Pourquoi l’économie française est grippée

Il est temps de révéler aux Français les raisons pour lesquelles le pays va mal, et pourquoi les marges de manœuvre dont dispose le gouvernement pour agir, sont extrêmement limitées.

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Engrenages by Frédéric BISSON(CC BY 2.0)

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Pourquoi l’économie française est grippée

Publié le 11 janvier 2020
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Par Claude Sicard.
Un article d’Entrepreneurs pour la France

Depuis la fin des Trente glorieuses, l’économie française est à la peine : chaque année, depuis une quarantaine d’années, le budget de L’État est en déficit et la dette du pays augmente.

Elle est devenue considérable et elle a maintenant atteint ses limites : elle est passée de 21 % du PIB, en 1980, à 100,4 % aujourd’hui, et notre pays a donc franchi depuis des années déjà, sans que l’on s’en alarme, la barre des 60 % qui est imposée aux pays membres de la zone euro par le traité de Maastricht.

La France régresse : sa part dans les échanges mondiaux est passée de 6,3 % en 1980 à 3,0 % à présent, et elle n’est plus la cinquième puissance mondiale mais la septième, battue récemment par le Royaume-Uni et l’Inde.

Les Français paraissent ignorer ces réalités : ils campent sur une vision fausse de la situation dans laquelle se trouve leur pays, et le sociologue Olivier Galland nous dit d’eux, fort justement, dans un récent article du Figaro :

Ils veulent s’enrichir et travailler moins : une bonne partie d’entre eux sont convaincus qu’il existe un trésor caché, une illusion.

Une jacquerie, que l’on a appelée la Révolte des Gilets jaunes, s’est ainsi déclenchée en novembre 2018, qui a très fortement ébranlé tout le pays, et se poursuit encore aujourd’hui : chaque samedi des casseurs s’attaquent aux vitrines des banques et ils brisent les devantures des commerces de luxe. Malgré les concessions faites par les pouvoirs publics, les Gilets jaunes maintiennent leurs revendications : ils veulent de meilleurs salaires et moins d’injustices sociales.

Il serait donc temps de dévoiler aux Français la situation réelle dans laquelle se trouve le pays.

Dire pourquoi l’économie française va mal

La presse informe régulièrement les Français sur la conjoncture économique : taux de chômage, inflation, évolution de l’épargne et du pouvoir d’achat des ménages, etc. C’est son rôle, les problèmes de structure de l’économie relevant de la compétence des revues économiques spécialisées.

Quant aux partis d’opposition, ils n’ont aucun programme : ils se bornent à réclamer d’une façon lancinante des économies dans les dépenses de l’État, prenant les effets du dysfonctionnement de notre machine économique pour des causes.

Il faut donc révéler aux Français les raisons pour lesquelles le pays va mal, et leur expliquer que les marges de manœuvre dont dispose le gouvernement pour agir, sont extrêmement limitées.

Emmanuel Macron aurait dû commencer son quinquennat par là. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Cela lui aurait évité bien des difficultés. Est-ce par crainte, ce que l’on peut comprendre, de dégrader l’image du pays dans le monde, ou bien, ce qui parait à peine croyable mais n’est pas impossible, par pur méconnaissance des réalités ? On ne le saura jamais.

Les raisons pour lesquelles notre économie se porte mal résultent d’une erreur de pensée de nos dirigeants, au lendemain de la période faste des Trente Glorieuses : ces dirigeants avaient tous été formés à la même école, et ils avaient tiré comme conclusion des travaux du fameux statisticien, Jean Fourastié, la conclusion qu’une société moderne n’a plus d’industrie.

Elle passe automatiquement, leur avait-t-on dit, du secteur primaire, l’agriculture, au secteur secondaire, l’industrie, puis du secteur secondaire au secteur tertiaire, les services, en sorte qu’une société moderne n’aurait plus de secteur industriel.

Mais tel n’est pas le cas, car une société moderne conserve comme moteur son secteur secondaire : celui-ci emploie moins de personnels que précédemment, mais il s’agit d’une industrie hyper-industrielle où la numérisation et l’intelligence artificielle jouent un rôle déterminant, avec des emplois qui sont devenus à très forte valeur ajoutée.

Jean Fourastié n’avait pas pu prévoir cela. Nous rappellerons donc, ci-après, par quel enchaînement fatal notre machine économique en est venue à se trouver paralysée.

Le rôle moteur de l’industrie

Dans tous les pays la production industrielle continue à jouer un rôle moteur. Il existe, on va le voir, une corrélation extrêmement forte entre la production industrielle des pays et leur PIB par tête, et c’est bien ce que montre le graphique ci-dessous où la production industrielle des pays est calculée per capita, et non pas, comme les économistes ont le tort de le faire habituellement, en pour centage du PIB.économie françaiseLe coefficient de corrélation est extrêmement élevé, et l’on voit ainsi pourquoi la France, du fait d’une production industrielle particulièrement faible, a un PIB/tête modeste.

D’une façon tout à fait inattendue, c’est la Suisse qui ressort comme ayant le ratio de production le plus fort, et il en résulte, tout naturellement, un PIB par tête extrêmement élevé, le plus fort de tous les pays européens : un peu plus de 80 000 dollars, alors que celui de la France n’est que de 41 000 dollars.

La France a le taux de population active le plus faible de tous les pays européens

La France a un taux de population active extrêmement faible, et c’est un handicap sérieux pour notre économie. Dans notre secteur industriel, il manque au moins 1 800 000 personnes, et si ces emplois existaient, le secteur des services s’en trouverait renforcé de 3 600 000 postes supplémentaires, les économistes considérant qu’un emploi dans le secteur secondaire génère deux emplois dans le secteur tertiaire.

Il n’y aurait donc, ainsi, plus de chômage en France. Cela est simple à comprendre mais n’est jamais expliqué. Notre taux de population active est de 45,7 % seulement, alors qu’il s’agit de 52,2 % en Allemagne, 53,7 % en Suède, et 58,3 % en Suisse, sans parler de la Corée.

Ce taux insuffisant de population active se trouve aggravé par des durées de travail des personnels salariés bien plus courtes en France que dans les autres pays, tant pour ce qui est du travail hebdomadaire qu’annuel.

La France championne de l’OCDE en matière de dépenses sociales

Pour remédier aux dégâts causés par la grave désindustrialisation du pays, l’État s’est trouvé contraint, et il l’a fait chaque année, d’accroître ses dépenses sociales. Aussi, en est-on arrivé, maintenant, à ce qu’elles atteignent des montants tout à fait considérables : elles s’élèvent à 31,3 % du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE est à 20,1 %.

En Suisse il ne s’agit que de 16,0 %, et en Allemagne de 25,1 %. Si on voulait les ramener au taux moyen de l’OCDE il faudrait les réduire de 261 milliards d’euros !

La France championne du monde des prélèvements obligatoires

Les dépenses sociales n’ont pas cessé de gonfler les dépenses publiques, et elles en sont venues à représenter un peu plus de 58 % de celles-ci en 2018. Pour boucler ses budgets, l’État s’est trouvé contraint de s’endetter un peu plus chaque année, malgré l’accroissement régulier de ce que les économistes appellent les « prélèvements obligatoires », des prélèvements qui en sont arrivés à être maintenant les plus élevés de tous les pays européens.

Et les entreprises, malheureusement, ont été mises à contribution, bien plus qu’il n’aurait fallu, en sorte que notre secteur productif, depuis des années, a cessé d’être compétitif. Et ce phénomène a tout particulièrement affecté les entreprises industrielles qui ont à se battre sur le marché mondial.

Une dette nationale qui a commencé à devenir supérieure au montant du PIB

Fin 2019, les 17 milliards d’euros lâchés par Emmanuel Macron aux Gilets jaunes, ont fait que la dette extérieure du pays a finalement dépassé le niveau du PIB. Les économistes, tout comme Bruxelles et le FMI, s’en inquiètent, bien que les taux d’intérêt soient particulièrement bas.

Les intérêts de la dette publique constituent, il faut le noter, un poste supérieur au budget de la Défense nationale.

Des marges de manœuvre de l’État extrêmement réduites

Tel est l’état dans lequel se trouve notre machine économique : la croissance est tirée par la consommation et celle-ci est alimentée par la dette extérieure.

Si l’on renonce à accroître la dette nous n’avons plus de croissance, et si l’on veut qu’il y ait de la croissance il faut consentir à augmenter la dette du pays. Notre économie est au taquet.

L’État n’a plus aucune marge de manœuvre, et Emmanuel Macron s’est trouvé contraint, par conséquent, de changer de discours sur le déficit du budget de l’État qu’il avait promis de ramener à 0,3 % du PIB en fin de mandat. On l’a vu déclarer à l’hebdomadaire The Economist auquel il donnait en anglais une interview : « Le combat sur les 3 % est un combat du siècle passé ».

Et il a renoncé à supprimer les 120 000 postes afin d’alléger les effectifs de la fonction publique. Les dépenses publiques, constituées à près de 60 % par des dépenses sociales, sont politiquement impossibles à réduire : pour une très bonne part, elles sont les conséquences de l’amenuisement drastique de notre secteur industriel qui n’est plus qu’à la moitié de ce qu’il devrait être.

La France est aujourd’hui le pays qui, en Europe, est le plus désindustrialisé, la Grèce mise a part. Si le pays voulait se redresser il faudrait qu’il parvienne à remonter son secteur industriel à 17 % ou 18 % au moins du PIB, alors que l’on est tombé actuellement à 10 % : l’Allemagne en est à 24 % et la Suisse à 22 %.

Il en résulterait une réduction, en valeur relative, des dépenses sociales : le budget de l’État reviendrait à l’équilibre, et la dette de la nation se réduirait. Mais pour y parvenir, pour autant que l’on se fixe cet objectif, il faudrait au moins une vingtaine d’années. Et encore, en mettant des bouchées doubles, car, maintenant, la Chine est là !

Les Français et l’inculture en économie

Selon un sondage effectué en août dernier pour BFM-TV, les Français se disent à 64 % pessimistes sur l’avenir de notre société : ils ont raison de l’être, mais encore faudrait-il qu’ils prennent conscience qu’il va leur falloir beaucoup en rabattre sur leurs exigences.

Leur formation économique est très limitée et cette inculture est un lourd handicap pour notre économie : l’économiste américain Edmund Phelps, prix Nobel d’économie en 2006, a calculé que ces lacunes font perdre à notre pays un point de PIB chaque année.

Et Pierre Pascal Boulanger, le fondateur du Printemps de l’Économie, nous dit que « diffuser la culture économique c’est lutter contre le fatalisme. »

Mais, là encore, il faudra bien des années avant que les efforts de notre ministre de l’Éducation nationale pour améliorer la culture économique des Français puissent porter leurs fruits.

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  • Le premier probleme de la france c’est le poids de ses administrations, leur coût , et leurs résultats!
    Croire que l’etat a vocation a fabriquer des automobiles ou a gérer des banques est une erreur..le tout état c’est l’erreur !
    on se gargarise avec les dividendes astronomiques de la bourse mais c’est l’etat le 2 eme actionnaire de la place.. on ne dit pas çà a la télé
    La fin de la partie a été l’élection du programme commun en 1981!
    L’application des théories Economiques de gauche,
    l’embauche de millions de fonctionnaires , les nationalisations – dénationalisations qui ont eu pour effet de pourrir la culture d’entreprise.;
    Bref , l’électeur français a choisi le 35 h , la retraite a 60 ans, les 5 semaines de congés ° les RTT.. le tout compensé par les dotations d’etat au entreprises! et les allocations diverses et variées
    puis l’etat a continué avec les theories de keynes , a fabriquer de la croissance en subventionnait les ménages avec des aides sociales ,
    ce qui a abouti a 6 millions de chômeurs!
    On continue encore aujourd’hui avec les théories fumeuses du réchauffement climatique marxisant , a distribuer aides et subventions a tire larigot..
    Forcement a un moment çà va s’arrêter, au moment ou on ne pourra plus envisager l’augmentation des prélèvements pour des raisons de révolutions latentes et permanentes..
    Nous y sommes.. nous ne produisons plus rien de compétitif, les aides partent en chine, notre balance des paiement est a la rue..
    et on emprunte toujours plus pour des raisons de paix sociales et de clientélisme électoral.
    La société est fracturée, le socialisme l’a amenée là ou il devait l’amener a la faillite généralisée..
    25 millions de retraité dans 7 ANs? combien dans 15?
    allez sirtaki pour tout le monde

    • Le poids des administrations n’est qu’une conséquence, ça n’est pas la cause du problème. Le problème, comme le dit l’article, est que les Français n’imaginent pas que leur enrichissement puisse résulter de leurs actions individuelles de producteurs, mais d’une appropriation d’une plus grande part de la manne céleste. Ils sont restés au stade chasse-cueillette, alors que le reste du monde en est à agriculture-élevage-artisanat-industrie. Là où leurs insatisfactions devraient résulter des mauvaises récoltes et des vices de fabrication, elles viennent de n’avoir pas eu le morceau qu’ils auraient voulu dans le partage de la dernière pièce de gibier tuée. Créer une administration publique plus fournie et plus puissante pour un meilleur partage en est la conséquence, mais si vous vous contentez de supprimer cette administration, vous ne ferez pas apparaître l’agriculture, l’artisanat, l’industrie, tandis que si vous convainquez les Français de développer ces arts, l’administration perdra vite tout soutien.

      • oui c’est bien la cause du probleme , car le coût administratif français est délirant.. et les coûts sociaux font monter le prix du travail au delà de ce que peuvent payer les clients

      • Sur ce coup-la, vous avez été parfaitement inspiré, MichelO ! Votre explication avec chasse-cueillette et partage du dernier gibier sont limpides ! Merci, je retiens l’analyse ?
        De plus, ceux qui sont désormais payés à vie pour 32h dans un bureau planqué ne vont pas se tirer une balle dans le pied : pour eux le stade chasse-cueillette doit perdurer.

      • Ils sont restés au stade chasse-cueillette

        S’ils continuent, ils vont découvrir ce qu’était la vie de l’homme de Cromagnon. Cela leur ferait le plus grand bien, leur remettant les idées en place.
        Cela semble être l’unique solution.

      • « l’administration perdra vite son soutien » : elle dispose du pouvoir de coercition pour garder ce soutien !

        • Je rejoins claude henry de chasne : Le nombre éhonté de fonctionnaires et « collatéraux » (nettement plus d’un million) crée un assèchement gigantesque des ressources financières dont la nation aurait bien besoin pour restaurer son industrie ainsi que son agriculture.

  • Regardez les jeux à la télévision , prenez votre téléphone , tapez un mot , un N° et envoyez un SMS .
    Vous pouvez gagner beaucoup sans travailler. Sans contrainte et sans patron . Jamais vous ne serez inviter à visiter un endroit où il y a du travail pour recevoir un salaire

  • il nous faut un dirigeant qui aurait une forte personnalité et surtout un désir profond de sortir ce pays de l’ornière sans penser à une éventuelle réélection ; macron , comme tant d’autre avant lui , est tourné , à ce jour , vers les municipales qui approchent et les présidentielles ou il compte bien se représenter ;

    • i nous faut une autre constitution que celle de Degaulle..deja
      ensuite une VRAIE democratie , assemblée a la proportionnelle , premier ministre elu par l’assemblée, president « potiche’ point

      • @claude h de chasse, c’est à peu prêt ce que je défendais il n’y a pas si longtemps que cela.
        Le pays ne peut plus être gouverné comme il y a 70 ans de façon exclusivement binaire et majoritaire à deux tours.
        Partout dans le monde où ce n’est pas le bordel, les gvt sont des coalitions et ça fonctionne mieux que chez nous.
        La semaine qui vient de s’écouler l’a démontrer une nouvelle fois, pour paraitre c’est le clowns qui dit moi moi moi je ….. et qui ayant constaté que tout le monde s’en bat les fesses contre le mur il refile la patate chaude à Philippe.
        Pile c’est moi qui gagne face c’est toi qui perd.

    • Et ça changerait quoi , un français sera toujours un francais ,un béret trop étroit sur la tête et une baguette de mauvais pain sous les aisselles.

    • il faut surtout rendre le maximum de libertés aux français et limiter drastiquement le champ d’intervention des politiques et de leurs administrations.

  • Pour répondre à la question 2 mots complémentaires suffisent et décrivent bien la situation politique, economique et « intellectuelle » de la population

    socialisme et marxisme

  • On n’a pas a se plaindre on n’est pas en bas du tableau donc , tout va bien..enfin avec un peu de roi soleil cela serait un plus.

  •  » D’une façon tout à fait inattendue, c’est la Suisse qui ressort comme ayant le ratio de production le plus fort… »

    Inattendue ? Allons allons M. Sicard, un homme avec votre CV ne peut être surpris par ces chiffres !

    Moi qui prend (en été) mon vélo à sacoches pour faire des courses à Bâle, j’aurais pu vous en parler…

    Du coup, j’ai aussi ma petite idée sur l’économie française;

    Un aperçu ? J’ai des amis qui ont ouvert des commerces en Suisse, et une de leur motivation est que hors des frais de loyer ou de fournisseurs, vous payez des impôts une fois que vous faites des bénéfices.

    En France, avant que le premier client ne pousse la porte, vous devez déjà 20’000 euros à l’administration…

    Et les règles que vous signez au début de votre activité seront encore, pour l’essentiel, valables dans 30 ans.

    • Vous pointez effectivement un des problèmes de ce pays.
      Je connais quelqu’un qui a monté une entreprise.
      Avant même d’avoir encaissé un Euro, il avait une foule de factures étatiques à payer.
      Il faut être certain de son coup, et avoir des fonds.
      Or tout le monde n’a pas ces fonds.

      • Quelles factures étatiques ? Les deux premières années sont très souples et les cotisations sont basses, c’est la troisième année qu’il y a régularisation et là les boites meurent car souvent imprévoyantes.

        • Non désolé de vous contredire, mais une entreprise ne devrait payer des « factures étatiques » ( même modestes) que lorsqu’elle a fait des bénéfices. Le créateur d’entreprise n’a pas à puiser dans ses fonds propres pour nourrir la fringale étatique, quand il a d’autres investissements à assurer.

  • De nombreux Français connaissent cette situation, beaucoup plus peute etre que ne le pense l’auteur de cet article. Et beaucoup d’entre eux connaissent la solution et votent donc en conséquence, c’est à dire « avec les pieds ». Ceux là ont compris que c’est la mondialisation qui leur offre une chance de sortir du marasme dans lequel l’état-nation « à la Francaise » a mis ce pays. Un environnement professionnel ou personnel qui les amènent à vivre , travailler ou simplement avoir des intérêts dans différents pays. Bref s’ouvrir à ce qu’est le monde aujourd’hui tout simplement. Les jeunes diplomés , et meme ceux qui ne le sont pas, le font bien sur, meme si les médias n’en parlent pas. Tout cela est bien évidemment critiqué par ces meme médias Français étatiques et subventionnés. Qui par contre nous disent que l’immigration illégale est une chance pour la France qui, dans ce domaine, doit « s’ouvrir au monde »!
    Et par tous ceux qui, par ignorance, jalousie ou par simple incapacité ne le veulent ou ne le peuvent pas . Et qui voudraient bien empecher les autres de le faire !!
    Oui , le monde est là, utilisons la liberté fondamentale que personne , aucun état, aucun gouvernement ne pourra jamais nous enlever : celle de « foutre le camp » !!!!

  • Et le poids des élus?615 000 mandats électifs qui pillent la France de par leur incompétence,leur inutilité et leur clientélisme pour la course à leur réélection!
    Les mots travail,effort,autorité,responsabilité bannis en France.

  • Le problème de la France: c’est l’Etat.
    Obèse, liberticide, égalitariste, colberto-marxisant, achetant la paix sociale en distribuant de l’argent qu’il n’a pas (emprunts), infantilisant les citoyens…….
    La France était un pays collectiviste qui avait réussi.
    Ca, c’était hier.
    Aujourd’hui, il marche sur les pas de feue l’URSS.
    Et s’il n’y avait pas l’Europe, où en serait-il?

    • la France n’est pas un pays collectiviste qui avait réussi : elle a juste mangé son capital et ensuite emprunté pour maintenir son « niveau de vie »…

      • « La France le seul pays socialiste qui aie réussi »:C’était le constat d’un journaliste du Monde au début des années 90, qui ajoutait, maintenant ce n’est plus possible… C’était une connerie évidemment mais rigolote!

  • Après avoir créé la France, Dieu trouva que c’était le plus beau pays du monde…ce qui allait faire des jaloux. Alors, pour rétablir l’équilibre, il a créé les Français.

  • Malheureusement il n’y a pas que l’économie qui est grippée !
    Cest toute l’âme française qui l’est car ellle se voit toujours comme une grande nation éternelle !

    • Nous roulons à 80 km/h tandis que les autres sont à 90 ou 100km/h ! Non seulement nous avançons moins vite mais comme l’explique Philippe Lacoude, le plus préjudiciable vient de l’écart avec la vitesse moyenne spontanée. Plus cet écart est important plus il y a des incidents de circulation.
      Et bien voilà les français aimeraient rouler plus vite mais on les en empêche ce qui crée des tensions sociales et économiques. Au lieu de rendre les choses plus simples on nous les rend encore plus compliquées. Nous payons encore le coût de la révolution : le pays est administré comme une colonie !

  • La France fait encore un peu illusion grâce à ses grandes écoles et aux français qui en sont sortis il y a une trentaine d’années: ce sont ceux qui font tourner les multinationales françaises (avec de plus en plus d’anglo-saxons à cause de la faiblesse des jeunes français). Ces gens-là travaillent de 50 à 60 heures par semaine. Mais quand ils partiront à la retraite (bientôt), qui va rester pour faire tourner la boutique, d’autant que les meilleurs fuient maintenant la France à un rythme qu’on ne publie pas mais qui devient inquiétant? Une partie de la réussite des 30 glorieuses fut que les français bossaient, partaient à la retraite à 65 ans et étaient assez bien éduqués.
    Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus bosser mais veulent consommer comme s’ils bossaient deux fois plus. Par ailleurs, leur niveau général d’éducation est inféreur à leurs aînés des années 1910 (où un titulaire du Certificat d’études savait mieux le fançais et mieux compter que les bacheliers d’aujourd’hui). On peut boucher les trous avec de la dette pendant un certain temps, mais, in fine, la faillite est au bout du chemin.
    Seule cette faillite retentissante permettra de réformer ce pays en profondeur.

    • Cela fait penser à ces radotages de vieux c… que l’on entendait déjà il y a 40 ans et avant. Non, les jeunes ne sont pas tous bons à rien, mais il y a une société post-moderne et des exemples post soixante-huitards qui dévalorisent certaines pistes d’action…
      Et si le bac général est en dessous du certificat d’études sur certains plans, c’est faux que de survaloriser le niveau de ceux qui n’avaient que le certificat d’études il y a 50 ans.

      • Sauf que ceux qui n’avaient que le certificat dans le temps étaient plus instruits, et savaient lire et écrire correctement, ce qui n’est pas le cas des bacheliers actuels!

        • Deja tout le monde n avait pas le certificat d etude. Et si la personne etait en effet capable d ecrire en francais mieux qu un jeune de 2020, combien etaient capable de parler anglais ? (en 1990, on etait deja pas tres nombreux a etre capable d avoir une conversation en anglais, alors en 1960 …)

          Ma grand mere connaissait tous les departement francais, ce qui objectivement ne sert a rien. Par contre, elle etait incapable de comprendre 2 lignes en anglais ou ne savait ce qu etait un electron …

    • Comme disent nos chers amis et admirateurs allemands, le moyen le plus facile de se faire du pognon est d’acheter un français a sa valeur réelle et de le revendre à la valeur qu’il croit avoir…
      😉

    • Socrate disait déjà que les jeunes étaient inférieurs à leur ainés, et pendant plus de 2000 ans on l’a répété. Pourtant les grecs ne sont pas allés sur la lune…

      • A l’époque, les jeunes acceptaient d’apprendre de leurs aînés, plutôt que de se satisfaire de mal éduquer leurs cadets pour leur rester supérieurs.

  • La France n’est pas le seul pays européen a avoir subi une désindustrialisation massive à l’issue des Trente glorieuses.
    De ce point de vue, l’Allemagne et la Suisse font plutôt figure d’exception, tout en restant des modèles qu’il conviendrait de copier.
    A mon sens, Fourastié, comme le sociologue Touraine, n’ont eu qu’un rôle de figurant dans cette perte d’emplois industriels. Ce sont au mieux des prophètes lucides, mais certainement pas des éléments moteurs.
    Si l’on revient à l’Allemagne et la Suisse, les deux pays qui ont particulièrement bien résisté, je ne peux qu’être frappé par trois choses :
    – un tissu de PME/PMI particulièrement riche
    – une R&D soutenue (de pair avec des produits hauts de gamme)
    – un dialogue social réel, au sein de l’entreprise comme au sein de la société
    Ce dernier point nous fait cruellement défaut, comme on le voit en ce moment avec la réforme des retraites : d’un côté un pouvoir politique sûr de son « expertise » et intransigeant et de l’autre des syndicats et des électeurs qui ont en permanence l’impression de se faire berner, donc tout aussi intransigeants…
    Mon petit doigt me dit que le pouvoir politico-technocratique était aussi content qu’inconscient, quand il a permis la désindustrialisation du pays, car cela lui permettait, devait-il croire, de diminuer l’impact de syndicats et d’une classe socio-professionnelle qu’il ne comprenait pas, avec qui il n’avait pas envie de discuter et qu’il préférait remplacer, croyait-il, par des interlocuteurs d’un niveau plus élevé, moins revendicatifs et sans doute plus mobiles socialement. La désindustrialisation avait pour but de sortir la France, qu’on qualifierait plus tard de périphérique, d’une table de négociation qu’on souhaitait plus feutrée… La transformation de la France, son adaptation au marché mondial ne pouvaient en être que facilitées si l’on pouvait se débarrasser de ces « boulets » sociaux…
    L’élite n’a pas compris que c’est précisément ce choix qui allait précipiter notre pays sur la voie du déclin.

  • Pour que le ministre de l’EN améliore la culture économique des jeunes, il faudrait que son administration améliore la sienne, et apprenne déjà à faire des économies, à regarder la réalité en face, or on ne supprime pas les enseignements ludiques ou du passé : grec, latin, cinéma, théatre…

  • La machine est grippée mais pas pour tout le monde et les autres se contentent très bien des avantages sociaux , sans doute mieux de vivre ici peinards ,on se passe très facilement des homards des sports d’hiver ou d’un logement de 300 M2 qu’au Japon ou oisiveté n’est pas dans les mœurs….

  • Vous dites, M. Sicard, que la cause première des malheurs économiques de la France est l’inculture économique des Français ;
    Je crois qu’avant cette inculture, il faut pointer un défaut moral : l’envie, la jalousie maladives de beaucoup de Français, qui ne supportent pas la réussite d’autrui. D’où l’appétence pour les idées marxistes et collectivistes.
    Jalousie, refus d’assumer ses responsabilités (que l’on dilue dans une responsabilité « publique »), créent une dynamique négative, un cercle vicieux, où l’on attend tout des autres, de la société, de l’État, y compris en matière économique : on travaille de moins en moins (d’où le taux de population active de 45,7%)… et après bien sûr on s’étonne que la taille du gâteau diminue toujours plus.
    La jalousie aveugle, et fait croire qu’en ponctionnant les 5% plus riches, on va rééquilibrer les comptes et éradiquer la pauvreté, ce qui est évidemment une absurdité sans nom. à la fois fausse mathématiquement et économiquement.
    Là-dessus se greffent des démagogues (les politiciens, bien servis par leurs valets des médias) qui promettent la lune sans bien entendu tenir leur promesse, mais en s’en mettant plein les poches au passage.
    La France est un Titanic qui prend l’eau de toutes parts, mais la cause première est morale, éthique, et réside dans le refus de la responsabilité personnelle (je parle évidemment en général, il existe des exceptions ayant d’autant plus de mérite).

    • Les idées marxiste, socialiste ont à mon sens réactivé, développé l’envie.

      • Je pense comme d’autres que l’envie est le carburant du socialisme…

         » Si la jalousie, l’envie et la haine pouvaient être éliminés de l’univers, le socialisme disparaîtrait le même jour.  »

        Gustave Le Bon

    • Je ne pense pas que les français soient par nature plus marxistes, ou plus jaloux que les autres. Tout je pense tient à une affaire d’opportunité.
      Il est plus facile de se faire de l’argent en France en extorquant les autres (par le biais d’aides, subventions etc), qu’en essayant de travailler plus dur, innover etc…
      Entre voler (garanti sans conséquences) ou travailler, généralement on préfère voler. Et pour les réticents avec de la morale, on ajoute « de toute façon tout le monde le fait ».

  • Poids supplémentaires les quartiers de non droits surarmés…

  • Notez que dans le graphique (où il manque tout de même les USA), la pente de la droite de régression est égale à 3,963. Autrement dit, un simple doublement de la production industrielle entraîne une multiplication par 4 du PIB par tête (et inversement une division par 4 à la baisse). L’effet de richesse (inversement d’appauvrissement) est spectaculaire.

