Trump ne comprend rien au libre-échange

Donald Trump s’oppose au libre-échange, comme l’aile gauche du parti démocrate.

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Donald Trump by Gage Skidmore(CC BY-SA 2.0)

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Trump ne comprend rien au libre-échange

Publié le 19 août 2018
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Par Véronique de Rugy, depuis les États-Unis.
Un article de Reason

Malgré plusieurs interviews qui révèlent un profond manque de connaissances de base sur les politiques publiques et l’État, Alexandria Ocasio-Cortez, 28 ans, qui se présente comme socialiste, est la nouvelle coqueluche des médias et de la gauche. Sa victoire surprise à la primaire dans un district fortement démocrate garantit qu’elle remportera un siège au 116e Congrès et de nombreux commentateurs lui prédisent un bel avenir au sein du Parti démocrate. La menace d’une faction d’extrême gauche qui émerge aux États-Unis soulève de nombreuses interrogations préoccupantes. Mais il y a une question qui suscite peu d’attention : qu’est-ce que cela peut présager pour l’avenir du commerce international ?

Trump interprète mal la balance commerciale

L’attitude du président Trump à l’égard du commerce international est maintenant bien connue. Bien qu’il fasse à l’occasion des déclarations superficiellement axées sur le libre-échange – comme son appel au G7 pour supprimer tous les droits de douanes et les subventions – il reste toujours arcbouté sur sa conviction erronée que les interférences des États étrangers sont à l’origine du déficit commercial des États-Unis, qu’il considère aussi à tort comme une preuve que l’Amérique se fait avoir.

Trump a une mauvaise compréhension des causes et de l’importance des déficits commerciaux. En bref, les déficits commerciaux reflètent le fait que les Américains peuvent se permettre d’acheter beaucoup de biens à d’autres pays et que les États-Unis sont une destination attrayante pour les investissements étrangers, ce qui favorise la croissance économique américaine. La dynamique qui a conduit à des déficits commerciaux persistants ne sera pas significativement modérée par son protectionnisme, à moins que ses droits de douane deviennent si onéreux qu’ils appauvrissent considérablement les Américains et qu’ils les empêchent de se payer autant d’importations.

Les méconnaissances de Trump sur les déficits commerciaux sont un problème parce que cela signifie qu’il peut encore élever d’autres barrières douanières même si les autres pays abandonnent les leurs. Après tout, Trump pourrait conclure qu’un monde sans droits de douane n’est pas bon pour l’Amérique si les États-Unis continuent d’enregistrer des déficits commerciaux, même en l’absence de droits de douane à l’étranger.

Comme Bernie Sanders, Donald Trump s’oppose au libre-échange

En ce sens, Trump n’est pas si différent de l’aile gauche du Parti démocrate représentée par Ocasio-Cortez ou son ancien patron, le sénateur Bernie Sanders. Regardez sa position sur le commerce international lors d’une interview accordée à The Intercept :

Nous avons une déstabilisation des pays du monde entier en raison de l’inégalité des richesses qui a été historiquement alimentée par des accords commerciaux mondiaux qui concentrent les gains du commerce dans des sociétés multinationales par opposition aux travailleurs qui créent cette richesse.

À quelques mots près, un passage comme celui-là pourrait passer pour avoir été prononcé par le président Trump. Il blâme les étrangers au lieu des multinationales, mais les deux politiciens sont très critiques à l’égard des accords existants. Et les deux traitent le commerce international comme un jeu à somme nulle : ce que l’un gagne est perdu par l’autre, immanquablement l’Amérique.

La vérité est que même dans des conditions loin d’être parfaites, l’échange volontaire de biens est mutuellement bénéfique. Il a fallu beaucoup de temps et de nombreuses guerres coûteuses avant que soit établi un système mondial permettant aux individus d’acheter et de vendre à travers les frontières politiques sans interférences notables. Et une fois que cela s’est produit, une forte augmentation de la prospérité mondiale a suivi. Idéalement, les barrières qui subsistent aujourd’hui devraient être supprimées, mais le meilleur moyen pour y parvenir est de travailler au sein du système, et non de le démanteler.

