Santé publique contre économie, sortons du débat simpliste

Il est temps de sortir du débat opposant des arguments simplistes comme « action » contre « inaction » et d’évaluer quoi faire pour la suite.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
coronavirus source https://unsplash.com/photos/px9z5Zijwo8

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Santé publique contre économie, sortons du débat simpliste

Publié le 8 avril 2020
- A +

Par Ryan Bourne.
Un article du Cato Institute

La vie humaine est d’une grande valeur. Un raisonnement économique de base nous indique donc que, étant donné les risques du Covid-19 pour les populations vulnérables, nous devrions être prêts à supporter des coûts économiques élevés afin d’éviter un grand nombre de décès. C’est d’autant plus vrai si la plupart de ces coûts économiques sont temporaires.

En réponse au tweet récent de Donald Trump selon lequel « nous ne pouvons pas adopter un remède pire que le mal », de nombreux économistes ont effectivement fait ces calculs.

Ils mettent en avant des estimations plutôt élevées : le coût statistique d’une vie est établi couramment autour de 9,3 millions de dollars ; le coût prenant en considération la qualité de vie sur une année, s’établit lui à 129 000 dollars.

Ils montrent que les modèles des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (USA) et de l’Imperial College indiquent des pertes élevées de vies américaines si rien n’est fait pour enrayer cette épidémie. Ils calculent la valeur des décès supplémentaires si l’État ne fait rien pour éviter le scénario du pire avec des hôpitaux surchargés et un manque de lits en soins intensifs. Ils concluent que nous devrions accepter des milliers de milliards, et potentiellement des dizaines de milliers de milliards, de pertes de production économique pour nous assurer de sauver des vies.

L’inaction pourrait nous coûter cher

Pourtant, une analyse aussi simple nous apprend principalement une chose : l’inaction pourrait nous coûter très cher. Mais personne ne suggère aujourd’hui sérieusement de « ne rien faire ». Ce qui rend les économistes utiles c’est leur capacité à penser à la marge et à évaluer des scénarios alternatifs réalistes. Les économistes devraient redevenir des économistes.

Par exemple, les travaux de Michael Greenstone et Vishan Nigam évaluent qu’à elles seules les mesures de distanciation sociale (7 jours de confinement pour les personnes symptomatiques, 14 jours pour leur famille et 4 mois de réduction des contacts sociaux pour les plus de 70 ans) pourraient sauver 1,7 million de vies américaines sur les six prochains mois par rapport à l’inaction, en fournissant 8 000 milliards de dollars de prestations.

Ce chiffre dépend d’hypothèses relatives à la propagation du virus et au taux de décès relevés dans l’article d’Imperial. Il serait beaucoup moins élevé, à hauteur de 3600 milliards si le pic de décès quotidiens était 60 % plus faible. Mais même ce chiffre suggère que nous devrions admettre des pertes à moyen terme allant jusqu’à 16 % du PIB pour préserver ces vies. Bien que les économistes s’attendent à ce que le PIB s’effondre substantiellement au deuxième trimestre, la plupart s’attendent à un fort rebond dès que la crise sanitaire prendra fin. Ces mesures de distanciation sociale semblent donc rentables à moyen terme.

On peut maintenant pinailler sur les hypothèses de ces analyses. Mais mon vrai problème c’est que trop peu d’économistes s’interrogent sur le bien-fondé de politiques supplémentaires :

— Si tout cela est globalement correct, quels sont les impacts nets de la fermeture des « activités non essentielles » ou des directives de confinement ? Prises de manière isolée, ces mesures plus restrictives sont-elles efficientes ?

— Sont-elles même optimales d’un point de vue de santé publique, au vu des dégâts économiques et de la probabilité d’un pic d’infections si elles sont brusquement assouplies ?

— Et si le renforcement de telles contraintes sur l’activité économique risquait de provoquer une crise financière ou des faillites à travers le monde alors que la simple distanciation sociale ou le traçage des contacts n’avaient pas ces effets ?

— Au bout de combien de temps de telles mesures contraignantes deviennent-elles non-rentables ?

— En quoi la possibilité d’un vaccin change-t-elle ces considérations ?

