L’allocation universelle libérale

La mise en place d’une Allocation Universelle peut permettre de sortir de la spirale infernale du dirigisme social-démocrate

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L’allocation universelle libérale

Publié le 20 novembre 2011
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La mise en place d’une Allocation Universelle – le versement à toute la population d’un revenu de base – peut permettre de sortir de la spirale infernale du dirigisme social-démocrate.

Par Alain Cohen-Dumouchel

Tous les analystes économiques et politiques le disent, les marchés ont besoin, pour retrouver confiance, non pas de recettes techniques de réduction des dépenses ou d’augmentation des impôts, mais d’une vraie vision à long terme de l’organisation des finances publiques. Au-delà des rustines financières et des grandes déclarations rassurantes, ce n’est rien moins qu’une autre méthode de fonctionnement de notre sociale-démocratie qu’il faut envisager. Le mécanisme de l’Allocation universelle, s’il est accompagné de réformes institutionnelles, fournit une réponse intéressante car il permet de faire sortir le social du champ politique. Il s’agit de rendre l’aide sociale aussi indépendante du gouvernement que la justice ou la monnaie devraient l’être. Notre pays consacre près de 60% des dépenses publiques à la protection sociale. La nébuleuse sociale comprenant les retraites, l’assurance-maladie, les allocations chômage, les allocations familiales, les aides au logement et les multiples aides locales est comme partout, mais peut-être plus qu’ailleurs, d’une incroyable complexité et mobilise une administration toujours plus importante. Mis en place dans ses grandes lignes, au début des trente glorieuses, le système ne parvient pas à lutter contre la pauvreté et n’a aucun effet sur le chômage endémique qui ronge la société française.

Plus grave, cette redistribution à prestations définies est financée en bonne partie par un irréductible déficit public – 119 Mds d’euros pour l’État et 28 Mds d’euros pour la sécurité sociale en 2010 – au lieu de découler des richesses produites et ce, avant même la mise en place de la nouvelle prestation dépendance annoncée par le chef de l’État. Selon les analystes et suivant les postes pris en compte le montant des prestations sociales va de 550 Mds à près de 600 Mds d’€. Malgré un emballement récent des dépenses (+50% en dix ans), la protection sociale ne parvient pas à rassurer les français qui éprouvent un fort sentiment d’insécurité et qui, notamment pour les jeunes, ne pensent pas que leur avenir est prometteur.

Ce constat doit être replacé dans le contexte politique du fonctionnement des sociales-démocraties où le bipartisme provoque une surenchère de dépenses et d’engagements intenables. En sociale-démocratie, les dépenses croissent inexorablement car c’est le camp qui promet d’allouer plus de ressources à sa clientèle électorale qui gagne les élections. L’effet cliquet de la dépense est institutionnel et structurel. La crise, que les tenants du système imputent à la « mondialisation libérale » est en fait un débordement de l’État, une bulle étatique provoquée par des institutions qui la rendent inéluctable.

La mise en place d’une Allocation Universelle peut permettre de sortir de cette spirale infernale du dirigisme bien-intentionné en séparant le pouvoir social – devenu incontrôlable – de l’exécutif et du législatif.

L’allocation universelle consiste à verser à une population de référence toute entière (les français) un revenu de base, inconditionnel, insaisissable, et cumulable avec tous les autres revenus.

L’allocation universelle est un concept dont les fondements ont deux siècles d’existence. Elle existe à gauche comme à droite. C’est une idée qui fait lentement son chemin et qui apparaît de plus en plus réaliste compte tenu des montants atteints par les aides sociales. L’allocation universelle peut prendre plusieurs formes dans lesquelles varient le montant distribué, la périodicité, l’échelle de distribution (régionale, nationale, continentale ou mondiale), le cumul ou la suppression des autres aides. Préconisée par une partie des libéraux, par des mouvements chrétiens et par des socialistes alternatifs, l’allocation universelle se présente sous différentes dénominations, sous différentes formes et obéit à différentes motivations.

L’allocation universelle libérale (AUL) : fonctionnement, financement et conséquences attendues.

Organisme de tutelle : l’AUL doit impérativement être extraite du champ politique pour ne pas faire l’objet des surenchères électorales évoquées plus haut. L’assiette et le montant de l’impôt consacré à l’AUL ne devraient être modifiables que par référendum, et les règles de son attribution par le congrès. Un organisme spécialisé, indépendant du gouvernement, serait chargé de son fonctionnement. Les pouvoirs publics auraient l’interdiction constitutionnelle de distribuer des faveurs sociales, et ce à tous les niveaux administratifs, locaux ou nationaux.

Montant : pas de fixe et une garantie d’équilibre. Les chiffres les plus couramment retenus vont de 500 € à 750 € par mois pour une personne adulte et la moitié, versée aux parents, par enfant de moins de 18 ans. Dans sa version haute de 750 €/mois l’AU couterait 510 Mds d’euros à la collectivité nationale.  Si l’une des ces sommes peut servir de point de départ, l’AUL ne doit surtout pas être fixe. Elle sera ajustée aux rentrées fiscales prévues pour son financement. Sont exclues toutes formes d’indexation ou de revalorisation automatiques. Ne seront reversées que les sommes effectivement perçues les années précédentes, selon une règle à définir.  On peut envisager que L’allocation universelle libérale soit basée sur un pourcentage du PIB. Si il baisse, l’AUL baisse. Si l’AUL favorise la fainéantise, comme le craignent ses détracteurs, alors elle diminue. Si au contraire elle remet au travail des millions d’individus et redonne du souffle à la société civile, alors le PIB augmente et l’AUL fait de même.

Aides remplacées par l’AUL : retraites (hors complémentaires),  allocations chômage, RSA, emplois aidés, allocations familiales, aides au logement (y compris logement social), formation professionnelle, bourses étudiantes, aides locales (hors associatives). Ne sont pas concernées l’assurance maladie et les aides spécifiques aux handicapés.
Pour les retraites, un système de capitalisation associé à l’AUL sera beaucoup plus efficace et équitable que l’actuel système de répartition qui permet avant tout aux français qui vivent vieux, généralement les plus riches, de faire financer leur retraite par ceux qui meurent jeunes.

