Vers un sursaut libéral à droite ?

L’existence d’une force libérale, aussi bien dans sa doctrine que dans son fonctionnement interne, sera sans doute une des clefs de la refondation de la droite.

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Vers un sursaut libéral à droite ?

Publié le 15 juin 2019
- A +

Par Jonathan Frickert.

Alors qu’approchent les commémorations du 18 juin, l’historique parti gaulliste panse les plaies de son score du 26 mai dernier et de la démission de son principal chef de file. Ce dernier devait être remplacé lors des prochaines élections internes prévues dans quelques mois. Pourtant, la solution s’annonce bien différente d’un simple changement de visage alors que la vie politique française connait un basculement sans précédent.

Dans ce sens, plusieurs voix se sont fait récemment entendre. Du libéral-conservateur Bruno Retailleau à Hervé Mariton en passant par l’ancienne vice-présidente du parti Virginie Calmels, certains ténors des Républicains ont appelé à revenir aux valeurs qui caractérisent véritablement la droite. Des interventions appuyant le retour à l’idée de liberté chère à une droite orléaniste qui s’est perdue derrière la majorité présidentielle.

Libéraux cherchent leader désespérément

Le clivage actuel maintes fois étudié et rappelé, y compris dans ces lignes, met totalement de côté la question libérale au profit d’une opposition entre populistes et progressistes.

Pour comprendre ce basculement, il faut revenir à un ouvrage récent coécrit par Hervé Le Bras et Emmanuel Todd intitulé Le mystère français. Ce livre rappelle que le clivage initial, outre les questions idéologiques évoquées dans un précédent article, est également le fruit d’une sociologie. Grossièrement, les riches défavorables à la redistribution des richesses votaient à droite, les pauvres favorables à cette redistribution votaient à gauche.

Or, l’émergence du macronisme et du populisme a révélé un basculement déjà existant depuis plusieurs années. Si les progressistes restent favorables à la redistribution, ils sont portés cette fois par des classes aisées y voyant un moyen de maintenir un système dont elles sont les principales bénéficiaires. Les populistes, quant à eux, sont soutenus par des classes plus modestes lésées par cette redistribution qui ne fonctionne plus dans le sens voulu.

À ce clivage sociologique s’ajoute un césarisme incarné par la présidence jupitérienne de l’actuel chef de l’État ainsi que par le caractère factuellement héréditaire de la présidence du principal parti d’opposition. Les deux adversaires sont donc clairement identifiés.

Le bonapartisme, initialement à droite, a suivi les électeurs en allant se nicher dans les deux nouvelles forces principales. Cette incarnation doublant l’évolution sociologique a créé un vide entre les deux pôles ; elle est constituée par une droite dont l’effondrement a pris davantage de temps compte tenu du socle électoral important que forment les retraités et les professions règlementées, bêtes noires du président de la République et qui a permis à la droite républicaine de conserver un socle de 20 % en 2017, malgré une campagne sur fond d’affaires.

Ce mouvement semblait enfin acquis à une révolution thatchérienne. Celle-ci fût toutefois mise sous le tapis par un habile jeu d’amalgame voulant que si la droite a perdu en 2017, c’est aussi à cause du projet de François Fillon. La droite avait alors préempté la liberté sans transformer l’essai.

Quand les racines masquent les ailes

Dans cette situation, et alors que le chef de l’État a par la suite travesti la thématique libérale, nombreuses sont les voix qui commencent à s’inquiéter d’un parti trop centré sur les sujets régaliens, courant après le RN en espérant réussir une nouvelle fois ce qu’a fait Nicolas Sarkozy en 2007 tout en oubliant que celle-ci fût avant tout le fruit d’une union idéologique et sociologique des droites.

Il est par ailleurs fondamental de noter ici que le principe même d’une union d’appareils, en plus d’être totalement suicidaire pour les deux formations que sont LR et le RN compte tenu de leurs noyaux électoraux respectifs totalement réfractaires à l’autre parti, est totalement inutile aux premiers du fait de la configuration de la droite républicaine.

Or, à en croire une sudiste officiellement retirée de la politique – et je ne parle pas de Marion Maréchal –, la droite s’est enfermée dans une coquille identitaire voire antilibérale, délaissant la question des libertés au profit de l’identité. Si ces deux valeurs longtemps rappellées par Bruno Retailleau sont au cœur de la pensée de droite, à la fois libérale et conservatrice, force est de constater que la liberté a laissé place à une motion parlementaire cosignée avec les députés insoumis contre la privatisation d’Aéroports de Paris. Un signal jugé désastreux par la sudiste en question, Virginie Calmels, qui posait le diagnostic dans une entrevue le 11 juin dernier et que Bruno Retailleau évoquait dès le mois de février.

