La Macronie tourne au déluge fiscal

Tout va bien en Macronie. Les Français, comme promis, vont bientôt le sentir passer. Encore plus.

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La Macronie tourne au déluge fiscal

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 septembre 2018
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La semaine qui vient de s’écouler en Macronie aura été riche de rebondissements subtils que la presse française, toujours au taquet pour regarder ailleurs et nous abreuver de ses non-analyses percutantes de périplaquisme, s’est bien gardée de regrouper pour nous aider à former une image plus claire de la situation actuelle. Pourtant, il y avait fort à dire.

Et si l’on oublie rapidement l’écume des jours sur laquelle la presse s’est focalisée avec application, des petits traverseurs de rue en quête de travail jusqu’aux nervis plus ou moins futés que le Sénat interroge entre deux inutilités législatives, on se retrouve avec une véritable giboulée de taxes ce qui, en cette saison, laisse présager un hiver particulièrement rigoureux.

Le mois de janvier prochain est en effet celui auquel, compte-tenu de l’obstination élyséenne, le peuple français goûtera au Prélèvement À la Source. Et même si on part du principe que tout se passera très bien, il n’en reste pas moins que beaucoup de contribuables découvriront cet hiver une fiche de paie sauvagement rabotée.

Or, et c’est là que le tableau d’ensemble commence à prendre tournure, tous les ajustements et autres remises fiscales ne pourront mécaniquement intervenir que plusieurs mois (on parle de 18) après les ponctions opérées. Ce qui veut dire que, même si les calculs de Bercy sont à la fin parfaitement exacts et que tout le monde rentre gentiment dans ses frais comme il faut, les Français vont participer volens nolens à une grande opération « Fais De La Tréso Pour L’État » dont tout indique qu’elle va picoter un peu.

Dans le même temps, tous les autres services de Bercy qui ne sont pas encore mobilisés à la refonte de l’impôt sur le revenu travaillent maintenant d’arrache-pied sur les innovations, ajustements et autres modifications de taxes que le gouvernement a annoncé ces derniers jours. Il y a de quoi faire.

Ainsi, plus question de vendre son matériel d’occasion tranquillement sur internet : tout devra être déclaré, normé, suivi, pisté et finalement fiscalisé.
Bien évidemment, le projet permet de présenter cette nouvelle myriade de réglementations comme le simple désir de taxer proprement les méchants professionnels qui tenteraient de se soustraire à l’obole publique obligatoire. Ceux qui comprennent comment fonctionne l’État français savent pertinemment qu’en pratique, cela se traduira par une nouvelle avoinée des contribuables, tous confondus, professionnels ou non (ces derniers se voyant violemment requalifiés dès qu’il s’agira d’aller renflouer les caisses).

Ainsi, la redevance audiovisuelle qui imposait jusqu’alors de supporter financièrement des monuments télés comme Louis La Brocante ou Plus Belle La Vie va être étendue à tous les supports se rapportant vaguement à la télé. Autrement dit, la simple possession d’un appareil permettant de voir des images animées (même floues, même mal cadrées) sera prétexte à une violente taxation pour assurer au service public sa capacité de continuer à produire ses merdes improbables et de payer la clique néfaste qui s’y ébroue dans des petits cris de jouissance malsains.

Ainsi les carburants continuent-ils de voir leurs prix grimper beaucoup, beaucoup plus vite que les coûts des matières premières. Le tabassage véritablement épileptique du gouvernement sur les automobilistes classe maintenant la possession d’une voiture dans la catégorie du luxe ostentatoire. Bientôt, rouler en Doblo ou en Twingo sera considéré comme un privilège de gros bourgeois et fera froncer les sourcils de tout le clergé républicain, depuis les journalistes jusqu’aux militants écolos.

Notons au passage que les entreprises industrielles consommatrices de gazole ne sont pas plus épargnées : leurs rares avantages fiscaux vont disparaître aussi. Tant qu’à flanquer le pays dans l’ornière, autant s’assurer que ses entreprises y soient précipitées aussi. Égalité, taxes, bisous, tout ça.

