L’insécurité, une industrie d’État

Tribune libre : l’État tolère des violences et des incivilités, ce qui génère chez les malfaiteurs un sentiment d’impunité délétère, mais interdit l’autodéfense des citoyens honnêtes et n’assure plus leur protection.

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L’insécurité, une industrie d’État

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 septembre 2019
- A +

Par Armand Paquereau.

À voir les CRS, blindés comme des chars d’assaut, regarder en nombre des malfaiteurs dégrader et incendier des biens publics et privés à quelques dizaines de mètres d’eux sans intervenir, tout citoyen au cerveau pas encore lavé par la pensée unique se demande pourquoi l’État tolère de telles dépravations.

Certes, il est risqué d’intervenir alors que des âmes bien intentionnées ont tôt fait d’accuser les forces de l’ordre de la violence des affrontements en transformant les malfaiteurs en victimes.

Mais à y regarder avec recul, l’État ne subit aucun préjudice lors de ces dégradations. S’il s’agit de biens privés, c’est le citoyen qui est lésé. S’il s’agit de biens publics, c’est encore le citoyen qui paiera la remise en état.

Celle-ci génère de l’emploi, de la TVA, des impôts sur le revenu du travail exécuté, tout cela abondant les finances publiques. Pour les biens privés remboursés par les assurances, l’État est encore gagnant, ces dégradations générant des hausses de cotisations qui abondent des augmentations de taxes perçues par l’État.

L’industrie de l’insécurité

Ainsi, vue sous cet angle, l’insécurité est pour les gouvernants successifs une industrie comme une autre, générant emplois, taxes et impôts, malheureusement au détriment de la quiétude des populations. Remarquons au passage que ces sommes pourraient apporter les mêmes avantages financiers si elles étaient utilisées non pas pour réparer, mais pour créer de la richesse nouvelle, pour le bien commun.

Alors que l’on sait que la peur du gendarme incite l’automobiliste à respecter le Code de la route, que la dissuasion peut même être efficace pour des malfaiteurs de type kamikaze (la liquidation du commando de l’avion d’Alger a mis fin aux détournements d’avions), les gouvernements successifs semblent toujours privilégier le laxisme du laisser nuire à la dissuasion de la rigueur.

Ce même laxisme est de mise en matière de cambriolages. Pour installer une vidéosurveillance, il faut informer clairement le public de la présence de celle-ci. Le voleur est ainsi averti et pourra agir en conséquence, se masquer ou tenter de neutraliser le système. Le protocole du système commence par informer vocalement le voleur qu’il a été repéré et qu’il doit quitter les lieux. Ensuite la société informe l’habitant, puis les services de police.

Tout cela laisse largement le temps au voleur de s’emparer du maximum avant de s’enfuir. Il existe des systèmes discrets qui permettent d’informer très rapidement la police, mais celle-ci temporisera afin d’éviter de se prendre une balle ou de risquer la bavure. Si ces systèmes discrets permettent d’identifier l’auteur, les magistrats refuseront d’utiliser les vidéos si l’information de surveillance vidéo du local n’est pas préalablement visible.

Le marché de cette vidéo-surveillance est très positif et lucratif pour l’État, en matière d’emploi, de taxes et d’imposition comme expliqué précédemment.

Difficile légitime défense

La complexification de la reconnaissance de la légitime défense qui a évolué au fil des jurisprudences n’aide pas non plus à diminuer les risques d’agressions violentes ou meurtrières. L’honnête citoyen est forcé d’hésiter à résister à une agression sachant que les magistrats vont tenter de convertir une situation de défense légitime en acte de violence répréhensible.

La peur de la sanction inhibe ses réflexes de défense au péril de sa vie. La proportionnalité de la défense par rapport à l’attaque est à son désavantage, car l’attaquant a préalablement et posément évalué le risque de la sanction et a le privilège de la surprise et la supériorité face à la sidération de la victime. Une disproportion qui n’est pas prise en compte par les magistrats dans l’évaluation de la cette proportionnalité.

