La décroissance ou le chemin de la pauvreté

La décroissance exprime une fatigue qui accroît la lassitude du monde ; c’est une faiblesse mortelle pour les civilisations qui profitera à d’autres civilisations plus fortes.

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La décroissance ou le chemin de la pauvreté

Publié le 28 mai 2020
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Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe

Ceux qui rêvent d’un retour en arrière, d’un monde en décroissance sont des ignorants qui n’ont jamais eu faim. La pauvreté a été le lot d’une très grande majorité des populations mondiales tant que la croissance restait modeste sinon inexistante.

Les pays occidentaux se sont développés quand la liberté a débridé la créativité et permis le progrès alimentaire aussi bien que technique. La grande pauvreté est passée de plus de 40 % de la population mondiale dans les années 1980 à moins de 10 % en cette fin des années 2010 grâce à la croissance qu’a suscitée l’ouverture du commerce au niveau international.

L’interdiction des produits dits « dangereux » a affaibli l’industrie française

Les « décroissants » voudraient fermer nos frontières, ce qui empêcherait l’importation de produits meilleur marché ou pour le moins en rehausserait le prix, ce qui nuirait à l’échange des talents et des idées, ce qui réduirait l’émulation de tous avec tous pour la cantonner à l’Hexagone… Les consommateurs trouveraient moins de produits sur le marché et ils seraient plus chers.

La production des médicaments en France en haussera le prix et la Sécurité sociale en rationnera l’usage. Les Français n’auraient pas pour autant plus de travail car ceux qui vont travailler à l’étranger auraient davantage de difficultés à le faire et ceux qui sont employés en France par des entreprises étrangères pourraient perdre leur job.

En effet, la fermeture des frontières entraîne nécessairement des mesures de réciprocité et les établissements étrangers en France auraient du mal à survivre dans un environnement hostile qui entraverait leurs échanges avec les autres établissements étrangers de leur groupe.

Les « décroissants » veulent moins de pollution. Le progrès consiste en effet à croître en luttant sans cesse contre les méfaits de la croissance. C’est ainsi qu’ été combattu le fog londonien dû au charbon, qui faisait chaque année des milliers de morts.

Toute croissance génère des effets pervers et les moyens nouveaux de les éradiquer à terme. Mais l’excès de réglementation et l’interdiction de trop nombreux produits peut tuer les productions plutôt que de les rendre plus propres. La directive européenne REACH, supprimant de nombreux produits dits dangereux, appliquée en outre avec extrême rigueur en France, a affaibli significativement l’industrie chimique française.

Ainsi l’offensive contre les produits chimiques dans l’agriculture condamnera-t-elle à terme de nombreuses exploitations. Ces mesures peuvent renchérir les produits au point d’en rendre la vente plus difficile et de faire entrer l’ensemble de l’économie dans une phase de longue récession. Car la décroissance n’affectera pas que les producteurs. Elle atteindra aussi les consommateurs qui ne trouveront plus suffisamment de produits pour se nourrir, qui n’auront plus assez d’argent pour acheter ceux qui leur seront proposés.

Il faut se battre contre les décroissants verts, rouges ou bruns

Les « décroissants » veulent moins d’enfants, pas de famille, une planète vide et réservée à quelques happy few. Mais une planète vide sera une planète pauvre. Car la plus grande richesse, c’est l’Homme. Moins d’Hommes, c’est moins de richesse parce que moins d’intelligence, moins de capacité de travailler, moins de créativité, d’innovation, de concurrence, de différence, de vie. Moins d’Hommes, ce sont des marchés plus limités pour des productions réduites, des débats d’idées moins prolifiques.

La décroissance est là à cause de ce confinement imposé dans l’urgence et la peur plus peut-être que par raison. Et ses effets sont là aussi avec la croissance du chômage, la baisse d’activité et d’investissement des entreprises et la faillite possible de beaucoup d’entre elles, l’inquiétude des épargnants qui néanmoins augmentent leur épargne, la culture en berne, la puissance publique qui enfle comme la grenouille sans jamais éclater, la pensée unique…

La décroissance exprime une fatigue qui accroît la lassitude du monde ; c’est une faiblesse mortelle pour les civilisations qui profitera à d’autres civilisations plus fortes, parce que la vie et l’envie de vivre reprennent toujours leurs droits mais pas toujours au profit des mêmes.

