Par la rédaction de Contrepoints.
« En France, « tout est prêt » pour affronter la canicule, selon Agnès Buzyn », titrait Le Figaro le 24 juin. Manifestement, les épisodes caniculaires bénéficient d’une micro-anticipation dont ne bénéficient pas les urgentistes depuis 30 ans.
Grèves aux urgences
213 services d’urgences sur environ 600 sont touchés par la grève aujourd’hui. Des alertes pourtant répétées, depuis des années, attiraient l’attention sur (pêle-mêle) : le manque de personnel, le manque de moyens matériels et humains, l’afflux toujours croissant de patients, la bobologie, le manque de lits aux urgences mais aussi dans les services pour muter les patients qui doivent être hospitalisés…
Le Docteur Jérôme Marty, président de l’UFML, interrogé par Contrepoints ce dimanche, explique :
« On en arrive là par une maltraitance institutionnelle. Ce n’est pas qu’un problème tarifaire. On n’a pas tenu compte des alertes lancées depuis des années aux urgences : les choses allaient de mal en pis et les responsables politiques, administratifs et hospitaliers n’en n’ont absolument pas tenu compte. Les personnels sont épuisés. Ceux qui restent sont dans un cercle vicieux. C’est un véritable état d’urgence. »
Las, tant que le bateau n’a pas coulé, il semble qu’on se contente de rafistolage de la coque à coups de millions (70, et c’est votre argent) dont les urgentistes ne verront jamais la couleur, l’argent se perdant probablement au fil des distributions administratives, et n’atteignant jamais effectivement la cible.
Des urgentistes à bout
Ce n’est pas la coque qu’il faut réparer, c’est toute la flotte qu’il faut revoir. Depuis l’éducation de la population (non on ne va pas aux urgences parce qu’on a mal à la gorge depuis 15 jours…) jusqu’aux rémunérations (le métier d’infirmier rémunéré 1600 euros ne doit pas susciter des vocations en série…).
Et les politiciens seraient bien inspirés de ne pas pointer un doigt accusateur sur la médecine de ville, comme le fait Jacques Maillot, ancien administrateur de la SNCF sur le plateau des grandes Gueules :
#urgences ma reponse à @Maillot_GG @afpfr @leQdM @WhatsUpDoc_mag @LeGene_hebdo @jimweb @EgoraInfo pic.twitter.com/OK11Pz92wQ
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) 2 août 2019
N’oublions pas non plus que l’administration hospitalière a un intérêt financier à un afflux important de patients aux urgences :
« On a des équipes qui tirent l’alarme ; mais en même temps des directeurs administratifs qui ne cherchent absolument pas à diminuer le flux aux urgences car ça rapporte drôlement : 250 euros par passage ! Il y a un intérêt économique qui n’est pas du tout celui du soignant. »
Des politiques responsables du désastre aux urgences, et en ville
Agnès Buzyn, elle, fustigeait le personnel infirmier de s’être mis en arrêt maladie. Lorsqu’on en arrive, en masse, à de telles extrémités malgré toutes les demandes qui obtiennent une fin de non-recevoir, c’est que le problème est lourd.
Il est dramatique en été : les services ferment (pas assez de personnel médical pour recevoir les patients). Mais peut-on reprocher à des personnes de vouloir des congés estivaux ?
La centralisation des soins, voulue par l’État, a abouti au résultat actuel : on veut plus de grands centres hospitaliers, on ferme les plus petits, et surtout, on fait en sorte que les médecins ne s’installent plus. Pour Jérôme Marty,
« Les politiques se défaussent sur la ville. Or ça n’a strictement rien à voir. Il n’y a plus de médecins. Pourquoi ? Parce que les jeunes hésitent avant de visser leur plaque. Cette profession n’est pas attractive. »
La population actuelle de médecins généralistes avoisine 54 ans de moyenne d’âge. Il faudrait du sang neuf. Mais qui a envie de s’installer, au vu de la lourdeur administrative désormais imposée aux médecins ? Il leur faut répondre à tant d’exigences statistiques que leur liberté de prescrire est remise en question. La Sécu qui est le payeur, s’arroge tous les droits. Pour Jérôme Marty, le mode de financement créé par Juppé a bouleversé le système de soins :
« Tout vient de l’ONDAM créé par Juppé : une enveloppe bloquée, il ne faut pas la dépasser et dedans on met tout, y compris les rémunérations. Donc on maintient les soignants à des niveaux pas dignes de leurs responsabilités. »
« L’État pense qu’il faut salarier les médecins. Or il n’en a pas les moyens. Sauf à faire vivre à la médecine ce que l’Etat a fait vivre aux instituteurs. Aujourd’hui c’est des smicards. Ca ne dérange pas l’Etat que les personnes qui portent les soins soient des smicards. On a perdu tout repère dans ce pays ! »
Des solutions ?
