du tout à la tyrannie en tant que telle.. mais le combat politique se résume à être calife à la palace du calife..

    la civilisation est un vernis..

  • Tres mauvais article qui mélange tout , tout en accusant fb de tout mélanger…. que dire … un petit appel à la censure de l auteur ? sinon que ces affaires sont uniques, et que la norme aujourd’hui est que la justice passe excessivement rarement sur ces sujets pour tout un tas de raisons : silence des victimes, abscence de preuve, prescription. Nous sommes plutôt dans une situation où les victimes se sont tues et les coupables ont prospéré. Apres je suis étonnée sur un site libéral que l on accuse quelqu’un de parler …. si l accusé n est pas d accord, qu il se défende.

    • si l accusé n est pas d accord, qu il se défende.

      Magnifique renversement de la charge de la preuve…

      • @fm06 process : la victime dépose une plainte, le potentiel coupable organise sa défense. Dans les faits la norme est que les victimes se taisent. A voir le nombre de gens qui leur tombent dessus quand elles parlent, on comprend pourquoi. Apres je suis peu friande de ces mouvements meteoo etc car ils font pour moi plus de mal à la cause des abusé que du bien . Je suis surprise qu un site libéral veuille empêcher ce genre de dénonciation, ce ne sont que des lanceurs d’alerte . Ou alors il y a des alertes qu on n aime pas entendre ?

        • Ce contre quoi cet article s’insurge surtout est que les réseaux sociaux sont le terrain d’accusations sans le moindre début de preuve. Accusations qui sont relayées et gonflées par une myriade de harpies plus ou moins bien intentionnées ce qui, par les temps qui courent, revient à une mise à mort sociale de l’accusé. Accusé qui est coupable… ou pas.

          Les alertes, cela se lance dans un prétoire avec des preuves, pas sur la toile avec des chiennes de garde qui ont plus le goût du sang que de la justice. Sans compter que chacun sélectionne ce qui lui convient : vous ce sera « la norme est que les victimes se taisent » et d’autres ce sera « une petite arriviste qui a bien profité d’un vieux porc pour arriver est bien culottée de venir pleurer 20 ans après ». Les deux existent parmi encore bien d’autres cas qu’on ne peut classer dans un grand fourre-tout sans nuances comme les réseaux sociaux savent si bien le faire.

          • @Oscar je vais vous répondre point par point : Weistein a été condamné par la justice, pour ppda une plainte en bon et due forme à été déposée à la police, Perso je défend les deux présomptions : celle/celui qui dit être victime, celui/celle qui est accusé. Une phrase du texte me choque : « S’il est tout à fait compréhensible qu’une victime souffre fortement de ce qu’elle a subi et qu’elle peut en ressortir traumatisée, ce n’est cependant pas une raison pour accuser nominativement et sans aucune preuve quelqu’un sur Internet. » L auteur s attaque à la liberté d expression. Si elle était au pouvoir elle censurerait . Vanessa Springora n aurait pu dénoncer Matzneff et C Kouchner O Duhamel , au nom de quoi ? La fin de l article sur la justice est pathétique : le régalien est le domaine legitime de l etat pour un libéral. C est le seul domaine étatique qu il faudrait étoffer.

            • « Weinstein a été condamné par la justice, »
              Pour un seul viol présumé malgré la multitude des accusations. Et il ne l’a jamais avoué et a fait appel. Attendons la suite.

               » L auteur s attaque à la liberté d expression.  »
              Non. Vous pouvez tjrs dire ce que vous voulez. Mais à partir du moment où vous accusez qqu’un de chose grave sans pouvoir avancer de preuve, et que vous vous épanchez dans les médias de manière à lui causer le maximum de torts, vous entrez dans le domaine de la diffamation.

              « Si elle était au pouvoir elle censurerait . »
              Ben voyons. Un peu facile. Vous n’avez d’autre argument?

              « C est le seul domaine étatique qu il faudrait étoffer. »
              Il faudrait déjà appliquer les lois prévues.