Alors il faut sans doute lutter jusqu’au bout plutôt que d’accepter à notre tour, par notre propre lassitude, de vivre sous le joug des décroissants verts, bruns ou rouges. Il faut batailler pour faire vivre et renaître sans cesse notre civilisation de libertés qui est aussi celle de la croissance raisonnée pour combattre les pauvretés du corps comme celles de l’esprit et du cœur.

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  • Le principe est que « tout pour tous « , c’est une impasse!
    Le probleme vient de la production de masse des biens , on voit bien que 1 voiture par habitant ce n’est pas vivable! meme électrique (surtout électrique)
    La solution ? oublier l’égalité sociale qui est un leurre qui sers des intérêts mercantiles , bien plus que des idéologies..
    Quand un produit est fabriqué « pour tous » les contraintes de prix font qu’on fabrique des produits sans valeur!
    on le voit bien avec le poulet, le saumon,le foie gras , le tourisme etc…. c’est le principe « tout pour tous » qui tue le Systeme..
    Laissons les riches obtenir des produits qui ont une valeur réelle , a condition que le travail permettent a certains de devenir riches, et on retrouvera des valeurs qui satisferont tout le monde , notamment le valeur travail!
    quand le vrai travail (pas les bulshits jobs) permettra de retrouver l’escalier social ( oui n’en déplaise a certains il n’y a que dans le public que c’est un ascenseur, dans le privé c’est un escalier) et que le travail seul permettra d’accéder a des biens de valeur, là on aura sauvé la société ,, pas « sauvé la planete » ..

    je ne vois pas d’autre issue l’excellence besogneuse pour certains, la frugalité oisive pour d’autres ,

    • il y a certes un principe égalitaire mais pas de principe tout pour tous..

      si un truc n’est pas viable alors il disparaît tout seul si j’ose dire.. si il est impossible que tout le monde ait une voiture alors… tout le monde n’aura pas de voiture..les constructeurs de voitures construisent juste des voitures et les vendent..

      • a partir du moment ou l’etat distribue de l’argent pour que certains puissent acheter une voiture, je considère qu’ils n’ont pas travaillé pour çà! et que c’est le « Tout pour tous » qui opère..
        a partir de là , les allocs pour acheter du poulet de batteries , ou du saumon d’elevage.. on fabrique de la merde

  • la croissance c’est un but de constructiviste..la décroissance pareil..notes il ont eu beaucoup de mal à décréter la croissance, ce sera pareil avec la décroissance à la différence prêt que l’etat est très bon à appauvrir les individus..

    • La seule décroissance qui vaille, c’est la décroissance de l’ingérence de l’état dans les affaires privée en commençant par la décroissance puis la disparition des impôts sur la propriété et la production puis la décroissance des réglementations et administration sur tout ce qui n’est pas le régalien (en gros les affaires étrangères, les armées, la justice et l’intérieur).

  • La 1ere cause de pollution c’est la surpopulation. Je ne suis pas pour une limitation des naissances mais il faut avoir ça en tête.

    • @Fred C’est plus compliqué . Feu bloc de l’est n était pas très peuplé et archi pollué . En Europe de l’Ouest nous sommes plus nombreux que dans les années 60 et bcp bcp moins pollués. La gestion de la pollution a à voir avec la richesse, la liberté et le développement d’un pays. Et comme la baisse natalité aussi : développons nous ! Il est donc à souhaiter que l’Afrique , L’inde se développent , la natalité s’alignera toute seule .

    • Vous confondez sans doute polluants et GES.
      Comme le rappelle Val, la pollution diminue avec la prospérité et la croissance (y compris celle de la population). Ce qui n’est pas le cas avec les GES, où c’est plutôt l’inverse, en tout cas dans des économies qui reposent en grande partie sur les énergies fossiles.

      • la pollution change.. il ya des pollutions qui diminuent et d’autres qui augmentent..il y en a de nouvelles certaines disparaissent;.

        le sujet c’est la santé humaine..

    • La surpopulation où ? Chez nous ou ailleurs ?

      Chez nous, on a basé la croissance sur l’augmentation de la population (au lieu de chercher des facteurs internes). C’est douteux et ridicule maintenant par rapport à l’idéologie (du moment ?). Bien sur on évoque pas les questions qui dérangent.