D’après Jérôme Marty, la solution serait déjà de permettre aux médecins de s’installer en libéral de manière simple et confortable. Quand on permet l’installation d’un médecin, on fait revivre toute une zone.
« Avant, il y avait un tissu libéral important, trois fois moins cher que l’hôpital. L’État dit que les jeunes ne sont pas intéressés par le libéral. Alors que c’est l’État qui a flingué le libéral, on a bousillé ce secteur-là. On a beau jeu, après de dire que ça ne les intéresse pas.[…] or c’est le médecin libéral qui peut sauver le système. »
Une réforme du système de soin est indispensable. Mais l’État n’en a plus les moyens. À moins qu’il ne mette la main sur des recettes aussi inattendues que convoitées, en nationalisant par exemple les caisses de retraite…
Piller l’argent des autres, une solution facile, bien commode, et tellement française…
Il faut faire payer les urgences aux patients!
meme en leur faisant crédit.. les urgences sont utilisées par des patients parce que c’est « gratuit »..
si on les fait payer 20 euros/ consultation le probleme est réglé
quel est LE problème au juste?
est il pour les patients ? pour les médecins? pour la sécu?
les médecins ne peuvent que s’estimer mal payés ce qui est sans aucun doute vrai…
les patients peuvent s’estimer mal soignés tout en payant TROP cher…. ce qui n’est pas vrai pour certains qui ne payent rien..
pour simplifier à outrance, nous avons un vendeur de bananes qui estime ne pas vendre ses bananes assez cher..ce qui est toujours le cas en somme..
et nous avons des clients qui trouvent que les bananes sont trop chères…ce qui est toujours le cas en somme…
dans un monde normal , les gens vont voir ailleurs mais notez… le problème est donc l’absence de liberté de choix.. donc la sécu…
dans un monde libre les gens pourraient se plaindre de la même façon…et changer les choses si une meilleure solution émergeait…ici il est impossible de voir émerger une autre solution…
puisque le système n’est pas libre il est d’ailleurs impossible de conclure avec certitude que ce système n’est pas globalement le meilleur possible..
A mon opinion la « sécu » devrait être remplacée par un système de soin pour les pauvres…minimal..
il faudrait aussi rappeler aux gens que mis à part certaines considérations humanistes ou humanitaires…la médecine est bel et bien un service soumis à la loi de l’offre et la demande… »chacun selon ses besoins et chacun contribue selon ses moyens »…est contradictoire avec l’évidence que les gens s’efforce de creer de la richesse afin notamment d’etre soigné..non pas mieux que les autres à priori..mais mieux tout court…
dans le message de la secu il y a pas la peine de se casser le cul .. qui ne peut conduire qu’à appauvrissement global me semble t il..
assez curieusement ce qu’on voit avec la santé les gens souhaitent le voir étendu, au logement, à l’énergie, sans dote bientôt à l’alimentation..
non si tu veux mieux tu dois travailler plus pour te l’offrir..et charité bien ordonnée commence par soi m^me..
imaginez donc que parce que une minorité ne peut pas se nourrir correctement on instaurait une secu alimentaire..chacun payse selon ses moyens tout le monde est nourri selon ses besoins..
et c’est complètement illusoire de penser qu’il est normal qu’un pauvre soit soigné comme un riche…
en premier lieu cela entrave le progrès technique ..comment imaginer introduire un procédé plus performant dans un système collectivisé? en tirant au sort les patients qui vont en bénéficier?
et de toutes façons une personnes riche saura trouver un moyen de se soigner mieux..parce que les médecins les plus compétents souhaitent souvent une rémunération en accord avec leurs capacités.
