Insécurité en France : entre réalité et amplification médiatique et politique

L’agression violente à Bordeaux et l’amplification médiatique dont elle a fait l’objet suscitent une indignation qui se mue parfois en démagogie.

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Insécurité en France : entre réalité et amplification médiatique et politique

Publié le 27 juin 2023
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L’indignation. Comme à chaque acte, chaque événement, ce terme revient sans cesse. Les faits qui se sont déroulés le 19 juin dernier n’y font pas exception.

Ciblant deux personnes en situation de vulnérabilité, une femme de 73 ans et sa petite-fille de seulement 7 ans, l’agression Cour de Martinique, à Bordeaux, a ému toute la France.

Comme à chaque acte, les questions se sont enchaînées, entre débat hors de propos sur l’immigration porté par l’extrême droite, et polémique sur le suivi et la prévention des actes délictueux.
Une nouvelle fois, les politiques de tous bords montrent leur incapacité à répondre concrètement à l’enjeu de l’insécurité, privilégiant une législation de plus en plus restrictive des libertés sans jamais toucher réellement le cœur du problème.

 

Un acte « choquant »

Une agression « d’une rare violence », selon le préfet de Gironde. Un acte « choquant », selon le maire Pierre Hurmic.

Lundi 19 juin, vers 17 h 30, des images prises par l’interphone de leur immeuble situé Cour de Martinique à Bordeaux ont le soir même fait le tour des réseaux sociaux : une dame âgée de 73 ans et sa petite-fille de 7 ans ont été victimes d’une tentative de vol à l’arraché. On y voit l’homme s’approcher doucement de ses futures victimes pour les extraire de force de l’immeuble où elles étaient en train d’entrer, les projetant violemment sur le trottoir avant de s’enfuir en courant, sans doute effarouché par les aboiements du chien des victimes, selon le parquet.

L’homme a rapidement été interpellé et mis en garde à vue avant d’être placé en internement psychiatrique pour schizophrénie. Selon le vice-procureur, il aurait été repéré par des proches comme étant en rupture de soin. Sa garde à vue devrait reprendre dès sa sortie de l’hôpital Charles Perrens.

En plus d’être profondément choquées, les victimes souffrent de contusions et d’abrasions.

 

Un passé judiciaire chargé

Né en 1993 dans la capitale girondine et sous tutelle, le suspect, ce SDF du nom de Brahima B., est « très défavorablement connu des services de police », selon une source citée par Le Figaro. Cela semble relever de l’euphémisme : son casier judiciaire fait mention de près de 15 condamnations liées à des infractions au Code de la route et aux stupéfiants.

Certaines sources vont jusqu’à évoquer une cinquantaine d’interpellations et une vingtaine de mentions au traitement d’antécédents judiciaires (TAJ), fichier recensant les personnes mises en cause dans les affaires pénales.

 

Des réactions entre démagogie et boulettes

Les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. D’Éric Zemmour, qui dégaina le premier, à l’ancien maire LR Nicolas Florian en passant par Marine Le Pen et Olivier Veran, c’est un festival de réactions souvent loin d’être à la hauteur de l’enjeu.

En témoignent les étranges réactions du côté du Rassemblement national, et en particulier de sa cheffe de file historique, Marine Le Pen, évoquant dès le départ la question du « chaos migratoire ». Une boulette bien étrange pour un parti qui tente depuis des années – et avec un certain succès – de lisser son image.

De façon générale, comme après chaque drame de ce type, on se contente d’alimenter l’émotion ambiante : tout le monde est choqué, tout le monde condamne, et au final, quelques jours plus tard, tout ce petit monde retourne chez soi ou, pire encore, en profite pour faire voter en urgence une nouvelle loi restrictive des libertés.

 

Entre réalité, amplification médiatique et débats sociologiques sur l’insécurité

Si sur le plan démocratique, la société apparaît de plus en plus violente, cela se traduit-il par une véritable hausse de l’insécurité ? Ne s’agit-il pas ici d’un effet de loupe permis par les médias de masse et les réseaux sociaux ?

Cette question est l’objet de nombreux débats entre sociologues et spécialistes de la question. Ces derniers s’écharpent généralement sur les questions de méthodologie de récolte et d’analyses de données.

Ces querelles ne permettent pas de juger de la situation. D’après le Centre d’observation de la société, au 27 mai dernier, la situation semble stable. Après une multiplication par 7 du taux de crimes et délits pour 1000 habitants entre 1965 et 1985, dépassant les 70, ce taux semble s’être stabilisé entre 2015 et 2020 autour de 45.

Toujours en 2020, le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherche au laboratoire méditerranéen de sociologie du CNRS et dont le nom revient régulièrement sur la question, n’hésitait pas à brandir celle-ci comme un « épouvantail électoral à déminer » chez The Conversation.

