Par Jonathan Frickert.
Mardi dernier s’est tenu le fameux sommet franco-allemand destiné à sauver la zone euro. Un sommet de la dernière chance, comme cela est annoncé tous les 6 mois depuis la création de la zone.
Ce sommet intervient en pleine crise de migrants frappant la chancelière allemande. Une crise qui rappelle que celle dont la biographe loue volontiers le réalisme et la ténacité tient essentiellement grâce aux réformes de son prédécesseur social-démocrate et à la monnaie unique.
Pourtant, ces 16 ans de leadership pourraient bien être durablement fragilisés par la situation géopolitique.
L’anachronisme allemand à l’ère des populismes
On le sait : les grandes périodes de guerre civile sont aussi légitimement de grandes périodes de déplacements de populations. Les printemps arabes n’ont donc pas fait exception, et en particulier le conflit syrien. Un conflit qui, à partir de 2011, provoque d’importants flux migratoires au sud-est de l’Europe.
L’Allemagne, de par sa prédominance, mais aussi, il faut le reconnaître, sans doute en réaction à son lourd passé, se place alors en pointe de l’accueil en Europe. Dans la lignée de ce qui a pu être fait au moment de l’abandon du nucléaire, Angela Merkel souhaite ainsi donner l’exemple.
Un contexte qui, partout en Europe, renforce les mouvements populistes.
Dans la lignée de ce que Charles Gave théorise comme étant une reformation du groupe de Visegrád, une autre vague, celle-ci venant de l’Est, s’étend sur le continent. Anciens pays occupés par l’ogre soviétique, nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, craignent une Union européenne qui s’en rapproche de plus en plus. Mais cette déferlante initialement contenue à l’Est se rapproche progressivement des pays fondateurs au point de contourner la vieille Europe.
Après l’élection surprise de Donald Trump en 2016, c’est au tour de l’Autriche qui, suite à la victoire des conservateurs, voit une coalition ÖVP-FPÖ se former moins d’un an après une élection présidentielle très polémique. En mars 2018, c’est l’Italie qui est concernée avec la formation d’un cabinet ouvertement populiste après plus de deux mois de négociations. Deux pays qui, toutefois, disposent d’une histoire politique particulière puisque de telles coalitions se sont faites régulièrement ces dernières années sous l’impulsion de Gianfranco Fini et Jörg Haider de part et d’autre des Alpes.
La République fédérale fait donc face à deux vagues. L’une, voulue et assumée, et une autre, conséquente à la première et qui risque bien de fragiliser durablement le gouvernement d’outre-Rhin.
Très attendues, les élections fédérales de 2017 ont permis de peu à la chancelière de profiter d’un quatrième mandat avec un des pires résultats de l’histoire politique allemande. Les partis traditionnels subissent une montée de la droite populiste avec l’entrée de 94 députés AfD au Bundestag.
Après de longues tractations qui auraient pu permettre le retour des libéraux au gouvernement Angela Merkel refuse de prendre le risque de nouvelles élections et décide de reformer sa coalition avec le SPD tout en donnant des gages à la droite de son parti en nommant le Bavarois Horst Seehofer à la tête du Heimatsministerium, ministère de l’Intérieur et de l’Identité nationale. Un gage qui aujourd’hui se retourne contre elle…
L’embuscade des associations pro-migrants
En effet, le climat s’est brusquement accéléré ces derniers jours. Sous la pression de plus en plus d’associations d’extrême gauche, la question migratoire est revenue sur la table.
Depuis fin avril, une marche dite solidaire des migrants traverse l’Europe de Vintimille à Londres afin de sensibiliser les États européens vis-à-vis de la question. De même, depuis plusieurs semaines une polémique est née avec le désormais célèbre Aquarius, navire de secours emmené par les militants politiques de SOS Méditerranée. Outre le fait que ces non-évènements sont essentiellement voués à faire pression sur le Vieux Continent, la situation diplomatique s’est brutalement envenimée.
Le chef de l’État français a en effet connu une passe d’armes avec le tout nouveau ministre de l’Intérieur italien et président de la Lega, Matteo Salvini. Qualifié de cynique et d’irresponsable, le gouvernement italien par la voix de son ministre a répondu sèchement en proposant au président français de respecter ses engagements en matière d’accueil.
Un contentieux qui fait écho à une crise interne touchant Angela Merkel.
Alors que l’ouverture migratoire de 2015 a provoqué un très fort mécontentement de son électorat, justifiant les scores médiocres du dernier scrutin fédéral, l’accord de gouvernement validé en mars plafonnait le nombre de titres de séjours.
Pourtant, rien ne va plus entre la patronne de la CDU et son homologue allié de toujours.
Horst Seehofer, qui estimait récemment que « l’Islam n’a pas sa place en Allemagne », a en effet posé un ultimatum à la chancelière. Mi-juin, il a ainsi présenté un Masterplan destiné à refouler les demandeurs d’asile, plan qu’il appliquera en juillet si la chancelière ne trouve pas de solution avant la fin du mois.
