Par la rédaction de Contrepoints.

Un sondage IFOP pour Le Figaro Magazine de Mai 20161 s’intéresse au ressenti des Français à propos du conflit social sur la loi Travail.
Le droit de grève en question
Les Français sont 55% à être défavorables à l’interdiction du droit de grève pour les salariés qui travaillent dans des sites stratégiques, comme les raffineries ou les centrales nucléaires.
Seuls les sympathisants Les Républicains sont majoritairement favorables à cette interdiction (62%). Le Front de Gauche (28%), le Parti Socialiste (31%) et le Front National (43%) n’atteignent pas la majorité.
Si les Français semblent dans leur majorité attachés au droit de grève, y compris pour les sites stratégiques, ils sont 60% à estimer que la CGT abuse de ce droit et cherche à bloquer le fonctionnement du pays de manière illégitime. En octobre 2010, lors du conflit sur la réforme des retraites, un précédent sondage IFOP nous apprenait déjà que 59% des Français considéraient que faire grève était un droit, mais que les blocages d’entreprises, d’axes de circulation ou de dépôts de carburants étaient inacceptables. Il y a donc assez peu d’évolution sur ce plan.
Évidemment, comme en 2010, ce sentiment d’abus de la part du syndicat n’est pas partagé par le Front de Gauche, qui représente une partie du pendant politique de la CGT. En revanche, il est suivi par le Parti Socialiste (64%), contrairement à 2010 (35%). De même, l’UMP semblait trouver l’abus bien plus insupportable en 2010 (95%) qu’aujourd’hui (80%). Selon que vous serez au pouvoir ou dans l’opposition, certains d’entre vous percevront l’acceptabilité des grèves et des blocages de façon différente. Indépendamment du bien-fondé de la réforme des retraites de 2010 ou de la loi Travail d’aujourd’hui, c’est à croire que le soutien à un gouvernement l’emporte sur les principes de la population. On laissera au lecteur éclairé le soin d’interpréter cet état de fait comme un bon ou un mauvais signe quant à l’esprit critique d’une partie de la population…

Un gouvernement mal-aimé
Dans le conflit social sur la loi Travail, 40% des Français estiment que le gouvernement aurait dû adopter une attitude plus ferme, alors que 42% estiment qu’il aurait dû adopter une attitude moins ferme. Seuls 18% pensent que le gouvernement a adopté une bonne attitude. Au final, ce conflit social fait beaucoup de bruit mais à trop vouloir satisfaire les intérêts contraires, ce gouvernement ne parvient à réellement contenter qu’une très petite partie de la population. Il ne récolte pas, à juste titre, les fruits d’une fermeté bienvenue face aux pressions, ni les fruits d’une image d’ouverture et de dialogue face aux revendications.
Loi travail :Â un calcul politique ?
On savait François Hollande impopulaire et on savait qu’il entraînait Manuel Valls dans sa chute. Mais ce dernier, flanqué de sa ministre du Travail, semble être tout aussi talentueux pour s’attirer les foudres des Français. La séquence politique de la loi Travail cristallise tout ce qui est reproché à François Hollande depuis le début de son mandat : annonces non suivies d’effets, retournements, réformes insuffisantes pour les uns, inacceptables pour les autres, fermeté à l’égard des faibles, laxisme à l’égard des forts.
L’opposition de style entre Manuel Valls, souvent comparé à Nicolas Sarkozy, et François Hollande, incomparable par la combinaison d’un jeu politique pointu mais masqué et d’une apparente propension à la synthèse, n’était peut-être pas pertinente. Au fond, ils se suivent et se ressemblent. D’abord populaires, ils cherchent à le rester en essayant de ne fâcher personne. Puis au fil du temps, ils finissent par tout faire soit à moitié, soit trop tard, soit les deux, qu’il s’agisse de réformes ou de fermeté envers les troubles à l’ordre public et les abus des grévistes. À la fin, personne n’est satisfait, et cela se ressent dans les sondages.
Jusque dans les urnes ? Rien n’est moins sûr. Au final, avoir porté une loi insuffisante, la vider de son contenu puis résister aux grèves peut, avec le temps et à force de matraquage, devenir une marque de capacité de dialogue alliée à une certaine fermeté. Macron, loi Travail, “ça va mieux“, état d’urgence… Et si tout cela n’était qu’un immense calcul politique de plus pour la présidentielle ? Ce serait très dommageable compte tenu de l’état du pays. Mais serait-ce surprenant ?
