L’allocation universelle, une immoralité ?

L’allocation universelle divise chez les libéraux. Pour Alain Wolfensperger (Sciences Po), elle est même immorale.

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L’allocation universelle, une immoralité ?

Publié le 5 août 2013
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Par Alain Wolfelsperger1.

On appelle « allocation universelle » une somme d’argent périodiquement versée par l’État à chacun des membres de la société considérée sans aucune condition relative à ses revenus, ses besoins, l’exercice ou la recherche d’une activité économique (notamment salariée), la nature de ses relations (maritales, par exemple) éventuelles avec d’autres personnes, etc. En fait, dès que la société considérée n’est pas l’ensemble de la communauté humaine dans le monde, il y a au moins une condition de nationalité ou de résidence à remplir pour y avoir droit (d’où le nom de « revenu de citoyenneté » que certains, comme le philosophe Jean-Marc Ferry, lui donnent). On pourrait certes soutenir que l’universalité qui apparaît explicitement dans la manière de désigner l’allocation implique cette inconditionnalité quasi-parfaite mais on pourrait aussi imaginer que tout le monde n’ait droit à quelque chose que sous certaines conditions. C’est pourquoi, si ceci n’avait pas l’inconvénient d’alourdir encore la formule, il serait préférable de parler systématiquement d’allocation universelle inconditionnelle car cette caractéristique est essentielle.

On donne aussi à cette allocation universelle (ou AU dans ce qui suit) les noms de revenu de base, revenu d’existence, dividende social, etc. mais je m’en tiendrai à l’appellation la plus courante dans notre pays.

Concrètement on peut imaginer que cette allocation universelle prenne la forme d’un chèque que, jusqu’à la fin de ses jours, chacun recevrait à son domicile ou d’un versement fait automatiquement sur son compte en banque au début de chaque mois sans avoir à faire rien d’autre que d’avoir un jour signalé sa qualité de citoyen ou de résident du pays considéré.

« AU » et « projet d’AU »

J’appelle « projet d’AU » l’ensemble des mesures que l’État envisagerait de prendre de manière intégrée et simultanée par rapport à la mise en place de l’AU. Ainsi l’AU ne serait que la pièce maîtresse d’une politique de portée plus générale. J’insiste sur l’importance de faire porter la discussion sur l’ensemble du projet en ce sens et pas seulement sur les avantages et les défauts de l’AU considérée isolément. Plus précisément un projet d’AU doit comporter les trois types d’information suivants:

1. Il faut d’abord spécifier ce que l’on ajoute et ce que l’on fait disparaître non seulement dans le dispositif actuel d’intervention de l’État en matière d’aide sociale au sens large mais encore dans l’ensemble des mécanismes politiques, économiques et sociaux qui caractérisent le fonctionnement actuel de la société. Il importe, autrement dit, de définir, pour employer une formule modeste pour désigner une politique qui pourrait être de grande ampleur, les « mesures d’accompagnement » de la mise en place de l’AU. Il ne s’agit pas seulement de donner la liste des diverses allocations publiques actuellement distribuées auxquelles l’AU se substituerait. Il faut aussi préciser si une institution comme le SMIC sera ou non conservée, si la place officiellement reconnue au syndicalisme sera revue, si la garantie d’emploi dont jouissent les fonctionnaires sera maintenue, si la constitution ne devrait pas être modifiée dans un sens restrictif en ce qui concerne la possibilité du gouvernement et du parlement d’intervenir dans le fonctionnement du système économique, etc. Pour nombre de ses partisans, en effet, Le projet d’AU n’a pas la nature d’une réforme de détail et encore moins d’un gadget technocratique supplémentaire dans le dispositif d’intervention de l’État dans l’économie. C’est le moyen essentiel de transformer profondément l’ensemble du système social. Il est destiné à ouvrir une voie inédite vers la « bonne société » en proposant un dépassement de la classique opposition capitalisme-socialisme dont personne ne voit plus aujourd’hui la signification depuis la déconfiture non seulement du communisme mais aussi de la social-démocratie traditionnelle. Évidemment toutes les personnes séduites par l’AU ne sont pas obligées d’envisager des perspectives aussi grandioses et des changements aussi profonds. Mais c’est chez ceux qui y voient l’occasion d’une sorte de substitut de l’improbable révolution auxquels ils continuent de rêver que le projet d’AU révèle le mieux ses aspects les plus significatifs.

2. A côté des mesures d’accompagnement l’autre aspect important du projet d’AU à bien préciser concerne le montant prévu de l’allocation. Ce n’est évidemment pas une question de détail. Il est clair que, selon que son niveau permettrait ou ne permettrait pas de vivre « correctement » (selon les normes actuelles) sans autres ressources, l’AU n’aurait pas du tout la même portée et donc le même sens. De plus cette question est évidemment liée à la suivante.

3. Le troisième élément du projet d’AU est constitué par le financement du prélèvement. En principe, tout revenu ou toute autre base choisie pour l’imposition des ressources des individus devrait faire l’objet d’un prélèvement dès le premier franc puisque l’AU tient lieu d’abattement à la base. En dehors de cela la question de savoir quels seront la base et le barème des impôts reste ouverte. Elle est parfois négligée comme s’il ne s’agissait de recourir pour cela qu’au système fiscal actuel sans modification (au moins de structure) ou, pis, comme si c’était à une sorte de « free lunch » que l’on avait affaire. En sens inverse on peut citer le cas de l’économiste britannique Atkinson qui, dans son livre, Public Economics in Action, indique nettement qu’il retient l’hypothèse où l’AU est associée à un impôt sur le revenu à taux constant (ce qui serait déjà une vaste réforme par elle-même) ou celui du philosophe van Parijs qui spécifie la nature du volet fiscal du projet en raison du lien logique existant entre le fondement de l’AU et le type de prélèvement à effectuer. Je reviendrai plus en détail sur ce point.

Je me contente pour le moment de souligner qu’il existe naturellement de multiples réponses et de combinaisons de réponses aux trois questions des mesures d’accompagnement, du montant et du mode de financement de l’AU. Chacun peut avoir sa préférence sur chacune de ces réponses. Mais l’important est qu’elles soient clairement explicitées si l’on veut échapper à toute ambiguïté. C’est précisément parce que cela n’est pas toujours fait avec soin que peuvent sembler être d’accord sur le principe d’une AU (plutôt que sur un projet d’AU à proprement parler) aussi bien des socialistes modernistes ou des libertariens de gauche (je préciserai le sens de ce mot plus loin) ou des chrétiens sociaux en manque de modèle de société au goût du jour que des libéraux modérés soucieux d’efficacité sans oublier tous ces hommes de bonne volonté qui se veulent dépourvus d’a priori idéologique et ouverts à tout programme de réforme d’apparence réaliste et progressiste. Mais il y a de fortes chances que cette convergence d’intérêt pour le principe d’une AU soit très superficielle et masque des divergences qui pourraient être profondes si chacun était contraint de bien spécifier le détail du projet auquel il pense.

Allocation universelle et impôt négatif

Une des conséquences les plus remarquables du flou dans lequel on se complaît souvent à propos de la nature exacte des éléments du projet d’AU est de faire disparaître toute différence entre le développement relativement récent du mouvement en faveur de l’AU et dans lequel se retrouvent surtout des gens de la mouvance socialiste au sens large et celui qu’avait tenté de lancer l’économiste libéral bon teint Milton Friedman dans les années soixante sous le nom d’impôt négatif. Il me paraît pourtant utile de conserver ces deux mots « AU » et « impôt négatif » sans en faire une simple question de terminologie. Malgré certaines analogies manifestes il y a entre ces deux projets des distinctions profondes qui tiennent non seulement aux motivations affichées de part et d’autre par leurs partisans qu’à leurs modalités pratiques. La première de ces différences peut paraître un détail mais c’est un détail qui a une signification psychologique et philosophique profonde. L’AU en tant que prestation destinée à garantir un minimum vital est censée être mise à la disposition de chacun au début des périodes à propos desquelles les individus font des plans quant à l’organisation de leur existence. Il s’agit d’une sorte de viatique substantiel préalable à tout choix fait par l’individu et indépendant par nature des événements qui marqueront son existence. L’impôt négatif, au contraire, intervient a posteriori. Comme l’impôt classique il tient compte après coup de la manière dont l’individu a organisé son existence et des événements qui ont affecté celle-ci du point de vue des revenus qu’il a (ou n’a pas) perçus. Ce n’est, en effet, que lorsque ces revenus sont inférieurs à un chiffre donné et en fonction de leur montant (que l’individu doit déclarer) qu’il a droit à l’allocation prévue. Il s’agit donc clairement d’un secours éventuel et postérieur à la réalisation de la situation observée pour laquelle une sorte de dédommagement est fournie. Cette différence entre impôt négatif et AU se manifeste particulièrement par le fait que le versement du premier dépend de la fourniture d’information par chaque individu (sur ses revenus antérieurs) alors qu’un tel renseignement n’a pas de raison d’être pour l’AU.

De cette différence d’esprit entre les deux systèmes il résulte, en pratique, de la part des partisans de l’impôt négatif, une grande circonspection qui fait contraste avec l’enthousiasme parfois un peu aventureux des adeptes de l’AU quand il s’agit de préciser le montant et certaines des modalités du versement. C’est la raison pour laquelle, dit-on, dans les années soixante-dix, Milton Friedman avait refusé de s’associer à l’initiative lancée par des économistes réputés plus interventionnistes comme Samuelson en faveur d’un système dont les grandes lignes étaient pourtant celles de l’impôt négatif préconisé par Friedman lui-même. Ce dernier n’envisageait qu’une réforme de caractère plutôt pratique du système d’aide sociale des États-Unis de son époque et s’inquiétait beaucoup des risques de désincitation au travail inhérents à une allocation d’un montant trop important.

Le projet d’AU de Philippe van Parijs

En tant qu’instrument central d’une transformation profonde du système économique et social – on pourrait presque dire de « réforme révolutionnaire » – le projet d’AU doit d’abord être examiné par référence aux justifications qu’en fournissent ses partisans les plus déterminés et les plus éclairés. De ce point de vue l’exposé le plus remarquable est celui du philosophe belge Philippe van Parijs dans de nombreux articles et notamment dans son livre au titre significatif Real freedom for all, what (if anything) can justify capitalism (Clarendon Press, Oxford, 1995). C’est à celui-ci que je me rapporterai essentiellement à partir de maintenant, en soulignant qu’il a, à mon avis, le mérite de faire apparaître les principes essentiels qui peuvent justifier l’adhésion à un tel projet même s’il peut y avoir des divergences de détail entre les diverses catégories de ses partisans. Pour en bien définir le contenu reprenons la distinction mesures d’accompagnement / montant / financement.

En ce qui concerne, d’abord, les mesures d’accompagnement, van Parijs, comme tout le monde, envisage évidemment la suppression de la totalité des allocations d’aide existant actuellement. Mais il va bien au-delà de cette sorte de minimum dont semblent se contenter les adeptes les plus frileux ou les moins imaginatifs de l’AU. Il note, comme nombre d’économistes, que la mise en place de l’AU devrait s’accompagner de la disparition d’une grande partie des règlementations qui affectent aujourd’hui le fonctionnement du marché du travail. En particulier il s’interroge sur le bien fondé du maintien d’un salaire minimum dans un système où tout salarié a l’assurance de bénéficier de l’AU en plus de son salaire. Il ajoute que ce salaire minimum sera d’autant moins nécessaire qu’il n’est pas impossible que les employeurs soient contraints de verser des salaires plus élevés qu’actuellement en raison du renforcement du pouvoir de négociation des travailleurs dû à l’AU. Pour convaincre de travailler dans des emplois peu qualifiés et gratifiants des individus qui sont sûrs de bénéficier d’une telle allocation, les employeurs seront peut-être forcés d’y mettre le prix.

Van Parijs va encore plus loin dans le sens de la libéralisation du marché du travail. Dans un bref mais très intéressant passage de son livre il se permet même de mettre en question le sacro-saint droit de grève que notre concitoyen moyen associe spontanément et sans se croire tenu à la moindre démonstration à la démocratie et aux droits de l’homme. Van Parijs fait justement remarquer que rien n’autorise cette association et que le droit de grève correspond, au contraire, à une violation du principe du respect des engagements contractuels, qui ne peut être justifié, dans le meilleur des cas, que par des arguments de caractère pragmatique, et qu’il est profondément contraire à la conception courante de la liberté.

Quel pourrait être le montant de l’AU? Van Parijs ne s’aventure pas, dans son livre en tout cas, à avancer un chiffre. Mais il est clair que les vertus qu’il attribue à l’AU n’ont de chance de se manifester que s’il permet de vivre décemment sans autres ressources et atteint donc une valeur au moins égale au RMI actuel français, soit 3500 F pour une personne seule et donc 7000 pour un couple (au lieu de 4500 pour le RMI). Je note ce détail car il est typique de l’inconditionnalité de l’AU, c’est-à-dire, en l’occurrence, de sa neutralité à l’égard du mode d’organisation de la vie privée des individus. Pour le projet d’AU la notion de « couple » n’a pas de sens, il peut se trouver que deux individus vivent ensemble mais ça ne doit avoir aucune conséquence. En fait, si van Parijs ne précise pas le montant de l’AU c’est parce qu’il renvoie, pour cela, à une formule générale qui permettrait de le calculer si seulement nous dispositions des informations empiriques pour cela. Cette formule est intéressante par elle-même. L’AU devrait, selon lui, correspondre au prélèvement maximum qu’il est possible d’effectuer sur les ressources des contribuables, c’est-à-dire celui qui est donné par le sommet de la courbe de Laffer. En tenant compte, il est vrai, de certaines contraintes mais j’indiquerai plus loin pourquoi celles-ci limitent très peu en pratique la liberté d’action du fisc. Cette manière de fixer le montant de l’AU pourra paraître extravagante. Il est vrai qu’elle correspond à une position extrémiste parmi les partisans du projet d’AU. Mais elle reste intéressante parce que van Parijs a le mérite d’en montrer le caractère logique par rapport à une philosophie politique dont tout laisse penser qu’elle serait partagée par les adeptes plus timorés mais aussi plus inconséquents du même projet.

Reste à préciser la manière de financer ce montant. C’est ici qu’il devient difficile de continuer à donner les grandes lignes du projet d’AU tel que le conçoit van Parijs sans entrer dans l’étude de ses fondements philosophiques. C’est à cet examen que j’en viens maintenant.

La justification du projet d’AU

On peut résumer les fondements normatifs du projet d’AU spécifique de van Parijs par les trois grandes valeurs auxquelles se rallieraient sans doute la plupart des partisans de cette allocation même si leur accord avec van Parijs ne peut être préjugé sur tous les aspects de son projet. Ces trois valeurs sont la liberté, l’égalité et l’efficacité.

Je n’insisterai pas ici sur l’efficacité (et, par contre-coup, les effets de l’AU sur les grandeurs économiques telles que le niveau de l’emploi, le taux de croissance, etc.). Van Parijs est un philosophe qui a une très bonne connaissance de la théorie économique, notamment celle qui, de caractère normatif, explore la signification et les implications du souci d’optimalité parétienne ou efficacité. Ce n’est pas sur ce point que je crois intéressant de le critiquer. Outre le fait que beaucoup a déjà été écrit à ce sujet, il se trouve que l’efficacité est une valeur largement consensuelle et, au niveau de généralité où se situe Van Parijs, il est difficile de le contester sur des questions de principe. Tout au plus pourra-t-on faire valoir que les effets d’efficacité de toute réforme dépendent étroitement des fonctions de comportement économique des agents sur la nature exacte desquelles nous n’avons qu’un minimum d’information fiable. Surtout lorsqu’il s’agit d’étudier les conséquences d’un projet susceptible de bouleverser toutes les bases des choix des agents qui sont réputées stables pour pouvoir utiliser les estimations empiriques dont nous disposons aujourd’hui. Aucune prévision ne peut être faite sérieusement sur ce qui résulterait de la réalisation d’un tel projet quant aux grandeurs macroéconomiques classiquement au coeur du débat politique quotidien. C’est à un saut dans l’inconnu que nous avons affaire.

Heureusement la discussion des autres valeurs invoquées par van Parijs n’exige pas les mêmes données empiriques. En fait van Parijs s’efforce de faire autant de place qu’il est possible à la liberté qu’à l’égalité et la meilleure manière de caractériser sa philosophie politique serait de parler de « libéralisme égalitaire » ou d' »égalitarisme libéral » à son propos. Mais l’appellation qu’il paraît revendiquer est plutôt celle de « libertarien de gauche ».

Liberté réelle et liberté formelle

Le libertarisme de van Parijs est assez original. Comme le titre de son livre l’indique clairement c’est la liberté réelle qui l’intéresse principalement, c’est-à-dire les possibilités concrètes offertes aux individus pour poursuivre leurs fins à leur manière. Pour lui les simples droits d’agir ne sont rien sans les moyens matériels de le faire. C’est pourquoi il faut distribuer à chacun une allocation identique de manière à ce que la « quantité totale », si l’on peut dire, de liberté soit la plus grande possible. C’est ainsi que le souci de liberté (réelle) peut conduire du côté de l’égalité mais sous d’importantes contraintes. Si van Parijs reprend, en effet, ainsi la vieille distinction marxiste entre la liberté « formelle » (celle des droits) et la liberté « réelle » (celle des moyens), il n’en tire pas les mêmes conséquences. En particulier la poursuite de l’objectif de liberté réelle (donc d’égalité) ne doit pas, selon lui, permettre d’empiéter sur ce droit fondamental et sacré qu’est celui que tout homme a sur son propre corps. Il pense donc être libertarien, c’est-à-dire respecter aussi la liberté « formelle », pour deux raisons principales. D’abord en raison de l’inconditionnalité de l’AU qui tient compte au maximum de la liberté de choix des individus (en leur permettant notamment de ne pas travailler si tel est leur désir). Ensuite en raison de cette priorité du droit de propriété de chacun sur lui-même (self-ownership).

Cette position philosophique est séduisante puisque qu’elle prétend faire une place à la fois au souci d’égalité (par le biais de la liberté réelle) et à celui de liberté (formelle) mais est-elle cohérente? Le test le plus décisif à ce sujet est celui qui consiste à examiner la nature et l’étendue des mesures de redistribution nécessaires pour assurer la liberté réelle. En quoi sont-elles limitées par le droit de propriété sur soi-même? Il existe d’abord quelques restrictions de caractère secondaire: obligation de passer par la voie d’un prélèvement monétaire et non par celle des réquisitions directes de travail,, interdiction des impôts de caractère « forfaitaire » (au sens des économistes), c’est-à-dire auquel, comme pour la capitation, il est impossible d’échapper parce que le montant de la base qui sert à les définir ne peut pas être modifié au gré du contribuable, etc. Mais van Parijs tire-t-il aussi du principe du droit de propriété sur soi-même la conclusion que l’impôt sur le revenu est illégitime, comme le soutient, par exemple, Nozick, parce qu’il reviendrait, dans le cas de l’impôt sur les revenus du travail, à soumettre les contribuables à un travail forcé? Non, car il estime que le droit de propriété que nous avons sur l’usage de notre corps ne s’étend pas aux revenus de notre travail dès lors que l’on tient compte du fait que le montant de ceux-ci ne dépend pas seulement de choix que nous avons faits (comme lorsqu’il est élevé parce que nous avons décidé de travailler plus longtemps ou de nous donner une formation professionnelle supplémentaire) mais aussi du hasard (comme lorsqu’il est élevé parce que nous avons eu la chance de naître avec un QI supérieur à la moyenne ou parce que la demande pour nos services a augmenté à la suite d’une modification de la demande des biens qu’ils permettent de produire). Or, selon lui, nous n’avons aucun droit aux ressources qui sont le fruit du hasard. Il n’y a pas de raison que celles-ci ne bénéficient qu’à celui qui s’est contenté d’être là au bon moment pour des causes entièrement indépendantes de sa volonté. Tout le monde doit pouvoir en profiter. C’est pourquoi un impôt sur le revenu du travail est légitime (il ne met pas en cause la propriété sur soi-même) pour autant qu’il ne prélève que la part de ce revenu qui tient au hasard.

Je ne chercherai pas à discuter dans le détail cette argumentation relativement à la liberté comme droit de propriété sur l’usage de son corps et les revenus procurés par cet usage ne provenant pas du hasard. Je me contenterai de souligner qu’elle revient non pas, comme le voudrait van Parijs, à spécifier de manière plus correcte le sens du mot « liberté » mais, au contraire, à apporter une restriction à la liberté au nom de l’égalité (définie par la proprité égale de tous sur les ressources personnelles qui ne sont dues qu’à la chance). Bien entendu le mot liberté est bien connu pour être, comme disait Paul Valéry (Regards sur le monde actuel) « un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens…aussi propres aux analyses illusoires et aux subtilités infines qu’aux fins de phrases qui déchaînent le tonnerre ». Mais ce qui justifie son emploi est bien une réalité que l’on doit situer au niveau de ce que j’appellerai les émotions morales. Ces émotions sont celles qui, communes à l’ensemble de la communauté humaine, forment le substrat trop souvent oublié des grands principes de philosophie morale ou politique. C’est à elles qu’il faut toujours se référer en dernière instance lorsque nous cherchons à caractériser (et à critiquer) les positions adoptées en matière de conduite de la vie humaine ou de réforme des institutions sociales.

