Confiner les populations quand la Chine est en croissance ?

Si la Chine constitue une menace pour notre avenir, sur le plan économique mais aussi celui de nos libertés, n’eût-il pas fallu dans la lutte contre le virus, qu’on agisse autrement qu’on ne l’a fait en Europe ?

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Xi Jinping at the EP by European Parliament (CC BY-NC-ND 2.0)

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Confiner les populations quand la Chine est en croissance ?

Publié le 1 novembre 2020
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Par Claude Sicard.

Notre gouvernement vient de décider un nouveau confinement en raison de la vive reprise de la pandémie du Covid-19. En effet, la crainte est que notre système hospitalier ne soit plus en mesure, à brève échéance, de faire face à la situation si l’on laisse la pandémie se développer à nouveau.

Il y avait eu un premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020 qui avait donné des résultats satisfaisants. La population a souhaité que la vie reprenne normalement son cours, en sorte qu’il y a peut-être eu un relâchement des mesures de protection.

Ce phénomène est d’ailleurs général en Europe. Ce nouveau confinement est toutefois sensiblement moins sévère que le précédent car il est indispensable de ne pas bloquer complètement la vie économique du pays.

Le gouvernement se trouve sur une ligne de crête très étroite : d’un côté, tout faire pour sauver des vies, de l’autre ne pas tuer l’économie. Des médecins penchent vers une extension des mesures permettant de réduire la circulation du virus. Le ministre de l’Économie et le patronat plaident pour la survie du tissu économique.

La pandémie du Covid-19, ce coronavirus qui nous vient de la province chinoise de Hubei, a en quelques semaines ébranlé le monde entier : tous les continents ont été très rapidement touchés, les uns après les autres.

Pour tenter de freiner la propagation du virus, partout ont été prises des mesures coercitives très sévères consistant à restreindre les libertés de circulation, et même à confiner les habitants pendant un certain temps, à l’exception de la Suède qui a joué la carte de l’immunité collective.

Les mesures de confinement dans les différents pays ont eu pour conséquence de mettre les économies en sommeil. Nous sommes donc à présent face à une crise économique mondiale extrêmement grave.

L’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath a évoqué un désastre rare, une crise plus grave que celle de 1929 car partout, on a considéré que la vie d’un être humain n’a pas de prix.

En France, notre Président n’a pas hésité pas un seul instant : les vies sont sacrées, il convient de les sauver quoi qu’il en coûte.

Le problème est de savoir s’il est pertinent de faire ce choix car c’est sacrifier l’économie au profit de la santé.

Pour nos dirigeants, l’arbitrage est extrêmement délicat. La Chine a pour projet de dominer le monde et prendre sa revanche sur le monde occidental. Son économie  redémarre fortement, alors que les pays occidentaux sont en pleine récession.

Dans une récente mise à jour, le FMI prévoit un plongeon de 4,4 % de l’économie mondiale en 2020, alors que la Chine échappe à la récession. Après un fort ralentissement du fait du coronavirus l’économie chinoise repart. Au troisième trimestre de cette année, la croissance aura été de 4,9 %.

Au total, en 2020, la Chine est le seul pays au monde qui aura eu un taux de croissance positif, sans doute aux environs de 1,9 %, alors que partout ailleurs les taux seront négatifs : -4,3 % aux États-Unis et -9,8 % en France.

Durant les siècles passés, les pays n’avaient pas hésité à sacrifier des vies pour faire triompher leurs intérêts stratégiques, et l’histoire regorge d’exemples.

Sans remonter aux guerres puniques, fruit de la rivalité entre Rome et Carthage (delenda est Carthago), nous restent en mémoire des épisodes comme les Guerres de religion ayant généré un million de morts en France, au XVIe siècle, ou la guerre de Trente ans, le siècle suivant, qui a ravagé toute l’Europe, causant le décès de près d’un habitant sur cinq, selon les historiens.

Au XIXe siècle, les guerres napoléoniennes sur lesquelles Chateaubriand porta un jugement sévère, disant de l’Empereur : « Il a fait périr dans les onze années de son règne plus de cinq millions de Français ».

