Covid II, le retour : de la pénurie sanitaire à la mise en scène de l’État total

Crise sanitaire : l’autorité publique a préféré enchaîner légèreté et dogmatisme plutôt que prudence et pragmatisme, ce travers reflétant un rapport pour le moins navrant de l’État à la nation.

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Covid II, le retour : de la pénurie sanitaire à la mise en scène de l’État total

Publié le 25 novembre 2020
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Par Erwann Queinnec.

Dans un article publié peu après l’entrée en vigueur du premier confinement, j’avais suggéré combien la sidération suscitée par l’épidémie de covid-19 mettait en lumière l’échec patent de l’État en la seule matière, pourtant, qui justifie son existence : la sécurité, dans son volet sanitaire, en l’espèce.

Faute d’une Blitzkrieg opposée à son développement, le virus s’est donc invité entre les murs, comme un renard dans un poulailler. Un puis deux confinements ont répondu à cette invasion, dans le seul but de préserver un système hospitalier submergé.

La France de 2020 aura donc expérimenté un régime d’exception sanitaire qu’incarnent un « conseil de défense » omnipotent, un Parlement court-circuité, des collectivités territoriales ignorées et une loi quasi-martiale.

Nulle réelle surprise, donc, à ce que les Français se soient entendus dire, entre autres joyeusetés, qu’ils étaient désormais des « citoyens solidaires » plutôt que des « individus libres » ou que l’autorité publique déciderait désormais de ce qui est  essentiel ou pas.

S’il y a à dire sur l’action de ce gouvernement, elle ne fait que refléter l’idéologie social-étatiste dont ses rangs sont issus. Après tout, comme l’a dit l’économiste Jacques Lesourne, « La France est une Union soviétique qui a réussi ».

Que l’on médite, à cet égard, la perspective suivante, tirée d’une note du Haut-Commissariat au Plan – ça ne s’invente pas… – datée du 28 octobre dernier, dans une section intitulée, sans rire, « quelle prospérité pour demain ? » (p. 9 du document) :

« De manière structurelle pourrait se poser à terme la question d’une économie nationale remobilisée par l’action de la puissance publique. Même si la propriété des actifs économiques n’a pas été transférée au secteur public, la prise en charge par la collectivité publique du chômage partiel (puis d’un revenu de subsistance) et l’octroi de prêts garantis par l’État qui, si la crise perdure, peuvent ne pas être remboursés, présentent les modalités de l’interventionnisme économique comme un exemple de l’autorité nouvelle de ceux qui sont chargés de l’action publique. »

Un déclin de plusieurs décennies engendré par toujours plus d’État, ponctué par une crise aggravée par toujours plus d’État, se traduirait donc par une « prospérité pour demain » reposant sur toujours plus d’État.

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? D’abord, en raison d’un facteur structurel auquel, à court terme, le gouvernement ne pouvait pas grand-chose, mais qu’il n’a évidemment pas essayé de réformer : l’administration technocratique d’un système hospitalier conçu en dépit du bon sens économique.

Ensuite, parce que l’autorité publique a préféré enchaîner légèreté et dogmatisme plutôt que prudence et pragmatisme, ce travers reflétant un rapport pour le moins navrant de l’État à la nation.

Ces critiques ne doivent pas occulter le caractère mondial de la pandémie, appelant partout des réponses politiques fortes. Pour autant, si se contempler revient effectivement à se désoler, il n’est pas certain que se comparer doive conduire à se consoler.

La santé est un service, pas un totem

« La première leçon de l’économie est celle de la rareté : qu’on n’a jamais assez de tout pour satisfaire entièrement les besoins de chacun. Et en politique, la première leçon est de ne pas tenir compte de la première leçon de l’économie. » (Thomas Sowell).

Tout est presque dit dans cette citation (bien au-delà du cas français, naturellement). Le soin est un service rare, requérant des facteurs de production coûteux ; à ce titre, son arbitrage quantité/prix n’est jamais mieux déterminé que dans le cadre d’une économie de marché.

Dans sa grande sagesse, l’État-providence en a décidé autrement, affranchissant le soin médical de sa triste condition terrestre pour l’élire au rang de divinité socio-économique.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le service rare est donc transformé en « bien libre », aussi abondant que l’oxygène ou la lumière du jour, ne tolérant aucune restriction de principe et justifiant que l’on soigne « coûte que coûte » (tiens, ça rappelle quelque chose).

