Youpi, un petit-déj et de la propagande gratuits !

Le problème du petit-déjeuner gratuit, c'est qu'il n'est pas gratuit et qu'il vient en surcroît de la propagande étatique déjà en place ...
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Youpi, un petit-déj et de la propagande gratuits !

Publié le 29 avril 2019
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Par h16.

Ouf, enfin, il était temps : le gouvernement s’attaque au problème des pauvres petits écoliers qui arrivent le ventre vide à l’école le matin ! Et pour lutter contre ce fléau, il a une solution particulièrement bien étudiée : un petit-déjeuner gratuit, pardi !

Ah, le petit-déjeuner gratuit ! Quel miracle moderne qui permet de rassasier les corps des petits en calmant les esprits des grands et qui résout efficacement le problème posé avec finesse et discernement des enfants mal nourris par leurs parents ! Vite, sortez les trompettes, sonnez hautbois et résonnez musettes, le gouvernement vient de faire un grand pas en avant vers une augmentation du bonheur global de la population française.

Ou presque. Ou presque pas. Ou pas du tout en fait.

Une fois passés l’effet d’annonce et le petit soupir de contentement moral, force est de constater que, pour un petit-déjeuner gratuit, la facture se monte déjà à 6 millions d’euros pour cette année, et qu’elle est déjà annoncée à plus de 12 millions d’euros pour une année pleine (estimation qui ne manquera pas d’être revue à la hausse dès que le contribuable aura le regard tourné, le dos penché en avant).

Tout calcul fait, ces 12 millions d’euros représentent pour les 100 000 écoliers que la mesure entend cibler un peu moins de 80 centimes par petit-déjeuner servi sur les 162 jours d’école en moyenne en France. Devant ce montant que certains n’hésiteront pas à qualifier charitablement de « modeste » (en comparaison d’un repas de midi à plus de 2,5 euros), il n’est pas étonnant que certains élus n’y voient qu’un coup de pure communication.

Mais à ces considérations purement économiques — qu’il est malgré tout nécessaire de rappeler tant il semble acquis pour trop d’élus et de Français que l’argent public semble tomber du ciel — on doit ajouter d’autres considérations plus pragmatiques sur la mise en place d’un tel système.

Avant tout, passons sur les inévitables petits couinements de certains élus qui regrettent la mise en place de cette proposition au motif qu’on ferait mieux de favoriser des cantines sans plastique, bio, éco-conscientes et probablement syntonisées avec Gaïa ; manifestement, il semble plus important pour ceux-là de n’avoir rien à manger plutôt que quelque chose qui aurait touché de vilains pesticides ou du méchant plastique. Chacun ses priorités.

Et lorsqu’on conserve à l’esprit l’aspect purement accessoire de l’emballage, le contenant pose tout de même quelques questions.

Tout d’abord, on ne peut s’empêcher de noter que les recommandations de l’État en matière alimentaire se sont pour le moment surtout traduites par une explosion de l’obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires. La présence massive de sucre dans notre alimentation n’y est absolument pas étrangère et, pour les petits-déjeuners « gratuits », la règle est conservée : jus de fruits (eau et sucre), pain ou biscottes (sucre), céréales (sucre), salades de fruits (sucre), chocolat (encore du sucre) et des gâteaux (surprise, du sucre), entourés de produits laitiers et parfois de fruits secs (enfin quelques sources de matières grasses) ainsi qu’éventuellement des œufs (enfin des protéines) et… des tranches de jambon (ce qui se passera très bien dans certains quartiers émotifs, n’en doutons pas).

petit-déjeuner

Outre l’indéniable parfum de ces années 50 qui voyaient Pierre-Mendès France écouler la production de lait et — surprise — de sucre auprès des écoliers français (dans ce cas, pour lutter contre la consommation de vin par les jeunes), on ne peut s’empêcher de noter que le petit-déjeuner proposé, bien trop chargé en glucides, n’apportera certainement pas que des bienfaits aux enfants qui le consommeront.

