Wauquiez limoge Calmels : où va la droite ?

Le choix politique de Laurent Wauquiez de se figer dans la direction qu’il a choisie risque fort de détourner un nombre encore plus important d’électeurs de la politique.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Laurent Wauquiez en 2014 by UMP photos(CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Wauquiez limoge Calmels : où va la droite ?

Publié le 18 juin 2018
- A +

Par Olivier Maurice.

Depuis les années 80, la question du choix entre le front républicain et le ni-ni, autrement dit la question du rapport avec le Front National maintenant Rassemblement National semble être la seule question politique qui intéresse vraiment les hommes politiques de droite. Ces chicaneries ont semble-t-il pris une dimension rarement atteinte, lorsque l’on découvre ce week-end que le numéro 2 des Républicains, Virginie Calmels, n’hésite plus à laver le linge sale en public en attaquant frontalement le numéro 1, Laurent Wauquiez, sur le sujet, lequel ne tarde pas à répliquer en la limogeant illico de son poste de premier vice-président des Républicains.

Tout ce psychodrame m’a fait m’arrêter sur une question que je me pose depuis très longtemps : mais pourquoi donc la droite française tient-elle absolument à devenir un parti de gauche ?

Je parle ici de la droite que l’on appelle couramment de gouvernement. Cela fait déjà longtemps que la droite dite d’opposition et que l’on s’escrime à appeler extrême-droite est dans la réalité un parti de gauche, même carrément d’extrême gauche.  Et la question que je me pose plus précisément est : pourquoi Laurent Wauquiez tient-il autant à faire suivre à son parti la même voie que celle que suit le parti de Marine Le Pen ?

Droite ou gauche

Il est vrai que, sans tomber dans les slogans populistes, il n’est pas très simple de faire la différence en France entre la droite et la gauche.

Entre un François Mitterrand qui a été le premier président de gauche de la V° République et que bon nombre de gens de gauche considèrent comme ayant été de droite, un Jacques Chirac élu en 2002 avec les voix de gauche, un Nicolas Sarkozy qui a embauché bon nombre de ministres de gauche, un François Hollande accusé par les frondeurs tout le long de son mandat de trahir la gauche et un Emmanuel Macron qui se dit de gauche et qui prend comme Premier ministre un élu de droite …  Il y a franchement de quoi se perdre si on ne suit pas de près les finesses rhétoriques qui justifient ou pas ces petits arrangements électoraux.

L’image est encore plus floue pour les libéraux qui ont tendance à amalgamer ces deux courants qui se sont montrés tous les deux constamment éloignés du libéralisme et qui considèrent donc que les deux ne sont que d’insignifiantes nuances de socialisme : l’un se voulant universel (la gauche) et l’autre se voulant patriote (la droite).

Cependant, il y a une différence. Ou tout du moins il y a eu une différence claire et bien marquée. La droite sépare clairement pouvoir et citoyens, alors que la gauche considère que le pouvoir appartient au Peuple.

Je pense que cela ne choquera personne de dire que la monarchie est plutôt un régime politique de droite, surtout quand on la compare à la démocratie plus à gauche, ou de dire que la monarchie constitutionnelle serait plus à droite que la république, le mandat représentatif plus à droite que le mandat impératif, le suffrage censitaire plus à droite que le suffrage universel, etc…

Universalisme et anachronisme

Cette différence n’est pas absolue, elle dépend fortement de l’époque et de ses us et coutumes. La société a fortement évoluée depuis 200 ans et elle continue à se modifier rapidement. Ce qui pouvait paraître de gauche il y a des années peut être clairement de droite actuellement et inversement. Les notions de pouvoir, de peuple ont fortement changé et il est plus que douteux de vouloir placer des positions politiques en dehors de leur contexte.

L’exemple le plus frappant est sans doute la position des deux camps sur la suppression de l’esclavage, suppression qui remettait complétement en question la notion de citoyenneté, ce qui fait que c’est la droite américaine qui l’a mise en œuvre aux USA, alors que l’on considérerait maintenant clairement que cela est plutôt une idée de gauche. On pourrait citer de nombreux autres exemples dans l’autre sens, comme la loi Le Chapelier qui interdisait les syndicats ou le discours de Jules Ferry défendant la colonisation.

Ce qui importe est bien plus la direction que le but lui-même. Un mouvement qui appelle à l’établissement d’une monarchie constitutionnelle dans un régime de monarchie absolue est clairement de gauche, alors qu’un mouvement qui chercherait l’établissement de la même monarchie constitutionnelle dans une république est clairement de droite.