Cette situation est totalement préjudiciable aux citoyens honnêtes, ne serait-ce que par la baisse du nombre d’agressions qu’engendrerait la certitude d’une défense décomplexée des victimes. Il est toujours difficile d’apprécier l’efficacité de la dissuasion. Le frein que pouvait représenter l’image d’une pendaison en place de Grève n’a jamais été mesuré dans l’inconscient d’un candidat au meurtre.

On retrouve le même laxisme d’État pour régler les problèmes induits par les squatters. Comment l’État peut-il permettre à des individus de se maintenir dans des lieux pour lesquels ils n’ont ni droit ni titre, ce qui met le propriétaire de ces lieux, quelquefois âgé et sans ressource, à la rue.

On arrive à une situation où un individu ayant peu ou rien n’a plus que des droits et pas de devoirs. Les sanctions normalement prévues pour réprimer les faits interdits par la loi ne lui sont pas applicables. On ne peut faire payer un locataire insolvable, mais on doit le reloger. On tente de ne plus emprisonner un malfaiteur par manque de place dans les prisons, on lui met un bracelet électronique ce qui n’a pas empêché l’égorgement du Père Hamel !

Ainsi, l’État tolère des violences et des incivilités, ce qui génère chez les malfaiteurs un sentiment d’impunité délétère, mais interdit l’autodéfense des citoyens honnêtes et n’assure plus leur protection.

Dans notre pays, la peine de mort est interdite envers les assassins, même récidivistes, mais ceux-ci peuvent se permettre de condamner à mort des citoyens innocents.

Peut-être faudrait-il que tout citoyen subissant des dommages induits par ce laxisme d’État assigne ce dernier devant les tribunaux pour obtenir réparation. Cela inciterait les instances dirigeantes à revoir la réglementation et la jurisprudence afin d’éviter toute cette insécurité mortifère et  ce gaspillage engendré par une délinquance confortée dans un sentiment d’impunité.

 

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  • autant dire que le laxisme de l’exécutif face à la délinquance rapporte du pognon , le notre bien, sur à l’état ; je savais que la France était dirigé depuis belle lurette par des escouillés , mais des escouillés calculateurs ( et cyniques ) , ça je ne savais pas ; décidément , on n’est très mal barré ;

  • quand une administration échoue dans sa mission , on invoque immanquablement la divinité supreme « mankdemoyens » qui implique définitivement la responsabilité du cochon de payant..

    le « mankdemoyen » est invoqué chaque fois qu’une organisation des services publics est mise en cause pour inefficacité ..
    une fois cette évocation mise sur la table , il n’y aura plus de responsable.. c’est le joker universel
    les profs sont nuls ? « mankdemoyens » ;, la justice en dessous de
    tout? « mankdemoyens », l’hôpital foireux? « mankdemoyen »

    observez bien quand le joker apparaît , hop le probleme est évacué
    on vit une époque formidable.. mon prochain bulletin de vote?
    « mankdemoyen »

  • les faucheurs volontaires dégradant la propriété d’un agriculteur ..

  • Chomsky a écrit une théorie sur la manipulation des masses :

    Créer des problèmes, puis offrir des solutions
    On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de
    la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
    on est en plein dedans.
    et je ne sais plus qui a dit
    « quand on offre le choix entre la liberté etla sécurité » , on fini par perdre les deux !

    • « le recul des droits sociaux et démantelement des services publics », ces droits là n’existent que dans l’esprit des pigeons congénitaux, ou des socialistes qui vivent sur le dos de ceux qui y croient . Le salaire complet, le chéque éducation, le droit de s’assurer ou l’on veut, le droit à l’auto-défense soont beaucoup plus utile que le maternage permanent de l’état qui ne devrait avoir que le régalien en charge, et encore, pour moi ce ne devrait être qu’une concession révocable en cas d’échec .