              •  » Mais à partir du moment où vous accusez qqu’un de chose grave sans pouvoir avancer de preuve, et que vous vous épanchez dans les médias de manière à lui causer le maximum de torts, vous entrez dans le domaine de la diffamation  » Ce qui est fautif est donné dans la deuxième partie de la condition, à savoir l’intention de nuire. Mais la simple accusation sans preuves n’est pas de la diffamation où la charge de la preuve appartient à celui qui allègue la diffamation.

            • Vous appelez répondre point par point le fait d’exhiber deux cas qui vous arrangent ? Vous voulez sans doute en faire une généralité, oubliant ceux qui ont été injustement accusés. Comprenez-moi bien, s’ils sont coupables, ils ne récoltent que ce qu’ils méritent en faisant l’objet de l’opprobre populaire mais votre croisade fait bien peu de cas de victimes collatérales, dont vous faites bien peu de cas – « on ne fait pas d’omelettes sans casser d’oeufs » – ou que vous ne voulez même pas voir.

    • Voyez plutôt le billet en lien sur les accusations « si fragiles qu’elles s’écroulent dès qu’il y a une enquête. » en début de texte. Cela fait beaucoup d’affaires « uniques ».
      Si on n »a pas de preuves, on se tait. Si on se plaint sans preuves en public, c’est de la diffamation, si c’est auprès de la Police ou de la Justice, c’est de la dénonciation calomnieuse. Questions réglées par la loi de 1881 sur la Presse, ce n’est pas vraiment nouveau.

      • @xc quand une victime se tait on dit « pourquoi elle se tait? » Et quand elle parle « ,pourquoi elle parle ?, pourquoi si tard ? Ou palme d or « elle aurait pu parler plus tôt qd même  » la victime, tous les ravis de la crèche voudraient bien la voir disparaître. Ca fait tâche dans le tableau. Généralement elle se tait , elle se marre des contorsions des ravis, mais elle est triste quand elle sait les nombreuses victimes que l abuseur continuera à faire sous l œil des ravis . Bonne journée me le ravi .

        • @machin il y a des tas de choses peu agréables sur le net , si des propos relèvent de la calomnie, il y a des lois prévues à cet effet. Apres que des gens racontent des salades sur fb ce n est pas une nouvelle. Vous tombez de la lune?

          • « Vous tombez de la lune? »
            Non, sauf qu’après ce mouvement salutaire de libération de la parole qui a permis à certaines de se libérer d’un poids douloureux, le flot de déclarations sans fondement risque d’avoir un effet délétère: personne n’y fera plus attention et les vraies victimes retomberont dans une certaine indifférence générale encore plus destructive qu’avant.

            • @cyde autant de victimes autant de réactions différentes, essayer de se mettre dans la peau « des victimes  » est tout aussi dénué de sens que de globaliser « les coupables  » . Perso je suis satisfaite du deboulonnage bruyant de criminels patentés Weistein, Epstein, Matzneff, Duhamel il est temps que la lumière soit faite et qu au moins ils cessent de nuire et de pavaner comme ils l ont fait pendanttant d annees, après le spectacle de la curée sur les réseaux, le spectacle des défenseurs est assez …. intéressant.

              • Parce que vous croyez vraiment que cela changera qqchose??

                Un individu comme Weinstein ne changera en rien son comportement (si tant est que toutes les accusations soient exactes). Il prendra juste certaines précautions. Par exemple en faisant signer un accord de consentement. En enregistrant ou filmant des préliminaires qui montreront le consentement,…etc Les possibilités sont infinies dans ce domaines.
                Les vraies victimes auront encore moins de possibilité de se défendre.
                Par contre, les « fausses victimes » càd celles qui ont couchées sciemment voire en faisant elles-mêmes des propositions connaissant le caractère libidineux du personnage, n’auront plus le moyen de se payer une nouvelle virginité en lavant leur mauvaise conscience pour autant qu’elles en aient une…