Quelques jours plus tôt, c’est Hervé Mariton qui diagnostiquait une droite fort peu audible sur les sujets économiques. Le socle de 2017 ne se complaira pas dans un ersatz de RN dont la seule différence est sa capacité à gouverner.

Revenir aux principes élémentaires

Il est donc fondamental de savoir ce que signifie être de droite aujourd’hui, et il l’est encore plus de savoir le dire simplement. Il faut donc des principes simples, que l’on déroule telle une pyramide en fonction des sujets, tel un ordre juridique.

Savoir expliquer simplement quelles sont les valeurs de cette droite sur tel ou tel sujet, et pas uniquement sur des sujets économiques, mais aussi sur des sujets sociétaux voire environnementaux, où l’écologie malthusienne reste monopolistique alors que la pensée libérale a des réponses à apporter à cet enjeu majeur, à travers l’écologie schumpétérienne, l’écologie de l’innovation, du progrès technique et économique.

Mais cela impose, comme le rappellent certains élus de droite, de sortir de la peur de parler de liberté. Une crainte corollaire à celle qu’avait une partie de la droite à parler d’immigration il y a 20 ans, de peur d’être assimilée à l’extrême droite. Aujourd’hui, la droite a peur de parler de liberté de peur d’être assimilée à La République En Marche du fait de l’OPA qu’a menée la majorité sur les élus de droite.

Vers un parti conservateur français

Ce qui est à sauver ici est bien plus qu’une simple affaire de partis. Comme nous le rappelons régulièrement dans ces lignes, un duel permanent entre un populisme nationaliste et une gauche européenne n’est pas sain dans une démocratie .

Mais pour qu’une incarnation de la pensée libérale et conservatrice, socle de la pensée de droite européenne, émerge et voit enfin le jour en France, il faudra accepter de rompre avec le jacobinisme qui caractérise notre pays.

Cette reconstruction passera par l’exemple britannique. Si Margaret Thatcher est le modèle de nombreux libéraux, il ne faut pas oublier que ce parti est né de sa base. À partir du XIXe siècle, suite à l’évolution du jeu électoral poussée par l’extension progressive du suffrage à davantage de citoyens, le groupe parlementaire Tory a alors réuni ses associations locales pour créer un authentique parti conservateur.

Lorsqu’on voit que la reconstruction idéologique de la droite commence par ses parlementaires, allant des initiatives unanimement saluées de Gérard Larcher, la candidature probable de Christian Jacob ou encore le travail doctrinal teinté d’ambition présidentielle d’un Bruno Retailleau, on a de bonnes raisons d’espérer que la droite a d’ores et déjà rompu avec ses lunes jacobines. Espérons, contrairement à ce qui advînt en 2017 lorsque la « radicalité » filloniste fût mise sous le tapis, qu’un échec futur ne pousse pas une nouvelle fois certains à jeter le bébé avec l’eau du bain.

En somme, face à deux partis majoritairement acquis à l’intervention de l’État et épris de jacobinisme que les récentes promesses du Premier ministre sur un nouvel acte de décentralisation auront du mal à masquer, l’existence d’une force libérale, aussi bien dans sa doctrine que dans son fonctionnement interne, sera sans doute une des clefs de la refondation de la droite.

Comme l’écrivit Giuseppe Tomasi di Lampedusa dans son seul et unique roman, « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change ».

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  • le probleme c’est que les liberaux sont transverses , on en trouve partout mais comme justification secondaire.. il y a des liberaux de gauche , de droite , du centre etc.. un peu comme les écolos qu’on retrouve partout a des degrés divers de contamination.
    on trouve peu de gens pour vouloir moins d’etat, forcement puis qu’ils souhaitent en vivre..
    Nous n’éviterons pas le chaos car une libération par les partis est impossible en France,Puisque l’administration est la source principale des élus dans ce pays

    • Le problème est que certains libéraux limitent le libéralisme à une croisade contre l’état (le satan), au lieu simplement de le remettre à sa juste place. D’ailleurs, c’est quoi un libéral « conservateurs » comme Retailleau ou Mariton, qui seront tout de même bien content d’utiliser l’état pour imposer aux gays leur statut marital, aux vieux et malades l’interdiction de l’Euthanasie, aux femmes l’avortement. Avec un tel discours, effectivement le message ne passera pas.