-  L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 012 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 27 au 30 mai 2016. ↩
C’est la ou on voit l’encartement des gens…. l’UMP est pour l’interdiction du droit de greve (des sites stratégiques) et la gauche contre… alors que ce n’est pas le débat du tout.
1) c’est quoi un site stratégique ? ok raffinerie et centrales nucléaires… mais le transport comme le RER ou le métro ca en est ? ba oui, et la route ba oui, et la nourriture, ba oui,… bref tout est stratégique, notre monde vit sur des secteurs stratégiques…. imaginez que toutes les caissières de supermarché fassent greve, il se passera quoi ? a part un pugilat ?
2) le probleme n’est pas le droit de greve, mais le droit que s’octroie les abrutis de la CGT de bloquer…. Oui on ne devrait meme pas laisser 2 minutes en place des barrages routiers, des barrages de raffinerie,… si les gens ont envie de faire greve, ils manifestent, ils sont a l’entrée des usines en protestant, vont se plaindre dans les médias,…. mais ne forcent pas les gens a les suivre… et donc ne bloquent pas les camions a y entrer ou a y sortir, pour les raffineries par exemple.
la cgt coupe le courrant de la villa de pierre gataz …comme quoi , la cgt n’est pas obligé de s’en prendre à la population dans son ensemble puisque ces attaques peuvent être ciblées ;
Je ne peux que répondre aux deux commentaires, ci-dessus:
Non les cgtistes ne sont pas “des abrutis”. Ce sont des jusqu’au boutistes tendance stalinienne qui souhaitent conserver des privilèges d’un autre temps et surtout conserver, sinon accroître leur pouvoir de nuisance en brandissant le drapeau du centralisme démocratique tant aimé par les communistes. N’est-ce pas Georges(Marchais, évidemment) ?
Quant à couper le courant de la “villa” de Gataz, je ne vois pas en quoi ce même personnage ne bénéficierai pas du droit d’en avoir, même si on l’aime ou non. Quand coupera-t-on le courant aux cégétistes ?. Quand ces réactionnaires comprendront-ils que des milliers de gens aujourd’hui subissent leur dictature ? Et tous ces gens qui sont les pieds dans l’eau, leur habitation noyée, n’ont-ils pas plus d’importance que ces cégétistes qui en filigrane, par leurs actions, souhaitent au mieux la révolution sans trop de casse(ce qui est fort rare) au pire une bonne guerre civile.
En France, la gauche radicale est en phase de déclin, accompagnant la chute de la gauche socialiste. Depuis 2012, elle a multiplié les interventions dans les domaines politiques, sociaux et culturels. Dans la note « La gauche radicale : liens, lieux et luttes (2012-2017) », Sylvain Boulouque analyse les forces politiques, sociales et électorales d’une gauche radicale morcelée en différents courants et en différentes orientations, montrant ses domaines et ses champs d’intervention réguliers, ainsi que son influence et de son audience. Retrouvez cette analyse sur le site de la Fondation pour l’innovation politique http://goo.gl/NmVf0u
La pub virale, c’est ça l’innovation politique ?
La CGT c’est des gens qui par la violence obligent une majorité de montons (mais une minorité fabriquent de la richesse) à bosser pour financer leurs avantages. Peu importe que le système s’écroule autour d’eux !!! Il leurs faut les avantages. Voir des employés du privé les soutenir, quel délice…
N’est-ce pas Sorkozy qui avait dit les grèves on ne les remarques même plus ?
Vivement que la France accélère encore plus vers sont destin de République Démocratique Populaire de France. Ca sera la seule chose qui pourra arrêter cette folie autodestructrice.
La CGT, qui représente de moins en moins de monde, c’est un peu une force d’occupation dont la vocation est de faire du butin. Ce n’est pas la Wehrmacht, certes, mais l’équivalent des Ostrogoths, des Wisigoths. Ces hordes, autrefois, s’installaient dans des places-fortes d’où elles contrôlaient toute la population. Aujourd’hui, les places-fortes, c’est la SNCF, la RATP, EDF, Air France… De là , ils peuvent sévir à la moindre tentative de résistance.
Quant à François Hollande, c’est un peu un roi fainéant. Il se prélasse dans sa litière élyséenne avec un sourire béat. De temps à autre, il verse un tribu aux occupants pour être tranquille quelque temps. De toute façon, c’est le petit peuple qui est rançonné. Quel beau modèle que ce royaume des Francs !