Conflit syrien : comment s’en sortir par le haut ?

Guerre en Syrie : comment négocier la sortie de crise ?

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Bachar el-Assad, painted portrait DDC_7893003 credits thierry ehrmann via Flickr ( (CC BY 2.0)

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Conflit syrien : comment s’en sortir par le haut ?

Publié le 6 janvier 2016
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Par Michel Ghazal.

Bachar el-Assad, painted portrait DDC_7893003 credits thierry ehrmann via Flickr ( (CC BY 2.0)
Bachar el-Assad, painted portrait DDC_7893003 credits thierry ehrmann via Flickr ( (CC BY 2.0)

Après plus de quatre ans et demi de guerre, quand il est devenu évident à tous les protagonistes impliqués dans le conflit syrien que le rapport de force militaire sur le terrain est incapable de changer la donne, ils se sont retrouvés à Vienne en octobre dernier à la même table de négociation pour rechercher une issue politique permettant de sortir du chaos.

Le « ni Assad ni Daech » porté par la France – qui a longtemps paralysé et bloqué toute tentative pour sortir de cette crise qui a fait plus de 250.000 morts et des millions de déplacés forcés à l’exode pour échapper à la mort – a fait long feu.

Après avoir limité au début les discussions à quatre pays, les États-Unis, la Russie, la Turquie et l’Arabie saoudite, puis les avoir élargi en novembre à dix-sept (mais en l’absence du régime Syrien et l’opposition), ce processus (après les tentatives précédentes avortées de Genève 1, Genève 2 et de Montreux) parrainé par tous les acteurs régionaux et internationaux concernés par la guerre, va-t-il déboucher enfin sur une transition négociée au régime de Bachar el-Assad ?

Les négociateurs se sont mis d’accord sur une « feuille de route » qui a trouvé un cadre légal dans la résolution historique votée à l’unanimité le 18 décembre 2015  à l’ONU par ses quinze membres. Elle prévoit l’établissement dans les six mois d’un gouvernement de transition disposant des pleins pouvoirs exécutifs ainsi que l’organisation avant dix-huit mois d’élections législatives. Celles-ci doivent « répondre aux normes internationales les plus élevées en matière de transparence et de fiabilité, être libres et équitables et avec tous les syriens, diaspora comprise, habilités à y participer ».

Toutefois, la question relative au sort personnel d’Assad est loin d’avoir été tranchée. C’est Ban Ki-moon secrétaire général de l’ONU et son envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura qui ont été chargés d’organiser dès janvier les négociations officielles inter syriennes. Elles visent la mise en œuvre d’un cessez-le-feu et une sortie politique négociée de la crise en Syrie.

Quelles sont les conditions de cette réussite ?

Pour réussir cette négociation multilatérale complexe, 3 conditions, pour le moins, ont dû être réunies : l’existence d’une volonté politique pour y parvenir motivée par l’identification et la prise en compte d’un intérêt commun ; l’émergence d’un facilitateur pour manager la négociation ; le recours à une procédure objective permettant de concilier les intérêts divergents.

  • L’existence d’une volonté politique pour y parvenir motivée par l’identification et la prise en compte d’un intérêt commun

Après les attentats internationaux menés par Daech en Turquie, en Égypte, au Liban puis en France il est devenu évident que toutes les parties partageaient un but commun : détruire le groupe État islamique que certains directement ou indirectement ont contribué à sa naissance. Une prise de conscience que cette organisation est devenue un réservoir à terroristes dont l’intention est d’agir, non seulement régionalement, mais d’étendre et d’exporter son action internationalement. Ces pays ont compris enfin que leurs sécurités intérieures respectives étaient à présent menacées et qu’ils devaient mettre de côté leurs rivalités au bénéfice de ce combat partagé.

Qui plus est, l’intervention de la Russie aux côtés de Damas fin septembre, qui s’est rajoutée à celles de la coalition conduite par les États-Unis, la Turquie et enfin celle de la France, a engendré un risque de télescopage militaire pouvant provoquer une escalade préjudiciable à tous.

Identifier et s’appuyer sur un ou des intérêts communs est un des leviers majeurs pour amener des parties en conflit à coopérer ensemble.

