Dunkerque : des bus pas si gratuits que ça

Il ne peut y avoir de liberté dans un service qui n’est gratuit que grâce à la servitude des autres.

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Dunkerque : des bus pas si gratuits que ça

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 septembre 2018
- A +

Par Olivier Maurice.

Le mot liberté est un drôle de mot, un peu comme le mot vérité : tout le monde le comprend, l’utilise, mais dans la réalité, chacun voit la liberté ou la vérité d’une façon différente.

La liberté de se déplacer est le parfait exemple de ces concepts à géométrie variable qui permettent de magnifiques acrobaties rhétoriques dont les politiciens et les médias sont devenus spécialistes.

Ainsi la ville de Dunkerque est toute fière d’annoncer ce week-end la gratuité des bus. Toute fière de « faciliter la mobilité de la population ». Toute fière de donner ainsi à tous cette liberté de se déplacer à son gré, même aux plus démunis, même à « ceux qui n’ont pas de voiture ».

C’est vrai : que voudrait dire la mobilité, sans possibilité de se déplacer ? Que voudrait dire la liberté, si nous ne disposons d’aucun moyen d’en profiter ?

Se pose derrière tout cela la question du gratuit, question taboue dans un pays où l’argent, selon le précepte marxiste est synonyme d’infamie, question qui se décline sous de multiples formes : gratuité de l’école, gratuité des soins médicaux…

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes

Avant de tenter de répondre à cette question, un examen un peu plus approfondi de la situation économique de la ville de Dunkerque permettra déjà de remettre un peu les choses à leur place.

Les arguments présentés sont que la gratuité des transports permettra un accès à l’emploi et aux loisirs plus facile et de revitaliser un centre-ville déserté au profit des zones commerciales de périphérie.

Il faut dire que le taux de chômage à Dunkerque y est quasiment le double du chiffre national, que le revenu moyen par foyer est inférieur de 17 % à la moyenne nationale, le nombre d’allocataires du RSA supérieur de 50 % …

Donc les transports gratuits vont permettre aux habitants d’avoir accès plus facilement à des emplois qui n’existent pas et à des loisirs qu’ils ne peuvent pas se payer. Ils vont également permettre de redynamiser le centre-ville, parce qu’évidemment, si les commerces ferment, c’est parce que ceux n’ayant pas de voiture passent leur temps dans les centres commerciaux de périphérie accessibles uniquement en voiture ; que si le chômage est si haut, c’est parce que les entreprises ne trouvent pas de candidats, ceux-ci ne pouvant pas se déplacer.

Comment a-t-on donc pu passer à côté d’une solution si simple pour régler ce chômage chronique et cette dépression qui plombent la ville depuis la débâcle de la sidérurgie ?

D’ailleurs, le financement des bus gratuits est assuré par le versement transport, une taxe de 1,55 % sur les entreprises. Bien évidemment, avec de telles performances économiques et sociales, il est indispensable de plomber encore un peu plus les entreprises restantes et de faire fuir les autres en augmentant la pression fiscale. Le principe inverse de celui de la zone franche en quelque sorte.

Le principe même du pur clientélisme politicien prêt à n’importe quel sophisme pour se gausser de hauts principes moraux, de générosité et de solidarité. Pas très compliqué d’être généreux avec l’argent et la pauvreté des autres.

Demain on rase gratis

Milton Friedman parlera mieux que moi du mythe du repas gratuit. On ne taxe pas les entreprises : on taxe toujours des individus. Les machines-outils, les hangars, les ateliers ne payent pas d’impôts. Ce sont les individus qui paient les impôts.

Ce serait donc aux capitalistes, aux actionnaires, aux bourgeois, propriétaires de l’entreprise de payer ces impôts. Oui, sauf que ça ne fonctionne pas du tout comme cela, parce que les bourgeois, tout riches et puissants qu’ils puissent être, ne fabriquent pas d’argent, et si on leur en demande il faut bien qu’ils le trouvent quelque part. En fin de compte se sont toujours les employés qui payent.

Et comme à Dunkerque, il y a beaucoup de chômage et pléthore de fonctionnaires, la charge fiscale atterrit finalement sur les épaules du petit nombre de salariés du privé et d’indépendants. La conséquence directe des transports publics gratuits sera donc d’augmenter le chômage et d’accélérer la désertification du centre-ville.

Exactement le contraire de la propagande officielle.

Libre et gratuit

La monnaie est fondamentalement une reconnaissance de dette. Quand un boulanger vend un pain, il reçoit en échange quelque chose qui signifie « reconnaissance de dette pour une valeur équivalente à celle d’un pain », reconnaissance de dette traduite en pièces et en billets exprimés dans une devise et qui devient ainsi matérielle, le cours légal ou le contrat de monnaie réglementant cette transformation, ce transfert de propriété.

La gratuité est donc tout simplement du vol parce que cela signifie de prendre quelque chose sans contrepartie, sans en reconnaître l’échange, sans reconnaître la dette contractée.

Du vol légal, du vol organisé parce que l’autorité va faire glisser ce transfert de propriété inégal de proche en proche, jusqu’à finalement taxer les employés des entreprises de la ville sans même leur expliquer que c’est à eux de payer pour un service qui sera mis à la disposition de tout le monde.

Car bien sûr personne n’aura pris le temps d’expliquer cette simple histoire : que les usagers du bus volent en toute légalité la compagnie de transport, qui elle-même vole la Ville, qui elle-même vole les entreprises, qui vont ensuite voler leurs employés. Comme les employés n’ont pas moyen de voler qui que ce soit, ce sont eux les dindons de la farce.

Il ne peut y avoir de liberté si celle-ci se fait au détriment des autres. Il ne peut y avoir de liberté dans un service qui n’est gratuit que grâce à la servitude des autres.

 

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  • rien n’est gratuit ..il y a toujours des payeurs !!!
    la. démagogie à plein régime..demain tout sera gratuit ..un tour de baguette magique…Pour cacher l’incompétence de nos politiques responsable de l’échec industrielle..

    • tout le monde sait que faire rouler un bus n’est pas « gratuit », tout le monde…
      On pourrait se demander que doit on dire à la place du « le bus est gratuit? »
      c’est compliqué.

      essayez donc de dire si le bus est gratuit pourquoi pas plus de bus?
      vous allez avoir une personne qui vous regardera en fronçant les sourcils, » tu ne veux pas comprendre. »..

      • Ben, on pourrait juste dire la vérité : « bus subventionné ».
        C’est simple et c’est vrai !

        • Sûr que le panneau « Nous faisons payer les entreprises de la Communauté Urbaine en proportion des salaires qu’elles versent, pour un total de xxx millions d’euros, afin que ce bus soit gratuit pour vous. », ça aurait de la gueule !

        • oui et non… car les gens associent souvent une connotation positive à la subvention..et ça ne vous dit pas si vous étés un bénéficiaire net ou un perdant de ce jeu idiot..
          les gens peuvent vous dire que les bus subventionnés bénéficient à tous…

  • Bonjour,
    La ‘gratuité’ empêche le travail de reconnaissance social. Donner-recevoir entraine une reconnaissance de son travail.
    Dons et contre-dons, articulés autour de la triple obligation de « donner-recevoir-rendre », créent un état de dépendance qui autorise la recréation permanente du lien social (Essai sur le don. M Mauss).

  • Nous verrons l’impact dans quelques années. Le concept de vole est un peu fumeux. Quand une collectivité construit une route ou un égout, on ne parle pas de vole, c’est une infrastructure/ service tout ce qu’il y a de régalien qui garantit la liberté et la sécurité des déplacements, et ce n’est pas rien puisque de plus en plus de personnes sont dépendantes, habitent de plus en plus loin des centreS. Et ça ne se fait pas au détriment des autres, puisque tout le monde se déplace.

    • Bonjour Tigrou
      La route, les égouts ne font pas partie du régalien. Pour ce qui est du vol, obtenir par la contrainte de l’argent y ressemble, même légalement. L’état pourrait se financer en faisant payer ses services et par des dons volontaires.

    • Exact ! Et j’espère que Olivier Maurice ne plaide pas pour rendre les routes payantes…
      En réalité, on ne se pose pas la question sur les routes (leur gratuité nous paraît naturelle) parce qu’elles servent à tout le monde : le contribuable et le client ne font qu’un.
      Pour le bus, qui est largement subventionné en investissement et fonctionnement (comme le train, le métro), le ratio client/contribuable est faible. Le prix du billet n’est de fait jamais à sa juste valeur. S’il y a vol, il réside dans cette situation. Un transfert entre contribuable et client, sans contrepartie.
      La gratuité a une conséquence : augmenter la fréquentation des bus. Donc augmenter le ratio client/contribuable.
      On peut donc soutenir que rendre le bus gratuit tend à diminuer le vol du contribuable au profit exclusif du client…

    • Vol : action de déposséder quelqu’un de ce qui lui appartient matériellement ou intellectuellement. Au delà du financement des fonctions régaliennes, l’impôt est bien un vol que l’illusion d’une propriété collective fantasmée par les étatistes, socialistes et collectivistes obsessionnels n’efface pas. La propriété collective ne sera jamais une contrepartie valable à la propriété privée dont les individus sont dépossédés par abus de pouvoir.