Et bien sûr, plus récemment, l’effroyable Première Guerre mondiale, avec plus de dix millions de morts est encore dans toutes les mémoires.

Pour quelles raisons toutes ces vies humaines ont-elles été  sacrifiées ? Les causes furent très diverses.

Dans le cas des Guerres de religion ce fut une lutte entre clans, un clan voulant imposer sa vérité à l’autre.

Pour les conquêtes napoléoniennes, la France a voulu dominer l’Europe. Des pays ont été entrainés dans des conflits extrêmement éprouvants pour leur population sans que leurs dirigeants aient vraiment pu mesurer les risques de leurs décisions.

Ce fut le cas pour notre pays et pour notre alliée la Grande- Bretagne, lors de la Première Guerre mondiale, nous disent les historiens : il y eut un enchainement malheureux de circonstances, suite aux démêlés de l’Empire austro-hongrois avec la Serbie. Il s’en est suivi 1,4 million  de morts dans le cas de la France, plus des dévastations considérables sur une bonne partie du territoire national.

Aujourd’hui, nous assistons à une  montée en puissance extraordinaire de la Chine communiste de XI Jinping, un pays de 1,4 milliard d’habitants. Lia Yiwu, un Chinois vivant réfugié à Berlin, écrit dans son ouvrage Des balles et de l’opium que les Européens que nous sommes sont inconscients des dangers qui les menacent, ils ne se rendent pas compte que l’offensive chinoise menace nos libertés et nos valeurs.

Les lanceurs d’alerte comme lui se font de plus en plus nombreux mais les dirigeants européens sembent rester sourds à ces avertissements.

Il convient d’évoquer ce que l’on avait baptisé à la fin du XIXe siècle, le péril jaune. Il s’agissait alors d’une possible alliance entre les Japonais et les Chinois, qui ne s’est pas réalisée.

En 1973 Alain Peyrefitte nous avait avertis. Dans son livre Quand la Chine s’éveillera…. le monde tremblera, il rappelait que la Chine s’est toujours considérée comme la seule civilisation sous le ciel, elle est l’Empire du Milieu, et dans l’inconscient collectif des Chinois l’univers gravite autour d’elle.

Ce pays a beaucoup souffert de l’impérialisme occidental. Les Occidentaux l’ont beaucoup humilié, et Teilhard de Chardin s’en était fortement ému dans Nouvelles lettres de voyage, dénonçant les agissements des puissances coloniales : « L’envahisseur ne semble pas capable de faire autre chose que le métier de sangsue ».

Aux États-Unis, le général Joseph Dunford, chef des armées, avait courageusement lancé un avertissement à ses concitoyens : « La Chine va probablement poser la plus grande menace à la nation d’ici à 2025 ».

De nombreux ouvrages spécialistes de la Chine nous avertissent du projet de la Chine de remodeler l’ordre mondial. Citons Edward N. Luttwak, grand connaisseur du monde asiatique, ou encore Graham Alison qui a rappelé ce qu’a été le Piège de Thucydide, dans lequel notre monde occidental pourrait aisément tomber.

Pékin veut faire de la Chine le leader mondial de l’intelligence artificielle à l’horizon 2030. Vladimir Poutine a publiquement exprimé, en 2017, son inquiétude : « Celui qui maitrisera l’IA sera le maitre du monde ».

L’IA est au cœur de la stratégie de puissance du parti-État chinois qui consacre aux travaux de recherche dans ce domaine des sommes considérables. La Chine ne cache nullement son projet hégémonique. Elle a prévu au plus tard la date de  l’anniversaire des 100 ans de la République populaire, en 2049.

Aussi s’active-t-elle à donner corps à la route de la soie, un projet gigantesque qui va traverser 65 pays pour la relier à l’Europe par train, route et bateaux, et auquel elle va consacrer la somme colossale de mille milliards de dollars.

La Chine ne cesse donc de monter en puissance, et notre pays ne cesse de reculer : 4,4 % de PIB mondial en 1980 et 2,1 % à présent.

Si la Chine constitue une menace pour notre avenir, non seulement au plan économique mais aussi pour nos libertés, n’aurait-il pas été préférable d’agir autrement dans le combat contre cette pandémie, aumoins en Europe ?