Pendant la campagne, Trump a dit de Sanders :

Lui et moi sommes semblables sur le commerce international.

Trump avait raison. Bien qu’ils semblent se trouver aux extrémités opposées de l’échiquier politique, les deux hommes sont des populistes qui croient apparemment que l’État est meilleur que le marché pour gérer l’activité économique.

Le libre-échange trouvera-t-il une attache politique dans l’un ou l’autre grand parti ?

Un tel protectionnisme bipartisan n’est pas nouveau. Le soutien au libre-échange n’a jamais été l’apanage de l’un des deux grands partis. L’ALENA a été approuvé par le Sénat par une courte majorité, avec des niveaux similaires de soutien de la part des républicains et des démocrates, et a été promulgué par Bill Clinton, alors président démocrate. Et si les républicains revendiquent généralement les oripeaux du libre marché – malgré leur confiance légitime dans la supériorité du système américain pendant la guerre froide –, en matière de commerce international, ils soutiennent inexplicablement l’idée que les États étrangers dont l’économie est centralement planifiée peuvent connaître des réussites spectaculaires au point d’enterrer l’économie américaine.

Alors que Sanders a échoué dans sa tentative de mettre la main sur le Parti démocrate, son acolyte gagne en popularité, et beaucoup semblent impatients de la voir consacrée porte-étendard. Malheureusement, cela signifie que les démocrates ne seront pas en mesure de proposer une opposition constructive à la politique commerciale de Trump s’ils s’emparent de l’une ou l’autre chambre du Congrès.

Trump dirige maintenant à la fois le GOP et la nation, et l’attitude des membres républicains à l’égard du commerce international a jusqu’à présent été mesurée pour ne pas gêner l’agenda présidentiel.

Pourtant, des sondages récents révèlent qu’une large majorité des Américains continuent de soutenir le libre-échange. Ces résultats peuvent peut-être fournir aux républicains du Congrès la colonne vertébrale dont ils ont besoin pour réaffirmer leur pouvoir institutionnel sur la politique commerciale. Sinon, où donc les libres-échangistes trouveront-ils une attache politique ?


Traduction de Raphaël Marfaux pour Contrepoints de « Trump and Sanders Both Stand Against Free Trade ».

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  • Je pense que la rédactrice de ce texte n’est pas très futée et ne comprends rien. Mais c’est la position de l’idiocratie Française face à TRUMP qui a dit à qui veut bien l’entendre qu’il veut redonner sa puissance économique aux USA. TRUMP n’est ni un baratineur à la Française ni un homme politique dans l’âme mais avant tout un homme d’affaires qui travaille pour son pays. C’est la grande différence avec les idiots Français en commençant par le plus haut niveau qui bradent à tout va les moindres richesses de notre pays y compris nos ressources alimentaires. Mais hélas une fois de plus, nos imbéciles à la Française sont tous y compris les médias que « tout le monde il est beau et que tout le monde il est gentil » et que le monde entier n’attend que l’assistanat mondial pour les pauvres Français qui ont vendus tous leurs biens et terres aux pays étrangers qui en ont besoin. Ce texte est l’exemple type de la féminisation et de l’infantilisme de la société Française.

    • On pourrait dire que Trump est davantage opposé aux traités de libre échange (qui vident les Etats de leurs prérogatives au bénéfice de multinationales) qu’au libre-échange en lui-même. Il veut négocier des traités bilatéraux en préservant les intérêts de son pays.
      Mais évidemment , les mondialistes qui veulent la fin des nations ne peuvent pas le supporter.
      Il est bien possible que de plus en plus de peuples occidentaux comprennent où est leur intérêt.