Tous les populismes sont de gauche

Le récent exemple Italien nous a prouvé concrètement quelque chose dont tout le monde se doutait depuis bien longtemps : les populismes de bords différents sont compatibles entre eux.

La raison en est somme toute assez simple : tous les populismes sont de gauche. Leur principe fondateur est de rendre au peuple le pouvoir dont il a été dépossédé, alors qu’il en serait le propriétaire légitime. Cette revendication est tout simplement le fondement de toutes les idées de gauche : le pouvoir appartient au peuple.

Les positions de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles s’opposent clairement à la position de droite qui est de dire qu’il n’y a aucune importance à ce que le pouvoir soit national ou européen, qu’il soit composé d’élus ou d’experts, à partir du moment que celui-ci fasse bien son boulot et qu’il soit suffisamment éloigné du Peuple pour en avoir les moyens, qu’il s’élève au-dessus des querelles partisanes, selon la formule consacrée, c’est-à-dire qu’il agisse en tant qu’arbitre au-dessus de la mêlée et non en tant que porte-parole d’une revendication.

Nationalisme et Internationalisme

Ce qui entraine actuellement la confusion vient de la notion de peuple qui est bien mise à mal depuis quelques années. Le pouvoir s’étant détaché de la vie des gens, ceux-ci cherchent tant bien que mal à comprendre de quelle communauté ils font partie.

La mondialisation, la transformation Européenne, les questions migratoires et sécuritaires, les mouvements régionalistes qui sont au cœur de la vie politique depuis 40 ans illustrent parfaitement ce malaise : chacun essayant de chercher à quelle communauté il appartient : Région, Pays, Europe ou Monde ?

Ainsi les identitaires qui font la chasse au migrants considèrent que le peuple se compose uniquement des ressortissant nationaux, alors que les no-borders à l’opposé considèrent que le peuple est composé de l’ensemble des êtres humains sans distinction de nationalité.

On aura donc tôt fait de classer les uns à droite et les autres à gauche, mais il n’en demeure pas moins que penser qu’un membre du peuple (quelle que soit la définition qu’on lui donne) a intrinsèquement des droits particuliers qui lui sont dus est une idée de gauche.

[Note pour les libéraux : je parle bien ici de droits positifs, de droits à quelque chose et non des droits naturels que sont les libertés]

Les identitaires considèrent que le peuple (entendez les nationaux) a le droit intrinsèque de refuser l’entrée de nouvelles personnes qui viendraient modifier la composition du peuple. Les no-borders considèrent que le peuple (entendez les migrants) a le droit intrinsèque de venir s’installer dans le pays qui lui plait et d’en tirer les avantages qui y sont prodigués.

La position de droite sur le sujet serait de dire qu’il est du ressort du pouvoir de fixer des règles (quotas, procédures …) en fonction des besoins économiques ou autres, en dehors de toute considération idéologique reposant sur des privilèges réservés aux nationaux ou des revendications déclarées légitimes et universelles en raison de telle ou telle idéologie.

Si le régime politique était une monarchie absolue, il est assez évident que la décision de faire entrer les migrants, ou pas, serait une décision arbitraire du souverain, qui ne s’affranchirait peut-être pas totalement de l’opinion du peuple, mais qui reposerait bien plus sur des considérations économiques, diplomatiques ou autre que sur des raisons philosophiques établissant des règles juridiques ou morales.

Dérive droitière ou dérive gauchiste ?

En voulant suivre la ligne Buisson qui tend à vouloir s’attirer les bonnes grâces de l’électorat populaire, politique que Virginie Calmels dénonçait dans son interview comme une dangereuse dérive droitière tendant à rapprocher les Républicains du Rassemblement National, Laurent Wauquiez tire en fait son parti vers la gauche.

Pour les libéraux, il convient donc sans doute d’attendre, mais le paysage ne semble pas s’éclaircir, entre le Rassemblement National, la France Insoumise et maintenant Les Républicains dont la principale préoccupation semble être de proposer une liste clientéliste de cadeaux électoraux distribués par un État père Noël et la République en Marche en pleine hyperactivité à tenter de colmater toutes les brèches de l’État obèse pour éviter qu’il ne coule, aucun parti ne propose vraiment d’alternative qui permettrait à la France d’effectuer enfin les transformations vers moins de dirigisme et plus de vision à long terme dont elle a cruellement besoin.

