Justice sociale : la solution, c’est le libre marché !

Journée mondiale pour la justice sociale : et si le marché était le meilleur allié de la lutte contre la pauvreté ?

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Justice sociale : la solution, c’est le libre marché !

Publié le 20 février 2020
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Par Frédéric Mas.

Aujourd’hui, jeudi 20 février, l’Unesco propose de fêter la journée mondiale de la justice sociale. On la trouve ainsi définie sur son site :

« La justice sociale est fondée sur l’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde.
Promouvoir la justice sociale ne consiste pas simplement à augmenter les revenus et à créer des emplois. C’est aussi une question de droits, de dignité et de liberté d’expression pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que d’autonomie économique, sociale et politique. »

Cette année en particulier, c’est le combat contre les inégalités sociales qui a retenu l’attention de l’Unesco, qui estime devoir les atténuer sur le plan mondial.

On pourrait de prime abord regretter que l’institution parle le langage commun aux solutions social-démocrates à la Stiglitz ou Piketty, solutions égalitaristes qui n’ont jamais marché et qui se focalisent à l’extrême sur les inégalités plus que sur la création de richesses pour tous. Toutefois, il est possible de comprendre la justice sociale différemment, aux antipodes de la manière socialiste de l’associer à la coercition étatique.

Deux conceptions de la justice sociale

Friedrich Hayek a critiqué avec sévérité le mirage de la justice sociale qui légitime l’intervention de l’État social pour corriger le fonctionnement de l’ordre spontané du marché. Pour l’auteur de Droit, Législation et liberté, la popularité de la justice sociale fait peser une grave menace sur la liberté, car elle suggère l’extension de la coercition étatique sur la conduite des individus et la destruction des règles de fonctionnement de la société libérale.

Les hommes de l’État n’ont pas toutes les connaissances nécessaires pour faire fonctionner correctement la société en son entier, et prétendre au nom de la justice sociale la diriger revient à en ignorer les mécanismes profonds et à détruire les libertés individuelles.

Seulement, comme le remarque le philosophe libertarien Matt Zwolinski, repenser le problème de la justice sociale en se concentrant sur la manière de la réaliser plutôt que sur sa définition donne un avantage certain en faveur des institutions du capitalisme libéral plutôt que celles de la redistribution étatique.

L’accès à la propriété privée et les règles de l’économie de marché font plus pour lutter contre l’extrême pauvreté que l’égalitarisme étatique, et ce sont dans les sociétés libérales que la dignité des individus a le plus de chance d’être reconnue. En d’autres termes, le capitalisme libéral est sans doute le meilleur allié de la justice sociale bien comprise.

Prospérité moderne

La justice sociale professée par le capitalisme a gagné avec la Modernité. Le triomphe du capitalisme au XVIIIe siècle en Europe correspond à une amélioration sans précédent dans l’histoire de l’Humanité de la prospérité et des conditions de vie matérielles de l’individu. La raison ? Le développement d’institutions dynamiques a favorisé l’échange de biens, de services et d’idées comme la création de richesses.

Pour les économistes Douglass North, John Wallis et Barry Weingast, ce sont les institutions protégeant la règle de droit, les droits de propriété, les contrats et les institutions favorables au capital qui ont permis à l’Angleterre d’initier la sortie capitaliste de la pauvreté mondiale.

Pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, les bénéfices de la création de richesses s’est étendu largement au-delà des élites, et la nouvelle organisation économique permettait également de cumuler les ressources, les connaissances et l’innovation.

Fin de l’extrême pauvreté

Grâce à l’intensification des échanges, donc grâce au marché, l’extrême pauvreté est en train de disparaître. Comme l’expliquait Johan Norberg repris par Contrepoints :

« Bien que la population mondiale ait augmenté de plus de deux milliards de personnes, le nombre de personnes extrêmement pauvres a été réduit de près de 1,2 milliard. Cela signifie que, à l’ère de la mondialisation, qui est aujourd’hui fort méprisée, près de 130 000 personnes sont sorties de la pauvreté chaque jour. Chacune de ces 130 000 personnes représente une autre personne qui se rapproche d’une vie décente avec une éducation de base, un accès aux soins de santé et des opportunités dans la vie. »

Là encore, nous assistons à l’accélération d’une dynamique historique capitaliste née au XVIIIe siècle. En sortant l’Europe puis une grande partie du monde de la pauvreté grâce aux institutions libérales, elle a fait davantage en matière de justice sociale que toutes les politiques égalitaristes professées par les socialistes. Et si c’était la bonne direction à prendre ?

Pour aller plus loin, lisez notre dossier « Justice sociale ».

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  • La justice, c’est l’adéquation de la rétribution avec le mérite. La justice s’oppose à l’arbitraire.

    C’est cet arbitraire qu’on camoufle derrière le mensonge du qualificatif social. Il est remarquable que la définition de l’Unesco efface complètement le mérite pour lui substituer la (non-)discrimination égalitariste.

    La justice sociale, c’est l’égalité dans l’injustice, le règne de l’arbitraire pour tous.

    • Pourquoi vous encombrez vous du mérite ? Une notion bien trop insaisissable pour être opérationnelle. Des tas de gens méritants n’ont jamais rien obtenu en retour ou si peu. Et d’autres ont réussi sans guère de mérite. N’appuyez pas la Justice sur le mérite sinon vous risquez de chuter lourdement.

  • Dire que le capitalisme a sorti de la pauvreté est discutable, il y a ici une sorte de confusion entre modernité/non modernité qui est l’oeuvre du capitalisme et richesse/pauvreté qui est une notion relative. Un pauvre d’aujourd’hui est certainement mieux loti qu’un pauvre du 18ème siècle grâce au progrès permis entre autres par le capitalisme mais il n’en demeure pas moins en bas de l’échelle.

    • « il n’en demeure pas moins en bas de l’échelle. »

      Et alors ? Si grâce au capitalisme libéral son espérance de vie est passée de 35 à 80 ans, tout en travaillant moins – proportionnellement – et dans de meilleures conditions, où est le problème ? L’envie, peut-être ?

      • Et alors ? C’est vous qui voyez un problème pas moi !
        Vous devez vous appelez Jacques Biais, parce qu’il vous est tout bonnement impossible de lire un texte sans sortir votre bocal à moins que vous ne me supportez pas ! Ou les deux !

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