      On ne peut confondre une ligne de bus avec une infrastructure fixe telle qu’une route, un égout ou quelques autres réseaux pouvant être inclus dans le domaine régalien, dans les cas extrêmement rares où les marchés s’avèrent inopérants. C’est d’ailleurs l’un des critères fondamentaux permettant de juger si le bien ou le service relève ou non du régalien. Dès lors qu’un marché libre peut prodiguer ses bienfaits, on sait immédiatement que l’on se situe hors du domaine régalien.

      Cependant, même dans le cas de monopoles dits naturels (caractéristique discutable en elle-même), il existe de nombreuses solutions pour en confier la gestion au privé afin de réintroduire une dose de concurrence, seul moyen de fabriquer l’information indispensable des prix et des quantités.

      D’une façon générale, si certains réseaux sont publics, il n’existe aucune raison objective de considérer que ce qui circule sur ces réseaux ne soit pas privé. Alors que le contenant relève rarement du régalien, le contenu doit pour l’essentiel rester privé et soumis à concurrence. Typiquement, une ligne de bus (le contenu) circulant sur une route (le contenant) ne devrait pas être publique, et si elle l’est malgré les évidences par suite d’un abus de pouvoir manifeste, elle ne doit pas être gratuite puisque cette gratuité résulte d’un vol, d’une destruction de richesse préalable.

      Au contraire, le prix du billet doit être établi de telle sorte que les consommateurs payent le coût complet de la ligne de bus. Cette situation permet à chacun de comparer le coût réel de l’utilisation des divers moyens de transports et d’arbitrer sa consommation en connaissance de cause. La pseudo-gratuité des transports publics interdit toute comparaison, privant singulièrement les consommateurs de leur liberté de choix.

      • La pseudo-gratuité des transports publics interdit toute comparaison, privant singulièrement les consommateurs de leur liberté de choix.

        Exact. De plus elle tue pratiquement dans l’oeuf toutes les initiatives privées éventuelles. Le service public gratuit est en situation de concurrence déloyale.

      • Payer le cout complet des transports en commun reviendrait à les supprimer, car ils ne seraient plus concurrentiels. A plus forte raison si l’on applique le même raisonnement à la voiture en débarrassant son usage de toutes les taxes ou contraintes qui l’accablent, au profit des transports en commun !
        Le client des TC, même payant son billet, ne paie jamais le vrai prix. Son billet est largement subventionné.
        Si vous convoquez, comme Maurice, la notion de vol, alors il faut l’appliquer aussi à la situation actuelle. Des lors, comme je l’ai montré ci-dessus, et bien que ce soit contre intuitif, la dimension du vol s’atténue avec la gratuité puisqu’elle rend à la masse des contribuables un peu de son argent en augmentant la taille de la clientèle.
        En matière de TC, si nous suivons cette « logique », l’absence de « vol » n’est donc pas une option.

        • « Payer le cout complet des transports en commun reviendrait à les supprimer, car ils ne seraient plus concurrentiels. […] En matière de TC, si nous suivons cette « logique », l’absence de « vol » n’est donc pas une option. »

          Supprimons-les. C’est une solution tout à fait valable.

        • Et vous trouvez cela normal que les transports en communs en convoyant les gens par paquets de 100 à horaires fixes ne soient pas concurrentiels face à une voiture individuelle surtaxée avec une seule personne à bord ?

          • Les X-ponts adorent jeter des paquets de 100 millions d’euros dans des projets ‘pour notre bien et qu’on le sait pas’..
            Mon petit doigt me dit que ce n’est pas tout à fait désintéressé..

          • @ Olivier Maurice
            Normal ? Je ne sais pas ce que cela veut dire.
            En revanche, je peux vous dire que c’est parfaitement logique. Une des raisons vient de ce que c’est le citoyen qui paie sa propre voiture, qui la conduit, et qui en assure l’entretien.
            Ce n’est pas le cas pour le transport en commun. Il faut payer les voitures, l’énergie nécessaire, l’entretien, la conduite, le contrôle, la sécurité et les infrastructures quand il s’agit de trams ou de trains roulant sur des rails…
            Corollaire : si le client doit payer tout ça à son juste coût, le prix du billet doit au minimum être multiplié par 3. On comprend dès lors que la gratuité totale ne représente qu’un coût marginal, plutôt bien compensé par les externalités positives qu’elle induit.
            Corollaire 2 : du point de vue strictement financier pour le contribuable, la question réelle n’est donc pas – faut-il passer à la gratuité ou non ? mais – faut-il conserver des transports en commun ou non ?

            • D’un point de vue strictement financier, un vol reste un vol et nécessite la même sanction, que ce soit pour 1 euro ou pour 1000 euros. Votre corollaire est futile.

        • Si les TC ne sont pas compétitifs, c’est qu’ils ne sont pas utiles à la collectivité dans son ensemble. S’ils sont inutiles, la gratuité des TC ne rend rien à personne, et évidemment pas à ceux qui sont contraints de payer pour un service qu’ils n’utilisent pas, ceux pour qui le vol fiscal est maximal.

          Pour savoir s’ils sont utiles ou non, il convient de facturer le coût complet des TC aux consommateurs. Si jamais les TC apparaissent inutiles, les maires seront incités à des actions plus efficaces, par exemple en favorisant le développement de services privés de taxis collectifs en minibus, alternant arrêts prédéterminés et prise en charge à la demande.

          Au lieu de les voir céder à la démagogie collectiviste la plus vile avec la prétendue gratuité, on attend avec impatience des maires qui choisiront de supprimer les TC pour laisser foisonner les initiatives privées enfin utiles au plus grand nombre, tout en réduisant significativement les budgets de leurs communes, ce qui ne manquera pas d’avoir un effet positif sur l’emploi.

          • « Si les TC ne sont pas compétitifs, c’est qu’ils ne sont pas utiles à la collectivité dans son ensemble. »
            Vous allez un peu vite en besogne…

            • Ceux qui n’utlisent pas les TC n’ont pas à assumer une partie des coûts. Qui êtes vous pour décider ce qui est utile à autrui, surtout avec son pognon et pas le vôtre ?

              • Vous vous méprenez. Ma question est d’ordre philosophique : – Tout ce qui n’est pas compétitif est-il inutile ? Vous avez la nuit. Je ramasse la copie demain matin.

                • Optimisation des ressources?

                • tout n’est pas affaire de compétition… un chose ne peut être qualifié de compétitive que dans ce cadre…
                  dans le cas d’espèce, bien sur que si…
                  si vous désirez une évaluation ..vous avez besoin de mise en concurrence… vous voir si il existe un mieux..
                  je suis frappé que vos n’envisagiez les transport en commun que comme un service de bus à horaire et trajet planifié conduit pas des fonctionnaires… et ce dans des buts assez fumeux…lutter..un peu contre la voiture individuelle ..car si il y en a trop , eh ben c’est pas bien… ben tu mets un péage sur les véhicules sur les voies urbaines qui appartiennent au secteur public.. et paf… et tu verras ce qui se passe…

                  • vous devez être cohérent avec votre propre logique d’éviter les externalités.si vous voulez « moins » de voitures individuelles… si vous voulez moins de quelque chose..quand vous l’avez exprimé vous aurez des réponses possibles…
                    on entend quoi sinon..les transports en commun c’est bien..
                    bon sans pourquoi????

            • « Vous allez un peu vite en besogne… »

              Si vous ne comprenez pas pourquoi il en est ainsi, vous feriez mieux de consacrer votre temps à apprendre au lieu de le perdre à commenter vainement.

        • vous avez devant les yeux l’exemple de véhicules partagés qui sont des transports » en commun » ..

          c’est quoi les transports en commun, d’une part une LUTTE molle CONTRE les véhicules individuels et d’autre part une aides supposément sociales à ceux qui ne peuvent pas se déplacer…
          ça se termine dérive des coûts…
          des bus ne sont pas la seule solution. à ces problèmes..

        • Les bus « macron » ne sont pas subventionnés je ne me trompe et ils marche très bien. Je suis à peut près sur que l’on pourrais faire des transport en comment privé compétitifs SANS subvention, le truc c’est qu’on a jamais essayé parce que les communes, toujours assoifé de pouvoir et prompt à dépenser sans compté se délectent de la maitrise des transports.

      • D’une part, dans des agglomération de cette taille, il n’y a jamais concurrence, l’entreprise et de fait toujours en monopole. Et même dans certain cas, les collectivités sous-traitent au privé avec une garantie de dividende minimale, tellement ce type de service n’est pas rentable structurellement, bien que nécessaire.
        D’autre part, tout citoyen est amené à se déplacer. Même ceux qui resteront sur du transport individuel seront contents de circuler sur des routes à moindre circulation.
        Enfin les belles théories sur l’individu ne tiennent pas. Sans transport collectif, il serait simplement impossible de circuler en individuel sur la plupart des agglomérations, même moyenne, et il ne pourrait y avoir de transport collectif sans intervention collective, même géré par un service privé.