Ce dogme d’abondance explique largement que l’administration ait laissé filer les coûts de l’hôpital et donc les déficits de l’assurance maladie durant des décennies (disons, jusqu’à la fin des années 1990). Mais même la technocratie française ne peut totalement s’abstraire des lois de l’économie et, au milieu des années 1990, la préparation de l’entrée dans l’euro lui impose un semblant de discipline budgétaire.

Comment, dès lors, décide-t-elle de gérer les coûteuses offrandes déposées au pied de son totem sanitaire ? En rationnant la production de soins, en plafonnant la progression des dépenses, en bureaucratisant l’hôpital et, l’air de ne pas y toucher, en rognant progressivement sur les prestations de l’assurance maladie (ce qui n’empêche pas la France de demeurer le pays de l’OCDE dont la part des dépenses assurées dans la dépense totale de santé, est la plus élevée)1.

Le numerus clausus des médecins, qui oblige aujourd’hui la France à recruter ses soignants à l’étranger, est un excellent exemple de cette planification sanitaire entendant limiter l’offre de soins tout en continuant de solvabiliser une demande croissante, ne serait-ce qu’en raison du vieillissement de la population.

Ainsi continuerait-on, en principe, de soigner ad libitum mais, en pratique, sans assez de soignants pour le faire ; qui sème le mépris du marché récolte l’absurdité de la gestion technocratique.

La sur-administration de l’hôpital s’est, quant à elle, traduite par l’emploi d’une technostructure hospitalière censée rationaliser la gestion des établissements… tout en contribuant à augmenter leurs charges : sur la période 2006-2018, les coûts hospitaliers progressent de 2,5 % par an en moyenne soit de 70,5 à 94,5 milliards d’euros.

Naturellement, cette administration éclairée du système sanitaire a besoin de son armée mexicaine d’organismes, de missions et de satellites dansant au rythme kafkaïen d’une valse d’acronymes.

De ce micmac absurde au sens mathématique du terme, une tentative désespérée de concilier une chose et son contraire, découle un système hospitalier sous tension à la moindre épidémie – l’engorgement des urgences en étant un symptôme – coûteux, rigide et sur-administré par une technocratie confondant contrôle de gestion comptable et gains d’efficience.

Certes, la critique est aisée tandis que l’art du « système de santé » est difficile ; néanmoins, ce dernier suppose que l’on cesse de refuser d’admettre qu’en matière de soin comme de tout autre service, l’offre et la demande doivent être coordonnées par des prix, ces derniers ne pouvant émerger ailleurs que sur un « marché ».

Ainsi, une offre concurrentielle – médecine de ville et hôpital privé – gagnerait-elle à rencontrer une demande intermédiée par un système assurantiel lui-même privé, mutualisant les risques et débusquant progressivement les meilleurs rapports qualité-prix2. Il serait d’ailleurs plus facile à l’autorité publique d’intervenir en tant que complément « social » d’un tel système que de prétendre régir, par la voie d’une techno-bureaucratie rationnellement infirme, production, consommation et financement de toute une industrie.

Conçu telle une entreprise plutôt qu’une administration, l’hôpital, puisqu’il ne s’agit, au fond, que de lui, aurait eu une chance de s’adapter à la pandémie Covid-19, sans qu’on doive y sacrifier l’économie du pays, la santé mentale de sa population et, last but not least, les libertés fondamentales.

Au-delà de cette considération, la crise interroge aussi voire surtout, le principe du sacrifice de la responsabilité individuelle au collectivisme sanitaire, dont le confinement généralisé porte la marque.

Une mise en scène effrayante de l’État total

Au-delà du premier confinement, fallait-il anticiper la « deuxième vague » ? C’est une question compliquée et comme toujours, il est plus facile d’y répondre après qu’avant…

Le problème vient peut-être d’une terminologie piégeuse : car la deuxième vague n’est jamais que la première, reprenant son cours après le creux de l’été. L’anticiper aurait donc exigé d’intervenir énergiquement en amont, dès début septembre, en reconduisant notamment l’enseignement secondaire et supérieur à distance (établissements scolaires et universitaires ayant le profil type du foyer épidémique).

