Par Johan Norberg, depuis la Suède.
Je m’appelle Johan Norberg et mon pays, la Suède, fait soudainement l’objet de toutes les attentions durant cette pandémie. Dans un monde qui ferme ses frontières et confine ses sociétés, nous avons fait les choses différemment. La Suède semble désormais être la dernière société ouverte. Certains pensent que nous sommes fous tandis que d’autres considèrent que nous disposons de la sagesse intellectuelle nécessaire pour faire confiance à la science, même dans les moments difficiles.
Donald Trump estime que les Suédois sont gravement dérangés alors que d’autres ont une opinion différente, comme l’ancien Premier ministre du Danemark qui pense que son pays aurait dû agir comme la Suède et faire confiance à ses citoyens. Qui a raison ?
Eh bien, je ne pourrai pas encore trancher avec certitude, mais je peux vous expliquer ce que la Suède a fait jusqu’à présent, pourquoi elle a agi ainsi et quels en sont les résultats.
Pas de confinement en Suède
La Suède est un cas à part, non pas à cause de ce que nous avons fait, mais en raison de ce que nous n’avons pas fait. Contrairement à nos voisins, nous n’avons pas interrompu les vols aériens ni fermé les frontières. Nous n’avons pas instauré d’état d’urgence. Il n’y a pas d’assignation à résidence ni d’impératifs à rester chez soi. La Suède n’a pas limité les activités professionnelles, n’a pas fermé les écoles, hormis les lycées et les universités, qui pratiquent l’enseignement à distance. La Suède n’a pas fermé les lieux courants de vie citadine : cinémas, restaurants, salles de sport, bibliothèques, centres commerciaux, transports publics et cafés.
Ce que la Suède a fait, c’est une recommandation publique de distanciation sociale, une recommandation de l’État aux personnes de plus de 70 ans de cesser de passer du temps en compagnie d’autrui et de cesser leurs relations sociales. Le travail à distance a été encouragé, dans la mesure du possible, et il a été conseillé d’éviter les trajets de longue distance.
Il y a des recommandations, et quelques directives : aucun événement public de plus de 50 personnes ne peut avoir lieu (concerts, théâtres, etc.)… même si des rassemblements spontanés de plus de 50 personnes ne peuvent être interrompus par la police. Contrairement à ce qu’il se passe avec d’autres États, la police ne peut pas arrêter les gens pour vérifier leurs attestations et leur demander ce qu’ils font. Elle n’inflige pas d’amende à ceux qui ne respectent pas des règles de distanciation sociale.
Comme l’a déclaré le Premier ministre social-démocrate suédois, nous devons prendre nos responsabilités en tant qu’individus. Nous ne pouvons pas interdire tous les comportements indésirables. Ce n’est pas une question de règle, mais de bon sens et de responsabilité individuelle.
Le Premier ministre social-démocrate apparaît un tantinet sous les traits d’un libéral. Et pourquoi ? Ce n’est pas parce que les Suédois sont tous libéraux, quoi que vous ayez pu entendre. Je pense qu’il y a quatre raisons différentes qui expliquent le « Sonderweg » suédois durant cette pandémie.
Pas de système centralisé et autocratique
La première raison est que nous avons une autonomie administrative qui est très différente de ce que vous avez dans la plupart des autres démocraties occidentales. Il s’agit d’une forme unique de division du pouvoir, que nous connaissons en Suède depuis le XVIIe siècle, avec des agences publiques indépendantes. Les ministres nomment les directeurs généraux, mais ils ne sont pas supposés leur dire ce qu’ils doivent faire.
Le directeur général est censé respecter les lois et solliciter des avis d’experts. Et le gouvernement est évidemment libre de tenir compte ou non de ces conseils, mais il s’est produit une forte tendance à écouter les agences et à suivre leurs recommandations plutôt que de rester sur sa propre ligne politique. Et contrairement à d’autres pays, il y a moins de place pour la démagogie politique, moins de place pour l’arbitraire politique – et l’aveuglement politique en temps de crise.
En fait, la Suède s’est contentée de suivre jusqu’à présent les orientations formulées par beaucoup d’autres agences de santé dans le monde. Alors qu’elles ont simplement été rejetées par les politiciens d’autres pays. Et jusqu’à présent, cela ne s’est pas produit en Suède. Au Danemark, par exemple, le gouvernement a soudainement décidé de fermer les frontières du pays. Et l’agence de santé publique a ensuite indiqué qu’il n’y avait aucune raison scientifique de le faire. Il s’agit donc d’une décision politique. Eh bien, jusqu’à présent, de telles décisions politiques n’ont pas été prises en Suède ; nous suivons les conseils de l’agence de santé publique.
D’abord ne pas nuire
La deuxième raison est l’interprétation que fait la Suède du serment d’Hippocrate : « Primum non nocere » (« d’abord ne pas nuire »). Plus précisément, ne pas nuire en paralysant la société et l’économie alors que nous ne savons pas avec certitude si cela aura un meilleur effet sur la santé.
La Suède est un pays très dépendant du commerce et nos industries d’exportation souffrent énormément lorsque d’autres pays ferment leur économie, et il semble raisonnable de ne pas faire encore plus de mal en mettant à l’arrêt également l’industrie nationale et l’économie de services. Pour un restaurant ou un commerce de proximité, perdre 50 % ou 75 % de ses recettes est mauvais, mais ça l’est moins que de perdre 100 %.
Nous avons en Suède un parti social-démocrate et des syndicats qui sont pragmatiques et qui se soucient souvent des impératifs économiques. Nous savons que c’est important pour nos emplois, pour nos futurs revenus et pour la santé de l’État-providence à long terme. Le Premier ministre est un ancien patron de syndicat ; il était à la tête du syndicat suédois des travailleurs de la métallurgie. Il a toujours été très concerné par la santé de l’économie à long terme.
Nous ne savons pas ce qui est le plus approprié cette fois-ci. Il y a des désaccords parmi les chercheurs et les autorités de santé publique. Et dans ce cas la Suède a décidé de jouer la carte de la prudence, parce que nous savons que la paralysie de l’économie fait mal. La pauvreté tue. L’horreur du confinement, c’est de causer des problèmes psychiques et de la violence domestique. Ça, nous le savons. Ce sont aussi les affres du chômage et le risque de mortalité liée à la détresse lors d’une profonde crise économique, mais aussi à long terme. La pauvreté signifie moins d’investissements dans les traitements médicaux, moins d’investissement dans les technologies médicales, moins de dépenses de santé dans l’avenir, et la Suède a considéré que nous ne pouvons pas vaincre la maladie en sacrifiant le patient.