        • Circuler, il n’y a rien à voir.
          Arguments d’autorité. Pas le début d’une moindre preuve.
          Pas de référence.
          Poubelle.

          • Ah. Vous connaissez une agglomération même la plus « libérale » sans transport collectif subventionné ? Vous croyez sérieusement que Paris Londres ou même berlin pourrait assurer les déplacements urbains uniquement en transport individuel alors que c’est déjà un foutoir inimaginable sur les routes. Poubelle.

            • C’est très intéressant ce que vous dites. Paris pourrait-elle exister dans un système libéral? Toutes les questions sont bonnes à être posées. La réponse est bien entendu non. Paris est une monstruosité bien française, une caractéristique du capitalisme de connivence.
              Pas de TC, pas de centralisme jacobin, mais surtout pas de souffrance de la population parisienne qui subit une vie de m.rde avec 2 a 3 heures de TC dans des conditions indignes.
              Vous êtes bien dans le sd de Stockholm, prisonnier volontaire de vos chaines.

            • @Tigrou666
              Bonsoir,
              « Vous croyez sérieusement que Paris Londres ou même berlin pourrait assurer les déplacements urbains uniquement en transport individuel alors que c’est déjà un foutoir inimaginable sur les routes. »
              Comme à Paris, Berlin ou Toulouse, les véhicules individuels, les voitures et les motos, sont chassés des villes. A Paris, une rive des berges a été fermée à la circulation. A Toulouse, une avenue qui possédait deux fois deux voies sur plus de 500m, a été réduite à une chaussée avec au milieu des rails pour le tramway. Les rétrécissements de chaussée avant les ronds-points, ou avant des aménagements pour le trafic des T.C, les places de parkings supprimées pour mettre des bornes de vélos ou de voitures, des sociétés privées qui s’occupent de mettre des P.V pour stationnement ou de vitesse (ceci est du domaine du régalien et n’a pas à être effectué par le privé, abandon pur et simple d’une mission régalienne), et bien d’autres, tout cela concourt à pourrir la circulation urbaine, en France en particulier.

              Rende les transports communs non payant à la montée est du vol, peut-être pas sur le moment pour ceux qui en profitent, mais pour ceux qui financeront cette ‘gratuité’. En général ceux qui raquent sont les automobilistes, qui n’utilisent pas les T.C, et ils n’ont pas le choix : les taxes leur sont prélevées.
              « Prendre à Paul, pour habiller Jacques et Pierre. » C’est pareil. C’est du vol si Paul n’a pas d’autre choix que d’accepter, même à l’insu de son plein gré, sous peine de sanction.

              Vous l’avez dit vous-même : Les T.C sont du capitalisme de connivence, puisque les mairies couvrent les pertes jusqu’à un certain seuil. Et comme elles couvrent, qu’elles sont les demandeuses et les payeuses, qu’elles ont autorité légale, elles imposent leurs vues/visions/projets aux entreprises. Le concept même de T.C est un concept de lever de taxes, de brassage d’argent pris dans les poches des contribuables, et de distribution de connivence en commençant par les fonctionnaires communaux.

              N’oubliez pas que le socialo-communiste abhorre la liberté, alors des individus dans leur propre moyen de transport est une hérésie pour lui. Chacun doit prendre les T.C, lesquels doivent tous être entre les mains de l’Etat. (cf Manifeste du Parti Communiste, de Marx&Engel.)

            • Vos TC adorés seront le foutoir quand ils auront écrasé les voitures.
              Plus de taxes, plus de fêtes…
              Quel que soit le sens de plus ❗

          • Et si vous voulez des références : ubahn berlin, la ville de berlin assure à la société privée un bénéfice de 20% quoiqu’il arrive. Londres met en place les peages urbains. Paris vous connaissez sans doute la politique.

        • « les belles théories sur l’individu ne tiennent pas »

          C’est ce que disent les organisateurs de génocides. Je peux donc vous tuer quand ça me chante, c’est ca ?

        • parce que vous avez un seul modèle dans votre tête d’un transport en commun..ils peuvent être associatif et CONSENTIS.. vous croyez aussi que si les mairies n’organisaient pas de cantines les enfants mourraient de faim?

  • Dunkerque n’est pas la première ville à instaurer la gratuité des bus. D’après ce que j’ai pu lire sur le sujet, ailleurs, cela a entraîné un surcroit de dégradations, et les bus ont eu tendance à devenir des clubs du 3ème âge.
    La municipalité de Dunkerque aurait été bien avisée de présenter cette mesure comme expérimentale.

    • @ xc
      La gratuité limitée dans le temps (C’est la semaine internationale de la mobilité) peut se justifier par marketing, histoire de faire monter des personnes qui n’ont pas l’habitude d’utiliser les trains-trams-bus: bénéfice secondaire: moins d’autos en ville.
      Pour le reste, la France n’est pas libérale et sans doute encore moins à Dunkerque.
      Et le strict régalien n’existe nulle part.
      Donc, on reste dans l’abstrait et le théorique.

    • Faux, Dunkerque est la plus grosse jusqu’à présent, et sur les autres communes, cela s’est traduit par une diminution des dégradations et incivilité (quand les bus sont pleins, une vigilance se fait par le nombre, ça s’explique)

      • @Tigrou666
        Bonsoir,
        « quand les bus sont pleins, une vigilance se fait par le nombre, ça s’explique »
        Vous avez tout faux. Le nombre ne veut rien dire, que ce soit dans un transport ou un lieu public. La jeune femme cet été a été frappée alors qu’il y avait des clients dans le restaurant. Personne n’a bougé quand le jeteur de cendrier est repartie vers elle.
        Il me semble qu’il y a eu une histoire de viol dans un wagon de train blindé de monde, où personne n’a bronché. Sans même parler des tripoteurs, des pickpockets dans les rames de métro. Il y a des contrôleurs de train qui se font agresser dans les wagons remplis. Des fois, il y a des américains qui stoppent un abruti armé. Les américains sont décorés parce qu’ils sont américains et soldats. Les soldats français, passent devant un juge. etc…

      • la pertinence serait de comparer le privé au public au privé pas le public au semi publique..
        les dégradations sont juste le fait de groupes d’adultes ou de gamins, le nombre joue un rôle car il y a rapport de force… le fait est que les conducteurs de bus ne sont pas toujours contents d’aller dans des zones ..qui ne le payent pas.. et la gratuité des bus est indéfendable et en plus ça perturbe le marché de l’immobilier…

      • @ Tigrou
        Désolé de ne pas comprendre « Dunkerke est la plus grosse » quoi?
        Et qu’ai-je dit de faux?
        Sinon, oui les incivilités peuvent faire réagir les autres voyageurs, surtout face à des mineurs.

  • ‘La gratuité est donc tout simplement du vol parce que cela signifie de prendre quelque chose sans contrepartie, »
    Erreur. Il y en a une, de contrepartie : la suppression d’externalités négatives. Coût du contrôle, de la billeterie, délinquance, pollution, sous-utilisation de l’équipement, diminution de l’activité du CV…
    S’agissant du report modal (voiture–>bus), il est, n’en déplaise à l’auteur, indeniable.

    • Bonjour J Manchzek
      D’après mes souvenirs, la gratuité ne diminue pas la circulation automobile, elle augmente juste le nbre de passagers. Comme effets positifs, en effet, moins de conflits, plus de billetterie.
      Est-ce le rôle de la collectivité de s’occuper du transport? Une solution libérale serait-elle plus efficace? Et surtout plus morale?

      • Elle fait les deux ! Augmentation de la fréquentation et diminution des trajets voitures.
        Une petite anecdote à titre personnel. Une ville près de laquelle j’habitais avait bati des parkings près des terminaux de trams. Ceux ci ont été gratuits dans un premier temps. Il m’arrivait souvent d’y laisser ma voiture et de continuer en tram (payant). Un jour, ces parkings sont devenus payants. Je n’y ai plus mis les roues. Payer pour payer, j’utilisais ma voiture jusqu’au CV.
        Ps : En diminuant le trafic automobile dans les CV, la gratuité des TC a un corollaire intéressant pour les automobilistes : cela diminue le risque de mise en place de mesures anti-bagnoles, type Crit’air…

        • Le report modal me parait illusoire, ou en tout cas marginal.
          https://utp.fr/system/files/Publications/Axiales2004_Impact_Gratuit_TP_Rapport_Predit.pdf
          « La contribution de la gratuité des transports en commun au rééquilibrage modal paraît en définitive faible. Celle de mesures d’accompagnement de cette gratuité en terme de politique de stationnement et de son contrôle, d’accès au centre ville ou non par les voitures, de partage de voirie, est beaucoup plus probante qu’elle s’accompagne ou non de la gratuité des transports en commun qui en définitive impacte plus la mobilité. Là encore il s’agit d’un choix essentiellement politique dont la nécessité est beaucoup plus tangible dans les grandes villes que dans des villes de province aux encombrements somme toute relatifs. « 

        • « La contribution de la gratuité des transports en commun au rééquilibrage modal paraît en définitive faible. Celle de mesures d’accompagnement de cette gratuité en terme de politique de stationnement et de son contrôle, d’accès au centre ville ou non par les voitures, de partage de voirie, est beaucoup plus probante qu’elle s’accompagne ou non de la gratuité des transports en commun qui en définitive impacte plus la mobilité. Là encore il s’agit d’un choix essentiellement politique dont la nécessité est beaucoup plus tangible dans les grandes villes que dans des villes de province aux encombrements somme toute relatifs.  »
          https://utp.fr/system/files/Publications/Axiales2004_Impact_Gratuit_TP_Rapport_Predit.pdf

        • @ Jean Manchzek
          Désolé, si la gratuité ne se justifie pas, ça vaut évidemment pour le parking aussi!.