Cumulable avec tout salaire, l’AUL permettra d’éviter tous les effets de seuil actuels que le RSA tente de gommer de façon complexe et incomplète. Elle mettra fin à un système ou travailler à temps plein au salaire minimum est à peine plus rémunérateur (parfois moins) que de cumuler toutes les aides disponibles. L’AUL, en remotivant les classes moyennes inférieures, particulièrement découragées par la logique actuelle, les rendra moins sensibles au discours de l’extrême droite.

Accompagnée d’une baisse du SMIC, par exemple à hauteur de 50% du montant de l’AUL, elle permettrait de rendre notre économie plus compétitive, de stopper une part des délocalisations et de faire baisser le coût de la vie, notamment pour les plus démunis. Le salaire minimum actuel trop élevé (20 000 € chargés annuels), sorte de « niveau de vie décrété », maintient une part croissante de la population dans la « trappe de la pauvreté ». Ceux dont le travail et la qualification valent moins que le SMIC sur le marché sont, de fait, interdits à vie de travail par notre système social. Cette population échappe aux statistiques du chômage puisqu’elle est constituée majoritairement de personnes qui ont renoncé à trouver un emploi. L’AUL se propose donc de resocialiser les exclus en leur donnant à nouveau accès au marché du travail, ce faisant elle entrainera une augmentation du PIB donc des recettes supplémentaires de TVA.

Inconditionnalité de l’AU. Certains lui opposeront la nécessité « morale » de demander une contrepartie sous forme de services rendus ou l’inutilité de la verser aux riches. Pourtant un système qui attribue un revenu à tous, même aux riches et aux fainéants aura, à efficacité donnée, un coût de mise en œuvre minimum pour lutter contre la pauvreté. Le labeur forcé que l’on exigerait des personnes les plus inaptes au travail risque de coûter plus cher en formation, structures, contrôles et contentieux que la somme allouée par l’AU. De plus la frontière entre la fainéantise et l’inadaptation maladive au travail est assez difficile à évaluer. L’AU étant versée à tous les  membres de la société sans conditions ni formalités, il n’y a plus rien d’humiliant à la percevoir. Son taux de non recours sera minime, au contraire des aides actuelles qui ne sont  versées qu’à ceux qui peuvent et savent les réclamer. De surcroit, dispositif central connu de tous, son coût d’information sera très faible. Enfin verser l’AU aux riches ne signifie pas qu’on leur fait un cadeau puisqu’il paieront sous forme d’impôts plus que la part reçue.  En revanche cette inconditionnalité de l’AU permet à la société de manifester sa solidarité et sa reconnaissance envers ses bons élèves, à l’exact opposé de la « justice sociale » qui désigne les entrepreneurs et les créateurs de richesse comme des coupables qu’il faut punir.

Insaisissable, l’AUL ne doit pas pouvoir servir de caution à l’endettement pour éviter que certains de ses bénéficiaires ne se retrouvent dans une condition précaire. Elle a donc aussi une utilité pour les classes moyennes et supérieures qui y trouveront une garantie en cas de revers de fortune.

Distribuée sur une base Nationale l’AUL serait une prime au repeuplement des régions où la vie est la moins chère. Accordée aux personnes de nationalité française, l’AUL faciliterait l’intégration des immigrés qui devraient devenir français pour en bénéficier, donc adhérer explicitement aux valeurs de liberté du pays qui les accueille. L’AUL octroyée aux seuls français marquerait la fin du système actuel des aides prétendument ouvertes à tous mais qui s’accompagnent de miradors aux frontières pour éviter que tout le monde en profite.

Conclusion. L’allocation universelle est une prime aux emplois mal payés et au travail domestique. Elle rémunère le travail que nous faisons tous en consommant, en éduquant nos enfants, en tenant notre maison, en participant à la vie sociale. Elle favorise la mobilité et donne du pouvoir aux salariés face aux employeurs. Associée à une révision en profondeur du droit du travail elle constitue une forme de flexsécurité. Elle permet aussi aux millions de français exclus par le système social actuel de sortir de la trappe de la pauvreté avec de vraies perspectives.
L’allocation universelle entraine une réduction drastique des coûts administratifs, elle permet de passer d’un système complexe à prestations définies, à un système simple, respectueux de la liberté individuelle et basé uniquement sur les richesses produites.

Elle permet d’extraire le fonctionnement de l’aide sociale du champ politique et lui confère une vraie stabilité.  L’AUL inaugure un système social mécaniquement sans déficit duquel les politiques ne tirent ni prestige ni reconnaissance.
L’allocation universelle devrait donc redonner aux  français le goût d’entreprendre, de prendre des risques, en un mot les réconcilier avec l’économie de marché, créatrice des richesses et de la mécanisation qui seule la rend possible.

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  • L’AUL n’est pas une mesure libérale et ne peut pas l’être. On peut détailler.

    Elle est néanmoins intéressante comme une étape vers la société libérale, dans la seule mesure ou elle permet de simplifier le mammouth actuel. Jacques Marseille la concevait dans ce seul esprit, que je sache.

    Mais de grâce, cessez donc de croire qu’il soit possible d’avoir un organisme indépendant de l’état et qui pourtant a besoin de sa coercition pour garantir l’universalité d’un tel mécanisme.

  • Je comprends bien votre point de vue Stéphane. C’est un point de vue libertarien, que je respecte mais que je ne partage pas. Je crois qu’il faut un Etat, ne serait-ce que pour assurer le Droit de propriété.
    Je crois que la Justice a montré qu’une institution indépendante était possible au sein de l’Etat. Personne ne conteste la nécessaire indépendance du pouvoir judiciaire, de l’exécutif et du législatif et ça marche (à peu près).
    Bien sur, les libertariens prônent une justice privée, mais je pense qu’on ne peut pas qualifier de non libérale l’acceptation du rôle de l’Etat dans l’organisation de la justice.