Consentement et respect des libertés individuelles
La troisième raison est que le gouvernement suédois estime qu’il peut obtenir certains des avantages du confinement, sans confinement. Nous avons une culture de confiance élevée : nous accordons généralement notre confiance à nos proches et aux autorités, nous suivons les recommandations, même lorsqu’elles ne sont pas rendues obligatoires, et nous exprimons notre réprobation à ceux qui ne les suivent pas.
Cela semble globalement fonctionner en Suède. Vous avez peut-être vu des photos de gens se rassemblant dans des restaurants et dans des bars à Stockholm. Mais c’était peut-être la même photo du même restaurant au même moment, l’un des rares moments où il y avait vraiment du monde. Ce n’est pas l’expérience que j’ai quand je sors et que je me promène en ville. C’est assez peu fréquenté. Sans interdiction, les gens ne sortent pas en ville. Il n’y a pas foule dans les restaurants, les cafés et les bars.
Une analyse des données de localisation mobile indique une baisse de 90 % des déplacements de longue distance en Suède pendant les vacances de Pâques – un changement spectaculaire. 90 %, ce n’est pas 100 %, et c’est ce qui fait la différence. Cela donne plus de liberté pour les adaptations locales et pour les besoins individuels et cela pourrait rendre les choses plus viables à long terme, parce que les gens vont délibérément se confiner s’ils peuvent faire des écarts quand ils en ressentent vraiment le besoin. Alors que dans d’autres pays, là où les gens sont contraints de respecter le confinement, au bout d’un certain temps, ils peuvent commencer à le transgresser lorsqu’il devient impossible de le tenir si aucune exception n’est tolérée. En tout cas, la plupart des Suédois le pratiquent. Certes, pas tout le monde. Mais il n’est pas nécessaire que tout le monde reste confiné, pour la quatrième raison.
Immunité collective
La quatrième raison, c’est que la seule façon de vaincre le virus à long terme est l’« immunité de troupeau ». Nous essayons en Suède de ralentir la propagation du coronavirus pour préserver le système de santé et protéger les groupes les plus vulnérables, mais pas pour l’éradiquer. D’autres pays ont choisi le confinement total. Mais dans ce cas, ils verront probablement une deuxième et une troisième vague lorsqu’ils commenceront à rouvrir et ils devront peut-être confiner de nouveau et pratiquer des allers-retours, ce qui ruinera la société et détruira l’économie.
En Suède, il semble que la décision soit de laisser le virus se propager lentement dans la population pour obtenir une sorte d’immunité collective dans quelques mois. Nous laisserons alors les groupes les plus fragiles se réinsérer et nous pourrons faire en sorte que la société fonctionne de nouveau. Alors la Suède sera en mesure de déployer des médecins et des respirateurs dans les endroits les plus menacés, contrairement à d’autres qui pourraient avoir besoin d’un nouveau confinement, qui pourraient même ne pas être en mesure d’ouvrir les frontières avant qu’un vaccin ne soit découvert parce qu’ils verront toujours de nouveaux cas importés d’autres endroits.
Selon une étude de Harvard, une réduction de 60 % du coronavirus est pire qu’un ralentissement de sa propagation de 40 % ou 20 %, car elle crée un pic plus élevé plus tard et davantage de cas au total. Nous ne savons pas encore si c’est vraiment ce qu’il va se produire. Personne ne le sait. Tout dépend de la fiabilité des modèles. Mais c’est la décision prise par les autorités suédoises.
Voilà donc les quatre raisons de la stratégie suédoise, et il convient de préciser que ces politiques pourraient changer. Certaines voix s’élèvent dans la société en faveur d’une politique plus contraignante et, fait intéressant, l’argument le plus fréquent est que tous les autres pays ont choisi une autre politique, alors pourquoi devrions-nous faire cavalier seul ? Ça semble être un argument de « mentalité de troupeau » et non d’« immunité de troupeau ».
Mais jusqu’à présent, les Suédois semblent globalement accepter ces politiques. Un clivage 50-50 pourrait naître, mais les sociaux-démocrates au pouvoir viennent de faire un bond de 7 points dans le dernier sondage, de 24 % à 31 %. Il semblerait donc qu’ils soient largement récompensés pour cette politique publique plus prudente. Il est clair que l’opinion peut changer à tout moment et seul l’avenir nous le dira.
Bilan sanitaire : des comparaisons difficiles à mener
Quel est mon point de vue personnel ? Je ne suis pas un épidémiologiste. Je ne peux pas me prononcer sur le fond. Je ne suis évidemment pas un expert en la matière, mais jusqu’à présent, je suis largement favorable au modèle suédois. Il peut être nécessaire de restreindre des libertés pendant une pandémie, mais seulement lorsque nous avons de bonnes raisons de penser que cela est bénéfique pour notre santé à long terme. Dans l’incertitude, je considère qu’il faut faire ce que nous savons.
Comme l’a dit John Stuart Mills « dans tous les cas, la charge de présenter des preuves solides n’incombent pas à ceux qui résistent, mais à ceux qui recommandent l’intervention de l’État ».
Y a-t-il des arguments solides à opposer au modèle suédois ? Il est clair que nous ne pouvons pas encore répondre, en partie parce qu’il faut laisser du temps au temps pour évaluer la situation, en partie parce que circulent toutes sortes de mensonges et de statistiques sur le Covid-19.
Tellement de chiffres et de graphiques circulent partout en ce moment. Certains tentent de montrer que la Suède livre un exemple cruel et déplorable de ce qu’on peut endurer en pareil cas. Alors j’essaie d’expliquer que c’est un cas d’espèce pour les autres.
Je n’accorderai pas beaucoup de crédits à certains chiffres. Par exemple, le taux de mortalité en pourcentage des cas n’est pas une statistique pertinente lorsque certains testent tout le monde ou presque comme la Corée du Sud (ou l’Allemagne qui fait des efforts en la matière) tandis que d’autres limitent les tests au personnel de santé. Nous verrons évidemment des taux de mortalité plus élevés dans les pays qui ne testent pas autant que la Suède.
Le taux de mortalité totale en pourcentage du nombre d’habitants a davantage de sens. Mais de telles statistiques posent également de nombreux problèmes. Vous avez sans doute vu différents graphiques où la Suède semble se débrouiller très bien ou très mal, selon le pays auquel elle est comparée. La Suède a l’air mal en point par rapport au Danemark et surtout par rapport à la Norvège, un pays que beaucoup considèrent comme un modèle. Elle semble très bien comparée à la France, à la Belgique, aux Pays-Bas et à la Grande-Bretagne. La Suède a mauvaise mine par rapport aux États-Unis, mais elle a meilleure mine par rapport à l’État de New York qui se situe à un stade plus proche de propagation dans la population. La vérité est que la Suède se situe quelque part au milieu.