        • @machin je vous suis sur ce post : ces combats sur Twitter et fb sont hystériques et ne font de bien à personne. C est pareil pour les BLM qui de mon point de vue font du tort aux noirs américains. De nos jours il faut être hystérique pour avoir sa place devant les micros mous , c est assez déplorable

    • arrêtez de penser que parce que des victimes se sont tues ceux qui parlent sont des victimes..point barre??

      le problème tout le monde le connait même en cas de viol, apporter la preuve surtout des années ensuite est difficile..

      la seule solution, si on ne veut pas foutre des innocents en prison, pour améliorer les choses est l’education..

    • Bonjour très chère Val,

      Je pense, au vu de vos nombreux commentaires, que vous n’avez absolument rien compris de mes propos. A aucun moment je ne dis qu’il faut interdire aux personnes victimes de viol de s’exprimer sur ce qu’elles ont subi, ni de chercher à obtenir justice et réparation pour le crime qui a été commis contre elles.
      Cependant, je ne suis pas de celles qui considèrent que la justice populaire et l’accusation sans preuve est saine pour n’importe quelle société civilisée.

      Croyez-vous vraiment que balancer des gens sans aucune preuve sur la place publique soit sain?
      Imaginez une seule minute que votre père, vos frères, vos cousins, ou vos amis soient ainsi accusés, sans la moindre preuve, et que vous et vos proches soyez éclaboussés par des accusations infondées. Seriez-vous toujours prête à défendre la liberté d’accuser de crimes aussi grave n’importe qui et n’importe comment ?
      Et même, en y pensant, cela peut vous arriver aussi. Je vous accuse de m’avoir cambriolée et d’avoir brûlé ma voiture. Vous êtes donc d’accord que c’est à vous de prouver que vous n’avez rien fait et que je vous accuse à tort? Et si vous arrivez à prouver que je vous accuse à tort, qui va vous dédommager pour les accusations mensongères dont vous avez été victime, et surtout qui va réparer votre réputation entâchée de voleuse et de brûleuse de voiture ? Tout l’argent du monde ne peut pas racheter une image démollie par la rumeur.

      Quand on dit quelque chose et qu’on affirme que c’est vrai, on doit pouvoir le prouver, voilà tout. Je n’interdis absolument pas aux gens de parler, je ne cherche pas à limiter leur liberté d’expression. Mais c’est comme pour tout : On prend ses responsabilités et on accepte les conséquences éventuelles de nos actions. Sinon on n’est pas adulte.

      Mon propos est également de souligner l’inefficacité absolue de l’Etat dans la gestion des Institutions judiciaires, et qu’on aurait beaucoup à y gagner si on mettait en place des juges et des tribunaux privés. C’est d’ailleurs bien plus libéral que d’encourager une nouvelle inflation législative qui, de toute évidence, ne fait qu’empirer les choses.
      Là où une justice privée chercherait à être efficace, et saura prendre en charge d’une bien meilleure façon les victimes d’agressions (sexuelles ou autres) qu’une justice qui préfère payer des PS4 à des criminels. 😉

  • dans la gente féminine , il y a des garces sans scrupules , ne pas l’oublier ;

  • Un homme raisonnable s’abstient de se pochetronner ou accepte d’en payer les conséquences. Liberté /responsabilité, vous vous souvenez ?

    • sauf que…dans le cas ou un étudiant et une étudiante bourrés couchent ensemble qui le matin est considéré comme violeur et abuser…le mec…

  • Une remarque: l’inquisition introduit l’enquête au sein de la démarche judiciaire comme son nom l’indique, donc il n’y a plus de dénonciation ni de condamnation sans obtention de la preuve. Ce n’est pas une chasse aux sorcières (Robert Muchembled, historien français, qui a étudié la notion de violences et du Diable, retrouve les condamnations des sorcières plutôt dans le paysage protestant et principalement centré sur la vallée du Rhin).
    A une époque où Dieu et la religion sont fondamentaux, l’erreur de l’Inquisiteur risque de l’emmener en enfer, risque considéré comme majeur et dramatique. Certains procès en Inquisition durent des années (ce n’est pas le cas du procès stalinien).