      Ailleurs ? Ils doit bien y avoir des forum de discussion en chinois ou en hindi.

  • Alors oui la décroissance n’est pas souhaitable comme le décrit l’article. En revanche, que l’on remette la croissance en question est intéressant et même positif, dans le sens justement de ne pas tomber dans la lassitude. La remise en question apporte une dose de vitalité. Car la croissance peut aussi connaître des évolutions ou des ajustements suite aux reflexions sur le progrès qu’elle entraîne. Le plus important pour moi c’est de maintenir de la diversité culturelle et politique (un certain niveau au moins et pas trop artificiel), donc de la liberté de concurrence synonyme de croissance. Mais en regardant l’hétérogénéité des décroissants, en plus de celles des croissants, je ne suis pas trop inquiet.

    • synonyme de progrès au lieu de synonyme de croissance

    • « la croissance peut aussi connaître des évolutions »

      Tout à fait. Par exemple la production de navires en bois a fortement baissé. Cela amène a se poser la question sur ce qu’est la croissance (économique ?, monétaire ? des échanges ? de la « valeur » ?). Et à s’apercevoir que le mot a été détourné au profit d’un postulat écologique et/ou politique que le changement ou la conservation du monde actuel serait mauvais pour l’homme.

      C’est toujours le même problème : les projections montrent que la ligne actuelle n’est pas possible à suivre (plus d’arbres pour faire des bateaux, enrichissement infini des riches, augmentation de la population …). Mais ce qui est impossible ne se fait tout simplement pas. Et ce n’est pas par des discutions oiseuses de désœuvrés à base de concepts réducteurs et politiquement orientés qu’on risque d’orienter le changement dans une voie pérenne et satisfaisante pour l’ensemble de l’humanité.

  • Ce sont les groupies du club de Rome. Toutes les prévisions se sont révélées fausses. Pas grave, ces idéologues n’ont que faire des réalités, seule la théorie compte.

    • Le pire, c’est qu’ils n’accordent aucune importance au sort des individus dans leurs manœuvres (seule la société ou la planète compte). Pour eux, nous sommes moins dans leurs expériences sociétales que des rats de laboratoire …

  • Ce que l’on appelle la « décroissance » habillée de prétexte écologique ou sanitaire, est en fait un des objectifs mondialistes: la disparition de la classe moyenne.
    L’idéal de l’oligarchie planétaire est qu’une élite dirige un prolétariat abêti et incapable, et de surcroît réduit en nombre.
    La matrice de cette idéologie est celle qui a engendré le communisme.

  •  » ceux qui prônent la décroissance n’ont jamais eu faim … » ;une phrase toute simple mais qui en dit long….quand on ne manque de rien, on peut prôner pour beaucoup de choses tant que l’on n’y est pas confronté ;

  • La décroissance, en effet, on l’a vu à l’oeuvre avec le confinement ! Et franchement, je crois que ça a vacciné tout le monde !

  • Cet article oublie de préciser qu’étant donné que c’est l’économie qui nous fait tous travailler, plus ou moins directement, la décroissance c’est le chômage et la pauvreté. L’Etat tire de l’économie l’argent qu’il gaspille allègrement.

  • que les décroissants s’appliquent à eux-mêmes leur théorie et qu’ils fichent la paix aux autres.

  • Le problème avec le militantisme, c’est qu’il nous soumet à la violente tentation de nous montrer aveugle à tout élément susceptible de venir nuancer la position que nous défendons. Ceci est vrai pour tout militant, qu’il soit de gauche ou de droite, collectiviste ou libéral, etc.

    D’abord il n’existe pas de communauté des décroissants qui pourrait être considérée comme un bloc unifié. Il existe par contre un certain nombre d’individus qui remettent en cause la croissance du PIB et la maximisation du profit financier comme unique horizon de la mesure de la prospérité d’une nation ou d’une civilisation. Certains d’entre-eux sont des militants radicaux qui ont pour seul horizon l’opposition à ce qu’ils désignent comme étant la bête immonde, le capitalisme néolibéral – ou autres variantes. D’autres, comme Gunter Pauli par exemple, mais ce n’est pas le seul, sont des entrepreneurs qui se donnent la peine de rechercher certaines des causes profondes des problèmes auxquels nous faisons face et tentent d’y apporter des solutions.