Mais à la limite, ventre affamé n’ayant pas d’oreilles, si la mesure permet de remplir des ventres effectivement vides et qui réclament, pourquoi pas…

Sauf que là encore, des objections légitimes s’imposent : cibler les enfants qui mériteront ce repas « gratuit » promet d’être plaisant et simple. Il semble évident que personne n’ira réclamer de repas « gratuit » là où il ne le mérite pas. Le phénomène de passager clandestin sera forcément négligeable. Forcément.

Quant à ceux qui ont déjà mangé malgré ce ciblage, devront-ils tout de même consommer à nouveau (au risque de surconsommer) ou favorisera-t-on le gaspillage ? La dérive évidente sera que, tout calcul économique fait, les parents concernés finiront par envoyer leurs enfants le ventre vide à l’école, certains que maman-État s’occupera de le remplir sans frais pour eux.

Mais au-delà de ces considérations sanitaires et économiques, peut-on réellement se réjouir de cette philosophie qui pousse les enfants toujours plus dans les bras de l’État ? Comment ne pas voir l’intrusion aussi décontractée qu’extensive du domaine de l’État dans la vie de famille, son ingérence systématique entre l’enfant et ses parents ?

Alors que l’État n’a pas cessé d’étendre ses prérogatives sur la façon dont on instruit, éduque, élève ou forme nos enfants, cette mesure de petit-déjeuner gratuit est une avancée supplémentaire dans la préparation de petits citoyens modèles chère aux constructivistes et autres socialistes friands d’Hommes Nouveaux totalement déconnectés de tout substrat et toute influence familiales.

Ainsi, au lieu de se cantonner à apprendre à lire, écrire et compter et donner quelques bases saines de culture générale et commune aux enfants qui lui sont confiés, l’État s’est attelé à leur fournir des explications toutes faites pour le réchauffement climatique, la décroissance, l’écologie, le vivre-ensemble et toute la brassée de fadaises vitaminées classées parmi les luttes contre les méchants ismes (au sein desquelles le communisme est rigoureusement absent, au passage), au point qu’on en vient maintenant à s’approprier leur régime alimentaire.

Très concrètement, le curseur entre l’apport familial et celui de l’école qui devrait, dans toute société un minimum raisonnable, se placer au pire au milieu, au mieux nettement du côté des parents (seuls aptes à savoir vraiment ce qui est bon pour leurs enfants), favorise maintenant de plus en plus l’État au détriment de plus en plus vif des choix personnels des parents (1 et 2, même combat).

Dans ce cadre, les enfants ne servent plus que de réceptacles à cette propagande débridée, ce qui est finalement d’autant plus commode qu’ils seront les futurs citoyens. Et typiquement, tout travail en amont évitera le pénible travail en aval pour leur expliquer comment bien voter, qui il faudra moquer, poursuivre ou pourchasser, qui pourra être désigné coupable et qui sera facilement victime.

Au-delà de l’aspect économique de ces petits-déjeuners tout sauf gratuits, au-delà de l’aspect alimentaire de ces petits-déjeuners tout sauf sains, il faut comprendre que ces petits-déjeuners sont une nouvelle façon de déresponsabiliser les parents et un nouveau renoncement des familles pour leur progéniture.

À chacune des décisions de ce genre, ce pays choisit ses abdications, ses forfaitures et ses lâches abandons. C’est aussi pour ça qu’il est foutu.


—-
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  • Je souhaite préciser que le petit déjeuner aura lieu sur le temps scolaire, en déduction donc des temps d’apprentissages. Heureusement, la mesure va toucher essentiellement l’élite de notre nation, pour lesquels les cours ne sont pas si nécessaires…

    • Ce n’est plus un président qu’il nous faut, c’est captain América…
      Avec ses bonnes vieilles valeurs des années 50: courage, responsabilité, sacrifice, don de soi, amour de la liberté et fierté de la défendre.
      Nous sommes devenus des blobs couillesmollisés…. personne n’a réagi à ses annonces de pti dèj gratuits…

    • Et le traitement des enseignants sera-t-il réduit en proportion du temps passé à petit-déjeuner avec leurs élèves plutôt que des les instruire ?