    • Très juste! La très grande majorité des cas de sorcellerie ont été jugés en Allemagne où on en dénombre 30.000, alors qu’en France et Grande Bretagne c’est plus de 10 fois moins. Et c’étaient les autorités CIVILES qui menaient ces affaires. L’église quand à elle n’a jamais marché dans la sorcellerie. Elle s’occupait d’hérésie et effectivement menait des enquêtes très sérieuses. C’est un cas de falsification historique les plus important que l’on connaisse.
      En 1829, sous la Restauration, Etienne-Léon de Lamothe-Langon publiait ainsi une Histoire de l’Inquisition en France dans laquelle, affirmant avoir travaillé à partir de documents inédits tirés des archives ecclésiastiques de Toulouse, il décrivait avec force détails les crimes imputables aux tribunaux inquisitoriaux, alignant noms de victimes, dates et lieux. Dans les années 1970, deux historiens britanniques, Norman Cohn et Richard Kieckhefer, voulurent examiner la thèse de Lamothe-Langon à partir de ses sources originales : quelle ne fut pas leur surprise de constater que les archives en question n’avaient jamais existé !

  • ne pensez vous pas qu’une dénonciation sur les réseaux sociaux, non suivie de plainte en bonne et due forme, devrait être considérée comme calomnieuse ou diffamatoire, et poursuivie comme telle? cela éviterait peut-être que des dénonciations, faites alors que les faits sont prescrits, servent surtout à la promotion d’un livre…

    • @gipege d accord avec vous sur le début. Si quelqu’un se sent attaqué en diffamation qu il porte plainte. Pour la suite non : notre justice autorise à poursuivre pour des faits prescrits. Si la personne est reconnue coupable elle ne sera pas punie mais le crime sera reconnu comme officiel. Pour votre dernière phrase que dire …. c est vraiment ce que vous pensez du combat des frères et sœurs Kouchner , gagner du fric sur un livre ?

  • Surtout qu’en plus, le mâle blanc va se retrouver devant Madame la Procureuse, ou Mademoiselle la Jugesse.

    • Ce ne sera pas forcement pire qu’un juge homme ne voulant absolument pas se faire accuser de misogynie ou de complaisance pour un violeur ou harceleur.

  • Le problème majeur de la mode #metoo et Cie, est comme le dénonce l’article la mise en accusation publique et sa diffusion tous azimuts sans respect de la présomption d’innocence. Cependant, toutes ces accusations ne sont pas suivies de condamnations, comme par exemple cette autostoppeuse qui accusait le chauffeur de camion de viol, mais au moment précis du viol selon la plaignante, le tachymètre du camion indiquait 90Km/heure !
    Mais plus officiellement, le nombre de condamnations pour dénonciations calomnieuses se retrouve dans des chiffres officiels du ministère de la justice : condamnation définitives 2012-2016 pour viol : 5585 ; pour dénonciations calomnieuses : 4272. Pour 2017, 1014 viols et 721 dénonciations calomnieuses.
    Pour être objectifs, les dénonciations calomnieuses ne concernent pas que les viols, mais leur nombre démontre que ce n’est pas un phénomène marginal. Ce qui est certain, c’est que l’accusé de viol doit pour sa défense prouver que l’accusation est fausse, et qu’il est toujours plus difficile de prouver que l’on n’a pas fait quelque chose que d’apporter la preuve de la commission de la chose, surtout après des délais souvent très longs et quelquefois prescrits. Une différence majeure est que l’impossibilité de démontrer une fausse accusation de viol peut conduire en prison pour 15 ans, alors qu’une dénonciation calomnieuse n’est que très rarement condamnée à de la prison ferme.

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