En France, l’ascenseur social est toujours en panne

Les jeunes Français situés en bas de l’échelle socio-professionnelle restent prisonniers d’un système inégalitaire et sclérosé, selon l’OCDE.

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En France, l’ascenseur social est toujours en panne

Publié le 27 février 2019
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Par Ludovic Delory.

« On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille », chantait Maxime Le Forestier. C’est bien la marque d’un déterminisme ancré : l’inégalité des chances est et reste une réalité en France. Selon ce rapport de l’OCDE, il faut plus de 6 générations pour voir un Français parti de tout en bas de l’échelle des revenus atteindre… la moyenne. S’il n’y avait la Hongrie, la France obtiendrait le bonnet d’âne des pays développés.

L’Éducation nationale au secours ?

L’OCDE pointe également que l’éducation ne gomme pas les différences socio-économiques des élèves. Les Français traînent en queue de peloton des études PISA en sciences, lecture et mathématiques. Et c’est en France aussi que le milieu social influe le plus (après la Hongrie et la Tchéquie) sur les résultats scolaires.

Conclusion : le système éducatif entretient les inégalités socio-économiques, et les formations professionnelles ne parviennent pas non plus à remédier à cet écart. Dans son analyse, l’OCDE note :

D’abord, les peu diplômés ont 50 % moins de chances d’avoir accès à une formation que les autres. Ensuite, le taux de participation aux formations formelles dans l’éventail de formation professionnelle disponible est, là encore, parmi les plus faibles des pays de l’OCDE. Les récentes réformes visent à changer cela mais de gros efforts restent à faire : si des plans ponctuels ont récemment soutenu l’accès des chômeurs à la formation, cela n’a pas été le cas pour les inactifs.

Les moins qualifiés devront attendre le prochain ascenseur. Ou s’expatrier. Les pays où la mobilité inter-générationnelle est la plus élevée se trouvent dans le nord de l’Europe (Scandinavie, Pays-Bas) ou dans les zones libérales de l’hémisphère Sud (Australie, Nouvelle-Zélande).

Ce n’est pas la première fois que l’OCDE publie des chiffres alarmants pour la France. Si la méthodologie de cet organe peut être contestée — et nous n’avons pas hésité à le faire dans nos colonnes —, elle est aussi corroborée par d’autres statistiques. À nuancer. Car le niveau d’études, les taux de redistribution ou d’égalité (le fameux indice Gini), le statut socio-professionnel, varient d’un pays à l’autre. Et la variable d’ajustement, c’est le système politique.

On choisit pas ses parents, mais on peut choisir son avenir. À condition de le prendre en mains. Au lieu de pousser sur le bouton de l’ascenseur social en espérant qu’il arrive, prenez l’escalier.

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  • Cette étude montre une fois de plus une seule chose :

    Le turbo-kapitalisme sanguinaire bouilleur d’enfant qui dirige la france avec le grand patronat ruine le pays et avili les gentils pauvres.

    Conclusion, il faut encore plus d’état dans tous les pans de la société

    J’ai bon?

  • Nous habitons la campagne et il est vrai que les enfants de milieu populaire font rarement des études.A quoi cela est dû que le milieu familiale soit aussi déterminant j’ai du mal à comprendre.

    • Je vais oser tenter une explication :
      je suis en milieu rural, et vu le niveau moyen des gens qu’on connais ici ils n’ont pas grand chose à apprendre de brillant à leurs enfants
      (par exemple il est monnaie courante de les scotcher devant la tv pour avoir la paix)
      Au contraire chez nous la TV est proscrite, activités diverses proposées, et ont pousse les enfant à lire/écrire compter/avant l’age.
      On évite de leur parler comme des demeuré aussi, en expliquant les choses aussi complexes soit elles, il en restera toujours quelque chose.

      Aussi, il ne faut pas nier le caractère fortement héréditaire de l’intelligence.

      A mon avis rien que ces 2 choses explique une bonne partie du machin.

      • @ Chk
        Mais non!
        D’abord, l’intelligence reste encore à définir et à circonscrire!
        Ensuite, l’hérédité a bon dos mais il est absurde de croire que rien ne peut modifier l’ADN: c’est inexact.
        L’éducation par les parents, la famille, l’école et un paquet d’autres influences peut influencer l’héréditaire par d’autres formatages.
        Donc tout jeune adulte sera déjà sous multiples influences prégnantes dont il est difficile (impossible?) de se débarrasser de toutes!
        Donc on peut croire que rien n’est écrit d’avance à la naissance, peut-être, (sauf l’hérédité, et encore…) après, on verra!