Ainsi, l’impôt sur la mort pardon les successions a-t-il subi une intéressante passade de la part de Castaner, Délégué général de LREM, commissionné pour tâter le terrain à ce sujet. Comme tout vendeur de saucisses fiscales, notre ami « en marche » aura donc tenté de faire comprendre qu’une nouvelle bordée de ponctions était nécessaire pour assurer une nouvelle louchée de bonheur citoyen. La levée de boucliers déclenchée aura permis à Macron, le vrai commanditaire de ces saucisses, de rapidement désavouer son vendeur, permettant même au Président d’expliquer qu’on devait « arrêter d’emmerder les retraités ». Seuls les plus naïfs accorderont un peu de crédit à Macron pour une manœuvre aussi transparente.

D’autant que, dans la foulée, question « emmerdement » de retraités, la pédale de frein n’est toujours pas effleurée : alors que certains croyaient être à peu près tirés des griffes de Bercy en se réfugiant au Portugal (qui ne taxe pas les retraités français les dix premières années de leur expatriation), le Conseil à la botte de l’ d’État vient de remettre en cause le principe de non-imposition française de ces retraités expatriés. Autrement dit, les retraités installés au Portugal ont tout intérêt à s’y faire imposer bien vite, au taux le plus bas possible, avant que Bercy ne vienne à nouveau téter goulûment à leur portefeuille.

Vous l’avez compris : en quelques jours, le tempo est donné est c’est celui d’une averse de mauvaises nouvelles fiscales qui s’abat sur le peuple. Tout est prétexte à taxation, amende, vexation fiscale et ponction supplémentaire. Un an après son arrivée au pouvoir, Macron relève avec brio le pari de faire effectivement pire que Hollande.

Certes, sa prestance naturelle le place heureusement au-dessus du clown précédent et lui permet encore de faire figure honorable lors des sommets internationaux. Mais le niveau était si bas que ce n’est plus un exploit, et ses trop nombreuses saillies idiotes ou à l’emporte-pièce, son cruel manque de diplomatie et ses frasques lui ont largement fait perdre de son lustre initial.

N’ayant en rien réussi à réformer le pays, ni su utiliser l’élan de son élection pour remettre à plat tout ce qui nécessitait de l’être aussi vite que possible, il est maintenant condamné, comme Hollande avant lui et Sarkozy encore avant, à faire du sociétal, du bricolage à la marge et, surtout, à activer une fois encore le levier fiscal dans des proportions qui ne pourront aboutir qu’à un appauvrissement général et accéléré du pays.

Pire encore : Macron, labellisé libéral par une presse d’incultes et de factieux dogmatiques, s’étant lui-même ouvertement réclamé du libéralisme pendant une campagne toute en nuages conceptuels flous — quand bien même tout ce qu’il fait ne s’y réfère pas et correspond exactement à ce que la démocratie socialiste offre de plus mou — va accroître la haine du peuple pour la seule philosophie réellement apte à remettre le pays sur les bons rails. Systématiquement mis devant la fausse équivalence « bricolages de Macron = (turbo)libéralisme » et compte-tenu des résultats minables qui s’empilent, l’électorat n’aura aucun autre choix que le rejet violent de toute évocation d’une diminution de l’emprise de l’État, de réformes drastiques et réelles ou d’assainissement des comptes publics.

Après un quinquennat complet de stupidités hollandesques, nous nous dirigeons droit vers un quinquennat supplémentaire d’âneries sociales-démocrates macroniennes débridées qui achèveront de donner au peuple toutes les raisons de voter pour un extrême populiste.

Ce pays est foutu.


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  • Ce pays est foutu…pas pour tout le monde, il reste le marché noir comme a la grande epoque ,on ne ballade plus des valises de cochonnailles mais des valises de biftons du contribuable et pas besoin de faire science pot ou l’ANE , il’sufit de prendre sa carte de la raie publique en marche, un passedroit universel depuis la fin du PS…changement de logo mais le fond de commerce est toujours actif.

  • Très juste, hélas 🙁 Je cherche désespérément une lueur d’espoir. Quelqu’un aurait une lanterne?

  • La Macronie sous son vrai visage avec la description d’une situation catastrophique aggravée.
    Merci donc à l’auteur pour cette analyse de cette première partie du quinquennat qui laisse augurer une fin de règne à la Hollande; pauvre France.

    • j’espère secrètement que le peuple va bouger et que tout va partir en live…mais c’est quasi utopique…:(

      • Vous rêvez, tant qu’il y a aura à bouffer, le peuple râlera mais se couchera. J’ajoute que si le peuple bouge, on risque de se retrouver avec la clique de l’extrême-gauche au pouvoir, très peu pour moi.

      • Comme dans toute tyrannie, même « populaire », il faudra attendre d’être dans le mur. Quand? Je ne sais pas. Comment? Je sais.
        Une petite augmentation des taux de crédit suffira. Et même sans ça, l’aggravation continue de l’imposition d’actifs de moins en moins nombreux nourrissant de plus en plus d’inactifs, ne pourra durer indéfiniment.
        Comme tout régime communiste, la France actuelle explosera par faillite économique.

    • Encore trois ans et demi de ce Jean-Foutre,

  • Nous avons un magnifique exemple du « en même temps » : pendant que les nuages taxatoires s’accumulent en effet, le président annonce une baisse massive des impôts!!!

    • C’est facile de diminuer les impôts: il suffit d’augmenter le déficit et donc la dette. Jusqu’au jour où ce ne sera plus possible et là ça fera très très mal.

      • La dette et le déficit sont aussi des impôts. Quand vous « empruntez » de l’argent créé ex-nihilo par des banques que vous contrôlez et avez soumis à votre « banque centrale » et que vous utilisez votre pouvoir de contrainte pour forcer les individus à accepter cette fausse monnaie en paiement des services qu’ils vous rendent, vous ne faites rien d’autre que de les voler aussi.

  • on se retrouve avec une véritable giboulée de taxes ce qui, en cette saison, laisse présager un hiver particulièrement rigoureux.

    C’est l’automne de la France, pays en déclin lent mais certain.
    On pourrait avoir au second tour de la présiglantielle, euh présidentielle, une paire de clowns à roulettes.
    Surtout si la méthode ne change pas.
    CPEF 🙁

  • Ceux qui rigolent aujourd’hui quand Hollande propose son retour pourraient bien trouver finalement que c’est la moins pire des solutions pour éviter une réélection de Macron. CPEF.

  • « Le Conseil à la botte de l’ d’État vient de remettre en cause le principe de non-imposition française de ces retraités expatriés ».
    Il me semble que (à vérifier) que la parade serait de contracter au plus vite une seconde nationalité et de renier dans la foulée la nationalité française comme le font de plus en plus d’américains lassés de payer des impôts aux USA qui imposent le passeport.

    • Si la décision du conseil botté est basée sur la source principale de revenus de ces retraités, nope.

    • Abandonner la nationalité française aurait de plus le grand avantage de supprimer la limitation de durée de séjour sur le territoire français qui s’impose à tous français résidant fiscal dans un autre pays pour ne pas avoir à repayer des impôts en France…
      Dans certains pays, cela faciliterait les procédures de changement de nationalité pour les enfants et petits enfants du « primo-accédant » si jamais ceux-ci le désirent.
      Et même certains politiques en profiteraient: ils montreront que le nombre de français à l’étranger est stable (voire diminue), démonstration imparable que de moins en moins de personnes cherchent à quitter le paradis français… 🙂

  • faire le systeme americain , vous parter vivre en suisse ,vous payer moins cher ,vous devait à l’état américain la différence .

  • @Warem , donc ils ont raison !!! bref quelque soient nos partis politique en place ,la démocratie est confisqué. et suivant la vaseline …

    • Oui, vous aviez encore de l’espoir ? Pas moi, mon seul espoir, c’est moi, la demerde, le Boncoin, Amazon, Bitcoin et très loin de moi les cerfa et tout ce carcan étouffant. CPEF

  • Après Zebulon et Fraise des Bois qui ont augmenté les taxes de 95 milliards chacun, Narcisse ne peut pas ne pas les augmenter d’au moins autant. Ce serait un échec dramatique pour l’Etat obèse.

    Et si on disait qu’on mettait une vignette pour les camions ?

    • Ils sont très tentés de la faire, soit-disant seulement pour les camions étrangers.
      Il y a comme une odeur de « Vas-y Line » pour ceux qui seraient tentés d’approuver cela. Leur tour viendra sans coup férir ❗

      • Que pour les camions étrangers, ça ne passera pas au niveau européen.

        • Rugy a été vicieux, il a dit « notamment les camions étrangers »…
          En attendant, les transporteurs ont déjà rappelé qu’on paie 40 milliards (si ce n’est plus) de taxes pour un retour pour les routes d’environ 15 milliards, donc où passe le pognon ?

        • Il est certain que cela ne passera pas. La Suisse a du s’adapter. On aurait deux poids deux mesures. Quoi que, on pourrait bien avoir deux poids trois mesures avec ces gens au .

        • En fait, la technique est simple :
          une vignette pour tous les camions, et une diminution d’autant (je suis optimiste) d’une autre taxe franco-française frappant les transporteurs nationaux; il y a l’embarras du choix…
          Et voilà, l’Europe n’aura rien à redire !

          • « et une diminution d’autant (je suis optimiste) d’une autre taxe franco-française »
            Vous vous croyez où? Sûrement pas en France où la dernière baisse d’impôt relève de la légende.

  • En même temps, à quoi fallait-il s’attendre de la part d’un ENArque… Qu’il allait réformer le système qui l’a créé ?

    • Ou qu’un inspecteur des finances allait être capable de tordre le bras à Bercy, qui a visiblement utilisé les mêmes recettes que l’Ancien Monde ?

  • C’est mignon comme les déclarations de bonnes intentions pré-électorales s’évaporent face à la dure nécessité de piquer toujours plus de pognon pour satisfaire toujours plus de parasites.
    Merci H16, j’avais bien besoin d’une dose de réalité pour commencer la semaine.

  • Quand les Français comprendront-ils que la combinaison de l’étatisme forcené et du capitalisme de connivence est l’opposé du libéralisme ?
    Si les mots ont encore un sens, à chaque fois que vous lisez ‘ultra libéral’, corrigez par ‘infra libéral’.

  • « son cruel manque de diplomatie »


    Après nous avoir expliqué que des libraires qui critiquent Zemmour et Le Pen sont forcément politiquement corrects, voilà qu’H16 nous explique que c’est une terrible faute, un « cruel manque de diplomatie », de la part de Macron de dire qu’il ne cédera rien à une clique de natios hongrois et italiens. Rendez-vous demain pour le prochain article d’H16 à ne surtout pas rater ! Il nous expliquera pourquoi Trump aurait dû s’excuser d’avoir demandé « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis » ….Oh, désolé, on me dit dans mon oreillette qu’aucun article de la sorte n’est prévu… Mais devinez quoi ? Demain vous aurez le privilège exclusif de lire un article d’H16 expliquant pourquoi Trump est un bien meilleur diplomate que Macron ! Elle est pas belle la vie ?

  • méfiez vous , il endort les gens ,et d’une pirouette, il vous enfume le cerveau ! la note sera salée en fin de mandature . il a un gros probléme d’égo comme tous ces semblables

    • disons plutôt qu’il endort les gens qui le veulent bien ; plus dure sera la chute pour ceux qui n’ont pas compris à qui ils avaient à faire…..

  • Après la psychanalyse permanente auprès de journalistes serviles et partisans d’un Président gras, il est évident que les fanfaronnades d’un Président maigrelet devant des pays amis ne vont pas aider à restaurer l’image de la France, ni soutenir son économie mise à mal par 40 ans d’énarchie.

    Trump a été élu malgré l’opposition des médias et des milieux d’affaires de son pays. Macron a été élu grace à l’appui des médias et des milieux d’affaires de son pays.
    Trump a été élu malgré les dossiers montés contre lui, comme le dossier russe ficelé par les Démocrates. Macron a été élu grace à des dossiers montés entre ses opposants : les dépenses de Fillon, les salaires du Front National.

    Il est de bon ton de critiquer en permanence les Etats Unis. Il faudrait se demander dans quel pays, France ou Etas Unis, la voix d’un électeur a le plus de poids.

    • « Macron a été élu grace à l’appui des médias et des milieux d’affaires de son pays. »
      Je dirais plutôt « par » les médias et les financiers. Il y avait longtemps que nos yeux ébahis n’avaient assisté à une campagne de presse d’une telle intensité et d’une telle unanimité. Même le lancement d’une nouvelle lessive n’aurait nécessité une telle débauche de moyens.
      Pour un résultat similaire par ailleurs.

      • Mouais… C’est quand-même la majorité des électeurs qui a voté pour Narcisse 1er. Certes, les Français sont facilement manipulables, c’est ce qui est triste.

        Les médias veulent vendre, et pour cela ils se mettent au niveau du Français de base. Le « Français de base », c’est celui de « Qui veut gagner des millions ? » qui ne sait pas classer quatre mots par ordre alphabétique mais qui connaît la chronologie des films avec Bébel. J’aime bien J-P Belmondo, mais je n’ai pas la prétention de diriger un pays. Et je connais l’alphabet (saluez l’exploit!).

        Bref, si c’est trop compliqué à comprendre, les gens zappent. Alors il reste les emplois fictifs et les costumes. Ça, le Français de base comprend que « c’est pas bien ». Passez ne serait-ce que 5 minutes à expliquer un programme économique et les gens zapperont au bout de 30 secondes. Expliquez que l’Europe et l’immigration sont la cause de tous nos problèmes et vous toucherez un maximum de personnes.

        Alors oui : les médias « imposent » leur choix, mais c’est parce que les Français le veulent bien.

        CPEF.

        • @Marilou 34500
          En démocratie politique, ce n’est pas la majorité qui décide, mais la plus forte minorité, si faible soit-elle. Et parmi ceux qui ont voté pour le ou les gagnant(s), bien peu se reconnaîtront au final dans la politique effectivement menée (exemple : la limitation à 80 km/h, ne figurait pas au programme de l’élu, pas plus que les élucubration couteuses et liberticides d’un obscur secrétaire D’État, magistralement dénoncées ici par h16). Quel que soit le résultat des élections, les hauts fonctionnaires, dirigeants réels du pays, décident. Ils ont tout intérêt à étendre leur pouvoir et donc à accroître sans cesse les domaines d’intervention de l’État. Par nature, les hauts fonctionnaires sont socialistes et l’État, organisation humaine aspirant au monopole de la violence dite « légale » sur un territoire, historiquement construit par la conquête violente, en est l’instrument. La vraie démocratie, c’est le marché libre : chacun vote en fonction de ce qu’il apporte aux autres, seule manière de s’enrichir, donc de dépenser, et même ceux qui sont minoritaires obtiennent ce qu’ils veulent, à condition d’en payer le prix.
          Pas du tout d’accord avec « les médias qui se mettraient au niveau des français ». C’est exactement le contraire qui se passe. Les Français sont endoctrinés depuis la maternelle à l’école de l’État, naturellement au service de ceux qui en profitent ou sont persuadés de le faire, puis par les médias (presse, radio, télévision), contrôlés par différentes agences étatiques (CSA, ministères, associations subventionnées), par ces mêmes agences, par les syndicats dans et en dehors des entreprises, les municipalités, les conseils départementaux et régionaux jusque sur nos routes dans nos boîtes aux lettres…
          Les hommes de l’État disposent de moyens considérables, volés au peuple via les impôts, les taxes et l’expansion monétaire (pudiquement appelée « dette ») pour la propagande qu’il lui infligent et à laquelle il est difficile d’échapper. Et la propagande a pour but d’abrutir et d’empêcher de penser, en pervertissant le sens des mots, en rabâchant à longueur d’années les mêmes inepties présentées comme des vérités absolues.
          Pourtant, il suffit de se souvenir qu’un système immoral, parce que basé au bout du compte sur la violence agressive ou la menace de son emploi, ne peut que conduire au désastre.

  • Si j’ai bien compris votre avant-dernier paragraphe, le peuple est con et M. Macron n’y peut pas grand chose de plus que ses prédécesseurs.
    Je crains que ce ne soit la triste réalité.

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