Alors, la réforme des retraites, vous êtes POUR ou CONTRE ?

Il y a fort à parier que la réforme, maintenue ou abandonnée, laisse de côté l’essentiel : que ce sont les cotisants qui doivent avoir le choix et la maîtrise intégrale de leur retraite.

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Une manifestation contre la réforme des retraites en 2010 à Lens by Parti socialiste(CC BY-NC-ND 2.0)

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Alors, la réforme des retraites, vous êtes POUR ou CONTRE ?

Publié le 7 décembre 2019
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Par Nathalie MP.

Ah, la France et son précieux modèle social ! Du déficit, de la dette, du chômage, du pouvoir d’achat qui fait grise mine, des impôts qui caracolent, des statuts privilégiés et des régime spéciaux de retraite dans le secteur public… Mais que personne, jamais, ne s’avise d’y toucher ! La « casse sociale » ne passera pas ! Toute la planète syndicale anticapitaliste y veille, avec en prime l’espoir de reprendre la main sur une contestation qui s’était échappée un temps en direction des Gilets jaunes.

Voilà donc le pays encore une fois au bord de la crise de nerfs, encore une fois dans la rue, encore une fois dans le rapport de force syndical, les blocages, les TGV à l’arrêt et les vitrines cassées, pour s’opposer de toutes ses forces à une réforme des retraites dont les contours s’avèrent un peu plus brumeux tous les jours.

Le système universel par points que le gouvernement se flatte d’instaurer à partir de 2025 en remplacement des 42 régimes actuels n’est certes pas une surprise pour les Français puisque c’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Parler de « régime universel » était du reste une idée assez habile pour parvenir à une réforme des retraites tout en surfant sur l’égalitarisme névrotique des Français.

D’une part, on donne ainsi l’impression qu’on « simplifie » un système qui brille par sa complexité et son opacité – qui serait contre un peu plus de clarté ?

Et d’autre part, plutôt que de stigmatiser nommément les avantageux régimes spéciaux du secteur public et ne faire porter la réforme que sur leur cas particulier, la formule permet de les intégrer à un schéma réputé applicable à tous donc merveilleusement équitable, dont, espère-t-on, ils auraient mauvaise grâce de se plaindre – sauf à vouloir absolument mettre en évidence que leur seule et unique préoccupation consiste à conserver leurs privilèges au prix de 8 milliards d’euros d’impôt prélevés chaque année auprès de tous les Français pour équilibrer ces régimes. Pas très solidaire, tout ça.

Sauf que la « simplification » envisagée a montré ses effets pervers en permettant à l’État, dont on connaît les fabuleuses prouesses en gestion des deniers du contribuable, de faire main basse sur les excédents des régimes complémentaires des indépendants – avocats, pharmaciens, etc. Autrement dit, l’universalité consiste en l’espèce à faire entrer dans le désolant giron étatique des régimes autonomes intégralement financés par leurs cotisants, lesquels non seulement ne s’en plaignent pas mais souhaitent absolument conserver leur complémentaire par capitalisation pour avoir accès à de meilleures retraites.

Et sauf qu’entre les promesses de campagne selon lesquelles « le problème des retraites [n’était] plus un problème financier » et la réalité sonnante et trébuchante, a surgi un déficit global du système actuel estimé entre 8 et 17 milliards d’euros à l’horizon 2025 (à législation inchangée mais selon différents scénarios économiques).

Le projet original se donnait pour ambition de fondre nos 42 régimes en un seul avec transformation des annuités actuelles revalorisées sur les prix en points revalorisés sur les salaires. Mais à part ça, on gardait le système par répartition et l’âge légal de départ en retraite de 62 ans.

Avec l’irruption du déficit dans l’équation, rester dans le système par répartition signifie obligatoirement qu’il devient nécessaire de faire ce qu’ont fait tous les gouvernements précédents, à savoir jouer sur l’un ou l’autre des paramètres classiques de la retraite. Il n’y en a pas cinquante : on parle bien sûr de l’âge légal de départ, de la durée de cotisation, du montant des cotisations et du montant des prestations.

Aussi, ce qui devait n’être qu’une réforme « systémique » a pris des allures « paramétriques » d’autant plus inquiétantes qu’à l’heure où les manifestants (nombreux, apparemment) sont dans la rue, on ne sait toujours pas quelles sont les propositions concrètes du gouvernement.

Il est franchement comique d’apprendre en plein « 5 décembre » de grève et de manif que le Premier ministre envisage de nous livrer enfin un projet, ou du moins une « architecture générale » d’ici la fin de « la semaine prochaine ». Cher Édouard, on ne voudrait pas vous déranger, mais effectivement, s’il était possible d’en savoir un peu plus…

Pas étonnant, dans ces conditions particulièrement floues, que les Français soient nombreux à s’inquiéter de ce qui se prépare.

Un sondage Odoxa pour France Info et Le Figaro publié le 4 décembre, soit la veille du début des grèves, indiquait que pour 68 % des personnes interrogées, la grève était justifiée, sentiment partagé par toutes les catégories de la population et dans tous les partis d’opposition. Même les sympathisants LREM sont 32 % à soutenir le mouvement. Pour le parti au pouvoir, ça commence à faire beaucoup.

Or parmi les raisons du soutien aux grévistes, le manque de clarté du gouvernement est déterminant (89 %), suivi de près par la crainte de devoir travailler plus (85 %) et l’hostilité globale envers le gouvernement (80 %). La protection des régimes spéciaux motive nettement moins (58 %). Un sondage réalisé la semaine dernière par le même institut montrait même que 66 % des Français étaient favorables à un alignement des régimes de retraite donc à la fin des régimes spéciaux.

Quel ratage du gouvernement ! Chaque jour qui passe voit l’opinion se raidir bien au-delà des cercles habituels de l’ultra-gauche hyper-collectiviste qui ont, les premiers, appelé à la grève et qui ne connaissent qu’une seule forme de solidarité et de justice : ponctionner sans fin la richesse produite pour financer sans fin un secteur public pléthorique, privilégié et fort peu productif.

Pour ma part, il m’est tout à fait impossible de soutenir une grève largement alimentée par des syndicats marxistes archaïques, abusivement campés sur leurs privilèges et dont le pouvoir de nuisance constitue finalement le seul argument.

Mais il m’est tout aussi impossible de soutenir une réforme des retraites qui se refuse si obstinément à voir ce qui marche et ce qui ne marche pas.

Avec la montée au créneau des régimes autonomes, qui eux se battent non pas pour conserver des privilèges payés par les autres mais pour voir prospérer ce qu’ils ont construit par eux-mêmes avec succès, on commence pourtant à avoir une bonne idée de ce que pourrait être un système de retraite moderne et performant : au-delà d’un système de base géré par l’État, mais sans obligation d’y adhérer, la possibilité pour tous, mais sans obligation non plus, d’accéder soit individuellement, soit par profession, soit par entreprise, à des régimes complémentaires par capitalisation gérés de façon indépendante au plus près des intérêts des cotisants.

Dès lors, les pensions ne dépendraient plus intégralement des décisions comptables de l’État, les retraités ne seraient plus à la merci exclusive des pouvoirs publics pour boucler leurs fins de mois et les contribuables ne seraient plus mis en demeure de financer les régimes spéciaux de ceux qui vocifèrent le plus dans la rue.

Je crains hélas que ce conflit ne connaisse que deux issues :

  • Soit le gouvernement, fort de sa théorie sur le « courage » qu’il y a à réformer dans l’impopularité, fait le dos rond et maintient son projet de retraite universelle – à condition de le définir complètement, ce qui n’est pas encore acquis.

De la même façon qu’il a mis fin au recrutement au statut des cheminots au sein d’une réforme de la SNCF par ailleurs des plus superficielles, il pourra toujours se prévaloir d’avoir mis fin aux régimes spéciaux.

  • Soit, face à l’importance de la mobilisation, il accepte de faire un certain nombre de concessions pour échapper à l’accusation d’être le principal responsable de l’enlisement en cas de poursuite des grèves. Elles sont d’ailleurs déjà à l’étude. On parle notamment du report de la date de bascule bien au-delà de 2025 et du renoncement à équilibrer les comptes dans l’immédiat.

Des concessions qui pourraient éventuellement prendre l’allure d’un retrait en douceur de la réforme, même si la communication gouvernementale aura à cœur de nous expliquer à quel point Emmanuel Macron « garde le cap ».

Sur le papier, on aura donc « réformé les retraites » exactement comme on a réformé le Code du travail et comme on a réformé la SNCF. Qui voudra, qui osera y revenir ? Et pourtant, même en supposant la fin des régimes spéciaux, l’État restera l’acteur discrétionnaire et incontournable de nos retraites et l’essentiel aura été écarté.

L’essentiel ? Cette idée saugrenue mais efficace que ce sont les cotisants qui doivent avoir le choix et la maîtrise intégrale de leur retraite. Ce n’est ni ultra ni sauvage, c’est responsable et juste. Et ça s’appelle libéralisme.

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  • Des annees de preparation pour au final negocier la reddition avec les syndicats des fonctionnaires et bien entendu se bouffer du prive par millions….,la retraites des parlementaires fait partie de la réforme ?

    • sûr que non..les parasites c’est faites ce que je dis pas ce que je fais .

      • Tout est dit dans le sous-titre : Il y a fort à parier que la réforme, maintenue ou abandonnée, laisse de côté l’essentiel : que ce sont les cotisants qui doivent avoir le choix et la maîtrise intégrale de leur retraite.

        Tout a fait Nathalie : versement du salaire complet et abolition du monopole de la SS.

  • On est plus que jamais dans le TOUJOURS PLUS de de Closets qui date de 1982………….Cette caste politico-syndicale pétrie ,confite d’idéologie marxiste, nous dévore,56,6 de dépenses publiques pour le résultat que l’on connaît ,qui dit mieux?

    • qui correspond à l’arrivée de ces arriéré de socialistes aux « affaires » car des affaires il y en a eu. Entre autre le si fameux attentat de l’observatoire, où le jour du jugement, le président interrogeant le tireur qui répétait ce que miteux lui avait hurlé par la fenêtre de sa voiture la vitre baissé: mais tirez donc imbécile tirez…!

  • Ce pays dirigé par d’incompétents minables qui se contredisent en permanence et n’ont aucun courage (sinon celui de se gaver sur le dos des contribuables) me fait honte.
    Rien d’autre à ajouter, j’ai bien envie de reprendre le slogan de certains GJ : « Macron dégage », accompagné de toute sa clique d’opportunistes qui ne valent rien. Et si en 2022 l’extrême droite venait au pouvoir (ce qui en prend le chemin d’ailleurs), alors tous ces demeurés verraient ce qu’est un gouvernement autoritaire, parce que la liberté c’est aussi celle de circuler et de dire ce que l’on pense. Plus de mots pour exprimer mon dégoût de ces « pipeauteurs ».

  • CONTRE…
    le fait même de devoir cotiser à quoi que ce soit !
    Qu’on laisse donc cet argent au citoyen, à charge pour lui de se constituer, comme il l’entend, son pécule pour la retraite.
    De la même façon que l’Etat n’a pas à se mêler de la façon dont je gère mes économies, il n’a pas à se mêler de la façon dont je constitue (ou pas) le capital dont je tirerai ma rente-retraite une fois que j’aurai décidé d’arrêter de travailler.

    • @Jéremy le problème c’est que les français sont cigale, mais les autres de fourmis. Pour mémoire, c’est Bismarck qui impose après la guerre de 1870 une cotisation aux Alsaciens et Lorrains pour couvrir les problèmes de santé des citoyens qui deviendra la sécurité sociale. Dans un autre domaine celui des droits de l’homme. Les chercheurs ont découvert que les premiers règlements régissant ces droits ont été découvert en trois-cent AVANT… J.C. en Persse.

  • Une fois de plus en phase avec Nathalie MP avec une seule divergence sur sa remarque:  » au-delà d’un système de base géré par l’État, mais sans obligation d’y adhérer » position cohérente au plan libéral mais présentant quelques inconvénients de poids: 1) dans un système entièremment volontaire au sein d’une population formée à l’irresponsabilité par 50 ans d’Etat providence, nombreux seront ceux qui ne cotiseront rien et viendront le moment venu au guichet de la soidarité réclamer une allocation… que naturellement l’autorité accordera et financera sur les impôts des cotisants plus consciencieux. 2) la fonction publique (et les régimes spéciaux) ne dispose d’aucune caisse de retraite permettant de provisionner les retraites futures de ses adhérents (payées actuellement par les impôts d el’année en cours). Un système de base obligatoire entrainera de facto la création de ces caisses de fonctionnaires et l’obligation de gérer convenablement leur équilibre, ce qui constituera la révolution la plus importante vs le système actuel. 3) le cahier des charges du système obligatoire de base – que chacun pourrait souscrire auprès de l’opérateur de son choix – devrait être géré selon des paramètres identiques (durée de cotisation, taux de reversion etc) permettant la fluidité des parcours professionnels de chacun de secteur à secteur, la retraite de base étant la même partout. 4) enfin si le système de base ne porte que sur une part minime de la retraite, on donne une part importante à la liberté de chacun vs sa retraite, d’une part pour le choix de son opérateur, d’autre part pour la plus grande partie de son système de rente future.