Le choix politique de Laurent Wauquiez de se figer dans la direction qu’il a choisie risque fort de détourner un nombre encore plus important d’électeurs de la politique.

Gageons que la nature ayant horreur du vide, il finira bien par se créer un mouvement qui concrétisera l’idée que le rôle du pouvoir n’est ni de faire la chasse aux électeurs, ni de promouvoir une idéologie quelle qu’elle soit, ni surtout de régner sur une armada de fonctionnaires occupés à pomper l’argent des uns pour le redistribuer aux autres, mais de se concentrer sur l’essentiel et de faire au mieux le seul vrai boulot pour lequel on le paie : à savoir prendre les meilleures décisions possible pour l’avenir du pays.

On peut juste se demander combien de temps cela prendra et ce qu’il en coûtera d’en arriver jusque-là.

Voir les commentaires (33)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (33)
  • La droite (LR) va là où elle aspirait à aller depuis une bonne dizaine d’années déjà, et Macron aura eu au moins le mérite de clarifier les positions des 2 partis dominants jusqu’à son élection.

    Il reste encore à entamer la période de consolidation des alliances, et la reconstruction sur des bases plus saines va enfin pouvoir se faire, pour le meilleur ou pour le pire.

    • Pas étonnant que Macron soit accusé de mener une politique de droite (ce qui n’est pas le cas) c’est parce que chaque fois que la droite a été au pouvoir elle a mené une politique centriste (voir de centre gauche). Elle prend juste quelques mesures en faveur de son électorat mais de manière général, elel n’a jamais mené une politique de droite.
      Sarkozy candidat a tenu un discours de droite qu’il a très vite abandonné une fois au pouvoir.
      Au moins, macron fait ce qu’il dit.
      Je préfère avoir un centriste au pouvoir qu’il assume ce qu’il est plutôt que quelqu’un qui se prétend de droite alors qu’en vérité, dès qu’il est au pouvoir, il mène une politique centriste

      • c’est complètement con ce que vous écrivez…surtout la dernière phrase.

      • Macron dit ce qu’il fait, et encore, pas toujours.
        De toute façon, il y en a marre de la personnalisation du pouvoir et de l’opposition, il serait temps qu’on ait des programmes clairs, complétés par des principes non moins clairs.

        • @ MichelO
          Oui, bien sûr, ce serait mieux! O.K. aussi pour supprimer le « monarque républicain provisoire », anti démocratique, quand il ment, et complètement dépassé après 60 ans d’existence!

      • Les 120000 fonctionnaires en moins, le pays n’en prend pas le chemin.
        C’était pourtant une des promesses de macron.

  • « il finira bien par se créer un mouvement qui concrétisera l’idée que le rôle du pouvoir n’est ni de faire la chasse aux électeurs, ni de promouvoir une idéologie quelle qu’elle soit, ni surtout de régner sur une armada de fonctionnaires occupés à pomper l’argent des uns pour le redistribuer aux autres, mais de se concentrer sur l’essentiel et de faire au mieux le seul vrai boulot pour lequel on le paie : à savoir prendre les meilleures décisions possible pour l’avenir du pays. »
    « On peut juste se demander combien de temps cela prendra et ce qu’il en coûtera d’en arriver jusque-là. »

    A la vue des critères demandés quasi inhumains je ne vois que le jours de la singularité de l’intelligence artificielle 🙂

  • La droite va là où elle aurait dû être, depuis 40 ans.

  • La droite ne va nul part et c’est plus mal.
    La vraie raison du divorce: https://www.marianne.net/politique/la-vraie-raison-du-divorce-entre-laurent-wauquiez-et-virginie-calmels
    Ce qui est fascinant chez la droite francaise, c’est son opportunisme et le fait que la seule chose qui semble compter chez ces politiciens c’est leur propre carrière.
    Calmels a divorcé avec Wauquiez non pas pour des raisons idéologiques mais simplement car il voulait pas la mettre tête de liste aux Européennes.
    Calmels et Wauquiez en vérité se ressemblent assez forts: deux opportunistes qui n’hésitent pas à retourner leur veste quand cela les arrange. Leur seul vraie motivation c’est leur carrière politique.
    Wauquiez n’est pas un idéologue contrairement ce que l’on dit souvent c’est même tous les contraires c’est un type qui détermine ses opinions politiques selon les sondages. (Cela a été reconnu par un de ces anciens conseillers).
    S’il sait droitiser c’est qu’il sait que l’espace centriste est occupé par Macron et que les militants du parti veulent le droitiser.
    L’opportunisme existe partout en politique mais chez la droite francaise, elle atteint un degré que j’ai jamais vu nul part.
    La droite francaise se caractérise par son vide idéologique total.
    Pour reconstruire la droite francaise, cela ne passe pas d’abord par la reconstruction du parti mais par la construction d’une idéologie. Et là, il y a beaucoup de boulot étant donné le néant actuel.