Dans L’Occident face à la renaissance de la Chine Claude Meyer explique que le défi chinois, économique et géopolitique aujourd’hui, sera aussi à terme idéologique et culturel : «  Le président  Xi Jinping a pour projet de construire un ordre mondial plus juste et raisonnablement nouveau avec des valeurs qui ne sont pas celles du monde occidental ».

Face donc aux ambitions affichées de la Chine et à sa redoutable capacité de manœuvre fallait-il que l’Europe, et d’une manière plus générale, l’ensemble des pays occidentaux baissent la garde ?

L’Europe aurait dû jouer son rôle de grande puissance économique, mais elle n’est pas encore organisée pour le faire. L’Union européenne aurait dû être en mesure de de privilégier la défense de notre machine économique avant les problèmes de santé, ce qui ne signifie évidemment pas de négliger ces derniers.

La sacralité de la vie humaine s’est imposée dans nos sociétés, en ce début de XXIe siècle. Grand nombre d’auteurs nous disent que dans le cas de nos pays occidentaux, il s’agit d’une valeur issue du judéo-christianisme. Le sociologue anglais Edwards Shils avance que s’est développée « une métaphysique naturelle qui a permis à la doctrine chrétienne de se perpétuer ». L’Hhomme a été créé à l’image de Dieu et sa vie Lui appartient, en sorte que nos propres vies font partie du plan de Dieu.

Pour d’autres sociologues il s’agirait plutôt d’une « intuition fondamentale de notre société » ; ils évoquent, alors « l’ordre naturel des choses » : nous naissons, nous vivons, nous mourons. Pour Kant, « h’homme est une  fin  en soi ».

Fallait-il donc consentir à nous affaiblir face à la Chine pour sauver le maximum de vies, ou plutôt lutter pour sauvegarder nos économies quitte à sacrifier beaucoup de vies humaines, comme nous l’avons fait chaque fois que nos intérêts vitaux étaient en jeu ?

L’essayiste Jean-Michel Delacomptée, dans Le Figaro du 11 mai dernier, déplore un sauve-qui-peut général, une « panique dévastatrice qui a balayé le monde ».

Il nous rappelle que « le fait de mourir n’insulte pas, par principe, la condition humaine, c’est l’honneur des pays modernes de vouloir sauver les vies, coûte que coûte, mais quand le coût s’avère exorbitant, c’est aussi la marque de leur fragilité ».

La question se posera demain, lorsque seront mesurés les dégâts extraordinaires causés aux économies de nos pays par le coronavirus, car derrière les dégâts causés à l’économie il y aura beaucoup de souffrances humaines.

Les Chinois, quant à eux, seront aux aguets pour s’emparer des meilleures entreprises européennes ou américaines, renforçant ainsi leur hégémonie.

Cette aspiration à la domination universelle des Chinois a sa formulation idéologique : le Tianxia, un concept millénaire qui sied parfaitement aux ambitions  universalistes de Xi Jinping :  « L’ennemi et l’étranger n’ont plus de raisons d’être, car l’ Empereur du Milieu a la totalité du Globe ».

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  • La faute a qui ?
    Aucuns pays communiste au monde, n’a pu exporter des marchandises en masse dans le monde, car dans un pays communiste, tous les prix sont administres, tout le monde est fonctionnaires, que vous remplissiez 10 formulaires par jours ou 20 ne change rien, le profit est pour l’État qui redistribue (comme en France, 66% de prélèvement, et redistribution RSA, CMU, CAF, APL …)

    Soit la Chine est pas vraiment communiste et donc fais mieux que les démocraties et le libéralisme et les prix de marché, soit ils sont pas vraiment communistes, et dans ce cas la, c’est nous qui sommes dans une démocratie communiste, y’a qu’a voir le pourcentage des prélèvements obligatoires.