    • C’est Benjamin Franklin… Mais il n’a pas vraiment dit ça. Il a dit : – un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux.
      Ce rappel sied à la perfection à cet article. Car ce dont on a besoin en France, c’est de plus de liberté, pas de plus de sécurité…

    • Citation exacte:
      « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
      Benjamin Franklin

    • Comme si les problèmes n’apparaissaient pas spontanément et comme si les manipulateurs apportaient des solutions ! Les manipulateurs exploitent ce qui se passe, ils ne se fatiguent pas à l’influencer.

    • @Duglimbule
      Bonsoir,
      Pour rebondir sur la théorie de Chomsky que vous énoncez à juste titre :
       » « La façon la plus simple pour prendre le contrôle d’une population est de commettre des actes de terreur. [Le public] criera pour de telles lois si sa sécurité est menacée. »– Joseph Staline

  • Etat ou Justice ? Contenant ou Contenu ?
    Les lois existent, la force publique aussi mais la carcérale gratuite dépend de la justice. Cherchez l’horreur en faisant payant la victime et non le criminel !!!

  • La police la justice servent en premier a defendre l’etat ,et il en a besoin il est tres minoritaire dans la population ,un petit 10% . Personne de normal n’accepterait les ordres d’une minorite sauf sous la contrainte ! Alors , peuple , entretuez vous mais ne nous faites pas chier .
    Dans le genre injustice la nenette ex parlementaire europenne a remboursé 45000€ de petits vols discrets .sans avoir de problemes en justice,l’histoire ne dit pas si elle a remboursé de sa poche ou de la notre.

    • les lois ça se changent, les dirigeants sont élus..

      la justice et la police ne servant pas en premier à défendre l’etat (? ses représentants?) MAIS en effet les représentants de l’etat sont clairement mieux traités…

      et de façon générale, l’etat est juge et partie quand un citoyen ose attaquer l’etat, citoyen qui par la multiplicité des lois..est coupable de quelque chose.

      bon…le problème est avant tout les médias.. pour qu’on en parle quand les scandales arrivent..
      et quand on en parlera peut être y aura t il l’émergence d’une alternative politique qui remettra l’etat à sa place.

      ce serait « facile » de mettre fin à ça..

      • Les dirigeants sont elus….ouais ceux que l’etat veut bien faire elire plus quelques épouvantails volontaires pour faire le change.

        • non ça ne prend pas…
          pour moi pays d’abrutis socialistes du fait avant tout de l’ed nat…
          et bientôt d’abrutis écologistes…
          nous ne sommes pas en dictature, nous vivons le banal cauchemar socialiste , la banale et prévisible route de la servitude…VOLONTAIREMENT et démocratiquement décidée..

      • @jacques lemiere
        Bonsoir,
        « la justice et la police ne servant pas en premier à défendre l’etat (? ses représentants?)  »
        Alexandre Langlois secrétaire d’un syndicat de policiers, a dit dans une interview que la première mission de la Police était de protéger les Institutions. La protection des citoyens est la dernière de leur mission. C’est écrit dans le Code de déontologie de la Police. A aucun moment il ne parle de protéger les Droits des citoyens.
        A. Lanlgois, malgré son statut de policier syndiqué ait quelques soucis vis à vis de sa haute hiérarchie.
        Il me semble que les policiers nationaux, tout comme leurs homologues américains ne peuvent pas être tenus responsables quand ils ne protègent pas un citoyen agressé. La Cour Suprême américaine a statué que les policiers n’ont aucune obligation constitutionnelle de protection des citoyens.
        Ce n’est pas au niveau de la Cour Suprême U.S mais nos flics n’ont pas d’obligation non plus.
        Il y avait déjà des témoignages dans les années 90 de personnes agressées à quelques mètres d’une voiture de patrouille, sans que les « Gardiens de la Paix » ne daignent agir.
        Donc là nous avons un problème : Pourquoi les payons-nous ?

  • Nous nous trompons de moyen. A priori nous arrivons à comprendre sans trouver un outillage pour contraindre notre bourreau. Et c’est logique. Il faudrait donc enfin acter les faits pour commencer. Accepter que notre France est une dictature et une économie en faillite serait déjà un point de départ. Pleurer chaque jour sur les problèmes ne résoudra rien. Il faut penser notre Etat comme Dieu. Nous pouvons envisager une action mais de toute façon elle ne sortira pas des lois imposées par Dieu. Donc l’on va continuer ainsi encore très longtemps. Tant que les gens arrivent à survivre. Puis viendra le retour aux lois naturelles. Les GJ sont un début gentil.