De quoi parlons-nous fondamentalement quand nous utilisons des mots tels que liberté (formelle, si l’on veut) ou droit de propriété sur soi-même? Ma réponse et probablement celle de nombreux libéraux (mais pas seulement) est que nous pensons à l’émotion que nous éprouvons lorsque l’on porte atteinte au droit que nous estimons avoir de choisir seuls nos propres actions ou règles d’action, autrement dit à notre autonomie au sens propre du terme. Il s’agit donc de notre désir fondamental d’être respecté par les autres en tant que sujet autonome, de ne pas être traité par eux comme un pur instrument ou une chose et que les particularités de notre personnalité ne soient pas négligées. Cela n’a rien à voir (même si c’en est une condition) avec l’envie de faire tout ce que l’on veut, de maximiser la satisfaction de ses désirs de toute nature. L’aspiration à la liberté n’est pas fondée essentiellement sur un appétit hédoniste de jouissance « sans entraves » (comme on disait en mai 68) ou de désir puéril de vivre au gré de ses fantaisies. Elle correspond avant tout à une revendication, pour ainsi dire, instinctive de dignité et d’intégrité. De ce point de vue le fait que ce qui constitue la personnalité d’un être soit largement le fruit du hasard ne peut être considéré comme un défaut sous prétexte qu’il peut se faire que certains aspects de cette personnalité soient productrices d’avantages matériels dont tout le monde ne jouit pas. Or la logique de l’argument selon lequel personne n’a droit aux revenus qui sont le résultat du hasard serait de conduire à la privation forcée, si elle était possible, de ces traits de personnalité pour les redistribuer aux autres. Le prélèvement par la contrainte fiscale des ressources dont la chance fait bénéficier certains n’est qu’une solution pratique de remplacement (une sorte de pis-aller) par rapport à l' »idéal » inaccessible de ce « lit de Procuste » – nouveau modèle – qui rendrait chaque individu non pas, certes, strictement identique à tout autre mais privé de tout ce qui lui confère éventuellement des avantages réputés indus. Or c’est bien ici que la liberté est mise en cause. Quand on en affirme la valeur en face d’une revendication égalitariste, ce que l’on exprime n’est pas essentiellement le désir de garder pour soi seul les revenus que l’on doit, entre autres choses, il est vrai, à la chance mais le sentiment que nombre des causes de cette « chance » sont indissociables de notre individualité, c’est-à-dire de ce qui fait que chacun de nous se distingue des autres, et que vouloir en réduire les effets par le biais de mesures coercitives est une atteinte à cette individualité. En ce sens le droit de propriété sur soi-même ne peut pas être limité, comme le soutient finalement van Parijs, aux caractéristiques productrices d’avantages matériels de l’individu moyen.

Cette conception de la liberté comme droit au respect de l’identité et de l’intégrité de chacun a un caractère moral. Elle correspond à des prescriptions universalisables: en demandant le respect de ma personne j’affirme en même temps la légitimité de la même exigence chez les autres. Je peux, mieux, je dois être autant choqué par la violation du droit des autres sur eux-mêmes que du mien sur moi-même. Il serait donc incohérent d’un point de vue éthiquement libéral de reconnaître la légitimité d’une AU dont le financement serait imposé aux autres en violation de leurs droits, c’est-à-dire du même droit sur soi-même que celui l’on revendique pour soi. De ce fait un devoir de responsabilité est toujours corrélatif d’une exigence de liberté. On s’engage en affirmant son droit de propriété sur soi-même à ne pas vivre, dans toute la mesure du possible, aux dépens des autres, à ne pas chercher à les exploiter en leur imposant de nous fournir une partie au moins de nos revenus, à ne devoir nos moyens de subsistance qu’à nos actions, en particulier à notre travail et à notre épargne. De nouveau l’AU semble peu conforme à une telle façon morale d’envisager son existence et ses relations avec les autres au nom de la liberté.

C’est justement cette conception de la liberté qu’ignore van Parijs quand il associe l’adjectif « réel » au mot liberté et quand il introduit des restrictions au droit de propriété sur soi-même au nom de l’illégitimité des avantages personnels dus au hasard. Elle est pour lui essentiellement désir de satisfaction des besoins et il n’est vraiment « libertarien » que dans la mesure où il se refuse à toute évaluation externe du bien fondé et en particulier de la valeur éthique de ces besoins. Mais cette neutralité absolue à l’égard des plans de vie et des conceptions éthiques de chacun n’est pas spécifique aux libertariens (L’économie du bien-être parétienne, chère aux économistes, dans l’une au moins de ses interprétations, est également caractérisée par cette neutralité) et elle n’est pas suffisante.

Le droit de bénéficier de l’AU sans offrir de contrepartie est-il sacré ?

La meilleure illustration que l’on puisse trouver des problèmes de compatibilité entre l’AU et nos convictions morales intuitives est celle que fournit l’exemple – on devrait plutôt dire « contre-exemple' » – hypothétique du « surfeur ». Il s’agit du cas d’un homme parfaitement apte à exercer une activité professionnelle normale mais qui déciderait de profiter de l’AU pour consacrer l’essentiel de son temps aux plaisirs de la plage, en particulier à la pratique du surf, sans manifester la moindre vélléité de travailler. Il est incontestable qu’il a droit à cette AU puisqu’elle est strictement inconditionnelle. Mais le souci de liberté réelle maximum dans la société justifie-t-il de la lui fournir ? J’ai déjà dit que la conception libérale de la liberté permettait d’en douter dans la mesure où liberté et responsabilité vont de pair. Mais ce qui gêne van Parijs c’est surtout le problème qu’elle pose au principe de neutralité à l’égard des conceptions de l’existence des individus dont j’ai déjà signalé qu’il avait un peu trop tendance à en faire le critère essentiel du libertarisme. La fourniture de l’AU au surfeur revient à privilégier arbitrairement ceux qui se contentent d’une vie quasi-végétative par rapport à ceux qui, par goût du travail ou des biens que les revenus du travail permettent d’obtenir, ont besoin de revenus relativement importants et sont donc conduits à devoir se priver d’une partie de ceux-ci au bénéfice des autres. Le système d’AU n’est pas neutre comme il devrait l’être entre les conceptions de l’existence et il en résulte que les laborieux sont injustement exploités par les paresseux.

Attentif à cette objection, van Parijs admet qu’elle est imparable. C’est pourquoi il en revient à l’argument de l’illégitimité des revenus dus à la chance. En laissant de côté toutes les sources de différences interindividuelles qui sont incorporées, au sens propre, c’est-à-dire les caractéristiques intellectuelles et les traits de personnalités de chacun, il montre qu’il existe bien d’autres phénomènes dans le fonctionnement de la société qui peuvent donner naissance à des inégalités injustifiées car dues au hasard. Si l’on retient la théorie moderne des marchés du travail, par exemple celle des salaires d’efficience, celui qui a un emploi jouit, sans droit, d’une rente égale à la différence entre son salaire et celui qu’il percevrait si l’offre de travail était égale à la demande. De même, si celui qui travaille occupe, pour les besoins de son activité, une étendue de terrain supérieure à ce qui résulterait de la division de la valeur totale des ressources naturelles par le nombre d’individus, il doit un dédommagement à ceux qui sont dans la situation inverse car les ressources naturelles sont une sorte de bienfait dû au hasard et doivent donc être égalitairement réparties. Van Parijs ajoute que tous les dons et legs dont certain peuvent bénéficier en plus grande quantité que d’autres sont injustifiés car, de nouveau, selon lui, c’est typiquement la chance (d’être le fils préféré de son père, par exemple) qui en est la cause. Pour en revenir à l’exemple du surfeur, si l’on admet ce genre de raisonnement il en résulte qu’il suffit que le surfeur dispose, par exemple, d’une étendue de terre inférieure à celle qui devrait être la sienne pour qu’il ait une créance sur les travailleurs qui seraient dans une situation inverse. Cela lui donne droit à un versement rectificatif de leur part. Le fondement de ce versement se trouve dans la restriction du droit de propriété sur soi-même à ce qui n’est pas le produit du hasard heureux et il n’y a plus lieu d’y voir, d’un point de vue libéral, une discrimination injustifiée au détriment des laborieux.

Les exigences de la morale « naturelle »

Ce que nous demande donc van Parijs c’est de subvenir aux besoins de tous, y compris du jouisseur impénitent des plaisirs du surf, au nom de la justice dans la répartition des ressources de toute nature que l’on trouve dans le monde à un moment donné. Bien sûr on pourrait contester la cohérence interne de cette conception de la justice (en privant de son gain, par exemple, le bénéficiaire d’un don, ne met-on pas en cause le droit du donateur de faire ce qu’il veut de ses ressources supposées légitimement acquises ?) ou en lui opposer une autre. Mais ce n’est pas de ce point de vue que je veux maintenant me placer. Je préfère en revenir à un autre type d’argument qui est celui des émotions morales que j’avais déjà employé à propos de la liberté. Mon idée, je le rappelle, est que nos notions philosophiques en matière de liberté, justice, égalité, etc. ne sont que des essais de systématisation abstraite des sentiments que nous éprouvons spontanément et universellement dans certaines circonstances concrètes dans nos relations avec les autres. De ce point de vue la question qui se pose est la suivante: pourquoi ressentons-nous comme une nécessité plus ou moins impérieuse l’envie de subvenir aux besoins en général ou à certains besoins des autres? Trois réponses principales peuvent être apportées à cette question et aucune ne paraît conduire à un sentiment d’obligation à l’égard du versement de l’AU telle qu’elle est définie par ses partisans.

Nous pouvons, en premier lieu, éprouver de l’attachement pour certaines personnes en raison d’une relation affective spécifique. Cela conduit à toutes les formes d’entraide que l’on observe notamment entre membres d’une même famille et ne justifie évidemment pas une AU. Il n’est peut-être pas inintéressant de noter, cependant, au passage, que les aides apportées à autrui dans ce type de relation affective ne dispense pas le bénéficiaire d’un minimum de réciprocité, au moins sous la forme de l’expression de sa gratitude. L’enfant qui, passé un « âge de raison » même généreusement retardé, se comporte d’une façon qui prouve une absence totale de reconnaissance est moralement condamné et personne ne jugera défavorablement les parents qui, ulcérés par son attitude, cesseraient, à la longue, de le faire bénéficier d’un entretien matériel intégral.

Une deuxième source d’un sentiment d’obligation d’aide à l’égard d’autrui peut provenir d’un autre type d’émotion. Il s’agit de la sympathie que nous pouvons ressentir spontanément à l’égard de quiconque, y compris un parfait étranger, se trouve dans une situation extrême de malheur ou de détresse. Cette compassion peut nous pousser à lui venir en aide sans aucune attente d’une contrepartie ultérieure de valeur identique mais, de nouveau, en comptant quand même un peu sur un minimum de gratitude au moins symbolique. Comme dans le cas précédent cette émotion morale ne peut être celle qui justifie l’AU puisque celle-ci est inconditionnelle et donc indépendante de la situation des personnes. C’est probablement elle, au contraire, qui est au fondement de notre sentiment d’obligation de venir en aide à ceux qui sont dans des situations spécifiques, conformément à ce qui a été toujours plus ou moins le principe de base de la politique sociale traditionnelle.

Restent à examiner les émotions associées aux relations établies entre les individus sur le mode de la réciprocité. J’entends par là les actions que nous décidons au profit d’autrui sans contrepartie immédiate ou formellement promise comme dans une relation marchande classique mais dont tout le monde pense qu’elle doit inciter le bénéficiaire à adopter un jour un comportement de même nature en notre faveur si l’occasion s’en présente. Quand nous sommes avec quelqu’un dans ce type de relation l’émotion positive que nous pouvons ressentir est la gratitude avec le désir intense de « rendre la pareille » à celui qui nous a aidé ou, inversement, l’indignation quand nous constatons que le bénéficiaire ne fait preuve d’aucune volonté de nous aider à son tour quand il en a la possibilité.

Qu’en est-il de l’AU dans cette perspective? Supposons qu’elle n’existe pas et revenons au cas du surfeur. Faisons, de plus, l’hypothèse que l’individu porté à travailler relativement beaucoup utilise, pour cela, plus que sa part dans la terre considérée comme propriété commune. On peut difficilement imaginer que le surfeur paresseux puisse s’attendre pour cette raison, comme à l’exécution d’une obligation morale, à une prestation de la part du travailleur. En effet le surfeur ne saurait que faire de cette terre s’il avait la possibilité de passer son temps sur la plage sans travailler. Or c’est justement son intention. Il ne considèrera donc pas que le travailleur viole le principe de réciprocité du fait qu’il ne lui verse pas une prestation correspondant à la valeur de la terre qui lui revient. Ce serait le cas s’il était effectivement propriétaire d’une partie de la terre utilisée par l’autre (à la suite d’une épargne préalable ou d’un héritage). Mais ce n’est pas le cas et il s’agirait, de toute manière, que de la pure et simple obligation de respecter la propriété d’autrui. D’ailleurs, même quand une terre est « commune », cela signifie que chacun y a un droit d’accès pour l’utiliser et la faire lui-même fructifier à son profit et non pas que chacun a un droit sur les produits de l’usage qu’en font les autres. Une critique similaire pourrait être faite à propos des autres types d’actifs dont la répartition justifie, selon van Parijs, le versement d’une AU compensatrice d’une injustice due aux effets inégalitaires du hasard.

Si le surfeur ne peut rien exiger du travailleur au nom de la réciprocité, il est clair que, s’il reçoit quand même quelque chose de ce dernier, il lui doit alors une contrepartie au nom de cette même réciprocité. Notre conscience morale ne peut pas admettre que certains exploitent d’autres sans vergogne. Or l’AU par nature n’impose aucune obligation aux bénéficiaires. Nous retrouvons ici la différence fondamentale qui existe entre elle et les formes actuelles d’aide sociale. Celles-ci sont toujours associées à des mesures destinées à faire en sorte qu’un jour ou l’autre ceux qui sont aidés s’en tirent par leurs propres moyens (si cela est possible) et contribuent un jour par leurs impôts à l’entretien de ceux qui auront besoin, à leur tour, d’une aide. L’idée n’est pas que le travail en soi est un devoir mais qu’on ne peut bénéficier par principe d’avantages qu’à titre provisoire ou sous condition de payement ultérieur sous une forme ou sous une autre. Ce qui choque, à cet égard, dans l’AU c’est justement qu’elle exonère explicitement les bénéficiaires de toute obligation de réciprocité et non pas qu’elle est contraire à on ne sait quelle éthique puritaine du travail. Ce n’est pas la sacralisation du « droit à la paresse » qu’on peut lui reprocher mais la condamnation de facto du principe de réciprocité (ou de non-exploitation) qu’elle implique.

C’est ici que nous touchons à l’immoralité foncière du projet d’AU. Le principe de réciprocité n’est pas le produit d’une spécificité culturelle, par exemple, des sociétés marchandes ni la traduction d’une morale particulière. Si le mot « sens moral » a un contenu c’est surtout à cause de lui. On le retrouve dans toutes les sociétés humaines et même dans certaines sociétés animales. C’est le principe constitutif du lien social entre personnes non apparentées et il existe d’excellentes raisons de penser qu’il a un fondement biologique du fait de ses avantages d’un point de vue évolutionniste. Il paraît manifeste qu’il joue un rôle capital dans le fonctionnement de toutes les sociétés ou micro-sociétés. C’est lui aussi qui offre aux sociétés libérales les meilleures raisons de penser que l’intervention de l’État dans de nombreuses situations (celles notamment qui mettent en jeu des biens collectifs) n’est pas cette fatalité que certains imaginent. En proposer la négation, implicite mais que l’expérience rendra nécessairement un jour manifeste, par le projet d’AU n’est pas seulement faire preuve d’aventurisme institutionnel c’est surtout interdire à ce projet toute chance d’être reconnu comme légitime parce qu’il est trop contraire à ce qui est justifié par le sens moral du commun des mortels. Le problème majeur du projet d’AU n’est pas qu’il est économiquement dangereux – ce qu’il peut être mais comment le démontrer? – mais qu’il est moralement incohérent et donc inadmissible. Il repose sur une contradiction, pour ainsi dire, constitutionnelle: d’un côté il fait vaguement appel à la conscience morale des plus favorisés sur cette terre pour accepter les sacrifices qu’implique sa mise en place mais, de l’autre, il conduirait au rejet formel de certains des principes les mieux universellement inscrits dans cette conscience morale.

À lire aussi :


Paru initialement dans la revue Commentaire.

  1. Alain Wolfelsperger est un économiste français. Il est professeur d’économie publique internationale au sein du programme doctoral de l’Institut d’Études Politiques de Paris.
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  • Un point de vue libertarien sur le RU
    http://uplib.fr/wiki/RevenuUniversel

  • bonjour,

    pourquoi ne pas fixer l’AU en fonction du PIB ?
    ainsi par exemple, avec des calculs simples:

    PIB = 2000 milliards d’euros
    population = 65 000 000
    proportion du PIB utilisé = 5%
    coût total AU = 100 milliards
    revenu par personne = 100 000 000 000/ 65 000 000
    = 1538 €par personne

    avantages par rapport a l’AU fixe:

    – impossible de s’endetter pour le payer
    – incitation forte au travail en temps de récession
    – toute la population se sent impliquée dans la nécessité de la croissance
    -permettrait d’économiser énormément si on supprime les autres aides sociale

    • merde, j’aie poster trop vite, oublier que mon calcul me donne un résultat par an, donc 125€ par mois…

      dans ce cas la ce serait une allocation de « survie ».

      avec 20% du PIB, cela donnerais 500€ par mois, ce qui ressemble déjà plus a un revenu d’amortissement des moment difficile mais pas a un revenu de vie.

      j’y vois un très rand avantage:

      incitation a voter pour une politique d’accroissement du pouvoir d’achat par réduction des prix.

      • mathieu : Pour la réflexion, il faut noter que parmi les 2000 milliards d’euros du PIB, 700 milliards sont générés par les entreprises et seulement 300 milliard sont réinvestis, ce qui laisse donc 400 milliards aux poches des rentiers.

        400 milliards, ça correspond aux 20% dont tu parles, ça veut dire qu’en supprimant la rente, la propriété lucrative en entreprise, on pourrait largement financer un revenu de base de 500€ pour tous, et ce SANS MÊME supprimer les aides existantes.

        Si on décide de supprimer certaines aides (alors compensées par le revenu de base), on peut donc soit augmenter le revenu de base, soit faire du réinvestissement pour les entreprises, soit donner un petit pourcentage aux rentiers quand même parce qu’ils vont gueuler sinon et filer encore des pot-de-vin aux dirigeants pour éviter que ce projet n’aboutisse.

        • Raisonnement bidon, la « rente » est également réinvesti au travers des différents placement qui d’une manière ou d’un autre finance l’économie. A ma connaissance personne ne bourre ses matelats avec des petites coupure….

      • Vous pouvez être certain que c’est les 20% qui seront remis en cause systématiquement. Rien, je dis bien rien ne pourra jamais empêcher ce chiffre de monter plus ou moins rapidement. c’est la nature de nos démocratie qui veut ça.

  • Et toujours cette énorme affirmation devenue indiscutable: « un dépassement de la classique opposition capitalisme-socialisme dont personne ne voit plus aujourd’hui la signification depuis la déconfiture non seulement du communisme mais aussi de la social-démocratie traditionnelle ». Donc le véritable « communisme » qui n’a jamais été vraiment appliqué est enterré, et le capitalisme qui a appauvrit 80 % de la population mondiale est indiscutable… Sur cette base là, cet article n’a aucun intérêt… L’idéologie n’est pas toujours où on la prétend…

  • C’est drôle, de ce que j’en lis, l’auteur serait pour un projet d’AU s’il n’y avait pas cette « négation du sens de réciprocité » qui est le seul vrai argument contre dans cet article.
    Mais ce que l’auteur oublie, c’est que cette AU permettrait à tout le monde de devenir « surfeur ». Les travailleurs seraient volontaires par définition, et compensés en salaire en plus de l’AU qu’ils toucheraient autant que le surfeur.
    L’argument du « c’est pas juste, lui il ne travaille pas alors que moi si » n’est donc pas tenable. Chacun ferait ce qui lui plait, et beaucoup aiment leur travail. Et rien n’empêche à quelqu’un de travailler juste assez, le temps de se payer un planche de surf…
    Tous les travaux pénibles seraient donc, comme dit dans l’article, sujet à de fortes augmentations de salaire du fait de la faiblesse de l’offre, soit mécanisés et remplacés par des machines.
    L’homme, depuis toujours, cherche à se libérer du travail. Et nous inventons chaque jour des machines pour nous libérer des tâches ingrates. Le « chômage » va donc augmenter, et le nombre de « surfeurs » avec.
    Si certains aiment travailler, ce n’est par définition plus un travail mais un choix de vie.
    Et vive les surfeurs !

    • « Tous les travaux pénibles seraient donc, comme dit dans l’article, sujet à de fortes augmentations de salaire  »
      c’est justement ça qu’il craint! on ne trouvera plus de femme de ménage, il faudra laver soi même ses chaussettes!

      • Quitte à être cynique, je répondrai que l’AU étant soumise à une condition de citoyenneté, on trouvera toujours des immigrés sans papiers pour faire le sale boulot… Sauf si l’AU est mise en place à l’échelle mondiale (ah, utopie…)

    • Prendre par la force des ressources obtenues sans contrainte ni mensonge pour les réattribuer, cela ne peut pas être considéré comme juste ni libéral. Cela introduit la violence là où elle était absente.

      J’en suis néanmoins partisan, sous plusieurs réserves, comme d’un moindre mal, en espérant que les socialistes puissent se limiter à cela.

    • Prendre par la force des ressources obtenues sans contrainte ni mensonge pour les réattribuer, cela ne peut pas être considéré comme juste ni libéral. Cela introduit la violence là où elle était absente.

      J’en suis néanmoins partisan, sous plusieurs réserves, comme d’un moindre mal, en espérant que les socialistes puissent se limiter à cela.

      Je ne vois pas pourquoi l’AU augmenterait le coût du travail peu qualifié, tout dépendrait du niveau choisi, donc de la politique.

    • Si il y de forte augmentation de salaire, il y aura de forte augmentation de prix donc cette fameuse AU sera rapidement relégué à un niveau d’aumône ne permettant pas de vivre même à minima.

      • Elle permet de vivre très en dessous du niveau de vie moyen, ce qui, dans l’absolu n’est pas si mal que ça. Aujourd’hui vivre avec le RSA et les allocations logement dans le cantal avec un potager n’a rien de la survie.