    Ensuite, parler de volonté de fermeture des frontières est au mieux un aveuglement militant, au pire de la mauvaise foi qui, non contents de desservir le propos, contribuent à cliver d’avantage les tenants des différentes positions – autour de la croissance ici. Or, contribuer à enfermer différentes parties encore un peu plus dans leurs préjugés respectifs apparaît comme étant intrinsèquement liberticide. Le propos est donc ici antilibéral.

    Enfin, il y a des individus qui, comme moi, questionnent le sous-jacent fondamental qui veut que nous soyons toujours plus nombreux, que nous puissions consommer toujours plus etc., qui est une logique de survie, ni plus, ni moins. Si nous ne voulons pas être détruits par le clan d’en face, il faut que nous soyons au moins aussi forts qu’eux sinon nous sommes cuits. Que ce clan soit un village, une cité ou un pays, la logique fondamentale reste la même, c’est-à-dire faire plus d’enfants pour avoir plus de guerriers et plus de poules pour en pondre, produire plus pour avoir plus d’armes et de matériel, etc.

    En situation de survie nous avons deux types de réactions primitives, qui sont le combat ou la fuite. La pulsion qui les provoques est la peur. La fatigue qui accroît la lassitude du monde trouve sa source dans cette peur qui génère des problèmes à n’en plus finir. Et si nous changions de logiciel ?

    • « il n’existe pas de communauté des [décroissants] qui pourrait être considérée comme un bloc unifié »

      J’ai mis « décroissants » entre crochets car on peut (comme vous le dites) le remplacer par n’importe quel terme : manipulation politique et sémantique consistant à rassembler les mécontents et les inquiets des excès sous une dénomination qui suggère LA solution par un changement radical.

      On sait pourtant où ce genre de manipulation conduit toujours …

    • « Si nous ne voulons pas être détruits par le clan d’en face, il faut que nous soyons au moins aussi forts qu’eux sinon nous sommes cuits »

      Tout le monde connait le film « Nimitz ». UN porte-avion moderne américain s’apprête à arrêter la flotte d’invasion japonaise. Il est évident que dans de telles conditions, l’ensemble de cette flotte aurait coulé avant de comprendre ce qui lui arrive.

      Ce n’est pas le nombre qui importe, mais la technologie.

      Maintenant que va-t’il se passer quand nous aurons « décru » en France, mais pas les Chinois ou les Indiens et que tous nos spécialistes auront émigré ou pris leur retraite écœurés de se faire dicter leur choix par les grands Inquisiteurs de la Décroissance ?

      • Concernant les manipulations, politiques ou autres, je suis on ne peut plus d’accord avec vous. Mais je dirais aussi que nous avons une certaine propension à aimer nous faire manipuler. Ce que je veux dire par là, c’est que nous avons tous – moi compris – des préjugés, des croyances et des partis pris à l’aune desquels nous sommes convaincus de procéder à des analyses parfaitement objectives du monde. Or il m’arrive souvent, lorsque je me donne la peine de regarder attentivement, de m’apercevoir que les choses ne sont pas aussi simples que je pouvais le croire au départ. Mais agir de la sorte demande du temps et de l’énergie et tout est organisé dans notre société pour que personne n’en ait. En conséquence nous tombons tous – ou presque – dans le panneau des boucs émissaires tous désignés – le capitalisme versus l’État, les prélèvements vs. les profits, les jeunes vs. les vieux, etc. Ceci illustre parfaitement la stratégie qui consiste à diviser pour mieux régner. Et n’en déplaise à certains, l’État ne règne pas en maître absolu, loin s’en faut.

        Pour ce qui est du film « Nimitz », j’ai beaucoup aimé lorsque je l’ai vu – les voyages dans le temps sont un de mes vieux fantasmes. Par contre vous sortez mon propos de son contexte. Personnellement ça ne me dérange pas, mais ce faisant vous lui faites dire exactement le contraire de ce qu’il dit au départ, c’est-à-dire la remise en question du paradigme du « tous contre tous » dans lequel nous sommes aujourd’hui. La guerre est une activité profondément stupide, que celle-ci soit militaire, économique ou verbale, comme sur les réseaux sociaux par exemple. C’est tout ce que je dis. Pour sortir de cette logique, il faut bien que quelqu’un commence. La pulsion sous-jacente à la guerre étant la peur – de l’autre, de disparaître, etc., commençons par choisir d’autres types d’affects pour nos actions et voyons ce que ça donne. Par affects, entendre émotions issu de la racine latine emovere qui signifie « mettre en mouvement ».