Et le problème est aussi que nous comptons les décès différemment. Certains pays ne comptent pas les décès en dehors des hôpitaux, lorsque les gens meurent du Coronavirus chez eux ou dans des maisons de retraite ; ils ne sont tout simplement pas inclus dans les statistiques. À Stockholm, 42 % des décès comptabilisés ont eu lieu dans des maisons de retraite, tandis que de nombreux pays ne les comptent pas dans leurs chiffres.
En Suède, nous vérifions constamment la liste des personnes infectées par le Coronavirus par rapport au registre de la population et au total des décès. Ainsi, toutes les personnes qui sont mortes et qui ont été infectées par le virus sont comptées. Alors que dans un pays comme la Norvège, où l’on a enregistré statistiquement beaucoup moins de décès qu’en Suède, les décès sont considérés comme liés au coronavirus uniquement si un médecin a fait le constat que le virus a tué la personne en question et qu’il l’a signalé aux autorités sanitaires du pays.
Cela dit, quelle que soit la méthode de comptabilisation, je pense que nous avons plus de morts par habitant en Suède que nos voisins nordiques, davantage qu’en Norvège, en Finlande et au Danemark. Ce n’est pas surprenant car ils ont essayé de neutraliser le virus par un confinement total en forçant les gens à rester chez eux. Ils risquent donc d’assister à une deuxième vague, une fois qu’ils auront rouvert leurs sociétés, ce qu’ils font actuellement. Ils pourraient donc être affectés par ces décès, mais sans bénéficier de l’immunité.
Il faut donc être patient, attendre les chiffres pour procéder à une évaluation. Il faudra des mois pour disposer d’outils de mesure fiables pour apprécier les différents modèles.
Le pari de la stratégie suédoise
Ce qui est intéressant dans le cas de la Suède et que nous pouvons d’ores et déjà dire, c’est que rien n’indique que la plupart de ceux qui sont morts ne seraient pas morts de toute façon. Dans la mesure où ils ne sont pas morts parce que le système de santé était submergé durant cette période, ou parce que nous manquions de personnel de soins ou de respirateurs.
En Suède, nous disposons toujours d’une capacité excédentaire de 20 % des unités de soins intensifs : 20 % des lits de réanimation sont actuellement inoccupés. La situation pourrait s’aggraver dans les prochaines semaines. Personne ne le sait ; il est trop tôt pour le dire, mais il semble au moins que la situation commence à se stabiliser en Suède, surtout à Stockholm qui pourrait être au pic de la courbe. Le nombre de nouveaux patients admis en soins intensifs est stable à Stockholm depuis le 23 mars.
Au total, depuis le 23 mars et jusqu’au 15 avril, date à laquelle j’ai enregistré la vidéo, l’âge moyen d’un décès a été de 81 ans, ce qui est proche de l’espérance de vie moyenne de la Suède. Il se peut donc que la surmortalité n’ait pas été beaucoup plus élevée. Ce qui ne signifie pas que la plupart de ces décès auraient eu lieu de toute façon. Il est trop tôt pour le dire.
La Suède pourrait brusquement prendre un virage beaucoup plus sombre tandis que les pays qui sortent du confinement réussiraient, l’un dans l’autre, à conserver un faible nombre de décès. Dans un tel scénario, la Suède devra procéder à une sérieuse remise en question et des discussions devront avoir lieu.
Mais cela pourrait bien fonctionner, et dans ce cas, la Suède aura protégé les personnes les plus fragiles durant une période qui aura permis d’obtenir une plus grande immunité, une immunité collective à travers toute la société sans ruiner ou détruire l’économie et les liens sociaux comme dans d’autres pays, et donc des vies humaines sur le long terme. Aussi, je suppose que pour les autres gouvernements qui nuisent à leur société sans en tirer aucun bénéfice pour la santé, même à court terme, il sera difficile de justifier leurs choix politiques.
Tirer les leçons des diverses expériences
Je ne sais pas ce qui va se passer. Mais je vous laisse sur cette réflexion : le Coronavirus aura été une sonnette d’alarme. Il n’est finalement pas aussi terrifiant que les premiers épisodes de son histoire le laissaient présager. Il n’associe pas contagiosité et mortalité comme par exemple la grippe espagnole il y a 100 ans. Et le mieux, c’est qu’il semble épargner nos jeunes. Mais nous n’aurons peut-être pas cette chance une deuxième fois. La prochaine pandémie que nous connaîtrons pourrait être bien pire.
C’est donc le moment de se préparer et de rassembler les connaissances sur ce qui fonctionne ou non. C’est pourquoi nous avons aussi besoin de solutions différentes pour voir ce qui fonctionne ou non, en vue d’être mieux préparés la prochaine fois.
Nous avons besoin d’expérimentations. Et ce n’est pas la Suède qui expérimente ici. Ce sont les autres. Nous n’avons jamais paralysé des sociétés et des économies à ce point et il nous faudra beaucoup de temps avant de comprendre les effets d’une action aussi radicale.
Je pense que tout le monde, et surtout tous ceux qui, dans le monde entier, ont opté pour une approche assez agressive, devraient être heureux que la Suède ait emprunté une autre voie.
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Sur le web. Traduction : Raphaël Marfaux pour Contrepoints.
les responsables suédois semblent avoir fait le choix de ne prendre des décisions qu’appuyées sur des travaux peer review.. les decisions ont été prises ailleurs sur la foi de modèles..
…ailleurs sur la foi. Point barre.
A contrario, une passionnante interview de quelqu’un qui se fonde sur le réel. Ça vient de Suisse, mais elle n’est pas loin de la France
Les modèle c’est publié aussi. Peer review aussi… Ils ont pris les décisions sur la base d’un principe bien plus sain que ça : le rapport risque bénéfice en incertitude. Si on sait avec certitude que changer quelque chose sera bénéfique, on le fait. Si on ne sait pas, il vaut mieux ne rien changer. Changer peut avoir des effets positifs (les seuls auquels on pense habituellement) mais aussi négatifs. Le confinement peut sauver des vies en ralentissant les contagions mais en détruire aussi en imposant la sédentarité, la dépression, la ruine économique, en rendant le suivi médical des autres patients moins bon. On parle des EHPAD pour les morts du COVID, mais combien de gens sont morts dans ces « homes » qui auraient du vivre encore, du fait de la réduction des soins, des visites, etc. ?)
oui pardon, les suédois ont regardé ce qui a été publié concernant les mesures de protection distanciation sociale , fermeture des frontières etc…en fait pas grand chose..
Il est clair qu’à partir du moment où on ne ment pas, comme on a pu le faire en France, jusqu’à mi mars, sur le danger du Covid, chaque citoyen est amené à faire attention à son comportement. D’abord pour lui, ensuite pour les autres.