Si vous mettez la consultation à 250 Euros, oui. Sinon, vous allez augmenter le travail des urgences qui ne sont pas conçues pour cela.
Vous aurez un comportement « je paye donc je consomme sans scrupules ».
non je paye chaque fois que je vais aux urgences
oui…ceci dit..libéraliser revient à réintroduire une rémunération reposant sur l’offre et la demande, en tant que tel que médecins ou instituteurs soient smicards n’est pas un problème mais il apparaît clairement que la réponse évidente à la crise actuelle serait un augmentation importante de la rémunération des médecins..
mais la vraie question est la sécu avant tout..de fait c’est elle le client de la médecine non?
il y a des bénéficiaires de la sécu, c’est tout ceux qui n’auraient pas les moyens de se soigner..et les employé de la sécu..des ministères de la santé..etc..
le système sera rafistolé..dans le pire des cas par de la dette..
augmenter les médecins qui on des clients solvabilisés par la secu?
ben non ..
Et pendant ce temps l’ état verse des milliards d’ euros pour renflouer les caisses de retraites très spéciales de certains fonctionnaires privilégiés……Bref, du poignon pour les parasites et tire au flanc on en trouve mais our les travailleurs non.
La médecine de ville doit se remettre au travail pour lequel ils ont été formés et les médecins dits MSF doivent revenir dans le circuit national! On ne les a pas formés pour devenir des fonctionnaires de la Sécu ni pour montrer leur talent à l’étranger!
Mon confrère est certes exaspéré par J Maillot , mais quoiqu’il en dise les médecins de ville sont loin voire très loin de prendre tous des gardes et à la campagne n’en parlons pas …Bien souvent à partir de 18h le téléphone bascule sur SOS médecins ou les urgences…Il y a pléthore de problèmes mais le plus urgent est de reconquérir au niveau médical les territoires perdus de la république…
Le monopole de la prise en charge des urgences a été organisé par l’état lui-même et les hôpitaux publics. Le système du SAMU a exclu progressivement des cliniques privées de la prise en charge des urgences en dirigeant systématiquement tout patient pris en charge par le SAMU vers des établissements publics. La spécialisation de médecine d’urgence et le corporatisme des urgentistes à progressivement exclu médecins généralistes et spécialistes du tour de gardes des urgences.
Voilà pourquoi aujourd’hui les urgences sont surchargées….politique de défense des établissements publics et corporatisme des urgentistes qui ont dit: » les urgences , c’est nous! ».
« Une réforme du système est indispensable… »
Oui. Mais tant que l’organisation du système, les priorités, les imprimés à remplir, les données à collecter, la géographie des services,… seront décidés par des gratte-papier depuis leurs bureaux avec vue sur la Tour Eiffel, la réforme, qui commencera probablement par la création d’une énième commission, restera une montagne accouchant d’une souris.
Le problème ne pourra être résolu qu’en prenant réellement en compte l’avis des professionnels.
Et de préférence à tous les niveaux hiérarchiques.
Rendre payantes les urgences le « j’ai vu sur internet que j’ai cette maladie faites moi un scanner » ça va 5 min ,les urgences ressemblent à une salle d’attente de généralistes………….il y a bien un problème.Remettre les gardes en ville au moins jusqu’à minuit ,supprimées par Chirac en 2005 pour acheter la paix sociale chez les médecins.Supprimer cette notion d’urgence ressentie qui fait que n’importe qui s’estime le droit d’accéder aux urgences .Entre le système US ou la carte bleue est la carte vitale et le notre du tout gratuit il y a un juste milieu.
Des milliers de médecins dans le passé étaient disponibles 24 heures sur 24 et assuraient des gardes le weekend selon un calendrier établi par le conseil de l’ordre
Actuellement l’insécurité importante existant en France ne permet plus de se balader à deux ou trois heures du matin avec une sacoche contenant ses outils de travail.