  • réponse: dans le mur…mais elle aime ça ..

  • Je ne vous suis pas sur les sempiternelles division droite/gauche.
    Pour moi, il y a les étatistes, c’est à dire 99% du monde politique et les autres, l’infime minorité qui se retrouve sur ce site.
    Tant qu’il n’y aura pas un parti pour dire haut et fort qu’il faut moins d’état, beaucoup moins d’état, tout les reste ne sera que littérature (et pas de la bonne; relisez Balzac et comparez) et le pays continuera à aller vers l’abîme.

    • Le mur ou l’abîme, faudrait voir à choisir 🙂 !

      • Derrière le mur, l’abîme. Si le mur est défoncé, l’abîme se présente.
        Quelque soit le cas, le résultat sera douloureux.

    • Je partage votre avis sur la division droite gauche qui est absurde, alors que seul les étatistes le sont en réalité, comme chacun le sait sur ce site, vos statistiques le prouve indubitablement.
      Bon, ok je fais mon sophiste…mais j ai quand même raison. ?

    • Oui les étatistes sont 99% du monde politique, mais il sont très, minoritaires dans la population qui en a marre de ce marketing clientéliste : additionnez ceux qui ne votent pas, ceux qui votent contre et ceux qui vote pour le moins pire et faites le compte.

      Quand à la frontière gauche droite, quand j’entend Christian Jakob cet après midi sur RTL qui affirme que « les Républicains doivent incarner la valeur travail et ainsi s’opposer à E. Macron qui poursuit une politique ultralibérale » je me dis que j’ai été encore trop gentil dans mon article : ce n’est pas à gauche toute que s’en va Wauquiez, mais carrément chez les camarades soviétiques.

      • Je doute que Wauquiez ait conscience/envie d’aller chez les camarades soviétiques. Je crains que vous ne versiez à nouveau dans votre péché mignon : tout ce qui n’est pas libéral est d’un affreux gauchisme. Pour Wauquiez, il n’y aura jamais d’arrêt à la station Stalingrad. Il descendra à la station Blanche, ou à la station Cardinal Lemoine, ou encore à Nation.

        • Il faut bien commencer quelque part.

          Il arrivera quand même un moment où les gens se rendront compte que la droite ce n’est pas le programme communiste du CNR et qu’il y a un monde en dehors du village gaulois.

      • @Olivier Maurice « mais il sont très, minoritaires dans la population etc  » vous êtes optimiste . Pour moi la grande majorité de la population est étatiste . La raison : so far so good . Une part énorme de la population vit de près ou de loin des subsides et largesse de l’état. Parmi les autres, beaucoup ont fichu le camp . Il faudra que le système craque sous son poids pour que les gens commencent à ouvrir les yeux .

  • La droite maintenant qu’elle ne peut plus aller à gauche, va à droite pour rejoindre l extrême gauche de l extrême droite. Constructivistes comme cochon.
    Et ainsi ils font des rondes de petites marionnettes, qui font des tours et ne s’en vont jamais.
    Ça me rend ouf.

  • C’est pas peu dire que cet article ne sera guère intelligible que par les libéraux au fait précis de la doxa libérale.
    La grande majorité des lecteurs qui ont du libéralisme une vague idée risquent d’être fort décontenancés devant des affirmations telles que :
    – l’extrême-droite est un parti de gauche
    – tous les populistes sont de gauche

    Il y aurait bien des choses à dire aussi sur la distinction typiquement libérale des droits positifs et des droits naturels…
    Si l’on oublie la plupart de ces liminaires qui compliquent plus la description qu’ils ne l’aident, que reste-t-il ?
    L’évidence que depuis le discours de Grenoble, la droite française court désespérément après les électeurs du FN en singeant la plupart des postures idéologiques de la Grande Blonde qui fait de Grands Gestes pendant les débats télévisés, sachant que toutes ces postures idéologiques se ramènent à une seule obsession : la peur de l’homme basané qui vient d’ailleurs…
    Tout le reste n’est que de la littérature.