Ce qui est certain, c’est que l’autorité publique s’est laissée surprendre, peut-être parce que dans un pays qui considère que « le monde doit être ce que les lois prétendent3.», la fin du confinement signifiait la fin de l’épidémie.

Ainsi, l’État a sous-administré une situation chronique et sur-réagi à une flambée épidémique dont les causes auraient pu être circonscrites et dont l’extrême gravité, rappelons-le, reste cantonnée à des segments identifiés de la population.

Il est vrai que cette gestion éruptive d’une crise chronique s’aligne sur l’état de l’opinion, manifestement favorable au principe de la coercition sanitaire mais rapidement lasse de son application, en vertu du principe selon lequel « l’État (étant) cette grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » (Frédéric Bastiat), la contrainte est toujours excessive pour soi et trop légère pour les autres.

Ainsi, faute d’autorité véritable, la puissance publique se pense pragmatique lorsqu’elle ne fait, au fond, que céder à la démagogie. Et la crise revenue, elle se veut intraitable voire paranoïaque quand il s’agirait de garder la tête froide.

Le deuxième confinement est donc entré en vigueur. Conçu avec le (vrai) pragmatisme et le bon sens qu’aurait imposés la gravité de la situation, il aurait a minima dû permettre aux commerçants d’exercer leur métier. Nombre d’entre eux s’étaient adaptés à la nouvelle donne et le petit commerce ne présente pas le profil d’un foyer épidémique.

Concernant les restaurants et les bars, le bon sens aurait là encore imposé de déléguer les décisions aux collectivités locales (les bars posant d’ailleurs un problème plus aigu que les restaurants).

Mais non. L’État tout-puissant a décidé de jouer les Procuste sanitaires, entreprenant de couper, à l’échelle nationale, tout ce qui empêche le bon citoyen d’occuper un lit de réanimation.

À la raison raisonnable, l’autorité publique a donc préféré la mise en scène d’un principe mortifère d’égalité territoriale devant la coercition : tous soumis, de Lille à Perpignan, de Brest à Strasbourg ; lequel implique une inégalité devant le sacrifice, nombre de petits entrepreneurs y jouant en l’occurrence leur peau.

Pourquoi l’autorité publique a-t-elle fait une question de principe d’une situation qui n’est pourtant que régime d’exception et décisions de circonstances ? Parce que l’État technocratique conçoit le pays tel une crèche d’enfants indisciplinés qu’il faut mettre en rangs serrés (mais socialement distanciés) tout en lui fournissant son quatre heures, à coups de subventions qu’il incombera, plus tard, au contribuable d’assumer.

Se résigner au pire ne sert jamais qu’à l’endurer. Il faut donc souhaiter que, l’heure des bilans venue, l’opinion publique entérine que loin d’être une frivolité, une abstraction voire une menace, la liberté est aujourd’hui le seul rempart opposable à un déclin socio-économique dont la dynamique va s’accélérer.

Et qu’à cette demande d’une société libérée, réponde une offre politique adéquate. L’Union soviétique française a besoin de son Mikhail Gorbatchev. On ne voit pas, pour l’heure, de quel terreau politique il pourrait émerger mais c’est ce qui, précisément, définit l’histoire : on ne se l’explique qu’après.

 

  1. 79,6 % pour l’État et l’assurance maladie, 13,4 % pour les assurances complémentaires (en 2018). Voir https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277750?sommaire=4318291.
  2. De prime abord, ce système libéral évoque le système de santé américain. Ce serait méconnaître ce dernier, comme le montre cet article en anglais.
  3. L’expression est de Jean de Kervasdoué, « Plus souvent prétexte que volonté de changement : la réforme de la santé », Inflexions, 2012, volume 21,3, p. 160.
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  • Jolie formule mais tronquée« La France est une Union soviétique qui a réussi » certes mais à quoi.. à part cela…

    Une remarque dans ce constat , les hommes sont absents, ce qui prime est la mécanique technocratique engendrée par l’ineptie idéologique..

    • La question que je me pose toujours est de savoir si la France est « une Union soviétique qui a réussi », ou « une Union soviétique à retardement » ? À voir l’évolution d’un certain nombre de voyants* – qui passent progressivement de l’orange à l’orange foncé voire au rouge – , je penche pour la deuxième hypothèse.

      * état des finances publiques, % de gens en situation de précarité, libertés individuelles, participations aux élections, liberté de la presse, d’expression, entre autres

      • Pas besoin de faire la grève des impôts, le covid s’en est chargé !
        L’état se retrouve grosjean comme devant, les pertes colossales de budget pour abonder les salaires et charges des fonctionnaires vont l’obliger à dégraisser tout autant considérablement.

        Il n’y a pas aujourd’hui en France de Soljenitsyne, Sakarov, Havel ou Walesa ni d’Orwell et encore moins de Nikola Tesla (Liste stochastique) hélas. Les saltimbanques qui nous gouvernent s’y croient mais la réalité d’évidence montre que ce sont des déchets ultimes de notre civilisation qui se meure.

  • Il n’y a pas à tortiller. Privation de liberté = dictature.
    Je pars en Suisse avant Noël, et l’on ne m’y reprendra plus.

    • Privation de liberté sabs jugelent = dictature.
      Cf l’article 4 ter de la loi du 4/11
      Par dérogation au premier alinéa de l’article 714 du code de procédure pénale, les personnes mises en examen, prévenues et accusées peuvent être affectées dans un établissement pour peines.
      Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de l’article 717 du même code, les condamnés peuvent être incarcérés en maison d’arrêt, quel que soit le quantum de peine à subir.
      Les personnes condamnées et les personnes mises en examen, prévenues et accusées placées en détention provisoire peuvent, sans l’accord ou l’avis préalable des autorités judiciaires compétentes, être incarcérées ou transférées dans un établissement pénitentiaire à des fins de lutte contre l’épidémie de covid‑19. Il en est rendu compte immédiatement aux autorités judiciaires compétentes qui peuvent modifier les transferts décidés ou y mettre fin.
      Ces dispositions sont applicables jusqu’au 31 août 2021.
      http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15t0494_texte-adopte-seance?fbclid=IwAR0GNc6OzuZDBhtLXstNGRQWoNrR01p7ZotyLfNjwpwLA26r24gYupaCIuc

    • Bien vu et bonne chance !
      donnez nous des nouvelles !

      • les prisonnier (au premier chef ceux des quartiers de haute sécurité? )par contamination vont se retrouver malades : quelle hécatombe ! (gros besoins de place dans les prisons)

  • Le Haut Commissariat au Plan réinterprète la formule de Mao :  » le pouvoir est au bout du pognon « 

  • Attention! Faire reposer la gestion de l’épidémie uniquement sur l’hôpital public, en désarmant la médecine de ville et en affirmant contre vents et marées que « le Covid est une maladie qui n’a pas de traitement » est un choix politique du gouvernement.
    Si l’hôpital va mal, c’est évidemment en raison d’une gestion soviétique depuis des années. Mais s’il s’est retrouvé dépassé par cette épidémie, c’est parce qu’on a DÉLIBÉRÉMENT décidé qu’il en serait le seul acteur – et que donc, toute la société devait se plier à ses besoins.
    Les privations de liberté et l’attente messianique du vaccin en ont découlé inévitablement.

  • Et maintenant que la preuve est faite que toute cette mascarade touche à sa fin, à qui le tour?
    Les vaccins! Très contestés sur le plan scientifique, ces cautères sur jambe de bois ont -affirment-ils, une efficacité à 90-95%. Or 95% de la population est soit résistante soit immunisée du virus. Par conséquent on va vouloir vacciner 95% des personnes guéries ou immunes. Ou est le bénéfice et pour qui?
    Au lieu de dépenser des milliards pour essayer de mettre au point ce vaccin, n’aurait-on pas pu essayer d’améliorer le système de soins? Il a fallu des mois avant que notre super système de soins daigne enfin reconnaitre l’efficacité de produits comme les corticoïdes et anticoagulants? Des mois pour réaliser qu’il ne fallait pas étouffer/assassiner les patients à coup d’intubations forcenées…
    Par ailleurs il faudrait cesser de nous terroriser avec ce milieu hospitalier débordé qui au pire tournait à 50% de ses capacités. Quand nos entrreprises tournent à 50% cela n’affole personne…
    ça doit être ça la France qui gagne…

    • Le vaccin était lrévu depuis le depart, c’était l’un des objectifs de cette machination. Rappelez-vous, on en a parlé dès le début alors qu’on ne pouvait pas savoir ce que serait l’épidémie.

      • Pas impossible,pour un virus dont on nous a répété qu’on ne le connaissait pas,pour une maladie qu’on ne connaissait pas non plus de fait ce vaccin arrive très vite.
        Peut-être pas si inconnu dans les labos.

        • Surtout, les labos avaient développé une compétence restée inutilisée avec le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV. Tout a donc pu être lancé très vite. De là à penser que les labos avaient le truc sur l’étagère et se seraient tournés les pouces en attendant le bon moment pour le sortir, il y a un océan. Et ça fait aussi bien insultant pour les chercheurs qui ont beaucoup travaillé, quoi qu’en disent ceux qui se contentent de causer, à mettre au point ces vaccins.

        • @PCC le mensonge est dans le fait d’avoir dit et répété qu’on ne connaissait pas ce virus. En fait, il était tout de même un peu connu, les coronavirus ne sont pas des extra-terrestres. Ce qui a permis ce développement rapide d’un vaccin, enfin, je suppute (j’adore ce verbe :))

        • N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas d’un vaccin au sens habituel, mais d’un produit totalement nouveau issu de l’ingénierie génétique.
          Le mot « vaccin » est un enfumage.

          • Non, il y a plusieurs types de vaccins en préparation/évaluation, pas uniquement des produits totalement nouveaux issus de l’ingénierie génétique. Oui, au pied de la lettre ce ne sont pas des vaccins mais nos « vaccins » autres non plus (puisqu’ils n’utilisent pas la vaccine, variole de la vache, pour prévenir la variole)

            • On peut ergoter sur les termes, mais il n’en reste pas moins qu’une chaine ARN modifiant le capital génétique des cellules n’a pas grand chose à voir avec un antigène faisant réagir le système immunitaire.

              Et leur jeu d’apprentis sorciers, qu’ils ne comptent pas sur moi pour y participer. Un vaccin à antigène, quelque soit son variant, pourquoi pas, une injection d’ARN, même pas dans leurs rêves les plus fous. Quand cette méthode, véritable avenir de la médecine, sera maitrisée (entre 10 et 20 ans à mon humble avis), je serai le premier à m’en enthousiasmer, mais en attendant…

  • en Catalogne , les restaurants recommencent leur activité en accueillant leur clients ; en France , avec un dirigeant qui estime  » qu’il y a des gens qui ne sont rien  » et que les commerces  » non essentiel  » , à ces yeux , peuvent mordre la poussière , autant dire que » la prospérité pour demain  » , on peut s’assoir dessus ;

    • Les gens iront faire la fiesta dans les pays limitrophes comme en Espagne où les bars/restaurants seront ouverts. Pour les autres, ce sera soit l’auto-emprisonnement pour les plus dociles, soit comme d’habitude pour le Noël et jour de l’an (voire plus) des soirées privées. N’oubliez pas l’article 9 du code civil: « Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent sans préjudice de la réparation du dommage subi prescrire toutes mesures telles que séquestres, saisies et autres, propres à empêcher ou à faire cesser une atteinte à la vie privée ; ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé ». Concrètement entre une soirée à 6 ou 200, aucune différence si ce n’est le risque du tapage (pour lequel il y a un ou deux premiers avertissements puis une amende d’environ 100€ il me semble). Reste juste à bien s’organiser pour le prochain couvre-feu (Waze…)

  • « Le problème vient peut-être d’une terminologie piégeuse : car la deuxième vague n’est jamais que la première, reprenant son cours après le creux de l’été. L’anticiper aurait donc exigé d’intervenir énergiquement en amont, dès début septembre (…) »

    C’est là où je ne suis plus d’accord. En creux, cela signifie que nous aurions pu juguler la vague automnale de l’épidémie. Or il s’agit de phénomènes naturels, sur lesquels nous ne pouvons intervenir que lorsqu’ils surviennent : en prenant certaines mesures, nous diminuons les contaminations, donc les décès, mais nos mesures n’ont aucun poids sur la date d’arrivée, ou de fin, de ces vagues épidémiques. Il est donc particulièrement illusoire de croire à l’utilité de quelconques mesures au creux des vagues pour prévenir la survenue de celles-ci…
    Nous aurions pu tout au plus augmenter la capacité en lits de réa pour affronter la deuxième vague avec plus de sérénité.

    Pour mémoire, la fin de la première vague en Europe est arrivée à peu près partout en même temps. Idem pour la reprise automnale. Et chez nous, le pic épidémique a été atteint avant le confinement. On peut suspecter dès lors que ces épidémies soient liées à des optimums de températures…

    • Augmenter la capacité, oui, et améliorer le comportement des citoyens responsabilisés pour qu’ils se lavent les mains, par exemple, ou qu’ils pensent à éviter de contaminer leur prochain plus qu’au fait qu’ils ne sont pas eux-mêmes en risque.

    • Entièrement d’accord. Il y a une escroquerie à vouloir nous faire croire que l’épidémie actuelle est due au mauvais comportement des Français. Certes par nos comportement nous pouvons limiter les dégâts, de beaucoup même, mais l’épidémie en elle-même est due à des facteurs naturels, en particulier à la saison.

    • Tout à fait.
      D’ailleurs ça devrait, puisque toute la recherche médicale s’est braquée sur le SARS-Cov2 semble-t-il, nous permettre de savoir mieux comment ces vagues/épidémies se passent, est-ce que ce sont les virus qui sont plus efficaces, les corps humains qui le sont moins, et comment, pour que les épidémies saisonnières disparaissent aux beaux jours et reviennent avec les frimas, chez nous, alors qu’elles sont continues sous les tropiques (où il fait pourtant plus chaud et où les rayonnements UV solaires sont plus forts)

  • Rappel du titre du bouquin de Macron,Révolution,cette crise sanitaire est l’occasion rêvée pour lui de tout faire péter et appliquer sa stratégie du choc pour dynamiter la société française.
    Cette crise était l’occasion enfin de résoudre les problèmes qui ne l’ont jamais été,de faire ce qu’aucune réforme n’arrivait à faire.Non il fait le choix de sacrifier ceux qui veulent encore travailler et ainsi assurer la main mise définitive de l’Etat quoiqu’il en coûte.

  • Un détail,il me semblait que même les coiffeurs à domicile étaient interdits,tout le monde a pu constater que notre PR avait eu droit au coiffeur!

    • Meuh non ! il a été vacciné : c’est un des side effects du vaccin = les cheveux ne poussent plus. ?

    • L’Elysée n’est pas encore son domicile principal et définitif, si ?

    • Ce n’est pas un détail, les coiffeurs ! C’est même une activité essentielle pour moi et ma tignasse, contrairement aux crânes d’oeufs (chauves) qui nous dirigent…

      Les restaurants de l’Elysée et du Parlement sont ouverts aussi. Ils y a des gens importants qui usent de passe-droits utiles dans cette dictature sanitaire et les autres…

  • Il n’y avait pas besoin d’une « Blitzkrieg opposée à son développement », mais tout simplement que l’Etat laisse les médecins soigner comme pour toute épidémie de grippe, qu’il n’interdise pas les masques quand c’était utile, qu’il n’interdise pas les traitements qui marchent, qu’il ne facilite pas l’euthanasie des résidents d’Ehpad.
    mais voilà, il fallait que cette épudémue engendre le plus possible de morts pour justifier le terme de pandémie et par suite, « l’Etat total ».

  • une lois c’a se change, un état c’a se change, c’est au peuple Français de viré ce gouvernement.

  • Ne vous impatientez pas, cette situation perdurera jusqu’à la prise de fonction du maréchal Biden et de son armée de va en guerre, après la planète sera sous contrôle.

  • Je suis sidéré de voir pendant cette crise le nombre d’individus qui ont écrit tellement d’âneries sur les réseaux sociaux, sans compter les complotistes totalement parano, les scientifiques douteux essayant faire briller leur aura, les anti masques idiots …. que j’ai des doutes sur la capacité de nos concitoyens à appréhender une légère partie du problème. Il y a beaucoup plus d’idiots que je ne le pensais. De fait je ne crois plus à la possibilité démocratique et encore moins au libre arbitre qui dans le cas actuel sont des dangers pour moi.
    Il y a des faits, on y peut rien dieu ou une société secrète n’y sont pour rien, par contre il faut une autorité pour combattre les conséquences de ces faits, pas des bandes de pleurnichards.

    • des aneries, oui, mais pas que sur les RS.
      Un exemple? Nos experts de l’Imperial College et leur modèle annonçant 500 000 morts en UK, ainsi qu’en France.
      Plus proche de nous, une personalité annonçant 40000 morts supplémentaires en France si on ne faisait rien.