    • Votre point n°1 mérite attention car il me semble, hélas, très réaliste. Pour autant, un calcul simple doit pouvoir nous dire combien il faut cotiser aujourd’hui pour espérer une retraite d’un montant donné demain. Ne faut-il pas alors se contenter d’obliger chacun à cotiser ce montant minimum, charge à chacun de le faire auprès de l’assureur qui lui parait le plus fiable ?

      • @Synge , en gros , pour faire simple , 10 euros cotisé donneront droit à 1 point de retraite ….après tout dépendra du montant des salaires et des métiers ;

      • L’actualisation permet de calculer les besoins d’épargne annuellement pour un capital donné à terme et les revenus à en attendre et avec un suivi du capital constitué annuel parfaitement transparent par son titulaire qui devient ainsi parfaitement responsable et non solidaire des cigales qui ne cotisent pas.

      • « combien il faut cotiser aujourd’hui pour espérer une retraite d’un montant donné demain »

        A 2% d’intérêts moyens sur toute la période, pour obtenir une rente de 1000 euros par mois durant 30 ans de retraite, il faut apporter un capital de 275000 euros. Le capital est obtenu préalablement à partir d’une cotisation mensuelle de 350 euros durant 42 ans d’activité (aux arrondis près).

        • vous oubliez le type de travail …tout ne se résume pas à de simples chiffres…

          • Je réponds à la question. Vous êtes libre ensuite de moduler en fonction des cas particuliers qui vous viennent à l’esprit et qui sont certainement innombrables. Mais ce qui est indiscutable, c’est que si vous voulez toucher 1000 pendant 30 ans, il faut d’abord placer 350 pendant 42 ans, peu importe qui finance et peu importe le type de travail.

            D’ailleurs, c’est un bon indicateur de la destruction du capital provoqué par la répartition. Chaque fois qu’un retraité désinvolte consomme 1000 au lieu de laisser cet argent aux jeunes pour qu’ils épargnent, il contribue directement à détruire 275000 euros de capitaux, capitaux qui manqueront ensuite aux emplois futurs.

            Bref, non seulement la répartition spolie cruellement les jeunes générations mais en plus elle détruit leurs emplois sans pitié. La répartition, c’est du pur égoïsme.

      • « Pour autant, un calcul simple doit pouvoir nous dire combien il faut cotiser aujourd’hui pour espérer une retraite d’un montant donné demain. « 
        Cette demande est irréaliste, car elle suppose que l’économie est figée. En particulier, elle ne tient pas compte de l’inflation, qui peut rendre misérables des retraites semblant confortables sur le papier 20 ans avant.
        Par exemple, si la natalité s’écroule (taux de fécondité de 1 enfant par femme – on n’en est pas loin dans certains pays), cela signifie que dans une génération, il y aura – hors immigration – 2 fois moins de gens en âge de travailler. Donc à productivité du travail égale, 2 fois moins de produits et services disponibles. Et cela produira immanquablement de l’inflation, donc une énorme dévalorisation de votre retraite.

        • Vus savez sur des périodes aussi longues l’inflation devient aussi un paramètre dont il est tenu compte, et est-il besoin de vous expliciter la construction d’un portefeuille à horizon lointain ?

          • Vous êtes à même de prévoir les bouleversements de l’économie d’ici 20 ou 30 ans, vous ? Chapeau.

          • @gouflo2, aujourd’hui Personne….n’est capable de prévoir ni à cour terme ni à moyen terme encore moins à long terme ce qui se passera. Si c’eut été le cas comment se fait il qu’en 1989, deux mois avant la chute du mur de BERLIN, mitteux passait des accords avec Egon krens à 15 ans. Encore ceci, l’an passé qui à vu venir le movement des G.J.????

            • Si une catastrophe d’ampleur mondiale devait survenir, le retraite serait le dernier de vos soucis. Dans le cas contraire, l’argument ne tient pas et à long terme, les creux et les bosses sont lissés. Même les pires des guerres ont été lissées avec le temps.

            • Je n’ai pas écrit cela, veuillez relire SVP,

        • « à productivité du travail égale »

          Dans le cadre de la capitalisation, la démographie est un paramètre négligeable comparativement à la productivité. Si la démographie est importante pour la répartition puisqu’elle en dépend directement, elle importe peu pour la capitalisation. Le passage à la capitalisation démultipliera la productivité du travail. En effet, la productivité du travail dépend du capital, donc de l’épargne passée qui a été transformée en capitaux.

          • La démographie est jugée négligeable parce qu’il n’y a pas eu, jusqu’ici, d’effondrement de ladite démographie, mais vous ne pouvez pas dire que, mathématiquement, elle n’a aucune influence sur l’économie, l’inflation, donc les retraites.
            Ce n’est pas pour rien que notre système est en faillite (ratio cotisants-retraités, qui dépend quand même beaucoup de la démographie), ou que les gouvernements responsables encouragent la natalité – ou à tout le moins, évitent de décourager cette dernière ; ou encore, que certains vantent l’immigration de masse. La démographie joue TOUJOURS un rôle, puisque par définition ce sont les enfants d’aujourd’hui qui produiront les biens et services demain ; or qu’est-ce qu’une retraite, sinon le moyen de se procurer biens et services ?
            Je sais qu’on pourra me rétorquer (avec raison) que certains biens et services peuvent être produits à l’étranger, dans des pays à la démographie vigoureuse ; et que c’est une façon de compenser. Mais il subsiste les produits et services de proximité…
            PS : je n’ai pas écrit « à productivité égale » pour rien…

      • Pour le dire autrement et pour prendre le seul aspect de la démographie : avant qu’existe un quelconque système de retraites, nos grands-parents avaient le bon sens de savoir que plus ils avaient d’enfants, plus ils auraient (en moyenne en tout cas) de chances d’être financièrement soutenus en leurs vieux jours, lorsqu’ils ne pourraient plus travailler.

        • Bienheureux les petits-enfants nés par amour et non dans le but de financer les retraites de leurs grands-parents. D’ailleurs, si les enfants sont conçus pour financer leurs grands-parents, c’est une excellente raison pour, justement, ne pas les financer, divine sanction de l’égocentrisme lamentable d’une génération dévoyée.

          • Ah, ne manquait que le couplet moralisateur (et condescendant pour nos grands-parents et parents).
            Cf plus haut : en cas d’effondrement de la démographie (exemple 1 enfant par femme), et à productivité du travail égale – j’insiste – les biens et services produits seront, une génération plus tard, deux fois moins nombreux – ceux ne pouvant être importés depuis des pays plus dynamiques, au moins – et par la porte ou par la fenêtre, cela conduira à de l’inflation, donc une perte du pouvoir d’achat des retraités (comme des autres).

    • gaston79-Pour pallier au :
      1) On peut très bien obliger des cotisations équivalentes à celles d’aujourd’hui à destination d’un plan retraite complètement libre sans prélèvements ni contraintes de l’état, j’ai des idées la dessus, pour le
      2) Nous sommes en harmonie, mais là il y aurait une révolution car tout le monde constaterait que les gouvernements successifs nous ont mentis et volés avec des fiches de paies fictives
      3) Ma remarque ci-dessus au 2) résout les deux propositions que vous avez, mais pas se système « obligatoire » supervisé par l’état.
      4) Rien à la gestion discrétionnaire de l’état, il est « trop fort » il l’a largement démontré et spoliateur

    • Je vous ai déjà répondu sur mon blog.
      Autant j’admets que le point 1 peut se discuter, autant je ne vois pas en quoi le fait (point 4) qu’ « on donne une part importante à la liberté de chacun vs sa retraite » serait un « inconvénient ».
      Bien sûr que retrouver la maitrise pleine et entière de ses revenus suppose un changement d’organisation et surtout un changement d’attitude mentale, mais y voir un inconvénient, c’est vouloir en rester au système collectif par répartition géré par l’Etat, avec cette idée fausse (mais en vogue à droite) que l’Etat pourrait « mieux gérer ».

      • Tout à fait d’accord.
        Je me permets d’ajouter que même si l’Etat savait bien gérer, cette gestion a un coût, qui réduit d’autant le montant de la rente servie.
        Cette remarque est aussi valable pour n’importe quel organisme ou fonds privé.
        Je parle de la gestion du versement de la rente, non de la gestion du capital, bien sûr.

      • @Nathalie la liberté est tributaire du niveau de conscience que chacun a de sa responsabilité au sein de la colectivité.
        Cordialement

    • Votre hypothèse du point 1. [à savoir l’irresponsabilité acquise du citoyen] me semble fausse.
      Aujourd’hui, beaucoup ont déjà mis en place des dispositifs (AVie, immobilier, régime complémentaire…) permettant de constituer un complément de retraite, compte tenu de l’évolution négative du système par répartition.
      Ils anticipent la baisse importante de ce qu’ils percevront à la retraite venant du système par répartition.
      L’obligation de cotisation à un « fonds » quel qu’il soit, public ou privé, capitalisation ou repartition, présente les mêmes défauts que le système actuel : absence de liberté sur le choix du capital (quid si je préfère investir dans de l’immobilier ? ) et incertitude sur la rente servie 40 ans plus tard du fait principalement de l’évolution démographique (les mauvais exemples ne manquent pas).

    • C’est pour ça qu’il faut abroger le statut de la fonction publique et privatiser la SS.

  • la retraite par répartition n’a jamais été à l’équilibre :

    https://institutdeslibertes.org/non-a-labolition-de-la-corvee/

    l’objectif de cette réforme est d’étatiser d’avantage ! Sauve qui peut !

  • Pour répondre à la question du titre, si l’on croit les dires de la CGT : « Le calendrier est bouleversé mais rien ne change dans l’objectif du gouvernement: casser notre régime de retraite solidaire pour le remplacer par un système individualisé où chacune et chacun sera perdant », alors c’est plutôt une bonne réforme.
    (en traduisant « … où chacune et chacun sera perdant », par « une baisse du régime obligatoire », donc une baisse des prélèvements obligatoires)

    • Heu , il s’agirait donc de baisser les cotisations obligatoires ainsi que les pensions . si c’est cela , c’est parfait et cela ouvre la porte aux cotisations volontaires pour compléter la pension de l’etat…..on comprend que le monde syndical soit en emoi , lui qui « gére  » nos cotisations avec le brio qu’on lui connait.

    • Cachou42- Le régime de retraite solidaire dont vous faites référence à la CGT, c’est la solidarité de tous au profit exclusif des bastions d’adhérents à la CGT donc SNCF et RATP, c’est à l’ensemble des contribuables d ‘être solidaires à sens unique des intérêts des régimes spéciaux. Que les contribuables paient des impôts pour la retraite des agents de l’état et de la SNCF et autres, c’est incontournable mais que ce soient des régimes exorbitants par rapport au privé, la réponse est NON, ça a trop longtemps duré, c’est fini. Et sans négociation dans notre dos avec les syndicats cette semaine comme cela en prend le chemin, comme vient de le déclarer aujourd’hui Edouard Philippe, c’est un traite vendu aux services publics dont il est l’émanation, c’est une énarque.

  • le probleme est simplissime
     » la retraite doit elle etre solidaire »? c’est çà la question
    si on enlève la « solidarité’ c’est très simple a réaliser..tu toucheras le resultat de TES cotisations point!
    en gros peut on servir des pensions de retraites a des gens qui n’ont jamais travaillé, ou peu travaillé , des gens qui ont eu des enfants doivent ils avoir un plus? etc..
    a mon avis non, la retraite a ceux qui cotisent et les autres dans le panier des aides sociales..

    une retraite universelle 1000 euros , une retraite complémentaire « au choix de l’individu » ,basta! chacun se démerde avec çà, les cotisations retraites pour 1000 euros pas plus pour l’employeur , et le reste dans le salaire direct.. hop réglé

    • D’accord, mais surtout des retraites complémentaires à l’abris des doigts crochus de l’ogre étatique…

    • Le résumé du résumé : plumer encore plus ceux qui sont déjà ponctionnés au profit de ceux qui ne versent rien ?

    • 100% d’accord. Ne pas mélanger avec le social (qui existe d’ailleurs : minimum vieillesse…)

    • @claude henry de chasse, bonsoir, je vous li avec beaucoup d’attention et j’approuve votre analyse. Ceci étant par quel miracle voudriez-vous que le peuple soit différent du chef? vous savez celui qui n’a pas encore coupé le cordon ombilicale d’avec maman

  • Voilà une suite de mes réflexions :

    Personnellement je suis contre cette réforme qui est faite à la hussarde quand il aurait fallu faire “de la dentelle”.

    Ceux qui ont une caisse de retraite complémentaire comme c’est mon cas, AGIRC ARCCO,ne sont pas d’accord pour que l’Etat fasse main basse sur les réserves de ces caisses qui ont été correctement gérées quand la sécurité sociale et la retraite SS ne le sont pas, je pense à tous les abus, dont ces Algériens plus que centenaires qui touchent une retraite, sont en Algérie et sont morts depuis longtemps, et on pourrait parler d’autres situations d’abus sociaux auxquels l’Etat ne veut pas s’attaquer!

    Pourquoi les avocats devraient ils cotiser 28% au lieu de 14% pour avoir une retraite inférieure à celle qu’ils ont en ce moment et pourquoi leur caisse de retraite qui a des réserves devrait se voir accaparer ces réserves? C’est la double peine!

    L’allongement de la durée du travail pour certaines professions comme celles de ceux qui travaillent dans les bureaux et ne sont pas sur des chantiers devait être fait.

    Il y avait moyen d’aménager les régimes spéciaux comme ceux de la SNCF, RATP, EDF. :

    – En ce qui concerne les Cheminots, on ne va plus les embaucher sur le même statut avec la réforme de la SNCF, donc le régime spécial va s’éteindre de lui même.
    – Pour la RATP une solution est de construire davantage de lignes automatiques et de n’embaucher qu’au minimum et sous un autre statut que l’actuel.
    – Pour EDF, on est bien content que le courant et les lignes soient réparées en peu de temps, hiver comme été en cas de crises météorologiques.
    – Pour ce qui est des impôts, si on veut les voir diminuer, il faudrait que la dépense publique diminue, ce qui n’est pas le cas au contraire. La baisse des effectifs dans la fonction publique sauf pour le régalien, le retour aux 39 heures payées 37, les 3 jours de carence des fonctions publiques comme dans le privé, arrêter toute l’immigration clandestine pour n’accueillir que les réfugiés politiques, renvoyer dans leur pays tous les clandestins, ré industrialiser la France pour faire baisser le chômage de manière significative et pour augmenter le PIB, etc..

    Alors régler le problème des retraites des Cheminots, des agents de la RATP ou de EDF par la réforme à points est complètement absurde!!!
    Qu’il faille unifier des systèmes de retraite disparates, tout le monde en convenait. Mener des négociations branche par branche était sans doute trop compliqué pour Jean-Paul Delevoye, on a préféré heurter tout le monde de face, avant de reculer dans le désordre en faisant des concessions multiples — trop peu, trop tard.
    Je pense qu’il faut discuter branche par branche. Chaque métier ou profession a ses caractéristiques.

    De plus, je ne comprends pas que cette réforme supprime purement et simplement les caisses complémentaires. On aurait pu imaginer que la fonction publique et les régimes spéciaux comme la SNCF, RATP, EDF, etc. cotisent au régime général de la SS avec le même taux que celui des salariés du privé et à d’autres caisses complémentaires financées uniquement par les adhérents comme pour les salariés du privé.

    • Lapaladine- Je vous fais plusieurs suggestions aux différents points que vous soulevez:
      – Je pense qu’avec un plan de retraite individuel, chacun pourrait partir à la retraite quand il le souhaite sans avoir la possibilité s’il abuse de quémander la solidarité nationale
      – NON pour la SNCF, cela fait trop longtemps qu’ils ont des retraites exorbitantes et d’autres avantages insolents à notre débit, ils veulent de l’égalité qu’on leur octroye.
      – En plus du même régime que la SNCF,il y a un scandale à la RATP, car il est demandé aux contribuables nationaux de payer partie des salaires et leurs retraites alors qu’ils offrent un service de transport exclusif aux francilien. Ce sont à ces derniers de payer leur transport pas à nous autres provinciaux.
      -Pour EDF, leur métier n’est pas différent d’un autre avec ses avantages et ses inconvénients et cela ne doit pas conduire à avoir un régime de retraite scandaleux, ce sont les retraites salariées les plus élevées de France avec un calcul comme les autres agents de l’état et payées par le régime général des salariés du privé depuis 2004 avec la bienveillance des gouvernants de l’époque un certain, J Chirac, doublé d’un certain JP Raffarin, vous les connaissez. NON, c’est non, que cela prenne fin tout de suite.
      Retrouvez le rapport de la DREES https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/panorama-retraite-2019.pdf, attention à la page, c’est page 60 sur le document en bas à gauche, vous verrez aussi les évolutions en % sur les trois dernières années, édifiant
      -Pour les dépenses publiques, C’est encore non, l’état n’a pas à se mêler des affaires du privé, liberté contractuelle pour le travail. Réindustrialiser la France, votre plan m’intéresse car comment produire chez nous ce que nous importons de l’étranger, prenez un simple exemple les téléphones mobiles, tous les produits semi manufacturés et finis ne sont plus possibles à fabriquer en France sauf les produits de luxe qui offrent suffisamment de marge pour encore être fabriqués en France.
      -Le plan c’était de ponctionner les provisions des caisses du privé : 130 mia caisse du privé + 35 mia Fonds réserve des retraites + 27 mia CNAVPL + 3 mia CNBF pour combler le déficit budgétaire de 93 mia pour 2020 et trouver les ressources pour satisfaire des hausses de salaires dans l’éducation nationale 13 mia d’après M. Blanquer, les négociations encours avec les syndicats du type CGT pour conforter encore plus les régimes SNCF et RATP etc.
      -Vous ne savez donc pas que ces salariés SNCF, RATP, enseignants, tous les autres agents de l’état ne cotisent pas ? C’est seulement des écritures fictives sur les bulletins de salaires car l’état ne débourse aucune cotisation à aucune caisse de retraite de ces régimes, consultez les états financiers de leurs comptes annuels, ils sont disponibles sur internet et consulter aussi les « jaunes budgétaires » et trouvez moi les débours de cotisation de l’état.
      Bon week end

    • le probleme reste entier , les regimes speciaux sont payés par le privé
      les avantages des retraites du public ont étés cumulés par des actions syndicales qui ont fait céder les politiques.. mais ce sont les gens du privé qui payent avec
      leurs impots ces avantages..
      les avocats sont mi publics, mi privés..
      Quand la SNCF fait gréve c’est pour piquer du blé aux contribuables, ils faudrait qu’on le leur dise , apparemment c’est un détail qu’on oublie de mentionner
      et ces cons de contribuables du privé qui défilent pour se faire entuber , pathetiques

      • c’est pour piquer du blé aux contribuables

        Défiler avec les privilégiés revient à inviter des cambrioleurs à boire le thé après leur forfait.

        • Cette grève a lieu pour des motifs pouvant être totalement opposés ! raison pour laquelle il devrait y avoir des bastons parmi les grévistes; quand on voit des salariés du privé défiler et qu’à côté des cheminots scandent qu’ils ne veulent pas de cette réforme (ie = que l’on touche à leurs privilèges, c’est bien sûr dit autrement, genre « nous défendons les acquis sociaux ! » PS : les nôtres !) la situation est franchement pathétique !

    • Juste sur un point : pour les réparateurs qui nous soulagent de gros problèmes en cas par exemple de crise météo, je suis parfaitement d’accord de leur accorder des primes en proportion lorsqu’ils le font. Mais demander à nos enfants de leur payer une retraite plus hâtive, j’ai bien du mal à comprendre.

      • @lapadin et goulfo, vous écrivez en 10 000 signe ce qui n’en mérite même pas UN;

      • @michelO bonsoir, ce que je pense est que vous savez concernant cette population des métrologues, elle est constitué à 100 % de fils de…..ayant échoué à sciences po l’éna et, tout le reste, cousine ou jumelle des aiguilleurs du ciel qui quand il sont absent, personne ne s’en rend compte et sont recasé pace que maman est la ……. Je tiens cela d’un pilote commandant de bord.
        Cordialement

    • si les lignes EDF étaient enterrées comme c’est le cas dans les pays voisins, on n’aurait pas toutes ces coupures à la moindre tempête ! (ce qui n’arrivent pas dans les pays civilisés).

      Les agents d’EDF n’ont donc que le mérite du vitrier qui répare les carreaux qu’il a cassés lui-même (voir le film « The Kid »), ou qu’il n’a pas protégé/posé comme il faut !

  • Chacun voit Solidarité à sa porte.

  • Une entreprise comme la SNCF est un malade sous assistance respiratoire : si on arrête les subventions, ou si on arrête la machine à respirer, c’est la mort rapide assurée. Cette constatation de bon sens indique que l’entreprise SNCF est une monstruosité.
    Le « régime spécial » des retraites des cheminots n’est pas un problème de retraite. C’est une des anomalies caractérisant le fonctionnement d’une entreprise dirigée depuis des dizaines et des dizaines d’années par des politiques. C’est un scandale absolu. Et pour faire cesser ce scandale, il faut que la SNCF passe sous le régime des autres entreprises : le privé. Tous les arguments contre se heurtent au mur du bon sens.

  • En fait, le problème principal est: peut-on durant des décennies avoir un pays comme la France qui accumule une dette exérieure faramineuse, de plus de 2300Milliards d’Euros et qui creuse encore chaque année ses déficits? Un jour, demain ou après demain, on aura le crash prévisible et la France se retrouvera dans la même situation que la Grèce d’il y a quelques années. Et alors les remèdes inévitables sont connus: confiscation des épargnes des particuliers (comme à Chypre); vente des entreprises et des infrastructures d’Etat (ports, SNCF, EDF…); baisse générale des couvertures sociales et des pensions de retraites (-50% en Grèce!).

    • Ce qui est rassurant est que les premières victimes seront nos ponctionnaires ,quand l’état n’a plus un rond ,ni les contribuables… l’épargne disponible n’est qu’une goutte d’eau pour remplir un lac a sec

    • Où avez vous trouver que la dette de la France est extérieure ?
      cf https://www.aft.gouv.fr/fr/principaux-chiffres-dette#detention

      • Non résidents : 53.6 % selon le lien que vous fournissez obligeamment.

        • MichelC-Cela fait depuis la création de l’AFT que j’ai ce lien pour suivre cette détention de dette et ses autres paramètres, je suis donc au courant que 53,6 % sont détenus pas l’extérieur, mais c’est bien différent de ce qui est écrit par HangaRoa, d’où ma remarque et l’info du site que vous n’aviez pas capté du premier coup (bien cordialement) mais comme je lis beaucoup d’imbécillités, de copiés-collés sans source c’est agaçant pour suivre les avis des uns et des autres sans être constamment pollué. Cette dette extérieure est détenue pour votre info complète par les autres pays de l’UE, c’est à dire des personnes physiques et si vous faisiez les interférences de ces dettes avec les leurs ?

          • Tous les pays ne pondent pas de la dette industriellement comme la France. Allemagne, Luxembourg, certains pays du nord de l’Europe, ceux là sont sérieux, et leur dette est plus rare. Du moins pour le moment.

    • @Hanga Rosa, cette semaine les U.S. nous ont racheté via un fond de pension l’ents LATECOERE. Réveillez vous de toute urgence . Mais au fait où est la grande gueule moi je suis le chef. Car pour l’instant le chef c’est tout le monde, surtout brigitte, la plus intime amie de la compagne de Xavier Niel qui elle est la fille de B.ARNAULT; sauf fifi.

    • et qui est number one du prélèvement obligatoire et des taxes.

  • Il convient de noter que le déficit global du système actuel estimé entre 8 et 17 milliards d’euros à l’horizon 2025 qui a « surgi » en réalité dès aorès l’élection d’E. Macron n’est qu’un prétexte avancé à l’opinion publique pour faire accepter une réforme générale nullement nécessaire (mais possiblement dictée par l’UE). Les réformes de 2003 et 2010 ont porté des fruits et l’extinction progressive des effets du baby boom fera le reste. En réalité, la seule chose à faire est la convergence progressive des régimes spéciaux vers les règles générales, mais de cela Macron n’a pas le courage. Comme il n’a pas le courage de reculer si besoin l’âge de départ, prisonnier qu’il est d’une promesse électorale inconséquente.

    • pas nécessaire financièrement est une chose..

      absolument nécessaire de réformer le système de retraite à cause de l’injustice criante dont il est truffé.

      la premiere chose à faire sans dote est de séparer la retraite à proprement parler de la charité envers les vieux nécessiteux…

      le problème étant que quand on crée un programme social de charité financé par l’impôt..il croit presque toujours..

      • Oui, d’accord avec vous, mais les injustices que sont les régimes spéciaux ne peuvent pas être réformés d’un seul coup; Fillon avait ouvert la voie du recul progressif de l’âge, il faut continuer.

        • L’âge qui compte est celui d’entrée dans l’activité. Reculer l’âge de départ est un peu cautère sur une jambe de bois, si le recul de l’âge d’entrée est simultané, voire supérieur. Commencer à travailler tôt doit être encouragé, ainsi que les possibilités ultérieures de promotion au mérite. La constitution d’un supplément par capitalisation aussi, même si les jeunes ménages ont peu d’épargne disponible. Et en fin de compte, on gagnerait une certaine souplesse sur l’âge de départ, ceux qui auraient les moyens de partir plus tôt parce qu’ils ont travaillé longtemps et accumulé beaucoup le feraient, les autres comprendraient leurs erreurs. Enfin, bien sûr, il faudrait faciliter les départs progressifs, la retraite couperet à l’âge légal est stupide, c’est du truc de fonctionnaire qui compte en postes et non en richesses créées.