      • @Laurent : et quelles études vous permettent d’affirmer cela, Madame Soleil ?

        • Réfléchissez un peu, ça devrait faire l’affaire.

          Toucher de l’argent sans rien faire c’est réduire l’incitation à travailler. Du coup les salaires augmentent, mécaniquement, et de la même manière cela se répercute sur le prix de tout ce qui utilise de la main d’oeuvre, donc quasiment tout. Ainsi le pouvoir d’achat relié à l’AU descend. L’équilibre « naturel » se trouve sous le niveau de vie moyen (et pas médian) parce que le confort est dépendant du travail des autres. Les « surfeurs » ne représentent pas la majorité des gens, mais plutôt quelque chose comme le nombre de gens qui touchent le RMI aujourd’hui.

          • Ce que tu fais là c’est de la spéculation. Il n’y a aucun effet « mécanique » contrairement à ce que tu affirmes, l’économie n’est pas une science exacte.

            Par ailleurs tu oublies pas mal de paramètres, et de noter que ça dépend d’un paquet de facteurs.

            D’abord concernant cette fameuse indexation des salaires : si même les prix augmentaient dans le cas où les salaires augmenteraient (et rien ne confirme que ça arriverait), les prix n’ont pas de raison d’augmenter en fonction de l’Allocation Universelle (AU). Il en résulte donc tout de même un pouvoir d’achat supérieur.

            Ça dépend entre autre de la financiarisation : si l’AU est financée par de la taxe à la consommation par exemple, il est possible qu’on voit naturellement une évolution des prix. Et ce dépendant entre autre du taux de la TVA, donc difficile de prédire à l’heure actuelle (alors je vois pas d’où viennent vos prédictions).
            De même s’il est financé par création monétaire (que l’État en ait repris le contrôle ou non, espérons plutôt oui que non), il risque également d’y avoir de l’inflation. Cela dit, les salaires et éventuellement l’AU pourraient être indexés en conséquence. Et dans ce cas, l’inflation n’est vraiment un problème que pour les très riches, puisque ça fonctionne comme un impôt à taux fixe. Et comme l’AU est fixe aussi, les moins riches y gagnent.

            Ça dépend également de la fiscalité : si celle-ci est allégée ou alourdie à cause de l’AU (centralisation de taxe, taxe à la consommation, transfert de taxes sociales, etc), alors il peut y avoir un risque que les producteurs équilibrent leurs bénéfices en jouant sur les prix pour contrecarrer l’alourdissement ou l’allègement des « charges » sociales. Ce qui veut dire que si la fiscalité est allégée pour les entreprises, ça contrecarre l’éventuelle augmentation de salaire.

            Ça dépend également des comportements sociaux ou humains : sachant que tout le monde bénéficierait d’une AU, alors les marchands pourraient en profiter pour augmenter les prix en effet (parce qu’ils considèrent que les clients ont plus de pouvoir d’achat), mais aussi pour les baisser (parce qu’eux-même touchant une AU, ils deviennent moins dépendants financièrement de leurs ventes). C’est bien entendu surtout vrai pour les PME, autoentrepreneurs et autres producteurs locaux : c’est tout bénef, puisque relocaliser est bon pour l’économie et l’écologie.

            Par ailleurs rien ne dit que les salaires vont augmenter ou baisser, puisque les salaires auraient potentiellement besoin d’être intéressants pour augmenter l’attractivité des postes, mais la demande de salaires intéressants serait moindre puisque tout le monde toucherait l’AU.

            Donc voilà, en résumé, tu sais où tu peux te la foutre ta condescendance, Madame Soleil junior.

          • Bon écoute Fréderic,

            Le problème ici c’est qu’a force d’affirmer n’importe quoi tu pense n’importe comment. C’est pas du tout l’esprit du message de Rémi Gaillard.

            Que tu comprennes rien à l’économie c’est désormais une évidence difficile à nier. Tu ne comprends même pas quel est ton paquet de facteurs.

            Que tu sois un artiste ne me pose aucun problème, si tu rends un service tu peux en vivre, si tu ne rends pas de service, c’est simplement un loisir. Je suis un artiste aussi, les gens n’aiment pas ce que je fais, il n’est pourtant pas question de les obliger à travailler pour moi.
            De la même manière je ne veux pas travailler pour te donner le fruit pendant que tu joue à Teacher Story.

            Concernant la discussion, il faut que tu explique des trucs, si c’est juste pour dire que c’est pas vrai ça sert à rien. De même, le discours du type « tu peux rien prouver » n’avance à rien, parce que toi non plus tu ne peux rien prouver.

            Maintenant tes supers arguments, l’économie n’est effectivement pas un science exacte, néanmoins c’est tout de même un science. Et en tant que science elle s’efforce de voir ce qui est, pas ce que l’on veut voir. L’économie repose avant tout sur les comportements humains, mais pour en discuter il faut bien comprendre les termes et les concepts de base, ainsi faire la différence entre une taxe et la création monétaire montre tout simplement que vous ne comprenez pas ce que c’est.

            Quel scénario imaginez vous pour que les salaires augmentent tout en maintenant les prix? Les marges de bénéfice sont généralement très faible, et le bénéfice sert de rémunération à l’entrepreneur et à l’occasion aussi à rétribuer la prise de risque d’un investisseur. Si cette marge disparait l’entreprise et le service (bien) fournit disparait aussi. D’où, mécaniquement, une hausse des prix.
            La hausse des salaires dépend du besoin d’incitation, donc effectivement si la grande majorité des personnes est prête à travailler beaucoup pour presque rien par rapport à l’AU, les salaires pourraient même baisser et les prix aussi. Seulement la réalité montre aujourd’hui qu’entre toucher le chômage à un peu moins du salaire ou reprendre un boulot c’est la première solution qui est choisie. De même dans le cas d’un RSA couplé aux allocs. C’est ce que les économistes appellent une trappe à pauvreté.
            On ne peut acheter que ce qui a été produit au préalable, tu comprends donc ce qu’il advient de ton pouvoir d’achat.

            « financiarisation », c’est financement que tu cherche, les mots ont un sens.

            S’il y a une taxe alors le prix augmente, c’est pas une possibilité, mais une certitude.
            Appliquer une taxe c’est augmenter le prix, peut importe le taux. Évidement plus la ponction est élevée plus le prix augmente, là encore, c’est mécanique. Il suffit de comparer le prix de produits de consommation courante dans des pays avec un niveau de vie comparable mais un taux de TVA différent, c’est sans appel.

            La création monétaire, le fourre tout des alter-comprenants. S’il y a création monétaire il y a inflation, pourquoi? Parce que c’est la définition de l’inflation, c’est pourtant pas compliqué! Vous n’avez pas besoin d’indexer quoi que se soit sur l’inflation, ça se fait naturellement, pour stabiliser le pouvoir d’achat. Si l’argent crée est créateur de richesse, au même taux que l’activité privé toute la manip est transparent, si le taux est inférieur ou que la richesse est détruite alors le pouvoir d’achat s’en trouve diminué. La création monétaire c’est une taxe, et rien d’autre, les coûts et les manques à gagner sont toujours répercutés et du coup répartis.
            Si les riches (je suppose que vous voulez dire les détenteurs de capitaux, c’est différent) subissent une dévaluation de leur capital vous comprenez bien qu’à l’avenir sa mise à disposition sera plus couteuse, donc les taux d’emprunt augmentent etc…
            Votre truc avec les très riches qui perdes et les moyens riches qui gagnent c’est la pub de la spoliation, c’est pas joli joli. Pourquoi vous leur confisquez pas tous leur biens tant que vous y étés, après tout c’est des méchants riches. Pardon, des méchants très riches.

            Le paragraphe sur la fiscalité « il peut y avoir un risque que les producteurs équilibrent leurs bénéfices en jouant sur les prix pour contrecarrer l’alourdissement ou l’allègement des « charges » sociales », on dirait bien que l’oiseau ne comprends que quand ça l’arrange.
            Effectivement si les impôts baissent les prix baissent. Et probablement que les salaires augmente, mais cette fois ci avec une augmentation du pouvoir d’achat.

            Les comportements sociaux ou humains, c’est de ça qu’on te parle depuis le début, c’est la base de l’économie. Elle raconte que tu ne peux acheter que ce qui est produit, par le travail!! Je te réexplique ce point une dernière fois. Si c’est pour gagner une fraction de l’AU en échange de dur labeur, l’incitation n’est pas assez forte, donc pour augmenter l’incitation les salaires augmentent. Comme les salaires (le cout de production) augmentent les prix augmentent. Parce que avoir de l’argent quand il n’y a rien dans les magasins ça crains. Si tu ne me crois pas demande aux ressortissants d’URSS et au Cubains. Récemment il n’y avait pas moyen d’acheter du PQ au Venezuela.

            Voilà tu comprends donc mon petit oiseau que ma condescendance est absolument justifiée.

          • Wow ! C’est une nouvelle technique ? Quand on est sur le point de perdre un débat maintenant, on va faire une recherche google sur son adversaire pour tenter de l’embarrasser ? Dommage que j’en ai rien à foutre, si ça me dérangeait je me serais anonymisé 😉

            Mais bon tu dois admettre que t’es un stalker un peu creepy hein ? Je te conseille de consulter un psy.

            Bien, comme t’es pas capable d’utiliser mon pseudo alors qu’il est fait pour ça (et y a même pas besoin de chercher sur google pour l’avoir en plus, y a juste à lire), j’imagine que ça va pas te poser de problème que je t’appelle Jean-Claude, hein ?

            Bon alors Jean-Claude le psychopathe, je pense que tu devineras qu’il ne sert à rien de revenir sur tes deux premiers paragraphes, les « tu affirmes n’importe quoi », « tu penses n’importe comment » ou « tu comprends rien à l’économie » sans étayer, sans une once d’argument, c’est juste une opinion sans la moindre valeur factuelle.

            Mais bon, j’en attends pas moins d’un gars qui est tellement incapable de mener une réflexion dans une discussion qu’il est obligé d’aller espionner les données personnelles de son interlocuteur pour tenter de le décrédibiliser. Apprends donc à le faire comme moi, c’est-à-dire avec des arguments efficaces et vérifiables 😉

            Bref, ton couplet sur les artistes Jean-Claude, ça commence déjà mal. Non je ne suis pas artiste pour le loisir, c’est ce qui me caractérise, c’est mon travail (mais pas mon emploi), c’est ce que je fais et ce que j’ai envie de faire. J’ai même un diplôme. Mon loisir, c’est de ridiculiser les petites ignorantes comme toi sur internet. Et là effectivement je ne demande rien en échange, c’est totalement gratuit.
            Mais le fait que l’art soit mon métier ne veut pas dire que je sois obligé de succomber au capitalisme. Si je n’ai pas envie de vendre ma musique, c’est mon droit. Et j’ai aussi le droit de vivre. Et pourtant, puisque le capitalisme a organisé la dépendance à l’argent, ça veut dire que je suis obligé de vendre ma musique pour vivre, ou de faire quelque chose d’autre qui n’est pas du tout mon métier (pourquoi devrais-je vendre des hamburgers alors que ce n’est pas mon métier, ni ma qualification, ni ce que j’ai envie de faire ? Juste pour pouvoir manger ? Et quel est l’apport à la Société ? Vendre les hamburgers d’une multinationale est-il un apport à la Société plus valeureux ou important que de la musique ? Je ne crois pas).
            D’après toi c’est normal ? Ben t’as une mentalité de merde. Bien l’esclavage moderne ? Tu te complais dans la servitude ? Moi pas.

            Sinon, les bénévoles aussi c’est leur loisir ? Les parents au foyer aussi ? Les étudiants aussi ? Houlà, j’aurais peut-être pas du mentionner les étudiants, tu vas sûrement dire que ce sont des parasites ou pire, que s’ils ont besoin de vivre, ils n’ont qu’à travailler, et que donc les études ne devraient être réservées qu’aux riches.

            Bon vu l’échec, on passe au paragraphe suivant veux-tu ? Parce que pour l’instant ça vole pas haut.

            « Il faut que j’explique des trucs » : ah mais c’est résumé, ce que je dis, mais c’est très clair. Désolé de pas avoir envie de fournir un cours d’économie de quarante mille lignes, tu m’excuseras Jean-Claude, hein ? C’est quoi que tu comprends pas ma petite, tu veux un cours particulier ?

            « Tu peux rien prouver » : le fait que moi je ne puisse pas prouver n’est pas un argument puisque moi je n’ai jamais affirmé savoir ce qu’il se passerait, je n’ai rien prédis. Merci de ne pas inverser les rôles 😉
            C’est vous qui affirmez que « les prix vont augmenter ». Moi je n’ai pas dit que ça n’arriverait pas, et je n’ai pas dit que ça arriverait non plus. J’ai dit qu’il y avait plusieurs facteurs et paramètres à prendre en compte (c’est quand même pas compliqué à comprendre, si ?) et que donc c’était impossible à prévoir. Tu vas quand même pas oser me dire quil faut que je te prouve que c’est impossible à prévoir, si ? Et dans tous les cas c’est déjà fait : je t’ai déjà donné plein de paramètres qui jouent sur le prix et qui sont impossibles à prévoir. Bingo !

            « Mais c’est quand même une science » : oui comme la philosophie, la politique, la sociologie, la psychologie, etc. Pourtant, ces sciences-ci, les sciences informelles (comme l’économie), sont loin de toujours montrer ce qui est. Bref, encore raté. On passe à la suite ?

            « L’économie repose avant tout sur les comportement humains » : et les comportements humains c’est le truc le plus prévisible au monde, hein ? Y a pas plus stable qu’un comportement humain, pas vrai ? Tu te rends compte que t’es en train de démonter tes propres arguments tout seul ? Tu essayes d’affirmer que l’économie c’est prévisible, et ta définition de l’économie c’est que c’est quelque chose qui repose sur les comportements humains ? Réfléchis avant d’écrire mec…

            « ainsi faire la différence entre une taxe et la création monétaire montre tout simplement que vous ne comprenez pas ce que c’est. » : parce que d’après toi y a pas de différence entre une taxe et la création monétaire ? What the fuck, t’es sérieux là ?

            « Quel scénario imaginez vous pour que les salaires augmentent tout en maintenant les prix? »

            Au choix :
            – les bénéfices (qui sont loin d’être généralement très faibles) n’ont plus la nécessité d’être très élevés puisque l’AU fournit déjà une sécurité de base, diminuant donc les besoins financiers du bénéficiaire.
            – le pouvoir d’achat des clients augmentant, s’en suit un possible élargissement de la clientèle, résultant en une augmentation du chiffre d’affaire.
            – les taxes peuvent être centralisées (sur la TVA par exemple, cf. le reportage sur le revenu de base), les « charges » salariales peuvent être allégées, ce qui résulterait en une diminution du salaire brut même si le salaire net augmente. C’est d’autant plus vrai si la mise en place d’une AU permet de se séparer de certaines aides qui sont actuellement comprises dans le salaire brut (ce qui reviendrait finalement à financer une partie du revenu de base par une partie des « charges » incluses dans le salaire brut). Actuellement la plus grande part des aides et payée par les entreprises via les « charges » salariales. Si la plupart de ces aides sont supprimées, alors ces « charges » diminuent aussi (et là, c’est mécanique), donc le salaire brut diminue sans affecter le salaire net.
            – toute combinaison des trois scénarios précédents
            – et sûrement plein d’autres, je ne peux pas penser à tout 😉

            Concernant la « trappe à pauvreté », je crois que tu ignores complètement ce qu’est l’AU. Celle-ci n’empêche pas d’être rémunéré dans le cadre d’un emploi. Et c’est une ÉNORME différence. De nos jours c’est SOIT toucher le chômage, SOIT avoir un emploi. Les deux ne sont pas cumulables. Donc oui entre être payé tant pour ne « rien faire » (dans le cadre d’un emploi, parce que y a beaucoup de chômeurs qui font énormément de choses), et être payé l’équivalent, ou à peine plus, ou moins (ce qui est le cas plus souvent qu’on croit) en se tuant au boulot, le choix est vite fait. Par contre si tu pouvais toucher le chômage même en continuant d’être rémunéré dans le cadre d’un emploi, tu arrêterais de travailler toi ? Pas sûr 😉
            Et les autres ? Pas sûr non plus 😉

            Et ta remarque est d’autant plus drôle que là on parle dans un cadre où les salaires augmentent. Donc la différence d’argent qu’il peut y avoir (et pas toujours) entre le chômage et un emploi rémunéré n’a absolument rien à voir avec la différence qu’il peut y avoir entre une AU toute seule et une AU + un emploi mieux rémunéré (« mieux » puisqu’on parle dans le cadre des salaires qui augmentent. Même même si le salaire n’augmente pas, la différence reste incomparable).

            Bref, un nouvel échec. Tu les cumules 🙂

            Au sujet de la taxe : bon là ça commence à être vraiment inquiétant Jean-Claude, je pensais que t’aurais au moins un point de correct quand même. Mais non, toujours pas.
            D’une part ça dépend des taxes. Si c’est une taxe sur les produits de luxe par exemple, alors oui peut-être que le prix des produits de luxe augmentera. Sauf qu’on est d’accord, ceux qui pourraient le plus avoir besoin d’une AU sont loin d’être ceux qui se jettent sur les produits de luxe, hein ? Et au pire, si ça fait chier les riches, ils demanderont à leurs copains de faire un petit effort, hein ? C’est pas comme si les bénéfices sur les produits de luxe étaient réputés pour être serrés.
            Et encore une fois, c’est un exemple.

            Sinon y a aussi l’effet d’une centralisation des taxes (cf. reportage sur le revenu de base). Si on augmente la TVA mais qu’en amont on supprime des taxes sur les revenus, sur les importations/exportations, etc, alors le prix peut ne pas changer. Parce qu’actuellement dans les prix, y a pas que la TVA comme taxe hein, tu le sais ça ? Sont inclues aussi toutes les taxes en amont, les taxes sur la masse salariale, sur la production, les importations de produits, etc. sans parler des économies de bureaucratie que cela générerait, de quoi éventuellement compenser si trop de taxes sont supprimées. Déjà qu’une bonne économie sur l’adminitration serait fait si on remplaçait un bon paquet d’aides conditionnelles (qui nécessitent une grosse charge administrative) par une AU sans conditions donc facile à administrer (suffit d’avoir la nationalité ? Un programme informatique peut faire ce travail).

            Et puis bon, tu noteras que les taxes sont une possibilité pour financer l’AU (et pas la seule), mais ça n’a pas grand rapport avec le salaire (sauf les taxes sur salaire). Si les taxes augmentaient le prix, alors ce n’est pas parce que le salaire augmente ou non (parce que hein, ne perds pas le fil, c’était ça l’affirmation au départ hein ? « Si les salaires augmentent alors le prix augmente », et tu me dis que si y a des taxes alors le prix augmente. Euh. Taxe = salaire ? Ah puis plus tôt tu m’as dit que y’avait pas de différence non plus entre les taxes et la création monétaire. Donc création monétaire = taxe = salaire ? Dis donc, ça résonne là-haut.

            Au sujet de la création monétaire : et pourtant il y a toujours création monétaire. La BCE ne s’en prive pas, les banques privées ne s’en privent pas. Alors pourquoi les États ne le pourraient pas ? L’inflation ça se contrôle, il suffit de la contrôler.
            La CE essaye, le problème c’est qu’elle suit la loi Nairu, et créé donc du chômage (mais t’as raison, le mieux c’est d’éviter les solutions au chômage, comme l’AU, et de favoriser un contrôle de l’inflation par la CE qui créé du chômage. C’est la meilleure solution long terme qu’on peut trouver, hein Jean-Claude ?).
            Sinon non la définition de l’inflation ce n’est pas la création monétaire, tu devrais changer de dictionnaire.

            Allez un coup de pouce :
            http://fr.wiktionary.org/wiki/inflation
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation

            Et vu les intérêts qu’on paye aux banques privées, à cause d’emprunt (donc de création monétaire), c’est rigolo de croire que financer une AU par création monétaire serait dangereux pour l’économie. J’veux bien qu’on ne paye plus les intérêts et qu’on finance à la place une AU, sans souci. Quand tu veux.

            « La création monétaire c’est une taxe, et rien d’autre » : ah bah oui forcément si tu penses que création monétaire = inflation, y a aucun moyen de te faire entendre raison. De la même façon si tu crois que pomme = cyanure j’aurais du mal à te convaincre que ma tarte aux pommes n’est pas dangereuse pour ta santé.

            « Si les riches (je suppose que vous voulez dire les détenteurs de capitaux, c’est différent) subissent une dévaluation de leur capital vous comprenez bien qu’à l’avenir sa mise à disposition sera plus couteuse, donc les taux d’emprunt augmentent etc… »

            Quand tu fais des affirmations comme celle-ci, ce serait peut-être bien d’étayer, non ? C’est d’ailleurs marrant de parler du taux d’emprunt alors que le crédit c’est justement de la création monétaire. Visiblement là l’inflation ne te pose pas de problème hein ?
            Sinon non je parle bien des riches. S’il y a inflation, c’est bien un problème pour ceux qui ont le plus d’argent, puisqu’ils ont plus d’argent qui perd de la valeur donc ils perdent plus d’argent, alors qu’à côté tout le monde gagne la même AU, donc cette perte de valeur est largement compensée pour les moins fortunés, mais pas pour les plus fortunés.

            Mais là encore, c’est en cas d’inflation, or c’est quelque chose qu’on ne peut pas prévoir, comme je te l’ai parfaitement démontré 😉

            Tes phrases qui suivent, de la provocation à deux balles, ça ne mérite même pas de réponse, mais hey, c’est vrai que c’est scandaleux de vouloir offrir un minimum aux pauvres et très pauvres en prenant un peu aux très riches, hein ? Qu’ils aillent crever ces pauvres, ils n’avaient qu’à être riches, pas vrai ? Il ne faut pas y toucher de toute façon, ils sont riches parce qu’ils le méritent. Et les pauvres sont pauvres parce qu’ils le méritent aussi.