  • Sans compter les histoires d’allergies, les sans gluten, les enfants qui aiment pas, les industriels qui vont profiter de la manne et devoir répondre à des appels d’offre, les locaux qui seraient potentiellement à réaménager. Ca va être top!

  • La famille est un obstacle à l’établissement de tout régime totalitaire. Tout est fait depuis des décennies pour développer « l’intrusion aussi décontractée qu’extensive du domaine de l’État dans la vie de famille, son ingérence systématique entre l’enfant et ses parents ».
    Et bien sûr, à chaque fois pour le Bien.
    Il faudrait se réveiller: l’Etat ne veut pas notre bien car ses hommes (et femmes, pas de discrimunation!) sont asservis à d’autres intérêts que ceux de leur population à long terme.

  • au point ou on en n’ est…..la ministre annick girardin a rappelé que durant le quinquennat ( bien entamé ) ,100 millions d’euros par an seront affectés aux constructions scolaire à Mayotte , 140 millions pour la modernisation du réseau d’eau , 192 millions aux infrastructures des routes …..ils votent aux européennes à Mayotte ? ceci pouvant expliquer ce magnifique cadeau » d’argent miracle « ……

    • Mayotte est un magnifique laboratoire de la transformation du vivronsomble en vivronstan. Il faut tout mettre en œuvre pour que ça se passe bien, les sommes utilisées sont l’équivalent d’un tartinage magistral de vaseline.

  • L’alimentation est (entre autre) « culturelle ». Servir du porc à un musulman, du fromage à un chinois, du chien à un français, etc … est source de graves ennuis (sans compter le fait d’y rajouter quelques salmonelles pour faire un repas équilibré).

    Les parents étaient libre d’inscrire ou pas leurs rejetons à la cantine. Que cherchent-ils à faire avec ce petit-dej ? Imposer la culture européenne unifiée, définie par quelques sachants – au risque de créer des émeutes.

    Ce qu’il y a de bien avec le camp du bien, c’est qu’il se contredit tout seul en permanence.

  • mais vous n’avez pas compris, c’est pour ça qu’on est de plus en plus mauvais dans les stats sur l’éducation, c’est parce que les enfants français sont en famine..rien à voir avec le budget de l’Ednat qui n’a jamais baissé,ni ses effectifs et une remise en question de ce personnel…et en plus cerise sur le gâteau ils vont leur apprendre comment profiter de l’argent des autres et leur donner gratuitement une carte du ps pour le futur, maintenant qu’ils auront le ventre plein ….l’Etat se soucie de vous et vous ne le voyez pas,bande d’ingrats.^^

  • Un article (sur le CO2) a été retiré ce matin sur le site. Quelqu’un sait pour quelle raison?

  • Ce qui choque aussi dans cette mesure, c’est que l’Etat doive intervenir pour nourrir des enfants. Cela veut dire que le pays s’appauvrit. On se gargarise « d’offrir » le petit-déjeuner mais on ne souligne pas le fond du problème.

    • ça ne date pas d’aujourd’hui…dasn les années 80 quand j’étais au collège on voyait arriver régulièrement des parents dans des bagnoles assez couteuses et les gamins qui en descendaient étaient habillés de haillons et n’avaient pas de quoi manger à la cantine..c’est surtout un travail de responsabilisation des parents..mais bon l’Etat fait tout pour déresponsabiliser on voit ou ça mène.