  • L’émergence d’un facilitateur pour manager la négociation

Une négociation multilatérale est l’occasion pour chaque partie de jouer sa partition propre. Sans régulation et facilitation entre les différentes positions, c’est l’échec assuré.

Les américains savent bien que l’invasion injustifiée de l’Irak en 2003 et la marginalisation des sunnites suite au renversement de Saddam Hussein a provoqué le chaos actuel et ils se sentent le devoir de le réparer. C’est donc le secrétaire d’État américain John Kerry qui a joué tour à tour ce rôle de facilitateur, médiateur et acteur de ces pourparlers lancés le 30 octobre 2015. En réunissant autour de la même table l’Iran, allié de Damas, et l’Arabie saoudite, grand soutien de l’opposition, tout en associant la Russie de plus en plus incontournable, il a eu fort à faire avec les desideratas contradictoires des uns et des autres. Pour autant, il a réussi à aplanir la multitude de blocages qu’il y a eu entre les dix-sept acteurs impliqués dans cette négociation.

  • Le recours à une procédure objective permettant de concilier les intérêts divergents

Il s’agit d’un des défis principaux d’une négociation multilatérale : comment concilier entre des exigences contradictoires et des agendas très différents des puissances réunies autour de la même table ?

Hormis la détermination de la liste des groupes considérés comme terroristes, c’est le sort d’Assad et la désignation de l’équipe de transition qui étaient les enjeux principaux de cette négociation. Sur ces points, les oppositions sont bien connues : les deux pays les plus engagés sur le terrain, d’un côté, l’Iran (qui considère avoir une dette envers la Syrie son seul allié arabe pendant sa guerre face à l’Irak) de l’autre, la Russie (qui veut protéger sa seule base navale en méditerranée à Tartous) veulent le maintien d’Assad ; les Occidentaux, France en tête, et leurs alliés exigent son départ comme préalable à toute négociation. La Turquie, supposée appuyer ses alliés occidentaux, mais dont la priorité de lutte contre les Kurdes lui a fait jouer un double jeu permanent en apportant un soutien logistique à Daech. L’Iran qui, en déployant « l’arc chiite » vers le Yémen le Liban la Syrie puis, l’Irak, cherche à étendre son influence régionale ; face à une Arabie Saoudite qui voit son hégémonie sunnite menacée et qui, pour la préserver, n’a pas hésité à apporter son soutien à Daech jusqu’à lui acheter du pétrole. Les Occidentaux qui entendent concilier la morale avec leurs intérêts commerciaux et la Russie qui veut retrouver son statut de grande puissance et montrer sa capacité à protéger ses alliés.

Or, maintenant que tout le monde semblait s’accommoder d’une période de transition où le président Assad perdrait progressivement ses prérogatives, comment ne pas s’embourber dans une guerre de positions concernant ces deux questions clés : quelles personnes peuvent participer à un gouvernement de transition et ensuite quel successeur à Assad ?

Alors que le régime syrien avait fait le vide autour de lui et compte tenu des critères de choix dictés par les intérêts propres des acteurs concernés, il n’est pas difficile d’imaginer que désigner un successeur qui soit acceptable par la Russie, les États-Unis, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Iran, l’Égypte et j’en passe, ressemble tout simplement à une mission impossible.

La négociation raisonnée nous fournit une piste de réponse. Qu’il s’agisse d’une négociation bilatérale et, plus encore, quand elle est multilatérale, quand les intérêts semblent inconciliables, une procédure objective permettant un choix indépendant de la volonté des uns et des autres, accroit sensiblement la probabilité de l’adhésion à un accord. En effet, celle-ci permet de régler le double écueil suivant : si une partie cherche à passer en force, elle accroit la résistance qu’elle cherche à vaincre ; si, à l’inverse, elle cède aux autres, elle se sent lésée et va dès lors nourrir un ressentiment qui la poussera à rechigner à appliquer l’accord.

Pour l’illustrer, j’aime souvent à raconter l’anecdote de cette maman qui veut partager une bouteille de coca entre ses deux enfants. Si c’est elle qui fait le partage, il se trouve toujours l’un des deux pour dire que le résultat est injuste car le frère, ou la sœur, a eu une goutte de plus que l’autre. Grâce à la procédure objective « l’un verse mais c’est l’autre qui choisit en premier », celui qui va partager la bouteille va s’efforcer à être le plus équitable possible. En effet, il sait que s’il verse un peu trop dans l’un des verres, c’est l’autre qui aura la plus grosse part.

Dans la cas de la Syrie, les négociateurs ont eu recours à la procédure objective suivante : demander à chaque partie de fournir une liste de 10 ou de 20 noms qu’elle considère acceptables pour faire partie d’un gouvernement futur ou d’être un éventuel successeur. Le pari pris est qu’il est rare dans un contexte donné de ne pas voir figurer, dans les différentes listes, des personnes choisies par tous les acteurs. Ce sont elles qui seront retenues. En procédant ainsi, le choix final aura été effectué indépendamment de la volonté de telle ou telle partie.

Grâce à cette procédure, un comité politique de 34 membres a pu être constitué, représentant l’opposition et appelé à négocier avec le régime en place. En temps voulu, les successeurs potentiels à Assad peuvent également être désignés avec la même procédure avant qu’une élection nationale ne tranche sur le favori du peuple Syrien.

Conclusion

Pour ouvrir la voie à la négociation et à la diplomatie et parvenir un jour peut-être à la paix en Syrie, il a fallu se trouver un ennemi commun1. Cependant, s’il est grand temps d’arrêter cette guerre meurtrière et mettre fin à la souffrance de tout un peuple, la communauté internationale devrait être vigilante à ne pas favoriser la mise en place de régimes intégristes, par exemple en Libye, encore moins démocratiques que les dictatures auxquelles elles sont supposées se substituer.

Sachant que le peuple Syrien, pourtant le premier concerné, n’a même pas pris part à cette négociation, je voudrais terminer par une réflexion simple. S’il est vrai, quand il devient évident que les parties en conflit sont incapables de gérer par elles-mêmes leur désaccord, que seul le recours à une autorité extérieure peut contribuer à briser l’impasse et trouver une issue, il n’en demeure pas moins vrai qu’il est logique de s’interroger sur la légitimité de l’ingérence extérieure dans les relations internationales. En effet, que dirions-nous si les Présidents Obama, Poutine et Xi Jinping sans oublier, bien sûr, la chancelière Merkel, négociaient ensemble pour décider qui va succéder à Hollande ?

Sur le web

Lire sur Contrepoints les articles de Michel Ghazal

  1. Pourvu que l’exécution samedi 2 janvier par l’Arabie saoudite sunnite du cheikh chiite Nimr Baqr al-Nimr parmi 47 personnes pour « sédition » et « désobéissance au souverain » ne vienne entraver cette unanimité. La rivalité entre ces deux pays s’est immédiatement ravivée provoquant la rupture de leurs relations diplomatiques et une escalade de violence qui a enflammé le monde chiite. Plus que jamais, la médiation pour apaiser le clivage sunnite/chiite, à laquelle j’appelais dans mon précédent article, s’impose comme une condition indispensable pour retrouver la paix au Moyen-Orient et dans le monde.
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  • Il ne reste actuellement que moins de 100 km de frontière entre la Syrie et la Turquie, et qui n’est pas bloquée par les Kurdes ou le régime syrien et ses alliés. Quand tout sera fermé la situation sera tout autre.

    • Il faut pas oublier que les Kurdes se sont rebeller contre Assad avec les Syriens, ils sont à Alep et se battent avec les Syriens contre Assad, en Fait Assad doit avoir 20km de frontière à peine contrôlé.

  • La conclusion de l’article contredit totalement le contenu. C’est au Syriens de décider au suffrage universel qui doit être leur dirigeant et si Bachar al Assad l’emporte, c’est que la rébellion n’était pas légitime. Toute autre approche est de l’ingérence étrangère, de l’impérialisme ou du néo-colonialisme.
    Il faut aussi en finir avec cette fable de Bachar qui tue son propre peuple qui vise à l’éliminer de la présidence. Dans une guerre civile, les deux camps tuent leurs compatriotes.

    • « La conclusion de l’article contredit totalement le contenu. C’est au Syriens de décider au suffrage universel qui doit être leur dirigeant »

      Totalement d’accord, il est absurde de vouloir décider à la place de ces gens.

      « Toute autre approche est de l’ingérence étrangère, de l’impérialisme ou du néo-colonialisme. »

      C’est ce que fait actuellement la Russie.

