Xavier Fontanet : « il faut mettre l’État au régime jockey ! »

L’ancien PDG du groupe Essilor dénonce le poids croissant de la sphère publique et « la fiction de l’État-Providence qui détruit la société ».

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Xavier Fontanet : « il faut mettre l’État au régime jockey ! »

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 avril 2015
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Xavier Fontanet, ancien PDG du groupe Essilor, membre du conseil d’administration du groupe L’Oréal et de Schneider Electric, dénonce le poids croissant de la sphère publique et propose de supprimer les subventions aux entreprises ainsi que les impôts servant à les financer.

Propos recueillis par Didier Laurens

Fontanet-Credits Contribuables associésDans un récent rapport, l’ex-ministre socialiste Jean-Jack Queyranne estime que les aides aux entreprises (110 milliards d’euros par an) représentent un coût exorbitant pour les contribuables. Partagez-vous cet avis ?

Xavier Fontanet : Votre question me rappelle une parabole de Bastiat ; elle évoquait un médecin disant à son patient : « Cher Monsieur, je vous trouve bien pâle, vous manquez de sang ; je vais vous en injecter dans le bras gauche, mais il faudra bien que je le prenne quelque part ; ce sera dans le bras droit et, comme il faut bien vivre, j’en prendrai aussi un peu pour moi au passage ». Tout le monde comprendra que plus on injectera de sang, plus, finalement, on en soutirera. La bonne décision est de changer de traitement.

 

Que préconisez-vous ?

Je pense qu’il faut supprimer les aides aux entreprises et les impôts qui servent à les financer. Une aide, on la voit, parce que celui qui l’a donnée (administration ou homme politique) plastronne grâce à elle. Ce qu’on ne voit pas, c’est l’impôt qui se cache derrière. Cet impôt veut dire une dépense ou un investissement empêché. Il provoque un sentiment de spoliation et de découragement chez ceux qui sont excessivement taxés. Il faut toujours penser au revers de la médaille ; l’aide ne tombe pas du ciel ; on déshabille Paul pour habiller Jacques. L’État-providence est une fiction qui, à long terme, détruit la société.

 

Les niches fiscales s’apparentent à des aides sectorielles aux entreprises. Faut-il les supprimer ?

Supprimer les niches certes ! Mais il faut réduire ailleurs, d’un même montant, l’impôt ; sinon… c’est une façon de faire monter les impôts.

 

Que pensez-vous des 21 milliards d’aides consenties au nom du crédit d’impôt recherche ?

C’est bien, mais il faut prendre un peu de recul. Depuis dix ans, les impôts en France ont explosé et sont devenus beaucoup plus élevés qu’ailleurs. Pour moi, la mission Pébereau constitue un bon repère. À l’époque (2007), la sphère publique représentait 52 % du PIB ; la mission recommandait de descendre rapidement sous les 50 %. La France a fait le contraire. La sphère publique est aujourd’hui à 57 % du PIB. Ce qui fait… 100 milliards d’impôts en plus. Une paille ! L’INSEE ne communique plus sur le PIB marchand (le PIB de la sphère privée), c’est bien dommage, car il décroît depuis 2007. On ne s’en vante pas. Depuis 2007 le PIB a crû de 100 milliards et la dette de l’État de 500 milliards. Cela démontre, qu’au-delà d’une certaine limite, l’impôt écrase l’économie et fait exploser l’endettement. Quand il y a un tel ratio entre croissance et investissement c’est que quelque chose ne va pas ! Le crédit impôt recherche n’est qu’une modeste et insuffisante correction de cette monstrueuse erreur.

 

Estimez-vous que les aides au Centre national du cinéma (CNC) doivent être réduites ?

Les vrais génies éclosent tout seuls, surtout aujourd’hui où la mondialisation fournit un levier dès que le talent est là. Est-ce que Mozart est devenu Mozart à cause des aides qu’il aurait reçues ? En cette période où l’argent est rare, l’ensemble du budget de la culture devrait être remis à plat. Et ce n’est pas ce qui se passe avec les intermittents qui me pousse à changer d’avis…

 

Faut-il, malgré tout, sauver certaines subventions aux entreprises ? En fusionner d’autres ?