    • je ne pense pas que dictature soit approprié!!! ou alors dans le sens de dictature de la majorité…ou des gouvernant légitimement élus ( même minoritaires) ..
      je pense d’abord et avant tout qu’il existe une majorité réelle de français qui se fourvoient et qui se racontent des contes de fées afin de préserver des leur privilèges supposés. voyez les derniers « scandales  » révélés par 60 millions de consommateurs…

      vous avez l’idée répandue qu’un prix peut être fixé par autre chose q’un marché… tous les gens qui se plaignent de ne pas être assez payés et qui refusent de changer de travail, et ça fait du monde se racontent des aneries.

      il y a eu des tentatives de coup comme celle de rendre toute loi environnementale irréversible…

      • Les prix de l’Euro sont plus élevés en France qu’en Allemagne. Les pays de l’EU sans l’Euro ont un pouvoir d’achat plus important. Il y a donc un marché qui dépend de la politique et de la monnaie. Dépenser moins évite d’essayer de gagner plus. Moins d’efforts, moins de gâchis. L’inverse du socialisme ! Le socialisme est donc créateur de pollution et il se condamne de lui même au travers de l’écologie. Alors c’est un véritable bordel et les gens n’y comprennent plus rien. Cette embrouille est constamment entretenue par l’Etat pour éviter de changer de paradigme. C’est bien une dictature d’une minorité comme vous le dîtes sur une majorité qui souffre sans savoir pourquoi. Et ça c’est très triste.

      • le problème c’est que les élus ne gouvernent pas, ils n’ont aucun pouvoir , sauf celui de satisfaire leurs administrations

  • Il faudrait que toutes les victimes d’agressions portent plainte contre l’état pour non assistance à personne en danger. Je sais c’est utopique, mais il faut bien rêver de temps en temps.

    • sans doute pas toutes.. MAIS…
      quand des émeutiers cassent votre bien devant des policiers qui ne bougent pas…ou d’autres exemples précis..qui ne devraient d’ailleurs pas conduire nécessairement à un procès de l’etat..mais à une mise au point politique..

      le pire est d’entendre les victimes même..elles n’osent pas et sont résignées …

  • Une solution serait de reprendre directement la main sur les sentences en élisant les juges et les procureurs. Bizarrement, là où cela se passe, ce sont les plus répressifs qui sont élus et réélus, allez donc savoir pourquoi…De plus cela va dans le sens de la séparation des pouvoirs et accroît donc la liberté. C’est donc parfaitement en accord avec l’esprit de la constitution originelle. Bon, manifestement ça n’en prend pas du tout le chemin puisque le ministère veut carrément virer les jurys populaires des jugements criminels. Déjà qu’un bon paquet de crimes sont requalifiés en simples délits, les rues vont devenir de plus en plus sûres…https://www.valeursactuelles.com/societe/les-cours-criminelles-vont-se-passer-des-jurys-populaires-110504?fbclid=IwAR3w8k3UNTPlS9mBInAoTwK6G1YKXY2Olo016J23_IEm8wTiidLgH-kRpP0

    • Les jurys populaires…c’est pas terrible non plus c’est meme terriblement mauvais et inutile sauf a leur donner toute la responsabilite des condamnations exonerant ainsi la justice d’erreurs judiciaires

      • Cincinnatus parle de l’élection des juges et vous répondez jury populaire… Aucun rapport.

        Il n’y a pas de raison intelligible que le pouvoir judiciaire ne soit pas soumis à élection dans une démocratie.