  • « Il y avait eu un premier confinement du 17 mars au 11 mai 2020 qui avait donné des résultats satisfaisants. »

    Ah bon ? Lesquels ??? Entre ceux qui sont morts par l’interdiction de soigner (parce que non covid, parce HCQ interdite, parce que cliniques privées non utilisées,…) et nos centaines de milliers de chômeurs supplémentaires et nos PME en faillites…

    Le problème de cette crise, n’est pas le virus, c’est l’extrême fragilité de notre système de santé et de notre économie, laminés par 40 ans de socialisme ! Que l’on rende la liberté à la nation, et cela ira bien mieux !

    La Chine peut effectivement nous dominer, mais uniquement parce que nous sommes faibles par nos gouvernants, comme c’était le cas de la Chine au 19ème siècle…
    Toutefois, derrière les affirmations grandiloquentes et les réalisations impressionnantes, la Chine a ses faiblesse (à commencer par la démographie).

    • Le problème de cette crise, c’est Macron et ceux qui le conseillent

    • Je m’étonne aussi qu’un intervenant au CV si fourni tombe dans le panneau de la soi-disant utilité du confinement.
      Le confinement n’a servi strictement à rien au plan de la maîtrise de l’épidémie ; et il a causé de grands dégâts sur l’économie, donc sur les vies des Français. C’est une véritable calamité, à tous points de vue.

  • 36788 décès en France du covid ( dont certains ne sont pas mort du covid , ne l’oublions pas ) en 10 mois , pour 67 millions d’habitants ….et toute une économie foutu en l’air par des décisions aberrantes prise par l’exécutif qui ne fait que pavoiser et blablater ; ce pays est vraiment foutu ;

  • Je ne crois pas du tout au danger de la Chine. Pas une seconde. Leur objectif n’est pas de dominer le monde mais de sortir leur pays de la pauvreté et c’est très bien parti. Par ailleurs, cela fait 30 ans que la Chine n’est plus communiste!

    • cela fait longtemps que les communistes ( Chine et URSS) poussent leurs pions par exemple en Afrique. Pour avoir travaillé un temps à Pointe Noire dans les années 70, où la république dite démocratique du Congo avait basculé du côté obscur, je me souviens des milices armées qui patrouillaient en rang par 4 dans les rues la nuit, les contrôles tatillons des véhicules à l’entrée du port, mitraillette braquée dans la voiture etc…. Et déjà on voyait beaucoup de Chinois agissant comme chez eux, arrogants, mal polis, avec manifestement la volonté de mettre le pays en coupe réglée. Alors, s’étonner des ambitions de la Chine en 2020 et croire qu’elles ont changé, c’est semettre la tête dans le sable, et le c*l (enfin vous voyez le tableau!). CPEF

      • La présence de gens arrogants, malpolis, et agissant dans l’espace public comme chez eux, en dehors des campagnes et des provinces reculées, elle est assez fréquente en France aussi. OK, ils agitent plus de décrets que de mitraillettes. Cependant, pour le citoyen de bonne foi, ça n’est ni plus agréable, ni plus prometteur.

    • Vous avez mille fois raison.

      Cet article est basé sur l’idéologie colbertienne, si présente encore en Françe: la croissance économique d’un pays se fait « au dépend » d’un autre. C’est asin.

      Au contraire, plus l’économie chinoise sera intégrée dans l’économie mondiale au travers du commerce international libre, moins le nationalisme et le communisme seront relevants.

      Quant au protectionisme européen que cet article appelle de ses voeux, il n’aura qu’une conséquence: appauvrir les citoyens et renforcer les bureaucraties, raison pour laquelle ces dernières font tout pour s’opposer aux effets disruptifs -aka libéraux- du commerce mondial, jusqu’à encourager de tels articles.

    • Et l’absence d’élections libres en Chine ? La politique du « score social », la surveillance généralisée ? la persécution des minorités, ethniques comme religieuses ? Communiste ou pas ? Je n’en sais rien si c’est communiste, et à la limite je m’en fiche. En revanche, c’est monstrueusement liberticide. Et je ne vois pas que 30 années de desserrement de la vis sur le plan économique, comme d’échanges commerciaux accrus avec le reste du monde aient en quoi que ce soit produit des fruits de libéralisation dans ce pays.
      L’auteur a parfaitement raison d’alerter sur le danger que fait peser sur le monde l’impérialisme chinois. Car oui, on peut être impérialiste sans être communiste. Et on peut être opposé aux libertés élémentaires sans être communiste, l’Histoire abonde d’exemples en ce sens. La naïveté tuera (elle est déjà en train de tuer) l’Occident. Les Chinois seront plus riches, ça ne fait aucun doute. Mais nombre de gens seront – et sont déjà – asservis à la puissance impérialiste chinoise.

      • Deux remarques:

        – vous n’examinez pas les choses en mouvement; il y a cinquante ans, les Chinois faisaient des « bonds en avant » et des millions de morts par ans. Il est indéniable que la situation s’est améliorée.

        – ceci dit, personne ne peut prétendre que la situation actuelle en Chine représente un idéal qui aurait été atteint.

        Mais il convient de regarder d’abord dans son assiette!

        Hélas, pendant que la Chine essayait de sortir du communisme, nous, en Europe, nous y entrions de plus en plus.
        Regardez ce qui se passe en matière de liberté d’expression, regardez les traités européens, d’abord rejetés par la population chaque fois que l’on a eu le « malheur » de le leur demander, ensuite, soit disant gravés dans le marbre, mais que l’on modifie tous les six mois.
        Regardez les manipulations monétaires, la taille des dépenses publiques, des prélèvements obligatoires, des himalayas de règlementations, regardez les politiques de santé, les systèmes de pensions et d’enseignements, tous basés sur des financements contraints et la destruction du capital,
        regardez enfin l’immense expropriation verte devant laquelle nous nous trouvons et qui achèvera de détruire toute autonomie du citoyens façe à l’état,
        et c’est avec ce bilan que vous voulez donner des leçons aux Chinois!
        Ma che cazzo!

        • Dites, si vous me lisez régulièrement (cela ne semble pas être le cas), vous savez que je suis intraitable vis à vis des dirigeants français sur tous les points que vous énoncez.
          Et désolé, mais je ne vois pas pourquoi, parce que nos dirigeants adoptent de plus en plus des politiques communisantes, je ne pourrais pas critiquer un régime totalitaire comme le régime chinois. La liberté est indivisible.
          Permettez-moi de vous rappeler que des pays comme les pays d’Europe de l’est ont été soumis eux aussi au joug communiste durant des décennies, qu’ils ont rejeté ce joug, et qu’aujourd’hui, même si des critiques peuvent être parfois formulées à leur endroit – c’est là qu’on se rend compte qu’aucun régime n’est parfait – la vie y est bien plus enviable, en moyenne, qu’en Chine contemporaine. Et il ne leur a pas fallu des siècles pour revenir à un mode de vie et à des politiques beaucoup plus sains.
          Nous parlons quand même de liberté ici, de libertés (avec un s). La liberté économique – relative, car elle est en réalité proche du crony capitalism – qui règne en Chine actuellement est loin d’être suffisante. Quant à votre première remarque : elle est vraie dans l’absolu, mais pas plus que moi vous ne pouvez préjuger de ce qui adviendra de la Chine dans les décennies à venir. Désolé de me répéter, mais la tentation de la tyrannie, de l’abus de pouvoir, du totalitarisme, sont des constantes de l’humanité, depuis ses origines. Cette tentation n’a rien de spécifiquement communiste, elle peut se parer et se justifier de toutes sortes d’oripeaux et de prétextes. Ce qui compte, ce sont les faits. Et on peut tout aussi bien, en l’état actuel, conclure de la multiplication des échanges entre Chine et Occident, que la Chine (l’état d’esprit autoritaire voire totalitaire qui y prévaut) influence l’Occident que l’inverse.

    • L’objectif chinois est probablement de dominer le monde et de sortir leur pays de la pauvreté. Simplement, dominer n’est pas conquérir, ils n’ont aucune envie de gérer les peuples barbares que nous sommes…

  • Le SARS-CoV-2 est né en Chine. La stratégie d’enfermement des populations est née en Chine et a été activement promue par le gouvernement chinois, à coup de campagnes organisées sur les réseaux sociaux, d’envois d’experts en Italie lors des débuts de l’épidémie.
    L’article parle de l’ambition chinoise de conquête : nous en avons les résultats sous les yeux. Déstabiliser l’Occident peureux, vieillissant et corrompu avec une maladie: voilà une stratégie dont Sun Zi, l’auteur de « L’art de la guerre » aurait été fier.

  • La domination à venir de la Chine ne m’inquiète pas car elle sera de courte durée en raison de la crise énergétique qui se profile à l’horizon. Les chinois se mettent à table alors que nous , nous avons déjà tout bouffé . Ce sera terriblement frustrant pour eux car ils ont tout ce qu’il faut pour nous dominer .

    • ET?
      Qu’est-ce qui se passe en général en cas de pénurie?
      C’est en général la solution « GUERRE » qui est choisie, et gagnée par les plus forts!

  • Si l’on s’en tient à l’arithmétique de la mortalité, nul n’est besoin d’être prophète pour comprendre qu’un confinement intégral causerait plus de morts in fine (et plus jeunes) que la pandémie elle-même. Alors on confine à moitié pour ralentir le flux hospitalier mais sans pour autant éteindre la contagion et au prix d’une prolongation et/ou d’une répétition du confinement avec le désastre économique et humain qui en résultera et ses conséquences vitales pires que la maladie elle-même.
    Il y a erreur manifeste de stratégie du Dr Véran qui me paraît être sur un siège éjectable puisque le Président semble l’avoir compris.
    Ce sont les quelques contagieux, symptomatiques ou non, qu’il faut immobiliser tant qu’ils sont porteurs en laissant les autres circuler à leur guise. Et ce n’est pas avec un test lent (4-6 jours de délai de réponse), invasif et facultatif qu’on les reconnaîtra à temps.
    On devrait s’inspirer de l’approche slovaque qui consiste à proposer à tout le monde un test simple à réponse immédiate infalsifiable et ne laisser sortir que ceux qui sont négatifs. Même s’il y a quelques faux-négatifs la contagiosité s’effondrera rapidement.
    L’autre aberration est d’avoir regroupé en un seul ministère Solidarité et Santé, c’est sans doute ce qui explique que par solidarité on interdit des déplacements qui non seulement ne favoriseraient pas la contagiosité mais la diminueraient. C’est le cas de l’absurde limite 1h/1km qui concentre les promeneurs au lieu de les éloigner les uns des autres (surtout si on peut rejoindre son point de départ en voiture). Soit les décideurs de cette restriction sont idiots soit ce sont des maniaques de « solidarité » jalouse entre ville et campagne.
    Leadership crisis.

    • L’aberration, c’est aussi d’imposer des mesures absurdes à l’ensemble de la population, sans expliquer en quoi elles auront un résultat positif, sans les justifier par des arguments incontournables, sans valider les résultats obtenus par des mesures fiables et incontestables, mais sans doute parce que les arguments pour et les validations de ces mesures n’existent pas!
      Et comme le fameux ministère Solidarité et Santé n’a rien de cohérent à proposer comme mesure, il interdit tout!

      • Ou plutôt, elles sont justifiées par des mensonges. Le psychopathe de l’Elysée ment aux Français.

      • Le ministère se sent dans l’obligation absolue d’agir. Or en France, agir c’est obliger ou interdire. Et trouver à quoi obliger et comment, c’est compliqué.

  • Il me semble que cet article fait l’impasse sur le fait que le nombre de victimes de la crise économique majeure que nous allons vivre sera bien supérieur à celui du virus (et ce dernier est surévalué depuis le debut dans le but évident de pousser la crise à l’extrême, cf les chiffres de la mortalité genérale qui n’est pas anormale)

  • En fait, il y a un autre pays avec une croissance positive (+1.7%) en 2020: Taiwan.
    Et c’est un pays libéral (15% de prélèvements obligatoires) et démocratique.
    Et cela fait 200 jours qu’il n’y a pas eu d’infection locale de Covid!
    Et il n’y a pas de confinement.
    Par contre, il y a de nombreuses mesures de traçage, de quatorzaines, de masques en lieux confinés… pour maitriser le virus.
    La Chine utilise des outils encore plus intrusifs pour la liberté, mais Taiwan montre qu’une démocratie peut aussi réussir à maitriser ce virus.
    Les Chinois regardent l’Europe et se disent qu’entre une dictature qui prend des mesures liberticides qui marchent, et des démocraties qui prennent des mesures liberticides qui ne marchent pas, leur modèle n’est pas forcément le plus mauvais. En fait, ils sont même fiers d’être exemplaires.

    De Taiwan, j’ai l’impression que nos bureaucrates aiment copier la Chine, mais ils ont peur de discriminer contre ceux qui ont attrapé le virus et de n’isoler qu’eux (surtout que les lenteurs administratives empêchent de savoir rapidement si qq’un a le virus ou non). Alors ils préfèrent confiner presque tout le monde!

    De plus, cette crise montre aussi que les pays qui ne maitrisent pas leurs frontières sont ceux qui sont le plus exposés au Covid…

    • Le facteur essentiel est que Taïwan a banni dès le départ le concept d’immunité collective et la possibilité de laisser le virus se répandre en ne protégeant que les personnes vulnérables. Taïwan montre que la préférence pour contenir le virus plutôt que juste ralentir sa vitesse en fonction des moyens hospitaliers serait acceptable dans un pays libéral et démocratique. Ce que la France ne veut pas être…

  • 1) On retrouve ici la prétendue opposition entre vie humaine et économie. Or, l’économie, production et échange de biens et services destinés à répondre aux besoins humains (dont tout ce qui touche à la préservation et au rétablissement de la santé), fait non seulement partie intégrante de la vie humaine mais en est aussi une condition. Il n’y a pas de vie sans économie. Même chez les animaux, même chez les plantes.
    Celui qui prétend préférer la preservation de la vie à l’économie est un menteur.
    2) Claude Sicard nous propose divers exemples de sacrifices de la vie humaine au profit de guerres imposées aux autres par les hommes de pouvoir et croit y voir la démonstration de la nécessité de sacrifier la vie humaine au profit d’une cause prétendument supérieure quand c’est nécessaire (qui en juge ?). Or, c’est bien exactement ce que les hommes de pouvoir, Macron en tête, prétendent nous imposer aujourd’hui : d’immenses sacrifice « économiques », donc d’immenses sacrifices en vies humaines, parce que nous serions en guerre contre un virus contre lequel la faiblesse de notre économie ne nous permet pas de lutter. Absurde et criminel.

  • La spiritualité ne me semble pas non plus en odeur de sainteté en Chine depuis Mao…

  • Le complotisme, c’est quand on suppose un complot sans aucune base. C’est être dans un fantasme dénué de tout fondement factuel.

    Ici, merci Sky News, nous voyons qu’il existe des faits, des propos aussi peu ambigus que troublants tenus par des gens occupant les plus hautes responsabilités. Nous ne sommes donc pas dans le complotisme, mais dans l’interrogation légitime. Merci pour ces liens, en particulier celui de Sky News. Il est vraiment frappant de constater que les objectifs des adeptes de la théorie du RCA soient atteints grâce aux politiques, aussi coercitives que dénuées de fondements médicaux et de cohérence globale, menées par tant de gouvernements dans le monde. Cela devrait interroger les gens. Du moins ceux à qui il reste du bon sens et un minimum de curiosité et d’amour de la liberté.

  • Il faut arriver à sortir sans perdre une dent que le gouvernement « navigue sur une ligne de crète » entre protection des vies et sauvegarde de l’économie.
    .
    Ils ne font ni l’un ni l’autre en France, il y a juste une machine médiatique qui vit des peurs irraisonnées qu’elle distille depuis des années qui est devenu folle et des dirigeants qui font n’importe quoi avec comme seul horizon leur réélection et la peur, avec peut-être une petite satisfaction d’avoir mis fin à 30 ans de gaucho-contestation automnale et printanière qui étaient devenu aussi inévitables que les impôts en France.

  • Je ne veux pas jeter un froid dans le raisonnement de l’auteur, mais chaque yen de richesse qui arrive en Chine dépend majoritairement du commerce avec les pays occidentaux.
    .
    Si l’occident s’enrhume, la Chine va méchamment tousser avec il est vrais un peu de retard, il faut du temps pour que les routes se tarissent.

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