  • Ca va être pratique dans les maisons : le matin, les plus grands qui vont au collèges ou au travail mangeront leur petit déjeuner pendant que les plus petits les regarderont le ventre vide ?
    Et pour les gloutons, ce sera double petit déj, donc ?

    Et sur le temps scolaire ? J’espère que non (je suis enseignante) ! On n’a déjà pas assez de temps pour enseigner, on ne va pas faire cantine ! Ca peut prendre facilement 30 minutes, le temps de s’installer, déjeuner, et rejoindre les classes…!!
    Matériellement, dans notre école, c’est impossible : la cantine ne peut accueillir tous les enfants en même temps. On va faire des entrées échelonnées ? Les petits à 8h, les CE à 8h20 et les CM à 8h40 ??

    On n’a pas fini de rigoler (jaune)….!!

    • Non non, pas tous, seulement ceux dont les parents sont trop pauvres pour un petit déjeuner (et pourquoi pas un goûter aussi ? On fait mieux ses devoirs le ventre plein). Donc il faudra que vous vous organisiez pour faire travailler les enfants de riches pendant que les enfants de pauvres mangeront pains au chocolat ou biscuits au chocolat.

  • A h16 , à titre d’info . Le Ministre de l’Agriculture à argumenter que le VIN ce n’est pas de l’ALCOOL !! Ce qui veut dire lors d’un contrôle d’ Alcoolémie de la Police ou de la
    Gendarmerie aucune sanction !!

  • Le petit-déj gratuit, c’est rien par rapport aux ambitions révélées par le président Macron dans sa conférence de presse : « Les 1000 premiers jours de vie d’un citoyen français sont décisifs, sur le plan affectif, sur le plan cognitif, c’est là qu’on construit parfois le pire et qu’on peut bâtir le meilleur. Nous devons avoir, construire, imaginer beaucoup plus loin que ce qu’on a fait jusque-là. »

    Aller beaucoup plus loin. Jusqu’où ? Dans son délire, il va finir par rêver d’enlever leur bébé aux femmes dès qu’elles auront accouché pour que l’État se charge mieux que personne de ces fameux 1 000 premiers jours ! Peut-être qu’avec une population d’esclaves ça marchera.

  • J’espere qu’ils songeront a un petit encas a 10 h et au gouter de 16 h.
    Mais je suppose qu’aucune etude n’a ete faite pour connaitre les raisons du ventre vide du matin comme ..le manque d’appetit..perso ,j »ai’du mal a avaler quoique ce soit avant 9 h et ce depuis tout le temps.
    C’est tragique de croire les yeux fermees les theoriciens de l’alimentation , les nutritionistes de basar comme les vendeurs de regimes qui ne marchent jamais.

  • Merci H16. je me suis régalé en te lisant

  • Faut pas Stigmatiser !
    Tout cela ne pourra donc être que Halal.
    Este ce que la , vous commencez a comprendre ! ?

  • Maman, j’ai faim !
    -mange à l’école
    -mais maman, c’est les vacances !
    -zut, c’est vrai, on ira faire quelques courses ce soir ou demain, je file au boulot, là…

    • @Leipreachan : les gens qui ne sont pas capables de préparer un petit déjeuner le matin, sont en général, les gens qui ne se lèvent pas le matin, parce que ne travaillant pas et vivant une vie d’assistanat.
      Les gens, qui travaillent, se lèvent très tôt pour justement tout préparer pour leurs enfants.

  • Dans ma commune, comme dans des communes limitrophes, des fonctionnaires municipaux se baladaient en voiture hier pour vérifier des adresses pour la distribution municipale de muguets du 1er mai, en porte à porte, vraisemblablement chez moi pour tous les plus de 65 ans.
    Tout va bien, on a plein d’argent dans les communes françaises.

  • J’imagine que les bénéficiaires seront ceux qui touchent déjà « un pognon de dingue tout en étant toujours pauvres »… ceux qui touchent tout de la CAF et ne paient pas d’impôts… On s’arrêtera quand ?

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