      • @reactitude
        Bonsoir,
        Les « jurys populaires » ne sont rien d’autre que les jurés, citoyens tirés au sort parmi les listes électorales.
        En France, ils sont appelés en Cour d’Assises pour statuer sur la culpabilité ou non d’un accusé. Une différence est que ces mêmes juré doivent établir une sanction : une sentence.
        De plus les jurés ne sont plus vraiment « populaires » puisque les trois juges du tribunal, le président et ses ascesseurs, font parti du jury. Ces magistrats n’ont rien à faire dans un jury : ils représentent la Justice.
        Quand on est jugé, dans un tribunal, on est confronté à la Société représentée par le Procureur. Le procureur est « à charge ». Les juges doivent rendre le procès équitable suivant les règles droit à une défense, débat contradictoire … Suivant les lois, ils donnent une sanction adéquate au crime. Les crimes sont jugés aux Assises.
        Les jurés doivent prendre la responsabilité soit
        – soit de libérer un innocent :
        – soit d’enfermer un criminel ;
        – de libérer un criminel ;
        – soit d’enfermer un innocent ;
        suivant leur propre conscience. La décision finale est prise après des heures, des jours, voire des semaines, d’éléments à charge, d’éléments à décharge, de témoignages, de rapports de police, etc… L’émotion n’a pas à être un facteur décisif. Comme le dit la loi, « Les faits seulement les faits. » devant être avérés et prouvés lors du procès.
        C’est une responsabilité citoyenne. C’est un devoir, pas un droit. Quand vous êtes tiré au sort, sauf cas exceptionnel, vous ne pouvez pas refuser, comme quand on était appelé sous les drapeaux.
        En démocratie, le Peuple a le pouvoir, tous les pouvoirs, dont celui d’établir un tribunal, de juger et condamner ou pas un accusé. C’est parce qu’il a tous les pouvoirs qu’il peut les conférer à d’autres. Dans une démocratie, le Peuple fait les lois qui lui sont appliqué.

  • S’il n’y avait pas (ou plus) de loups, les moutons pourraient s’interroger sur l’utilité des bergers et de leurs chiens.

  • Assigner l’Etat pour obtenir réparation ? Et si l’Etat est condamné, qui payera ? Ah oui, le contribuable…

  • Donc l’Etat donne aux citoyens toutes les (bonnes) raisons d’être mécontents, abandonne sciemment sa mission innée de protection et de sécurité, donne l’image d’un Etat en déconfiture et incapable de réagir à des troubles, tout ça pour s’enrichir via les sociétés de mobiliers urbains et de vente d’alarme, et la taxation des bénéfices des sociétés d’assurance.
    Mouais. Vous me permettez de ne pas croire un instant à cette fable ?
    Car si cela était vrai, c’est comme si l’Etat disait « chers citoyens, achevez moi, je ne sers plus à rien, je failli à mes devoirs, et je ne suis pas en mesure de me défendre ».

    • @Hors du bocal
      Bonsoir,
      « chers citoyens, achevez moi, je ne sers plus à rien, je failli à mes devoirs, et je ne suis pas en mesure de me défendre »
      Non, ce n’est pas ça. Il dit tout simplement :
      « Je suis l’Etat. Tout pour l’Etat. Tout par L’Etat. Rien en dehors de l’Etat. »

      • Non.
        L’histoire/le scénario raconté par l’auteur dans cet article fait dire à l’Etat ce que j’ai écrit. Pas directement, mais entre les lignes.
        Un Etat qui n’est pas ferme envers les délinquants, qui ne se fait pas respecter est un Etat qui se montre faible, donc fragile donc « renversable ».

        • @Hors du bocal
          Pourquoi ce que raconte l’auteur serait une « histoire » ou un « scénario » alors qu’il appuit ses arguments avec des exemples ?
          L’auteur n’a même pas cité comme exemple l’ouragan de Saint-Martin, pendant qu’il soufflait, des pillards ont sévi. Quand les citoyens ont appelé la Gendarmerie, il leur a été répondu : « Débrouillez vous ! ». Et notre Président d’y aller de son analyse pertinente : « Il y a trop d’armes sur cette île. »