        Quant aux grands Inquisiteurs de la Décroissance, en ce qui me concerne ils ne sont qu’une réponse de rééquilibrage aux grands Gourous de la Croissance (verte ou non d’ailleurs). Je comprends les deux points de vue et je n’adhère à aucun des deux. Nos civilisations actuelles sont construites sur des tas de croyances et de mon point de vue certaines d’entre-elles sont obsolètes, telle la croyance dans la rareté des ressources par exemple. Mais, de même que le manque va de pair avec l’excès, l’abondance va de pair avec la sobriété. Dit autrement, la sobriété n’est pas synonyme de privation mais plutôt de contentement, de plénitude, d’absence de frustration. Et c’est à expérimenter individuellement pour qui le souhaite.

        De là, nous nous rendons compte que nos évolutions technologiques actuelles sont totalement ridicules par rapport aux possibilités qui s’offrent à nous pour l’avenir. Mais d’abord l’humanité a besoin de grandir un peu, chacun à son rythme. Agir autrement reviendrait à offrir une Breitling à un enfant de trois ans.

        • « aux grands Gourous de la Croissance »

          Dont ne font pas partie les libéraux. Ils ne sont ni pour ni contre du moment que ce n’est pas forcé dans un sens ou l’autre par l’état.
          La croissance naturelle dans un marché libre est le résultat des gains de productivité du à la technologie, donc plus de richesses avec moins d’énergie et moins d’heures de travail. C’est même une bonne chose écologiquement, car la richesse mène à la décroissance de natalité.

  • Ouch.. l’auteur confond décroissance et pauvreté.
    Est-ce que l’auteur peut sourcer sa phrase « Les « décroissants » voudraient fermer nos frontières » ? Ya une différence entre privilégier le local et fermer les frontières.
    Pour le règlement REACH, l’auteur ne connait rien à la sécurité et aux maladies professionnelles… Qu’il se renseigne sur l’amiante, sur les produits toxiques qui sont utilisés en entreprise, qu’il aille visiter une usine chimique ou simplement une imprimerie : il verra alors des travailleurs qui respirent des vapeurs de solvants pour travailler.
    Il n’y a qu’un pas pour que l’auteur dise « les réglementations SEVESO ont fait fuir des entreprises ». Ben oui, peut-être. L’auteur voudrait que les travailleurs crèvent comme des chiens dans des conditions de travail épouvantables. Que l’auteur m’explique pourquoi il y a beaucoup plus de morts et d’accidents industriels dans des pays à faible législation sur les produits chimiques.

    • @chat  » Ya une différence entre privilégier le local et fermer les frontières » : quelle est votre vision pour « privilégier le local » ?

      • C’est par exemple ajouter le critère « distance » dans l’évaluation des fournisseurs. Un peu comme une des exigences de la norme ISO14001 qui impose que l’entreprise évalue régulièrement ses fournisseurs sur base de critères environnementaux. Critères que l’entreprise est libre de choisir.
        Privilégier n’est pas imposer ou interdire. Ya bien sûr le risque de créer des usines à gaz d’incitants, de subventions, etc, c’est pas le but.

        • La distance ? A priori c’est une très mauvaise métrique, la grande partie de consommation de ressource vient de la production, pas du transport.

          • Local implique géographie. Les pommes qui sont cultivées à 10km de chez moi, c’est un exemple. Et entre une usine chinoise tournant au charbon et une française au nucléaire, le bilan carbone est vite fait.
            A produit égal, la consommation de ressources est logiquement sensiblement la même, des inputs identiques vu que l’output est identique; le process suit la loi de Lavoisier :-).

            • @chat dans votre raisonnement vous souhaitez l optimisation de l’usage de l’énergie (sobriété énergétique) . Mais à l’autre bout du tuyau , vous avez le consommateur qui lui souhaite acheter à qualité égale au meilleur prix. Il se trouve que les coûts de transports sont devenus insignifiants dans le prix de vente alors que les prix de la main d’oeuvre, charges diverses ont explosé chez nous et « font » le gros du prix. Vous avez donc distorsion entre : le souhait de sobriété énergétique et souhait (ou contrainte, personne n’est Crésus) de sobriété pécuniaire. Et donc , comment résoudre cette équation ? j’attends vos idées … cela m’intéresse hautement ..