      « et si Bachar al Assad l’emporte, c’est que la rébellion n’était pas légitime. »

      Et si ce n’est pas le cas ? Car je pense que vous parlez d’élections libres pas des farces mises en place par le parti baath…

      • Tout à fait et même s’il est évident que Bachar Al Assad et très très loin d’avoir une majorité, (s’il à 3% c’est le bout du monde) mais quand bien même dans un monde fantasmé il en avait une, cela l’autorise t’il a faire gazer des gens parce qu’ils sont sunnites où à tuer des manifestants, ou encore à enfermer des familles entière dans des cachos sans jamais les laisser voir le jour?
        Cela l’autorise t’il à torturer des hommes des femmes et des enfants?

        • C’est le bon vieux truc socialiste du « on fait pas d’omelette sans casser des œufs ». Le parti baath a déjà cassé beaucoup d’œufs depuis 1963, mais on a toujours pas vu l’omelette…

  • « Conflit syrien : comment s’en sortir par le haut ? »

    Ne pas y entrer.

  • « Le « ni Assad ni Daech » porté par la France – qui a longtemps paralysé et bloqué toute tentative pour sortir de cette crise qui a fait plus de 250.000 morts et des millions de déplacés forcés à l’exode pour échapper à la mort – a fait long feu. »

    Lol, la France à tout de même bombardé très longtemps Daech, depuis 2014, mais jamais Assad, je ne vois pas en quoi cette position aurait été un élément bloquant, à moins que sans oser le dire vous voulez que le dictateur qui a fait bien plus de morts que Daech et gazer massivement sa population reprenne par les armes les zones libéré de son régime coûte que coûte, en effet si on ne sert pas d’armée à Assad c’es bloquant pour lui de reprendre le pouvoir.

    « Après avoir limité au début les discussions à quatre pays, les États-Unis, la Russie, la Turquie et l’Arabie saoudite, puis les avoir élargi en novembre à dix-sept (mais en l’absence du régime Syrien et l’opposition), ce processus (après les tentatives précédentes avortées de Genève 1, Genève 2 et de Montreux) parrainé par tous les acteurs régionaux et internationaux concernés par la guerre, va-t-il déboucher enfin sur une transition négociée au régime de Bachar el-Assad ? »

    Ces accord ont été votés en CS et c’est vraiment embrasser les pied de Bachar, la responsabilité est au rebelles de cesser de se battre (mais oui voyons c’est eux le problème) et de dialoguer comme consultants et le boucher de Damas grand seigneur decidera de sa décision. Et bien evidement l’Occident qui n’a jamais fait de trêve n’en ferra pas non plus et elle bombardera encore et toujours en plus de Daech l’opposition en tout cas une bonne partie.

    « il est devenu évident que toutes les parties partageaient un but commun : détruire le groupe État islamique que certains directement ou indirectement ont contribué à sa naissance. Une prise de conscience que cette organisation est devenue un réservoir à terroristes dont l’intention est d’agir, non seulement régionalement, mais d’étendre et d’exporter son action internationalement. Ces pays ont compris enfin que leurs sécurités intérieures respectives étaient à présent menacées et qu’ils devaient mettre de côté leurs rivalités au bénéfice de ce combat partagé. »

    Et vous finissez par dire que c’est aux Syriens de décider, mais les Syrien vous croyez vraiment que leurs priorité c’est Daech? Il se battent contre quand ils arrivent parfois, mais de loin leurs sujet numéro un c’est le boucher de Damas. Les camps de refugiés sont tous rebelles et toutes les batailles les plus féroces ont eu lieu dans des combats initié par Assad.
    Comprennez que tant qu’il y aura Assad vous ne pouvez pas demander au Syrien de se battre contre Daech, c’est comme demander aux juifs en 42 de se battre contre les soviétique.

    « Les négociateurs se sont mis d’accord sur une « feuille de route » qui a trouvé un cadre légal dans la résolution historique votée à l’unanimité le 18 décembre 2015 à l’ONU par ses quinze membres. Elle prévoit l’établissement dans les six mois d’un gouvernement de transition disposant des pleins pouvoirs exécutifs ainsi que l’organisation avant dix-huit mois d’élections législatives. Celles-ci doivent « répondre aux normes internationales les plus élevées en matière de transparence et de fiabilité, être libres et équitables et avec tous les syriens, diaspora comprise, habilités à y participer ». »

    Une négociation se fait à deux, là qui négocie avec qui, non c’est juste le conseil de sécurité qui a publié une horreur pour le compte d’Assad contre le peuple Syrien.