      • @ gillib
        Aux citoyens de Dunkerque de décider!

        • Aux citoyens de décider en fonction de leur contribution financière aux TC. Ceux qui ne payent pas ne sont pas compétents pour prendre une décision à propos des TC.

          • @ Cavaignac
            C’est bien aux électeurs de se prononcer pour ou contre la gratuité.
            Gratuité que je n’approuve pas: il y a toute possibilité de créer une sorte d’abonnement annuel à coût social de libre parcours, pour bien montrer que le service a un coût. Ce qui est gratuit devient trop vite un « droit »! (Et cela permettrait un test pas trop court pour vérifier si le système est payable et favorable pour la mobilité urbaine.)

            • Les citoyens payant l’impôt sont compétents pour décider du prix du service, jusqu’à la gratuité éventuelle, en proportion de ce qu’ils ont payé. Dès lors que celui qui paye décide, il n’y a pas à discuter ni approuver. Celui qui ne paye pas, ni ne décide, ni ne profite du service : ce n’est juste pas son affaire, principe élémentaire de la liberté d’association.

              Le coût social juste et équitable, c’est le coût complet du service consommé, divisé par le nombre de billets et abonnements vendus.

    • contrepartie ? des coûts supplémentaires : engagement de 42 chauffeurs en prévision de l’augmentation du trafic sans licenciement des contrôleurs devenus accompagnateurs.

      • Faut voir l’économie générale du dispositif, pas juste la colonne coût. Vous me faites penser à ces gens pour qui bagnole = 50 milliards de coût pour la collectivité (accidents, pollution…).
        Ils n’en voient jamais les avantages induits. Encore moins le bilan global.
        Les maires qui en France ou dans le monde ont instauré la gratuité ne sont pas a prendre pour des imbéciles. Ce genre de decisions ne se fait pas sur un coup de tête.
        A ce sujet, le maire de Dunkerque est un X-ponts, pas un sous-Maduro.

        •  » ont instauré la gratuité ne sont pas a prendre pour des imbéciles »
          Je reste sans voix..

          • Il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires, ni traiter leurs arguments par le mépris. Ca ne veut pas dire pour autant qu’ils aient raison…

            • Je ne sous estime pas, je reste ahuri de cette réponse, le pompon étant le savoureux « X-ponts comme argument définitif. Il est X-ponts, donc il a raison.

              • Il ne s’agit pas de savoir qui a raison ou tort. Il s’agit juste de comprendre que la gratuité des bus est une démarche rationnelle parmi d’autres. Si la mention de la qualité des individus ne vous agrée pas considerez alors la quantité ou la durée. Dunkerque n’est pas la seule ville en France a l’avoir organisée et en France, cela existe dans certaines communes depuis des années.

                • Je préfère des arguments sourcés, à des arguments d’autorités.
                  Dans l’étude de l’Ademe que je cite, « Gratuité des transports publiques » ne conclue pas à un impact significatif sur la circulation automobile. Certes l’étude est ancienne (2004),mais on ne peut pas soupçonner l’Ademe d’un biais pro-voiture.
                  Personnellement, je pensent que les politiques de la ville que nous subissons depuis plus de 50 ans ont un bilan catastrophique. Abolissons le PLU, abolissons les permis de construire, libéralisons les transports urbains collectifs ou non, privatisons les rues avec droit de passage, ainsi que les ramassages d’ordures et autres régies.
                  Redonnons un sens à la DDHC et en particulier l’article 17.
                  Vous voyez, il y a du boulot ;).

                  • @ gillib
                    Même pas! Il s’agit bien d’une décision municipale sans conséquence nationale.
                    Les changements préconisés devraient donc se répartir en bénéfice entre citoyens contribuables et pouvoir politico-administratif pour une amélioration de « la vie ».
                    Si les transports en commun sont au prix réel, demain, personne ne sait comment la population va réagir à moyen et long terme. Qui ferait ça?

                    • La population ne réagit pas, à moyen ou long terme, quand on lui augmente les impôts pour que les transports se fassent en commun plutôt qu’avec les les alternatives collaboratives (manière élégante de dire « par des transporteurs payés de la main à la main »). Pourquoi se préoccuper de sa réaction si on arrêtait de lui prendre ce fric et si on la laissait passer par des plates-formes internet libres ?

                    • Il s’agit bien d’une décision municipale sans conséquence nationale.

                      Le corrézien qui part s’encanailler un WE à Paris va pour visiter un village potempkine ou pour subir les dégats que la tarée d’Hidalgo a programmés, dégats à base de violences, de puanteur, de saletés mais aussi de mépris pour ceux qui aimeraient faire vivre cette ville ?

                  • Une autre étude (http://isidoredd.documentation.developpement-durable.gouv.fr/documents/dri/PREDIT_0082.pdf) montre que dans le cas de Châteauroux, un des pionniers de la gratuité, 3000 déplacements en voiture ont été supprimés.
                    Les chiffres montrent également que l’augmentation de la fréquentation du bus, du fait de la gratuité, s’est faite au détriment de la voiture (pour les deux-tiers) et de… la marche (pour un tiers) !

                    • « Les gains se sont faits pour l’essentiel au détriment de la voiture, dont l’usage a baissé d’environ 1 % (- 3 000 déplacements/jour). Toutefois, cette baisse est faible par rapport à la part modale de l’automobile, qui se situe probablement autour de 70 %. En outre, les reports sur le bus n’ont pas suffi, loin de là, à contrebalancer la hausse du trafic automobile (environ + 10 % en 5 ans…).  »

                      -1% vs +10%. C’est ce que je me tues à vous dire, les TC gratuits augmentent les mouvements, mais pas l’utilisation de la voiture qui est outil de LIBERTE.

                    • @ Gillib
                      Pardonnez-moi de pinailler, mais vous disiez que la « la gratuité ne diminue pas la circulation automobile, elle augmente juste le nbre de passagers. »

                      En réalité, comme je vous l’ai montré, il y a bien un report modal de la voiture sur le bus, lors de la mise en place de la gratuité.
                      Mais les points de départs, dans certaines villes moyennes, sont tellement éloignés (2% de trajets en bus, 70 % en voiture), qu’une forte augmentation des trajets bus (de 2 à 3,8 %) ne correspond qu’à une faible diminution des trajets voitures.

                    • Non non votre étude est formelle. P 149
                      -A elle seule, la gratuité a entraîné un doublement de la fréquentation, laquelle est passée d’un faible 20 voy/hab/an à un honorable 40 voy/hab/an
                      -Du fait de l’absence de contraintes sur l’automobile, les captifs constituent toujours l’essentiel de la clientèle.

                      Voilà, les captifs, le rêve humide des socialistes. Ils ne s’en cachent même pas. Les socialistes maintiennent la population dans la dépendance.
                      Vous savez; « Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.  »

                      Il n’y a pas de report nodal. Votre référence le dit p 149″En outre, les reports sur le bus n’ont pas suffi, loin de là, à contrebalancer la hausse du trafic automobile (environ + 10 % en 5 ans…). »
                      L’ademe joue sur les pourcentages 3000 passagers en plus pour les TC (surtout scolaires et trajets courts) qui viennent des voitures, mais en même temps 30000 passagers voitures en plus. Ben oui, c’est le progrès les gens se déplacent plus, MALGRE les TC.
                      Les 3000 sont des scolaires qui ne prenaient pas d’abonnements pour 500 mètres qui prennent le TC maintenant.

                    • @ Gillib

                      Vous auriez au moins pu faire l’effort de lire la page 149 en entier :
                      « La part du bus dans l’ensemble des déplacements est passée de 2 à 4 %. Un peu plus de la moitié de la hausse s’est faite au détriment de la voiture et un quart au détriment de la marche (courts trajets). »

                      Exactement la définition chiffrée du report modal !

                    • 6.2.4. Des reports modaux significatifs

                      D’après nos calculs, les reports modaux résultant de la gratuité sont approximativement les suivants (voir détail en annexe 3, page 176) :

                      Evolution des parts modales résultant de la gratuité des transports publics urbains (2001-2006)
                      vélo – 0,1 %marche à pied – 0,5 %
                      deux-roues motorisés – 0,1 %
                      voiture – 1,1 %
                      bus + 1,8 %

                      La part modale du bus est passée de 2 à 4 % environ, ce qui est très probant.