            « Effectivement si les impôts baissent les prix baissent. Et probablement que les salaires augmente, mais cette fois ci avec une augmentation du pouvoir d’achat. »

            Et donc ? C’est mal ? Et cesse un peu d’émettre des « vérités », veux-tu ? Les impôts peuvent baisser sans que les prix changent. Ou les prix peuvent augmenter. Le prix ne répond pas qu’aux taxes.

            Ton dernier paragraphe : tu n’as encore rien compris. C’est pas « soit l’AU » soit « la rémunération par l’emploi ». Les deux sont cumulables. Ça va rentrer ou pas ? Faut que je le répète ? Les deux sont cumulables. Plus fort ? LES DEUX SONT CUMULABLES. Donc c’est pas gagner « une fraction de l’AU en échange de dur labeur » (et pourquoi une fraction d’ailleurs ?), c’est gagner la totalité de l’AU en échange de rien du tout. Tout le monde la touche. Elle est inconditionnelle. Par contre avoir un salaire rémunéré en PLUS, en totalité, c’est quelque chose qui incite à travailler, oui oui. Faut vraiment avoir de grosses lacunes en sociologie pour croire que tous les gens se contenteraient d’une AU quand ils peuvent avoir un emploi quand même et gagner la totalité du salaire de l’emploi (surtout s’il augmente, je rappelle que c’est le cadre de départ).

            Un petit calcul pour t’aider à comprendre ?

            Admettons une AU à 1000€/mois.

            Admettons que mon emploi est rémunéré 2000€/mois.

            Aujourd’hui je gagne 2000€/mois. Avec une AU, je pourrais soit arrêter de travailler et toucher 1000€/mois, soit continuer mon emploi et toucher 3000€/mois (2000€ de l’emploi + 1000 de l’AU).
            A ton avis, les gens dans cette situation, ils font quoi ? Oh certains arrêteraient de travailler sûrement. Mais pas tous. Et c’est tant mieux non ? S’ils arrêtent au moins c’est par choix, et ils laissent la place à ceux qui cherchent un job (ça tombe bien, y en a un paquet en ce moment, quelque chose comme 5 millions en France).

            Et ça c’est sans prendre en compte le fait que les salaires augmentent (qui est le cadre de départ, je te le rappelle encore parce que je vois que tu as du mal).

            Donc si les salaires augmentent de 10% par exemple, ça me laisse le choix entre l’AU à 1000€ ou de travailler dans mon emploi pour 3200€ (2200€ de salaire + AU de 1000€). Encore mieux !

            Et voilà, on a trouvé la solution au chômage !

            Si les salaires augmentent le prix n’augmente pas forcément, je viens de te le démontrer. Mais comme je vois que t’as du mal à comprendre, on va admettre que t’as raison (pour te faire plaisir).

            Admettons que ce soit le cas. Admettons que je dépense 1500€ de mes 2000€/mois. Il me reste donc 500€ tous les mois.

            Maintenant admettons que les prix augmentent en même temps que les salaires, donc de 10% aussi (pour faire simple, sinon je sens que je vais te perdre. Mais bon je suis gentil, vu que la masse salariale n’est pas la seule chose inclue dans le prix).

            Je touche désormais 3200€, en faisant le même travail. Comme les prix ont augmenté, je dépense maintenant 1650€ pour les mêmes produits et services.
            Il me reste 1550€. Comme les prix ont augmenté, ces 1550€ perdent en valeur donc ils équivalent à un 1405€ à peu près.

            Donc avant j’avais 500€ en bonus tous les mois, maintenant j’ai l’équivalent de 1405€. Horrible hein ? Heureusement que j’ai pas été méchant avec l’augmentation des prix 😉

            Tu peux faire le calcul avec une augmentation des prix de 50% et tu verras que tu restes quand même gagnant.

            Sinon croire que y a un risque pour la production c’est être vraiment naïf. On produit déjà beaucoup trop, de l’inutile, de l’obsolète, des produits non durables. Et s’il y a de la demande y aura toujours de l’offre. Bref, on a largement le temps avant de « ne plus rien avoir dans les magasins ».
            URSS, Cuba, Venezuela, je savais pas qu’ils avaient le même système que nous, et surtout qu’ils avaient instauré une AU. Tu m’apprends des trucs. Ou alors, ou alors, ce serait faux ?

            Donc non, ma petite gazelle, t’es loin de pouvoir être condescendant. Tu devrais même te faire toute petite, là, parce que tu es ridicule.

          • Il apparait évident que cet échange est tout à fait stérile.

            Vous n’avez pas la maitrise des notions d’économie necessaires.
            Si vous lisez le lien de wikipédia sur l’inflation, vous verrez que l’une des sources pour justifier cette définition c’est l’INSEE. Si vous allez voir cette source (http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/inflation.htm) vous trouverez pareil que dans les bouquins d’économie. La création monétaire crée l’inflation.
            Ensuite vous confondez système de réserve fractionnaire et création monétaire et la liste est longue.

            Vous semblez de plus négliger le travail dans l’exercice de l’agriculture, la nourriture ne pousse pas toute seule. Cette qualité et cette quantité sont due au travail.

            Notre vision de l’art et du bénévolat sont totalement différente. Cependant ce n’est pas parce que je ne fais ni l’un ni l’autre, je suis bénévole depuis longtemps et ma musique a toujours été gratuite.

            Si je suis allé vous qui vous êtes c’est pour mieux comprendre à qui je m’adresse. Dans votre cas il semble simplement que vous êtes engagé mais mal informé, plutôt que sachant très bien de quoi il retourne mais mentant pour sa paroisse.

            Concernant les étudiants, il se trouve que d’une certaine façon je suis encore étudiant et je vais vous faire plaisir, beaucoup ne sont pas productifs. Je suis convaincu de l’apport de l’instruction, mais cela doit être soumis à une implication des étudiants, je suis donc en faveur d’une instruction entièrement privée. Le système de bourses privées, de chèque éducation ou encore le recours à l’emprunt fait que seule les études qui ne sont pas poursuivie sérieusement ne sont réservées qu’aux riches.

            Voilà, c’était mon dernier post qui s’adresse à vous sur ce billet.

            Jean Claude

            • « Concernant les étudiants, il se trouve que d’une certaine façon je suis encore étudiant et je vais vous faire plaisir, beaucoup ne sont pas productifs. Je suis convaincu de l’apport de l’instruction, mais cela doit être soumis à une implication des étudiants, je suis donc en faveur d’une instruction entièrement privée. Le système de bourses privées, de chèque éducation ou encore le recours à l’emprunt fait que seule les études qui ne sont pas poursuivie sérieusement ne sont réservées qu’aux riches. »

              Exactement le genre de propos de personnes qui n’ont aucune conscience d’un système productif, qui plus est étudiant, et qui plus est prône la privatisation d’un système public reconnu.
              Exactement la réponse typique de la question comment peut on résoudre la dette de la france.
              Cerveau débranché, abstenez vous de parler merci.

  • Au fond, cela consiste à payer les gens pour qu’ils veuillent bien respirer ?

    Extrèmement motivant pour le travail ! Mettons une AU de 1.000 euros.
    Pour 65 millions d’habitants, c’est un budget de 65.000.000.000 (65 mille millions) … à trouver sous les sabots d’un cheval ?

    Il faudra bien par exemple que les entreprises paient ce montant pour leurs salariés. Du coup, un type qui valait 1.500 euros brut n’aura plus que 500 euros bruts : va-t-il aliéner sa folle liberté pour un montant aussi dérisoire ?

    On s’écarte vigoureusement du seul sain principe de base : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

    En fait, seules les handicapés devraient bénéficier d’une aide.

    • Possibilités de financement, en vrac :

      – récupération des aides sociales (puisque les aides actuelles inférieures au revenu de base seraient remplacées par le revenu de base), ça fait déjà une bonne économie
      – compensation salariale
      – charges sur salaire
      – fiscalité directe (impôt sur le revenu)
      – fiscalité indirecte (TVA)
      – création monétaire / impôt négatif
      – taxe Tobin
      – etc

      Faut peut-être se renseigner un peu avant de juger ?

      Par ailleurs si personne ne veut faire un boulot à 500€/mois, alors les entreprises n’auront pas les employés qu’elles souhaitent et seront obligées d’augmenter les salaires.

      • Remplacer un prélèvement obligatoire par un autre, une taxe par une autre, c’est la peste ou le choléra votre truc.

        Dis moi le petit génie, le but d’une entreprise c’est quoi? De faire du profit, c’est soumis à condition en fonction des entrepreneurs (éthique etc…), mais le profit c’est ce qui fait qu’une entreprise n’est pas une association.

        Donc, si le salaire augmente, le prix des produits vendus (ou service pour ce que ça change) il fait quoi? Il augmente. Et si le prix et le salaire augmentent, il fait quoi le pouvoir d’achat? Il tend à rester stable dans le rapport effort/gain. Donc plus le salaire va augmenter plus l’AU sera anecdotique dans le pouvoir d’achat.

        Quitte à réfléchir, autant aller jusqu’au bout, non?

        • Tu oublies pas mal de paramètres, et de noter que ça dépend d’un paquet de facteurs.

          D’abord concernant cette fameuse indexation des salaires : si même les prix augmentaient dans le cas où les salaires augmenteraient (et rien ne confirme que ça arriverait), les prix n’ont pas de raison d’augmenter en fonction de l’Allocation Universelle (AU). Il en résulte donc tout de même un pouvoir d’achat supérieur.

          Ça dépend entre autre de la financiarisation : si l’AU est financée par de la taxe à la consommation par exemple, il est possible qu’on voit naturellement une évolution des prix. Et ce dépendant entre autre du taux de la TVA, donc difficile de prédire à l’heure actuelle (alors je vois pas d’où viennent vos prédictions).
          De même s’il est financé par création monétaire (que l’État en ait repris le contrôle ou non, espérons plutôt oui que non), il risque également d’y avoir de l’inflation. Cela dit, les salaires et éventuellement l’AU pourraient être indexés en conséquence. Et dans ce cas, l’inflation n’est vraiment un problème que pour les très riches, puisque ça fonctionne comme un impôt à taux fixe. Et comme l’AU est fixe aussi, les moins riches y gagnent.

          Ça dépend également de la fiscalité : si celle-ci est allégée ou alourdie à cause de l’AU (centralisation de taxe, taxe à la consommation, transfert de taxes sociales, etc), alors il peut y avoir un risque que les producteurs équilibrent leurs bénéfices en jouant sur les prix pour contrecarrer l’alourdissement ou l’allègement des « charges » sociales. Ce qui veut dire que si la fiscalité est allégée pour les entreprises, ça contrecarre l’éventuelle augmentation de salaire.

          Ça dépend également des comportements sociaux ou humains : sachant que tout le monde bénéficierait d’une AU, alors les marchands pourraient en profiter pour augmenter les prix en effet (parce qu’ils considèrent que les clients ont plus de pouvoir d’achat), mais aussi pour les baisser (parce qu’eux-même touchant une AU, ils deviennent moins dépendants financièrement de leurs ventes). C’est bien entendu surtout vrai pour les PME, autoentrepreneurs et autres producteurs locaux : c’est tout bénef, puisque relocaliser est bon pour l’économie et l’écologie.

          Par ailleurs rien ne dit que les salaires vont augmenter ou baisser, puisque les salaires auraient potentiellement besoin d’être intéressants pour augmenter l’attractivité des postes, mais la demande de salaires intéressants serait moindre puisque tout le monde toucherait l’AU.

          Donc voilà, en résumé, tu sais où tu peux te foutre ta condescendance.

          • Deux posts pour dire les mêmes conneries, et c’est sensé être un artiste, un créatif.

            Pour être un économiste atterré il faut comprendre de quoi on parle, sinon c’est que du vent.

          • Pourquoi tu voulais deux démonstrations différentes pour contrecarrer tes mêmes flots d’inepties ? Fais dans l’original si tu veux de l’original.

            C’est marrant que tu mentionnes les économistes atterrés alors que visiblement tu ne connais pas du tout leurs propos.

  • Je suis partisan de l’AU à condition que
    – soient abolis le SMIC et toutes les allocations, y compris familiales (l’AU étant versée pour les enfants).
    – Elle soit financée exclusivement par une tranche de TVA (si possible locale)
    – Son montant dépende des rentrées effectives
    – l’impôt soit à taux unique (flat tax)

    L’AU est effectivement immorale, car il est injuste de prendre les revenus honnêtement gagnés pour les attribuer arbitrairement à qui ne les a pas gagnés.
    Elle est illibérale car elle est autoritaire; elle donne aux la liberté prise aux autres, elle introduit donc de la contrainte.
    Justifier cela au nom d’une somme totale de liberté plus grande est une perversion socialiste de plus.

    Mais j’y serais néanmoins favorable sous les conditions susdites parce que cela simplifierait drastiquement le fonctionnement de l’État, éliminant énormément de gaspillage et de fonctionnaires syndiqués socialistes et déconnectés des réalités.
    Aussi parce que la clarté de ce système permet de mieux constater les effets pervers de toute « charité publique ».

    Bien entendu je n’ai rien contre la charité privée…

    • On commence avec une petite AU, tout le monde est content.
      Puis elle augmente petit à petit… et un beau jour il ne reste que l’AU, 100% de redistribution, bienvenu à Cuba….
      Les socialistes sont comme la gangrène, pas de compromis!

    • « Honnêtement gagnés » ? Naïf…

      « Qui ne les a pas gagnés » ? Extrêmement naïf… Tu crois que la vie c’est le loto ? Le fait de vivre n’est-il pas suffisant pour mériter de quoi pouvoir continuer à vivre ? Faut mériter sa vie maintenant ?

      Et quid des bénévoles, contributeurs, artistes, créateurs, parents au foyer, et tous les autres qui contribuent à créer de la richesse non-marchande ou non rémunérée ? Ils ne l’ont pas gagnée, cette allocation ?

      • Vous qui demandez des études pour justifier des évidences vous accusez sans vergogne des millions de gens de malhonnêteté, deux poids deux mesures…

        Soit vous faites l’idiot, soit vous êtes idiot. Personne ne veut vous tuer, votre vie n’est donc pas sujet au mérite. Par contre pour obtenir quelque chose qui n’est pas naturellement à votre disposition, comme le soleil sur votre peau ou l’air autour de vous, il faut faire des efforts, si ce n’est pas vous c’est quelqu’un d’autre qui le fait. C’est pas une philosophie, c’est la réalité.

        L’AU c’est prendre cet argent à lui qui fait l’effort, une sorte de pourcentage d’esclavage. C’est pour ça que c’est mal.

        Le principe du bénévolat c’est le don de soit, payer pour ça c’est bien comprendre ce que c’est. La femme au foyer va me donner un pourcentage du bonheur d’être avec les enfant? Les artistes qui rendent service à la communauté sont très bien rémunéré.

        Votre allocation c’est du vol, rien de plus, rien de moins.

        • Parce que les rentiers de chez Monsanto sont honnêtes ? Ceux qui spéculent dans les marchés financiers sur les dettes de l’État sont honnêtes ? Ceux qui fondent leur commerce sur des jeux d’argent sont honnêtes ? Ceux qui vendent des produits de merde, dont l’obsolescence est programmée sont honnêtes ?
          Je crois que tu confonds la légalité et l’honnêteté…

          Par ailleurs la nourriture et l’eau sont naturellement à notre disposition. Les terrains aussi. Pourtant pour boire, se nourrir et se loger, avoir un terrain, il faut de l’argent. Et pour avoir de l’argent il faut un emploi.
          Or il faut de ça pour vivre. Donc si, visiblement il faut mériter de vivre.

          Par ailleurs si le capitalisme avait réussi à monopoliser le soleil sur notre peau, il le vendrait. Ils font bien ça avec les machines à UV, pendant qu’à côté ils polluent. Ce sera bientôt le cas si on continue sur cette pente.

          L’AU ce n’est pas prendre l’argent à celui qui fait l’effort, c’est reconnaître que tout le monde participe dans une communauté, et que tout le monde a le droit de vivre décemment. Tout le monde reçoit l’AU, donc je vois pas d’où ton « prendre ». C’est justement le principe de l’AU que de distribuer la même somme à tout le monde.

          Et donc être bénévole ça veut dire qu’on peut crever ? Être altruiste n’est pas un mérite d’après tes conditions ? Quelqu’un qui fabrique des armes dans le cadre d’un emploi est plus méritant qu’un mec qui irait soigner des enfants bénévolement ? Et c’est moi l’idiot…

          La femme (ou l’homme au foyer, je vois qu’en plus de tout t’es sexiste) au foyer il va te donner le « pourcentage » (c’est quoi cette manie de penser qu’en terme de chiffres ?) de contributions à la Société que va apporter l’enfant, qu’elles soient sociales ou économiques.

          Et ça sort d’où cette merde sur les artistes ? T’en sais quoi ? Je suis moi-même artiste, je file mes créations gratuitement, et je ne touche pas un rond. Donc non je ne suis pas très bien rémunéré, puisque je ne suis pas rémunéré du tout. Et je ne suis pas le seul. Et certains sont rémunérés, mais très mal.
          Et c’est quoi « rendre service à la communauté » pour un artiste ? Avoir signé dans une major ? Être commercial ? Avoir hérité d’une campagne de pub monstrueuse ?

          Bref, t’as encore beaucoup de travail si tu veux passer pour quelqu’un d’intelligent sur internet. Tu en es bien loin.

          • Bon, le couplet sur les méchants de Monsanto et la spéculation sur la marchés financiers est tellement bête qu’il n’aura pas de réponse. Mis à part une petite remarque, croire en l’obsolescence programmée en 2013 c’est un peu ridicule, c’est un peu comme Rael ou les Illuminati.

            La nourriture et l’eau ne coulent pas et n’ont jamais coulé naturellement dans ta bouche, il a toujours fallu un effort de transformation. Cet effort de transformation n’a jamais été aussi bas qu’aujourd’hui, c’est cette efficacité qui nous confère ce mode de vie confortable.

            Pour le coup des terrains on peut effectivement imaginer qu’une compensation doit être pourvue. Peut être imposer chaque m2 et reverser l’ensemble de la somme à tout les citoyens de façon égale. C’est inutile à cause de l’équilibrage naturel du marché, mais ça peut se justifier.

            Tu n’a pas besoin d’argent, tu as besoin de travailler, pour de l’argent et ensuite acheter, ou directement dans le jardin de mamie Hugette pour de la nourriture.
            Mais effectivement si tu ne mange pas tu meurs, c’est la survie, mais c’est de ta propre responsabilité, pas de celle des autres, tu ne maitrise pas le sens du mot « droit », d’où tes conclusions idiotes. Pour finir la dessus une quarantaine d’euros par mois doivent amplement suffire à survivre. Mais c’est pas ça que tu veux, c’est vivre, le luxe mais sans les contraintes, le beurre et l’argent du beurre.

            La divagation sur le capitalisme, le soleil et la méchante pollution, on va passer, parce que là j’ai pas le niveau.

            Si l’AU ce n’est pas prendre l’argent à celui qui fait l’effort, ça veut dire que ce n’est pas une taxe, que ce n’est pas obligatoire. Donc c’est un financement volontaire, alors monte une assoc’ et nous casse pas les couilles.
            Ce n’est pas parce que tout le monde reçoit le même montant que le fait que des montants différents sont prélevées de force disparait. Une justification par une négation ça n’existe pas ce que tu fais, c’est de l’enfumage pur et simple (et un peu gros aussi).
            La reconnaissance de la participation à la communauté c’est le salaire, en argent, en nature etc…. pas la peine de rajouter un truc flou par dessus.

            Si je suis bénévole c’est parce que je veux donner quelque chose, il est complètement incongru de justifier un versement en numéraire sur ce principe. De plus si je le fais c’est parce que j’estime que ça vaut le coup, dans mon cas humainement.
            Ton idée du mérite et du bénévolat est complètement faussée, tu raconte n’importe quoi. Du coup c’est bien toi l’idiot.

            Tu vois, je suis atterré par ta bêtise du coup je réponds par devoir de contredire la pensée malade plus que par plaisir, mais quand j’ai lu que tu m’accuse d’être sexiste j’ai exclamé de rire, t’as vraiment aucune limite. C’est pas l’oiseau qu’il faut t’appeler, mais Buzz l’éclair.

            Tan fomme (c’est transgenre, c’est nouveau) prefère pas toucher d’argent et passer du temps à la maison, mettons que moi ce soit le contraire. Si on prends une partie de mon argent, il faudrait que je prenne une partie de son bonheur, pour que ce soit un jeu à somme nulle, sinon j’y suis perdant, net.
            Ce que l’enfant va apporter à la société, il le monnaie, comme tout le monde, il n’y a aucune raison que je paye son parent 1 et 2 pour assumer leur choix. D’autre part je lui paye ses routes, son école, la demi part en plus sur le revenu de ses parents etc…

            Tu choisi de donner tes créations? Et après tu viens pleurer que tu veux du pognon? C’est de la vente forcé ton machin, c’est puni d’emprisonnement en France.
            Plus sérieusement, je suis un artiste aussi et organisateur de festival qui plus est, tout est gratuit, parce que c’est mon choix. Ainsi la communauté n’a pas de dette envers moi, j’ai choisi de donner. Si je voulais faire du blé je vendrais mes compos, je rendrais l’entrée payante etc… et si la communauté pense que ça vaut ce que j’en veux la transaction se fera. Sinon c’est que le bénéfice pour la communauté est inférieur à ce que moi j’estime. Simple.
            Et le coup des artistes très mal rémunérés en France, avec le régime des intermittents c’est du foutage de gueule.

            Une petite citation de notre Grecophile pour la fin:
            « Bref, t’as encore beaucoup de travail si tu veux passer pour quelqu’un d’intelligent sur internet. Tu en es bien loin. »

            Ben mon gars, toi apparemment tu veux passer pour un con, et bien c’est gagné.