Une conjoncture qui n’est pas vouée à s’améliorer sous l’effet des piques du président américain. Celui qui a accepté, mercredi, de revoir à la marge sa politique migratoire suite des publications montrant des enfants coupés de leurs parents à la frontière mexicaine, a toutefois soutenu publiquement l’aile droite de sa majorité.
Problème spécifique, réponse commune ?
Prise en étau entre les associations humanitaires et les populistes occidentaux, Angela Merkel connaît la première grande difficulté politique depuis son entrée en fonction il y a 12 ans.
Malgré un sommet franco-allemand qui permit d’appeler une réponse commune, la chancelière attend sans doute une intervention divine.
Les associations humanitaires ne représentent qu’elles mêmes, elles n’ont aucune légitimité. Surtout lorsqu’elles refusent de respecter les lois que chacun doit suivre. Ce ne sont que des sectes militantes.
Oui, généralement des sectes de Bobos irresponsables, inconséquents et imbibés de malhonnêteté intellectuelle…
Vu la demographie africaine (7 enfant par femme au niger) nous ne sommes qu au debut du phenomene.
On voit bien que le systeme actuel ne fonctionne pas mais personne n a le courage d en proposer un autre.
PS:
1) penser a une fermeture des frontieres est completement irrealiste. C est materiellement impossible (million de km), ruineux financierement (personnel a payer, materiel a installer) et delicat moralement (comment gerer le premier enfant qui se fera tuer sur la frontiere ?). De toute facon, ca serait pour nous aussi suicidaire: ca comme faire chauffer une cocote minute en bouchant la soupape -> explosion garantie
2) proposition personnelle : un systeme de point. Si tu travailles et tu t integres, tu gagnes des points. Si tu vis d alloc tu en perds. Si ta fille va a l ecole un jour sur 2 comme Leonarda, tu perds aussi des points. De meme si ton fils entame une carriere de delinquant. Et quand tes points sont a 0, retour dans ton pays avec ta famille, meme si le peleton d execution t y attends
Les solutions ne sont pas ici, mais aux points de départ des migrants. Education, lutte contre la corruption et la délinquance, développement de business, etc., bref tout ce qu’on ne sait pas faire, nous Français, chez nous. Donc c’est peut-être la fin du leadership allemand, mais il n’y a pas la moindre chance que ce soit le début d’un leadership français.
@ MichelO
Bien sûr, malgré les colonies et protectorats français, la France a eu 1 000 fois l’occasion de promouvoir l’économie locale mais elle a préféré l’exportation simple de matières premières vers la France sans enrichissement local: c’est de la simple exploitation!
Maintenant, c’est en France qu’il va falloir faire l’inverse si vous ne voulez pas cohabiter avec des ouvriers sous-qualifiés, un jour ou l’autre, forcément au chômage et vivant d’allocations provenant de votre travail!
La population du continent africain s’accroît rapidement. Estimée à 140 millions en 1900, elle atteignait un milliard d’habitants en 2010. Elle en comptera 2,5 en 2050 et plus de 4 en 2100, selon le scénario moyen des projections des Nations unies (voir la figure ci-dessous). Un humain sur six habite aujourd’hui en Afrique. En 2050, ce sera un sur quatre, et plus d’un sur trois en 2100, selon ces mêmes projections.
http://afrique.lepoint.fr/actualites/afrique-ce-choc-demographique-annonce-20-09-2017-2158490_2365.php
La cocote est très très très grande (le continent africain) donc elle fuit actuellement parce que cela apparait comme « la solution » pour certains,mais serait très très loin d’exploser si l’Europe ferme véritablement la porte.
@ cdg
Le facho français dans sa splendeur qui ose publier ça pour des libéraux ne faisant évidemment aucune différence entre un Français souchien et un quidam africain, quoi que les lois de votre pays vous en coûtent!
Mis à part les frontières avec l’est: Russie, Ukraine et Truquie, l’Europe est une ïle.
Il suffit d’appliquer les méthodes de l’Australie et refouler tout bateau en provenance du sud ou de l’est. Mieux, on peut ramener tous les bateaux venant de Lybie, de Tunisie ou d’ailleurs à leur point de départ, puis on coule lesdits bateaux.
rapisement la vague deviendra une vaguellette puis un léger frémissement, puis plus rien du tout, ausf ce qui aura été a
@ Gerald555
Encore un égoïste libéral!!!
Agir en amont. Supprimer tout ce qui fait de l’Europe un eldorado. Renvoyer systématiquement tout le monde par le même bateau en faisant financer le transport retour par les ONG.
@ Balthazar
Et après ça, on me reprochera encore de me tromper en croyant, après 15 dans le pays, que les Français ne sont pas xénophobes (et même racistes, parfois)!
Allons, il y a plein de Français de souche et de race que certains renverraient volontiers dans le même bateau pour leur apprendre à cesser de parasiter les autres. C’est du libéralisme militant…