Laissez-moi élargir la question. La montée des subventions, c’est la montée de l’État dans l’économie. Elle est effarante depuis la mort de Pompidou (1974). On oublie de dire que de 1945 à 1973 la dette et la part de l’État dans l’économie ont décru. C’est sous Valéry Giscard d’Estaing que la tendance s’est inversée. Il suffit de regarder les chiffres. En quarante ans, la part de l’État est passée de 27 % à 57 % et elle tend vers 58 %. Comme cette augmentation s’est étalée dans le temps, on ne s’est rendu compte de rien.

 

Quelles sont les conséquences de cette hypertrophie étatique sur la sphère économique ?

La croissance est en panne et les entreprises sont moins rentables en France qu’ailleurs. Par ailleurs, bien qu’on en parle peu, les investissements étrangers en France chutent. Les entreprises présentes dans différents pays passent leur temps à expliquer qu’il est très difficile de travailler en France. Personne ne les écoute. Ici le profit est mal vu par les politiques. Aucun ne dira comme Schröder, au début des années 2000, qu’il est favorable au profit et qu’il faut le restaurer. Tant que l’on ne fera pas un diagnostic correct de la situation, la croissance ne reviendra pas, quels que soient la conjoncture, et les mots avec lesquels on maquille les discours officiels.

 

Selon vous, il faut mettre l’État au régime jockey : comment faut-il procéder ?

Le fait nouveau, c’est que la concurrence mondiale affecte désormais toutes les entreprises. Il y a quarante ans, seuls les grands groupes étaient mondialisés ; aujourd’hui, même la restauration est le théâtre de luttes entre chaînes internationales. Ceci pose un problème tout à fait inédit auquel nos politiques n’avaient pas pensé : le coût de notre sphère publique entre dans les prix de revient de nos entreprises. Elle est trop chère et elle les handicape.

Comparons la France et l’Allemagne ; ce sont deux pays qui ont presque la même taille et la même sphère publique (régalien, social, régions). Outre-Rhin, l’appareil d’État pèse moins de 45 % du PIB contre plus de 57 % en France. Ici, la sphère publique (le jockey) pèse 30 % de plus que son cheval (57/43 = 1,32), un ratio beaucoup plus élevé qu’en Allemagne (45/55 = 0,8). Le jour où le Prix de l’Arc de Triomphe sera gagné par un jockey affichant un surpoids de 50 %, vous me passerez un petit coup de fil…

 

Avez-vous eu le sentiment d’échapper à l’emprise de l’État français en vous développant à l’étranger ?

Lorsque les entreprises se développent à l’étranger c’est d’abord pour viser des positions mondiales et non pour échapper à une emprise, même si je vois, en tant que professeur, de plus en plus de jeunes quitter le pays parce qu’ils pensent que c’est plus facile d’entreprendre ailleurs qu’ici. Travailler à l’étranger est plus facile, car le droit du travail est moins compliqué, les impôts et charges plus bas, la sphère publique et la bureaucratie plus légères. Il faut que nos hommes politiques voyagent davantage, écoutent les entrepreneurs et passent des bonnes paroles aux actes. Malgré toutes ces contraintes, de jeunes entrepreneurs continuent à se battre. Ils sont admirables et leur énergie est exemplaire : imaginez la situation si le terrain était plus favorable en France !

 

xavier fontanetDans votre dernier ouvrage, Pourquoi pas nous ?, vous présentez certains pays qui sont parvenus à économiser sur la sphère publique. Quels sont les meilleurs élèves ?

En 10 à 15 ans, Canada, Nouvelle-Zélande et Allemagne sont parvenus à réduire de 10 à 15 % le poids de leur sphère publique. Cette cure minceur a fait repartir les économies en réduisant la dette publique. C’est un chemin que la France a refusé de prendre. Résultat, la sphère publique pèse aujourd’hui 1150 milliards : 380 pour la partie régalienne, 640 pour le social et 130 pour les régions. Nous devons réagir. Gagner 20 % en réduisant la voilure d’une administration qui ne s’est pas remise en cause depuis 40 ans n’est pas une tâche impossible.

 

Comment les pays que vous citez ont-ils fait pour diminuer la dépense publique?