Comment accepter que l’on récuse un médecin homme pour soigner un malade comme on le voit souvent à la una des journaux.
Peut-on encore soigner sans une batterie de tests aussi coûteux qu’honnêreux
Le SAMU est excellent mais devrait être réservé à des pathologies lourdes au pronostic réservé
Un MG devrait pouvoir faire des acteees de petite chirurgie
Tout ceci a un prix quand on sait qu’il faut presque dix ans d’études pour devenir médecin. Il vaut mieux être plombier coiffeur. Cela ne date pas d’aujourd’hui
@DIMITRI71
Bonsoir,
« Actuellement l’insécurité importante existant en France ne permet plus de se balader à deux ou trois heures du matin avec une sacoche contenant ses outils de travail. »
Cette insécurité date depuis au moins la fin des années 70. Notre médecin familial, utilisait une caisse à outils pour ranger son matériel et pour éviter de se faire casser sa 4L quand il faisait des visites la nuit. Son cabinet médical était dans une ville de moins de 5000 habitants début des années 80.
J’ai appris que les pompiers de la ville de mes grands-parents, moins de 5000 âmes, étaient régulièrement caillassés avant le début des années 90.
L’insécurité actuelle ne permet à personne de se balader à deux ou trois heures du matin sans augmenter drastiquement le risque d’agression.
Il y a quelques semaines, E. Zemmour a dit sur Sud Radio me semble-t-il que la France n’était pas un pays en paix. Tout ce qui précède, et le fait que le SAMU du 83 soit équipé de gilets pare-balles le montre clairement.
Piller l’argent des autres, une solution facile, bien commode, et tellement française…
Bah, il faut bien que ces paresseux dispendieux continuent à faire la fête grâce à leur accès au pouvoir.
Sinon, comment mangeraient-ils du homard géant ❓
Habitant en région parisienne, quand j’ai besoin de voir un généraliste dans ma ville la première question qu’on me pose, c’est si le médecin est mon médecin traitant. Après ma réponse négative (n’ayant pas encore vu de médecin dans cette zone, je ne peux pas lui avoir demandé à être mon médecin traitant) on me répond gentiment d’aller aux urgences, et au-revoir monsieur.
Conséquence : je passe par SOS Médecin, quand je suis vraiment obligé d’en voir un.
Mon gros problème par rapport à cette situation : ayant une vague idée de ce qui est demandé aux médecins d’un point de vue administratif (donc indépendamment de leur métier qui est de soigner les gens), juste pour pouvoir être payés… je ne peux même pas leur jeter la pierre… le problème vient plutôt de chacun de ces politiques qui se sont succédés et ont tous laissé leur petit pipi pour marquer le territoire, sans jamais rien faire pour régler les problèmes de fond.
Il faut ajouter à cet article que la médecine (comme le reste) s’est bureaucratisée. Or la technocratie consomme des moyens, beaucoup de moyens, elle pond des normes et procédures et en trouve toujours de nouvelles. Et donc, il faut du personnel à tous les niveaux pour vérifier que les procédures sont bien respectées. La finalité du système disparaît sous ces sédiments réglementaires…
Finalement, on a pour les urgences une tarification aussi idiote que pour les médecins: pour faire des économies, on limite les budgets ou les remboursements. Mais on crée des forfaits qui incitent à multiplier certains actes…
Oui, c’est très vrai dans certains services jusqu’à 30 % du temps des soignants est consacré à des taches administratives…
Sans compter les règlements internes débiles, dans la plupart des services d’urgences… une infirmière pourtant diplômée n’aura ainsi pas le droit de vous donner un simple verre d’eau, tant que vous n’aurez pas vu le médecin… pourtant elle est à même de juger de certaines situations et surtout de soigner la bobologie, qui, c’est vrai, encombre les urgences…
@Maltus
Bonsoir,
Une infirmière diplômée peut même dire à un médecin qu’il se plante sur un dosage en médicament ou injection. Mais elle n’a pas le droit de donner un verre d’eau. C’est beau la cohérence administrative !
Les statistiques pour les médecins de CPAM
Aujourd’hui les médecins français dans une bonne proportion font en sorte de limiter leurs charges et leurs impôts…en limitant leur temps de travail, ce qui accentue évidemment les pénuries.
Boissons les impôts et charges et les médecins se remettront seuls au travail sans besoin d’une nouvelle usine à gaz de régulation étatique.
Personnellement je ne travaille plus que 2 semaines sur 3. En travaillant plus, je m’appauvris. Pays de cons, courbe de Laffer.
Votre calcul est bon car au delà d’un certain seuil, les bénéfices diminuent
La carte des services d’urgences en grève est impressionnante… Une petite remarque cependant : mon service des urgences (je suis CEO) s’est mis en grève il y a seulement quelques semaines, contraint fortement de le faire par le niveau départemental et national des syndicats concernés par le mouvement ; donc cet unanimisme est à regarder avec prudence car il cache une part de manipulation.
Quant au problème de fond de l’inadéquation entre les moyens et la progression de l’activité, les solutions sont évidentes mais non mises en œuvre :
– l’afflux aux urgences a une première cause, le désengagement de la médecine de ville de la permanence des soins, parce qu’un gouvernement très intelligent du début des années 2000 a fondé leur participation sur le volontariat et plus sur l’obligation, comme avant (ce qui pendant des dizaines d’années, au plus fort de l’épanouissement de la médecine libérale, ne dérangeait personne…)
– évidemment cela ne résoudrait pas l’autre problème, celui de la pyramide des âges des médecins, de leurs départs en retraite non remplacés : la suppression du numerus clausus est bien sûr un écran de fumée, ses effets n’interviendront pas avant 10 ans au mieux, et surtout il n’y a aucune chance qu’on forme davantage de médecins, sauf à donner aux facultés de médecine et aux CHU davantage de moyens pour le faire, ce qui n’est pas du tout évoqué à ce jour ; la seule solution de court terme consiste à accueillir plus facilement les médecins étrangers hors union européenne, déjà formés, pas tous nuls (exemple, des médecins irakiens, syriens…) mais là aussi, cette solution n’est pas du tout envisagée, vraisemblablement par corporatisme médical, et les blocages pour l’accès à l’exercice médical en France sont énormes (mis à part pour les réfugiés politiques).
Voilà deux portes ouvertes enfoncées, trop simple pour être mises en œuvre par un gouvernement faussement réformateur mais réellement conservateur et inerte.
@Corsico
Bonsoir,
« la seule solution de court terme consiste à accueillir plus facilement les médecins étrangers hors union européenne, déjà formés, pas tous nuls (exemple, des médecins irakiens, syriens…) mais là aussi, cette solution n’est pas du tout envisagée, »
Elle n’est pas encore envisagée parce que les médecins sont encore présents mais avec une moyenne d’âge 54 ans, ils sont sur le départ en retraite. Vu que les jeunes ne veulent pas s’installer parce que trop peu rémunérateur après plus de 7 ans d’études supérieures, plus les innombrables formulaires administratifs et l’invasion chronique de la Sécu, le recours sera les medecins étrangers, payés moins chers puisque salariés, au Smic comme les instits et les profs. Comme cela fleure bon la Havane ! où les médecins doivent faire taxi en boulot d’appoint.
correction : pas forcément payés moins cher, en tous cas aujourd’hui, pour peu qu’ils soient de plein exercice et inscrit à l’ordre, ils peuvent faire monter les enchères salariales, et beaucoup d’hôpitaux sont prêts à s’asseoir sur la réglementation pour avoir des médecins et limiter le gouffre de l’intérim
@Corsico
Bonsoir,
Effectivement, les médecins étrangers pourraient faire monter les enchères puisqu’ils seront rares vu que moins nombreux, peut-être même moins que le numerus clausus. Toutefois, le gouvernement a plutôt intéret à les salarier pour colmater le « trou de la Sécu ». 5 ans d’études pour un prof payé 1857€ nets mensuels en début de carrière, puis 2411€ nets mensuels après 10 ans.
Pour un médecin avec 7 ans d’études, ça ferait 2600€ nets mensuels en début de carrière, 3375€ nets mensuels après 10 ans.
(2 ans d’études supplémentaires, donc 40% d’études en plus).