    « Pour réussir cette négociation multilatérale complexe, 3 conditions, pour le moins, ont dû être réunies : l’existence d’une volonté politique pour y parvenir motivée par l’identification et la prise en compte d’un intérêt commun ; l’émergence d’un facilitateur pour manager la négociation ; le recours à une procédure objective permettant de concilier les intérêts divergents. »

    Pour réussir ce plan immonde il faudrait déjà passé sur le corps de millions de Syriens.

     » face à une Arabie Saoudite qui voit son hégémonie sunnite menacée et qui, pour la préserver, n’a pas hésité à apporter son soutien à Daech jusqu’à lui acheter du pétrole. »

    Lol Daech qui lui a fait des attentat et qui appel à sa destruction? Là juste lol.

    « Sachant que le peuple Syrien, pourtant le premier concerné, n’a même pas pris part à cette négociation, je voudrais terminer par une réflexion simple. S’il est vrai, quand il devient évident que les parties en conflit sont incapables de gérer par elles-mêmes leur désaccord, que seul le recours à une autorité extérieure peut contribuer à briser l’impasse et trouver une issue, il n’en demeure pas moins vrai qu’il est logique de s’interroger sur la légitimité de l’ingérence extérieure dans les relations internationales. En effet, que dirions-nous si les Présidents Obama, Poutine et Xi Jinping sans oublier, bien sûr, la chancelière Merkel, négociaient ensemble pour décider qui va succéder à Hollande ? »

    1 c’est sans en avoir parler que pour la forme vous mentionné le peuple Syrien dans l’histoire.
    2 Si Hollande nous massacrerait je crois qu’avant de savoir qui va être le successeur je voudrait qu’il parte.

    • « en effet si on ne sert pas d’armée à Assad c’es bloquant pour lui de reprendre le pouvoir. »

      Il serait en effet tout à fait scandaleux que l’on fasse le bail out d’une dictature socialiste.

  • Dans mon commentaires précédent, j’ai omis de parler de la création d’une entité Kurdes sur les terres qu’ils occupent aujourd’hui (en créant une continuité territoriale).

  • Vous citez la position de tous les états et vous avez omis la position des USA à moins d’interpréter que la position du seul « non état » que vous citez (Daesh) soit pour vous le porteur de la position officielle Américaine . 😉
    Juste une remarque, pour négocier il faut des munitions (pas des arguments encore moins des bons sentiments). Pour ce qui est de la Syrie, il n’y a rien a négocier, les Russes viennent de foutre la pâtée militaire à tous ce qui traînais sur le terrain et comme l’a indiqué le pentagon, ils l’ont fait à un prix qui n’est pas exorbitant. Comprendre que la Russie peut rester sur place à bombarder tout se qui bouge pendant des années sans mettre en danger son budget même avec un prix du pétrole bas… Vous vous voulez négocier quoi dans de telles conditions? Sauf à avoir une autre carte dans leur manche dont vous avez la connaissance, je ne vois pas trop ce qu’ils vont négocier?

    • Lol trois mois de guerre et les Russes n’ont rien gagné, ni les grande ville comme Hama ou Alep, ni Irbid ou même Sirj al Snugur, pourtant à quelques dizaines de kilomètres de lattaquié, pire pas un centimètre n’a été perdu dans la ville.

      Il parle tout les jours de nouveau bombardement, mais sur le terrain, rien. Près du mont Turmene Assad recule par exemple idem au Nord de Damas à l’Est vers l’aéroport.

      Et tout à l’inverse vue leurs récession de 6% ça fait beaucoup ce n’est pas les frappe Russes qui vont empêcher Assad de tomber.

      En comparaison l’Arabie Saoudite à fait reprendre bien plus de terrain au Yemenites sur les Houtis par exemple.

      L’intervention Russe est clairement un fiasco, on dirait la guerre en Afghanistan dans les années 1980.

      Rien à négocier lol, Assad avait 16% de la Syrie avant l’intervention Russe et 14% au premier janvier.

  • Les commentaires sont fermés.

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