          • Premier paragraphe : pratique de sauter des questions, hein ? Allez, je vais oublier pour cette fois, parce que je suis sûr qu’au fond t’es une gentille fille.
            Concernant l’obsolescence programmée, c’est surtout complètement ridicule de ne pas avoir conscience de sa réalité en 2013.

            Un petit coup de pouce : http://www.youtube.com/results?search_query=obsolescence+programmée

            Et comme tu vas me dire que des reportages c’est pas fiable, même s’ils sont truffés de faits avérés, voilà un article : http://alternatives.blog.lemonde.fr/2013/04/23/comment-lutter-contre-lobsolescence-programmee/

            Et comme tu vas me dire que l’article n’est pas fiable, tu noteras qu’il utilise comme référence un rapport d’information de l’Assemblée Nationale qu’on peut trouver ici : http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3880.asp

            Mais bon, tu sais mieux que tous ces gens et toutes ces institutions, hein 😉

            Je suis très favorable au doute et au scepticisme, mais y a des limites. Quand y a des preuves, des faits avérés et des rapports de l’Assemblée Nationale, en principe c’est que c’est le moment de cesser de douter.

            Concernant la nourriture et l’eau, y a deux cas :

            – le cas où ce n’est pas transformé, parce que contrairement à ce que tu dis non y a pas forcément besoin de transformation. Au pire du pire y a le transport (mais pas toujours, et perso si on met un verger public au milieu de chaque ville et des potagers un peu partout, je m’occupe du transport moi-même sans problème, ce qui sera pas plus différent que d’aller au supermarché tu remarqueras). Sauf qu’on ne paye pas que le transport des marchandises, hein ? T’es d’accord avec moi là Jean-Claude ? Donc là ça devrait être gratuit sans transport, et ne coûter que le transport en cas de transport (après tout, la Terre ne demande rien pour fournir l’eau et la nourriture). Sauf que ce n’est pas possible parce que l’Homme c’est approprié ces ressources. Elles nous sont fournies gratuitement par notre planète et un processus naturel totalement gratuit, et certains se les sont appropriées pour les revendre, alors même que ces ressources sont nécessaires pour vivre. Honnêtement, tu n’y vois même pas l’infime once d’un problème ? Je te demande pas d’être outrageusement scandalisé, juste de te dire qu’effectivement c’est peut-être pas normal ?
            Et comme toutes ces ressources sont privatisées, alors qu’essentielles pour vivre, ça veut dire que toute personne qui souhait vivre a besoin d’argent. Et de nos jours les pourvoyeurs d’argent sont les employeurs. Ce qui veut dire forcément se soumettre aux marchés de l’emploi pour pouvoir avoir de l’argent, pour pouvoir vivre. C’est ce que moi j’appelle l’esclavage moderne. C’est un chantage orchestré par le néolibéralisme/capitalisme/ultralibéralisme appelle ça comme tu veux.
            Ça veut dire que si je ne veux pas travailler (je ne dis pas que c’est le cas, mais imagine), ce qui est mon droit en tant qu’être humain (il n’y a pas de contrat divin qui indiquerait que si je veux vivre je dois travailler pour quelqu’un), alors je n’ai pas le droit de vivre. Ou alors, ça veut dire voler, et tomber donc dans l’illégalité (et donc subir éventuellement les conséquences liées).
            Et du coup y a peu de solutions : soit on se débarrasse de l’argent, ou au moins pour les choses essentielles comme celles-ci, par exemple on peut rendre toutes ces choses essentielles gratuites, ou soit on fournit à tout le monde un revenu suffisant pour qu’ils puissent s’acheter ces choses essentielles (puisqu’elles sont payantes). C’est là que l’AU intervient. Mais note que je suis tout aussi favorable à l’autre solution 😉
            D’ailleurs, tu noteras qu’une autre chose essentielle, comme la santé, a tenté de se rapprocher de la gratuité grâce à cette logique. C’est loin d’être parfait, et c’est encore moins parfait pour l’eau qui essaye aussi de suivre cette logique, mais tu vois bien que ce n’est pas forcément quelque chose d’instable. Pourquoi ne pas pousser plus loin, et généraliser ça pour la nourriture et le logement ?

            – le cas où c’est transformé, et je vois pas du tout en quoi l’AU pose problème, puisque la transformation peut toujours être rémunérée, puisque l’AU n’empêche en rien la rémunération sur le travail. D’ailleurs ceux qui s’occupent de la transformation toucheraient aussi l’AU. Mais si c’est juste ça le problème, qu’on nous propose de la nourriture non transformée gratuite et de la nourriture transformée payante. Moi je m’occupe de la transformation de ma bouffe tout seul sans souci. Je préfères passer du temps à cueillir des patates et les éplucher que d’aller faire un boulot de merde à l’usine pour pouvoir m’acheter des patates épluchées. Après c’est peut-être que moi, hein, je sais pas, j’ai peut-être raté le bonheur se trouvant dans le fait de bosser à l’usine dans des conditions de merde, en obéissant aux ordres de chefs de merde, avec des horaires de merde, toute la journée.

            Quel équilibrage naturel du marché ? Si tout le monde possédait un logement et en était propriétaire, avec un bout de terrain pour faire pousser des tomates, alors là oui on peut parler d’équilibre. Mais quand t’as des milliers de gens sans logement, des millions qui ne sont pas propriétaires, alors qu’à côté t’as une poignée qui possèdent plusieurs propriétés et se font de l’argent comme ça sur de la propriété lucrative (ah c’est sûr qu’ils bossent dur pour toucher un loyer tous les mois), on peut difficilement parler d’équilibre.
            Attention hein pas forcément les mêmes logements. Je n’ai rien contre le fait de gagner de l’argent. Je ne veux pas que tout le monde possède les mêmes ressources. Quelqu’un peut disposer d’un logement plus luxueux ou plus spacieux s’il a payé pour, grâce à de l’argent gagné par le travail ou par héritage même si ça te fait plaisir. Mais ça c’est acceptable seulement si tout le monde a un logement et un terrain dont il est propriétaire. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
            Et toi ta solution c’est quoi, de les laisser à la rue ? De les forcer à devenir esclaves d’un employeur pour pouvoir payer un loyer à un propriétaire lucratif, qui pourrait d’ailleurs très bien être ce même employeur dont ils ont esclaves ?

            En gros il faut obéir aux ordres de quelqu’un qui nous donne de quoi avoir un toit, de quoi manger et de quoi boire. Et si on ne le fait pas, on crève. Ben écoute, il manque plus que les coups de fouet et on se croirait au Mississipi en 1800. Oh ne me regarde pas comme ça, on est pas bien loin. Après tout ils étaient logés et nourris non ? Et pourtant c’est quelque chose d’abominable, tu n’es pas d’accord ? Y a quand même je pense matière d’être au moins un petit peu bouleversé par l’esclavage moderne qui ressemble au moins un peu (beaucoup) à la situation affreusement abominable qu’était l’esclavage traditionnel.

            En parlant d’esclavage ! On a nos esclaves modernes maintenant : les robots ! L’automatisation, tout ça, on produit beaucoup plus qu’avant ! Et ce surplus de production, de valeur, de richesse, il va dans la poche de qui ? Ouep, des propriétaires de moyens de production. Alors que ça créé du chômage. Bientôt, quand tous les métiers seront faits par des robots, et que tout le monde sera au chômage (sauf les créateurs de robot et les propriétaires des moyens de production), on fera quoi ? C’est quoi ta solution ? Tu remarqueras que l’AU est une solution plutôt efficace à ce problème. Et au moins, ça évite de mettre des freins au progrès de l’automatisation sous prétexte que ça supprime des emplois. Ce n’est plus un problème, si tout le monde touche un revenu même sans travailler 😉

            Mamie Huguette : sauf que la mamie si je lui pique ses poires, elle se plaint et je vais en prison pour vol, ou je paye une amende (encore de l’argent). Donc si, il faut bien de l’argent pour vivre. Je ne peux pas ramasser la nourriture que je trouve, parce que quelqu’un a décrété que ça lui appartenait, et que je devais donc le payer pour profiter de cette nourriture, que la nature a pourtant fourni gratuitement.
            Et comme tu vois, puisque la Loi est en jeu, il est bien question de droit. Si j’ai le droit de vivre, alors je devrais avoir le droit de manger la nourriture que je trouves, puisque j’ai besoin de manger pour vivre. Et pourtant ce n’est pas le cas.

            Une quarantaine d’euros par mois suffit à manger ? Tu vis vraiment pas dans le même monde que nous… Et y a pas que la nourriture, y a la flotte, la santé, le logement, le chauffage, ça fait déjà un paquet de choses essentielles pour lesquelles 40€ ne suffisent pas.
            Mais tu vois, si tu admets qu’on puisse filer 40€ à tout le monde sans condition, alors tu admets le principe de l’AU. Le problème là, c’est le montant. Mais bon, tu vas sûrement me dire que le logement n’est pas une chose essentielle hein ? C’est du luxe, n’est-ce pas ? Ou alors, avec 40€ par mois on peut facilement se nourrir et se loger, hein ? Redescends sur Terre veux-tu ?

            Par ailleurs personne n’a parlé de luxe. Un revenu minimum pour une vie descente, il n’est pas question de luxe. Si tu considère qu’avoir un toit, de quoi manger et boire tous les jours et de quoi être au chaud c’est du luxe, alors t’as un sérieux problème Jean-Claude. Un sérieux problème.

            La divagation sur le capitalisme méritait surtout une réflexion, mais visiblement quand on ne sait pas quoi dire le mieux c’est de sauter la question, pas vrai ? Mais allez quoi, ce n’est que la deuxième fois sur un même message.

            « Si l’AU ce n’est pas prendre l’argent à celui qui fait l’effort, ça veut dire que ce n’est pas une taxe »

            Parce que pour toi une taxe c’est forcément sur l’effort ? Si je paye un impôt sur une fortune dont j’ai hérité, c’est une taxe sur l’effort ? si je paye une TVA, donc une taxe à la consommation, c’est une taxe sur l’effort ? La consommation c’est de l’effort ?

            Surtout que je t’ai déjà expliqué que le financement de l’AU n’est pas forcément obligé de passer par des taxes, et encore moins des « taxes de l’effort » (j’ai très sincèrement esquissé un large sourire en écrivant cette expression). Par ailleurs l’argent versé en AU peut servir aussi à payer ces taxes, d’une part, mais sera aussi réinjecté dans l’économie et donc reversé à tes soit-disant fournisseurs d’effort (ben oui, si mon AU me permet d’acheter de la nourriture, alors ceux qui vendent cette nourriture toucheront cet argent).

            Sinon, si t’as encore de la ressource, tu m’expliqueras en quoi ne pas prendre de l’argent à celui qui fait l’effort veut dire que ce n’est pas obligatoire, ou qu’inversement (j’imagine), prendre de l’argent à celui qui fait l’effort veut dire que c’est obligatoire ? Je ne vois pas le lien 😉

            « La reconnaissance de la participation à la communauté c’est le salaire, en argent, en nature etc….  »

            Merci pour les bénévoles.
            Mais du coup, si reconnaître la participation à la communauté c’est le salaire, du coup faut distribuer un salaire à tout le monde ? Ou alors tu considères que tout le monde ne participe pas à la communauté ? Le propriétaire lucratif qui reçoit un revenu tous les mois juste parce qu’il est propriétaire, il participe à la communauté, et c’est pour ça qu’on le rémunère ?

            Hey et les retraités touchent bien un salaire à vie, non ? Pourtant ils n’ont pas d’emploi. Pourquoi c’est si compliqué d’admettre qu’on puisse étendre ce principe à tous ? Ils n’ont pas d’emploi mais la Société reconnaît leur participation. C’est dingue non ? Ça te choque j’imagine ?

            On voit que t’as jamais fait de bénévolat sinon.

            « Si je suis bénévole c’est parce que je veux donner quelque chose, il est complètement incongru de justifier un versement en numéraire sur ce principe. »

            Il est incongru de pouvoir vivre, parce qu’on décide de donner aux autres ? C’est quoi cette réflexion à la mord-moi-le-noeud ? Attends si tous les besoins essentiels étaient gratuits, je dis pas. Mais ce n’est pas le cas ! Donc en gros si je veux aider les autres gratuitement, je n’ai pas le droit de vivre ? Donc mon choix c’est soit d’aider les autres et de crever, soit de faire un travail salarié. T’es complètement contre le bénévolat, c’est ça ? Dis-le tout de suite hein, au moins ça règle la question.
            Le fait que ça vaille le coup humainement ça ne fait pas vivre. Tu mélanges vraiment tout, décidément. Et justement, vaut mieux rémunérer des activités humainement bénéfiques que l’inverse, non ? Toi tu préfères rémunérer un mec qui fabrique des armes plutôt que quelqu’un qui va soigner des gens en Afrique (par exemple) ? T’as un gros problème mental. Et encore, il s’agit même pas de préférer là, le marchand d’armes gagnerait plus qu’avant, on demande juste à ce que le bénévole puisse vivre lui aussi. C’est si scandaleux que ça ?

            Les bénévoles ils ne sont pas bénévoles parce qu’ils ne veulent pas d’argent ou ne veulent pas bouffer, ils sont bénévoles parce qu’ils veulent contribuer utilement à la Société. Et c’est comme ça que tu les remercies, toi ? T’as une belle idée de la vie en Société. J’aimerais pas vivre dans le monde de Jean-Claude putain, celui qui contribue le plus à la Société est remercié par le fait de contribuer à la Société, et celui qui y contribue le moins est rémunéré suffisamment pour pouvoir vivre. Ça pousse pas à contribuer ça.

            L’accusation de sexisme est plutôt justifiée. J’ai bien parlé de « parents au foyer », et toi t’as repris l’exemple en te permettant bien de transformer ça en « femme au foyer », plutôt que de reprendre « parents », comme si c’était une tâche réservée exclusivement aux femmes. Donc ouais, c’est du sexisme. Si tu ne me crois pas, va demander ça aux femmes de ton entourage, s’il y en a.

            La partie d’argent qu’on te prend pour financer l’AU des parents, tu la reçois en retour par une AU que tu perçois également.
            Un apport qui se monnaie, j’appelle pas ça un apport perso. C’est une vente. Mais il a l’air cool ton monde, où tout « apport » est monnayé. Pas de bénévolat, pas de social, pas de gratuité, pas d’entraide, pas de partage. Ça donne envie tiens. Une véritable jungle. Mais soit, ça peut être un monde idéal pour quelqu’un comme toi, après tout t’as pas bien l’air d’avoir une superbe mentalité.
            Mais bon encore des « vérités » qui sortent d’on-ne-sait-où. « Il monnaye comme tout le monde », ben non, tout le monde ne monnaye pas, et c’est tant mieux.
            « Une partie de son bonheur », wow, tu penses vraiment comme ça ou tu t’as glissé sur ton clavier ? Tu veux monnayer le bonheur aussi ? D’ailleurs, ça a quelle valeur ? C’est quoi le prix du bonheur ? C’est profondément débectant de lire des phrases comme ça, j’espère qu’un jour tu t’en rendras compte. Autant des fois t’es juste un ignorant donc c’est rigolo de te lire, on a l’impression d’avoir un clown en face, mais là ça donne plus envie de vomir que de rire.

            Et pour répondre dans le même registre que toi : « Si t’as envie du bonheur que procure un enfant, fais un enfant toi-même ». Ah ouais mais ça coûte de l’argent. Et pour ça faut travailler. Et quand on travaille on peut pas s’occupe de l’enfant.
            Ben perso je préfères qu’on participe tous (tout en recevant tous) et qu’on puisse permettre à des parents de rester à la maison et s’occuper de leurs enfants que de les forcer à travailler, délaissant les enfants pour se retrouver avec des être sous éduqués comme toi.

            Et d’autre part, ils payent tes routes et ont payé ton école (si tu y es allé), aussi. La boucle est bouclée.

            Pour tes compos je vois deux cas :

            – soit tu fais rien payer et dans ce cas tu peux pas vivre, ou alors ça veut dire que t’as un autre boulot à côté, pas forcément choisi (esclavage moderne), et ça veut dire que la musique n’est pas ton boulot mais ton loisir. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Et le fait de vouloir faire de la musique sa seule activité ne devrait pas forcer à la vendre.

            – soit tu fais payer, visiblement c’est le cas :
            « et si la communauté pense que ça vaut ce que j’en veux la transaction se fera. Sinon c’est que le bénéfice pour la communauté est inférieur à ce que moi j’estime. Simple. »
            … et dans ce cas, ce n’est pas « simple », non. Déjà ça te force à vendre, sauf qu’on est pas tous capitalistes comme toi, et on à pas forcément envie de vendre, pour diverses raisons. En plus ça juge sur la qualité, euh ok, donc le mec qu’est mauvais partout (ça peut arriver), il n’a juste qu’à crever ? Bien la mentalité. Et bientôt c’est quoi, les handicapés dans des camps c’est ça ? (cadeau le point Godwin, je pense que t’en rêvais)
            Et quand bien même, tu fais quoi, un prix moyen ? C’est juste ? Ça veut dire que le pauvre ne peut pas acheter, et le riche peut en acheter dix mille ? Et c’est comme ça que tu mesures le bénéfice pour la communauté toi ? Ce sont les riches qui établissent ce qui est bénéfique pour la communauté, c’est ça ? J’imagine que les 4×4 sont bénéfiques pour la communauté, vu que plein de riches en achètent ?

            Le coup du régime des intermittents, oui c’est du foutage de gueule que de ne serait-ce que le mentionner. T’as vu ce que c’est le machin ? T’a étudié le truc ou pas ? Parce que c’est loin d’être un truc bien payé et facile d’accès. Et surtout ça oblige encore à se soumettre aux marchés de l’emploi.

            Et pour la touche finale, je dois admettre que j’admire ton originalité. « C’est pas moi c’est toi », « c’est celui qui dit qui est ». Si j’avais un gosse, c’est probablement ce qu’il dirait dans ce genre de discussion. Avec une personnalité aussi abjecte, j’aurais au moins espéré qu’elle soit originale. Visiblement, c’est trop demander.

          • Premier paragraphe : pratique de sauter des questions, hein ? Allez, je vais oublier pour cette fois, parce que je suis sûr qu’au fond t’es une gentille fille.
            Concernant l’obsolescence programmée, c’est surtout complètement ridicule de ne pas avoir conscience de sa réalité en 2013.

            Un petit coup de pouce : youtube[point]com/results?search_query=obsolescence+programmée

            Et comme tu vas me dire que des reportages c’est pas fiable, même s’ils sont truffés de faits avérés, voilà un article : alternatives.blog.lemonde[point]fr/2013/04/23/comment-lutter-contre-lobsolescence-programmee/

            Et comme tu vas me dire que l’article n’est pas fiable, tu noteras qu’il utilise comme référence un rapport d’information de l’Assemblée Nationale qu’on peut trouver ici : assemblee-nationale[point]fr/13/rap-info/i3880.asp

            Mais bon, tu sais mieux que tous ces gens et toutes ces institutions, hein 😉

            Je suis très favorable au doute et au scepticisme, mais y a des limites. Quand y a des preuves, des faits avérés et des rapports de l’Assemblée Nationale, en principe c’est que c’est le moment de cesser de douter.

            Concernant la nourriture et l’eau, y a deux cas :

            – le cas où ce n’est pas transformé, parce que contrairement à ce que tu dis non y a pas forcément besoin de transformation. Au pire du pire y a le transport (mais pas toujours, et perso si on met un verger public au milieu de chaque ville et des potagers un peu partout, je m’occupe du transport moi-même sans problème, ce qui sera pas plus différent que d’aller au supermarché tu remarqueras). Sauf qu’on ne paye pas que le transport des marchandises, hein ? T’es d’accord avec moi là Jean-Claude ? Donc là ça devrait être gratuit sans transport, et ne coûter que le transport en cas de transport (après tout, la Terre ne demande rien pour fournir l’eau et la nourriture). Sauf que ce n’est pas possible parce que l’Homme c’est approprié ces ressources. Elles nous sont fournies gratuitement par notre planète et un processus naturel totalement gratuit, et certains se les sont appropriées pour les revendre, alors même que ces ressources sont nécessaires pour vivre. Honnêtement, tu n’y vois même pas l’infime once d’un problème ? Je te demande pas d’être outrageusement scandalisé, juste de te dire qu’effectivement c’est peut-être pas normal ?
            Et comme toutes ces ressources sont privatisées, alors qu’essentielles pour vivre, ça veut dire que toute personne qui souhait vivre a besoin d’argent. Et de nos jours les pourvoyeurs d’argent sont les employeurs. Ce qui veut dire forcément se soumettre aux marchés de l’emploi pour pouvoir avoir de l’argent, pour pouvoir vivre. C’est ce que moi j’appelle l’esclavage moderne. C’est un chantage orchestré par le néolibéralisme/capitalisme/ultralibéralisme appelle ça comme tu veux.
            Ça veut dire que si je ne veux pas travailler (je ne dis pas que c’est le cas, mais imagine), ce qui est mon droit en tant qu’être humain (il n’y a pas de contrat divin qui indiquerait que si je veux vivre je dois travailler pour quelqu’un), alors je n’ai pas le droit de vivre. Ou alors, ça veut dire voler, et tomber donc dans l’illégalité (et donc subir éventuellement les conséquences liées).
            Et du coup y a peu de solutions : soit on se débarrasse de l’argent, ou au moins pour les choses essentielles comme celles-ci, par exemple on peut rendre toutes ces choses essentielles gratuites, ou soit on fournit à tout le monde un revenu suffisant pour qu’ils puissent s’acheter ces choses essentielles (puisqu’elles sont payantes). C’est là que l’AU intervient. Mais note que je suis tout aussi favorable à l’autre solution 😉
            D’ailleurs, tu noteras qu’une autre chose essentielle, comme la santé, a tenté de se rapprocher de la gratuité grâce à cette logique. C’est loin d’être parfait, et c’est encore moins parfait pour l’eau qui essaye aussi de suivre cette logique, mais tu vois bien que ce n’est pas forcément quelque chose d’instable. Pourquoi ne pas pousser plus loin, et généraliser ça pour la nourriture et le logement ?