      • Oui, c’est tout à fait ça. Trump est pro-business et non pro-marché. Il est pour un capitalisme de connivence et non pour un capitalisme de marché. Il est pour un interventionnisme fort (la négociation d’accords bilatéraux entre Etats) et non pour le libre-marché (laisser les acteurs économiques libres de négocier entre eux). Il prône un nationalisme économique et non le libre-échange. Il prône le protectionnisme (comme Bernie Sanders aux USA, ou comme le faisait Montbourg en France) et non une politique libérale.

        C’est un étatiste.

    • « Trump n’est ni un baratineur à la Française ni un homme politique dans l’âme mais avant tout un homme d’affaires qui travaille pour son pays. »


      @Laurent46 : Je suis sous le choc ! Grâce à vous je viens de comprendre qui est réellement Trump ! Si l’on se fie à votre analyse : en réalité Trump est génial, ce n’est ni un baratineur, ni un politicien dans l’âme, ni un manipulateur qui s’accapare du pouvoir en se servant du patriotisme pour endormir le peuple américain. Tout cela ne peut donc signifier qu’une seule chose : de la même façon que Clark Kent est une fausse identité sous laquelle se cache Kal-El (superman), Donald Trump est en réalité une fausse identité sous laquelle se cache Ron Paul ! C’est vraiment un sacré farceur ce Ron Paul !

  • Il me semble que Trump, au contraire, comprend très bien ce qu’est le libre-échange, mais qu’il ne parle et n’agit pas en idéologue décidé à appliquer ses thèses, mais en négociateur pragmatique dissimulé sous un masque d’imprévisibilité et décidé à tirer le plus possible de tout ce qui lui tombe sous la main.

  • encore une opposante de bas etage a trump prete a raconter n importe quoi , meme a dire que trump est quasiment d extreme gauche. c est assez desolant de constater que contrepoints donne chapitre a des pseudos liberaux. trump a au moins l avantage d avoir creer des choses dans sa vie, a la difference de cette pseudo intellectuelle qui a fait ses etudes d economies a la sorbonne….l antre du liberalisme le plus debride, et n a rien fait d autres. est ce antiliberal de vouloir plus d egalites dans les relations commerciales comme le souhaite trump? est il normal par exemple de taxer les voitures americaines en europe a 10% quand les europeennes sont taxer a 2.5% aux etats unis? est ce antiliberal quand trump propose alors de supprimer tous les droits de douanes? est ce antiliberal de vouloir plus d equité dans les relations economiques entre chine et usa?

    • « prete a raconter n importe quoi , meme a dire que trump est quasiment d extreme gauche »

      heu… c’est Trump lui-même qui a déclaré qu’il avait la même position que Sanders en matière de politique commerciale : « Lui et moi sommes semblables sur le commerce international. »

      « c est assez desolant de constater que contrepoints donne chapitre a des pseudos liberaux »

      heu… Véronique de Rugy travaille au Mercatus Center, fer de lance de la recherche en économie libérale aux USA, et elle publie régulièrement dans Reason ou Cato… pas mal pour une « pseudo-libérale »…

      Les « pseudo-libéraux » sont plutôt ceux qui trouvent légitime de combattre le libre-marché au motif d’intérêts nationaux.

    •  » est il normal par exemple de taxer les voitures americaines en europe a 10% quand les europeennes sont taxer a 2.5% aux etats unis?  »

      Vous ne savez rien de ce qui a peut-être été négocie par le passé pour compenser cette différence de taxe à l’importation des voitures.

  • Les américains sont pour le libre échange..a sens unique.le libre échange entre un pays dominateur comme les usa et les autres ne peut être qu’un roman a l’eau de rose !