— Ces mesures ne seraient-elles pas optimisées en testant massivement et systématiquement toute la population et en combinant avec une distanciation sociale réservées aux personnes infectées ?

— N’y a-t-il pas parmi les entreprises concernées par les cessations d’activités non essentielles certaines d’entre elles dont les coûts de fermeture sont élevés pour de faibles avantages en termes de réduction de risques d’infection ? Pourquoi ne pas les exempter ? Quels sont les avantages à être tous dans le même bateau en termes de comportement ?

Vain débat

Je n’ai pas toutes les réponses. Ce que je sais, par contre, c’est que nous semblons bloqués dans un vain débat pour savoir si ce que nous faisons est mieux que rien. Nous devrions au contraire nous concentrer sur la recherche des politiques qui minimisent les coûts combinés santé/économie à long terme de cette pandémie. Le fait que les vies aient de la valeur, que donc les dispositifs pour les protéger sont préférables à l’inaction, ne signifie pas que les fermetures ciblées et le confinement à domicile soient la politique optimale. Nous voulons rechercher le moyen le plus efficient de traiter la crise de santé publique et permettre le retour à une activité économique normale.

En fait, de grossières erreurs de raisonnement pullulent de part et d’autre du débat, entre la foule des partisans du « quoi qu’il en coûte » et ceux qui pensent que « le remède est pire que le mal ».

Alors voici quelques questions que vous devriez vous poser à la lecture des commentateurs ou économistes qui comparent les coûts économiques et les avantages sanitaires de certaines mesures :

— Sont-ils en train de comparer des scénarios alternatifs réalistes ou bien seulement « une mesure particulière » face à « l’inaction complète » ?

— Quelles hypothèses adoptent-ils à propos des taux de mortalité, sachant que ce paramètre est hautement incertain ? Espérons que davantage de tests amélioreront notre connaissance du sujet très rapidement, ce qui pourrait contribuer à éviter des erreurs économiques prolongées.

— À combien estiment-ils une vie humaine ? Leur hypothèse varie-t-elle en fonction de l’âge ou bien supposent-ils simplement que toutes les vies humaines ont la même valeur ?

— Essayent-ils d’établir une mesure globale des coûts et des bénéfices pour chaque scénario ? Par exemple, les éventuelles séquelles respiratoires des patients guéris, les coûts en santé mentale et physique induits par les fermetures forcées, le risque de contagion économique et les conséquences économiques de faillites disséminées à travers le monde ?

— Admettent-ils qu’il est probable que de nombreux producteurs et consommateurs restreindraient tout de même leurs activités afin d’éviter le virus dans l’attente d’un traitement efficace, d’un vaccin ou d’une immunité de groupe, même si la politique publique changeait ?

— Sur quelle période temporelle comparer la valeur des vies sauvées avec les pertes en PIB ? Il serait incorrect par exemple de comparer le coût des vies perdues avec la baisse du PIB pour ce trimestre, sachant que les économistes s’attendent tous à un fort rebond du PIB dès que la situation commencera à se normaliser. En fait, certaines analyses historiques démontrent qu’à court terme des politiques de santé publique à coûts plus élevés peuvent produire une performance économique plus élevée à long terme.

— Comparent-ils des choses comparables ? De nombreux économistes semblent mettre en balance la valeur des vies sauvées avec les pertes en PIB. Mais la valeur de la vie humaine est une mesure du bien-être : elle intègre les avantages qu’un individu espère tirer de sa propre vie, notamment les loisirs, les amitiés et la consommation. Le PIB, par contraste, ne mesure que la perte de production. Ne devrions-nous pas également comptabiliser la valeur de nos libertés perdues ? Casey Mulligan a courageusement tenté d’évaluer l’impact des confinements sur notre bien-être économique au sens large, par exemple le fait de ne pas pouvoir profiter de nos loisirs favoris ou de suivre une scolarité dégradée. Ce sont également de véritables coûts.

Oui, tout cela rend l’analyse compliquée. Mais les dirigeants prennent en ce moment des décisions cruciales qui altèrent fondamentalement notre santé et notre bien-être économique à tous. L’analyse économique coûts/bénéfices est faite pour essayer de comparer l’efficience des différents choix politiques.

Il est temps de sortir du débat opposant des arguments simplistes comme « action » contre « inaction » et d’évaluer quoi faire pour la suite.

Traduction Contrepoints

Sur le web

Voir les commentaires (22)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (22)
  • Chez nous il faut que l’adjectif publique soit associé à tout,fonction publique ,éducation publique,santé publique,argent publique…qui lui vient du privé.
    Le fait que tout soit publique explique le « Toujours Plus » depuis 40 ans ,toujours plus d’argent publique par électoralisme/clientélisme pour un résultat minable.
    Les budgets hospitaliers ont toujours été en augmentation,pour quelle efficacité? 5 000 lits de réa contre 25 000 en Allemagne?
    Dans ma ville la clinique a été vidée,les soignants sont chez eux à attendre ,l’hôpital par contre est plein …et on envisage de faire appel aux vétos!!!
    Publique ne veut pas dire magique,
    en Allemagne les hôpitaux sont quasiment tous privatisés,l’Institut Robert Koch est indépendant et ne se contorsionne pas dans une idéologie politique comme notre DGS à chaque déclaration.

    • « Service public ne signifie pas au service du public, mais payé par le public  » Anne Roumanov.
      c’est le besoin des énarques et de leurs disciples d’être au centre de tout.

      • « payé par le public » est ambivalent.
        Qui est le public? le peuple ou l’Etat avec l’argent des contributions du peuple

  • un des trucs dont on ne parle pas est l’opportunité politique..
    imaginez que vous soyez un responsable politique qui est devant un échec économique.. et un événement qui permet de fait de relativiser à tel point de le rendre invisible…. similaire à l’action militaire et la rhétorique de guerre..

    je n’accuse pas bien sur..mais je pense que c’est une incitation à prendre des mesures drastiques..si macron se représente, il se présentera comme celui qui a eu le courage demettre la santé des gens devant l’économie;.comment osez vous me parler économie alors que la vie de français était en jeu..
    je persiste à penser que d’annoncer qu’il ne ne représenterait pas était impératif pour qu’on accepte son leadership dans la gestion de la crise..
    la guerre c’est l’union sacrée..c’est les médias qui ne savent pas si ils est acceptable de critiquer le general en chef..

  • Les modèles de l’Imperial Collège, dont les conclusions sont à géométrie variable suivant les événements, relèvent du charlatanisme. Ça fait tout à fait penser à ceux du GIEC, et à l’instar de ces derniers, c’est ce que les gouvernements considèrent comme vrai.

    • A propos du GIEC, la station de mesure du CO2 atmosphérique de Mauna Loa indique l’absence d’effet mesurable dans l’atmosphère de la baisse des émissions anthropiques caractérisant la crise sanitaire. Le relevé moyen brut de mars 2020 est au plus haut niveau jamais enregistré en mars, avec 414,5 ppm (411,97 en mars 2019, 391,17 en mars 2010). Corrigé de la tendance et de la saisonnalité, le signal résiduel ne s’écarte pas significativement du bruit de fond de la série chronologique.

    • il ne faut être trop du avec la simulation anglaise.. il faut faire vite avec des informations pas si précises.. grosso modo c’est le modèle pour la grippe bricolé..
      ce qu’on peut reprocher est le caractère « scientifique » car ça reste la détermination de la « dynamique d’un pire possible plausible ».. un peu à la giec en effet quand on veut faire peur..
      mais ce qu’on croit savoir du taux de mortalité et du nombre de personnes qu’une personne contagieuse infecte suffit pour avoir peur..

      sur le taux de mortalité… il semble si j’en crois wikipedia qu’en Corée où les chiffres sont supposés les plus fiables, .les taux de mortalité varient. encore suffisamment pour faire peser une grande incertitude sur toute prevision chiffrée dans les autre spays..
      LA grande incertitude est ce qu’ aurait été quoi cette épidémie si on avait rien fait du tout.. je ne serais pas si dur..

      trouver un nombre plausible de morts si on ne fait rien..je doute qu’on ait réussi à le faire pour d’autre épidémie.. il faudrait aller voir la performance de ces modèles pour les grippes..

      mais il faut quand meme se rappeler que il ya des infos qu’on aura APRES l’épidémie..

      • Le Princess Diamond offre une joli cas d’école…
        C’est du réel, pas un « modèle »

        • oui…pour autant pour l’extrapoler il faut faire des hypothèses..

          • je dois dire que je ne sais pas..il est très facile de faire passer d’un chiffre grippal normal..à plus effectivement.. si on veut se faire peur, on peut.. je ne crois pas spécialement à la catastrophe à l’Échelle d’un pays . mais je dois reconnaître aussi que il y a un problème avec les personnes fragiles.
            on verra bien.. .

  • Sauf que nous ne sommes pas seuls,d’autres pays mènent la même guerre mais avec d’autres moyens et d’autres résultats!
    Deux comparaisons me semblent erronées;
    En terme de santé,la comparaison avec le VIH est déplacée(comme celle avec la grippe) de nombreux grands professeurs actuels au faît de leur carrière ont fait leurs armes au début du SIDA(voir la composition du Conseil Scientifique et du CARE) sauf que cela n’a rien avoir ne serait ce que pour le mode de contagion, le Sida se transmet ,mais il ne faut pas le dire au motif de ne pas stigmatiser ni entraver des libertés individuelles de certaines pratiques,alors que le Covid s’attrape comme toutes les maladies contagieuses.
    Ce matin j’entendais un de ces Pr,faisant référence au vih,dire on ne connaît pas ce virus ,si les corona virus sont non seulement connus mais on a un spécialiste à Marseille.

    En terme d’économie,la comparaison avec la libération n’a rien à voir.
    A l’époque pays à reconstruire,population motivée et travailleuse,même si il y avait la menace communiste à qui l’on a concédé des avantages que l’on paye aujourd’hui.
    Il n’y avait pas l’assistanat que l’on connaît actuellement,ni 2400 ou 4000 milliards de dettes(on ne sait même plus le chiffre exact) et surtout il n’y aura pas les US avec le plan Marshall,même si il était interéssé,ils auront fort à faire aussi.

  • Je ne crois pas du tout à un fort rebond du PIB. Surtout pas en France.
    Ce n’est d’ailleurs pas ce qui se passe en Chine: la reprise est lente, malgré des règles strictes, des masques pour tout le monde et une population disciplinée.
    Alors, en France, sans masques pour tous, l’été qui arrive, le jemenfoutisme ambiant…….

  • Histoire très significative: ce matin, en faisant la queue devant un commerce, nous évoquions, avec mon conjoint les chiffres jamais cités par les médias, ainsi que l’artificialité de la panique créée, entraînant de fait une catastrophe économique réelle.
    Le monsieur qui nous précédait, après nous avoir insultés et traités de « sceptiques » a conclu par « au moins, on n’est pas em… par les touristes! (J’habite en Bretagne).
    Entrés dans la boutique, le commerçant nous fait part de ses difficultés, justement à cause de l’absence de touristes; il nous explique qu’il n’a pas droit aux aides gouvernementales et qu’il va devoir licencier un de ses salariés.
    C’est ça, la France, ou plutôt les deux France.
    Et si CPEF, ce n’est pas que de la faute des gouvernants, mais aussi de tous les médiatico-crédules. On a les gouvernants qu’on mérite.

  • « si rien n’est fait pour enrayer cette épidémie. »
    le problème c’est l’arrêt totale de l’économie n’est certainement pas le meilleur moyen de limiter les dégats du Covid 19. Le plus efficace aurait été de :
    – isoler les personnes les plus sensible (en gros, les vieux)
    – tester massivement pour isoler les malades potentiels rapidement
    – fournir du matériel de protection (gants et masques) en quantité

    confiner tout le monde est une décision paresseuse et ineficace sur le long terme qui n’aurait eu d’intérêt QUE si un traitement ou un vaccins était prochainement disponible.

    • Sans compter que la résistance individuelle aux virus et aux microbes dépend fortement de l’état de santé physique et psychologique. Nul doute que le confinement, l’absence de sport et d’activité ne sont pas un facteur d’amélioration face à l’épidémie. Faut-il rappeler que c’est avec l’arrivée du soleil que les derniers virus hivernaux partent? Action du soleil sur les virus ou sur les humains?
      Et les personnes en Ehpad vont-elles mieux se porter si elles ne voient plus leur famille (ne serait-ce qu’avec un masque et des précautions)?

    • Il serait absurde d’isoler prioritairement les vieux et autres personnes réputées sensibles car, en temps ordinaire, ils s’isolent déjà beaucoup tout seuls en réduisant leurs activités, leurs sorties et leurs contacts. Par conséquent, avec la menace de la contamination qui gardera un effet paralysant après le dé-confinement, ils vont se méfier encore plus et s’isoler encore plus, tout naturellement.

      Ce ne sera donc pas la peine d’en rajouter dans l’isolement par une mesure administrative aveugle qui les prive collectivement de leur liberté et de leur responsabilité de manière discriminante par rapport à la grande majorité de la population supposée moins vulnérable.

      Laissons les personnes âgées et/lou vulnérables régler leur conduite en suivant les conseils de leurs médecins. C’est aux médecins de ville qu’il convient de laisser la mission de savoir conseiller leurs patients desquels ils sont généralement écoutés en raison de leurs relations de confiance. Remettre la confiance entre les médecins libéraux et leurs patients plus ou moins vulnérables pour gérer le dé-confinement de manière responsable au lieu de pratiquer une coercition aveugle et destructrice. Les médecins de ville alerteront leurs patients des risques qu’ils courent ; ceux-ci éviteront d’en prendre avec le concours des aides à domicile que pourra leur fournir un entourage suffisamment informé pour appliquer avec la rigueur qui s’impose les mesures barrières : masques, gants, lavages, distanciation physique.

      Le France doit changer de modèle social et politique : stop au modèle répressif et infantilisant, place au modèle éducatif et responsabilisant.

    • Il faut sortir de cette logique de protection des « faibles » pour entrer dans une logique de responsabilisation de tous, à commencer par les contaminateurs potentiels. L’Etat pour protéger les faibles, pour fournir les masques et les gants, ça ne marche pas, on l’a vu. Donc on devait s’organiser pour se passer de cette protection par la force publique, s’armer artisanalement en sachant exactement quoi éviter : surtout ne pas laisser le virus passer par nous pour aller contaminer autrui. Une grande partie de l’économie peut être adaptée à peu de frais à cet objectif, s’il reste clair et ne se transforme pas en ce stupide « restez chez vous ».

  • Chaque crise donne l’opportunité à l’état d’accroitre son pouvoir, il n’y a pas d’autre explications à aller chercher.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
1
Sauvegarder cet article

Un article de Romain Delisle

Au début du mois d’octobre, Arnaud Robinet, maire de Reims et président de la Fédération hospitalière de France qui représente les hôpitaux publics, a déclaré un besoin non satisfait par le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 de 2 milliards d'euros, et de 1,9 milliard d'euros pour l’année en cours, alors que le total des dépenses allouées aux établissements publics et privés se monte déjà à 98,4 milliards en 2022.

Depuis quinze ans, l’hôpital public est habitué à demeurer so... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article

Nous entendons toujours les ONG dire que nous ne pouvons pas faire confiance à l'industrie, que nous devons exclure les preuves de l'industrie, ou que les lobbyistes de l'industrie répandent la tromperie et le mensonge. On nous rappelle constamment les quelques cas où des acteurs de l'industrie ont menti ou dissimulé des informations importantes au cours du siècle dernier.

Mais j'ai travaillé dans l'industrie pendant 15 ans et je n'ai rien vu de tel. Au contraire, j'ai vu une application stricte des pratiques éthiques, le respect des c... Poursuivre la lecture

Le gouvernement a été cette semaine confronté à un nouveau psychodrame : la fin programmée au 1er janvier 2024 de la dérogation permettant d’acheter n’importe quel produit alimentaire avec un titre-restaurant.

En effet, Bercy n’avait pas prévu de reconduire cette dérogation, adoptée durant la crise liée au Covid-19 alors que les restaurants étaient fermés : bronca immédiate parmi l’ensemble des partis d’opposition et des salariés maintenant habitués à faire leurs achats alimentaires quotidiens avec ces chèques subventionnés. Le gouvern... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles