Traduit par Michel Amorosa.
Nous savons avec certitude que l’industrie de l’écoute – NSA, GCHQ, FRA, etc – a déjoué un total d’exactement zéro complot terroriste. Nous pouvons être certain de ce fait, puisqu’il n’y a eu aucun procès ni aucune condamnation pour planification d’un attentat à grande échelle. Planifier un tel crime est presque aussi grave que le réaliser, et alors qu’il peut y avoir des preuves secrètes dans certains pays civilisés, les tribunaux et les procès ne sont, eux, pas secrets.
Dans une tentative de justifier leur existence, la NSA, le GCHQ, la FRA, et d’autres agences gouvernementales similaires dans l’industrie de l’écoute ont tendance à dire que leur existence et leurs opérations, qui sont en fait criminelles, sont justifiées par le fait qu’ils “déjouent des complots terroristes” – un exemple d’école qui montre comment la fin justifie les moyens, et de la nécessité de briser systématiquement la loi pour la faire respecter.
Nous avons entendu cette justification de la NSA, du GCHQ, et de la FRA aussi, tout à fait comme leurs équivalents. Toutefois, nous tenons pour sûr qu’ils mentent.
Si un attentat terroriste avait été planifié à un stade suffisamment avancé pour en parler comme d’un “préparatif d’attentat terroriste”, alors une telle planification et préparation sont en elles-mêmes un crime. En Suède, le principal crime est “provoquer des dégâts avec un danger pour le public” (allmänfarlig ödeläggelse), et c’est un crime qui est passible de prison à deux chiffres ou même à vie. Planifier et préparer un tel crime (“förberedelsebrott”) est passible d’une sentence presque aussi sévère que passer le mettre à exécution.
Donc si un tel plan avait été découvert, il serait au cœur d’un procès, et quelqu’un serait jugé pour cela. Cette séquence d’évènements est absolument incontournable. Nous n’avons pas de tribunaux secrets (même si certains pays civilisés affirment qu’il existe des preuves secrètes) ; les procès et charges sont publics, pour que le public puisse avoir des comptes de la branche judiciaire de manière transparente.
Mais aucune de ces charges n’a été enregistrée, et de tels procès n’ont pas été tenus, et plus important, il n’y a pas eu de preuves. Il est absolument impensable, que si un complot terroriste ait été déjoué, aucune charge n’ait été enregistrée. Si quelqu’un avait découvert en train de préparer des “dégâts avec un danger pour le public”, cela signifierait qu’un crime très grave a été commis avec des peines incluant la plus dure sentence possible – la prison à perpétuité – et que de tels criminels auraient été amenés devant la justice à chaque fois, résultant en des condamnations s’il y avait “complot terroriste”.
En voyant que cela ne s’est pas produit, nous pouvons être absolument certains que l’industrie de la surveillance a déjoué un total exact de zéro “complot terroriste”.
En d’autres termes, quand les agences gouvernementales de l’industrie de la surveillance marmonnent avoir stoppé “à peu près cinquante complots mais nous ne pouvons pas vous en parler”, ils utilisent une méthode de persuasion politique bien établie appelée mentir comme un arracheur de dents.
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Ou alors, les terroristes ont été emprisonnés ou exécutés en dehors de toute justice !
Et si un tel complot avait été découvert, il serait surmédiatisé pour démontrer et justifier l’efficacité de la surveillance.
Les auteurs de l’attentat de Londres ont été identifiées grâce à des caméras de sécurité.
D’autre part la réalité du danger islamiste est prouvée par l’existence de régimes islamistes et les opinions publiques des populations musulmanes de cultures aussi antiques et diverses que l’Iran, le Pakistan, l’Égypte, le Nigéria du nord, ou l’Arabie.
Tous les pays musulmans ont un État mâtiné théocratique et policier répressif, le second aspect étant rendu nécessaire par l’insatisfaction colérique de l’islamisme radical – étant entendu que même dans sa version la plus modérée, l’islamisme nous serait intolérable.
Je ne comprends toujours pas par quelle condescendance pour les iraniens et les pakistanais les soi-disant humanistes estiment que les mêmes causes devraient se traduire par des résultats différents sous nos cieux.
D’où nous vient cette supériorité qui nous prémunit contre les affres auxquelles ont succombé dix civilisations bien plus anciennes que la nôtre ?
Nos gènes ? Nos paysages ? Notre air ?
Notre Révolution, cette “irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps” ?
“La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.”
Ils ont été identifié… APRES avoir réalisé leurs attentats, par une enquête de police visant à identifier les coupables particuliers d’un crime spécifique.
Cela n’a strictement rien à voir avec la prétention des services de renseignement d’utiliser la surveillance généralisée de toute la population pour prévenir des crimes non spécifié avant même qu’il ne soit commis, prétention qui n’est absolument soutenue par rien.
Cela a quand même évité qu’ils récidivent.
Une enquête classique sans caméra aurait fait la même chose.
Pas aussi rapidement.
@fucius : c est pas faux
la troisième religion du livre a terrasser la rive sud de la méditerranée (Carthage la perse Le pays de Saint Augustin et j en passe) . elle a transformé un peuple génétiquement pareil que les latins de la rive nord en civilisation antinomique a la civilisation occidentale du nord. Donc ne pas sombrer dans l anti sécurité primaire et le défaut de pragmatisme comme le fait cet article
Le libéralisme est aussi pragmatisme et ne pas oublier qu il est le fils du protestantisme anglo-saxon. latins catholiques et orientaux n ont jamais eu cette culture de libertarianisme et probablement ne l auront jamais. ( non c est pas max weberisme mal interprété )
Fucuis a raison restons pragmatiques.
C est presque un article de piposophe de salon
A mon avis le libéralisme est enraciné dans le christianisme, les différences entre confessions chrétiennes sont marginales. Elles ne diffèrent jamais par le fond, seulement dans le degré.
Entre religions, en revanche, les différences peuvent être de fond.
Entre islam et christianisme, les différences sont nombreuses et de fond (rapport à la loi donc au sol, holisme vs laïcité …).
Je récuse l’expression “les religions du livre”: Quel livre ?
Le Coran ne reprend pas une ligne de la Bible.
Il est légitime de parler de judéo-christianisme dans la mesure où la Bible chrétienne inclut la juive, que les chrétiens lisent donc; mais pas de “religions du livre”.
Cela me fait de plus en plus penser à la RDA ou sous prétexte de protéger l’état et le socialisme on a aboli toute vie privée…