Par Johann Rivalland.
Historien, professeur, écrivain et journaliste, Jean-Baptiste Noé est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels le très récent La parenthèse libérale, édité en mars dernier.
C’est en consultant la liste de ses ouvrages que j’ai remarqué cette Histoire de l’Antiquité, apparemment uniquement disponible en lecture sur kindle.
Mes connaissances n’étant, comme pour beaucoup de monde, pas très solides ou suffisamment précises sur le sujet, j’étais intéressé par une présentation d’ensemble sur l’Antiquité, ce qui la définit, et ses grandes phases successives. C’est pourquoi j’étais heureux de pouvoir accéder à cette synthèse.
Une approche chronologique simple et efficace
J’ai débord été surpris de découvrir que ce livre s’adressait en priorité aux élèves de Sixième, mais ce n’est pas grave : pour moi, cela ferait l’affaire. Et je dois dire que je suis surpris que l’on puisse attendre autant de connaissances de la part d’élèves de Sixième (les meilleurs et plus passionnés, sans doute, mais dans un programme classique et en un temps limité en cours, j’en doute).
Toujours est-il que l’approche chronologique et civilisationnelle, à travers successivement La Grèce antique, puis Rome, l’Empire Byzantin, le Bas Moyen-Âge et les débuts de la France permet de mieux répondre à la question « Qu’est-ce que l’Occident ? », pour reprendre le titre de l’un des ouvrages de Philippe Némo. L’ajout de textes courts et de quelques cartes (malheureusement assez peu lisibles sur kindle) est également intéressant. Et la structure de l’ouvrage, très fluide et très claire, à travers l’annonce d’un plan et de paragraphes suffisamment succincts, permet d’offrir un panorama intéressant de la naissance de la Grèce, sa grandeur et sa continuité, ainsi que ses aspects géographiques, politiques, religieux et culturels, de même ensuite que pour l’Empire romain, jusqu’à sa chute, et les périodes suivantes, dans leur continuité.
Une invitation à aller plus loin
Je m’en étais tenu, jusque-là , à une approche un peu parcellaire, à travers la volumineuse série romancée de Max Gallo sur Les Romains, ou les passionnants essais de Jacqueline de Romilly sur la Grèce antique, notamment. Il me manquait sans doute une vision plus synthétique, les bases en somme.
C’est pourquoi je conseille la lecture de ce livre à tous ceux qui souhaiteraient, comme moi, réviser un peu les fondements de toute cette période de notre histoire, en toute quiétude.
Et, comme toujours, il s’agit d’une invitation, ensuite, à aller voir plus loin et approfondir ces divers éléments à travers de nouvelles lectures…
- Jean-Baptiste Noé, Histoire de l’Antiquité – De la Grèce ancienne aux débuts de la France, Amazon Média EU, avril 2012, 106 pages.
Il faut éviter Max Gallo trop cocardier et donc pas très objectif, ce qui est un énorme défaut pour un historien.
Ma période de l’Histoire préférée au cours de mes études en fac. Si les anciens étaient muets à son sujet, l’historiographie récente accorde une partie grandissante aux études sur l’économie des sociétés antiques.