Horreur, le Renaudot fricote avec Amazon !

Horreur : un auteur auo-édité chez Amazon pourrait se voir décerné le prix Renaudot. Certain libraires traditionnels explosent de rage.
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Horreur, le Renaudot fricote avec Amazon !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 septembre 2018
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Non alors non vraiment c’en est trop ! Il y a des limites que les bornes ne doivent pas franchir ou sinon c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres ! Vraiment, on a ici un casus belli évident, véritable goutte d’eau qui met le feu aux poudres, qui déclenche le chaos dans lequel les chiens couchent avec les chats et les prix littéraires sont malencontreusement attribués à des grandes entreprises américaines ! Et ça, mes petits amis, non, vraiment, c’est impossible !

Bon. Calmons-nous et reprenons à tête reposée.

Tout partait pourtant d’une idée simple : tous les ans, on fait un jury pour un prix littéraire, on fait une sélection de réalisations, et on remet un prix au gagnant qui lui permettra, outre de toucher un peu d’argent, de se faire mieux connaître et de favoriser le rayonnement culturel français.

Cette année et dans le cadre du Prix Renaudot, le jury a donc effectué une première sélection, l’a présentée et a immédiatement déclenché un véritable prurit chez certains libraires. Horreur invraisemblable : dans la sélection, l’un des ouvrages est édité à compte d’auteur… sur Amazon !

Pour ces libraires en pleine crise, pas de doute : il s’agit ni plus ni moins qu’adouber Amazon.

L’affront est immense : si le libraire de quartier veut pouvoir vendre le livre édité à compte d’auteur chez Amazon, il va lui falloir acheter chez son concurrent « le plus féroce », autrement dit nourrir la Beuhête Immmonheudeu qui le tue à petit feu ! C’est insupportable ! Donner ainsi à l’une des GAFA l’opportunité de planter un couteau de plus dans le dos de toutes ces petites boutiques de quartier que ces libraires représentent fièrement, c’est vraiment le comble !

Non, le Renaudot ne passera pas par les GAFA.

Enfin bon, disons, pas par Amazon. Pour Facebook, on va temporiser puisqu’à l’annonce, les réseaux sociaux ont fait de la combustion spontanée : prenant leurs claviers à deux mains déterminées, voilà que les libraires-internautes tout remontés contre les GAFA se sont empressés de les utiliser pour exprimer leur stupéfaction dans un cri que Google News aura largement contribué à répandre.

Relayés par la fine fleur de l’édition journalistique (depuis France24 jusqu’à Libération), le courroux des libraires s’organise : pour eux, aucun doute, c’est une véritable guerre qui se livre à présent et en choisissant ainsi de s’auto-éditer auprès d’Amazon, Marco Koskas a choisi un camp, celui de l’innommable, celui de l’abomination américaine et algorithmique, celui qui détruit du lien social.

Il n’est qu’à lire la diatribe d’un libraire dans Libération ou d’une autre sur Facebook pour bien comprendre qu’on a passé un cap et que si les insultes ne fusent pas, le fumet de la haine et l’envie du pénal sont quasiment palpables à chaque ligne.

Que voulez-vous : le libraire français moderne est à bout. Lui qui s’est naturellement érigé en défenseur, vaille que vaille et coûte que coûte, du livre, de la culture et du lien social avec ses clients, n’en peut plus de ce pilonnage incessant par le commerçant en ligne ! Il se sait aux abois. Son heure est proche, mais il ne disparaîtra pas sans combattre âprement et si cela doit passer par des hurlements sur les réseaux sociaux, des actions coup de poing lors de la remise du prix Renaudot (si, d’aventure, il devait échoir à cet auteur sulfureux), eh bien, qu’il en soit ainsi ! No pasaran !

Bon, bien sûr, pour ces libraires en ébullition il ne s’agira en aucune façon de se remettre en question. Il ne faut pas pousser non plus.

Pas question, par exemple, de s’interroger sur les raisons qui ont poussé Marco Koskas à s’auto-éditer ! Pourtant, elles sont croquignolettes, ces raisons.

Il y a d’abord, bêtement, l’efficacité commerciale : même auto-édité, il n’y a rien à payer puisque le livre est imprimé à la demande par Amazon, le prix est fixé par l’auteur, il n’y a pas d’exclusivité et Amazon rémunère deux à trois plus qu’un éditeur traditionnel.

Il y a ensuite le fait qu’Amazon ne pratique aucune censure, aucune restriction et ne cherche pas à savoir si ce qui est écrit est politiquement correct ou non. Dans cette France arc-boutée sur ce concept, on comprend que l’argument a du poids.

Enfin, l’auteur explique avoir dû faire face à – je cite – « une israélophobie délirante » de la part des éditeurs traditionnels :

Chez les éditeurs traditionnels, j’ai surtout rencontré du mépris et une israélophobie délirante. Alors, la monstruosité d’Amazon, pardon mais j’ai vu bien pire chez les pétasses et les petits marquis des éditions germano-pratines.

Pétasses et petits marquis germano-pratins, mépris et israélophobie délirante, voilà qui a en effet le don de poser le décor. On comprend mieux la violente réaction de ceux qui se sont sentis directement visés.

Mais de remise en question, point.

Pourtant, et même si on met l’anti-sionisme relaté par Marco Koskas uniquement sur le dos d’un désir de publicité un peu malsain jouant sur les peurs du moment, les remarques de l’auteur portent en elles quelques éléments de réflexion que ces éditeurs et ces libraires tout effarouchés auraient intérêt à prendre en compte pour améliorer leur espérance de vie face au mastodonte américain.

Ainsi, peut-être l’édition française n’est-elle pas bon marché, au point que les quelques pourcents laissés à l’auteur semblent trop maigres et l’incitent fortement à la démarche tentée par Koskas ? Peut-être ces éditeurs devraient-ils voir là une piste pour améliorer leurs coûts et verser davantage aux auteurs ?

Ainsi, peut-être les éditeurs et les libraires auraient-ils intérêt à tenter de voir un peu plus les choses du côté de leur clientèle et pas trop de ce qu’ils aiment promouvoir, ce qui éviterait (outre une perte de marché) la fâcheuse tendance à l’autocensure, à l’émergence et la conservation obstinée de ce politiquement correct que cet auteur n’est pas – loin s’en faut – le seul à remarquer. J’en veux pour preuve quelques tweets assez éclairants de libraires qui, s’ils ne représentent heureusement pas toute la profession, montrent assez bien les dérives « germano-pratines » évoquées précédemment.

De la même façon, on se souvient de ceux qui s’offusquaient d’avoir à vendre le livre de Le Pen, et — pire encore — de constater qu’il se vendait bien. On comprendra en tout cas que sur le simple plan commercial, la neutralité d’Amazon remporte facilement des points face à ce genre de comportements. Encore une leçon que certains ne voudront pas entendre.

Plus prosaïquement, on comprend qu’encore une fois, au travers de cette sélection iconoclaste pour le prix Renaudot, toute une frange d’individus absolument incapables de se remettre en cause vient de heurter frontalement la réalité. Dans un futur plus ou moins proche, un Renaudot, un Goncourt, un Femina seront disponibles sur une plateforme en ligne, auto-édités et peut-être même en format électronique seul. Le travail d’éditeur et celui de libraire va devoir changer, profondément, pour montrer aux auteurs leur valeur ajoutée, qui existe indubitablement.

Mais ce n’est pas en crachant sur les concurrents qui s’en sortent mieux que celle-ci s’appréciera.

—-
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  • « j’ai surtout rencontré du mépris et une israélophobie délirante chez les éditeurs traditionnels ”.

    Et voila, la France des cultureux qui se baladent avec des foulards aux couleurs du keffieh palestiens. Et s’il n’y a plus de synagogue à Saint Denis, bien sûr, c’est la faute de l’extreme droite…

  • La seule chose qui devrait compter pour faire partie de la liste retenue par le jury d’un prix littéraire est la qualité du livre.
    A condition d’être mauvais, il sera parfaitement à sa place!

  • Le peu de fois où j’ai acheté des livres (en aglia)s sur amazon US, j’ai fait cette étrange constatation : le livre américain + le coût de transport, restait très inférieur à un livre imprimé et vendu en France (et dans les deux cas, je ne parle pas de livres grand public mais de livre d’histoire, sur des sujets semi confidentiels).
    Livre américain + transport 12-13€. Livre français, même format, même nombre de page 20-25€.
    On peut s’interroger sur les coût d’impression des livres en France.
    De l’avis même d’un petit éditeur que je compte dans mes amis, c’est de la folie d’imprimer aujourd’hui en France. Lui même se retrouve à le faire en Italie…
    Ca devrait faire réfléchir nos amis de la CGT du Livre !

    • Il peut aussi y avoir la question de l’organisation du stockage et de la distribution, mais je croyais qu’on n’imprimait plus de livres en France depuis longtemps, tous en Italie ou dans les anciens pays de l’Est effectivement…

  • Le vrai pouvoir n’est pas dans les mains des libraires mais des diffuseurs. Ceux-ci prennent 60% du prix du livre. Leur métier consiste à prendre les livres chez l’éditeur et à les apporter chez les libraires. Cette profession est gangrenée par les communistes. Si un livre ne leur plait pas, ils établissent une censure totale en ne le diffusant pas. Ce qui étouffe les auteurs mais aussi les éditeurs. Le vrai rôle d’Amazon n’est pas de supprimer les libraires, mais de détruire les diffuseurs. Et c’est cela qui va bouleverser le monde du livre.

    • Bonjour,

      Je ne connaissais pas l’activité de diffusion, merci à vous de m’avoir appris quelque chose.

      De nouveau Amazon permet de limiter des intermédiaires, les diffuseurs et les distributeurs dans notre cas. Ces derniers représentent, selon les informations du SNE (Syndicat National de l’Edition), entre 4 à 7% du prix de vente du livre pour le diffuseur et entre 8 à 15% pour le distributeur !

      D’un côté nous avons le schéma suivant :
      Auteur => Amazon => Client ;

      De l’autre :
      Auteur => Editeur => Diffuseur => Distributeur => Point de vente => Client

      Il n’est pas nécessaire de creuser plus loin pour comprendre l’écart de revenu versé aux auteurs passant par Amazon et ceux passant par la chaîne classique.

  • L’article fustige le « politiquement correct »……… puis qualifie de « dérive » tout tweet opposé à Zemmour.
    C’est effectivement une dérive scandaleuse de le critiquer ! Zemmour est un courageux rebelle politiquement incorrect ! Un brave guerrier anti-système (invité tout le temps sur les plateaux télés) !
    Zemmour ose faire ce que personne, absoluemment personne, n’a osé faire avant lui : dire NON au libéralisme trop extrême, et NON à l’abominable-horrible-terrifiante « féminisation » des hommes.
    Nous vivons, comme vous le savez, dans un monde où 99% des gens sont des extrémistes libéraux et où 99% des soldats qui crèvent à la guerre sur les champs de batailles sont des femmes. Il est donc plus urgent que jamais de prendre la défense du courageux rebelle Zemmour dans sa lutte politiquement incorrecte en faveur d’un monde moins libéral et plus « viril.»

    • N’importe quoi.
      Les tweets ne sont pas qualifiés de « dérives ». Il s’agit juste de montrer le parti-pris idéologique de certains libraires qui tweetent relativement violemment parce que, in fine, quelqu’un ne pense pas comme eux! Cela laisse furieusement à penser que le choix des livres en ventes, l’agencement et la mise en valeur des livres sont un peu « orientés » sans parler des petits commentaires qui ont de fortes chance d’accompagner certaines ventes. L’idéal pour élargir une clientèle idéologiquement variée et la fidéliser. In fine, ces libraires ne récoltent que ce qu’ils sèment càd pas grand-chose. 🙂
      Maintenant, chacun a le droit de choisir sa clientèle. Simplement, il ne faudra pas se plaindre si, de ce fait, le CA diminue…
      C’est toujours la même problématique de tous ces gens de gauche qui méprisent et crachent sur le capitalisme, les entreprises, les actionnaires mais ont besoin d’eux pour vivre confortablement. 🙂

      • « N’importe quoi. Les tweets ne sont pas qualifiés de dérives. »


        @cyde : Bien sûr que si. L’article ne m’aurait posé aucun problème s’il s’était contenté de dire que les tweets anti-Zemmour de certains libraires (ou le fait qu’ils s’offusquent d’avoir à vendre un livre de Le Pen) tendent à montrer leur parti-pris idéologique. Au lieu de ça, l’article va beaucoup plus loin : il prétend que les tweets anti-Zemmour sont en soi la preuve de dérives.

        En réalité, ce n’est pas forcément être « politiquement correct » que de critiquer Zemmour. Non seulement ce type est un polémiste dont le job est d’être constamment de mauvaise foi, mais de surcroît il est antilibéral (bonapartiste, gaulliste), par conséquent le critiquer peut très bien être la preuve non pas de dérives mais au contraire de la seule attitude responsable possible.

        Parmi les 6 tweets anti-Zemmour apparaissant dans l’article, il n’y en a que 2 qui, à cause d’un humour douteux ou d’une absence argumentation, peuvent éventuellement être considéré comme une dérive : « Badigeonne-les d’antrax !», et « Facho

        • Je n’ai pas été assez précis, j’en conviens.
          Dans le texte « …montrent assez bien les dérives « germano-pratines » évoquées précédemment. »
          Ce qui est évoqué est la dérive de la mentalité bien-pensante type St Germain des prés (gaucho-bobo) qui en vient à critiquer une part de leur clientèle simplement parce qu’elle ne pense pas comme eux mais qui vont ensuite prôner la tolérance des opinions (tant qu’elle ne sont pas trop éloignées des leurs).
          Car c’est bien de cela dont il s’agit, ce ne sont pas des tweets anti-zemmour en tant que tels! Émettre un tweet contre les idées de Zemmour n’a rien de choquant en soi et fait partie d’un processus d’échanges et de débats.
          Mais ces tweets ne critiquent pas Zemmour, ces tweets ostracisent des personnes qui simplement ont envie de lire Zemmour quelles que soit leurs idées ou ce qu’elles finiront par penser de Zemmour. L’esprit de censure est finalement bien prégnante chez tous ces intellos au petit pied défenseur d’une liberté d’expression à géométrie très variable..
          Ou alors ils ont peur que Zemmour soit finalement plus convainquant que leurs grandes idées « généreuses » aux 100 millions de morts?

          • « Ce qui est évoqué est la dérive de la mentalité bien-pensante type St Germain des prés (gaucho-bobo) qui en vient à critiquer une part de leur clientèle simplement parce qu’elle ne pense pas comme eux mais qui vont ensuite prôner la tolérance des opinions (tant qu’elle ne sont pas trop éloignées des leurs). »


            @cyde : Il faut savoir distinguer d’une part le fait d’émettre une critique et d’autre part le fait d’être intolérant. Parmi les 6 tweets anti-Zemmour apparaissant dans l’article, il n’y en a que 2 qui peuvent éventuellement être qualifiés d’intolérants (« Badigeonne-les d’antrax!», et « Facho!» )
            Pour pouvoir affirmer que l’ensemble des tweets émanent de « bobo-gauchos » tous plus intolérants les uns que les autres il nous faudrait davantage de preuves.
            En tant que libéral je suis cependant entièrement d’accord avec le reste de votre propos, c’est-à-dire votre critique de l’hypocrisie des antilibéraux de gauche.

            •  » il n’y en a que 2 qui peuvent éventuellement être qualifiés d’intolérants (« Badigeonne-les d’antrax!», et « Facho!» ) »
              Tout de même, les tweets de Tiffany, Mika et V.Mejecase montrent une intolérance à la différence d’opinion assez inquiétante. Qui plus est, ces personnes en font un écho publique tellement elles sont persuadées d’être dans la Vérité. Heureusement que le délit d’opinion est très limité en France, les dénonciateurs sont déjà trouvés…
              Personnellement, quand je suis assis à coté de quelqu’un qui lit l’Humanité ou le Nouvel Obs, cela ne me fait ni chaud ni froid.
              « « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »  » Cette phrase attribuée à Voltaire est à 100000 lieux de la pensée des auteurs de ces tweets.

              • « Tout de même, les tweets de Tiffany, Mika et V.Mejecase montrent une intolérance à la différence d’opinion assez inquiétante. »


                @cyde : Pas d’accord. Le tweet de Mika cherche à comprendre le pourquoi du choix du client. Le tweet de Tiffany décrit sa colère intérieure. Le tweet de V.Mejecase, qu’on le trouve drôle ou pas, a clairement une visée comique. Ce qui aurait été intolérant, c’est de vouloir supprimer la liberté d’expression de Zemmour, c’est-à-dire vouloir que lui ou ses fans se fassent agresser dans la rue, ou que l’Etat interdise la vente de ses livres, ou que l’Etat interdise à des médias privés de l’inviter, ou que l’Etat le sanctionne pour des propos controversés…
                Il est tout à fait possible que l’ensemble des tweets émanent d’antilibéraux de gauche qui sont favorables à toutes ces interdictions et sanctions, cependant, au risque de me répéter, pour pouvoir affirmer que tel est le cas il nous faudrait davantage de preuves.

  • israelophobie delirante!! rien que ça !!

  • Flimz.
    Idem pour moi pour le même livre acheté sur Amazon directement.
    Livre très intéressant et instructif. Même si je ne partage pas toutes les analyses ou arguments de l’auteur, on découvre la dérive des politiques vis à vis du rôle de l’état dans sa façon de voir sa fonction.
    Les censeurs qui décident de ce que nous sommes en mesure de lire et de ce qui est politiquement correct doivent peu apprécier cette redistribution des cartes.

  • Et oui! On s’en rend compte parce que les sources d’approvisionnement se sont largement diversifiés avec Amazon. Imaginez avant: livre non disponible, épuisé, non réédité, …etc De plus, l’accès facile à des livres d’occasion permet de contourner partiellement les vrais absences de rééditions.

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