 

Une pression réglementaire sans résultat tangible

Car si cette insécurité semble rester stable, le nombre de lois portant sur le sujet ne cesse, lui, d’augmenter, suivant l’inflation législative déjà existante.

On peut naturellement évoquer les lois antiterroristes, mais également celles portant sur des faits de droit commun.

Les effets de ces lois se font attendre, car si la question de l’augmentation statistique de l’insécurité est sujette à débat, très peu d’études évoquent une quelconque baisse.

Pour cause, ces textes n’entraînent généralement qu’une chose : l’augmentation de la pression réglementaire sur les Français au quotidien, sans diminution des causes ni même des effets de l’insécurité.

 

Le piège de la peur

Tout un chacun est désormais habitué au sempiternel poncif du « pourquoi les Américains n’interdisent pas les armes » à chaque tuerie de masse. Pour un amoureux de la liberté, ce type de remarque crée au minimum une levée d’yeux au ciel, au pire un agacement profond. En effet, elle ne prend pas en compte la réalité historique, statistique, morale et surtout légale de la situation outre-Atlantique.

Ne tombons pas dans cet excès ici. Après l’attaque d’Annecy, beaucoup se sont réfugiés dans un appel à la fermeture des frontières. C’est humain, mais ce n’est pas parce que c’est humain que c’est juste : céder à ses peurs, c’est céder sa liberté, et l’Histoire est tristement percluse d’exemples.

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  • Autant je suis l’auteur sur les réponses inappropriées de nos politiques qui pondent des lois supplémentaires -sans avoir aucune intention de les appliquer- , autant son discours consistant à nier la hausse des atteintes aux personnes , son fumeux « si cette insécurité semble rester stable » et à s’en prendre à l’indignation populaire et politique est proprement répugnant .

  • Fermer les frontières à l’immigration, non ! mais choisir réellement qui rentre, en pratiquant une immigration choisie plutôt que subie est la solution.
    Il faut arrêter d’être un eldorado pour les parasites, délinquants, inutiles et autres criminels de droits communs dont les autres pays se débarrassent et devenir plutôt un enfer administratif pour ces catégories de gens, faire appliquer les ordre de quitter le territoires et renvoyer systématiquement les criminels et délinquants chez eux, et si sans papier, on les renvoie au hasard.
    Il faut faire entrer des gens qui apporteront quelque chose, un savoir-faire, une vraie volonté de devenir un membre actif de la Société, et pour ces gens, faire le maximum pour qu’ils se sentent chez eux.

    Arrêtons la charité mal placée en acceptant n’importe quoi juste pour faire plaisir à des ONG politiques à la c*n.
    Ne prenons plus la misère humaine du Monde mais sa richesse humaine, parce que donner de l’argent à un parasite, ne le changera pas en citoyen exemplaire, alors que donner les moyens à une personne motivée et utile est un choix gagnant-gagnant.

  • J’ai un peu de mal à voir ce que l’article veut démontrer. Il ramene du temps de l’ere Jospin 20 ans en arriere et de la politique socialiste: Il n’y a pas d’insecurité. Ce n’est qu’un sentiment. Circulez il n’y a rien à voir.

    Ca me refait penser aussi à un autre article de contrepoints. A force d’être confronté tous les jours à la médiocrité on ne s’en rend même plus compte.

    Alors qu’en fait si quand même. Les chiffres sont quand même pas terribles et laisse à douter ou alors en fait ils sont corrects mais c’est que les francais ont adopté la stratégie d’évitement face à l’inaction politique: moins de sorties la nuit dans les lieux publics, enfant scolarisé dans le privé, demenagement dans des zones periurbaines, achats hors des centres ville, etc.

    • Et j’oubliais la modification des tenues vestimentaires. Quand dans certains colleges ou lycees il y a une majorité de filles qui portent l’abaya il y a de quoi se porter de sérieuses questions sur leur entourage et l’inquisition qu’elles subissent.
      Combien de feminicides cette année ?

    • Tout à fait. Il y a des quartiers où ni les honnêtes gens ni la police ne vont, ça plomberait les statistiques. Le sort du malheureux qui prétendrait s’opposer au deal ou aux rodéos urbains, ou de l’inconsciente qui rentre à pied chez elle dans la nuit du samedi au dimanche fait l’objet d’articles très pédagogiques dans la presse et à la tv locale, et ça porte ses fruits.