                      Les gains se sont faits pour l’essentiel au détriment de la voiture, dont l’usage a baissé d’environ 1 % (- 3 000 déplacements/jour). Toutefois, cette baisse est faible par rapport à la part modale de l’automobile, qui se situe probablement autour de 70 %. En outre, les reports sur le bus n’ont pas suffi, loin de là, à contrebalancer la hausse du trafic automobile (environ + 10 % en 5 ans…).

                      Par ailleurs, une partie des gains s’est effectuée aux dépens des modes doux, en premier lieu la marche et notamment pour les courts déplacements.

                      Enfin, la gratuité a généré environ 1 000 nouveaux déplacements quotidiens, qui ne se seraient pas faits sans elle, ce qui répond à l’un des objectifs de la mesure.

                      6.2.5. Les principaux éléments à retenir

                      ?? A elle seule, la gratuité a entraîné un doublement de la fréquentation, laquelle est passée d’un faible 20 voy/hab/an à un honorable 40 voy/hab/an (et même quasiment 50 voy/hab/an grâce à l’amélioration de l’offre, intervenue 7 mois plus tard).
                      ?? Les effets de la gratuité ont été rapides : la hausse était de 50 % dès le 1er mois et de 70 % au bout de 6 mois. L’asymptote a quasiment été atteinte au bout de 2 ans.
                      ?? La hausse de fréquentation est due pour l’essentiel à deux facteurs qui s’additionnent : hausse de l’usage du bus chez une partie des anciens clients et usage élevé par les nouveaux habitants. En revanche, il y a assez peu de nouveaux clients parmi les personnes qui habitaient déjà l’agglomération avant 2001.
                      ?? La hausse est plus élevée le mercredi, le samedi et pendant les vacances scolaires.
                      ?? Du fait de l’absence de contraintes sur l’automobile, les captifs constituent toujours l’essentiel de la clientèle. Toutefois, la gratuité a permis de convaincre certaines personnes disposant d’une voiture d’utiliser, même occasionnellement, les transports publics.
                      ?? La part du bus dans l’ensemble des déplacements est passée de 2 à 4 %. Un peu plus de la moitié de la hausse s’est faite au détriment de la voiture et un quart au détriment de la marche (courts trajets).

                      C’est ce que je dis depuis le début; augmentation du nbre de transports TC (+1%) mais pas de diminution de circulation automobile (+10%) donc pas de transfert modal. Seulement des transports scolaires de courtes distances.
                      Toute les études le montrent.
                      La on a une présentation fallacieuse qui joue sur les chiffres relatifs et absolus(2% á 4% vs +10%)

                    • @ Gillib
                      Nous parlions de transfert modal lié à la gratuité du bus. De l’impact de la mesure. Pas de l’évolution globale du transport automobile, lié à d’autres causes. Merci de ne pas mélanger choux et carottes.

                    • @Jean Manchzek

                      Bonsoir,
                      Pour que le T.C « double » ses mouvements, il lui a fallu transporter « gratis ». Les déplacements en voitures ont augmenté de 10%, malgré le matraquage fiscal.
                      Cela montre surtout que les habitants ne veulent pas payer pour les T.C de leur ville. J’en déduis que la qualité du service n’est pas des plus brillantes. Un service ordinairement payant, qu’on n’utilise que lorsqu’il est gratuit, c’est qu’il est pourri. La fréquentation a peut-être même chuté avant la « gratuité », pour revenir à son niveau initial, ou optimal.

                    • @ STF
                      On n’a pas les chiffres d’avant la mise en place de la gratuité, donc on ne peut pas savoir. A partir de la mise en place de la gratuité, la progression de l’utilisation du bus est nette et importante, pour se stabiliser à environ 2 fois ce qu’elle était avant. Cela, comme déjà dit x fois, s’est bien fait au détriment de la voiture.
                      Dans le même temps, et ceci pourrait expliquer pourquoi la fréquentation automobile a cru de 10 % (11 % sans la gratuité du bus), la ville a facilité le stationnement en centre-ville, en en diminuant le coût.
                      Ce sont bien deux phénomènes disjoints. La gratuité du bus entraine un report modal. Et des tarifs plus doux pour la voiture la ramène dans le centre-ville.

                      Avec 15 ans d’avance, Châteauroux a semble-t-il réussi à redynamiser son CV.

                    • 1% de circulation voiture évitée , mais 10% en plus, globalement l’argument de report modale me parait tiré par les cheveux. On n’en sait rien. On peut tjs dire, sans la gratuité il y aurait eu 1% de circulation automobile en plus. 1% on est dans des chiffres statistiquement non significatif.
                      Et surtout les castelroussins ont montré leur préférence en choisissant malgré la ‘gratuité’ des TC d’augmenter l’utilisation de leur voitures de 10%..
                      Enfin, votre argument initial des externalités positives tombe, la circulation automobile ayant augmenté, le coût induit par la mesure n’est plus contrebalancé par une baisse des embouteillages.
                      Car enfin, c’est un choix politique, cette argent aurait pu, chaque année servir à construire des infrastructures (parking, voie rapide etc..).
                      Mais on est en France et la phobie des voitures est tenace chez les politiques.
                      Cordialement.

                • l’état français crame du pognon de mille et une manière depuis des des années, la durée depuis laquelle on fait des conneries ne rend pas plus légitimes.

                • rationnelle mais inique

        • « Les maires qui en France ou dans le monde ont instauré la gratuité ne sont pas a prendre pour des imbéciles. »

          Bien sûr que non. Ce sont juste des voleurs en bande organisée, ce qui démontre quand même une forme primitive d’intelligence.

          • @ Cavaignac
            Non, voleur n’est pas le terme exact. Dunkerque est une collectivité qui a le droit de choisir librement sa politique municipale et de s’organiser. Ça ne regarde personne d’autre!

            Ce qui n’est pas libéral n’est pas pour autant, illégal!

            • Allons, il s’agit du « droit » de faire payer par l’impôt des uns une politique en faveur de l’agrément des autres, par la baisse de compétitivité des entreprises la publicité pour les élus municipaux et leur clientélisme électoral. Ca n’est pas illégal, mais ça reste malhonnête. Malgré nos millions de pages de lois, ce qui n’est pas contraire à la loi n’est pas pour autant moral et légitime !

              • @ MichelO
                Je ne défend qu’un principe: la municipalité (élus et électeurs) a le droit de décider pour elle-même!
                Comme déjà dit plus haut, je suis opposé à la fausse gratuité.
                Dans les trains-trams-bus, on sait qu’il y a des abonnements à prix social. Donc, à Dunkerque une carte annuelle (à prix social) signifierait que le transport a bien un coût!
                Sinon, il est clair que ce qui est légal est autorisé: à chacun, en privé, à se faire ses critères de moralité, impossibles à imposer à tout autre citoyen. (Que vous trouviez que le résultat n’est pas toujours brillant: vous prêchez un convaincu!)

            • « une collectivité qui a le droit de choisir librement » : absence totale de sens. La notion de liberté s’applique exclusivement aux individus précisément pour limiter le pouvoir et les moyens d’action du niveau collectif.

              • @ Cavaignac
                Un autre exemple de liberté:

                https://www.contrepoints.org/2018/09/12/324659-les-economies-les-plus-libres-depuis-la-seconde-guerre-mondiale

                Dans toute collectivités, en démocratie, les individus qui la composent sont libres d’être éligibles ou pas et de voter ou pas et en votant, de choisir.
                Après (et avant), il y a des lois et des règles.
                Si ça ne vous plait toujours pas, vous avez le droit de changer de pays (je le sais: je l’ai fait!).
                Une liberté individuelle totale est un leurre qui méconnait la responsabilité qui l’accompagne!
                C’est le libéralisme français qui n’a pas de sens puisque inapplicable et inappliqué, il reste un jeu de manipulation de concepts.

            • La collectivité n’a aucun droit sur la manière dont un individu doit disposer de son argent. Ca commence avec des mots et ça se termine avec une balle dans la nuque en Silésie.

              C’est fou comme les socialistes cherchent toujours des justifications à leurs répugnantes turpitudes.

              • @ Théo31
                Je n’ai jamais parlé du droit de la collectivité surl’individu!
                Mais la population d’une municipalité peut être appelée collectivité. Dire la municipalité, tout le monde voit les autorités et l’administration.
                J’entendais collectivité = ensemble des citoyens, en accord ou pas avec leurs autorités. Et c’est donc à eux à décider pour Dunkerke, pas le reste de la France!
                Sinon, je ne crois pas avoir mis les pieds en Silésie, je n’ai jamais tiré une balledans la nuque de personne, je n’ai jamais été socialiste ni avoir voté pour eux, donc les répugnantes turpitudes sont exclusivement celles que votre esprit conçoit et que je ne partage pas!

            • collectivité = mafia. Si un seul habitant de Dunkerque n’est pas d’accord pour que les bus soit gratuit alors c’est illégitime. la dictature des représentant d’une majorité reste une dictature sans légéitimité autre que celle d’avoir la force de son coté.