          • D’autant plus qu’après guerre on commençait à travailler bien plus tôt puisque la scolarité obligatoire était plus courte.

    • Le simple fait d’intégrer les retraites dans les dépenses sociales est un non-sens !
      Cela devrait être dans tous les cas la contrepartie de cotisations suffisantes. Donc un dû (même si par répartition le financement par les générations futures est aléatoire…).
      La capitalisation dans les années 50-60 & 70 de nos caisses de retraites aurait du permettre de faire face à l’arrivée des baby boomers en fin de carrière.
      Au lieu de cela on a distribué massivement des points à des personnes n’ayant que très peu cotisé (donc qui avaient eu les moyens de capitaliser par eux-mêmes)

    • le système par répartition n’a jamais été viable (relisez cet article : https://institutdeslibertes.org/non-a-labolition-de-la-corvee/).

      il ne tient que par l’emprunt et l’impôt, c’est à dire le report sur les générations futures et la coercition : parfaitement dictatorial !

  • La position équilibrée et rationnelle de Nathalie est celle que le gouvernement veut évidemment étouffer comme il a étouffé les revendications légitimes des GJ par celles des bataillons d’extême gauche.
    Nous sommes, comme toujours, face à une stratégie de plus en plus évidente du pouvoir qui cherche à nous enfermer dans un débat manichéen qui évite une réflexion collective prenant en compte les nuances et la complexité du réel.
    Ainsi ceux qui ne soutiennent pas la CGT (omniprésente dans les reportages…) seront assimilés à des soutiens de la réforme (du moins c’est ce que vont tenter de faire croire les médias aux ordres).
    Comme ceux qui s’opposent à une immigration incontrôlée sont forcément des racistes, ceux qui vilipendent le lobby LGBT d’affeux homophobes, ceux qui veulent préserver un minimum de souveraineté des nationalistes, ceux qui contestent la social-démocratie (ni sociale, ni démocrate!) des fascistes, etc…
    Il s’agit, ni plus ni moins, de stratégies s’appuyant sur la psychologie des foules (*), pour prendre ou garder le pouvoir.
    (*) le livre éponyme de Gustave le Bon date de 1895. A lire…

  • Le but du jeu, c’est de prendre le contrôle du pognon des retraites. Derrière les mots il y a un bon gros paquet de sous que cette nationalisation déguisée va placer entre les mains des politiques: ils en bavent d’avance.

  • Je suis pour la faillite du système de Ponzi.
    Plus ça dure, plus ça fera mal.

  • comment en sortir?

    comment le faire « justement »?

    • Comment voulez-vous résoudre un problème avec les gens qui ont créé le problème, il faut des hommes radicalement différents et surtout non énarques

      • @gouflo le problème de l’énarque est moins son titre que de l’usage qu’il(s) va faire de ses nouvelles compétences. de très nombreux énarques sont dans les C.A. de la planète entière. Le reliquat est en politique. A Londres première place boursière de la planète, LE patron est français et entre autre énarque.

        • Pas si aussi nombreux que vous sembleriez le croire, car les 5.000 énarques en poste le sont actuellement dans les administrations françaises et il en sort 170 environ à chaque promotion…ce qui n’évite pas le pantouflage de quelques uns.

          • « Nous n’avons point d’Etat. Nous avons des administrations. Ce que nous appelons la raison d’Etat, c’est la raison des bureaux. On nous dit qu’elle est auguste. En fait, elle permet à l’administration de cacher ses fautes et de les aggraver. » – Anatole France – L’Anneau d’améthyste – 1899

      • si vous voulez…donc changer les hommes….ça ne m’aide pas vraiment..
        à vrai dire avoir m^me l’idée d’un système meilleur ne m’aide pas pour de terminer le chemin pour y arriver!!!

        • « Puisque le gouvernement, même sous ses formes les meilleures, est un mal, le but principal qui devrait nous guider devrait être d’en avoir aussi peu que la paix générale de la société humaine le permet. » – William Godwin (1756 -1836)

        • Le système de l’imposture politique divise les hommes en deux classes, une dont la tâche est de penser et de raisonner pour tous, l’autre qui doit accepter les conclusions des premiers. Cette distinction n’est pas fondée sur la nature des choses ; il n’y a pas de différence intrinsèque entre un homme et un autre, comme on croit pouvoir l’imaginer. Cette supposition n’est pas moins injurieuse qu’infondée. Les deux classes ainsi créées sont trop, ou pas assez pour l’homme. C’est trop attendre des uns, en leur confiant un monopole artificiel, qu’ils puissent délibérer absolument pour tous. C’est faire un injuste procès aux autres que de supposer qu’ils ne puissent jamais utiliser leur entendement, ou pénétrer l’essence des choses et qu’ils doivent à jamais se contenter d’une apparence trompeuse. – William Godwin (1756 -1836)

        • En écrivant cela je voulais paraphraser Albert Einstein mais j’ai été maladroit alors je vais le citer textuellement : »Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé. » – Albert Einstein

  • Réformer un mauvais système conduira à produire invariablement un mauvais système.

    Il convient désormais non plus de réformer mais de changer radicalement de système.

    La répartition : à la poubelle !

  • Retour de flamme pour les politiques qui n’ont su faire qu’une politique de gribouille depuis des dizaines d’années et qui par mauvais calcul électoraliste et clientéliste n’ont su qu’accorder des avantages catégoriels spécifiques qu’on ne peut plus financer et qui montent les uns contre les autres!
    Au fait dans quel autre pays on verse une prime de Noël?Noël dont se foutent certainement la majorité de ceux qui vont la recevoir et qui sont les premiers à se plaindre de voir une crèche ou un sapin !

  • Ainsi que dit, cette « réforme » du gouvernement, tente de piquer les réserves des régimes existants. De plus, le fond élaboré par Jospin devrait y passer même si son total aurait dû être supérieur, nonobstant le ponctionnement réalisé par les gouvernements précédents, en partculier sous Sarkozy. Enfin, les bastions d’Etat (SNCF, RATP…) n’ont aucun régime de retraite, à contrario de tous les autres et sont abondés par l’Etat, chaque année, en transférant des fonds des régimes à l’équilibre ou des caisses de l’Etat, donc nos impôts.
    Pour répondre à la question du titre, je suis contre cette réforme qui n’est que de l’enfumage. Maintenant, aucune chance que j’aille manifester avec tous les cocos et autres trotskistes.

    • Ils n’ont tellement pas de régimes de retraite,à part nos impôts,que les lignes sur les bulletins de salaires sont fictives et jamais prélevées!!
      Au fait quand Martinez braille dans la rue tout l’après -midi il est payé ou pas ?Et il prendra sa retraite à quel âge?Plus d’appartements à repeindre à la CGT?

      • J’aime aussi ce que vous écrivez, car c’est une escroquerie inavouable d’état la fictivité des bulletins de paie, les « jaunes budgétaires » ne mentionnent aucun versement de cotisations pour les agents de l’état vers des caisses de retraites et les états financiers des comptes annuels de ces caisses de retraites ne font état d’aucune recettes de cotisations mais bien des dépenses de pensions, vous auriez dit bizarre. Pour M. Martinez il perçoit 5.000 euros par mois et toutes les largesses de logement, voiture blindée avec chauffeur, défraiements divers et variés etc. Mais il réclame la même chose pour les agents de l’état de la part de tous les contribuables, ce qui est impossible mais le sait-il

    • Vous me faites plaisir continuez comme cela

  • Je suis assez mitigé sur ce prototype de projet de loi.
    D’un côté l’idée de rallier l’extrême-gauche défendant des privilèges me déplaît fortement. De l’autre je sais bien que le plan du gouvernement est de réduire les pensions des générations futures via l’inflation. Et comme Macron et autres tocards ne donneront jamais la possibilité de passer sur un système de capitalisation et de laisser librement les citoyens cotiser ou non…

    Mais dernièrement j’aurais tendance à souhaiter l’échec de ce projet de loi. Il semblerait que si Macron venait à reculer, il entamerait tellement sa crédibilité qu’il réduirait ses chances de réélection. Et franchement, toute diminution du risque de voir cette ordure réélue me plaît fortement.

  • Un des arguments de la majorité est que les dépenses pour les retraites concernent environ 14 % du PIB et qu’il faut réduire ce taux.

    La première remarque qu’il faut faire est que ces dépenses sont financées par les cotisations et non par le budget de l’Etat. Si effectivement les retraites des fonctionnaires figurent au budget de l’Etat c’est tout simplement en raison d’un choix de gestion consistant à ne pas cotiser en tant qu’employeur ! Un peu comme pour les biens de l’Etat qui ne sont pas assurés, celui-ci ayant fait le choix d’être son propre assureur.

    Cela fait des dizaines d’années que les Gouvernements successifs entretiennent volontairement la confusion dans l’esprit des Français un peu comme s’il disait que l’assurance de nos voitures et de nos logements pesait trop lourd dans le PIB…alors que ça n’a rien à voir !

    En réalité, pour être complet, le Gouvernement devrait inclure le montant des complémentaires dans son raisonnement !

    La vérité est que le Gouvernement actuel veut absolument faire baisser les retraites de TOUS les Français afin de nous pousser vers le secteur de la bancassurance et bien entendu un régime par capitalisation et la mainmise de la finance sur un secteur potentiellement TRES juteux. Ce n’est pas l’aspect paramétrique de sa réforme qui est important, c’est l’aspect systémique et là il ne lâchera rien !

    Prenons la peine de regarder ce qui se passe aux USA pour voir ce qui nous attend.

    • La haine de la finance vous égare. De même que ce ne sont pas les marchands qui paient en fin de compte les taxes, mais bien leurs clients, ce ne sont pas les banquiers qui récupèrent les produits « juteux », mais ceux qui les auront utilisés pour gérer leur épargne. A commencer par ceux qui auront capitalisé en vue de leur retraite…

  • tous le monde peut y aller de son explication, à ceci près…. LE PROBLEME……, c’est macron et son équipe leur arrogance, leur avidité leur cupidité leur incompétence. Pour ce qui à trait aux moyens, pour ceux que cela intéresse, lisez le livre de Maxime RENAHY  » Là où est l’argent ». Ainsi les prises de positions des uns et des autres ne deviennent plus que des commentaires de ….!Au finale personne ne changera rien depuis la tête de l’état. Ceux et celles qui y sont n’y sont que pour SE…. servir le plus rapidement possible au maximum et pour rien d’autre.
    Autre suggestion de lecture, la chute du monstre de Philippe PUJOL. Les deux livres étant complémentaires l’un de l’autre.

  • « Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu’il s’attribuera. Son premier soin sera de s’emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser et, pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable.
    Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par l’impôt ; quand nul, si ce n’est quelque bureaucrate, n’aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle et que feindre une maladie ce ne sera autre chose que de jouer un bon tour au gouvernement ? […]
    Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs, on verra des formalités sans nombre s’interposer entre le besoin et le secours. Bref, une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une branche de police.
    Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu’ils administrent, qu’ils alimentent, et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s’accoutumeront à regarder le secours, en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d’un fonds limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la société.
    L’État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l’opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion.
    Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du droit, de la propriété, de la liberté et de la justice

    Frédéric Bastiat 1850 harmonies économiques

    • Merci pour ce bon moment de Bastiat
      On saurait tout depuis longtemps de nos politiciens et à chaque fois il y a encore environ 50 % qui votent, j’en suis à me demander si ces 50 % ne dépendraient pas des prébendes de l’état et des sous des 50 % autres …
      « Je vous donne avis que mon ministère est supprimé. La République supprime en même temps toutes les entraves dans lesquelles mes prédécesseurs vous ont enlacés, et tous les impôts qu’il faut bien faire payer au peuple pour mettre ces entraves en action. Je vous prie de me pardonner le tort que je vous ai fait. » Frédéric Bastiat

      « En effet, l’État, ne l’oublions jamais, n’a pas de ressources qui lui soient propres. Il n’a rien, il ne possède rien qu’il ne le prenne aux travailleurs. » (Bastiat, Propriété et loi – 1848)
      « L’Etat moderne est inefficace et nuisible. Puisqu’il est inefficace on pourrait se passer de lui ; puisqu’il est nuisible on devrait le faire » – Murray N. Rothbard – Man, Economy, and State- Princeton – 1962

      • Les français ne sont toujours pas parvenus à comprendre d’où vient l’argent de l’État. Cela ne plaide pas en faveur de leur intelligence!

  • On ne peut que constater qu’on est pour ce qui est contre et contre ce qui est pour! C’est une règle qui perdure!

  • Les français sont complètement inconscients, c’est eux qui payent les privilèges du secteur public par leurs impôts.

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