      • « aux vieux et malades l’interdiction de l’Euthanasie »
        LoL personne ne vous empêche de vous suicider, c’est tuer les autres qui est interdit…

  • Le problème n’est pas franco-français.
    Il est qu’une puissance oligarchie euromondialiste impose ses orientations aux Etats, quel que soit le pouvoir en place, du moment qu’il n’est pas « national », c’est-à-dire qu’il ne fait pas prévaloir la démocratie locale.
    C’est ce qui fait que les alternances depuis 40 ans n’en sont pas vraiment, la gauche ayant trahi les travailleurs pour se boboîser, et la droite ayant délaissé la nation pour ne oas être suspectée de nationalisme.
    C’est aussi ce qui fait que certains points du programme Fillon ont fait peur à ses « amis » qui l’ont, dès lors, soutenu mollement. Voir son livre « Faire » sur l’UE ou le rapprochement avec la Russie, ou autres lignes rouges tracées par le pouvoir euromondialiste.
    Le problème de la droite française est qu’elle n’a pas le courage d’affronter ce pouvoir tutélaire supranational, ce qui ne serait aucunement contradictoire avec le libéralisme, puisque ce dernier promeut la subsidiarité. Quant à l’étatisme bien franco-français, le profil des leaders de droite ne donne pas beaucoup d’espoir…

    • Bien au contraire, c’est le grand nombre qui se satisfait de vivre aux crochets de l’Etat qui impose ses orientations, et pas du tout un petit nombre de dirigeants.

  • Le liberalisme n’est pas trop vendeur en ce moment ,pour sauver la droite …elle pourrait tenter l’ecologie positive ,le collectivisme individuel et pourquoi pas le populisme …..
    En fait , on ne peut pas sauver quelque chose qui n’existe pas ,ou plus et est totalement oublié et devenu incomprehensible , c’est quoi la droite ? Personne ne peut repondre a cette simple question.

    • ce n’est pas tant la droite ou la gauche , qui peu ou prou font le meme parcours dans les gouvernements et gouvernent au centre.; apres avoir étés élus sur des valeurs qu’ils n’ont pas l’intention de respecter, mais de savoir a quel niveau on place la solidarité.
      Les allocations de toutes natures ne sont pas des valeurs de droite
      la droite a bien sur un volet social mais il est minimaliste, ses ambitions sociales sont limitées , le travail c’est la responsabilité , la responsabilité c’est la liberté,la liberté c’est la propriété on châtie les coupables et on stigmatise les comportements déviants et les profiteurs de tous poils .
      voila ce qu’est la droite la responsabilité , le mérite ,l ‘ordre..
      et je suis d’accord il n’y a pas de droite en france.

      • «je suis d’accord il n’y a pas de droite en france.»

        Comme il n’y a pas qu’une gauche, il n’y a pas non plus une droite mais une certaine diversité qui a toujours existé. C’est juste qu’il n’y a plus de grand parti de droite (ni de gauche d’ailleurs). Je note qu’un peu partout on assiste à cet émiettement des (grands) partis. A ce titre en France, Macron a scellé la dernière pierre de l’édifice de centralisation, en créant le parti du Président !

  • La droite ? en france ? hahahahaha….

    Quelle droite ?

  • Pour faire du libéralisme (du vrai: pas une vague politique pro business qui l’a décrédibilisé (tout à fait raison à mon avis)) il faut brouiller les lignes, on ne pourra pas se battre de front contre la puissance et le réseau d’influence du système Soc-Dem, il faut au contraire les faire se battre entre eux.

    Par exemple pour s’attaquer aux fonctionnaires: déja 1: on ne ferme pas des ecoles hopitaux ect mais on vire (l’emploie à vie OSEF) 30% de la masse tout en donnant immédiatement une grosse augmentation aux restants: exemple dans l’education nationale: on vire 30% de l’effectif (pas les profs, il y a du gras ailleurs) et donne 30% d’augmentation de salaires aux profs. Idem dans la santé: dégageage de tout « le gras » et en meme temps 30% de hausse de salaire des infirmières.
    Ces exemples montrent la marche à suivre: deplacer les conflit en interne.

    -Il faut aussi etre capable de sacrifier son propre électorat: la situation du logement est une honte il faut laisser s’effondrer les prix (sauf à Paris ils sont largement tenu en apesanteur par les lois qui s’y appliquent). ce sera un drame pour la classe moyenne déjà proprio et celle avec credit encore en cour mais un formidable coup de pouce aux gens modestes et à la jeunesse en particulier … Bref encore une fois brouiller les pistes

  • Commencez à reconstituer le Droite, après on en. reparlera.

  • Je suis d’accord avec le fait que la droite doit s’ouvrir à une « troisième voie » entre le Rassemblement National et les conservateurs (c’est ce qu’ils sont après tout) de la République en marche.
    Néanmoins vous avez tout faux si vous croyez vraiment que les Républicains se sont focalisés sur l’identité, et c’est justement là que le bat blesse.
    Qu’a t-on retrouvé chez Laurent Wauquiez et consorts à propos de l’identité ? Avancer d’un pas pour reculer de deux tant le sujet de l’immigration est par exemple aussi tabou. Ce n’est pas en faisant une sortie médiatique sur un aspect – souvent secondaire d’ailleurs – que l’on traite à fond de l’identité.
    Wauquiez comme la droite, même lorsqu’elle prétend le contraire, est acquise à la vision du monde du progressisme de gauche.
    Si un parti fort veut émergé alors il doit concilier à la fois le nationalisme et le libéralisme. Les deux, loin d’être antinomiques, sont profondément complémentaires.

  • « libéral » c’est quoi ce machin ? ..tout simplement une tentative de maquiller le terme  » capitalisme » tellement chargé de cupidité et de prédation !!!…c’est tout simplement ce que faisait déjà la droite et le parti-dit-socialiste depuis des dizaines d’années qu’ils se sont épuisé à tour de role a faire croire a chaque fois qu’ils étaient impartiaux et que le mieux-vivre était imminent …..ça ne marche plus mais le bon peuple s’est a nouveau fait « enflé » avec macron et son LREM , croyant a nouveau au changement imminent …qui ne viendra certainement pas d’eux !!! . en fait le capitalo-liberalisme est de plus en plus honni et dépassé tellement il est générateur de problèmes en tout genres dont sociaux et écologiques et il n’y a que les fanatico-libéraux-pro-capitalistes pour ne pas ou pas vouloir le voir !!! qu’ils se réveillent vite car la colere gronde de plus en plus fortement chez la moitié des francais qui en chient au quotidien du chomage , de la pauvreté grande et petite , de la plus grande difficulté de se soigner et d’avoir accés a des services publics en dégradation continuelle , ect ect c’est certain , le salut ne viendra pas d’un relookage de la droite ou du « libéralisme » ni des traitres sociaux-démocrates !!!… MAIS DE QUI OU QUOI D’AUTRES ? en tout cas il y a urgence a trouver de vrais solutions ..meme si elles ne plairont pas aux libéraux-pro-capitalistes !!!!

    • Oh, mais les solutions où les anti-capitalistes vivraient entre eux à leur idée sans rien demander aux autres conviennent très bien aux libéraux !

    • le capitalisme consiste a gagenr de ‘argent avec de l’argent..
      le libéralisme lui consiste a garder l’argent qu’on a réussi a gagner..
      sans devoir entretenir des cohortes d’inutiles sous perfusion

    • Le collectivisme prévoit l’expropriation des terres et ce sont les capitalistes les prédateurs…
      Marx a dit que pour tuer le capitalisme il fallait des impots des impots et encore plus d’impots: c’est a dire prendre le pognon des capitalistes. Et après ce sont les capitalistes qui sont cupides…

      Comme d’hab, les anticapitalistes sont l’hôpital qui se fout de la charité.

      • quels intérêts avez vous a défendre le bout de gras des capitalistes ??? capitaliste vous meme ??? ou bien serviteur et commis grassement payés par ces capitalistes (genre cadre sup ou que sais-je?) ???

    • On est passé du turbo-libéralisme au capitalo-libéralisme 😆
      Il s’en passe des choses ici…

  • 1. On est souvent girondin quand on est dans l’opposition. Une fois au pouvoir, on est toujours jacobin !
    2. En France, le conservatisme, matiné ou non de libéralisme, restera minoritaire. Il y a 5 ans, les pro-mariage pr tous étaient majoritaires. Aujourd’hui les pro-PMA le sont aussi. Après demain peut-être aussi les pro-GPA (ceci dit, je n’ai jamais compris comment un vrai libéral pouvait être anti-GPA)…
    3. A mon avis, les anti-immigration ont plus d’avenir que les conservateurs ; ceci explique sans doute le score élevé du RN et pourquoi la droite lui court après !
    4. De toute façon, la droite conservatrice, accessoirement libérale, on se l’est tapée (tout autant que le PS) depuis 40 ans. A part ajouter des problèmes à ceux existant déjà, qu’ont accompli de merveilleux ces braves gens ? A quel autre moment que leur échec dans les urnes nous ont-ils été agréables ?

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