  • Insécurité; voulu par le pouvoir en place, l’assassina de Lola âgé de 12 ans et l’exemple type du crime qu’il ne faut pas médiatiser et envoyer aux oubliettes le lendemain des faits, soit tout fait l’inverse un comédien très connu hyper médiatisé pour son accident de voiture en sachant très bien qu’il n’irait pas en prison, la mamie agressé à Bordeau, à cannes etc… pour cette dernière, le père a eu droit un passage télé sur c8 (merci Mr Bolloré)

  • Il n’y a pas d’insécurité en France. La preuve : personne ne va en prison !
    L’autre jour j’écoutais une émission sur Wagner. Un prisonnier russe de 60 ans avait été recruté par Wagner. Son crime ? Le vol d’un téléphone portable.
    Le pauvre. Pour un tel délit en France, il aurait reçu la Légion d’honneur avec tout de même un rappel à la loi. Il aurait même pu monter sa propre boîte de revente de téléphones volés sans jamais être inquiété.
    Vraiment inhumain ces russes !! Pas du tout business men !!

  • Je ne sais pas si il y a une « amplification » de l’insécurité..j’ai connu une autre époque, lorsque j’étais « jeune »: (il y a 50 ans).
    Il n’y avait pas de vigiles a l’entrée chaque magasin, on ne fouillait pas vos sacs dans tous les musées, il n’y avait aucune caméra pour vous surveiller, l’ouvrier de l’usine venait boire son café dans le lycée avec les élèves du lycée, il n’y avait aucun portillon…c’était une autre époque….quand vous alliez retirer de l’argent a la banque, on ne vous demandait pas a quoi il va être utilisé…si toutes ces mesures, qui doivent avoir un coût , et qui « stress » la population sont inutiles puisqu’il n’y a pas d’insécurité…pourquoi sont-elles toujours en place? j’aimerai une réponse précise.Merci

    • Pas marrante votre époque !
      On ne pouvait pas se tirer dessus à la kalachnikov, insulter un policier et caillasser sa voiture, bastonner une petite vielle pour 20€, etc, et tout ça avec la perspective d’obtenir de la part du juge la Légion d’honneur. Non vraiment, pas marrante !

    • Finalement les communistes c’était pas si mal..

  • Depuis Jospin, on sait que le sentiment, même s’il n’est que sentiment, est aussi une réalité.
    Le peuple, dans sa majorité, estime que l’insécurité va grandissant ou que l’immigration est excessive.
    Mieux vaut pour un politicien apporter une vraie solution à un (peut-être) faux problème…
    Que de vouloir convaincre de l’inexistence d’un (peut-être) vrai problème !
    Application moderne du pari de Pascal.

    • certes..
      toutefois..une offre politique qui propose une approche rationnelle de la délinquance serait bien venue..;

      Or..non malheureusement la délinquance est devenu un sujet politique partisan..
      le députe ne vote pas selon ses conviction mais son parti.

  • « Céder à ses peurs, c’est céder sa liberté » tout dépend comment on cède, non ? Si on cède à sa peur en s’armant, cède-t-on sa liberté ? Non. L’exemple des Etats-Unis est parfait : combien d’agressions évitées grâce aux armes ? En France on préfère que les jeunes filles ne sortent plus ou adoptent la sur-chemise qui deviendra sous peu une abaya pour le bonheur de l’UE.
    Si on ferme les frontières à l’immigration illégale dont il est prouvé qu’elle, ainsi que la légale d’ailleurs, peuple nos prisons, cède-t-on sa liberté ? Ben non, là encore nos jeunes filles pourront de nouveau sortir le soir habillées comme bon leur semble comme il y a 40 ou 50 ans.

  • Vous avez dit insécurité et oui cette insécurité qui mine notre pays depuis des décennies est bien réelle, pas besoin d’inflation médiatique ni politique. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe tous les jours à notre porte. Si vous voulez voir la différence et comprendre ce qu’est devenu notre pays, allez donc faire un tour en Crète, vous verrez concrètement un pays sans insécurité, où vous pouvez laisser votre portable , votre porte ouverte, les clefs sur votre voiture sans risquer de vous faire voler. Aucune police dans les rues, pas besoin ! Il ne se passe rien.
    Pas de rixe, pas de violence. Et quand vous revenez en France et que vous voyez un drôle avec son rutilant SUV et sa compagne pas handicapée pour deux ronds se garer sur le parking handicapé de l’aéroport vous savez que vous êtes arrivé en France ! Et encore je refuse de rentrer dans une polémique stérile même si manifestement nos codes sociaux semblaient aux antipodes de leurs acquis !

  • La tentative d’enlevement ne sera pas retenue alors. Le SDF mentalement instable (c’est bien pratique là, mais les 15 autres fois, il n’en était pas question) sépare bien l’enfant de sa grand-mère. Les aboiements du chien ont sauvé cette enfant. La police ? La justice ? Les lois ? Non.