    Mais pour développer l’industrie qui consomme énormément de capitaux, beaucoup plus que les services, il convient de respecter les capitaux, les choyer, ne pas les surtaxer, ne pas les faire fuir ou les interdire par des réglementations absurdes, ne pas les insulter à longueur de colonnes des journaux officiels. En dernière analyse, la richesse future dépend de l’épargne, dans le cycle « magique » épargne, investissements, productivité. Et cette épargne, elle provient notamment de l’épargne retraite. Encore faut-il que cette dernière ne soit pas interdite. Certains, sûrement de grands esprits qui ont tout compris, osent affirmer aujourd’hui qu’il y aurait trop de capitaux…

    Voilà une nouvelle démonstration que la retraite par répartition appauvrit irrémédiablement les Français.

    • petit correctif : une augmentation du PIB industriel/tête de 1000 € entraîne une augmentation du PIB total/tête 4 fois plus élevée, soit 4000 € – ce qui est effectivement remarquable et montre que l’industrie devrait être encouragée, et non méprisée comme elle l’est par nos « grands esprits ».

    • (un doublement de la production industrielle entraîne un doublement du PIB par tête et non sa multiplication par 4)

  • LE PROBL7ME DE LA FRANCE C’EST l’incompétence des ses dirigeant qui ne sont là où ils sont que pour se servir un point c’est tout !
    Dans l’énumération des différents postes de dépenses de l’état,
    l’auteur oubli volontairement ou pas « LE pognon de dingue que coutent tous les ronds points et sur les quelles ils prélèvent leur gabel ».
    Nous avons aujourd’hui plus de 50% des ronds points du monde …
    Et ces dernier quel que soit la façon dont cherche à en comprendre le sens ne produisent AUCUNE richesse ni les que les homards ni l’entretien de la coure avec 16 MOFs aux cuisines du SENA !

    • Quoi de plus beau pour représenter ce pays que les ronds-points, ou plutôt les carrefours à sens giratoire pour être précis ?

      Un truc merveilleux où ceux qui tournent en rond peuvent le faire ad nauseam, autour d’un veau d’or central aux formes diverses et variées façonné à leur narcissisme, protégés par des panneaux obligeant les autres à les regarder défiler…

      Il est temps de représenter le ‘rond-point’ sur le drapeau national !

       » Nous entrerons dans l’giratoiaareux
      quand nos aînés n’y seront plus
      Nous y trouverons leur poussière
      Et la trace de leurs peneus (Bis)… « 

  • Oui mais…
    Les 120 000 fonctionnaires en moins, c’était possible. Il y en a beaucoup plus qui partent en retraite chaque année. Certes il faut réorganiser la fonction publique, et peut-être les enarques, qui cofondent souvent la fin et les moyens, en sont incapables…
    Le fisc va traquer la fraude fiscale avec les données publiques des réseaux sociaux. Pourquoi ne le ferait-on pas pour la fraude sociale? Par peur de déstabiliser quelques quartiers « émotifs »? (Comme dirait h16!).
    La vérité, c’est que Macron n’est pas un homme d’Etat. Rien de plus, rien de moins.

  • LA cause du problème est la course à l’échalote de l’élection présidentielle qui commence dès que la précédente finit. Les torrents de démagogie nécessaires à cette élection ne permettent plus aucune décision courageuse, d’autant plus que l’élu ne représente en réalité avec ce système que son pourcentage du 1er tour soit 20 % des inscrits. Le déclin de la France est ininterrompu depuis 1974, et continuera.

    • On pourrait même dire que le ver était dans le fruit depuis 1945. Les 30 glorieuses ont fait illusion parce que l’activité était dopée par la reconstruction, que l’on ne parlait pas des 35 heures, ni de 5 semaines de congés payés, ni de RTT, ni de pénibilité du boulot. Les générations de l’après-guerre ont « fait le job » et aujourd’hui on considère les retraités ( de ces générations) comme des parasites!

  • « Mais, là encore, il faudra bien des années avant que les efforts de notre ministre de l’Éducation nationale pour améliorer la culture économique des Français puissent porter leurs fruits. »
    Faudrait-il que les professeurs aient compris quelque chose à l’économie…

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