              • charges diverses ont explosé chez nous et « font » le gros du prix.

                En plus c’est source d’inefficacité énergétique, les ponctionnaires et assimilés se déplaçant très souvent en voiture et consomment de l’énergie sans rien produire de tangible.

            • Et oui p-e que la consommation de ressource est indentique, OU PAS, si je produit des tomates au groenland, je vais avoir besoin de sacrée serre chauffée, au maroc, pas de problème toute l’année, alors oui lavoisier a raison, mais on s’en fout, c’est pas le problème; le problème n’est pas l’energie consommée dans l’absolu, mais l’energie apportée effectivement par l’humain.

            • les calculs sont rarement vite faits…

              ils sont souvent infaisables sauf à ce choisir une métrique arbitraire..
              un antinucléaire se fout du bilan carbone…

              un anti ogm se fout de tout..
              et c’est son droit le plus strict…..

              la décroissance est elle synonyme de pauvreté???

              ça ne veut rien dire…

              la pauvreté n’est ni une vertu ni un défaut, elle doit résulter des choix de l’individu..

              contrôler la croissance économique est un projet politique et donc liberticide…

              est ce que je vous empêche de consommer comme vous voulez? bien sur que non.. laossez les gens faire leur choix…

              vous avez parfaitement le droit d’essayer de les convaincrez de vivre plus pauvrement c’et stout à fait respectable, meme si souvent ça ne veut rien dire de concret ..

              promouvoir la décroissance c’est comme promouvoir la croissance… NON…

              • grosso modo..vous voulez malgré tout que s’impose un consensus sur des trucs parce que vous croyez à ces trucs..

                donnez moi vos choix de vie je vais vous expliquer pourquoi il est sans doute idiot à mes yeux..

                c’est pour ça que vous n’aimez pas qu’on ridiculise hulot…

                non au contraire tout est là..
                vous laissez à penser que vous savez des trucs…en fait non..vous avez fait des choix au fond arbitraire autrement dit vous faites pas mieux que les autres…..

        • @chat et comment comptez-vous « ajouter » ce critère « distance » ? Et à qui ? (fournisseur ? distributeur ? client final ? transporteur ?) que mettez vous derrière « distance » et derrière « ajouter » . Vous n’êtes pas sans savoir que la réduction de distance métrique n’est pas toujours synonyme de sobriété énergétique .

          • @Val.
            Le critère distance est un critère parmi d’autres, mais il n’est pas suffisant en lui-même. Comme si je dis « je ne consomme que du bio car moins de pesticides, mieux pour l’environnement blabla » tout en achetant des tomates bio du Maroc au lieu du cultivateur traditionnel à 1km de chez moi.
            Il faut déterminer et choisir des indicateurs pertinents, les KPI en bon franglais, leur accorder une pondération, et obtenir un résultat. Tous les départements achats de toutes les entreprises un tant soit peu sérieuses le font : prix/service après-vente/délai d’appro/qualité du produit/RSE/autre critère… on peut faire un peu comme on veut.
            Si je préfère le producteur X à 25km de chez moi au lieu de Y à 2km de chez moi, parce que Y est un gros kon, c’est un critère que je choisi, même si X est plus cher de quelques %.
            La qualité est subjective aussi. Besoins et attentes sont différents.

            • Vous re-itérer en quelque sorte l’erreur de l’état planificateur, en croyant que vous avez toutes les infos à disposition pour rationaliser la production/consommation.

              • Absolument pas :-). Ca s’appelle le paradigme de la rationalité limitée. Quand vous vous décidez pour un produit ou un autre, une offre plutôt qu’une autre, acheter une action X au lieu de Y, vous avez déterminé consciemment ou inconsciemment des critères, non ? Ces critères sont forcément limités dans leur portée, mais ils sont suffisants pour vous décider.

                • @chat je vous lis attentivement mais je n’ai toujours pas compris votre point …

                  • @Val, je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas.
                    Vous avez écrit « Ya une différence entre privilégier le local et fermer les frontières » : quelle est votre vision pour « privilégier le local » ? », j’ai répondu que la distance était logiquement UN critère, qu’on choisit des critères selon la définition que l’on s’impose du local aussi.
                    L’auteur a dit que les décroissansistes voulaient fermer les frontières, il fait un raccourci entre privilégier local et fermer les frontières.
                    J’habite à 3km de la frontière française : consommer local, c’est aussi consommer français (le ChNord), pas aller acheter des produits de Liège. C’est privilégier l’européen aussi, ou privilégier des sociétés implantées localement. Mon café est torréfié, moulu et emballé à 5km de chez moi : bien sûr qu’il ne pousse pas en Belgique, mais je privilégie une entreprise locale au lieu de l’usine X à 150km de chez moi.
                    Bref.. dites moi ce que vous ne comprenez pas svp.

                • Sauf que dans le cas de votre exemple , ces critères sont personnels,et je n’ai donc rien contre.
                  Si par contre vous m’ajouter une couche « obligation d’indiquer tel variable », je tend à penser (peut-être à tord) à une coercition étatique.

                  • oui enfin bon.. avec vous (vous au sens large), le moindre micro truc devient de la coercition étatique communiste blabla…
                    Je l’ai déjà dit : le jour où l’Etat dira que respirer, c’est important, y aura des morts sur Contrep.

  • pour être honnête on peut très bien dire qu’on vivait mieux au début du 20eme..mais pas matériellement ce n’est pas tenable..

    parce que justement on a beaucoup à perdre et ça fait stresser ces gens..

  • La croissance est intrasèquement écologique.

    L’obsession dans chaque entreprise est d’optimiser l’utilisation des ressources et la diminution des pertes par l’amélioration constante des processus de production.

    Et en plus ça n’est pas imposé par la loi ou des mantras idiots.

    • C’est une vision simpliste, donc partiellement faux.
      L’obsession de chaque entreprise est de maximiser les profits, cela passe aussi par l’optimisation des ressources. Mais ya pas de secrets : à un moment, on commence à gratter sur la qualité du produit et sa durabilité, rendant plus fréquent son remplacement : bilan écologique mauvais au bout du compte.
      Aussi voir si une nouvelle matière en remplacement par exemple introduite dans le processus, moins chère, en plus faible quantité est peut-être plus nocive pour l’environnement.

      • Comme par exemple avec le glyphosate?
        On le remplace par des merdes plus polluantes…

        • Je me prononce pas sur le glyphosate, je ne connais pas bien le dossier comme on dit.
          Un exemple tout kon est les LED : sous prétexte que ça consomme très peu, certains en tartinent leur façade de magasin, de show-room, etc.

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Par Romain Delisle.

Durant la crise sanitaire, la pénurie de masques de protection, dont les stocks avaient été détruits sur ordre de Marisol Touraine, ministre de la Santé sous le mandat de François Hollande, avait mis en lumière le risque accru de pénurie de produits de santé en cas de crise majeure. En réalité, la pandémie n’a fait que révéler au grand jour les déséquilibres structurels d’une économie surrégulée du médicament : selon l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), le nombre de ruptures ... Poursuivre la lecture

C’est dans un parc des expositions de la porte de Versailles en pleine modernisation, à quelques mois des JO de Paris, et avec une vue imprenable sur une tour Eiffel qui n’était toutefois plus illuminée aux couleurs du drapeau israélien, que s’est tenue ce mardi 10 octobre la Nuit de l’écologie.

Durant plus de quatre heures, un parterre de 250 militants et sympathisants Les Républicains a été invité à définir l’écologisme de droite.

Au programme : changement climatique, neutralité carbone, adaptation et fiscalité verte. Le tout ... Poursuivre la lecture

https://www.youtube.com/watch?v=qVFJn3wfONQ

 

Dans son discours prononcé à la fin du mois d'août devant les ambassadeurs français réunis à Paris, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait prôné la construction d'un projet européen « positif et ambitieux » pour contrer la montée de l'extrême droite et des populistes, et appelé à « rendre l'Europe la plus concrète possible ». Ne faudrait-il pas déconstruire (c'est à la mode !) ce qu'elle est devenue pour la reconstruire telle que l'avaient imagin... Poursuivre la lecture

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