        • Justement, hérédité ou bain familial, ce qui compte c’est l’ambiance dans laquelle baigne un enfant. Un enfant est naturellement curieux, est-il accompagné, poussé à s’interroger, à chercher des réponses etc ? Ou laissé à lui-même ? La télé n’est pas seule en cause, si on évite la télé-réalité déjà (la base !) on peut favoriser des programmes pour enfants très intéressants comme « les petits Einstein » ou « c’est pas sorcier ». Les enfants toujours poussés à « jouer dehors » sont également livrés à eux-mêmes. Et, au contraire, les petits intellos sont moqués, en général par ceux-là même qui passent trop de temps à jouer dehors et à regarder la télé-réalité…
          Je suis d’accord avec vous mikylux, rien n’est écrit d’avance à la naissance, on peut naître dans un milieu « simple » et être poussé à aller à la bibliothèque, à se documenter etc

    • Quand on n’a pas constaté par soi-même que les études permettent de monter quelques volées de marches de l’escalier social, comment l’enseignerait-on à ses enfants ? Et comme en effet, les études jusqu’au bac et même parfois au-delà ne le permettent justement plus… C’est la différence entre : « Etudiez, faites ce que vos parents n’ont pas pu faire bien qu’ils en aient rêvé, et vous vivrez bien mieux qu’eux » et « Ne vous en faites pas, plaire à la collectivité et faire partie des plus défavorisés vous garantit la solidarité même si vous ne faites pas d’efforts, ça marchera pour vous comme ça marche pour vos parents ».

      • Bien souvent aussi, dans certains milieux, on aime dire qu’on ne pourrait absolument pas travailler dans un bureau. Soit les parents ont effectivement rêvé d’un métier un peu « gradé » et ils vont pousser leurs enfants, soit ils sont dans un autre monde et ils vont y garder leurs enfants.

  • Cette étude montre une fois de plus une seule chose:
    L’ultra socialisme sanguinaire bouilleur d’enfant qui dirige la France avec la complicité d’enseignants marxistes, de syndicats qui les dirigent, de dépenses publiques (taux record du monde) qui les alimentent en toute complicité, ruine le pays et avilit les gentils pauvres.
    Conclusion, il faut mettre en concurrence toutes les activités hors régaliennes qui relèvent de manière illégitime de la main mise de l’Etat dans tous les pans de la société. Et vite.

  • On a deux observations en France: « quelqu’un qui nait dans une famille pauvre reste pauvre » et « le système éducatif est pourri ». Et l’OCDE en tire la conclusion que c’est à cause du système éducatif que le pauvre reste pauvre. C’est de la logique de café du commerce.

    Les deux peuvent s’expliquer simplement par l’Etat nounou: si rien n’incite à se bouger, la majorité, en bonne intelligence, ne se bouge pas. Et donc reste pauvre, ne fait pas d’effort pour étudier. Essayer d’améliorer le système éducatif sans changer l’Etat nounou (et les taxes qui y sont liées) ne fera que dilapider des ressources.

    • tamraf
      ceci dit notre systeme éducatif , c’est de la merde comme tous nos services publics.

      • @ claude henry de chasne
        Peut-être, mais vous connaissez le remède qui existe ailleurs: la concurrence!
        L’éducation quasi monopole d’état fut sans doute bénéfique de longues années pour instruire partout dans le pays jusqu’à accoucher du mammouth avec ses dérives de standardisation/ »normalisation ».

      • Je ne conteste pas. Mais penser qu’ajouter de l’argent pour l’école et espérer que ça résoudra tous nos problémes est du raisonnement de junkie drogué à l’argent des autres.

  • «Les pays où la mobilité inter-générationnelle est la plus faible se trouvent dans le nord de l’Europe (Scandinavie, Pays-Bas) ou dans les zones libérales de l’hémisphère Sud (Australie, Nouvelle-Zélande).»

    ..est la plus élevée non ?

    On favorise une éducation et une formation par le statut, ce qui empêche toute mobilité pour ceux en bas de l’échelle. Car ceux en heut de l’échelle sont protégés par leur statut et toutes sortes de privilièges (des rentiers quoi). Résultat = statu-quo, une société figée et malheureuse. D’ou le sentiment d’insatisfaction financière, sociale, civique, etc.

    Remarquez il se passe exactement la même chose en politique, ce qui explique le reste..

  • si l’ascenseur social est cassé , il faut se taper les escaliers , et si on le fait çà marche!