          « Un Etat qui n’est pas ferme envers les délinquants, qui ne se fait pas respecter est un Etat qui se montre faible, donc fragile donc « renversable ».
          C’est un Etat qui a choisi ses alliés, et de qui il ne l’est pas.
          L’auteur n’a pas non plus rappelé l’article sur CP où lors d’un cambriolage, les policiers ont évoqué le droit de propriété pour ne pas à avoir à aller sur place vérifier. Parce que la personne appelant n’était pas propriétaire (alors que pour les squateurs, ce droit leur est inconnu.) et qu’eux-mêmes ne pouvaient pas empiéter sur ce droit (ce dont ils se moquent le reste de l’année, grâce à l’état d’urgence depuis 2015, lequel est devenu une norme récemment, en effectuant des perquisitions administratives, la nuit ; grâce aussi aux lois routières qui consistent à punir n’importe qui sans victime réelle avec P.V et amendes.)

          • STF, comment voulez-vous que je prenne au sérieux un article disant que l’Etat s’enrichit grâce aux entreprises de vidéo-surveillance ?
            Quelle société est la plus à même de créer de la richesse et de la valeur ? Une société où règne l’insécurité ou la sécurité ?
            Dans ce mauvais scénario, les gens restent chez eux, se barricadent. Quel impact sur l’économie ? Les gens ne vont plus au resto, au cinéma, aux concerts, aux expo, dans les centres commerciaux, ne prennent plus les autoroutes, ne consomment plus de carburant (surtaxé), etc. Les entreprises doivent augmenter leurs frais pour la sécurité, réduisant leurs bénéfices, les possibilités de hausses salariales et les dividendes des actionnaires. Certes ça fait vivre les professionnels de la sécurité, mais c’est comme dire qu’une épidémie de grippe est une bonne chose pour l’économie car ça fait vivre les médecins et les vendeurs de mouchoirs.
            Cet article est, pour rester convenable, fantaisiste.

            • @Hors du bocal
              Bonjour,
              « comment voulez-vous que je prenne au sérieux un article disant que l’Etat s’enrichit grâce aux entreprises de vidéo-surveillance ? »
              « Le marché de cette vidéo-surveillance est très positif et lucratif pour l’État, en matière d’emploi, de taxes et d’imposition comme expliqué précédemment. » – Armand Paquereau
              L’auteur utilise « lucratif » pas « s’enrichit ». L’Etat français est dedans de 2200 Mds€, pour des recettes de 1000Mds€. Les parasites qui ont accès à « l’argent gratuit des autres » sont des accros à ce trésor public. L’Etat ne trouve donc que des solutions qui lui assurent une rentrée d’argent.

              « Quelle société est la plus à même de créer de la richesse et de la valeur ? »
              Une Société où règne la liberté, en particulier économique. Cette Société est fondée sur l’état de droit. Rien de tout cela en France.

              « Les gens ne vont plus au resto, au cinéma, … car ça fait vivre les médecins et les vendeurs de mouchoirs. »
              Les gens doivent aller travailler pour payer les taxes et impôts imposés par les parasites qui eux ne souffrent pas de l’insécurité. Leur seuil de tolérance à l’insécurité est somme toute assez élevé. Bien que trois réseaux de trafic sexuel d’enfants couverts par la Police, et des hauts responsables politiques, aient été exposés, il n’y pas eu de réel soulèvement. Les agressions sexuelles de Cologne (et d’autres villes) non plus. En France, les Gilets Jaunes ont émergé pour protester contre la hausse des taxes (et donc des prix.)
              Je vous laisse deviner comment les Etats font pour que les gens (désarmés auparavant) continuent de travailler.
              « Dans ce mauvais scénario, les gens restent chez eux, se barricadent. »
              Quand les gens se barricadent (ce n’est pas le cas dans nos contrées), on quitte le niveau « insécurité » : on est dans l’effondrement pur et simple. (Comme pendant les ouragans Katrina et Irma,; Vénézuéla depuis quelques années). Les sorties ciné, au restaurant, etc… ne sont plus alors à l’ordre du jour lequel consiste à rester en vie. Même pour les entreprises de sécurité.
              Et dans un « mauvais scénario », tout ce qu’il y a de réel, les gens fuient leurs pays par millions (cf Vénézuela, Cuba, Cambodge, etc…)

              • Lucratif : Qui procure un gain, des profits, des bénéfices.
                Une société où sévit l’insécurité n’est pas une société libre, vous l’expliquez vous-même plus loin dans votre commentaire.
                Les réseaux de trafics sexuels d’enfants, je ne vois pas de quoi vous parlez.
                Vous dénoncez régulièrement la tendance à la dictature (socialiste) du gouvernement français, vous inventez en prime la dictature avec des forces de police moribondes, sous-équipées, etc.
                (extrait de Ouest-France : « Conditions de travail « déplorables », manque d’équipements et d’effectif, explosion des heures supplémentaires. Le manque de moyens au sein des forces de l’ordre a été pointé du doigt mardi 9 juillet dans un rapport parlementaire. Les syndicats, eux, dénoncent l’immobilisme du gouvernement. »
                Je vais faire comme MichelO m’a conseillé : laisser p*sser le mouton.

                • @Hors du Bocal
                  Bonsoir,
                  « Les réseaux de trafics sexuels d’enfants, je ne vois pas de quoi vous parlez. »
                  Certes, j’ai oublié de préciser qu’ils avaient eu lieu au Royaume-Uni.

                  « Lucratif : Qui procure un gain, des profits, des bénéfices. »
                  L’Etat français est en faillite même s’il réalise des gains, des profits ou des bénéfices grâce aux capitaux (fourni par l’argent des contribuables) qu’il a investis dans des entreprises pour la plupart en délicatesse financière. Il ne s’enrichit pas. Quand les dettes ne cessent de croître, on ne devient pas plus riche.

                  « vous inventez en prime la dictature avec des forces de police moribondes, sous-équipées, etc. »
                  Des perquisitions nocturnes, sur ordre d’un préfet, pas d’un juge, avec enfoncement et destruction de porte d’entrée par la Police Nationale, pour au final ne rien trouver de compromettant ni de pertinent, comment appelez-vous cela ?
                  J’ai déjà écrit que j’avais du mal à statuer réellement sur le régime dictatorial de la France, à concrètement accepté cet état, parce que cela impliquait des mesures pour lesquelles les français ne sont ni prêts ni préparés car endormis.

  • La première préoccupation des Français est le pouvoir d’achat, la deuxième, l’environnement. Soit. Mais la sécurité, le terrorisme et l’immigration massive hors de contrôle en quelle position se situent elles ?

    • lilidutreize
      Bonsoir,
      L’insécurité est la préoccupation première des français, terrorisme inclu. Lors de la préparation du grand débat, ces questions ont été mises sous le tapis.

  • Un article intéressant, mais je pense que l’on peut hélas aller plus loin, l’état a les moyens de juguler le crime et les trafics en tous genres, mais comme le dit très justement STF un peu plus haut ce n’est pas la priorité des forces de l’ordre, la priorité c’est la défense de l’état et par la même de la caste des magistrats, énarques et pseudos journalistes qui se repassent les prébendes de père en fils ou en fille…
    L’insécurité est un souhait du législateur, car l’insécurité fait courber la tête au peuple, de même que le trafic de stupéfiant est un bon moyen d’en avilir une partie… Ajouter à cela une casse systématique du modèle familial, une communication visant à opposer les personnes entre elles (stratégie de la victimisation, opposition des genres, des communautés…) et le tour est joué, le peuple est divisé et vie dans la crainte… On peut le taxer à mort, le déposséder des fruits de son travail pour alimenter la caste avide de deniers publics, avide de continuer à se goinfrer d’une génération à l’autre avec des rémunérations de satrapes, avide de pouvoir et d’avantages indus…

    • @Maltus
      Bonjour,
      « l’état a les moyens de juguler le crime et les trafics en tous genres, »
      Encore plus de moyens depuis l’an dernier, vu que le remplaçant de G. Colomb, J. Castaner était lié avec la pègre.

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