Les efforts du Canada ont notamment porté sur les charges régaliennes de l’État. L’Allemagne a réformé son modèle social, en particulier en ce qui touche son marché du travail. Pour sa part, la Nouvelle-Zélande a brillamment réussi son passage vers la retraite par capitalisation. Si, en 1983, François Mitterrand avait pris la même décision que la Nouvelle-Zélande, les retraites nous coûteraient 120 milliards de moins. Au lieu de ça, il a lancé la régionalisation qui a généré 100 milliards de dépenses publiques en doublon !

 

Pourquoi la France ne parvient-elle pas à se réformer ?

Notamment parce que nous manquons de politiques qui tapent du poing sur la table comme l’ont fait Roger Douglas en Nouvelle-Zélande, Gerhard Schröder en Allemagne ou Jean Chrétien au Canada. Les prochaines échéances électorales vont être un moment crucial. Espérons que la campagne permettra de faire un diagnostic économique et de jeter les fondements de la politique à mener en faveur des entreprises.

 

Si vous étiez ministre des Finances, quelle mesure prendriez-vous prioritairement pour relancer la croissance ?

Je proposerais par référendum une évolution de la Constitution, afin de lancer une vraie régionalisation et de faire évoluer certains statuts. Je mettrais en place six vice-Premiers ministres afin de travailler dans les domaines où les réformes ne peuvent plus attendre : Constitution, régalien, marché de l’emploi, santé, retraites et régionalisation. Nous pourrions alors mener quatre ou cinq réformes de front afin de parvenir à 25 milliards d’économies par an sur une décennie.

 

Selon vous, faut-il transférer les compétences de développement économique des collectivités territoriales aux régions ?

J’ai envie de vous répondre en vous parlant de la Suisse. À mon avis, c’est l’un des pays les plus compétitifs au monde et son organisation territoriale devrait servir d’exemple. La Constitution suisse donne au niveau fédéral la responsabilité de l’armée, des affaires étrangères et de la monnaie. Tout le reste est décentralisé au niveau de cantons dont la taille représente à peu près 60 % d’un département français. Résultat, sur une longue période, les coûts de l’État régalien sont de 20 à 25 % moins élevés en Suisse qu’en France. Le résultat de cette gestion saine et décentralisée, c’est une prospérité qui se traduit par un PIB par tête deux fois plus élevé que le nôtre.

 

Comment redonner l’espoir aux Français ?

La mondialisation ouvre une aventure extraordinaire pour les Français, qui sont talentueux comme le prouvent les succès de nos médecins, de nos écrivains, de nos sportifs et de nos entrepreneurs. Il faut affirmer, urbi et orbi, que l’ouverture au monde est positive. Nous devrons ensuite réduire le poids de la sphère publique qui étouffe les entrepreneurs et redéfinir le rôle de l’État. Son rôle est de fournir le cadre permettant aux initiatives de se développer, pas d’être le moteur de la société. Sa mission est de garantir la liberté qui produit l’initiative. Il doit faire confiance aux citoyens et se cantonner à ses missions régaliennes. L’exemple des pays cités plus haut montre que lorsque les idées sont claires les peuples suivent. Il faudra que l’État restaure un climat de confiance pour que l’économie se remette à croître !


Xavier Fontanet a accordé cet entretien aux Enquêtes du contribuable dans le cadre du numéro « Le grand scandale des aides aux entreprises » (avril/mai 2015). En kiosque et par commande en ligne.

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  • rien ne va plus au royaume de france ; les défaillances d’entreprises , 18134 de janvier à mars 2015 , sont plus nombreuses que les créations d’entreprises ; à ce rythme , je vois mal comment le chomage peut baisser ; et je vois mal not bon gouvernement taper du poing sur la table , en disant  » ça suffit ! ; non , parce que pour ça , il faudrait du courage , de l’intélligence et surtout , ne pas passer son temps à penser à 2017 …..

  • Plein de bon sens mais des discours comme celui la sont tenus depuis longtemps sans reaction des dirigeants (cf le taux de dépenses publiques définissant le communisme d’après giscard de l’époque).

    Pour les regions française, d’abord elle sont bien trop grosses et du coup reflechiront comme des états et non comme des acteurs locaux, ensuite c est mal parti pour la suppression des départements et/ou le cloisonnement des competences devolues à chaque échelon.

  • Tant qu’on n’obligera pas les politiques a se recycler dans la société civile après 2 mandats Max ils continueront a pomper toutes les ressources du pays
    Je serais curieux de savoir quels garde fous la suisse a mise en place pour limiter le professionnalisme des politiques qui ne peut qu’augmenter le siphonnage a des fins électorales avec ses corollaires, gaspillage et corruption.

  • L’ argent public est la chose la plus mal géré car les politiciens s’ en servent pour payer leurs politiques cleintélistes. Plus les français dépendent de l’ état et plus il sera facile aux politiciens d’ acheter leurs votes par le biais de l’ aide sociale, des subventions etc. Plus les français dépendent de l’ état et plus ceux-ci vendront leurs votes au plus offrant des acheteurs politiciens devenus des commerciaux ni plus ni moins. Les retraites ( 17 régimes), l’ aide sociale, les subventions aux entreprises, syndicats et associations tout est géré avec un logiciel cleintéliste.

  • « parvenir à 25 milliards d’économies par an sur une décennie » : le minimum minimorum du nécessaire pour libérer l’économie, sans compter le retour à l’équilibre budgétaire.

    • J’imagine qu’il veut dire -25 la première année, -50 la deuxième, -75 la troisième…ce qui conduirais à diminuer le budget de l’état de 250 milliards au bout de 10 ans. c’est un bon début quand même.

      • C’est bien comme cela que je l’avais lu. Rendre ces milliards à l’économie productive est indispensable. Mais cela ne règle pas la question de la dette publique. Mais si on prétend un jour la rembourser, des économies supplémentaires de dépenses sont nécessaires pour au moins équilibrer le budget, mais sans baisse des recettes cette fois.

  • L’État a déserté ces fonctions depuis Pompidou , tout ceux qui en font parti ne songent qu’a leur bien être et vote des loués toujours en leurs faveurs , pour moi il n’y a plus personne dans ce gouvernement qui puisse remettre notre beau pays au zénith de l’Europe et même aux yeux du monde , la seule alternative serait un autre 14 juillet , mais là bien entendu le peuple ne suivrait pas et n’ont pas encore trop faim , il y a du nettoyage a faire si on veut que se pays se relève

  • Comment redonner l’espoir aux Français ?

    Cela dépendra des socialistes au pouvoir en 2017. Car avec le capitaine de turbo-rétro-pédalo actuel, on ne risque pas d’arriver à bon port. Ces gens là, auront-ils assez de couilles pour imposer la réduction de la part de l’état dans l’économie ❓ Si c’est le nain à piles qui revient au pouvoir, le risque est grand que ce soit une agitation pour rien.

    Seule solution : imposer dans la constitution la part maximum au PIB de l’état à 33%.

  • « La mondialisation ouvre une aventure extraordinaire pour les Français, qui sont talentueux comme le prouvent les succès de nos médecins, de nos écrivains, de nos sportifs et de nos entrepreneurs. »

    Génial, on va exporter du Sportif bio nourri au grain !

    C’est sur que les médecins et écrivains réduisent considérablement notre déficit commercial.

    Pour le Picketty, on donne de l’argent à qui veut bien nous en débarrasser.

  • Il est toujours comique de voir un ancien PDG d’une grande entreprise qui est un exemple des liens incestueux de ce que les libertariens nomment le crony capitalism s’en prendre aux dépenses publiques. Pour rappel, Essilor est une entreprise fournissant des produits ophtalmiques donc financés en grande partie par les dépenses de santé en grande partie publique en France ! Quant à L’Oréal, c’est une entreprise habituée au lobbying envers les pouvoirs publics, et schneider electric est une entreprise qui travaille dans le marché de l’énergie, un marché dans lequel, même s’il a été libéralisé, la puissance publique intervient énormément. L’Etat-providence est peut-être une fiction selon X. Fontanet, mais pour les entreprises qu’il a dirigées, c’est une réalité : l’Etat est une providence pour lui ! Je note également quelques imprécisions qui discréditent le discours semblant davantage idéologique qu’économique. Exemples : « a mission recommandait de descendre rapidement sous les 50%. La France a fait le contraire. La sphère publique est aujourd’hui à 57% du PIB. Ce qui fait… 100 milliards d’impôts en plus » Notre PDG confond dépenses et recettes ! Assez étonnant. On pourrait également lui rappeler une règle arithmétique simple qui est qu’un ratio peut augmenter sans pour autant que le numérateur augmente, il suffit que le dénominateur diminue. C’est ce qui est arrivé avec la récession après 2007. Concernant la comparaison France-Allemagne, il faut tout de même préciser qu’une part non négligeable de la différence est imputable à une différence comptable. Dans le cas de l’Allemagne, le personnel hospitalier n’est pas comptabilisé, ce qui biaise bien entendu les données. On pourrait également parler de la différence démographique qui entraîne des dépenses d’éducation moindre. Mais surtout l’Allemagne est-elle un exemple ? Il suffit de regarder l’explosion de la pauvreté depuis 2000, une des plus forte progression après la Roumanie et la Bulgarie ! On pourra également rire de la comparaison entre une économie et un jockey. Espérons que Fontanet ne gère pas son entreprise en usant de telles métaphores…. Concernant le Canada, Fontanet oublie de dire que la dette privée dans ce pays a explosé ! Ce qui signifie qu’on remplace des dépenses publiques financées par l’impôt par des dépenses privées financées par de la dette privée ! Bref, une interview peu sérieuse. A transmettre à l’intéressé.

    • En définitive, vous voulez dire que tout va bien en France et que ce monsieur fait du Tatchérisme, le nouveau mot à la mode qui remplace l’ultra-libéralisme ?

    • Il est toujours comique de constater que vous commencez forcément tout vos commentaires par « Il est toujours comique ».

      Au passage, non il ne confond pas dépenses et recettes, c’est juste qu’il est pragmatique et ne s’imagine pas dépenser plus qu’il ne gagne. Contrairement à vous, pour qui dépenser de l’argent que vous n’avez pas ne pose aucun problème.

      Je passe l’argument sur la dette privée, car c’est juste consternant. J’osais espérer que votre paragraphe sur l’Espagne n’était due qu’à une méconnaissance de la réalité dans ce pays, mais en fait non. Autant pour moi. Votre style narquois et hautain ne dissimule guère l’absence de critiques construites, tout cela restant des plus basiques et s’apparente bien d’avantage à des cris d’orfraie, poing levé, qu’à une quelconque argumentation. Dans le cas contraire on aurait pu débattre, cela arrive parfois avec certain socialistes. Mais là c’est juste pipi-prout-patron-méchant-c’est-comique-bande-de-nazes.

      Bref, au demeurant, je vous invite à laisser tomber, les rageux et autres fous de la dépenses qui déversent leur bile ici, on ne les compte plus, alors ça fonctionne rarement longtemps.

      • bien sûr que si il confond dépense et recette. soit par ignorance (ce que je ne crois pas) soit par malhonnêteté. Lorsqu’on parle du ratio dépenses sur PIB et qu’ensuite on parle d’impôt, c’est bien qu’on se mélangé les pinceaux….

        Vous semblez ne pas avoir acquis une réalité toute simple d’une économie capitaliste : la dette est nécessaire à la croissance !

        Vous pouvez passer sur la dette privée, c’est sans aucun doute ce que vous avez de mieux à faire, si vous ne voulez pas subir une nouvelle humiliation. Problème la réalité est là !

        • la dette est nécessaire à la croissance ! la dette privée, et pas la publique ❗

        • La dette est tout à fait bénéfique à conditions que :
          – la monnaie soit saine, c’est à dire libre
          – les taux d’intérêt soit établi par le marché et uniquement par le marché.

          si ces deux critères ne sont pas réuni la dette qu’elle soit privé ou publique ne peut qu’engendrer des catastophes

        • « Vous semblez ne pas avoir acquis une réalité toute simple d’une économie capitaliste » : on attend avec impatience l’apparition d’une économie non capitaliste, c’est-à-dire une économie où la propriété privée des capitaux aurait été abolie, pour reprendre la fantasmagorie marxiste, qui ne se termine pas par un vaste massacre.

          « la dette est nécessaire à la croissance » : lamentable truisme ! Le fameux pouvoir d’achat dont les socialistes se gobergent à longueur de propagande n’est rien d’autre qu’une dette. Les fameux droits acquis, les « droits à » socialistes, ne sont que des dettes. « A chacun selon ses besoins », c’est une dette. Mais ces dettes sont illégitimes, car elles sont imposées à autrui par le vol, la spoliation et le parasitisme. Seule la dette privée est légitime, sous condition de production. En revanche, la dette publique est nécessairement illégitime car les Obèses sont improductifs et, par conséquent, impécunieux.

          Par principe de salubrité publique, il convient d’interdire sans délai la dette publique et pénaliser sévèrement les politiciens qui prétendent y recourir.

          • ainsi donc comme PIketty vous considérez que l’économie à l’Antiquité, au Moyen-âge était une économie capitaliste ? Relisez M. Weber pour comprendre ce qu’on entend par « capitalisme ». Et on en reparle, promis.

            Lisez des auteurs aussi divers de Marx, Keynes, Schumpeter, Minsky. Tous ont démontré la nécessité de l’existence de la dette (au sens création monétaire notamment pour Schumpeter) pour qu’existe une croissance capitaliste. Voulez-vous que je vous explique ?

    • OSEF que ces chiffres soit pas parfait! Ce qu’il dit est vrai et il n’est jamais trop tard pour « voir la lumière ». ce monsieur à peut être beaucoup profité de la complicité de ses entreprises avec l’état mais aujourd’hui il se rend compte que non seulement cela marche pas mais cela nous conduit directement dans le mur. Il existe très peut de libéraux qui l’ont toujours été car devenir libéral n’est pas une inclinaison naturel chez l’être humain contrairement au socialisme qui flatte les penchants « reptilien » du cerveau ».
      Son discourt est juste c’est tout ce qui compte et peu importe si avant hier il était au LCR.

      • si vous vous fichez de la réalité, nous ne pourrons pas avoir de dialogue sérieux. J’ai pour principe de dialoguer avec des individus qui ont un minimum de sens logique.

    • pourquoi comique? au contraire il parle en connaissance de cause concernant les aides publiques aux entreprises mais cette fois ci vu de celui qui les reçoit( d’habitude c’est plutôt les politiques au pouvoir qui en font des gorges chaudes).

      Il pose également le problème de la redistribution en france: des circuits plus simples et parfois la suppression permettant de réduire l’imposition serait certainement autant efficace pour un cout moindre que toutes les usines à gaz imaginées par nos bons élus du sommet de l’état à la plus petite commune.

      Ce pourrait faire partie du « choc » de simplification de fh et surtout cela devrait être une obligation de bonne gestion de la part de toutes ces personnes pleines de bonne volonté qui dépense l’argent des autres sans rendre de compte.

      • je trouve comique de s’en prendre à la dépense publique alors qu’il est le premier à en bénéficier (sans compter le lobbying).

        Par contre, supprimer les usines à gaz est quelque chose avec lequel je ne peux qu’être d’accord.

    • Cher Monsieur Brasty,
      Mr Fontanet prend la parole au nom de bien d’autres entrepreneurs, dont je suis, épuisés au quotidien par l’acharnement de nos administrations à les vider de leur sang le plus possible d’un coté, pour en perfuser d’autres au minimum (et encore, si elles sont du « bon bord »…).

      Vous vous croyez crédible à ponctionner plus, pour dépenser plus, afin que l’on vous soit redevable ?
      L’Autriche, la Suisse, l’Allemagne, le Royaume Uni, le Canada, la Corée et bien d’autres sont sortis depuis longtemps de votre chemin « sacré » de la dépense Publique… L’Allemagne, que je sache, traite tout aussi bien ses concitoyens que la France, voire mieux ?
      A 100% du PIB, vous sentirez-vous mieux ?

  • Il faut faire vite, tant que nous avons des Français talentueux. Entre l’expatriation et la décadence de l’Éducation Nationale, bientôt ce ne sera plus le cas…

  • Léo Férré avait raison quand il dit en 1971 que la gauche est la chambre d’ attente du fascisme. La gauche veut toujours controler, interdire, imposer, obliger. Le rêve de la gauche est une société de moutons citioyens.

  • Rien de nouveau dans cette interview. discours déjà entendu ou lu des dizaines de fois

  • N’oublions surtout pas qu’il y a 65 millions de français qui sont un peuple d’exception qui en majorité ont voté pour Lou ravi un des plus grands président de tous les temps.
    Dans le livre de Fontanet j’ai beaucoup aimé la réforme de laSS en Nouvelle Zélande. Cela serait un tremblement de terre, qui enlèverait un poids énorme à notre économie

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