« D’abord pour soi, ensuite pour les autres » est un bien meilleur principe, en matière d’efficacité, qu’une approche essentiellement collective, consistant à faire croire qu’on doit d’abord se préoccuper d’autrui. Par exemple des personnes âgées ou fragiles, du personnel soignant… Car on pense à soi naturellement plus fortement qu’aux autres. Et l’on aura tendance à mieux respecter des consignes s’il s’agit d’un enjeu pour sa propre vie.
En France, on nous serine : « restez chez vous, vous sauverez des vies ». Erreur… il faudrait dire : « protégez-vous, vous sauverez votre vie ». Le conseil de l’égoïsme est, de manière paradoxale s’agissant d’une épidémie contagieuse, bien plus « rentable » que l’injonction à l’altruisme.
Entièrement de votre avis, la réalité, c’est:
le virus et moi, face à face !
Score final
– 0:1
– 0:0
– 1:0
– 1:1 ( plus rare, réservé à ceux qui sortent de réanimation)
J’ai travaillé longtemps (et il y a longtemps) dans un environnement très agressif (souvent en combinaison ABC), et même si je peux compter sur des protocoles et une équipe bien rodés, c’est à moi de ne pas faire d’erreur…
Oui et non ! L’expérience des soldats qui combattent montre que la première motivation n’est pas la famille, le pays ou soi-même mais l’esprit de camaraderie. Certes une épidémie n’est pas une guerre (sauf pour machin) mais on ne peut pas exclure que certains agiront pour les autres avant eux-mêmes. Je pense que c’est stupide d’opposer les deux.
L’esprit de camaraderie est une sur-couche logicielle, psychologique, permettant de lutter avant tout contre la peur. Il permet de compter potentiellement sur autrui en cas de menace concernant sa propre vie.
Le groupe menacé est soudé, pour le plus grand profit de tous ses membres.
Mais l’enjeu, même ici, reste de sauver ses propres fesses, l’esprit de corps n’est qu’un moyen.
@indivisible
Bonjour,
« l’esprit de camaraderie. »
C’est l’esprit de corps. Les membres d’une unité de combat ne sont pas des camarades : ce sont des frères d’arme.
« on ne peut pas exclure que certains agiront pour les autres avant eux-mêmes. »
Ceux qui agissent pour les autres avant eux-mêmes en risquant leurs vies sont des héros. En France, pour avoir les honneurs dûs à un héros, il faut être mort.
» L’expérience des soldats qui combattent montre que la première motivation n’est pas la famille, le pays ou soi-même »
Les soldats sont envoyés au(x) front(s) pour défendre le pays, leurs familles, ou pour la liberté ou la démocratie.
Les soldats français au Mali n’y sont pas pour leurs « camarades » sur place, qu’ils ne connaissent pas pour la plupart. Ils y vont parce qu’ils se sont dédiés à la protection de la France et de ses habitants. En plein combat, ce qui compte est celui ou ceux à côté de soi, le(s) frère(s) d’arme.
A STF et Lapurée : dans le cas du covid les jeunes gens, par exemple, se sentent moins concernés pour leur vie, en revanche ils peuvent l’être bien plus pour celle d’autrui, un parent ou un camarade fragile. Se prémunir d’un risque peut se réaliser par l’esprit de fraternité/camaraderie, c’est en dernier recours que l’on sauve sa peau.
Chaque pays étant un cas particulier il est normal qu’un pays comme la Suède ait une autre politique qu’un pays comme la France par exemple.. Et oui une politique doit être régionale pas nationale.. Ce qu’a fait la Chine d’ailleurs 1. 5 milliard de chinois n’ont pas été confiné seule la région concernée par le virus… Et d’après ce que l’on sait du virus le risque en Suède était minime, la liberté individuelle suffit.
@Reactitude2.0
Bonjour,
Il semble que la Chine n’ait pas donné les vrais chiffres de ses morts dûs au Covid19.
Carine Milcent, économiste au CNRS, spécialiste du système de santé chinois dit ici : « https://www.europe1.fr/international/coronavirus-le-bilan-de-la-chine-biaise-par-un-systeme-de-sante-carence-3959809
– « Avec un intervalle d’erreur beaucoup plus large que celui de la France, vous allez opter pour minorer au plus possible les choses. »
– « Il est évident qu’ils ont minoré les chiffres » ;
– « Quand le système de santé est performant, vous allez avoir une vision plus claire sur la situation critique au sein de votre pays » ; argumente la chercheuse. « Mais lorsque celui-ci n’a pas la performance d’un système de santé comme celui de l’Europe, de Taïwan ou de Singapour, l’intervalle d’erreur sur les personnes potentiellement décédées de cette épidémie sera bien plus large » ;
– « Il est possible que les chiffres affichés, s’ils avaient été plus élevées, nous auraient amené à adapter la rapidité avec laquelle nous avons géré la crise » ;
– « Certaines décisions sont également politiques. On a là des chiffres qui sont aussi le fruit du régime politique chinois, et le résultat de cet état autoritaire. ».
(Bon, son analyse tend à nous faire passer comme le meilleur du monde notre système de santé
le Pr. Perrone explique ce qu’est la létalité en médecine : c’est le rapport nombre de décès sur le nombre de cas infectés.
A ce jour, 28/04/2020, la Chine dénombre 84341 personnes infectées confirmées pour 4643 décès, ce qui fait une létalité de 5%.
Au 27/04/2020, la France recense 128 339 cas confirmés de Covid-19 et 23 293 décès du coronavirus. La létalité est de 18%.
Je sais pas, mais les chiffres de la Chine me semblent truqués.
Les chiffres sont sans signification quand on les rapporte aux personnes « infectées », puisque les personnes infectées ne sont pas correctement dénombrées, ni en Chine ni en France. Dans le monde, d’ailleurs, on a 210000 décès pour 3 millions de cas, soit 7%, donc les chiffres français ne valent manifestement rien, et les chinois sont très probablement un peu biaisés.
@MichelO
Bonsoir,
La létalité est expliquée par un professeur en médecine.
Certes, il y a une différence entre les taux de létalité mondiale, française et chinoise. Cependant, en ces temps-ci ce sont les quelques informations concrètes dont nous, pauvres gueux, disposons pour nous faire une opinion et faire nos propres choix.
Le taux mondial de 7% s’explique du fait des mesures de traitements différents entre les pays.
L’un dans l’autre, celui de la France est anormalement haut.
Il est vrai qu’on ne nous dit pas tout, et que nous n’avons pas accès à toutes les informations, il nous faut faire avec ce que nous avons sur le moment. C’est en moment que nous devons faire des choix.
Une létalité de 18% pour la France, à ce jour et avec les données que nous avons, c’est une catastrophe.
La létalité est le nombre de décès, parmi cette population, en % d’une population de personnes toutes infectées. Le nombre de personnes infectées que donnent les médias ne donne pas la possibilité de calculer ou d’estimer la létalité, puisque le groupe parmi lesquels on va compter les décès n’est pas connu à l’avance. La proportion des Français ayant déjà été en contact avec le virus et n’ayant jamais été testés est inconnue. Les conseils ne disent-ils pas que dans la plupart des cas, il suffit de rester chez soi et on guérit avec le repos ?
le nombre réel d’infectés est inconnu en France, tout comme en Italie et Espagne puis qu’il n’y a pas de tests de masse, de même le nombre de mort change selon les pays si ils testent après coup, si les EPAD sont pris en compte ou non, s’ils mettent tout dans le même sac… Donc le ratio n’a aucun sens. Les chiffres de la Chine sont relativement exacts.
De plus je n’irais pas dire que le système de santé chinois est inférieur à celui des français. C’est ce qu’on voudrait faire croire pour sauver la face.
La seule certitude aujourd’hui est qu’on est certain de rien. On ne peut que spéculer et se poser des questions. La Suède est de facto « confinée », par sa situation géographique excentrée, et sa fiable densité de population (24h/km2) d’une part, et par le fait qu’elle opère (bénéficie) dans un monde extrêmement confiné.
Je suis très dubitatif quant à savoir si le modèle suédois aurait fonctionné en Italie où le virus c’est propagé d’une façon rapide et dévastatrice. La violence des confinements en Espagne et en Italie a permis (spéculation) de sauver des dizaines (centaines ?) de milliers de morts dans ces deux seuls pays, sans compter les possibles effets collatéraux sur les pays limitrophes ; et là ça commençait à ressembler à la grippe espagnole.
La grande question sanitaire couvrant les prochains 12/24 mois est le taux d’immunité et la récurrence, ou non, de cette pandémie. Le désastre économique finira par s’effacer, mais laissera des traces pour beaucoup plus longtemps.
L’Italie a revu ses chiffres et reconnu un certain emballement. Seul 12% des décès seraient réellement dus au virus. Les nombreuses comorbidités avaient été signalées depuis longtemps.
Le seul indicateur en final sera la mortalité générale comparée aux années précédentes
J’aimerais connaître la source ?
pourquoi de toutes façon ne pas regarder la surmortalité.. ça inclut tout, y compris les effets néfastes des mesures anticovid.. et c’est ce qui importe…
Je vous ai mis le lien, deux fois, mais il ne passe pas. Pourtant ce sont des faits. Liberté?…
Je lisais avant-hier un article sur l’Espagne mettant en avant quelques faits sociaux qui ont favorisés l’épidémie : contacts corporels fréquents (se toucher, faire la bise, etc); beaucoup de foyers abritant plusieurs générations sous le même toit. Beaucoup de logements en appartement, une culture de rencontre, de discussion dans la rue, le pas de la porte, de rencontre avec les voisins.
J’ai vécu 4 mois en Finlande (ce n’est pas la Suède, je sais), là où la distance interpersonnelle acceptable est beaucoup plus grande ! Ce n’est pas un mythe.
Exact, comme en Italie. En France, d’ailleurs, l’épidémie est partie d’un regroupement religieux où on communie ensemble, en se tenant la main etc.
En France, l’épidémie est partie d’une base militaire. Le regroupement religieux est un second foyer.
Johan,
si vous voulez comparer, comparez vous à la Suisse, beaucoup plus proche de vous sur ce point (et bien des points) que la pathétique cour des miracles zonant le sud de l’Europe…
Ahah la soit-disante singularité suédoise ! La plupart des gens ont, sur les conseils du gouvernement, appliqués les règles de distanciation sociale naturellement. Ca c’est un bon point. Mais la clé de leur succès qui n’en n’est pas un en fait, tient en deux aspects : le pays est vide, densité de population très faible, donc propagation du virus très difficile hors des trois grandes villes. D’ailleurs tous les cas sont concentrés à Stockholm pratiquement. Et la densité de la ville de Stockholm est plutôt basse, 5,118 h/km2 (20,000 h/km2 à Paris, 17,000 h/km2 à Barcelone,…, un peu moindre qu’à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, et qui pourtant est loin d’être la ville la plus touchée à confinement égal par rapport à d’autres pays ! En supposant que les règles suédoises d’auto-confinement ont des effets voisins à celles d’un confinement plus strict ce qui ne serait pas une surprise, et bien les nombre totaux de décès à Stockholm et à Wuhan sont voisins : entre 2500 et 3000 décès, loin des autres pays les plus touchés. Tout est affaire de densité de population et de pyramide des âges (voisines pour l’exemple discuté) ! Donc les suédois ont été bien aidé par la distribution spatiale de la population. Affaire d’aménagement du territoire. Voir détails https://yvespeysson.fr
Oui la diffusion plus ou moins rapide du virus influence les choix des autorités, beaucoup de pays ont fait évoluer leur stratégie/choix ce qui est normal (je ne dis pas qu’ils sont justes). Ce qui me semble important dans cet article c’est la conclusion, c’est à dire que le pire serait que tout le monde copie tout le monde.
Concernant la densité de population, celle-ci a effectivement probablement un effet bénéfique. Donc la Suède a bien fait de compter sur sa faible densité de population, et plus généralement ça voudrait dire que la France et bien d’autres pays auraient dû avoir une approche beaucoup plus régionale, dont la densité de population est sans doute un facteur important.
Votre 2ème partie d’analyse est conditionnée par l’hypothèse que l’on peut faire confiance aux chiffres du PCC. Et c’est l’un des problème majeurs des mensonges du PCC, ils ont fait croire à une efficacité importante du confinement à la dure, et la plupart des pays se sont rués sur cette solution apparemment miraculeuse, sans faire preuve du discernement suédois.
Le soucis c’est qu’en France, dès le début du confinement les grandes villes (pas seulement Paris) se sont vidés au profit des zones rurales, donc le régionalisme n’aurais pas marché à moins de bloquer les transferts inter-régions comme la fait la Chine. On n’a pas un confinement dur, juste illogique (le « en même temps ») et donc inefficace.
Et si, au vue des dernières données disponibles, une personne malade n’est pas immunisée et donc que « l’immunité collective » n’est qu’une espérance et non un fait ?
Parler de l’immunité collective est un contre feu des politiques pro confinements (liberticide).
Le virus n’est pas mortel pour la plupart de la population (sauf les hommes agés obeses), le seul pb c’est que la population n’est pas immunisée et donc la diffusion du virus est facile.