    • @jean
      Comme si les employés du contrôle et de la billeterie avaient été licencié… restons sérieux. Et si l’équipement était sous-utilisé,on pouvait tout simplement le diminuer.
      Le report modal impliquerait que les possesseurs d’autos les revendent pour prendre le bus, ou bien les gardent sans en avoir l’utilité.
      La gratuité a de toute façon un effet pervers, ce service ne vaut donc plus rien, alors qu’il a toujours le même coût.
      Le point positif est qu’à Dunkerque, on va transformer les chômeurs en voyageurs. Waouuu!

      • « Le report modal impliquerait que les possesseurs d’autos les revendent pour prendre le bus, ou bien les gardent sans en avoir l’utilité. »

        Pas forcément, ils les utilisent moins pour se déplacer en ville. Ils continuent d’en avoir l’utilité pour des trajets extra-muros (les transhumances estivales par ex).

        • Personne n’achète de voiture pour ne partir qu’en vacances l’été. Louer une auto même un mois revient moins cher. Donc on attaque frontalement les constructeurs, on met des emplois à la poubelle, des ingénieurs, des ouvriers qualifiés, bref on continue la désindustrialisation du pays. Au lieu de construire une ou deux voitures par foyer, on construit un bus pour cent personnes.
          L’étape suivante, c’est les dortoirs pour cent personnes avec quatre douches au lieu de maisons individuelles par famille. Et les brosses à dents sharing, parce qu’une brosse à dent qui sert que trois minutes par jour, c’est complètement c.. quand ça peut être utilisée 24h24.

    • ce que je lis chez vous c’est il faut moins de bagnoles en ville…donc des bus c’est mieux… moi je pense pas nécessairement des bus..et surtout si vous voulez moins de bagnoles en ville voire pas du tout, il y a d’autres moyens que de forcer les gens à payer des bus qu’ils ne prennent pas nécessairement.
      en outre dans les externalités que vous considerez est posé comme principe que le bus ne doit pas gagner d’argent..sinon comment diable font les sociétés privées pour faire rouler des bus..en gagnant de l’argent…en somme en contrôlant que les gens payent..argument qui ne tient pas la justification de la gratuité ne peut pas résider dans le coût de la semi gratuité… car c’est le principe de la non correspondance entre celui qui paye et celui qui utilise qui nous gêne.

      vous devez commencer par nous dire ce que vous ne voulez pas… oet je lis trop de voiture…c’est un peu court.

  • L auteur a raison sur 1 point : « there is no free lunch ». Il y a forcement quelqu un qui paie au final.
    De meme quand l Etat construit une route, il ne la fait pas payer (enfin pas directement). De meme, vous ne payez pas quand les pompiers viennent eteindre un feu a cote de chez vous
    Donc en soit, faire payer indirectement les gens n est pas une mauvaise chose si le bilan global est positif (si on prend mon ex d incendie, il faut mieux eteindre l incendie chez le voisin quand il est tout petit qu attendre qu il ait pris de l ampleur et qu on doive mobiliser la moitie des pompiers de de la ville.)

    Dans le cas de Dunkerque il faudrait faire un bilan et voir ce que ca a couté et quels ont ete les effets. Et de la decider si on continue ou pas.

    • @ cdg
      Ça me semble plus raisonnable et plus respectueux de la proposition locale. Et on ne prend plus une telle décision sans tenter d’en calculer les effets et le coût, techniquement, pour tenter de deviner si c’est jouable ou non!

    • @cdg
      Bonsoir,
      « De meme quand l’Etat construit une route, il ne la fait pas payer (enfin pas directement) »
      L’Etat ne construit rien. Il ne paie rien : il n’a pas d’argent. Il n’a que celui qu’il prélève directement et qu’il nous soutire indirectement.
      Sur les panneaux en 4×3 sur lesquels est marqué que : « L’état construit… [un collège, une autoroute, une déviation,etc…] ce ne sont pas des ministres qui viendront faire des tranchées à la pelleteuse, ni même goudronner la chaussée, ni même poser des parpaings. Ce sont des entreprises privées, qui seront rétribuées par l’Etat et/ou ses représentants avec l’argent du trésor public. La route est donc financée par les deniers de chacun d’entre nous.

      « De même, vous ne payez pas quand les pompiers viennent éteindre un feu à côté de chez vous. »
      Les services de secours incendie font partie du régalien et sont en plein dans les missions de l’Etat. Les impôts n’ont d’autres justifications que le régalien. Les pompiers sont donc déjà payés quand ils interviennent pour un feu ou une détresse. Il ne vous viendrait pas à l’esprit que les Forces de l’Ordre vous envoient une facture pour avoir un petit peu enquêté sur la disparition malheureuse de votre véhicule ? Elles sont déjà payées pour cela.

      Quant à éteindre l’incendie chez le voisin, vous n’y pensez pas !? Vous n’avez pas eu le mémo, ou la plaquette, qui dit que quoi qu’il se passe en dehors de la routine, il faut composer le 17, le 18, ou le 15 après vous être mis à l’abri ? Heureusement, nous n’avons pas à évacuer la photo de Jupiter Preums avant toute autre chose.

  • Gratuité : https://www.20minutes.fr/lille/2330047-20180904-nord-dunkerque-instaure-transports-commun-gratuits-tous-jours-tout-monde

    Les frais de fonctionnement étaient, avant la gratuité, de 45 millions par an – ils devraient passer à 50, hors investissement, ce qui donne, pour 90.000 habitants, 555 € / habitant / an. C’est gratuit ! ( et ça ne concerne que 5 % des habitants, la municipalité espérant atteindre 10 % d’utilisateurs avec la gratuité. )

    • @ Lucx
      Juger la réaction d’une population sur 10 jours est pour le moins imprudent et pas significatif!
      Les gens ne changent de comportement qu’avec les mois et les années, ou pas!

  • Il y a des gens qui veuement rendre les bus et trams « gratuits » au Luxembourg. C’est juste une taxe de plus pour ceux qui ne prennent pas le bus et un cadeau à ceux qui le prennent.

    Les gens qui ne prennent pas le bus seront les grands perdants
    Les gens qui payent leur bus ne verront pas leur situation changer
    Les fraudeurs verront leur situation s’améliorer.

    Cette politique récompense les moins vertueux.

    • la vous raisonnez a flux constants.
      Si par ex des gens qui prenaient leurs voitures prennent le bus (ce qui est je suppose l objectif) vous avez une Amelioration aussi pour les gens qui prennent leur voiture (moins de bouchons et + de place de parking)

      Mais c est sur que la gratuite ne fait pas tout. Je sais pas comment c est au Luxembourg, mais si vous avez 1 bus toutes les 30 min, c est clair que les gens continuerons a prendre leur voiture pour eviter d attendre 30 min sous la pluie car loupe le bus

      • Vu le prix d’un transport en bus, les usagers nouveaux qui n’y voyaient pas d’intérêt à ce prix mais qui viendraient une fois gratuit sont soit nuls en calcul, soit occupés à des activités économiquement marginales. Et si en plus, la circulation automobile en était améliorée (ne vous précipitez pas, la municipalité se chargera de compenser par de nouveaux obstacles), le résultat serait évidemment que moins de gens économiquement utiles prendraient le bus, les autres préférant la voiture.

      • @ cdg
        Les bus luxembourgeois fonctionnent bien et en nombre: beaucoup sont sous-traités par le privé, les horaires sont le plus souvent respectés: il n’y a pas de mérite, vu les distances.

      • Les bus ont une fréquence jusqu’à 7 minutes.
        Le problème, c’est les frontaliers très nombreux dus aux logements hors de prix et à l’activité économique intense.
        Cela ne changera pas grand chose aux bouchons, surtout sur l’autoroute.

        • Ce qui rappelle opportunément qu’avant de s’occuper des transports en commun, la collectivité devrait penser à laisser les gens habiter près de leur travail, plutôt que d’avoir des politiques qui les rejettent à des dizaines de kilomètres.

          • @ MichelO
            Au Luxembourg, le prix de l’immobilier est dicté par le marché, certainement pas par la politique qui vous aide plutôt à acquérir un logement (Les frontaliers français – près de 95 000 – qui sont mieux payés que chez eux mais refusent de se loger ailleurs, perdent évidemment leur temps et leur argent en trajets: difficile de gagner sur les 2 tableaux!). Ce qui n’empêche pas l’état de vous aider si vous achetez ou construisez une maison. L’état, comme partout dans l’Union Européenne, dépasse le pur régalien (qui n’existe nulle part), mais les finances nationales sont saines et bien gérées et les risques de faillite, nuls! Donc l’état se montre plutôt généreux et surtout collaborant à vos projets économiquement intéressants pour tous, patrons, salariés, actionnaires et population!
            Quand le pouvoir travaille pour et avec vous, tout baigne.

      • La plupart des gens qui prennent leur voiture plutôt que le bus le font parce les bus sont lent et inconfortables, les rendre gratuit ne changera rien à l’affaire. moi même quand j’habitait paris je ne prenais jamais les bus-bétaillère,il serait devenu gratuit n’aurait rien changé.

    • Si vous partez du principe que les TC sont partout et tout le temps subventionnés, et que la gratuité permet aux contribuables qui paient sans les utiliser de les utiliser sans les payer, vous verrez le problème sous un autre angle…

      • Je n’ai aucune envie d’utiliser ces TC. Donc, je ne vois pas pourquoi on devrait me racketter pour les financer.

        Et je vous arrête immédiatement avant votre prochain argument : « Oui mais vous utilisez X alors que c’est financé par Y ». Je suis contre tous ces flux d’argent croisés. Que je paie le prix de ce que j’utilise et rien d’autre !

        • @ Jack Shit
          Non, on ne vit plus comme ça en occident. Bien sûr, on est libre d’être libéral pur et dur mais tout système démocratique tient compte aussi des systèmes collectifs créés existants qui sont des réalités voulues par des groupes de personnes qui ont fini, par leur succès, à s’imposer face au pouvoir politique. Vox populi vox dei!
          Nier le médef ou les syndicats, c’est courageux mais sans espoir, irréaliste.
          Et le jour ou vous avez besoin d’une greffe de foie ou de poumon, vous ne pourrez sans doute pas la payer et certainement pas le donneur bénévole qui a payé son cadeau de sa vie!
          Chaque raisonnement poussé dans sa logique jusqu’au bout, ne correspond plus à la réalité souhaitée!
          En utilisant une monnaie, vous signez pour un système et il est impossible de vivre autrement si on n’est pas tout seul! (ce qui ne veut pas dire que tout est bien!)

          • Rassurez vous, je ne penses pas qu’aucun libérale français s’imagine pouvoir changer quoi que ce soit en RDF. Cela n’empêche pas de dire les choses comme on les penses. soit dit en passant le raisonnement collectiviste n’est pas pas bien loin d’avoir été poussé jusqu’au bout dans cette autre pays du marxiste qu’est la France.

            • @ Laurent
              Je crois vous comprendre 5/5!
              Il est vrai que la France n’est pasfacile à comprendre avec son volet économique assez (ultra-)libéral se mélangeant à un secteur social vraiment à gauche!
              Bon, en y logeant et travaillant 16 ans, cela ne devient pas plus logique mais plus compréhensible, oui!

    • @ Mitch
      Oui, pourquoi pas?
      Luxembourg est la petite capitale d’un pays de 82/58 km qui a investi dans un réseau de trams récemment, et d’une ligne funiculaire. La ville concentre les sièges de beaucoup d’entreprises. La circulation y est clairement très problématique aux heures de pointe (vitesse moyenne de 1 à 5km/h à ces heures-là), matin, midi et soir! S’y parquer se fait au parking. Au 1/1/2017, près de 180 000 travaillaient dans ce pays qui compte 600 000 habitants. Donc, oui, il y a du trafic.Il est donc « vertueux » (et reposant) de se déplacer par les transports en commun!

      • je n’ai pas eu la chance d’utiliser les transport en commun du luxembourg mais a Paris ceux ci ne sont certainement pas « reposant ». je préfère et de loin être dans les bouchons dans ma voiture climatisé avec de la bonne musique que dans les bus/métro/RED parisien bondé, surchauffé, puant et encore plus lent que le traffic routier…

        • les nouvelles lignes de tram sont intégralement en site propre, donc plus rapides que la voiture, malgré les arrêts: un métro en surface! (ville trop accidentée pour un métro sous-terrain)

          • dès que vous avez des changements la rapidité des transport en communs s’effondre essayez donc de faire saint ouen ivry, levallois créteil en transport en commun, bon courage…

          • Ben ici même en site propre, si les feux n’étaient pas synchronisés pour faire attendre les voitures pour que les piétons traversent pour prendre le tram, puis après en être descendus, on gagnerait deux ou trois minutes au kilomètre sur le dit tram. Et malgré les ralentisseurs, les carrefours et les zones 30 !

    • @ Mitch
      Au Luxembourg, tout mineur obtient un go-pass annuel qui permet tout transport illimité (sauf par les frontières), en tram, train bus pour +/-25 €/an.

    • @ Mitch
      « Les gens qui payent leur bus ne verront pas leur situation changer » Ben si: ils ne payeront plus!

  • Le fait de mettre à disposition sans ticket un moyen de transport en commun n’est pas une faute; ce que je critique, c’est le fait de le présenter comme ‘transport gratuit’ .
    Pourquoi ne pas le nommer tel qu’il est : ‘transport financé par vos impôts’.

    Et n’oubliez jamais que lorsque quelque chose vous est présenté comme gratuit, le produit c’est vous…

    • Il faut être spécialement neuneu pour ne pas comprendre que gratuit signifie payé par la collectivité…
      Mais bon, si c’est çà le niveau du débat, on ne peut rien pour ces neuneus 🙂

    • Oui, sauf que, même pas gratuits, les transports en commun sont quand même financés par le contribuable !!

      • @ Jean Manchzeck
        Pas faux!
        Mais je suis bien d’accord qu’il faut éviter le gratuit qui dévalorise complètement le « produit ». Un prix, même diminué artificiellement, est une précaution indispensable contre la surconsommation.
        L’argument « payé par le contribuable », ne vaut que pour ceux qui paient des I.R. évidemment.

        • La taxe transport est payée sur la masse salariale, donc indépendamment de l’IR.

        • Dans les villes qui ont instauré la gratuité, il n’y avait pas de risque de surconsommation. Les équipements étaient plutôt sous-utilisés.
          Reste que la dimension psychologique a, en général, son importance. Dans le cas présent, je n’ai pas d’avis là-dessus, tant je sais (est-ce le cas de tous ?) que le prix du billet de TC est très largement inférieur à son coût réel.
          La gratuité me gênerait beaucoup plus si l’on quittait un système où le prix du billet était à son juste prix. Or, on passe d’un système où le prix du billet est financé à hauteur de 70-90 % par la collectivité à un système où il est financé à hauteur de 100 %.

          Partant, nos débats s’apparentent un peu à une discussion sur le sexe des anges.

          • A Paris, près des trois quarts du budget transports en commun ne sont pas payés par l’utilisateur, que ce soit la région, la ville, l’employeur ou autres… Donc quand on ne paie plus que 25 a 30% du prix du voyage, je ne vois pas pourquoi ne pas pousser l’exercice jusqu’au bout.
            Vivre le cul entre deux chaises est une situation bâtarde non tenable, et on sait clairement qu’il est impossible de reculer sur la part payée par la collectivité…

            • Jusqu’à présent, les villes qui ont instauré la gratuité sont de taille moyenne. Parmi les explications possibles : la part modale des TC est faible, et certaines fonctions (billeterie, contrôle) représentent des coûts fixes importants.
              A Paris, c’est une autre histoire : les TC représentent une part modale très importante, les acteurs technico-économiques et politiques sont multiples, les coûts variables sont significatifs, les montants en jeu se chiffrent en centaines de millions d’euros.
              Je ne suis pas sûr que la mairie ait les reins assez solides pour encaisser cela. Là, pour le coup, la compensation par le contribuable sera conséquente.
              Dunkerque est, à ce jour, en France, la plus grande agglo qui se soit lancée dans la gratuité.

              • Ce n’est pas la ville qui finance, mais la région (Île-de-France Mobilités) a hauteur de 9 milliards d’euros. Paris ne contribue qu’a hauteur de 200M€. La très très grande majorité du budget est constitué d’une taxe prélevée sur toutes les entreprises de la région. A l’instar de tous les impôts de France maintenant que l’IS va être collectée par là aussi, on est totalement dans un système financé (ou collecté) via les entreprises.
                Cessons les bricolettes divers, et admettons une bonne fois pour toutes que l’impôt est une taxe sur le chiffre d’affaire des entreprises, et rien d’autre…

              • @ Jean Manchzek
                Oui, mais non! Les villes moyennes sont situées essentiellement en province. J’habite dans un village à la campagne: bien sûr, pour tout déplacement, j’utilise mon auto (un bus passe toutes les heures, à temps, ou toutes les 1/2 heure: je ne l’utilise quasi jamais!).
                Sinon, comme vous, je reste opposé à la gratuité! Simplement parce que ça ne coûte pas rien!

  • autre question: quel sera l’intérêt pour l’opérateur d’améliorer la qualité du service puisque c’est « gratuit » et sans concurrence? Avec un prix du billet sous évalué pour « l’usager », celui ci est déjà, souvent, traité comme du bétail; qu’en sera t’il après plusieurs années de pseudo gratuité?

    • Le vote peut-être ? Et la privatisation n’a pas forcément donné que des bons résultats. Il suffit de voir me nombre de villes qui ont du reprendre leurs services des eaux…

      • Bonjour M Sonpeneu
        Les services de l’eau doivent-ils fonctionner sous un système de concession? Peut-on imaginer une distribution d’eau qui soit sous forme concurrentielle? La notion de monopole naturel a bon dos et comme les routes le service pourrait très bien être privé et ouvert a tous.

        • @ gillib
          La distribution d’eau a longtemps été gérée par des services régionaux, au gré des sources d’approvisionnements. Il est normal que le pouvoir veille à une distribution régulière et à la qualité du produit fourni (remplacement des tuyaux de plomb, par exemple).

          • Heureusement que l’état nous rackette, sinon on mourrait de soif.

            Mikylux, demandez de suite que le Luxembourg nationalise le commerce alimentaire.

            • @ gillib
              Non, le Luxembourg est de tendance libérale, sans état mêle-tout ni racketteur et ça me convient très bien!
              Il ne me choque pas que l’état contrôle la qualité de l’eau et l’efficacité de distribution, pour le reste, aux firmes privées de fournir: pourquoi pas?

          • Ah ces vilains fournisseurs privés qui refusent de changer les tuyaux en plombs… (tuyau, comment vas-tu :?:).
            Sauf que c’est devenu rare depuis pas mal de temps, et que le souci ce sont les fuites sur les tuyau en fonte ou en acier corrodés avec le temps (comment vas-tu, tuyau … de fonte, d’acier ou de poele :?:)
            Ne sous-entendez pas que c’est Versailles dans toute la France, car ailleurs le spectacle est souterrain la plupart du temps…

      • A croire que le monopole privé est pire que le monopole public…

  • Bah , gratuit n’est pas le bon mot , c’est un accès libre, il perrmet de limiter le pertes d’exploitations……j’espère mais une augmentation de clientèle ne peut que creuser les pertes…..donc il s’agit d’un service impose par les politiques sans doute pour s’affranchir de régler les problèmes de circulation dans des villes non adaptées a la circulation automobile…ces villes sont condamnées par leur immobilisme a dépérir et finir en ghettos ,transporter des pauvres et empêcher les riches de circuler..les riches s’en vont…..

    • « mais une augmentation de clientèle ne peut que creuser les pertes… »

      Pas si les bus roulent à moitié vides.
      Je pense d’ailleurs que c’est la principale raison qui explique que pour l’instant la gratuité n’a été mise en place que dans des villes moyennes, et pas dans les métropoles.

    • Dans certaines villes, il s’est d’abord agi de rendre la circulation automobile difficile afin de justifier la mise en place de transports en commun, vu que a) on circulait correctement en ville, même dans le centre-ville animé, et b) les enquêtes avaient montré que les habitants ne voyaient pas l’intérêt d’un transport en commun et ne l’auraient pas pris.

  • En tant que citoyen-contribuable-automobiliste, lassé de la politique pro-TC et anti-bagnole de nos élites, mais bien conscient qu’on en prend, bon gré mal gré, pour des décennies de PDU favorables à la marche, au vélo et au TC, je préfère encore une politique incitative à base de gratuité, qu’une nième mesure répressive vis à vis des transports individuels…

    • @ Jean Manchzeek
      Oui mais une personne de 60 à 100 kgs qui se déplace seule dans un véhicule de 1 000 kgs (moyenne), c’est idiot.
      Un chauffeur qui, seul, conduit un camion transportant 30 tonnes, ce n’est pas idiot!

      • Pas du tout ! Pour prendre un exemple que je connais bien de trajet domicile-travail : en voiture, porte-à-porte, 6 minutes ; lorsque l’entreprise organisait son propre ramassage, un car ordinaire de 50 personnes, 20 minutes, depuis qu’elle a été « incitée » à laisser la main aux TC de l’agglo urbaine, 40 à 45 minutes avec de multiples bus doubles rarement pleins de 15 à 20 tonnes quand même. Faites le bilan, en temps perdu et en coût

        • A Toulouse, il existait une ligne de bus qui tournait à vide pendant les vacances scolaires.

        • Il faut bien organiser la pénurie…

        • @ MichelO
          OK, je me rends à la logique de cette expérience vécue, sans réserve!
          Ma dernière expérience m’a convaincu qu’il fallait réagir: Paris, c’est sale et ça pue; circuler à Paris-centre, en journée c’est une moyenne de ? km/h?

          La technologie arrive: voitures électriques, silencieuses, non polluantes où elles circulent, bientôt à conduite automatique sans intervention humaine! Ça changera la vie des Parisiens … et sans doute leur espérance de vie! Mais c’est vous qui voyez!

    • A service rendu égal, votre pragmatisme se comprend. Mais combien de temps avant qu’en rompant le peu de lien qui restait entre le client payant et le transporteur, le transport ne soit conçu pour la commodité des employés municipaux et des chauffeurs, la desserte des quartiers des meilleurs électeurs, et autres oublis complets des acteurs économiques les plus importants ?

      • Peu de risques.
        1. C’est autant l’intérêt des élus que des transporteurs que d’avoir le maillage le plus complet de leur commune avec des véhicules le plus remplis possible.
        2. La logique économique finit toujours par imposer la fermeture des lignes durablement sous-exploitées.
        3. Payant ou pas, le tracé des dessertes est soumis à concertation publique. Le maire doit donc justifier le choix final devant ses électeurs.
        4. Imaginez le grabuge médiatique si le maire se trouvait accusé de favoriser les petits copains.

        • @ Jean Manchzek
          Évidemment!
          C’est une chance pour la démocratie que, pas à pas, on s’avance vers votre meilleures information de tout ce qui vous concerne et votre meilleur moyen de dire votre avis pleinement mais aussi toutes vos récriminations: jamais d’autres n’auront eu cette chance! Vous vivez dans un monde que vos anciens n’ont même pas imaginé.
          Si vous n’en faites rien, d’autres ne vont pas se gêner !
          (pas d’avantage sans inconvénient! Ça, c’est là règle!)

        • Le favoritisme, la corruption, le clientélisme sont les mamelles des administrations locales, c’est le pain quotidien des communes et comme tout le monde espère en profiter un jour ou l’autre personne ne s’en offusque ou presque.

    • rassurer vous, vous aurez les deux…

  • Le précepte marxiste selon lequel l’argent est synonyme d’infamie ne souligne nullement que c’est le vol de l’argent des autres qui est une infamie. Marx qui taxait d’infamie l’argent ne voyait aucun mal à s’emparer du capital d’autrui. Pourquoi s’emparer de quelque chose d’infâme ? Ce triste sire était maso. sans doute…

    • @ yann a marre
      Je ne comprends évidemment rien à ces références marxistes, complètement dépassées, par l’histoire et le temps, pour moi!
      C’est de l’archéologie!

  • Interessant cete discussion entre les libertariens tendance Americaine et le (les?) partisan de service public gratuit.
    Enfoncons nous dans le raisonnement, demain tout sera gratuit…non bien sur rendons tout payant, supprimons les impots mise a part le regalien (police armee relation diplomatique). Donc prenez des assurance maladie beton , parceque un rein va vous coute un oeil 😉 endettez vos enfants parceque sinon il ne feront pas d’etudes, ne subventionnons plus, puisque nous ne payons plus d impots, payons donc l eau l electricite au vrai prix.
    mais l essence aussi du coup, ah la ce st que du bonheur, de l essence pas chere, des ville blindees de voitures et nos cheres enfants qui deviennent deja asmhatiques (heureusement vous avez paye une fortune votre asurance maladie)
    l etat n a plus d argent , puisque nous ne voulons pas payer d impots (ou juste ce qu il faut pour les militaires et le diplomates), donc il va falloir payer des peages sur les routes parceque sinon elle finiront en nid de poule? Plus de subventions? ah ben oui, cette annee, record de secheresse, il n y a plus de ble dans les silos, les les 100000 poules de l elevage intensif sont mortes des chaleurs, extremes il va falloir l importer (aie!)
    maintenant pour en revenir aux transport gratuit, bien sur qu il faut payer pour ne pas payer le bus, mais en meme temps, il faut que le cout de lavoiture, cout et temps passe a se deplacer soit tellement redhibitoire, que le gros bauf accros a sa bagnle plus qu a la sante de ses gosses acceptera enfin de la laisser sur un parking , meme payant a l entree des villes, et prendra gentillement son TEC. ou alors s il ne supporte pas de se deplacer en meme temps que le populo qui pue de sueur dans les TEC, sortira son velo de son coffre pour aller en velo sur les pistes cyclables construite a cet effet a la place des millions de voitures qui ruinent notre sante, et provoque une production de gas a effet de serre tellement inimaginable , que nos enfants (ah ben vi , faut pas faire des gosses sinon il faut s occuper de leur futur) pourront probablement aller a la plage a dunkerque…

  • Bonsoir,
    Un excellent article et une excellente démonstration, d’une rhétorique impeccable et d’une logique implacable…
    Mais un point me pose question… Je me demande sur quelle chaine de TV ou quelle radio un tel raisonnement pourrait être exprimé??…
    La réponse est simple: aucune…
    La doxa marxiste franco française est à chaque coin du PAF… Et le prêt à penser socialiste a la vie dure, il n’y a qu’à lire certains post ci dessus…

  • ils ne veulent plus de voiture en ville.la réponse est simple aller dans les centre commerciaux …ce qui se fait déjà…ils pensent comment redynamiser les centres ville …trop tard .le choix est fait….a force d’emmerder les gens ,ils ont trouver la parade …pas de bol les élites !!!

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