  • Je ne fois pas que cela a voir avec l étatisme .Les Français ont toujours eu des problèmes avec l apprentissage des langues par exemple j’ai beaucoup voyager quand j’étais jeune dans les pays étrangers les films n’étaient pas sous titrés mais en V.O
    De plus j’ai aussi remarqué dans nôtre campagne que les gens ont très peur de s’éloigner de chez eux même chez les jeunes
    Et aussi une forme de résignation les jeunes ne cherchent pas vraiment à sortir de leur condition comme s’ils avaient peur de sortir de leur milieu familiale,ils sont très frileux de plus les classes sociales sont très marquées et s’ignorent
    De plus une grande peur de l’autre des personnes différentes d’eux.

    • Moins de la résignation qu’une absence d’appétit. Qui pourrait s’expliquer par la faiblesse des récompenses pour ceux qui font les efforts. La mentalité fonctionnaire « je fais un minimum de présence, et je reçois autant que celui fait du zèle, donc c’est moi qui ai raison ».

      • @Michel « faiblesse des récompenses pour ceux qui font les efforts. » oui et non : surtout la dose de patience qu’il faut leur inculquer avant de pouvoir bénéficier de ces efforts. Mes enfants ont fait prépa + moult déménagements et sont des hyper adaptés maintenant mais le prix a été payé cash en efforts sur de longues années .Leurs premiers stages payés moins de 500 euros /mois , pendant 6 mois …. la dernière payé 350 Euros /mois en Hollande pendant 6 mois pourtant en derniere année d’études informatique tres bonne école groupe A (grosse modo le prix de ma femme de ménage pour 6h/semaines …). Aujourd’hui mes enfants bossent et commencent seulement à passé 25 ans à tirer les marrons du feu. Il en faut de la confiance pour investir son énergie avec un reward si différé…

        • C’est ça l’escalier, ça monte bien moins vite qu’avec un ascenseur ! Nos parents le savaient, et ajoutaient systématiquement « au même âge » à l’ambition de vivre mieux que leurs parents. Et en réfléchissant un peu, ils voyaient combien la situation de ces parents avait progressé dans la vingtaine d’années entre les 5 et 25 ans de leurs enfants, le temps qu’il avait fallu pour se payer leur logement, des vacances, le restaurant, etc.
          Peut-être aussi les classements, les distributions de prix, les encouragements de l’entourage leur donnaient-ils confiance.

  • Tout ce ne veut pas dire grand chose et en plus cela me paraît totalement faux de conclure des trucs alors que, par exemple en France ,depuis la dernière guerre il n’y a eu que peu de générations !
    Encore une tentative pour donner plus aux immigrés qui ne s’intègrent pas paraît il selon les ong vivantes sur leurs dos ?

    • Au contraire, autant l apres guerre a vu l ascenseur social marcher a fond (combien d enfant de paysans (annees 40-50 ) ont eut un sort meilleurs dans les annees 60-70). Ca c est evidement grippe depuis (quelqu un qui a 30 ans en 2019 est ne en 1989 et a peu de chance d avoir une vie meilleure que ses parents a leur age)

      Apres mettre tout sur le dos de l education nationale est un peu fort. L EN participe au probleme mais ca ne sert a rien de former des bataillons de polytechniciens s il n y a pas d industrie en France pour les employer (et qu ils finissent logiquement chez mac Donald)

      • il n’y a jamais eu d’ascenseur , çà a toujours été des escaliers a gravir marche apres marche , avec volontarisme et détermination..
        mais c’est vrai qu’a l’époque la réussite sociale ce n’était pas la tele-realité, ou the voice

        • Quand meme, je suis né dans les annees 60, j ai donc vu la difference entre la Generation des mes parents (nes avant 45) et mes grand parents (nes entre 1900 et 1920).
          Vous avez une Generation qui etait des paysans, qui ont connu la faim (si si, c est pas du melo). Leurs enfants ont pu s acheter une voiture, etre employe, commercant, voire finir cadre (en ayant quitte tot l ecole) .

          C est sur qu il fallait travailler mais quand l economie croit de 5% par an avec une inflation forte, qu il n y a pas de chomage, votre sort s ameliore plus facilement que dans un pays qui ne produit plus grand chose (c est fait en chine), qui venere la rente (notamment immobiliere) et qui refuse l inflation …

            • c est surement pas la faute aux gens qui ont moins de 30 ans actuellement. les mauvaises decisions ont ete prises alors qu ils etaient enfant ou meme pas né

              Meme si nous sommes tous collectivement responsable, le gros de la responsabilite est sur l epaule des baby boomers, qui ont vecu au dessus de leurs moyens (dettes), qui ont elus des politiciens qui soit ne faisait rien, soit faisait porter le fardeaux sur les generations futures Le pire c est qu ils sont maintenant pret a saborder ce qui reste de l economie francaise afin de preserver leur niveau de vie (car augmenter les impots pour payer soins medicaux gratuits et pensions de retraites levees c est quoi ?)