Le confinement est la seule réponse du gouvernement qui a failli depuis le début (masques, test, EHPAD). Confiner des gens de moins de 50 ans est stupide, et catastrophique pour l’économie.
PS la rougeole qui fait peur à personne tue les enfants et les adultes (6 millions de mort par an).
Vous êtes trop pessimiste pour la rougeole. C’est plutôt 100000 morts au niveau mondial, et quelques dizaines au niveau européen…
Par contre, la grippe, au R0 et au taux de létalité proches du Covid, fait 600000 morts dans la plus parfaite indifférence, mis à part la psychose de 2009…
La grippe a un taux de mortalité de 0.015%. Celui de SARS-CoV-2 tourne pour le moment autour de 0.5 à 0.6% dans les meilleurs conditions.
@h16
Exact, mais au delà du taux de létalité, ne pas oublier le taux de contagiosité exponentiel et exceptionnel, vecteur d’encombrement des places de réanimations, avec pour corollaire une évolution possible d’une épidémie non pas classique mais chaotique et immaîtrisable.
Les statistiques chiffrées doivent donc faire l’objet de la plus grande attention, et les plus grands spécialistes sont actuellement confrontés à un véritable problème jamais modélisé !
Les places de réanimation ne manque pas, mais les médecins hospitaliers ne veulent pas passer la main. Les cliniques sont prêts à prendre des malades.
Comme pour la campagne de vaccination du H1N1, comme pour les masques, comme pour les tests.
La vérité est que l’hôpital public est DYSFONCTIONNEL.
@gillib
L’hôpital public DYSFONCTIONNEL cela n’aura échappé à personne,qui vous dit le contraire ?
il n’en demeure pas moins que pour quelque raison que ce soit,il est inenvisageable de laisser s’installer un chaos social à court terme, et l’urgence est de pouvoir maîtriser l’évolution de la pandémie, pour laquelle je vous le concède, il faudra tirer les meilleures leçons,car le prochain chapitre s’annonce des plus difficiles !
La grippe a un taux de mortalité de 0.015% grâce au vaccin, avec de fortes variations entre les années.
Vous confondez taux de létalité et taux de mortalité.
Le taux de létalité pour la grippe est de 0,3 % et de 0,5 % pour le Covid (aux dernières nouvelles).
En revanche, 0,015 % c’est le taux de mortalité.
Tsss, tsss. La létalité, ça n’existe pas, c’est seulement du pédantisme langagier pour parler de taux de mortalité spécifique chez les contaminés par SARS-CoV-2 ou chez les malades du covid-19, ce qui n’est pas la même chose. Parmi les 3132363 malades du covid-19 officiellement déclarés dans le monde et recensés par Johns Hopkins, on compte 217674 décès à ce jour, soit un taux de mortalité spécifique provisoire de 6,95%.
Dans les pays développés (y compris Brésil et Mexique, et sans la Chine évidemment, soit environ 90% des décès officiellement déclarés dans le monde), la mortalité brute moyenne en population générale par covid-19 est pour l’instant de l’ordre de 114/1000000, ce qui est très semblable à la mortalité d’une grippe saisonnière, qui elle bénéficie pourtant d’un vaccin. Pour relativiser l’impact du covid-19, le taux de mortalité annuelle dans ces pays est de l’ordre de 8130/1000000 (12,6 millions de morts par an, toutes causes, pour 1,55 milliard d’habitants), soit 677/1000000 par mois en moyenne hors variations saisonnières.
Ce qui distingue le covid-19 d’une grippe, c’est l’absence de vaccin. Avec un vaccin, si jamais on le découvre, la mortalité du covid-19 sera en toute hypothèse largement inférieure à celle d’une grippe saisonnière. Ou alors, on vient de démontrer que le vaccin contre la grippe ne sert strictement à rien. Quelle découverte !
@Cavaignac
Ce virus Covid 19 est qu’un cousin de la grippe mais à priori en bien plus meurtrier, car il est difficile de croire que les réactions de politiques de beaucoup de pays ,que d’aucuns qualifient de surréactions,n’aient pour origine que de simples vues de l’esprit avec les informations diffusées en boucle des médias internationaux montrant des soignants bardés de tenues isolantes comme à l’occasion des pires épidémies.
Le virus mutant régulièrement à l’instar de la grippe saisonnière,il sera sans doute nécessaire chaque année de concevoir un autre vaccin spécifique dont l’efficacité ne sera pas totale, et intégrer désormais cette maladie chronique comme un nouveau risque avec ses conséquences économiques et sociétales.
Compte tenu de l’évolution de l’épidémie en phase décroissante presque partout dans le monde développé, il n’est pas impossible qu’on finisse vers 150 décès par million dans quelques semaines, soit le taux de 0,015% cité plus haut à propos de la grippe (correspondant aux fameux 10000 morts estimés chaque année en France). Le covid-19 est-il vraiment plus meurtrier que la grippe saisonnière ?
A propos des mutations, elles conduisent généralement à une baisse de la virulence. Le coronavirus pourrait bien finir en simple rhume, comme d’autres coronavirus. Si c’est le cas, le vaccin arrivera trop tard, après la bataille.
Juger la gravité d’une maladie à l’aune de la réaction des politiques est plus aléatoire que se contenter d’observer les chiffres. Leur réaction a plus à voir avec un état d’esprit général qu’avec la réalité de la maladie, et franchement, c’est cette dérive hystérique qui est la plus inquiétante, beaucoup plus inquiétante que le covid-19 lui-même.
@Cavaignac
La réaction excessive des politiques que vous mentionnez semble en rapport avec les décisions du conseil scientifique
Comment dès lors juger objectivement de telles décisions prises par des scientifiques confirmés mais divisés, dans un cadre international ?
il semble bien que le simple candide doive toujours vivre dans l’incertitude !
« Ce virus Covid 19 est qu’un cousin de la grippe »
Tout autant que l’éléphant n’est qu’un cousin des protozoaires…
Coronavirus :
Realm: Riboviria
Kingdom: Orthornavirae
Phylum: Pisuviricota
Class: Pisoniviricetes
Order: Nidovirales
Family: Coronaviridae
Subfamily: Orthocoronavirinae
Grippe :
Realm: Riboviria
Phylum: Negarnaviricota
Class: Insthoviricetes
Order: Articulavirales
Family: Orthomyxoviridae
Genus: Alphainfluenzavirus
Il faut donc remonter au « domaine » (realm en anglais) pour lier ces 2 virus. Le domaine de l’éléphant, ce sont les eucaryotes. Je vous laisse chercher par vous même ce que regroupe ce domaine.
@Gally
Merci pour vos précisions instructives,car je n’ai pas l’impression que quelques spécialistes apparentés au conseil scientifiques soient ici présents.