      • Ben si, les résultats de modèle sont des outils permettant de se construire un ensemble possibilités, et d’appréhender moins mal et moins dépourvu ainsi ce qui peut se produire. Ne pas comprendre que ce sont des aides à la décision, chez les décideurs comme chez les victimes de ces décisions, c’est ne pas comprendre ce qu’est un modèle d’expert.

        • Vous croyez vraiment qu’une modélisation est toujours honnête et non une simple réponse commerciale à une question ?
          À partir du moment où c’est médiatisé c’est forcément une escroquerie.

          • Un modèle est toujours honnête. Pour une bonne raison : c’est bien plus difficile de faire un modèle sciemment biaisé qu’un modèle honnête. Ensuite, un modèle, c’est comme un couteau suisse, l’utilisation qui en est faite, la modélisation, peut répondre à tout ou n’importe quoi et le fait que le modèle et les modélisateurs soient honnêtes n’empêche en rien l’utilisation d’être, elle, malhonnête ou même criminelle. La médiatisation n’est pas signe d’escroquerie à elle seule non plus, c’est la présentation du modèle comme un oracle qui l’est. On peut comparer à la météo, et voir combien les modèles météo ont amélioré tant la météo temps réel que la météo « préventive », estimation des catastrophes météo susceptibles de frapper.

            • Vous n’avez pas du faire beaucoup de modèles pour écrire ça… C’est toujours biaisé, ou presque et vous passez votre temps quand vous développez un modèle à vous demander dans quel sens vous biaisez les choses et si vous arriverez à un résultat plus ou moins équilibré… Une suite de choix de biais dans un sens, l’autre, ou d’autres choses. Mais un modèle « honnête » ? Quelle blague !

              • Figurez-vous que j’ai très certainement développé (et débuggé) bien plus de modèles que vous, simplement nous n’avons probablement pas la même définition du mot « honnête ». Pour mes modèles, comme pour ceux de mes collègues ou concurrents et néanmoins amis, « honnête » traduit le fait que l’on a toujours cherché à obtenir le meilleur résultat possible et à corriger tous les biais. Ca n’est en rien « une simple réponse commerciale à une question », c’est un effort souvent considérable vers la meilleure réponse et la plus instructive possible à des interrogations et des incertitudes. Avec un esprit d’honnêteté et de loyauté.
                A moins que cet esprit se soit perdu depuis que je n’en fais plus ?

                • Merci, en tout cas, de m’avoir fait comprendre pourquoi la participation aux commentaires sur Contrepoints a tant perdu de son attrait ces derniers temps : avant, on imaginait toujours, jusqu’à plus ample informé, que derrière le pseudo pouvait se cacher un spécialiste bien plus compétent que soi, voire son propre directeur de thèse pour certains. Il semble qu’aujourd’hui on doive imaginer que ce serait un ignare auquel on puisse apporter la bonne parole dont il aurait grand besoin…

      • Si je pense à la même personnalité ce n’est pas 40 000 mais
        400 000 morts qu’il annonçait!

    • Encore un justicier partisan de la dictature où le libre-arbitre est dangereux.

    • @Tany, en effet, le nombre d’idiots est sidérant. Si je suis votre raisonnement, il faut interdire les voitures, quand on voit le nombre d’inconscients qui conduisent n’importe comment, sans se préoccuper des autres. Des innocents sont tués par leur faute, tous ces gens sont des dangers pour vous. Vous faites donc bien partie des pleurnichards.

    • @Tany, j’oubliais, vous avez raison il faut une autorité… qui va décider, un exemple comme un autre, que les rassemblements religieux seront limités à 30 personnes… j’ai une cathédrale dans ma ville… et une petite chapelle chez des cousins, 30 personnes dans chaque, trop drôle.
      Donc oui au libre arbitre qui peut être de bon sens et non à l’autorité d’office, qui peut être abusive, on le voit depuis quelques mois. En un mot : padamalgam, ce n’est pas parce que les RS sont pleins d’idiots qu’il n’y a que des idiots sur les RS et que tous vos concitoyens sont des idiots !

  • Les liens tout simplement … pBIPBIPBIPn de loi.

  • Pas non plus autant de Suédois… ils en auraient 35000 au moins des morts, s’ils étaient 65 millions et plus comme nous.
    Cela dit ils font mieux aussi en termes relatifs, donc bon…

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