  • C’est toujours la même question récurrente : faut il aller au-delà de la libre circulation des marchandises ? Celle-ci est incontestablement un facteur d’enrichissement par la spécialisation de chacun sur ce qu’il fait le mieux. Mais quand le commerce devient trop déséquilibré, cela signifie en fait que les pays en excèdent commercial peuvent se payer les actifs productifs des pays en déficit. Il est compréhensible que cela révulse le pays qui perd sa substance. La solution est alors soit d’agir par les taxes douanières (ou autres barrières plus sournoises), soit interdire aux étrangers d’acheter des actifs. J’ajoute que dans un pays qui finance ses retraites par capitalisation, il est évident qu’il faut privilégier ses nationaux pour acheter les actifs nationaux (actions ,terres…) car si ceux-ci deviennent la propriété d’étrangers, que restera t il pour les retraites des nationaux ?

    • « quand le commerce devient trop déséquilibré, cela signifie en fait que les pays en excèdent commercial peuvent se payer les actifs productifs des pays en déficit »

      Eh bien, vous commettez là la même erreur d’analyse que Trump, qui est relevée dans cet article. C’est un sophisme économique que Frédéric Bastiat avait parfaitement expliqué il y a 170 ans :
      http://bastiat.org/fr/balance_du_commerce.html

      • Merci pour le lien que j’ai lu avec attention mais qui ne répond pas à ma question. Pour être plus clair, je vais transposer le problème au niveau individuel. Si je consomme plus de marchandises que ce que je produit (i.e. si je dépense plus que ce que je gagne), il faut bien que je finance la différence soit par un emprunt ( qui repousse le problème) soit en vendant mes bijoux de famille. Au niveau des états, soit on est un état puissant qui achète avec sa propre monnaie qu’il peut émettre sans limites (type US et les détenteurs de dollars courent le risque d’une dépréciation de celui-ci), soit on est un état comme la France et l’on observe alors nos fleurons être achetés les uns après les autres par les fonds de pension de pays étrangers.
        Pour être honnête, j’ajoute que si le pays en déficit est en forte croissance et si les étrangers y font des investissements supplémentaires (des moyens de production en plus et pas seulement le rachat de l’existant) avec leurs excédents commerciaux, alors la situation peut être satisfaisante. En d’autres termes, seul un pays dans lequel les moyens de production sont en forte croissance peut se permettre d’avoir une balance commerciale durablement déficitaire. Mais qui est encore aujourd’hui en forte croissance réelle ? Un PIB croissant grâce au développement d’une bureaucratie parasitaire n’est pas vraiment un signe de croissance, seule la croissance de la production tangible est une vraie croissance.

        • « Si je consomme plus de marchandises que ce que je produit (i.e. si je dépense plus que ce que je gagne) »

          Vous faites ici une erreur comptable classique : confondre recette et gain. Le solde de la Balance commerciale ne mesure pas un « gain », une « richesse » générée sur le territoire nationale (ça c’est le PIB qui le mesure).

          Et donc votre problématique se résume finalement à savoir si l’économie nationale génère suffisamment de richesse pour supporter durablement son « train de vie ». C’est une vraie problématique, mais elle est indépendante du fait de savoir si le solde de la balance commerciale est excédentaire ou déficitaire. Pour le dire simplement, pour les acteurs économiques sur le sol national, peu importe que leurs clients soient nationaux ou étrangers, et peu importe que leurs fournisseurs soient nationaux ou étrangers, tant qu’au final ils génèrent suffisamment de richesses pour renouveler leurs capacités productives leur permettant de maintenir durablement ce train de vie.

          Et on peut étendre le même genre de raisonnement à la « nationalité » des capitaux…

          • On peut sans doute présenter les choses de diverses façons mais, en oubliant la comptabilité pour se concentrer sur les biens réels, il me parait clair qu l’on ne peut pas éternellement consommer plus qu’on ne produit. Ce n’est possible que transitoirement si l’excédent de consommation est une consommation de biens intermédiaires (machines importées par exemple) qui généreront ensuite une production supplémentaire. Au niveau individuel il y a des cordes de rappel (quand le compte en banque est vide et que l’on ne trouve plus de préteurs !). Au niveau d’une nation, je peux comprendre que les pouvoirs publics veuillent dissuader leur population de trop se mettre dans les mains de créanciers étrangers en consommant plus que ce que l’état de l’économie permet. Mais peut être agissent ils sur le mauvais levier.

            • Encore une fois, vous confondez les notions. De même qu’un déficit commercial ne signifie pas que la nation a perdu des richesses, un déficit commercial ne signifie pas non plus que la nation s’est endettée.

              Un exemple au niveau individuel, puisque ça a l’air de vous parler :
              Le français Martin fait un achat de 100 euros de marchandises à l’allemand Schmidt, réglé comptant, et lui vend en retour à crédit pour 70 euros de marchandises. Déficit commercial de la France de 30 et endettement de l’Allemagne vis-à-vis de la France de 70.

              Si votre préoccupation est de savoir si la population « se met trop dans les mains de créanciers étrangers », le solde de la balance commerciale ne vous donnera aucune indication là-dessus. C’est la structure des endettements publics et privés qui donnera cette info.

              Et au passage, le plus important pour une économie est de maitriser son niveau d’endettement plus que de se préoccuper de la nationalité de ses créanciers…

            • Les USA produisent des biens virtuels, genre confiance et sécurité, qui se traduisent par le fait que les autres pays acceptent leurs dollars depuis 40 ans au moins pour bien plus cher qu’ils ne vaudraient si on se cantonnait aux seuls biens réels. L’erreur serait de penser que cette différence ne coûte aucun effort aux Américains, cependant ce sont des subtilités qu’il est bien difficile d’expliquer aux peuples.

      • Parfois j’ai l’impression que Trump a l’intégrale de Bastiat comme livre de chevet.
        Le souci c’est qu’il semble tout prendre au premier degré.

      • L’exemple donné par Bastiat ne prend pas en compte la problématique des droits de douane. A supposer que dans son exemple l’Angleterre eut taxé à 20 Frs. la pièce de vin, le correspondant à Liverpool n’aurait pu consacrer que 50 Frs. à l’achat de houille. L’échange commercial fructueux en aurait pris un sacré coup dans l’aile….
        Car clairement la ponction étatique est une forme de racket qui pèse sur les échanges et leurs protagonistes. Ce qui montre bien la pertinence du plaidoyer de Bastiat pour la liberté de commerce. Mais ici, dans mon scénario, c’est le pays importateur qui rackette et qui se remplit les poches… Ce que devient cet argent « confisqué » est une autre histoire… et qu’il faut intégrer dans la problématique de savoir si les échanges d’un pays sont favorables ou non, ce que les chiffres bruts n’indiquent pas. Il est douteux que cet argent prélevé apporte la moindre véritable richesse produite…
        Si le lésé par les taxes est bien le marché (le commerce), ce qui me paraît patent est qu’en cas de taxes déséquilibrées, il y a bien un pays qui tire la couverture à lui.
        Je ne suis pas sûr du tout que Trump soit contre le libre échange. Il l’a proposé au G7. Mais en faisant pression pour diminuer le différentiel dans les droits de douane entre les USA et les pays partenaires commerciaux, il fait me semble-t-il un pas significatif dans le sens du libre échange dans la perspective de négociations à venir d’état à état. L’échange équilibré et réciproque en est en quelque sorte l’antichambre. Non ?
        A noter que si le fait d’actionner l’arme (dangereuse) des droits de douane par Trump, trouve son pendant dans la gauche américaine (ici Bernie Sanders), il est difficile de croire que ce serait pour les mêmes raisons. Il me semble que chez Trump cela relèverait plus d’une approche pragmatique qui chez Sanders est essentiellement idéologique.
        Autrement dit Trump utilise cette arme comme moyen de pression, lors que pour Sanders, il s’agit d’une fin en soi au nom de la justice… sociale (socialiste).
        Je pense que Véronique de Rugy à raison de s’en inquiéter, les taxes ne pouvant que nuire à la bonne santé et la fluidité des échanges, mais je pense que le tycoon à la Maison Blanche va lui donner tort.
        Wait and see.

