Par Ferghane Azihari.
Un article de l’Iref-Europe
Le plan pauvreté annoncé par le gouvernement s’inscrit pourtant dans le prolongement de l’instinct que la misère ne pourrait être combattue que par des dispositifs redistributifs. L’enveloppe de 8 milliards d’euros débloquée pour les quatre prochaines années, les aides dirigées vers la petite enfance, les subventions accordées aux enfants dans les cantines ou l’annonce d’un « revenu universel d’activité » sont autant d’illustrations de la persistance du paradigme redistributif.
Le gouvernement ne procède donc qu’à des ajustements techniques sur le fonctionnement de l’État-providence sans interroger les causes structurelles qui permettent à une civilisation de faire reculer la pauvreté parmi ses membres.
C’est en ce sens que l’examen de l’histoire économique des pays riches est indispensable. Cet examen fournit le recul nécessaire pour réaliser que les facteurs « providentiels » que nous pensions à l’origine de l’élévation du niveau de vie des masses ont en réalité été surestimés.
Dit autrement, l’histoire économique des pays riches invalide l’idée que le combat contre la pauvreté ne serait en définitive qu’une technique d’administration de la charité publique. Comme l’illustrent les graphiques suivants, le recul de la pauvreté dans les pays qui se trouvent être actuellement riches a été amorcé bien avant l’émergence de l’État-providence moderne dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Note : La manière dont l’auteur mesure la pauvreté est expliquée dans cet article de blog
Ce constat est également valable pour les régions qui ont longtemps été désignées sous le vocable de « pays en voie de développement ».
Dans son ouvrage intitulé China’s Great Migration, Bradley M. Gardner, chercheur à l’Independent Institute rappelle utilement que 753 millions de Chinois ont été sortis de la pauvreté de 1981 à 2011, ce qui représentait 50 % de la réduction totale de la pauvreté à l’échelle globale sur la même période.
Or, selon l’OCDE, les dépenses sociales chinoises s’élevaient environ à 8 % du PIB en 2014. Pourquoi penser que l’État-providence serait la solution à la pauvreté subsistante dès lors que ce dernier n’a jamais été décisif pour faire reculer la pauvreté historique ?
À l’origine de recul de la pauvreté : une économie productive
Il est aujourd’hui couramment admis que la prospérité d’une civilisation réside dans la croissance de la productivité de son économie. Seule la croissance de la productivité nous permet de subvenir à nos besoins au moindre coût et en mobilisant le moins de temps possible.
Ceci correspond d’ailleurs à la définition de la richesse. Or les faveurs qui favorisent la productivité d’une économie n’ont rien de secret. La première d’entre elles est le développement du commerce et d’une division du travail de qualité où chacun individu se spécialise là où il excelle le plus. Ceci ne s’obtient que dans la mesure où les incitations à commercer et à entreprendre sont préservées contre toute interférence arbitraire.
D’où le besoin d’une réglementation et d’une fiscalité sobres qui récompensent le travail, l’entrepreneuriat et le commerce au lieu de les punir, aussi bien à l’échelle nationale qu’au niveau international. Le second facteur de productivité est le progrès technique et l’accumulation de capital.
Cette accumulation n’est possible que dans un environnement qui récompense l’épargne et l’investissement. Voilà donc les facteurs qui expliquent historiquement notre capacité à produire plus et à subvenir à davantage de besoins, le tout en fournissant moins d’efforts, comme l’illustrent les tableaux 3 et 4.
L’État-providence n’est donc point à l’origine de notre prospérité. Loin de favoriser la lutte contre la pauvreté, ses dispositifs redistributifs seraient au contraire de nature à la compromettre. En effet, les mécanismes de redistribution n’existent qu’à travers une lourde fiscalisation de l’économie. Or cette fiscalisation ralentit précisément la croissance de la productivité en altérant les incitations à entreprendre, à épargner et à investir. Qu’attendons donc nous pour nous inspirer des réussites historiques pour lutter contre la pauvreté subsistante ?
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la culture de la pauvreté .. à de l’avenir malheureusement ,,,et ce n’est pas les mesurettes rafistolés qui changerons là donne … le RSA à été mis en place par Rocard face à l’impuissance de L’ÉTAT pour combattre le chômage !!! et dans un but électorale, nous vous donnons de l’argent ,pas asser ,mais surtout circuler il n’y a rien à discuter… mais ne nous oublier pas ,voter pour nous !!! la prime du silence ..nous sommes généreux envers vous ..le début de la pauvreté organiser par les sois disants élites . par leur incapacité de trouver des où une solution efficace !! et depuis 40 ans d’échec en échec…quelques soient les partis en place !!!
le RSA à été mis en place par Rocard
Bah non, c’était Fillon, ce soit-disant libéral à la tête d’un Etat en faillite.
sommes nous un pays riche ? nous n’avons plus d’industries , côté exportations nous sommes loin d’être les meilleurs , les cerveaux fuient notre pays , la plupart des jeunes savent à peine lire et écrire ( en revanche ils savent trés bien compter et peser ) , il y a des pauvres et des travailleurs précaires à la pelle……bref , sommes nous un pays riche ?
La seule, je répète, la seule façon de réduire la pauvreté, c’est la croissance. Il faut donc favoriser la croissance, notamment en enlevant aux entreprises françaises les boulets qu’elle trainent aux pieds par rapport à leur concurrents et voisins européens.
Boulets sous la forme d’impôts trop élevés, de charges sociales trop lourdes et de normes et règlements trop nombreux, trop compliqués.
C’est pourtant simple à comprendre, trop simple pour les Macron, Philippe et Le Maire.
Encore faudrait-il que les Macron and co. se trouvent un intérêt à réduire la pauvreté…
@Gérard555
Bonjour,
» Le négociant entend lui-même parler si souvent avec dédain de sa profession qu’il est assez sot pour en rougir ; je ne sais pourtant lequel est le plus utile à un État, ou un seigneur bien poudré qui sait précisément à quelle heure le roi se lève, à quelle heure il se couche, et qui se donne des airs de grandeur en jouant le rôle d’esclave dans l’antichambre d’un ministre, ou un négociant qui enrichit son pays, donne de son cabinet des ordres à Surate et au Caire, et contribue au bonheur du monde. » – Voltaire, ‘Lettres philosophiques’, 1734.
« Le véritable bien de l’Etat, son avantage, et son lustre, exigent donc que le peuple qu’il contient, soit le plus instruit et le plus éclairé qu’il est possible, pour lui fournir, en chaque genre, un nombre de sujets habiles, et capables de s’acquitter avec dextérité des différents emplois qu’il faut leur confier. » p347/348
« Il s’est trouvé de faux politiques, resserés dans leurs petites idées, qui sans approfondir la matière, ont cru qu’il était plus facile de gouverner un peuple ignorant et stupide qu’une nation éclairée : c’est vraiment puissament raisonner, tandis que l’expérience prouve que plus le peuple est abruti plus il est capricieux et obstiné ! et la difficulté est bien plus grande de vaincre son opiniâtreté que de persuader des choses justes à un peuple assez policé pour entendre raison. Quel beau pays que celui où les talents demeureraient éternellement étouffés et où il n’y aurait qu’un seul homme moins borné que les autres ! Un tel Etat, peuplé d’ignorants, ressemblerait au paradis perdu de la Génèse, qui n’était habité que par des bêtes. » p348/349 Frédéric II de Prusse, ‘Oeuvres primitives’ des sciences et des arts. janvier 1772 (https://books.google.fr/books?id=WM1WAAAAMAAJ&pg=PA349&lpg=PA349&dq=fr%C3%A9d%C3%A9ric+ii+de+prusse+i+est+plus+ais%C3%A9+de+gouverner+un+peuple+%C3%A9clair%C3%A9+que+des+abrutis&source=bl&ots=NTR0kQdbnT&sig=dCvnT0m9ho4PBc3NK8qkTSk9GnM&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjx8bux0NvdAhUyx4UKHWjbBxAQ6AEwAnoECAgQAQ#v=onepage&q=fr%C3%A9d%C3%A9ric%20ii%20de%20prusse%20i%20est%20plus%20ais%C3%A9%20de%20gouverner%20un%20peuple%20%C3%A9clair%C3%A9%20que%20des%20abrutis&f=false)
Parce que les français se considérant les plus intelligents au monde n’ont aucun besoin d’imiter ceux qui réussissent, puisqu’ils ont raison contre le monde entier. Résultat, comme on peut le remarquer, nous sommes à la traîne par rapport à nos voisins. Bientôt nous serons les derniers! Près de 40 ans avec un chômage de masse mais nos politiciens toujours pas décidés à stopper leurs conneries!
Heureusement qu’il y a maintenant le mensuel « Pour l’Éco » pour contre-balancer la propagande d’Alternatives Économiques, apologiste de l’État Providence et de la redistribution.
Appauvrir les Riches pour enrichir les Pauvres.? Depuis les Sumériens il y 10.000 ans ça n’a jamais marché.
Taper sur les riches pour obtenir le soutien des pauvres, ça marche très bien, quelle que soit l’époque.
@MichelO
Bonsoir,
Ca marche très bien et l’effet ‘Robin des Bois’ est aussi très puissant.
Robin des bois revolait a l’Etat, ce que ce dernier avait pris.
@Mélissa H
Bonsoir,
Robin des Bois est un mythe : il n’a pas existé. Cependant, depuis le XIVème siècle où il est sujet d’écrits, on peut s’apercevoir que l’Etat veut toujours plus d’argent, qu’il le dépense sans compter, que l’argent amassé perd sa valeur, que ceux qui en sont privés sont toujours les mêmes, et qu’ils sont toujours appauvris qu’elle qu’en soit les raisons sans création de la moindre richesse des ces conditions.
Dans de lointaines évocations de Robin des Bois, il est décrit comme sanguinaire : il est capable de décapiter du moine et de l’enfant, dans certaines versions courant XIIIème siècle. De même, la répartition/redistrubution des richesses n’est pas à l’ordre du jour
@ Gerald555 , d’accord avec vous sans croissance , et d’une fiscalité galopante , ce n »est pas avec ça, que nous allons changer notre système !!! Heureusement ,nous avons les meilleurs , tels qu’ils se définissent !!!
au prochain épisode, La Saga en Marche !!!
« sans croissance et avec une fiscalité galopante, ça n’est pas demain que nous allons changer notre système »
Ceux qui en vivent l’ont en effet très bien compris…
notre Société est en fin de cycle , il faut repenser la stratégie économique, l’idéologie politique est comme la religion , est une CANGRENE dans nos décisions, je préfère le mot Transformation au mot Réforme qui celui -ci est inéquitable … à mon humble avis ,un constat :tout ces représentants actuelles et anciens ( voir 40 ans d’ancienneté )..politique de tout bord …aux prochaines ,il faut les éliminer une bonne fois pour toute .
Dans l’intérêt SUPREME DE LA NATION…
@ Theo31, le RMI est devenu RSA mais au départ bisous Rocard ..
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