    • La « peur de l’homme basané » est parfaitement justifiée lorsqu’il s’installe par millions. En 2050 la population africaine sera de deux milliards, si on ne les empêche pas de s’installer chez nous, ils nous submergeront. C’est aussi simple que ça. Et qu’adviendra-t-il de nous ? il suffit de voir ce qu’il est advenu des minorités blanches en Afrique pour en avoir une idée…Donc, oui, tout le reste n’est que littérature. La littérature, c’est tout ce qui nous restera si ce problème n’est pas réglé…

    • « La peur de l’autre ». Un thème cher au camp du Bien, et une excuse commode pour traiter d’imbécile quiconque oserait remettre en cause les dogmes du Bien.

      A-t-on le droit de se demander s’il est vraiment souhaitable de continuer à injecter massivement dans le corps électoral des partisans de la théocratie?

      A-t-on le droit de se poser la question de la valeur ajoutée des nouveaux arrivants? Un médecin ou ingénieur informaticien « expat » a une valeur ajoutée certaine ; un futur accro au RSA, par contre…

  • TB article . Pour illustrer j’écoutais sur Rtl Christian Jacob (LR) interviewé par Fogiel , pour Mister Jacob , Macron fait une politique « ultra-libérale » … heureusement que j’étais en voiture et donc assise .

  • Excellent article. Hélas…

  • Cet article mélange tout.

    Un peuple a une culture, une histoire, des traditions, des privilèges, un enracinement, qui le distingue des autres. Défendre un peuple c’est d’abord défendre son identité et son territoire, sans lesquels il n’est plus un peuple. Toutes ces idées sont de droite.

    La gauche est universaliste, elle veut propager sa « révolution » politique, sociale ou sociétale, elle veut abolir les frontières. C’est pour cette raison que l’ultra gauche est la marionnette des élites mondialisées.

    • Dans les esprits, la gauche-religion se caractérise par l’établissement de frontières entre les bons et les méchants.

      Dans les fait, la gauche est universaliste tant que ses bases de pouvoir sont faibles. Une fois l’opposition dégagée, elle s’accommode très bien des frontières qui lui permettent de garder les populations prisonnières bien au chaud.

  • Le clivage droite/gauche est assez confus. Je préfère le clivage étatiste/libéral. On voit ainsi que Macron, Wauquiez, Le Pen et Mélanchon sont tous étatistes. Et on voit aussi qu’il n’y a aucun homme politique de renom qui soit libéral. C’est regrettable car il semble (sondages, primaires de droite…) que dans la population il y ait environ 20% de gens plutôt favorables aux idées de liberté qui ne sont pas représentés politiquement. Une place à prendre pour un chevalier blanc que nous sommes nombreux à attendre.

    • Les libéraux français ont l’esprit de querelle gaulois ils se chamaillent au lieu de s’unir autour d’une plateforme politique. D’autres se renient vite pour un « maroquin »!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Peut-on dire que la motion de rejet du projet de loi immigration votée le 11 décembre 2023 est une illustration de la théorie du fer à cheval ? Forgée dans les années 1970, elle considère le spectre politique sous la forme d’un arc de cercle dont les extrémités gauche et droite se rejoignent. Mais disons-le d’emblée, la « horseshoe theory » est moins un postulat étayé qu’un jugement spontané. Il a pourtant eu l’intérêt de mettre la lumière sur la structure de l’offre et de la demande politique. Côté demande, si un tiers des électeurs de La Fr... Poursuivre la lecture

5
Sauvegarder cet article

On s’habitue sans se résigner, ni peut-être comprendre.

Jadis qualifiées de séisme suscitant la sidération, les victoires de partis qualifiés de populiste, ou d’extrême droite (nationaliste-conservateur serait plus exact) par analystes et commentateurs deviennent habituels en Europe. Une tendance inquiétante, vu la faible appétence de la plupart d’entre eux pour les libertés, ou leur complaisance envers le Kremlin. Mais qui devrait surtout pousser dirigeants et relais d’opinion, au lieu d’évoquer rituellement le « retour aux heures les... Poursuivre la lecture

Auteur : Catherine de Vries, Professor of Political Science, Fellow and member of the Management Council of the Institute for European Policymaking, Bocconi University

 

Les résultats des élections néerlandaises du 22 novembre dernier, qui ont vu la victoire du Parti pour la liberté (PVV), ont provoqué une onde de choc au sein de l’establishment politique européen. Les effets de ce scrutin pourraient bien aller au-delà des seuls Pays-Bas.

 

Une première dans l’histoire du pays

Pour la première fois dans l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles