Par Ronald Bailey, depuis les États-Unis.
Un article de Reason
À ce jour (20 mars) et dans le monde, le coronavirus a atteint 304 000 personnes dont 14 000 en France et 25 000 aux États-Unis ; il a causé 13 000 morts dont 233 aux États-Unis. Dans un effort pour arrêter la marée montante de l’épidémie, tout l’État de Californie a été placé en confinement.
Après une approche gouvernementale ratée, les tests sur des patients atteints d’affections respiratoires s’accélèrent aux États-Unis. Nous sommes cependant toujours fort à la traîne ; d’autres pays utilisent massivement les tests combinés avec le traçage des contacts, afin d’aplatir la courbe de l’épidémie. Les chercheurs soupçonnent que pour chaque cas identifié il en existe cinq ou dix à symptomes faibles ou asymptomatiques, non testés et non détectés.
L’heure a sonné de lancer à grande échelle une campagne de tests sérologiques ayant pour objectif une meilleure prise sur l’étendue réelle de l’épidémie.
Le système immunitaire produit des anticorps pour attaquer et éliminer les agents pathogènes, bactéries et virus. Chaque anticorps reconnait un antigène, c’est-à-dire une molécule, détectée par des anticorps ou des cellules du système immunitaire d’un organisme, capable de déclencher une réponse immunitaire. Dans ce cas, les tests seraient mis au point pour détecter dans le sang les anticorps distinctifs produits en réponse à ce nouveau coronavirus. Ce dépistage massif de la population donnerait des informations vitales permettant des prévisions plus judicieuses de l’évolution probable de l’épidémie ainsi qu’une meilleure compréhension de sa virulence.
Une telle mise en place des tests faciliterait pour les chercheurs un chiffrage plus juste du taux de mortalité du COVID-19 ou le pourcentage de personnes infectées décédant de cette maladie. Pour le moment, les estimations révèlent une mortalité à des taux élevés, bien pires que ceux de l’épidémie de grippe espagnole de 1918. Connaître ce taux aiderait à évaluer plus judicieusement la pertinence, ou non, des mesures de confinement, comme en Californie.
De plus, le développement de tels tests est nécessaire pour contrôler l’efficacité des vaccins qui seront élaborés.
C’est une bonne nouvelle que l’Agence de l’Alimentation et des Médicaments (Food and Drugs Administration) ait allégé cette semaine les contraintes pesant sur le développement et le déploiement des tests. La FDA a annoncé qu’environ 80 entreprises lui ont proposé leurs services pour les concevoir et les distribuer.
Par exemple, la startup Scanwell basée à Los Angeles a conçu un test réalisable en 15 minutes à effectuer chez soi. Malgré une réglementation plus souple, cette entreprise s’attend à ce que l’administration prenne 6 à 8 semaines pour approuver son test.
BioMedomics une entreprise de Caroline du Nord attend elle aussi une approbation de la FDA pour son test sérologique réalisable en 15 minutes, en hôpital et clinique. Il est à noter que sa compagnie sœur chinoise a déjà vendu 500 000 de ces tests maintenant largement disponibles en Europe.
Comme la plupart des experts estime que la ré-infection au COVID-19 est improbable, les tests sérologiques identifieraient les malades guéris qui pourraient retourner en toute sécurité dans la vie active après leur quarantaine.
—
Traduction par Charles Boyer et Dominique pour Contrepoints de Our Best Weapon Against Coronavirus Is to Test Everybody.
les “guéris” ne sont-ils pas contaminants même après 20 jours de quarantaine (20j. v/s 40j.?)
contagieux au max à 5 jours, pendant 15 jours d’après ce qu’on a observé pour le moment..
Oui, mais en France, il faut respecter les protocoles (et dire merci à l’Administration?)
Je trouve assez peu d’information sur la fiabilité des tests, pour l’instant le test RT-PCR serait le plus utilisé. Je me pose cette question car j’ai eu le cas dans mon entourage d’un cas avec des symptômes covid-19 et un test négatif. En revanche le scanner thoracique a révélé une infection au nouveau coronavirus.
Une étude chinoise suggère la meilleure fiabilité des scanners thoraciques :
http://www.thema-radiologie.fr/actualites/2605/le-scanner-nouvel-etalon-pour-le-depistage-precoce-du-coronavirus.html
Une étude américaine infirme ces résultats chinois :
http://www.thema-radiologie.fr/actualites/2622/l-acr-remet-en-cause-la-specificite-du-scanner-pour-diagnostiquer-le-covid-19.html
Une nouvelle sino-américaine irait dans le sens de 1ère étude chinoise :
http://www.thema-radiologie.fr/actualites/2620/scanner-thoracique-du-covid-19-differentier-les-images-des-autres-pathologies-virales.html
Affaire à suivre..
Vu que le nombre de scanner en France en nettement inférieur à l’équipement présent dans d’autres pays, on en revient à la même problématique: le système de santé français se régule via la pénurie comme tout système collectiviste.
ça dépend de ce qu’on attend des tests de masse, si le but est de ne pas pouvoir ne pas stopper l’activité économique, on peut tolerer de faux négatif..
Oui enfin le traitement n’est pas le même et une pneumopahie se soigne.
Si les contaminés étaient peints en rose fluo, la contagion cesserait rapidement. C’est un peu ce qu’on demande au dépistage de masse. Ne peut-on pas inventer un colorant qui s’exprime au simple contact du virus?
My two cents …