  • Les pays les plus prospères sont ceux qui favorisent les libertés économiques, parmi lesquelles figure la liberté des échanges. C’est ce que montrent les classements de pays selon leur degré de liberté (Frazer Institute, Cato…). On trouve ainsi en tête de classement Hong Kong, Singapour, Nouvelle Zélande, Suisse…).
    Je pense en effet que Trump n’a pas une bonne compréhension de l’avantage des échanges libres.

    • C’est pour ça qu’il est devenu milliardaire !

      • Il est devenu milliardaire sur des marchés domestiques (l’immobilier), grandement imperméables aux effets du libre-échange.

    • Savez-vous qu’en Suisse, les loyers ne sont pas totalement libres, mais se négocient à l’intérieur de règles très précises ?

      • Totalement verrouillé faudrait-il dire… Aussi l’immobilier est hors de prix et très peu de Suisses sont véritablement et entièrement propriétaires de leurs biens immobiliers. C’est la raison pour laquelle, les emprunts et hypothèques bancaires concernant l’immobilier ne doivent jamais être remboursées. Ce sont dès lors les banques qui sont les propriétaires effectifs du patrimoine immobilier en Suisse.

    • @Jacques Peter: Question naïve : Pourquoi ne prenez vous pas les exemples de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de la Russie, sud est asiatique, … pays qui sont la cheville ouvrière des succès libre échangistes des 20 dernières années ?

  • La journaliste ironise sur le fait que Trump et Sanders pensent : « que l’État est meilleur que le marché pour gérer l’activité économique. » Elle a raison, une telle croyance est grotesque lorsque l’on considère que le commerce est un secteur à part entière indépendant de tous les autres, et qu’il en est ainsi de tous les autres, qui doivent poursuivre leur chemin sans être entravés par l’intérêt général de la population à court, moyen et long terme. Comme si le projet de vie de la planète était de consommer encore et toujours.

    En revanche, si l’on considère que dans la nature (la journaliste et moi -même en faisons partie), tout est dans tout, la critique adressée à Trump et Sanders doit être sérieusement nuancée.

    Séparer artificiellement les dimensions économique, sociale et environnementales ne peut mener qu’à la destruction, car la somme des intérêts individuels n’a jamais fait l’intérêt général.

    L’Etat doit arbitrer tous les conflits d’intérêts qui apparaissent lorsque se développent les trois secteurs économique, social et environnemental pour que l’un ou les deux autres ne soient pas sacrifiés au bénéfice du troisième.

  • Voila un article dont la parution sur Contrepoints tombe totalement à plat : alors qu’il trouve un lien entre Trump (horreur) et l’aile gauche du parti démocrate (horreur au carré), voila-t-il pas que la très prochaine candidate démocrate pour les élections de 2020, la très sérieuse sénatrice Warren du Massa… propose :

    « “Loi de Responsabilisation du Capitalisme”, qui décrèterait la NATIONALISATION totale de facto du Big Business, ou Corporate Power (précisément, toutes les entreprises de plus de un $milliard de chiffres d’affaires).  »
    http://washingtonexclusive.com/articles/elizabeth-warren-s-batty-plan-to-nationalize-everything?utm_source=deployer&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter&utm_content=20180817143456

    P’têt qu’une large majorité d’américains soutient le libre échange, mais la majorité démocrate, j’ai comme un doute.

    Bien sûr, une telle proposition n’est qu’électorale, les démocrates comme les Clinton n’ont certainement pas de telles intentions. Et c’est là où Trump détonne en appliquant des mesures électorales promises.

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Les auteurs : Deniz Unal est économiste, rédactrice en chef du Panorama et coordinatrice des Profils du CEPII - Recherche et expertise sur l'économie mondiale, CEPII. Laurence Nayman est économiste au CEPII.

 

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