L’expression « cousin de la grippe » a été en effet souvent utilisée par les médias en début d’épidémie : à tort ou à raison ? Difficile de conclure puisque de brillants chercheurs Bac +10 semblent divisés au sujet du traitement de la maladie, qui nous intéresse et nous concerne tous.
Une question basique reste posée à la lecture de cet article : s’il s’agissait d’une simple « gripette » pourquoi mettre une grande partie de la planète à l’arrêt ?
Oups.. My bad. Ce sont les chiffres de 1960 avant les campagnes de vaccination contre la rougeole.
L’immunité collective est un leurre.
Chaque année, nous avons un virus de la grippe qui sévit en France (souvent différent de l’année d’avant). Le R0 (facteur de contagion) de la grippe est proche de celui du Covid, environ 2,5. C’est une maladie moyennement contagieuse (rappel : R0 rougeole = 15 ! ).
Avec ce taux de contagion, sur une durée de 3-4 mois, le nombre de gens qui croisent la route du virus est de seulement 3 à 5 millions…
Chiffre d’ailleurs proche de celui qu’on donne aujourd’hui pour le Covid. Il nous faudrait donc de longs longs mois pour atteindre une immunité à 70 %, avec de très nombreux morts… Impensable.
Si en plus, le virus est saisonnier, rien ne se passe pendant les beaux jours. Même après une deuxième saison 2020-2021, on en serait loin. On aura trouvé (peut-être) un vaccin avant.
Le R0 d’une grippe est de l’ordre de 1.4 – 1.7 ; celui du SARS-CoV-2 tourne au dessus de 3.5 (la dernière étude CDC l’évalue à plus de 5).
Alors, on va tous crever.
Plus sérieusement, dernier point du Savant de Marseille sur l’épidémie :
https://youtu.be/FcvDi6tjldk
Que de bon sens dans cet article…
Un stage en Suède pour nos énarques?
Il faut ajouter pour ceux qui défendent le confinement à la française parce que nous avons (eu) 2250 morts/jour, que lors du mois de janvier 2017, c’était 2200/jour. Qui s’en souvient? Et pourtant…
http://www.leparisien.fr/archives/une-grippe-meurtriere-13-01-2017-6561396.php
Cette épidémie n’est un drame exceptionnel que par la propagande médiatique et la surréaction des politiques.
Désolé pour les mensonges du Gvt mais en ramant un peu sur INSEE
https://www.insee.fr/fr/information/4470857#tableau-figure1_radio1
on trouve dans ‘tableau’ décès journalier. On peut aussi trouver par mois /année.
La difficulté pour déconfiner est que confiner a servi à rien que nous enfoncer dans la m…
« Cette épidémie n’est un drame exceptionnel que par la propagande médiatique et la surréaction des politiques. »
….. alors qu’ils sont dans la grande majorité au pilori pour avoir agi trop tard…..
Moi-même grand sceptique et grand St Thomas sous l’univers, quand j’ai vu des cas concrets et des cas avérés de personnalités qui sont passés à la trappe ou qui ont eu la chance de témoigner, la voix faible et tremblotante, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas que de simples statistiques, et j’ai commencé à être (beaucoup) plus prudent. Pour les statistiques, 99% des statistiques des hôpitaux sont fiables (et effet collatéral combien de médecins Italiens sont décédés ces dernières semaines ?) ; le problème réside dans le comptage dans les résidences pour personnes âgées et là il y a très certainement des exagérations.
..et les décès à la maison. Il y a surmortalité mais de quelle ampleur sera t-elle ?
En effet ! Ramener ça à des statistiques est justement l’erreur que les Suédois n’ont pas commise. D’accord pour l’absurdité du confinement à la française, mais il faut une bonne dose de cruauté pour le condamner non pas en raison de son inadéquation, mais parce que la mort et la maladie ne seraient pas un drame.
En dehors du jugement dramatique, il peut y avoir un effet de concentration de décès lié au covid mais avec une surmortalité annuelle moindre que les apparences :
– un pic plus marqué du covid car la grippe saisonnière a été clémente,
– après le pic un déficit de mortalité comme on l’a observé avec la canicule.
Donc le décès des personnes les plus fragiles est décalé, avancé ou retardé mais concentré sur une période particulière.
Le fait que les cas sévères soient plus graves et un peu plus nombreux que pour une grippe saisonnière ne doit pas nous faire perdre de vue tous les cas peu graves, sans compter que de nombreuses aggravations auraient pu être évitées en soignant les gens dès l’apparition des symptômes, comme on le fait pour une grippe.
@La petite bête
Une éventuelle surréaction des politiques ?
Ne pas oublier alors de la considérer objectivement au niveau international, ce qui change sensiblement la donne quant aux conséquences il faut bien l’admettre,mondialisation oblige !
Je ne suis pas vraiment convaincu que la densité de la population joue un rôle . Les pays-bas (400 h/ km2 , record en Europe ) qui confinent à peine plus que la Suède ( 24 h/km2) , n’ont pas des résultats si différents : 4500 morts pour 17 millions d’ habitants contre 2200 morts en Suède pour 10 millions .
La densité joue un rôle pour la propagation du Covid dans la comparaison métropole vs ruralité. Le monde rural est bien moins touché que l’urbain. Mais tous les pays européens ayant des grandes villes denses, parcourues de transports en commun bondés, la densité moyenne du pays n’a en effet pas beaucoup de sens.
« la paralysie de l’économie fait mal. La pauvreté tue » infiniment plus que n’importe quel virus.
Voilà. Le remède ne doit pas être pire que le mal. D’abord ne pas nuire.
« laisser le virus se propager lentement dans la population pour obtenir une sorte d’immunité collective dans quelques mois. Nous laisserons alors les groupes les plus fragiles se réinsérer »
Parfait. C’est la seule politique valable.
« toutes les personnes qui sont mortes et qui ont été infectées par le virus sont comptées »
Ce n’est pas parce qu’on a été infecté qu’on meurt nécessairement du virus. Bref, la Suède, comme la Belgique d’ailleurs, exagère artificiellement le dénombrement des décès liés au cocoronavirus. Mais au moins, on ne pourra pas reprocher au gouvernement suédois d’avoir caché des décès pour légitimer sa politique. Bien joué.
D’abord ne pas nuire
Ce n’est pas ce qui est inscrit dans le code génétique des bureaucrates français. Mais plutôt : pourrir au maximum la vie des autres pour mieux les dépouiller.
Attention à la traduction :
John Stuart Mill, pas « Mills ».
Nous sillonnons 2 fois par an depuis de nombreuses années les pays nordiques et notamment la Suède, et je peux vous dire qu’il n’existe pas de système parfait, mais vous ne pouvez pas vous imaginer comme ces pays me manquent.