    Une auditrice de bordelaise sur Sud Radio expliquait qu’en bas de son immeuble, tous les soirs, il y a des dealers qui s’accaparent la chaussée, qui crient, qui boivent, qui fument, et qui laissent des déchets quand ils s’en vont. Que fait la police ? Elle est lassée d’intervenir donc elle ne se déplace plus ; elle donne des conseils : « Déménagez. »
    Mais quand 1 jeune de 21 ans en bas d’une cité, ailleurs, reçoit 2 coups de feu, la Police (municipale ici) se déplace. Quand ça chauffe, qu’un attroupement de 50 ‘jeunes’ se forme devant le hall d’immeuble où habiterait l’auteur des coups de feu et où on entend des menaces claires et nettes de mort, la P.M recule. Quand la nationale réussit à extraire le suspect âgé de 83 ans, tout le monde se barre… en laissant les pompiers et le SAMU (dont l’équipe contient une femme) tout seuls. La colère des jeunes sera libérée ce soir-là sans trop de résistance policière.

    « rare violence »… ils ont tous oublié ce qui s’est passé à Annecy moins de 15 jours avant. Quid de Lola, Shaïna, Samuel Paty, Isabelle Thomas, Sarah Halimi et bien d’autres ?

  • Un article angélique et complément hors sol rédigé par quelqu’un qui n’a pas absolument pas la moindre idée de la façon dont les statistiques sont « fabriquées » dans les services de Direction de l’Etat !
    Sans entrer dans les détails, disons qu’on garde les mêmes rubriques pendant des décennies mais on change discrètement (et régulièrement) les critères d’entrée dans ces rubriques, ainsi on peut influer sur les chiffres dans le bon sens, et c’est ni vu ni connu. Dans les services de Direction, les stats sont un savoir faire qui peuvent mener à une big carrière. Le plus grave, c’est que cela se passe entre les hauts fonctionnaires soucieux de bons résultats, indispensables pour une carrière, et leurs mercenaires qui seront récompensés en conséquence.
    Pire beaucoup d’hommes et femmes politiques qui passent au plus haut de l’Etat, un temps donné, n’ont même pas idée de ce qui se passe, car on leur ment également et on ne peut pas leur jeter la pierre.
    Je ne peux pas en expliquer davantage, je n’en ai pas le droit.
    Disons simplement que si l’on avait gardé les mêmes critères d’entrée dans les rubriques depuis 30 ans, certains chiffres seraient purement apocalyptiques.

    • Avatar
      JonathanFrickert
      28 juin 2023 at 8 h 26 min

      Bonjour,
      Merci pour ce commentaire.
      La difficulté se trouve dans la recherche de chiffres objectifs qui ne se limitent pas à un ressenti personnel ou médiatique.
      En l’absence de chiffres globaux, il est donc compliqué de construire un raisonnement correct, d’où l’usage du conditionnel.

      Ainsi, si vous avez en votre possession des données chiffrées délivrées par des organismes indépendants, j’en suis évidemment preneur.

  • Article trop marrant ! 🙂
    Je m’attendais à ce que l’auteur explique pourquoi les polémiques lancées par l’extrêêêêmee drouaaate (des heures les plus sombres de notre histoire, rappelons le) était hors propos… Pourtant cela aurait été facile car avec le nombre d’infraction du gars (clairement un immigré « avenir de la France » mais ne relançons pas la polémique 😉 ), il aurait pu être noté qu’il y a clairement un laxisme de notre justice (mais ça fait extrêêêême drouaaate de dire ça).
    De plus, l’analyse des statistiques m’a fait explosé de rire… TOUTES les courbes de détail sont en hausse (même si l’article les minimise…). Alors oui, l’ensemble peut sembler « stable », mais dans le détail, on s’aperçoit très rapidement que les actes avec violences ont explosé. Les homicides (donc avec violence sont stables voir diminuent, mais toutes les autres violences explosent). Ne pas voir ça est clairement soit de l’incompétence, soit du déni de réalité.
    Et heureusement que les statistiques par ethnies ne sont pas autorisées en France, car là, on rigolerait encore plus…

  • Bravo à l’auteur de l’article ! Pas tellement pour les chiffres que je ne suis pas assez compétent pour apprécier, mais pour affronter la démagogie anti immigration. Si je comprends bien, si il n’y avait pas d’immigration, il n’y aurait pas de violence, mais il ne pourrais plus vivre faute d’assez de médecins, d’infirmières, de boulangers … et de nounous qui permettent aux diplômées (ou leur conjoint) d’exercer leurs compétences.
    Maintenir l’ordre public est une nécessité, accuser une catégorie de la population alors qu’il s’agit d’individus tous différents est de l’ignorance ou de la démagogie !

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