            – le cas où c’est transformé, et je vois pas du tout en quoi l’AU pose problème, puisque la transformation peut toujours être rémunérée, puisque l’AU n’empêche en rien la rémunération sur le travail. D’ailleurs ceux qui s’occupent de la transformation toucheraient aussi l’AU. Mais si c’est juste ça le problème, qu’on nous propose de la nourriture non transformée gratuite et de la nourriture transformée payante. Moi je m’occupe de la transformation de ma bouffe tout seul sans souci. Je préfères passer du temps à cueillir des patates et les éplucher que d’aller faire un boulot de merde à l’usine pour pouvoir m’acheter des patates épluchées. Après c’est peut-être que moi, hein, je sais pas, j’ai peut-être raté le bonheur se trouvant dans le fait de bosser à l’usine dans des conditions de merde, en obéissant aux ordres de chefs de merde, avec des horaires de merde, toute la journée.

            Quel équilibrage naturel du marché ? Si tout le monde possédait un logement et en était propriétaire, avec un bout de terrain pour faire pousser des tomates, alors là oui on peut parler d’équilibre. Mais quand t’as des milliers de gens sans logement, des millions qui ne sont pas propriétaires, alors qu’à côté t’as une poignée qui possèdent plusieurs propriétés et se font de l’argent comme ça sur de la propriété lucrative (ah c’est sûr qu’ils bossent dur pour toucher un loyer tous les mois), on peut difficilement parler d’équilibre.
            Attention hein pas forcément les mêmes logements. Je n’ai rien contre le fait de gagner de l’argent. Je ne veux pas que tout le monde possède les mêmes ressources. Quelqu’un peut disposer d’un logement plus luxueux ou plus spacieux s’il a payé pour, grâce à de l’argent gagné par le travail ou par héritage même si ça te fait plaisir. Mais ça c’est acceptable seulement si tout le monde a un logement et un terrain dont il est propriétaire. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.
            Et toi ta solution c’est quoi, de les laisser à la rue ? De les forcer à devenir esclaves d’un employeur pour pouvoir payer un loyer à un propriétaire lucratif, qui pourrait d’ailleurs très bien être ce même employeur dont ils ont esclaves ?

            En gros il faut obéir aux ordres de quelqu’un qui nous donne de quoi avoir un toit, de quoi manger et de quoi boire. Et si on ne le fait pas, on crève. Ben écoute, il manque plus que les coups de fouet et on se croirait au Mississippi en 1800. Oh ne me regarde pas comme ça, on est pas bien loin. Après tout ils étaient logés et nourris non ? Et pourtant c’est quelque chose d’abominable, tu n’es pas d’accord ? Y a quand même je pense matière d’être au moins un petit peu bouleversé par l’esclavage moderne qui ressemble au moins un peu (beaucoup) à la situation affreusement abominable qu’était l’esclavage traditionnel.

            En parlant d’esclavage ! On a nos esclaves modernes maintenant : les robots ! L’automatisation, tout ça, on produit beaucoup plus qu’avant ! Et ce surplus de production, de valeur, de richesse, il va dans la poche de qui ? Ouep, des propriétaires de moyens de production. Alors que ça créé du chômage. Bientôt, quand tous les métiers seront faits par des robots, et que tout le monde sera au chômage (sauf les créateurs de robot et les propriétaires des moyens de production), on fera quoi ? C’est quoi ta solution ? Tu remarqueras que l’AU est une solution plutôt efficace à ce problème. Et au moins, ça évite de mettre des freins au progrès de l’automatisation sous prétexte que ça supprime des emplois. Ce n’est plus un problème, si tout le monde touche un revenu même sans travailler 😉

            Mamie Huguette : sauf que la mamie si je lui pique ses poires, elle se plaint et je vais en prison pour vol, ou je paye une amende (encore de l’argent). Donc si, il faut bien de l’argent pour vivre. Je ne peux pas ramasser la nourriture que je trouve, parce que quelqu’un a décrété que ça lui appartenait, et que je devais donc le payer pour profiter de cette nourriture, que la nature a pourtant fourni gratuitement.
            Et comme tu vois, puisque la Loi est en jeu, il est bien question de droit. Si j’ai le droit de vivre, alors je devrais avoir le droit de manger la nourriture que je trouves, puisque j’ai besoin de manger pour vivre. Et pourtant ce n’est pas le cas.

            Une quarantaine d’euros par mois suffit à manger ? Tu vis vraiment pas dans le même monde que nous… Et y a pas que la nourriture, y a la flotte, la santé, le logement, le chauffage, ça fait déjà un paquet de choses essentielles pour lesquelles 40€ ne suffisent pas.
            Mais tu vois, si tu admets qu’on puisse filer 40€ à tout le monde sans condition, alors tu admets le principe de l’AU. Le problème là, c’est le montant. Mais bon, tu vas sûrement me dire que le logement n’est pas une chose essentielle hein ? C’est du luxe, n’est-ce pas ? Ou alors, avec 40€ par mois on peut facilement se nourrir et se loger, hein ? Redescends sur Terre veux-tu ?

            Par ailleurs personne n’a parlé de luxe. Un revenu minimum pour une vie descente, il n’est pas question de luxe. Si tu considère qu’avoir un toit, de quoi manger et boire tous les jours et de quoi être au chaud c’est du luxe, alors t’as un sérieux problème Jean-Claude. Un sérieux problème.

            La divagation sur le capitalisme méritait surtout une réflexion, mais visiblement quand on ne sait pas quoi dire le mieux c’est de sauter la question, pas vrai ? Mais allez quoi, ce n’est que la deuxième fois sur un même message.

            « Si l’AU ce n’est pas prendre l’argent à celui qui fait l’effort, ça veut dire que ce n’est pas une taxe »

            Parce que pour toi une taxe c’est forcément sur l’effort ? Si je paye un impôt sur une fortune dont j’ai hérité, c’est une taxe sur l’effort ? si je paye une TVA, donc une taxe à la consommation, c’est une taxe sur l’effort ? La consommation c’est de l’effort ?

            Surtout que je t’ai déjà expliqué que le financement de l’AU n’est pas forcément obligé de passer par des taxes, et encore moins des « taxes de l’effort » (j’ai très sincèrement esquissé un large sourire en écrivant cette expression). Par ailleurs l’argent versé en AU peut servir aussi à payer ces taxes, d’une part, mais sera aussi réinjecté dans l’économie et donc reversé à tes soit-disant fournisseurs d’effort (ben oui, si mon AU me permet d’acheter de la nourriture, alors ceux qui vendent cette nourriture toucheront cet argent).

            Sinon, si t’as encore de la ressource, tu m’expliqueras en quoi ne pas prendre de l’argent à celui qui fait l’effort veut dire que ce n’est pas obligatoire, ou qu’inversement (j’imagine), prendre de l’argent à celui qui fait l’effort veut dire que c’est obligatoire ? Je ne vois pas le lien 😉

            « La reconnaissance de la participation à la communauté c’est le salaire, en argent, en nature etc….  »

            Merci pour les bénévoles.
            Mais du coup, si reconnaître la participation à la communauté c’est le salaire, du coup faut distribuer un salaire à tout le monde ? Ou alors tu considères que tout le monde ne participe pas à la communauté ? Le propriétaire lucratif qui reçoit un revenu tous les mois juste parce qu’il est propriétaire, il participe à la communauté, et c’est pour ça qu’on le rémunère ?

            Hey et les retraités touchent bien un salaire à vie, non ? Pourtant ils n’ont pas d’emploi. Pourquoi c’est si compliqué d’admettre qu’on puisse étendre ce principe à tous ? Ils n’ont pas d’emploi mais la Société reconnaît leur participation. C’est dingue non ? Ça te choque j’imagine ?

            On voit que t’as jamais fait de bénévolat sinon.

            « Si je suis bénévole c’est parce que je veux donner quelque chose, il est complètement incongru de justifier un versement en numéraire sur ce principe. »

            Il est incongru de pouvoir vivre, parce qu’on décide de donner aux autres ? C’est quoi cette réflexion à la mord-moi-le-noeud ? Attends si tous les besoins essentiels étaient gratuits, je dis pas. Mais ce n’est pas le cas ! Donc en gros si je veux aider les autres gratuitement, je n’ai pas le droit de vivre ? Donc mon choix c’est soit d’aider les autres et de crever, soit de faire un travail salarié. T’es complètement contre le bénévolat, c’est ça ? Dis-le tout de suite hein, au moins ça règle la question.
            Le fait que ça vaille le coup humainement ça ne fait pas vivre. Tu mélanges vraiment tout, décidément. Et justement, vaut mieux rémunérer des activités humainement bénéfiques que l’inverse, non ? Toi tu préfères rémunérer un mec qui fabrique des armes plutôt que quelqu’un qui va soigner des gens en Afrique (par exemple) ? T’as un gros problème mental. Et encore, il s’agit même pas de préférer là, le marchand d’armes gagnerait plus qu’avant, on demande juste à ce que le bénévole puisse vivre lui aussi. C’est si scandaleux que ça ?

            Les bénévoles ils ne sont pas bénévoles parce qu’ils ne veulent pas d’argent ou ne veulent pas bouffer, ils sont bénévoles parce qu’ils veulent contribuer utilement à la Société. Et c’est comme ça que tu les remercies, toi ? T’as une belle idée de la vie en Société. J’aimerais pas vivre dans le monde de Jean-Claude putain, celui qui contribue le plus à la Société est remercié par le fait de contribuer à la Société, et celui qui y contribue le moins est rémunéré suffisemment pour pouvoir vivre. Ça pousse pas à contribuer ça.

            L’accusation de sexisme est plutôt justifiée. J’ai bien parlé de « parents au foyer », et toi t’as repris l’exemple en te permettant bien de transformer ça en « femme au foyer », plutôt que de reprendre « parents », comme si c’était une tâche réservée exclusivement aux femmes. Donc ouais, c’est du sexisme. Si tu ne me crois pas, va demander ça aux femmes de ton entourage, s’il y en a.

            La partie d’argent qu’on te prend pour financer l’AU des parents, tu la reçois en retour par une AU que tu perçois également.
            Un apport qui se monnaie, j’appelle pas ça un apport perso. C’est une vente. Mais il a l’air cool ton monde, où tout « apport » est monnayé. Pas de bénévolat, pas de social, pas de gratuité, pas d’entraide, pas de partage. Ça donne envie tiens. Une véritable jungle. Mais soit, ça peut être un monde idéal pour quelqu’un comme toi, après tout t’as pas bien l’air d’avoir une superbe mentalité.
            Mais bon encore des « vérités » qui sortent d’on-ne-sait-où. « Il monnaye comme tout le monde », ben non, tout le monde ne monnaye pas, et c’est tant mieux.
            « Une partie de son bonheur », wow, tu penses vraiment comme ça ou tu t’as glissé sur ton clavier ? Tu veux monnayer le bonheur aussi ? D’ailleurs, ça a quelle valeur ? C’est quoi le prix du bonheur ? C’est profondément débectant de lire des phrases comme ça, j’espère qu’un jour tu t’en rendras compte. Autant des fois t’es juste un ignorant donc c’est rigolo de te lire, on a l’impression d’avoir un clown en face, mais là ça donne plus envie de vomir que de rire.

            Et pour répondre dans le même registre que toi : « Si t’as envie du bonheur que procure un enfant, fais un enfant toi-même ». Ah ouais mais ça coûte de l’argent. Et pour ça faut travailler. Et quand on travaille on peut pas s’occupe de l’enfant.
            Ben perso je préfères qu’on participe tous (tout en recevant tous) et qu’on puisse permettre à des parents de rester à la maison et s’occuper de leurs enfants que de les forcer à travailler, délaissant les enfants pour se retrouver avec des être sous éduqués comme toi.

            Et d’autre part, ils payent tes routes et ont payé ton école (si tu y es allé), aussi. La boucle est bouclée.

            Pour tes compos je vois deux cas :

            – soit tu fais rien payer et dans ce cas tu peux pas vivre, ou alors ça veut dire que t’as un autre boulot à côté, pas forcément choisi (esclavage moderne), et ça veut dire que la musique n’est pas ton boulot mais ton loisir. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Et le fait de vouloir faire de la musique sa seule activité ne devrait pas forcer à la vendre.

            – soit tu fais payer, visiblement c’est le cas :
            « et si la communauté pense que ça vaut ce que j’en veux la transaction se fera. Sinon c’est que le bénéfice pour la communauté est inférieur à ce que moi j’estime. Simple. »
            … et dans ce cas, ce n’est pas « simple », non. Déjà ça te force à vendre, sauf qu’on est pas tous capitalistes comme toi, et on à pas forcément envie de vendre, pour diverses raisons. En plus ça juge sur la qualité, euh ok, donc le mec qu’est mauvais partout (ça peut arriver), il n’a juste qu’à crever ? Bien la mentalité. Et bientôt c’est quoi, les handicapés dans des camps c’est ça ? (cadeau le point Godwin, je pense que t’en rêvais)
            Et quand bien même, tu fais quoi, un prix moyen ? C’est juste ? Ça veut dire que le pauvre ne peut pas acheter, et le riche peut en acheter dix mille ? Et c’est comme ça que tu mesures le bénéfice pour la communauté toi ? Ce sont les riches qui établissent ce qui est bénéfique pour la communauté, c’est ça ? J’imagine que les 4×4 sont bénéfiques pour la communauté, vu que plein de riches en achètent ?

            Le coup du régime des intermittents, oui c’est du foutage de gueule que de ne serait-ce que le mentionner. T’as vu ce que c’est le machin ? T’a étudié le truc ou pas ? Parce que c’est loin d’être un truc bien payé et facile d’accès. Et surtout ça oblige encore à se soumettre aux marchés de l’emploi.

            Et pour la touche finale, je dois admettre que j’admire ton originalité. « C’est pas moi c’est toi », « c’est celui qui dit qui est ». Si j’avais un gosse, c’est probablement ce qu’il dirait dans ce genre de discussion. Avec une personnalité aussi abjecte, j’aurais au moins espéré qu’elle soit originale. Visiblement, c’est trop demander.

  • 17 mn pour un peu plus de confiance en l’homme, sa créativité, sa production y compris et surtout non reconnue (peut-être même pas vue) par les libéraux

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  • Deux questions :

    Aujourd’hui, tous les salariés cotisent pour les allocations familiales, même ceux qui n’auront jamais d’enfant ou un seul, ne percevant jamais d’allocation familiale en retour. Est-ce immoral ? Le contestent-ils ?

    Si je souhaite vivre en France, dans une grotte ou une cabane, de pêche, chasse et cueillette, la société telle qu’elle est organisée me l’interdit : toutes les terres sont en propriété privée ou sous contrôle public, je ne peux pas trouver un endroit où m’installer sans revenu, on m’oblige à assurer certains services (vis à vis de mes enfants par exemple) pour respecter une « norme » de vie, qui nécessitent de revenus : Est-ce dans le respect de ma liberté individuelle ? Une AU ne permettrait-elle pas de respecter ma liberté individuelle en finançant ce que la société m’oblige à payer (loyer, abonnement électricité, …) ?

    • Rectification : tous les salariés sont OBLIGES de cotiser pour les allocation familiales… Pas besoin d’aller plus loin l’immoralité est déjà prouvée…

    • Le principe de base c’est que l’argent, la valeur ou la richesse n’apparaissent pas spontanément.
      Vient donc le problème de la provenance, si l’AU est financée par les bénéfices des entreprises d’état, il n’y a aucun problème. Si des personnes cotisent ou donnent de l’argent de façon libre, sans contrainte, toujours aucun problème.
      Par contre lorsque cette argent est pris de force, comme les impôts, le raquet ou la mafia c’est fortement immoral, des personnes ont étés dépossédées du fruit de leur labeur.

      Le problème de l’AU est dans la source du financement.

      Donc toutes les personnes qui cotisent aux allocs sont simplement volées. La plus part des gens ne se plaignent pas trop parce qu’ils ne savent pas comment fonctionne le système et qu’ils ne savent pas quelles sommes leurs sont prélevées. C’est immoral et vous trouverez plus facilement des gens qui le contestent parmi les entrepreneurs et les cadres sups. Les premiers de par le fait qu’ils font le calcul puis le chèque, les seconds de par leur éducation plus poussée.

      La propriété privée vous interdit effectivement de vous installer où bon vous semble, mais l’absence de propriété privée n’est pas différente sur ce point. En URSS vous vous installiez là ou on avait décidé pour vous, à Cuba c’est encore comme ça. Pour s’installer n’importe où il vous faut une terre inconnue, une terre vierge, sur terre il n’y en a plus. Vous pouvez vous installer comme bon vous semble dans les eaux internationales ou sur la Lune (théoriquement non, mais la légitimité est très faible ici).
      Mettons un instant que vous ayez un bout de terrain, avec une grotte et un lac pour pêcher. En France vous ne pourriez pas y rester, faute de payer l’impôt foncier et les impôts locaux, vos terrains seraient saisis et mis en vente. Sauf qu’on a un truc très immoral (puisque fondé sur les impôts) qui s’appelle le RSA (RMI) et qui permet largement de payer tout ça.
      Les enfants… effectivement c’est un problème, mais de nature différente, ce n’est pas l’état qui bafoue votre liberté à son profit, mais l’état qui s’assure que la liberté de votre enfant ne soit pas bafouée. Évidement il y a des choses très contestable dans ce qui est imposé, mais le principe de base me semble plutôt sain, protéger ceux qui ne peuvent pas le faire eux même.
      Quand à cette histoire de besoin de revenu pour ses enfants, je ne suis franchement pas convaincu, le RSA et les allocs dépassent bien ce montant. Si vous choisissez de vivre au cœur de Paris et ne pouvez assumer le loyer, ce n’est pas un impossibilité de subvenir aux besoins de vos enfants…

      Je ne suis pas sûr que vous maitrisiez bien le concept de liberté, c’est assez complexe, il faut approfondir l’opposition liberté réelle/ liberté formelle.

      Et pour finir, non, vous ne pouvez pas payer votre niveau de vie élevé avec l’AU. Même avec une AU à un million par mois.
      Si tout le monde a de l’argent de base, l’incitation à travailler est très faible, donc pour compenser, les salaires vont monter et le prix des services aussi. Seuls ceux qui choisissent de vivre très en dessous du niveau de vie médian profitent de l’AU. Mais ceux là s’en sortent beaucoup mieux avec le RSA et s’ils sont malin le chômage.

      • Le RSA et le chômage sont tous deux conditionnels. Pour ma part je ne touche aucun des deux.

        • Écoute Fred,

          Depuis le 22 mars tu as 26 ans, à moins de faire un stage, ou d’avoir trop de ressources, rien ne t’empêche de toucher le RSA.
          Viens pas jouer les pleureuses.

          • Voilà qui est hilarant ! Non seulement t’es assez dingue pour aller espionner les gens via des recherches google, mais en plus t’es incapable de mener ces recherches à bien ! Bref, t’as tout faux sur la ligne.

            Et par ailleurs contrairement à toi je ne suis pas individualiste, donc même si je pouvais toucher le RSA, la question ne me concerne pas que moi. Je te reconnais bien là, Jean-Claude, « Moi je touche des allocs alors les autres j’en ai rien à foutre ils peuvent crever ».

            Mais nous ne sommes pas tous comme ça ! Certains pourraient avoir les conditions requises mais quand même considérer qu’il faudrait une rémunération sans conditions. Tu sais, y a même des entrepreneurs, des gens qui ont un bon emploi stable, bien payé, qu’ils ne voudraient arrêter, qui sont en faveur d’une allocation universelle ? Hey, pourtant ils n’en ont pas besoin, eux ?

            Comme quoi… 😉

  • N’ayant pas lu van Parijs, je ne me permettrai pas de douter de votre interprétation de son œuvre mais seulement de commenter certains passages de votre article.

    « Elle correspond à des prescriptions universalisables: en demandant le respect de ma personne j’affirme en même temps la légitimité de la même exigence chez les autres. Je peux, mieux, je dois être autant choqué par la violation du droit des autres sur eux-mêmes que du mien sur moi-même. Il serait donc incohérent d’un point de vue éthiquement libéral de reconnaître la légitimité d’une AU dont le financement serait imposé aux autres en violation de leurs droits, c’est-à-dire du même droit sur soi-même que celui l’on revendique pour soi. »

    Je dirai plutôt que d’un point de vue « éthiquement libéral » le financement imposé aux autres ne se fait pas « en violation » de leurs droits mais au contraire en les légitimant/pérennisant: ces droits (de propriété individuelle) (dans le cas de l’AU: monétaire) n’existent que par la pérennité d’un tissu économique et social suffisant pour garantir à chacun l’émotion, la sensation de liberté réelle.

    L’hypothèse devenue espoir de l’AU n’est autre qu’une conséquence logique du déséquilibre offre-demande entre l’offre de liberté réelle proposée par la société telle qu’elle est perçue par les individus (qualité de vie moyenne, voire chômage, misère, criminalité, etc.) et la demande de liberté réelle de ces mêmes individus que l’on a nourrit de connaissances, d’aspirations, d’espoirs (richesse, gloire, pouvoir, etc.)

    Lorsque la demande est supérieure à l’offre en économie, outre l’augmentation du prix, l’offre se doit d’augmenter ou risque de voir la demande se tourner vers des produits de substitution. Or, l’offre de liberté réelle en matière de propriété individuelle (monétaire ou non) étant vouée à ne pas être accessible à tous, conséquence de l’avidité individuelle (qu’elle soit innée ou acquise), forcément cette offre ne peut augmenter suffisamment pour répondre à la demande. Par conséquent, la demande se tourne vers un produit de substitution tel que l’AU.

    Considérant les bénéficiaires de liberté réelle comme responsables (coupables) de la non-satisfaction de leur demande propre de liberté réelle, les partisans de l’AU développent une certaine indifférence au sentiment de « violation » des droits de propriété des autres. Il est en effet difficile d’estimer légitime chez autrui ce à quoi on n’a pas forcément la sensation d’avoir soi-même droit. Une autre indifférence se fait également à l’égard de l’effort fourni par les autres pour acquérir les biens. Ou bien la légitimité de cette effort peut être remise en question. Un amalgame se fait, aussi, inconsciemment, entre le droit à la propriété est la quantité de cette propriété. De ces raccourcis inconscients découlent nombre de désaccords.

    S’il faut un équilibre économique et social suffisamment stable pour garantir la liberté de propriété individuelle, alors la demande de la proportion de la population qui souhaite continuer à en bénéficier se fera par une augmentation du coût de cette liberté. Ainsi, d’un point de vue « éthiquement libéral », le financement de l’AU se fait légitimement par les autres. On se sent spolié mais en réalité on ne l’est pas vraiment parce que sans ce coût plus important, c’est l’intégralité de la liberté de propriété qui peut être annulée par contrat social (une révolution).

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    « La fourniture de l’AU au surfeur revient à privilégier arbitrairement ceux qui se contentent d’une vie quasi-végétative par rapport à ceux qui, par goût du travail ou des biens que les revenus du travail permettent d’obtenir, ont besoin de revenus relativement importants et sont donc conduits à devoir se priver d’une partie de ceux-ci au bénéfice des autres. Le système d’AU n’est pas neutre comme il devrait l’être entre les conceptions de l’existence et il en résulte que les laborieux sont injustement exploités par les paresseux. »

    Le qualificatifs « quasi-végétative » et « paresseux » semble particulièrement arrogant et insultant. Le fait de développer une vie sociale du type ouvrière, cadre, universitaire, politique, etc, ne permet pas de cracher ainsi sur la façon de vivre des autres. Un moine reclus obtiendrait sûrement plus de respect, de considération de votre part alors qu’il n’a pas plus d’activité que ce surfeur voire moins encore. Pourtant tous deux bénéficieraient de la même allocation universelle. Le moine en ferait sans doute bénéficier son monastère et dépenserait cet argent pour l’entretien et la rénovation des murs, pour quelques œuvre caritative ou pour son église (donc cet argent ferait tourner l’économie du bâtiment, entre autres) tandis que le surfeur dépensera son argent pour des planches de surf, un bon véhicule et du carburant, de la nourriture et des boissons (donc ferait tourner les industries du loisir, de l’automobile, de l’alimentaire, et au global, paiera bien plus d’impôts par sa consommation que son homologue cloîtré!). L’autre contre-exemple plus classique reste encore la mère au foyer dont l’activité non-rémunérée qui consiste à prendre soin de son foyer n’est pas moins importante que celle du mari qui va travailler.

    Parce qu’ils ont des façons de vivre différentes, et par un sentiment important d’auto-suffisance, vous semblez estimer que les autres façons de vivres ne valent rien donc vous vous permettez de cracher dessus. Mais, pour autant, les individus qui ne souhaitent pas « consommer votre société actuelle » ne méritent pas d’êtres traités comme des criminels en exigeant d’eux qu’ils se conforment à votre façon.

    Vous parlez de goût du travail mais vous semblez négliger de vous poser la question de la pertinence de la valeur travail telle qu’elle existe dans votre perception par rapport aux besoins réels des humains d’aujourd’hui et de demain (pollution, cons-sots-mateurs, relation famille-travail, développement personnel, etc.). Néanmoins je suis d’accord qu’il faut effectivement des revenus biens plus importants pour pouvoir profiter des biens et services plus chers qui peuvent êtres disponibles mais pour cela, ces demandeurs plus exigeant devront forcément travailler pour, d’une part produire ces biens spécifiques, et d’autre part pour y avoir accès (salaire). Une personne qui ne souhaite pas particulièrement s’impliquer dans le système a, tout de même, le droit de vivre donc bénéficie du revenu nécessaire et suffisant pour cela (et au passage on en profite pour l’utiliser pour préserver l’économie et le « système » par le biais de sa consommation ce qui équivaut à sa participation sociale), tandis qu’une personne qui désire profiter plus pleinement des avantages de la société moderne devra légitimement contribuer plus activement à la production des-dits avantages. Où y aurait-il une quelconque immoralité ici?

    Vous ajoutez ceci: « les laborieux sont injustement exploités par les paresseux » ce qui est précisément faux. En effet les laborieux bénéficient d’un revenu appelé « salaire » en plus de leur AU pour les efforts qu’ils ont fournis ce qui signifie qu’ils ne sont en rien exploités mais au contraire, comme leurs salaires sont financés par la consommation, ce sont eux qui exploiteront ceux, entre autres, qui ne bénéficieront que de l’AU par choix.

    « sont donc conduits à devoir se priver d’une partie de ceux-ci au bénéfice des autres ». La seconde personne sera-t-elle spoliée par la première? Á la fois oui et à la fois non! Elle le sera mais uniquement parce qu’elle est convaincue qu’elle seule créé la richesse disponible, or ce n’est pas vrai. L’économie de marché s’est auto-attribuée le titre d’unique créatrice de richesse mais seulement par autosuffisance! En réalité la richesse existait déjà avant: il s’agit de la « Vie ». Les mères au foyer, les artistes, les bénévoles, etc, créaient bien plus de richesse que l’économie de marché: rappelons que les deux tiers de l’économie ne sont pas rémunérés. Bien sûrs, les deux sont désormais (par habitudes comportementales) indissociables. Néanmoins nous parlons ici d’une Allocation dites Universelle ce qui signifie qu’elle se doit de transcender ce clivage entre l’économie rémunérée et non rémunérée, monétisée et non-monétisée.

    Vous disiez plus tôt que l’AU est une modification bien plus profonde (presque une révolution) de notre société et vous aviez raison! Afin de garantir sa légitimité, il serait nécessaire de revenir sur le fait de ne percevoir la justification de la création de richesse que comme le fruit de l’exploitation de la consommation. Il nous est possible, à sa place, par exemple, de percevoir la justification de la création de la richesse comme le fruit de la consommation directement et non comme le fruit de son exploitation (bien que pour cela l’outil de valorisation de la richesse devra être adapté à son nouvel environnement de fonctionnement, entre autres).

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    « Qu’en est-il de l’AU dans cette perspective? Supposons qu’elle n’existe pas et revenons au cas du surfeur. Faisons, de plus, l’hypothèse que l’individu porté à travailler relativement beaucoup utilise, pour cela, plus que sa part dans la terre considérée comme propriété commune. On peut difficilement imaginer que le surfeur paresseux puisse s’attendre pour cette raison, comme à l’exécution d’une obligation morale, à une prestation de la part du travailleur. En effet le surfeur ne saurait que faire de cette terre s’il avait la possibilité de passer son temps sur la plage sans travailler. Or c’est justement son intention. Il ne considèrera donc pas que le travailleur viole le principe de réciprocité du fait qu’il ne lui verse pas une prestation correspondant à la valeur de la terre qui lui revient. Ce serait le cas s’il était effectivement propriétaire d’une partie de la terre utilisée par l’autre (à la suite d’une épargne préalable ou d’un héritage). Mais ce n’est pas le cas et il s’agirait, de toute manière, que de la pure et simple obligation de respecter la propriété d’autrui. D’ailleurs, même quand une terre est « commune », cela signifie que chacun y a un droit d’accès pour l’utiliser et la faire lui-même fructifier à son profit et non pas que chacun a un droit sur les produits de l’usage qu’en font les autres. Une critique similaire pourrait être faite à propos des autres types d’actifs dont la répartition justifie, selon van Parijs, le versement d’une AU compensatrice d’une injustice due aux effets inégalitaires du hasard. »

    « l’individu porté à travailler relativement beaucoup utilise, pour cela, plus que sa part dans la terre considérée comme propriété commune ». Si un travailleur décide d’utiliser plus que sa part, alors c’est un choix individuel, non? S’il le faisait parce qu’il y était contraint se serait de l’esclavage mais là ce n’est pas le cas. Si en utilisant deux terres au lieu d’une il améliore la production globale (par exemple en n’ayant pas besoin de doubler son matériel de travail)… Bref son désir d’exploiter deux terres peut être légitime. Mais est-ce qu’il a demandé son avis avant de se servir de la part de l’autre? Sinon, il y a vol, non? Prenons l’exemple tout bête des 35h (oui j’aime jouer avec le feu) lorsque le projet fut mit en place, il y avait deux objectifs essentiels: un progrès social en diminuant le temps de travail et lisser les emplois existants pour permettre de dégager de l’opportunité pour des chômeurs de pourvoir voir du travail se libérer pour eux… J’ignore s’il y a des chiffres récents mais l’INSEE ne considérait-elle pas que le temps de travail hebdomadaire moyen était encore de 38h par semaine? Qu’avaient fait les travailleurs et les patrons, à l’époque? Ils ont considérés bêtement que ceux qui ne travaillent pas c’est parce qu’ils n’en n’ont pas envie et donc se sont fait des aménagements pour se garder le maximum de « terre »!

    « le surfeur paresseux » ouep, supposons (bien que ce surfeur soit sûrement plus sportif que vous ne le serez jamais!) Aurait-il la possibilité d’être paresseux dans un système économique différent? Supposons ce même surfeur à l’époque du Moyen-Âge, par exemple. Si une telle personne avait souhaité réellement vivre de sa passion sans se soucier du monde social, l’aurait-il pu? Bien sûr: sa nourriture et ses vêtements lui auraient étés fournis par quelques heures de pêche et de chasse par semaine et son toit aurait été une cahute sur une plage. Le pourrait-il aujourd’hui? Ben tient! Bien sûr que non: pêche et chasse sont réglementée et nécessitent des cartes et adhésions quelconques payantes, la plage est devenue la propriété de quelqu’un donc il doit vivre en hôtel ou dans un van donc loyer ou carte grise plus carburant plus amende pour stationnement illégal (trop long) donc pognon… Bref, si aujourd’hui certains donnent l’impression d’avoir des objectifs de vie qui vous semble insignifiants, commencez par réfléchir à comment ils vivent en vrai: ils ont un boulot même si c’est parfois dans l’illégalité (travail au noir) ou alors ils ont mis de l’argent de côté avant. S’il y avait une répartition des terres communes? Notre surfeur choisirait d’exploiter une plage et ça lui irait très bien!

    « …que le travailleur viole le principe de… » Il y a toujours plusieurs façons de s’exprimer mais visiblement vous semblez être partisan de l’utilisation de mots extrêmement violents. Plus tôt, vous parliez de « violation de leurs droits » et ici « viole »… Bien que l’utilisation soit correcte, je me permet de mettre en évidence que le viol toucherait environ 40% des femmes au moins une fois dans leur vie. Imaginons que vous ayez 3 filles par exemple, il y a malheureusement un risque statistiquement important que l’une d’entre elles en soit un jour victime. Lorsque l’on sait que des mères de familles se prostituent pour pouvoir nourrir leurs gamins parce qu’elles ont perdues leurs revenus, que des femmes se font battre quotidiennement par leurs conjoints et n’osent pas se sauver (parfois par peur de tout perdre), ou des femmes qui se font violer par leur supérieur et ne disent rien par peur de perdre leur travail…Bref, je n’apprécie pas l’utilisation d’un mot d’une telle violence dans un discours aussi banal. Ce n’est bien sûr que mon avis tout à fait personnel. Vous auriez pu simplement dire « …que le travailleur ne respecte pas le principe de… »

    « Ce serait le cas s’il était effectivement propriétaire d’une partie de la terre utilisée par l’autre (à la suite d’une épargne préalable ou d’un héritage). Mais ce n’est pas le cas et il s’agirait, de toute manière, que de la pure et simple obligation de respecter la propriété d’autrui. » Pardonnez moi mais c’est précisément le cas: le surfeur est né sur la même planète que vous! Cette Terre, il l’a obtenue par héritage. Il est donc propriétaire, tout comme vous, de la quantité de terre nécessaire et suffisante pour lui permettre d’assurer sa subsistance. Tout comme cette propriété lui impose également la responsabilité de fournir une participation nécessaire et suffisante pour l’exploiter (dans le cas de l’AU, la consommation seule pourrait suffire comme participation compte tenu des modifications comportementales des entreprises telles que l’automatisation et la rationalisation au XXI° siècle). Pour compenser la perte de l’usufruit de sa terre, il est normal d’obtenir une compensation également nécessaire et suffisante pour lui permettre d’assurer sa subsistance. Le comportement qui consiste a exiger une contrepartie en labeur, en plus de la perte du droit d’exploiter une terre pour vivre dignement relève désormais plus d’une fourberie (de Scapin) voire d’un esclavage.

    « D’ailleurs, même quand une terre est « commune », cela signifie que chacun y a un droit d’accès pour l’utiliser et la faire lui-même fructifier à son profit et non pas que chacun a un droit sur les produits de l’usage qu’en font les autres. » Nous sommes d’accord. Maintenant, lorsque vous retirer le droit d’accès à la terre en question et en plus vous interdisez à ceux qui n’ont pas accès à cette terre l’usage de ce qu’elle a produit, et tout cela sans le consentement de ces exclus, alors vous les tuez!

    Entre l’esclavage et la mort, que prenez-vous?
    Moi je choisi l’AU!

    • « Une personne qui ne souhaite pas particulièrement s’impliquer dans le système a, tout de même, le droit de vivre »
      Non Non et Non, personne à le droit de vivre. Ou alors il faut interdire les accidents les maladies les suicides et toussa.

      • J’interdirais volontiers les accidents, les maladies et les suicides mais je perdrais rapidement toute crédibilité.

        Par contre remettre en question le Droit à la Vie c’est aussi revenir sur tous les acquis de convention/contrats sociaux tels que les Droits de l’Homme et du Citoyen, le droit à la propriété, etc. C’est aller très loin là 🙂

        Ce n’est même pas de l’anarchisme mais carrément de l’anomisme: la loi de la jungle par nature…

        J’espère que tu ne m’en voudras pas trop mais je refuse une telle voie.

        • Allez-y, interdisez donc les accidents et les suicides, votre crédibilité ne changera pas d’un poil.
          Les droits de l’homme… ceux de 1789? Cela nous vont bien et ne sont pas en contradiction avec le discours, par contre 1793 et 1795 vous pouvez vous les garder.

          Le respect des droits naturels n’a rien avoir avec l’anomie, vous connaissez les mots mais pas le sens, c’est dommage.

    • Nicolas : je suis toujours impressionné par les trésors d’ingéniosité dont beaucoup font preuve pour justifier une allocation universelle, la faire passer pour légitime en tant que telle plutôt que pour ce qu’elle est, c’est à dire un pis-aller ou encore la réduction à l’absurde de l’idée même de subvention.

      Que de talents sont gâchés pour donner un vernis moral à la fainéantise et la vie de parasite ; que d’énergie est dépensée en vain à faire paraître légitime l’envie à l’état brut plutôt qu’à faire avancer la vraie liberté !

      • Benjamin, merci. Pour ma part je suis amusé car je partage (j’ai déjà eu écris des commentaires sur le sujet) moi même l’impression contraire de voir tant d’intelligence perdue à usurper le « vraie liberté » par une soumission à un ordre social non seulement inefficace mais plus encore voué à l’échec de presque tous, et cela pour la seule satisfaction d’une illusion de pouvoir, de puissance et d’autosuffisance qui n’entraîne que de l’insatisfaction et de la souffrance à long terme!

    • « On se sent spolié mais en réalité on ne l’est pas vraiment parce que sans ce coût plus important, c’est l’intégralité de la liberté de propriété qui peut être annulée par contrat social (une révolution) »
      En faite c’est du chantage, soit tu me files du pognon, soit je fais la révolution, vach’ment libéral en effet.

      • Tout à fait!

        Aujourd’hui le chantage se fait à l’encontre des travailleurs: soit tu travaille soit tu peut crever. A cela l’AU propose une chantage différent: soit tu acceptes que l’on puisse tous vivre dignement, soit on ne fait rien et les conséquences principales seront d’une part que des millions de personnes souffrirons (restons à l’échelle française) et d’autre part que tu perdras ton pouvoir illusoire actuel!

        • Hummm
          Comment dire… au final, on ne peut consommer que ce que l’on produit.
          Deux solutions:
          -une pacifique, d’échange volontaire, je sais le monde n’est pas parfait, un ouvrier n’est pas tjs en position dominante, mais c’est pareil pour un ‘patron’ .
          -une de contrainte, tu me files l’argent ou je te le prend par la violence.

          La fin de ton post est terrifiant, si on ne fait rien cela sera perdant-perdant et des charrettes de cadavres (des vrais, comme finissent tjs les révolutions en particulier socialistes)

          • Euh… le marché du travail n’a rien de pacifique!
            Si tu travailles pas tu peux crever, et si tu veux faire autrement je t’inflige des amendes que tu ne peux pas payer donc tu finis en taule… Et si tu acceptes de travailler, tu as intérêt à avoir eu la chance de pouvoir faire des hautes études sinon tu vas baver d’envie devant ta TV avec ton smic en fin de mois… Et même si tu as fait des hautes études, tu as intérêt à ce que papa ou maman ait un bon réseau pour obtenir un piston parce que le succès n’est pas permis à tous.
            Ça reviens sur l’aspect « chance » comme liberté réelle par rapport à la liberté formelle évoqué par l’auteur de l’article. L’AU ne prétend pas supprimer tout avantage dû à la chance mais plutôt de réduire l’impact d’un manque trop important de chance. Par exemple, en préservant des mères de famille d’en arriver à la prostitution.

            Sinon, la sensation de contrainte n’a pas exister mais bon…
            A l’origine, l’argent n’est pas une ressource mais un outil de valorisation de la ressource. Ce n’est pas une ressource financière que tout le monde prendrait au seul travailleur mais la création de la valeur équivalente aux achats qui seront nécessaire pour la survie de chacun et cela parce que le système en place ne permet pas à tout le monde de pouvoir travailler pour les obtenir.
            Le fait que quelques uns parviennent à bien s’en tirer dans le système actuel les rend auto-suffisants et leur donne l’impression que tout le monde peut y arriver… Mais il se cache ici une grande naïveté voire même une utopie.

            Et pour ma dernière phrase, je pense que tu vas un peux loin dans ton imagination pourtant nous sommes bien forcés de constater que c’est bel et bien le résultat du libéralisme actuel: la quasi totalité des décès sur terre sont dû aux activités humaines (donc non-naturelles) (ex: malnutrition, pollution, surexploitation, etc.) Les gens qui meurent de vieillesse se font rares… sauf sous nos yeux (et pour les voir dans quel état).

            Bien sûr tant que certain ne se contenteront de mettre dans la balance que le contenu de leur compte en banque au lieu de l’ensemble de l’économie réelle, il sera difficile d’avancer.

            Mais là le sujet et différent…

          • @ Nicolas

            En fait vous niez simplement la réalité, on a rien sans rien.
            Notre société s’est complexifié, mais les principes de base sont les mêmes depuis la préhistoire, si vous ne chassez pas ou ne cueillez pas, les aliments ne sauterons pas seuls dans votre bouche.
            Tant que vous préférerez serrer vos petits poings et nier la réalité votre argumentaire sera un tissu de bêtises pseudo intellectuelles.

            Votre morceaux sur les amendes destinées à punir les gens qui ne travaillent pas est tout simplement ridicule, j’ai bien ri, merci.

    • « On se sent spolié mais en réalité on ne l’est pas vraiment parce que sans ce coût plus important, c’est l’intégralité de la liberté de propriété qui peut être annulée par contrat social (une révolution). »

      Traduction : écoute mon gars tu va me donner du pognon (pas tout je te rassure il t’en restera pour vivre). Bien sur tu va trouver ça injuste mais dis toi bien que si tu ne le fait pas je te casserais je genou. estime donc toi heureux de la situation…

      Bravo, en quelques ligne vous avez justifié la spoliation mafieuse…

  • Le problème de l’AU, c’est que soit elle ne suffit pas à vivre, et dans ce cas elle ne remplit pas son « rôle », qui serait (selon ses partisans) de permettre de vivre sans travailler; soit elle est suffisamment généreuse, et elle siphonera la source même de son existence, en réduisant sans cesse le nombre de travailleurs: ceux dont la différence entre leur revenu final et l’AU sera la plus petite (les bas salaires) seront incités à arrêter de travailler (ou de déclarer leur revenus), réduisant la valeur ajoutée à partager. Croire que la majorité d’entre nous choisirait de travailler si on pouvait vivre sans est une belle utopie.

    l’AU est finalement le pire des systèmes de redistribution forcée, car il

    • d’ou l’intérêt que l’AU soit exprimer en fonction du PIB avec un « term limit »

    • Même en pourcentage du PIB, l’individu ne raisonnant pas en groupe mais individuellement, et marginalement, il y aura toujours un nivellement par le bas qui découlera d’un tel système.

      et pur compléter mon commentaire précédent, l’AU est finalement le pire des systèmes de redistribution forcée, car il laisse penser que l’on peut vivre au dépends des autres par choix, et que cela ne serait nullement injuste pour ceux qui paient, puisqu’ils auraient le choix de l’oisiveté, eux aussi.

    • « Croire que la majorité d’entre nous choisirait de travailler si on pouvait vivre sans est une belle utopie. »

      Voila une phrase qui m’inspire tant de pensées…

      Choisir de travailler… comme si on avait aujourd’hui le choix. Le travail est un couteau sous la gorge: tu travailles pas tu crèves… puisque d’autres se sont déjà appropriés ce qui aurait put te permettre de vivre même sans travailler… au sens commun c’est à dire se mettre au service de l’intérêt d’un propriétaire existant en échange de quelques miettes du fruit de tes efforts… En effet on parle de l’AU, les gens font trop facilement l’amalgame entre le travail (salariat) et le travail (effort fourni). Les partisans de l’AU ne prétendent pas pouvoir vivre sans travailler mais plutôt permettre de vivre sans travailler 🙂 Et oui il y a une différence! Mais il est difficile de s’en rendre compte si on ne fait pas l’effort d’appeler les choses par leur nom. Ici il faut comprendre que « Les partisans de l’AU ne prétendent pas pouvoir vivre sans participer à la société mais plutôt permettre de vivre sans être contraint au salariat! »

      Le libéralisme est déjà une belle utopie… il suffit de regarder un pays voisin comme celui des États-Unis par exemple:on voit ce que donne le libéralisme: insécurité, criminalité, pratiquement aucune santé sociale, pollution extrême, aucun respect pour les cultures différentes de la leur, plus de liberté… et au final, un système de création monétaire qui tue toute l’économie mondiale en plus de la leur!

      « Croire que la majorité d’entre nous choisirait de travailler si on pouvait vivre sans est une belle utopie. » Plus généralement, il conviendrait d’avoir une réflexion un peut plus aboutie que cette pseudo-vérité ayant prétention d’évidence tout en étant sortie de ton imagination…
      Toutes les expériences d’AU ou équivalent (ex: Alaska, Namibie, etc) ont misent en évidence que les gens ne cessaient pas pour autant d’aller travailler (au sens salariat)… et pour cause: une AU ne suffit pas pour payer un crédit immobilier, ou bien un crédit auto pour une voiture récente, etc. Hors les gens veulent plus, donc il s sont prêts à travailler pour l’obtenir.

      Poses-toi quelques-unes des questions vraiment intéressantes:
      Qui va arrêter d’aller travailler pour un salaire?
      Pourquoi ces personnes veulent-elles arrêter d’aller travailler pour un salaire?
      Pourquoi des personnes seraient-elles prêtes à sacrifier une qualité de vie fournie par un salaire pour se contenter de ce que peut offrir une AU?

      Quelques réponses qui me semblent pertinentes:
      Les études sur la satisfaction des gens au travail estiment qu’il y aurait environ 10% des travailleurs qui quitteraient le salariat: des travailleurs de postes (équipes de nuit par exemple), des personnes très faiblement payées par rapport à la pénibilité ou la gratification de leur fonction, des gens qui veulent reprendre des études pour trouver un meilleurs travail, des victimes de harcèlement, etc.
      Pourquoi? parce que ces personnes estimeraient à juste titre que ce qu’ils gagnent pour ce qu’ils font ne mérite pas les contraintes qu’ils subissent… Peut-on les en blâmer?
      Le fait que le système en place de prétendu « marché de l’emploi » (qui est une simple escroquerie selon moi) se soit pas en mesure de permettre à tous les travailleurs de toucher le salaire qu’ils méritent ni de veiller à ce que les travailleurs travaillent pour ce qu’il touchent ne mène qu’à la négation de la pertinence de sa légitimité.

      • les expériences partielles d’AU ne sont au final qu’un système de redistribution simplifié, qui est probablement plus sain que l’usine à gaz que nous avons en France, je vous l’accorde. l’AU est une solution pragmatique qui, comme la Flat tax, n’est pas idéale, mais largement mieux que le système actuel. Par contre, comme la flat tax, cela reste un système de redistribution forcée, avec tout ce que ça implique en terme d’effets pervers sur l’économie.

        • Tu es convaincu que l’AU est un système de redistribution simplifié et forcé uniquement parce que tu es d’abord convaincu que la richesse n’est que le produit du travail.

          L’AU considère dans un premier temps que le simple fait d’exister est une source potentielle de création de richesse, donc mérite d’être pris en considération. Puis dans un second temps, que le fruit de l’activité humaine ne se limite pas à ce qui est produit par l’activité humaine rémunérée, donc l’ensemble de l’économie réelle mérite d’être prise en considération.

          • « le simple fait d’exister est une source potentielle de création de richesse, donc mérite d’être pris en considération. »
            Une source peut-être, mais on ne se nourrit de ‘pain potentiel’.
            D’autre part je connais des gens malheureusement qui sont une source réelle de destruction.

          • Les gens individualiste?

          • oui la richesse n’est QUE le produit du travail, c’est même le fondement même de toute richesse. dans le travail il y a l’effort à proprement parlé, le temps consacré, l’investissement dédié (la privation) et l’innovation. Ce n’est que en conjuguant ces 4 élément que l’être humain peut espérer améliorer sa condition. Suis je bête! j’en ai oublié un… le vole…et c’est justement celui que vous défendez…dommage….

          • Nicolas c’est le mec qui voit une noix de coco en haut de l’arbre et ça y est il a mangé. Transformer une source potentielle en source, aller cueillir la noix de coco? Non, lui il a pas besoin…

            Le travail crée la richesse, que vous ne compreniez pas ce qu’est le travail ne change rien à cela.

          • comme dirait Bastiat, l’Histoire de la Spoliation a encore de beaux jours devant elle!

          • Si je devais voir une noix de coco dans un arbre et qui me fasse envie, je commencerai par regarder s’il y en aurait une déjà tombée au sol, pour commencer!
            Sinon, moi je ferai l’effort de monter à l’arbre pour aller la cueillir.
            Ce qu’est sensée permettre l’AU, c’est que d’offrir une alternative raisonnable au problème suivant:
            Devant cet arbre avec cette noix de coco, il y a des policiers, des avocats et des juges pour t’empêcher de monter à l’arbre. Et ces protecteurs de l’ordre se trouvent devant chacun des arbres devant lesquels tu pourraient te trouver en France.
            Beaucoup de ces noix de coco (même si elles sont déjà au sol) ne sont consommées par personnes (en particulier dans l’alimentaire où on voit que des quantités faramineuses de nourritures sont détruites dans le but de « stabiliser » les prix… une production plus abondante baisserait les prix donc permettrait à plus de monde d’avoir une chance d’y avoir accès). Et, de toute façon, on prétend ouvertement que tu peux en bénéficier si tu fais quelque chose en échange. Sauf que ce quelque chose, et bien même si on t’a dit que tu pouvais le faire, en réalité il y a déjà quelqu’un d’autre qui s’en charge (ou même une machine)

            Si le monde du travail permettait réellement à tout le monde de pouvoir travailler je n’aurais jamais pensé une seule seconde à rechercher une alternative… mais ce n’est pas le cas!

            Entre le chômage chronique, le développement des techniques de production, etc, il n’y a pas de place pour tout le monde!

            Pour information, je suis consultant Méthodes & Développement pour des PME/PMI… donc je contribue (même si j’essaie d’éviter) à… créer du chômage!
            Si des gens indépendants comme moi étaient déployés sur l’ensemble des entreprises françaises, on pourrait (projection non démontrée mais que j’estime crédible compte tenu de mon expérience professionnelle) en une dizaine d’année supprimer près de la moitié des emplois existants en France (bien sûr une boulangerie ou un salon de coiffure ne fonctionne pas comme une menuiserie ou une chaudronnerie!)
            Je tombe régulièrement sur des travailleurs qui me font beaucoup sourire quand ils me présentent leur poste de travail: ah mais c’est que le monde ne pourrait pas tourner sans leur travail!

            Il y a beaucoup d’illusions sur le concept de travail dans l’inconscient des travailleurs (surtout chez eux):

            La première principale est que c’est naturel de travailler. A mes yeux c’est faux: l’activité est naturelle chez l’homme, oui. Le « travail », lui est une invention humaine pour pallier à un problème de rareté. La disponibilité des certaines ressources et compétences n’étant pas équitablement répartie entre tous les humains, un système d’échange (le concept de réciprocité en est une résultante) s’est mit en place.

            La deuxième principale illusion est une sorte de conséquence de la première: comme c’est « naturel de travailler », et qu’en plus nous sommes nous même des travailleurs, alors on s’imagine naïvement que tout le monde peut travailler… ce qui est faux, bien malheureusement! Tout le monde peut avoir des activités, cela est vrai. Mais tout le monde n’a pas une place réservée dans le monde du travail et pour cause: le monde de l’économie rémunérée n’a pas besoin d’eux! Si les entreprises ont besoin de salarié pour produire ce dont elles sont sûres de pouvoir vendre alors elles embauchent. Mais quand les entreprises n’ont pas besoin de travailleurs supplémentaires, elles n’embauchent pas!
            On va sûrement me répondre que je suis un imbécile parce que « c’est à cause des charges que les patrons n’embauchent pas!  » Malheureusement je n’ai absolument pas la motivation maintenant de refaire un speech sur l’intérêt (même si nous serions d’accord sur l’existence de beaucoup d’abus et d’incohérences) de la Sécurité Sociale d’un point de vue presque libéral.

            Bref, on n’a pas besoin de travailler autant que ce que beaucoup d’entre vous se l’imaginent naïvement. D’ailleurs de nombreux économistes préconisent l’abandon des 35h, qui n’ont jamais été vraiment mises en place (l’INSEE annonçait que nous travaillons 38h par semaine en moyenne). Cela au profit d’un passage à 32h par semaine (chiffre que je trouve un peu modéré mais bon).

            Si vous voulez que tout le monde travaille, il faut augmenter le besoin en travailleur. La France entrant en récession, la consommation couplée à la règlementation actuelle sur l’emploi ne peut pas suffire pour inciter les patrons à l’embauche. L’illusion sur l’influence des charges (à qualité de vie équivalente) mise à part, c’est sur la règlementation générale du travail qu’il faut agir… ou bien trouver une alternative nécessaire et suffisante pour compenser la souffrance provoquée par « l’inactivité professionnelle rémunérée ». Et l’AU est une de ces alternatives disponibles.

            D’ailleurs l’AU existe quasiment déjà indirectement en France. C’est ce qu’expliquait Basquiat dans sa thèse en économie:
            http://www.allocationuniverselle.com/doc/ReductionTheseAU2012-02-07Basquiat.pdf
            Sauf qu’on peut désormais au moins le reconnaître et faire plus simple et plus équitable!

          • @Nicolas

            Vous faites l’idiot en ne reconnaissant pas qu’une source potentielle ne sert à rien. Ce n’est qu’au moment où l’activité humaine transforme la source potentielle en source qu’il y a un gain.
            Même pour une noix de coco par terre il faudra se baisser, et ensuite la peler. La nourriture ne rentre pas naturellement dans votre bouche, c’est par l’effort humain.
            Du coup le versement sur l’unique fait de votre potentiel est ridicule.

            Ensuite vous semblez critiquer la régulation et la législation, bienvenu sur un site libéral, tout le monde ici est d’accord avec vous.
            Après il faut bien avouer que vous hallucinez un peu, très peu de nourriture est détruite pour stabiliser les prix, ça ne se fait presque plus. Mais c’est un effet d’interventionnisme, là encore, les libéraux sont contre.

            Vous semblez dire qu’il n’y a pas du travail pour tout le monde, ce qui est une bêtise absolue, tant qu’il y aura des besoins insatisfaits il y aura du travail. Si des emplois ne sont pas proposés aujourd’hui c’est parce que le salaire n’est pas en rapport avec le prix du produit (service) pour deux raisons principales, le SMIC et les charges d’état.
            Du coup votre argumentaire tombe à plat.

            Une petite citation « Entre le chômage chronique, le développement des techniques de production, etc, il n’y a pas de place pour tout le monde! »
            Cela semble vouloir dire que lors du développent de l’agriculture, maintes fois plus efficace que la chasse-cueillette un chômage c’est installé et ne s’est jamais résorbé. Que lors de l’introduction du métier à tisser ou de l’imprimerie, un chômage c’est crée et ne s’est jamais résorbé. Cela signifie qu’il faudrait que la plus grand partie de la population devrait être au chômage aujourd’hui, mais ce n’est pas le cas, même en France où le marché du travail est mauvais.

            Vous semblez dire que si on met un gars sur le carreau il ne peut plus jamais travailler, c’est insensé.
            Ce que vous faites c’est que vous optimisez la production du service ou du bien, et donc vous augmentez l’efficacité de l’entreprise, diminuant les coûts et donc augmentant le pouvoir d’achat, qui pourra se tourner vers de nouveaux biens. Qui devront être produits, peut être par vos chômeurs….

            Le problème ici c’est qu’avec une hypothèse fausse comme le manque de travail, vous ne pouvez aboutir qu’à une conclusion fausse comme la justification de l’AU.

            Et enfin ce n’est pas parce qu’un truc encore plus mal foutu (les diverses allocs) existe que ça justifie l’existence de l’AU. Dans le principe c’est encore et toujours du vol, c’est la peste ou le choléra votre argument.
            Je m’oppose à toute redistribution publique, le privé fait ce qu’il veut, mais l’usage de la force pour redistribuer c’est non!

      • USA, libéralisme, ces deux mots accolés l’un à l’autre n’on pas plus de signification de par exemple le soleil froid ou la lumière obscure…

      • Citez moi une époque ou un lieu ou les gens ont eu le choix de ne pas travailler sans en subir les conséquences? Il faut agir pour pouvoir vivre, c’est aussi simple que ça. Sans action volontaire pour vous alimenter d’une manière ou d’une autre vous allez mourir. C’est ça le travail et pas autre chose. Maintenant votre action volontaire peut se manifester en allant voler le fruit du travail des autres. Vous pouvez appeler ça justice sociale si ça vous chante mais cela reste du vole.

  • L’impôt négatif mensuel est une meilleure solution en substitution de la plus grande partie des aides actuelles…

  • Moi je propose que les partisans de l’AU se la payent entre eux (et laissent les autres tranquilles).
    Ainsi, les pro-AU mutualiseraient une partie de leur argent qu’ils se redonneraient entre eux. Si ce système est aussi bien qu’ils le disent, les autres ne manqueront pas d’adhérer à leur caisse commune (hinhinhin, ça me rappelle quelque chose).

    Ainsi ceux qui payeraient plus qu’ils ne recevraient ne seraient pas obligés d’adhérer à ce système comique de l’AU.
    Parce que moi, je ne vois pas l’intérêt que je cotise disons 5 pour recevoir 1 d’AU, mais vraiment aucun intérêt.

    Par contre je vois bien l’intérêt des 4 qui ne bossent pas, ne foutent rien ou surfent toute la journée et qui toucheront chacun 1 de mes 5.

    Enfin, si l’AU est si bien, pourquoi vous contenter de 700 ou 1000 euros/mois ? Mettez-la carrément à 10 000 euros par mois pour tous.
    Hein ? Quoi ?
    Ben voilà….

    • Voilà, ça c’est libéral, si ça vous fait bander allez y mais foutez moi la paix.

      Une association d’AU, puisque c’est si bien et que c’est pas du racket, ça doit fonctionner à merveille…

  • Je vois un argument plus utilitariste en défaveur d’un tel système: les gens qui aiment leur job au point d’accepter de le faire en dehors de toute nécessité financière sont une infime minorité. Je n’ai pas de chiffres sous la main, mais je pense qu’une immense majorité de gens, si assurés de toucher un revenu sans travailler, déciderait d’arrêter de produire, ce qui en présence d’une quantité certaine de monnaie en circulation se traduirait vite par une inflation hors de tout contrôle, et un écroulement économique ensuite. Sans parler du fait que les gens sont des moutons et qu’ils chercheraient tous à faire la même chose, et finiraient par s’entasser dans les mêmes endroits rendant par là l’expérience médiocre pour tout le monde. Je parle du surf parce que je connais: les meilleurs spots de Californie sont invivables car il y a toujours 50 personnes dans l’eau, et que ça finit toujours en pugilat: à vouloir en faire profiter tout le monde, on finit par n’en faire profiter personne.

    Cet argument de réciprocité se tient, mais je pense qu’on peut le compléter, et que cette idée de vivre sans travailler me semble un caprice puéril de gens qui refusent de prendre part à la société en temps qu’individu responsables.

  • Bonsoir,

    voici une thèse portant sur le revenu de base, réalisée en 2011 par Marc de Basquiat :
    http://www.allocationuniverselle.com/doc/ReductionTheseAU2012-02-07Basquiat.pdf

    Sinon, un podcast en tant qu’invité sur monnaielibre :
    http://monnaielibre.creationmonetaire.info/page/23/

    Si mes souvenirs sont bons, sans « rien changer » à la fiscalité actuelle, on peut proposer en France un AU ou RB de 400€ par mois par adulte, et 200€ par mois par enfant.

    Il serait aussi intéressant de voir la solution de la taxe sur la consommation (cf. https://www.youtube.com/watch?v=-cwdVDcm-Z0), et l’avantage que cela offrirait tant au salarié, au chômeur, qu’au patron

    • Ceux qui sont contre l’AU sous prétexte qu’il faut « gagner sa vie à la sueur de son front » ou parce qu’ils fondent l’intégration sociale et in fine le droit à la vie sur le travail oublient une chose: Leurs belles théories libérales pourraient être légitimes dans une période de plein emploi, mais sont immorales dans un système qui ne permet pas à chacun de travailler.

      Cela étant dit, on pourrait trouver une source de redistribution sur la fiscalité des entreprises. Ce que l’état perd en rentrées à redistribuer lorsqu’un travailleur perd son emploi et est remplacé par une machine, il devrait le prélever sur la machine qui remplace le travailleur. Un système (machine, logiciel, procédé quelconque…) remplace x personnes? Ok, on l’impose socialement à hauteur de l’imposition perdue sur les travailleurs et on redistribue.

      Et que l’on ne vienne pas dire qu’il serait immoral de procéder ainsi? Il faudrait alors reconnaître qu’il est immoral de ponctionner sur le travailleur et pas sur la machine qui le remplace…

      • Mais tout le monde peux travailler, seulement pas à n’importe quel prix.

        24 000€ par an minimum pour un mec qui ne sait rien faire et qui n’a pas envie c’est tout simplement trop, d’où le chômage.

        Se casser le cul pour toucher quelque chose comme 8 000€ nets par an (TVA, TTIP, impôts locaux déduits) alors qu’on touche pareil avec chômage, RSA et les allocs, personne ne veux le faire.

        Distorsion d’état quand tu nous tiens…

        Ponctionner c’est immoral, que se soit un travailleur, une machine (?!?) ou un animal. C’est pour ça que l’AU est immorale.

        La fiscalité des entreprises c’est pour les mecs qui ne comprennent rien à l’économie, il n’y a que des producteurs et des consommateurs. Les taxes augmentent, les prix augmentent ou les salaires descendent.
        Quand on taxe les têtes de bétail c’est les vaches qui font le chèque? Vous êtes sûrs?

      • « mais sont immorales dans un système qui ne permet pas à chacun de travailler. »

        Les seules personnes responsables de l’existence d’une personne, et de son éventuelle incapacité à subvenir à ses besoins dans un système libéral, ce sont les parents de cette personne, qui n’ont rien demandé au reste de l’humanité avant de rajouter une bouche de plus sur terre. Attaquer les méchants qui refusent de subventionner le travail, n’est qu’une manière assez pitoyable de tenter de transférer la responsabilité de telle ou telle souffrance vers des personnes qui n’y sont pour rien jusqu’à preuve du contraire (vol, agression, arnaque …)

      • C’est le socialisme qui créé le chômage et la pénurie et jusqu’à nouvel ordre la seul manière de GAGNER sa vie c’est de travailler d’une manière ou d’une autre

  • Mouis….
    J’y suis plutôt favorable à une AU de 500€, pour tous, et avec certaines conditions évoquée Fucius.

    En fait, même si on peut considérer l’AU comme une chose mauvaise (spoilation des uns et redistribution aux autres), il faut reconnaitre que l’instaurer serait toujours mieux que ce qu’il ce fait aujourd’hui.

    Car actuellement, le RSA est presque une forme d’AU, sauf qu’il est discriminatoire car réservé uniquement à certaines personnes sous conditions (plus de 25 ans, sans travail, etc.)
    L’AU, si elle est distribuée à tous, à partir de 18 ans, quelque soit le revenu, est plus juste et plus « égalitariste ».
    Si on effectue des changements au systeme actuel, le cout pour l’état ne sera pas forcément plus élevé que le cout de la multitude des prestations d’aujourd’hui.
    Exemple :
    – Suppression des aides au logements.
    – Suppression des allocations familial (responsabilité individuel, on ne fait pas d’enfants si on a pas d’argent)
    – Suppression du chômage
    – Et pourquoi pas… suppression de la retraite (la retraite public), puisque l’AU peu très bien aussi faire office de retraite.

    Un des autres avantages que l’on pourrait obtenir avec l’AU, c’est une plus grande flexibilité du travail, le cout du travail pourra diminuer puisque l’AU comblera facilement la différence de revenu, le travailleur est plus en sécurité, car il a toujours la garanti d’avoir un revenu minimum, on peut aussi favoriser le CDD à la place du CDI (c’est un sacré nid à problème le CDI, en plus d’être totalement anti-libérale).

    Pour ce qui est des profiteurs, ceux qui préféreront de rien faire plutôt que de travailler, je n’y crois pas, en instaurant l’AU sous condition, il y en aura moins qu’actuellement.
    Les vrais profiteurs sont ceux qui se servent du chomage et/ou des allocations, et non du RSA.
    Avec 500€ par mois, tu vis sans problème, mais tu ne fais rien (300/350€ de loyer, 100€ de course, 50€ de facture), je ne crois pas que beaucoup aimeraient stagner dans cette situation, à moins d’être réellement un ascète ou un moine…
    Pour ceux qui en doute, je les encourage à arrêter de travailler et à demander le RSA, après tout si c’est la belle vie de profiter d’un minima de 450/500€, pourquoi pas le faire ?
    De plus, si l’AU est un acquis qu’on ne peut pas perdre, les gens seront plus encouragés à travailler pour gagner plus, car ce sera toujours un plus, contrairement au système actuel, ou certains profiteurs ne sont pas encouragé à travailler si c’est pour gagner autant, voir à peine plus que leur chômage actuel.

    Bref, pas sûr d’être bien clair (4H20), ce n’est que de la théorisation, je n’y crois pas vraiment, et encore moins en France, mais pourquoi pas, je trouve un système d’AU moins pervers que le système actuel.

    Oh, et pour ce qui est du financement, la flat tax reste le mieux (sur quoi ? Après c’est à voir..), mais dans tout les cas je pense que le cout d’une AU pour tous associé à une baisse du cout du travail ne vaut pas plus cher que le système actuel qui fait des privilégiés.

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