              PS: pour ceux qui me taxeraient d anti vieux primaire, je signale que j aurai bientot 60 ans (mais comme je ne vis plus en France, je serai pas a la retraite a cet age)

              • Raisonnement un peu simpliste… s’il suffisait de ‘bien ‘ voter pour résoudre les problèmes économiques cela se saurait… Les gens votent pour les hommes politiques que le système leur présente… ou s’abstiennent…

      • Ils finissent moitié dans les administrations et boites d’état, moitié à monter leur propre boite. La première moitié embête un peu l’autre, mais l’essentiel est de laisser le champ libre à la seconde pour qu’elle n’aille pas trouver son bonheur à l’étranger.

        • -2 ?
          Je me suis peut-être mal exprimé, j’aurais dû dire « pour qu’elle ne soit pas forcée à ne trouver son bonheur qu’à l’étranger après avoir pourtant fait l’objet d’un investissement financier significatif du contribuable français »… Mais sinon, je crois être assez qualifié pour faire le constat, et comment nier un constat sans explication ?

    • D’ailleurs M. Blanquer a réservé l’application de ses bonnes idées (recherche d’excellence, retour aux fondamentaux) aux élèves de REP et REP+…

  • aide toi ( prend l’escalier ) et le ciel t’aidera ;

  • Je crois aussi qu’il est encré dans la mentalité française un certain déterminisme.Mon père qui était fils d’ouvrier, n’avait pas pu faire d’études car d’après son père cela n’était pas fait pour les ouvriers
    J’ai eu un copain commerçant qui ne voulait pas que son fils fasse des études car cela ne servait à rien .
    Même réflexion pour un copain chauffeur de bus .
    Le déterminisme sociale est très encré dans notre pays ce qui n’est pas le cas dans les pays nordique que je connais
    Eux sont protestants cela à peut-être un impact.

  • Il me semble que l’on n’enseigne pas seulement ce qu’on sait, mais aussi ce qu’on est. Dans un système où les enseignants sont formatés pour suivre à la lettre des directives ministérielles, comment pourraient-ils éduquer les jeunes à l’autonomie?
    Or c’est cette dernière qui est, à mon avos, le principal moteur de l’ascenseur social.

    • Les parents ne sont-ils pas un peu responsables de l’éducation à l’autonomie de leurs enfants ? Je pense que clés à donné la clé : il y a le monde des ouvriers, des chauffeurs de bus etc qui seront les premiers à dénigrer « ceux des bureaux » et comme études et bureaux sont associés, la boucle est bouclée, leurs enfants ne viseront pas les études.
      Maintenant, il n’y a pas que les études qui permettent de s’élever socialement, il y a aussi l’implication à son poste, le changement de boulot avec spécialisation petit à petit etc. Les conducteurs de travaux dans le bâtiment par exemple gagnent bien, et ce sont d’anciens ouvriers, ce n’est qu’un exemple mais tout les métiers sans études sont concernés.
      Mais oui, c’est un escalier, tant mieux, tout le monde est capable de le monter.
      L’ascenseur, c’est pour ceux qui sont nés tout en haut (les énarques se reproduisent entre eux).

  • Il faut aussi savoir qu’après guerre les entreprises avaient besoins de cadres et il était beaucoup plus facile dans les entreprises de monter dans la hiérarchie.

    • non , au contraire c’était beaucoup plus difficile , il fallait bosser 60h
      sans rechigner .. et savoir obéir avant d’apprendre a diriger

      • @ claude henry de chasne
        Ben oui! Il n’y a pas de miracle!
        Le bac permet de gagner de l’argent, sans plus. Ce que vous faites après le bac, c’est pour choisir un petit peu plus votre voie!
        Ce sont le travail et les idées, leurs développements et leurs applications effectives qui seront rentables (et un peu pour vous aussi).

        À votre avis, combien de personnes travaillent 60h/semaine et plus? Une semaine, c’est 168 h! 60 h/semaine = 35,7 % du temps!

  • J’ai eu il y a quelques mois une longue discussion avec un directrice d’école primaire fraîchement retraitée, qui m’a fait part de son expérience.

    Alors que tous les enfants sont au départ sur le même plan scolaire à la maternelle et au CP, il se produit une faille vers 8-9 ans et petit a petit les résultats divergent, particulièrement en fonction du milieu social.

    Elle a eu beau faire des efforts pour essayer de lisser les écarts, renforcer le soutien à ceux qui perdaient peu à peu pied, elle a, sauf rare exception, systématiquement perdu ce combat après un certain temps.

    Son plus grand regret est que, au delà des faciles explications du milieu, elle n’a en réalité jamais trouvé de raison vraiment claire à cet échec personnel…

    • @leipreachan cette personne a un vision bien étriquée du parcours des enfants. Combien de nos amis bons au primaire ont explosé en vol après ? Et à l’inverse . Mon expérience personnelle est remplie de ces contre exemples. En fait aucune étude n’est faite sur le la durée de tout le parcours scolaire. Cela permet à certains enseignants d affirmer que les x% en echec au CP sont ceux qui le seront plus tard et ce sans aucun élément autre que leur certitude non étayée .

  • L’enjeu de l’ascenseur social est l’accumulation des capitaux sur plusieurs générations, capitaux humains par la famille (éducation) et l’école (instruction), capitaux financiers par l’investissement immobilier et mobilier, capitaux sociaux par les relations sociales et les réseaux…

    Mais dans un pays gangrené par son étatisme et son socialisme bas du front, qui méprise officiellement le capital, sauf celui qui est lourdement collectivisé, et qui méprise au moins autant la famille (soi-disant multiple), l’accumulation des capitaux de génération en génération est largement freinée. Certains vont même jusqu’à dénoncer la possibilité de transmission par héritage au prétexte d’un égalitarisme vicieux (envie, jalousie) qui se prétend favorable au mérite individuel. Pourtant, qu’est-ce que l’accumulation des capitaux sinon l’accumulation des mérites de chaque génération mis au service des suivantes ? S’il existe une injustice sociale, elle est bien dans cette volonté criminelle de briser la chaîne bienfaisante et vertueuse élevant les dernières générations sur les épaules des précédentes. L’égalitarisme et sa redistribution sont clairement contraires à la justice sociale bien comprise, trahison de l’intérêt de la Nation et de ses habitants.

    Macron, en proposant de taxer des plus-values virtuelles sur les résidences principales, ajoute une contribution néfaste supplémentaire à la destruction de l’ascenseur social, sans parler du frein évident à la mobilité géographique déjà amplement entamée par les droits de mutation actuels.

    Il est visiblement nécessaire de rappeler à Macron et ses sbires que l’immobilier personnel n’a rien à voir avec l’immobilier de rapport et qu’une fortune s’évalue couramment hors la résidence principale. Le propriétaire occupant à titre de résidence principale un appartement parisien valant plus d’un million d’euros, sans fortune par ailleurs, n’est pas un millionnaire. A ce titre, l’IFI est tout aussi malfaisant que l’ISF. Il est également nécessaire de rappeler que l’investissement immobilier est un investissement hautement productif, au moins autant que celui dans les start-up. Macron, puisqu’il a récemment découvert qu’il existait des SDF, devrait maintenant comprendre en quoi l’immobilier est productif. Etre au chaud et au sec est un gain au moins aussi important, sinon plus, que l’accès à la 5G par exemple.

    Le taux de propriétaires en France est un des plus faibles des pays européens et des pays développés. Or, l’immobilier est un des moyens bien connus de sécurisation (épargne forcée) puis de transmission des capitaux de génération en génération. La propriété immobilière préalable est également un moyen d’accès à des crédits supplémentaires, à de nouveaux capitaux qu’on peut ensuite investir dans une activité professionnelle, grâce la garantie de sécurité qu’elle apporte.

    L’obsession publique pour les HLM, illustrée par les contraintes délirantes pesant sur les communes en matière de construction, condamne irrémédiablement de nombreux Français à rester en dehors de l’ascenseur social (et même de l’escalier). Restaurer l’ascenseur social en France implique, entre autres mesures d’urgence, de liquider l’essentiel du parc HLM en le cédant à ses occupants. Dans ce pays, le temps est venu de comprendre que les HLM sont des fabriques à pauvreté.

  • de façon générale…la société est sclérosée… en outre..ce qui fait marcher l’ascenseur social est me semble t il les opportunités et les innovations..
    une société en forte croissance offre plus d’opportunité…le système éducatif n’est d’ailleurs que partie responsable ..

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