La distanciation est un comportement naturel et la responsabilité individuel une spécificité presque génétique.
En entendant les mesures de déconfinement , j’ai l’impression qu’on s’adresse à des gamins, et pourtant il n’y a pas que des crétins en France mais je me demande si les gouvernants actuels ne le font pas exprès pour mieux nous asservir.
Jusqu’à quand le peuple de France va supporter cela ?
Voilà qu’on va créer des brigades ( comme en Iran) pour nous surveiller, avec des drônes, des logiciels de tracking, et une police
aux aguets.
A la première occasion je dégage, mais j’ai l’impression qu’on est fait comme des rats.
ah? Il est si impressionnant que ça le bilan de la Suède? Au 11ème rang mondial de la mortalité par million d’habitants https://www.worldometers.info/coronavirus/country/sweden/ mais bon comme certains ici affirment que les suédois « gonflent » leurs chiffres (1) pourquoi faire (2) sources SVP et que d’autre part beaucoup de décès ne sont pas forcément dus au virus même si on a été infecté (1) sources? (2) si c’est vrai -si c’est vrai- <== vaut mieux l'écrire deux fois, c'est aussi valable pour les autres pays alors? ou pas? Enfin, s'il y en a qui veulent croire que la Suède est le Taiwan de l'Europe. SMH
La Suède a tout bon au moins sur un point : elle n’a pas bloqué son économie, laquelle fonctionne quasi-normalement depuis le début.
Donc les morts du Covid-19 seront les SEULES victimes de cette épidémie : il n’y aura pas de victimes économiques.
Tandis que dans bien d’autres pays, dont la France… attendons la fin de l’année ou l’an prochain, et comparons la surmortalité par rapport aux années précédentes… et l’on verra, si les tendances actuelles se confirment, que la Suède sera dans les tous premiers au classement mondial.
c’est un fait que je ne conteste pas, économie ET santé vont de pair, enfin pour moi, ce n’est pas l’une ou l’autre ou l’une contre l’autre. Pour l’avenir, on verra bien, pour La France, La Belgique, l’Espagne, l’Italie et dans une certaine mesure le Royaume-Uni (tiens, 5 systèmes de santé déjà bien malades avant, hyper réglementés et bureaucratisés) ça se présente mal. Autrement nul ne sait ce que nous réserve encore cette saloperie de Covid donc… Au passage mais vous connaissez sûrement, ces graphiques basés sur des exponentielles montrent la Suède sur une constante encore élevée même si la courbe commence à fléchir vers l’horizontale https://graphics.reuters.com/HEALTH-CORONAVIRUS-GROWTH/0100B5KL438/
c’est un fait à l’instant présent, économie et santé allant de pair, enfin pour moi et non pas l’un ou l’autre ou l’un contre l’autre. Pour l’avenir, France, Espagne, Italie, Belgique et aussi Royaume-Uni (tiens, des systèmes de santé déjà bien malades avant la crise, fortement réglementés et bureaucratisés) ça se présente (très) mal, pour le reste, nul ne peut prédire l’avenir, que nous réserve encore cette saleté, on verra. Vous connaissez sûrement mais ces graphiques basés sur des constantes d’accélération différentes montrent que la pente est encore élevée en Suède même si la tendance va vers l’horizontale https://graphics.reuters.com/HEALTH-CORONAVIRUS-GROWTH/0100B5KL438/
En France, on meurt surtout de l’Etat.
Je laisse 2 mois à l’Allemagne la France et la Suède a pleurer leur mère ;
https://mobile.twitter.com/jburnmurdoch/status/1254461123753054209
En dehors de la responsabilité individuelle et le libre marché, point de salut.
A si étatisons tout c’est la solution de nos eugénistes dirigistes qui veulent garder leur petites places de parasitess.
La peur, la peur, la peur, vite entretenons là c’est vendeur…
Ils mentent de l’extrême gauche à l’extrême droite, point commun ?
ils mentent tous mais ont tous envie de continuer à vivre aux dépens des autres.
J’aime bien cet article, mais il comporte une inexactitude qu’un certain nombre de commentateurs diffusent aussi ci dessus, ce qui affaibli l’argumentaire, en prétendant que la surmortalité ne serait d’ailleurs pas encore établie.
Or le flou qui entoure le diagnostic du COVID n’est pas nécessairement une perspective qui va « dans le bon sens » pour nos pays (alors qu’elle va si clairement dans l’autre sens chez nos ennemis anticapitalistes parasitaires et menteurs). Localement, la réalité du terrain pourrait bien être plus noire. Les graphiques publiés dans le FT dernièrement – y compris concernant la Suède (particulièrement Stockholm, plus que Jakarta mais moins que l’IDF) démontrent une très nette surmortalité le mois dernier « toutes cause confondues »… sur la moyenne des 7 dernières années, quasiment partout dans le monde. (https://www.ft.com/__origami/service/image/v2/images/raw/http%3A%2F%2Fcom.ft.imagepublish.upp-prod-eu.s3.amazonaws.com%2F4cc12db0-8be2-11ea-9dcb-fe6871f4145a?fit=scale-down&quality=highest&source=next&width=1260) Ces chiffres sont ce qu’on a de plus fiable et de moins politisé même si l’on sait le retard important que prennent ces publications statistiques en général sur la constatation finale (au moins on sait que très peu ressusciteront) toutes causes confondues.
Conclusion:
En comparaison locale, il en ressort quand même à priori que le mode de vie urbain surdensifié – si cher à nos écolos soucieux de protéger la nature, soit le facteur principal de danger (https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/lutte-contre-letalement-urbain-et-preservation-des-paysages-et-de-la-biodiversite) mais il n’est pas sûr que tous les partis écolos cherchent vraiment à éliminer le COVID. Tout ça pour rappeler qu’il faudrait partir des chiffres que l’on connait vraiment (sauf les médecins qui sont bien obliger de trancher au cas par cas avant cela). Le diagnostic médical statistique moyen n’en fait donc pas partie, et ne permet donc pas une documentation comparative des approches nationales suffisamment fiable. Il faudrait vraiment s’en distancier davantage. De plus comme disait l’auteur – la pauvreté aussi, elle tue, l’absence de lits d’hopitaux et que sais-je encore. C’est uniquement à l’aulne du développement de stat de mortalité les années qui viendront que les vraies conséquences du COVID et l’efficacité des politiques nationales fortement interventionnistes se mesureraient… et encore. Il faut plutôt s’attendre à un révisionnisme généralisé de la définition de ces politiques, l’échec étant toujours orphelin. Comme dit Jeff Tucker, tout le monde dira « j’étais contre le confinement » s’il apparaît dans dix ans, qu’il a été très nocif.