    La question à trancher est donc : l’allocation universelle en tant qu’offset social unique est-il libéral-compatible ?
    J’ai abordé cette question dans un article paru en janvier (déjà) qui s’intitule L’allocation universelle peut-elle être libérale ?
    http://www.gaucheliberale.org/post/2011/01/01/L-allocation-universelle-peut-elle-%C3%AAtre-lib%C3%A9rale
    La seule réponse vraiment cohérente est apportée dans les commentaires 72 et 74 par Alf qui développe un vrai point de vue libertarien et qui d’ailleurs, a développé le sujet par la suite sur son blog. Lui va jusqu’au bout du raisonnement et se prononce contre la logique des SA et SARL, mais combien de libéraux sont-ils prêts à aller jusque-là ? et doit on pour autant qualifier de non libéraux ceux qui sont attachés à la SA et à la SARL , piliers du capitalisme moderne ?

  • smic : 1000/ mois auquel il faut déduire les frais de transports.
    Moralité : pour 750 € je reste chez moi

    • On vous propose de gagner 1.750€ au lieu de 1.000€, pas de choisir entre 1.000 et 750 !
      C’est dommage d’avoir arrêté la lecture de l’article au 2e paragraphe !

  • « l’AU couterait 510 Mds d’euros à la collectivité nationale  »

    Génial.
    L’assistanat de masse ne coûte que 510 milliards d’euro ? Je propose que ce soit vous qui payez (et ceux qui sont d’accord avec vous), on vous envoie la facture.
    Et au fait, vous compter mettre de la flat tax partout ou garder un impôt très progressif ?
    Il n’y a aucune raison pour que quelqu’un qui ne fait rien soit entretenu par ceux qui travaillent car c’est ainsi que l’on fait des sociétés vicieuses. Le travail doit être récompensé par de l’argent ou ses équivalents, l’absence de travail par contre ne doit pas être encouragée et des contribuables n’ont pas à payer pour l’entretenir.
    Au passage, en tant que potentiel bénéficiaire, sachez que je n’ai nullement besoin d’une allocation « universelle » de 750 euros par mois payée par mes propres impôts.
    Et puis pourquoi 500 ou 750 euros ? Pourquoi pas une allocation universelle à 4000 euros, hein ? Et caviar, champagne et putes russes pour tout le monde.
    Il n’y a aucune raison pour que ceux qui ne foutent rien puissent vivre quasiment comme ceux qui se donnent la peine de travailler.
    C’est étonnant comme certains savent être généreux avec l’argent des autres..

    • Tout le monde (parmi nous) connait ces arguments. Ils sont tous cités dans l’article et une réponse est apportée à chacun d’eux.

    • Ce type d’intervention m’agacerait presque plus que la lecture des commentaires sur les sites du Figaro ou de Rue89. Quel hasard que celui qui l’a rédigé l’ai fait sous le pseudonyme KuingYamang, personnage fictif devenu une sorte de mascotte abstraite pour trolls « libéraux » radoteurs.

      J’imagine que ce maître à penser virtuel vaut bien mieux que ce risible F.A. Hayek, qui suggère lui aussi que la société moderne a atteint un niveau de richesse suffisant pour se permettre de donner à tout un chacun de quoi assurer le minimum vital :

      « There is no reason why, in a society which has reached the general level of wealth ours has, the first kind of security should not be guaranteed to all without endangering general freedom; that is: some minimum of food, shelter and clothing, sufficient to preserve health. Nor is there any reason why the state should not help to organize a comprehensive system of social insurance in providing for those common hazards of life against which few can make adequate provision. »

      Source : http://voices.washingtonpost.com/ezra-klein/2010/07/hayek_on_social_insurance.html

      Et puis, moi je serais vous je ferais attention. En écrivant, je cite, « Et puis pourquoi 500 ou 750 euros ? Pourquoi pas une allocation universelle à 4000 euros, hein ? Et caviar, champagne et putes russes pour tout le monde. », vous risquez de voir le bon h16 venir toquer à votre porte pour vous sommer de cesser de plagier son inimitable style pamphlétaire.

      • « jcs92 », c’est aussi très fictif, mais ça a la tristesse de ne pas être une mascotte, même abstraite.

        « Hayek, qui suggère lui aussi que la société moderne a atteint un niveau de richesse suffisant pour se permettre de donner à tout un chacun de quoi assurer le minimum vital »

        Un Et

        • suite…

          Un Etat qui a 1700 milliards de dette n’a pas « attend un niveau de richesse blabla.. »

          Je n’ai jamais été opposé à la charité, par contre racketter les uns pour donner aux autres (ceux qui ne foutent rien), très peu pour moi.

  • C’est vraiment n’importe quoi. Comment peut-on faire croire que c’est une mesure libérale alors qu’il n’y a rien de plus socialiste ! C’est une violation du droit de propriété et une énorme incitation à ne pas travailler. Comment de telles propositions peuvent-elles être proposées dans un site qui se veut libéral? Je ne comprends pas.

  • Même si l’allocation universelle n’est pas 100% libérale, ce serait déjà un gros progrès par rapport à la situation actuelle.

    Il ne faut pas se voiler la face, le grand soir libéral à l’heure actuelle, c’est un fantasme.

    Avant que l’association et l’assurance privées puissent reprendre en main la protection sociale, il va falloir une longue période d’apprentissage de la responsabilité pour une population maternée depuis trop longtemps.

    Alors si on veut faire un jour progresser les idées libérales, il faut attaquer sur le terrain du social, sinon ça ne prendra jamais.

  • Je souhaiterai mettre un bémol pour « l’indépendance de la justice » quand on voit les affaires tournant autour des politiciens. ça vaut aussi pour l’allocation universelle. Cordialement.

  • Je ne vois pas en quoi ce serait un progrès. Il n’y a aucune concession à faire au socialisme. Le coût de cette mesure est énorme et ne nous ferait aucunement avancer vers une société libérale. Les individus doivent apprendre à vivre par eux-mêmes et non aux crochets des autres. Les authentiques libéraux ne doivent pas se laisser séduire par de telles mesures. L’allocation universelle n’est d’un point de vue éthique aucunement libérale et d’un point de vue utilitariste serait anti-économique. Pourquoi travailler si on peut avoir 750 euros sans rien faire? Je crois qu’il y a un moment ou il faut être raisonnable et ne pas tout mélanger. L’auteur de cet article est un socialiste, nullement libéral. De plus, toute mesure de ce genre constitue un vol pour ceux qui la finance. Aucune compromission avec l’ennemi !

  • Je rajouterai que toute mesure de ce type est foncièrement arbitraire et qu’il ne peut y avoir d’autorité indépendante et qu’avec un référendum, on pourra toujours trouver une majorité souhaitant spolier la minorité à son profit. Bref, tout ce que combattent les libéraux authentiques.

    • Certes, mais c’est une étape.

      Si l’allocation universelle remplace l’ensemble des transferts sociaux kafkaien actuels, ça fera déjà des économies considérables en frais de gestion fiscales et administratives. Ca permettrait de réduire considérablement les dépenses publiques sans toucher au niveau de « protection sociale » actuel, ça donnerait une caution morale pour introduire progressivement la libéralisation de la sécu, ça soulagerait de façon immédiate le fardeau de paperasse des entreprises.

      Et au final, ça prouverait à l’électorat qu’on peut commencer à faire du libéralisme en préservant le « social ».
      Une fois le premier choc digéré, la population sera nettement plus réceptive à une libéralisation plus en profondeur, surtout que les premières mesures auront déjà permis un recul du chômage et le retour de la croissance.

      Ce n’est pas en braquant les gens qu’on supprimera un siècle de lavage de cerveau socialiste.

      • Parfaitement d’accord avec BenFranklin … Ce serait deja un progrès immense et un excellent moyen d’ouvrir la porte vers le vrai liberalisme.

        Objection par contre … la fourchette de somme versé (500 ==> 700€) est bien trop elevé a mon avis, je pense que 500€ est le maximum … un alloc universelle doit permettre la survit pas un poil plus(donc dormir a peu pret au chaud et manger a peu pret a sa faim)

  • Je suis globalement d’accord avec Alain et partisan de l’allocation universelle (à un niveau plus bas cependant, autour de 500 euros), permettant une simple subsistance, avec quelques nuances sur l’immigration (je pense être plus souverainiste et plus strict que lui sur ce point, même si je ne rejette pas du tout l’immigration sélective).

    Cette mesure me semble même un outil essentiel, aux avantages multiples, dont la portée dépasse largement la simple solidarité ou protection sociale.

    J’ai essayé de détailler ces avantages ici :

    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/loic-abadie-le-revenu-de-subsistance-une-mesure-non-liberale-pour-une-societe-liberale-1

    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/loic-abadie-revenu-de-subsistance-2-la-decentralisation

    http://www.objectifeco.com/economie/economie-politique/article/loic-abadie-avantages-du-revenu-de-subsistance-3-controle-de-l-immigration-conclusion

    Quand à l’argument de la majorité « spoliatrice », il ne tient pas : Il peut y avoir une majorité « spoliatrice » contre tout type de société libérale. Le seul remède disponible contre cela est d’anticiper et de fuir.

    • @Loic, je ne suis pas partisan d’une AU à 750 €. Le chiffre de 500 (qui est celui d’AL) me va très bien. J’ai juste donné les chiffres de Jacques Marseille en référence (j’ai du manquer de clarté la-dessus).
      De toutes façons, dans la méthode proposée, l’AU est un pourcentage du PIB. Si on prend 20% on tombe à peu près sur ce chiffre de 500€.

      • J’imagine que ça dépendra aussi de la suppression d’un certain nombre de prélèvements sociaux. Si l’AU est combinée au versement du salaire complet avec suppression de l’assurance maladie obligatoire, elle aura peut-être besoin d’être élevée, ça dépend du niveau d’imposition.

        Alain, avec un smic complet à 2100€, comment verriez vous le niveau d’imposition (via un impôt sur le revenu type flat tax par exemple) et le montant de l’AU ?

        • Je ne suis pas très à l’aise avec les méthodes d’imposition. Je pense qu’un mélange flat tax sur le revenu et TVA pourrait convenir. L’impôt sur les sociétés a t-il un sens ? je n’ai pas d’élément de réponse là-dessus.
          Il faut consacrer autour de 20% du PIB à cet offset social avec réduction ou disparition du smic qui n’a plus de sens.

          • Quand on réfléchit à l’Etat régalien, on se dit que 20% du PIB, c’est le niveau maximum de prélèvements (utile et supportable). Alors quoi, avec l’AU, il n’y aura plus d’Etat du tout ?

    • L’argument de l’abaissement du coût du travail me parait fallacieux, ce qu’il faut pour réduire le coût du travail c’est supprimer les règlementations et les cotisations salariales et patronales et il ne me semble pas du tout judicieux d’encourager les bas salaires. Avec le progrès technique et la concurrence, les emplois peu qualifiés sont amenés à disparaitre au profit d’emplois plus qualifiés et mieux rémunérés. L’allocation universelle serait à mon sens un trappe à bas salaire et un encouragement à ne pas investir dans les emplois plus qualifiés et la recherche. Si je prenais plus de temps, je pourrai trouver encore de nombreux arguments contres. Et ce que je viens de lire sur les liens comme le chèque éducation et même une allocation pour les enfants sont des choses qui m’horrifient. Je suis convaincu que l’on n’ira pas vers une société libérale en ayant les ouillères socialistes et en passant par une autre forme de socialisme que l’actuel.

      • Votre raisonnement est un non sens

        Vous connaissez beaucoup de gens qui travailleraient pour un salaire de misère s’ils peuvent gagner une AU sans rien faire ?

        Bien sur que non. En vrai l’AU aurait justement pour effet d’inverser le rapport de force travailleurs/entreprise, et notamment pour les emplois pénibles / non qualifiés. Pour conserver leur main d’oeuvres, beaucoup d’entreprises seront obligées d’augmenter la rémunération de leurs salariés.

        • C’est archi-faux, limite idiot. L’analyse des marchés à travers des rapports de force (de classe) est encore une illusion marxiste. Les classes n’existent pas, sauf à les imposer par la loi ou la coutume (ancien régime). Les marchés fonctionnent grâce à des rapports d’intérêts individuels et la comparaison d’utilités marginales. Les entreprises obligées par contrainte d’augmenter les salaires, sans rapport avec leur potentiel de productivité, disparaissent. L’AU, c’est le chômage de masse et la chute vertigineuse du PIB. L’AU, c’est URSS.

          • « Les marchés fonctionnent grâce à des rapports d’intérêts individuels et la comparaison d’utilités marginales. »

            C’est exactement ce dont je vous parle. et pas besoin d’aller puiser dans le lutte des classes pour le comprendre.

             » Les entreprises obligées par contrainte d’augmenter les salaires, sans rapport avec leur potentiel de productivité, disparaissent.  »

            Etes-vous en train de dire qu’il faut nécessairement qu’il y ait des travailleurs pauvres pour que les entreprises survivent ? Cela me semble étroit d’esprit. Si l’entreprise manque de cash, elle pourrait aussi rémunérer ses salariés en parts sociales.

          • Les travailleurs pauvres n’existent que dans les régimes qui nient la nature humaine. Ainsi en va-t-il de la France socialiste.

          • Et en Allemagne, aux USA, UK … La France est un grand pays mais quand même.

            Mais attendez, au fait quelle votre notion de « nature humaine » ? Juste pour voir. y’a moyen qu’on se marre

          • bubulle, Dans le modèle exposé si « l’AU c’est la chute vertigineuse du PIB », alors elle disparait.

            Slaval avec l’AU, il n’y a plus d’effet de seuil, tout travail effectué, rapporte en plus de l’AU.
            Alors on peut se demander effectivement si l’AU ne va pas clochardiser une partie de la population – C’est une interrogation légitime – pour répondre à cela il faut considérer les « fils ou filles de famille », ceux qui héritent d’un pécule, d’une bonne situation ou d’une rente des parents. Travaillent-ils moins parce qu’on les aide ? La réponse est mitigée, dans certains cas oui, mais dans la majorité des cas ils cherchent à améliorer leur situation et à accroitre la « fortune » qu’on leur a transmise.

          • Alcodu, si l’AU disparaît d’elle même, alors autant ne pas faire l’expérience de cette catastrophe économique, n’est-ce pas.

            Slaval, l’accroissement de la pauvreté, y compris aux USA, en UK, en Allemagne, est strictement dépendant de l’accroissement de la collectivisation des richesses et de la privation de liberté dans ces pays. Quant à la nature humaine, elle a quelque chose à voir avec le fameux « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Vous devez en avoir un vague souvenir, non ? Travail et responsabilité sont l’autre versant des droits fondamentaux, vie, liberté, propriété.

  • La seule allocation universelle moralement acceptable est le plein-emploi.

    • C’est bien. Et tu le vois où dans la société là le plein emploi ???? J’ai beau ouvrir les yeux je vois juste un gros 15% de chômage… (avec les radiés etc)

      • Exact. Mais alors, faut-il encore augmenter les prélèvements alors que ce sont eux qui créent et entretiennent le chômage ?

        • Qu’on s’entende bien : le travail permet de satisfaire les besoins. c’est bien.

          Mais depuis quand faudrait-il créer de nouveaux besoins pour s’assurer que tout le monde travaille ?

          Et de quel travail parle-t-on au juste ? 80% de l’internet repose sur de la production gratuite, que ce soit de contenu ou par des logiciels, protocoles open-source. développé grâce à du « travail »… gratuit.

          Je ne vois personne qui « entretient » le chômage si ce n’est le progrès de la société, les gains de productivité.

          Par contre je vois beaucoup de gens qui créent de la valeur sans être payé.

          • Faux, les gains de productivité sont créateurs nets d’emplois. Faux encore, l’internet « gratuit », à 80% en plus ! Quelle précision dans l’absurde ! Les repas gratuits, ça n’existe pas, jamais. Il y a toujours quelqu’un qui paye.

            « depuis quand faudrait-il créer de nouveaux besoins pour s’assurer que tout le monde travaille ? » Parce que c’est comme cela que ça a marché, que ça marche encore et que ça marchera toujours. Le travail est aussi consubstantiel à l’homme que ses droits naturels. Tout ce qui prétend le contraire nie la nature humaine et échoue sans aucun doute possible.

          • « Faux, les gains de productivité sont créateurs nets d’emplois. »

            Prouvez le.

            « Les repas gratuits, ça n’existe pas, jamais. Il y a toujours quelqu’un qui paye. »

            Oui, nous le payons tous en acceptant l’accaparation de l’internet (et profits issus de) par un oligopole de sociétés privées.

             » Parce que c’est comme cela que ça a marché, que ça marche encore et que ça marchera toujours. Le travail est aussi consubstantiel à l’homme que ses droits naturels. Tout ce qui prétend le contraire nie la nature humaine et échoue sans aucun doute possible. »

            j’ai simplement moins de certitudes que vous. L’Histoire n’est pas qu’une répétition générale de phénomènes cycliques. il y a aussi des sauts technologiques qui modifient le paradigme. Si demain on peut satisfaire nos besoins en travaillant moins, c’est une chance. il n’y a aucune raison de lutter contre ça. Et si certains préfèrent s’exténuer à travailler 40h par semaine plutôt que de lever le pied, c’est leur problème, pas celui de la société.

            Enfin, sur la nature humaine, ne pensez vous pas que le gout pour l’oisiveté en fasse également partie ? Allez je vous cite pour vous faire plaisir : Tout ce qui prétend le contraire nie la nature humaine et échoue sans aucun doute possible.

          • Prouvez le ? Mais ouvrez les yeux, que diable !

    • Bonjour Théo31,

      Allaiter son enfant est-ce « emploi » pour toi ? Contribuer à wikipedia, gnu/linux, openstreetmap, openudc, administrer un blog (…) ?

      Pour moi oui.

      L’AUL permettra de monétiser ces emplois là.

      Je pense comme @BenFranklin que l’AUL est une étape qui va dans le bon sens. Réduction des coûts, moins d’arbitraire, moins d’administration, de paperasse.

  • L’allocation universelle, ou le dividende universel qui lui ressemble, est une impasse à plusieurs titres.

    Prétendre qu’elle ne coûtera pas plus cher que les transferts sociaux actuels est irréaliste. Si c’était le cas, elle prendrait aux vieux pour donner aux jeunes, aux pauvres pour donner aux classes moyennes, aux malades pour donner aux bien-portants, aux handicapés pour donner aux valides, aux sans logis pour donner à ceux qui ont un logement. En réalité, pour la financer, il faudra augmenter les impôts jusqu’à un niveau que seules des dictatures pourront imposer à la population. L’allocation universelle, c’est la certitude de finir sous un régime politique violent.

    Consacrez une seconde à vous placer du point de vue du producteur, investisseur ou salarié. Pour quelle raison devrait-il continuer à travailler s’il voit l’essentiel du produit de son effort s’évaporer en impôts ? Autant travailler au noir ou voter avec ses pieds ! C’est d’ailleurs la limite du système actuel, qui survit depuis les années 80 uniquement grâce à la dette. C’est moins une question de système que de niveau : le niveau de taxation est déjà tout bonnement insupportable. Lui seul est la cause du chômage de masse, de l’appauvrissement des classes moyennes, de la désagrégation de la société.

    Pour la même raison, l’allocation universelle est la garantie de voir la richesse globale se contracter. Il faudra dès lors partager un gâteau de plus en plus maigre entre des bénéficiaires qui n’accepteront pas la décrue des revenus du non-travail, d’autant que ce revenu ne permettra jamais de vivre correctement. Bonne chance pour gérer les émeutes !

    L’allocation universelle conduira à exclure définitivement du marché du travail légal les personnes peu ou pas diplômées. Dès que le niveau d’emploi aura décru jusqu’au niveau correspondant à l’impact économique complet de l’allocation, la contraction du marché du travail profitera uniquement aux plus diplômés, aux plus productifs, aux plus profitables. Les non diplômés seront contraints de se contenter de l’allocation, perdant tout espoir d’une vie meilleure par le travail. Que leur restera-t-il pour améliorer leur quotidien ? La violence !

    N’oublions pas également que la pauvreté est d’abord relative avant d’être absolue. A cause de l’allocation universelle, le niveau moyen des salaires résiduels aura tendance à augmenter bien au-dessus du niveau de l’allocation. Le niveau global des prix suivra alors le niveau des salaires, reléguant massivement sous le seuil de pauvreté ceux qui n’auront que l’allocation. L’allocation universelle est la certitude de placer la part de la population qui devra s’en contenter, par choix ou par contrainte, dans une pauvreté telle que la crise actuelle paraîtra un bienfait.

    L’allocation universelle, parce qu’elle interdit par la violence politique de vivre des fruits de son travail et parce qu’elle contraint les individus à l’égalité économique par la brutalité politique, atteint aux droits naturels fondamentaux de vie, de liberté et de propriété.

    Immorale, l’allocation universelle est illibérale.

    • bubulle, les dépenses de l’Etat s’élèvent aujourd’hui à 56% du PIB.
      Les recettes ne suivent pas ce qui fait que nous connaissons le déficit et la dette.

      Dans le modèle proposé, la somme globale consacrée à l’AU tourne autour de 20% du PIB, elle s’accompagne de la suppression de l’armée de fonctionnaires qui s’occupent actuellement des centaines d’aides diverses et variées, de la baisse significative du smic, et de la révision en profondeur du droit du travail. Je veux bien entendre vos arguments mais la description apocalyptique que vous faites de l’AUL est franchement exagérée.
      Encore une fois, pour les arguments moraux et philosophiques, voir le premier article.

      • Avec la crise et le chômage de masse, nous avons sous les yeux les conséquences des systèmes massivement redistributifs. L’AU, sous des aspects en apparence séduisants, est un encore système redistributif, ni plus ni moins. Par quel miracle ne conduirait-il pas aux mêmes conséquences ?

        Il y a deux façons d’acquérir la richesse : le vol ou le travail. L’AU, c’est le vol.

        • Vous oubliez le hasard et le don (héritage ou autre).

          • L’héritage, qui ne se limite pas aux aspects financiers, est la continuité du travail, du droit de propriété inaliénable et des liens entre générations qui sont l’essence de la nature humaine. La vision négative de l’héritage participe des tentatives permanente de destruction de la famille, bien dans l’esprit des constructivistes qui n’ont de cesse de supprimer toute structure sociale qui pourrait concurrencer leur volonté de sujétion sans limite. L’héritage n’a absolument rien à voir avec le don. Par quelle dérive idéologique arrivez-vous à les confondre ?

            Le don, l’entraide, la charité sont le fruit du travail de celui qui donne volontairement, à condition que la vie du donateur ne soit pas financée par une spoliation préalable (comme c’est le cas dans nos sociétés où les « généreux » donateurs sont trop souvent des rentiers de la manne de l’Etat). Par ailleurs, le don crée un devoir de réciprocité pour celui qui l’accepte, peu importe que le donateur prétende le contraire. S’il n’y a pas spoliation préalable, le don n’est qu’un cas particulier de l’échange volontaire. Le don, c’est du travail.

            Le hasard… Et alors quoi ? Le hasard ne justifie pas la spoliation, d’autant que le hasard est l’excuse bien pratique pour ceux qui ont du mal à assumer les conséquences de leurs décisions, notamment les plus anciennes. Le hasard ne doit pas être l’excuse à l’irresponsabilité.

  • C’est bien. Et tu le vois où dans la société là le plein emploi ???? J’ai beau ouvrir les yeux je vois juste un gros 15% de chômage… (avec les radiés etc)

    • « Et tu le vois où dans la société là le plein emploi ???? »

      En Suisse, îlot de liberté dans un océan européen de socialisme.

  • En quoi mon raisonnement serait-il un non sens?
    Qui a parlé de gens qui préfèreraient travailler pour un salaire de misère s’ils pouvaient gagner une allocation universelle sans rien faire? Ce n’est pas moi, je ne vois pas ou vous voulez en venir.
    Que signifie pour vous inverser le rapport de forte travailleurs/entreprise?

    • je vous cite :

      « L’allocation universelle serait à mon sens un trappe à bas salaire »
       » il ne me semble pas du tout judicieux d’encourager les bas salaires. »

      Ensuite, si vous ne comprenez pas q’un travailleur actuellement au smic qui toucherait demain l’AU aurait davantage les moyens de négocier d’être payé plus si tout le monde fait comme lui (après, si des gens veulent accepter d’être esclaves ils sont lbres de le vouloir hein).. ben je sais plus quoi dire.

      • Aucun moyen de négocier quoi que ce soit de plus avec l’AU, bien au contraire. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. Au mieux, les entreprises iront voir ailleurs, au pire elles feront faillite.

        • « Aucun moyen de négocier quoi que ce soit de plus avec l’AU, bien au contraire. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. Au mieux, les entreprises iront voir ailleurs, au pire elles feront faillite. »

          Je ne vois pas bien ce qui empêcherait des citoyens ayant accès aux ressources avec l’AU de déelopper leurs propres entreprises.

          Ca n’a donc aucun sens de prétendre que « les entreprises iront voir ailleur », puisque s’il reste toujours des hommes, il reste des entrepreneurs.

          Idiot comme argument.

          • Parce qu’il ne suffit pas de développer une entreprise pour qu’elle soit utile et rentable. Vous avez une vision vraiment infantile et naïve de l’économie.

          • Et vous vous avez une vision fasciste de l’économie, à savoir que seule votre vision de ce qui a de la valeur importe. En fait, si vous ne vous nourrissiez que d’eau et de banane, les producteurs d’ananas seraient des parasites à vos yeux.

            un peu d’humilité bon sang !!! http://www.economist.com/node/21527107

          • Le post précédent démontre le caractère intensément constructiviste de l’AU.

          • Le votre témoigne de votre vision constructiviste de l’économie centrée autour de VOS valeurs qui ne sont apparemment pas partagées par tous, ou du moins pas au même degré d’importance.

            Maintenant la question est : saurez vous admettre qu’il y a d’autres visions de l’économie que la votre ? Ou bien votre vision, car elle est (évidemment) vérité, doit nécessairement s’imposer aux autres ? Et auquel cas, jusqu’où êtes vous prêts à aller pour cela ?

            Si par exemple on crée une monnaie libre qui fonctionne avec une AU : faudrait-il l’interdire ?

          • « s’il reste toujours des hommes, il reste des entrepreneurs »

            Toi, t’es pas allé en Corée du Nord. Communiste va !

  • Il n’y a pas de plein emploi à cause du système socialiste dans lequel nous vivons. Actuellement, on empêche la formation de capitaux en France, on empêche les individus de s’enrichir. De nombreuses règlementations en tout domaine freinent voir empêchent l’initiative, oriente l’activité vers des secteurs peu productifs. Comment voudriez-vous qu’il y ait le plein emploi actuellement? On connait les solutions: baisse drastique des impôts et des dépenses publiques, empêcher les banques centrales de faire de l’inflation et dérèglementer toute l’économie (et pas que l’économie), supprimer le droit du travail etc…

  • Je ne suis pas favorable à l’AU mais à l’impot négatif ce qui est assez différent.
    L’impôt négatif est un crédit d’impôt, ce qui fait qu’en fonction de l’ensemble de vos revenus on vous doit ou non de l’argent.
    Évidemment c’est du transitoire mais ceux qui pensent que l’on va passer de la social-démocratie à un régime libéral parfait et pure se mettent le doigt dans l’oeil, on est obligé de rester un minimum réaliste et non jusqu’au boutiste au risque de ne rien faire évoluer du tout.

    On peut discuter des détails, par exemple je ne crois pas que l’AU (ou impôt négatif) doive recouvrir les retraites minimales ni le cheque-education aux etudiants. Je ne crois pas non plus qu’une institution nationale doive s’en charger mais bien les municipalités ajustant cet impôt négatif en fonction des prévisions de rentrées fiscales ( à condition de sanctionner les polticiens pour voter des budgets ou realiser des exercices déficitaires), se faisant ainsi concurrence. Une institution indépendante n’est pas la garantie qu’elle soit compétente ni réellement indépendante.
    Une allocation de 750 euros me paraît rudement généreux et dispendieux, mais dans tous les cas il faut supprimer le SMIC pour éviter l’assistanat et relancer l’emploi.

  • Il est important de dire que tout le monde ne peut pas y prétendre, les étrangers notamment, mais les délinquants aussi…tous les délinquants, en col bleu et en col blanc.

  • « L’allocation universelle libérale », c’est un oxymore. Distribuer l’argent des autres n’a rien de libéral. Non seulement, c’est un gaspillage de ressources et de moyens (on distribue de l’argent prélevé forcément ailleurs, autant baisser ce prélèvement comme par ex. la TVA), mais en plus, c’est un signal d’encouragement à ceux qui se confortent dans l’idée qu’ils ont droit à quelque chose par la seule vertu d’être né en France (ou n’importe dans quel pays qui a eu l’idée farfelue d’adopter cette mesure).

    Et l’argument de rendre le libéralisme plus buvable avec ce gadget socialoïde est carrément imbuvable : c’est de l’achat de la paix sociale ou en d’autres temps, de la politique « d’apaisement » genre accord de Munich.
    C’est bien beau, mais est ce que ça marche ?

  • L’empire soviétique était basé sur une sorte d’allocation universelle: chacun était assuré d’avoir une place, un revenu minimum, des soins médicaux. Le résultat fut l’effondrement interne d’un système ou un maximum des gens faisaient , théoriquement,un minimum vital qui s’avéra insuffisant,parce que ce minimum n’existait, en réalité, que dans les statistiques officielles truquées. L’agriculture en est le parfait exemple, avec les sursauts des jardins familiaux qui seuls produisaient, pour cause de bénéfice réels. Songez aussi à la RDA, parfait exemple de socialisme de pauvreté, regretté par tous ceux qui, justement, s’étaient bien adapté à un revenu minimum universel et ont (eu) beaucoup de mal à s’adapter à l’économie de marché de la RFA, dans lequel il faut réellement produire pour vivre..L’Homme est naturellement fainéant, ce qui le rend ingénieux, certes, à condition que l’appât du gain le motive, ce qui n’est guère arrivé que dans la société occidentale du XIX ème siècle. Vous croyez que la Chine se serait éveillée avec une AU? Là encore, c’est la démonstration de son échec pratique au travers d’une autre expérience socialiste.Comme disait me mamm gozh (grand-mère): « On en n’a jamais que pour son argent. »
    ps: non, c’est comme dans le communisme: il n’y aurait jamais assez de gens en voulant plus pour compenser ceux qui se satisferaient de l’AU à ne rien faire.

  • avec une AU a 750 euros par mois, le travail au black va exploser

    • Mais justement, ce serait l’objectif.

      On supprime la totalité des cotisations salariales et patronales. L’AU servirait à permettre à chaque individu de choisir lui-même sa couverture sociale, en supprimant le principe d' »ayant droit ».

      Comme chacun paierait lui-même sa couverture sociale, le coût d’un smicard côté employeur passerait de 2100€/mois à 1050+20% d’impôt sur le revenu, ce qui réduirait considérablement le chômage (pas d’illusions, quand on a un diplôme qui sert à quelque chose, on ne reste pas longtemps au chômage. Le chômage actuel est dû à la sous- ou la mal-qualification, donc concerne les bas salaires). Et on pourrait même supprimer franchement le smic.

      Une fois le chômage résorbé, la population sera mûre pour la suppression progressive de l’AU

      • l’objectif est de favoriser le travail au black? comment allez vous financer l’ AU alors?

        • TVA ? (à la place de l’impôt sur le revenu par exemple)

          en rappelant bien sûr que l’AU est transitoire

          • « en rappelant bien sûr que l’AU est transitoire »
            —————–
            mais oui, bien sûr ! C’est de la même veine que le classique « nous libéraux sommes forcés d’utiliser les outils que le libéralisme réprouve », mais promis juré craché, c’est transitoire.
            Les socialauds ont usé et abusé de cette entourloupe jusqu’à la semelle, d’ailleurs, Hayek a très bien décortiqué son fonctionnement dans La Route de la Servitude.

          • C’est transitoire comme les sacro-saints « acquis sociaux » ?

          • C’est transitoire comme la très éphémère CSG ?

  • En attendant une telle réponse, vous pourrez lire à profit l’article en contrepoint de celui-ci, paru ce jour :
    http://www.contrepoints.org/2011/11/21/6319-allocation-universelle-redistribution-classique

    🙂

    • bof. L’exagération à outrance de la proposition d’AU, c’est assez faiblard.

      • Vite, des arguments.

        • L’AU est illibérale. Alain ou quiconque ne peut pas avoir une vision libérale de l’AU. Un supporteur « libéral » de l’AU est un collectiviste qui s’ignore.

        • @bubulle
          pas d’extrémisme. Être partisan de plus de libéralisation suffit à définir un libéral, même s’il ne vise pas une société parfaitement libertarienne (soit qu’il ne la souhaite pas, soit qu’il considère que c’est un objectif impossible en l’état actuel des choses). Et de ce point de vue l’AU est une proposition qui libéralise, pas du tout une proposition collectiviste.
          En plus, être libéral n’implique pas la négation de toute collectivité ; on peut encore considérer que ça peut être une bonne chose que les associations, sociétés ou copropriétés sans se faire taxer de collectivisme, non ? tant que c’est libre …

        • L’association volontaire des individus est au coeur du libéralisme. Tout le contraire de l’AU qui est imposée à tous par la force. On peut l’analyser dans tous les sens pendant des heures, l’AU reste une contrainte fondée sur une spoliation initiale. Notez bien que rien ne vous empêche de créer l’AU dans votre coin, avec votre monnaie, avec tous les volontaires que vous trouverez. On ne demande qu’une toute petite chose : ne nous obligez pas à participer à votre expérience.

        • mais il ne s’agit pas de « créer l’AU », il s’agit de lui faire remplacer tout un tas de machins bien plus insupportables, en doublant d’une interdiction constitutionnelle de puiser dans la caisse publique pour créer de nouveaux machins.
          La « contrainte fondée sur une spoliation initiale » existe déjà. Que ça te plaise ou non. On ne peut pas le nier, et il est parfaitement illusoire de rêver à un espèce de grand soir libéral comme la nuit du 4 aout, le genre de truc fondateur qui n’arrive que de façon quasi miraculeuse. Le mieux est donc d’en prendre acte, et de modifier l’existant d’une façon acceptable par des non-libéraux, quoiqu’on pense d’eux. L’AU n’est pas parfait mais c’est clairement un progrès vers plus de libéralisme.

  • C’est quoi cet article du PS sur contrepoints?
    Une tentative d’alliance avec l’UMPS à l’instar de celle d’Alternative libérale avec le centre mou?

    Du balais! Ouste!

  • Il faut être pragmatique. Le minarchisme pur (état limité à ses strictes fonctions régaliennes) ne sera jamais accepté par la population.
    C’est une utopie théorique sans doute intéressante, mais se battre pour ça est contre-productif, c’est même faire le jeu des socialistes.

    Entre un système clientéliste / étatiste où le niveau de dépenses publiques atteint 55% du PIB et un état de taille raisonnable qui dépense 35 à 38% de notre PIB, qui influence peu les choix de vie des gens et leur laisse une grande marge de liberté, tout en assurant un filet de secours via le revenu d’existence et une couverture médicale (simple subsistance, en aucun cas vie confortable) à la population, la seconde option, qui a une bonne chance de pouvoir être acceptée par la majorité, me semble très intéressante.

    • Il y a aucune chance que le clientélisme politique disparaisse avec une spoliation nouvelle, même en remplacement de l’actuel système. Compte tenu de l’appauvrissement relatif qui ne manquera pas de frapper ceux qui se contenteront de l’AU, on peut parier qu’un nouveau clientélisme politique apparaîtra, consistant à acheter des voix avec l’augmentation de l’AU, dans les mêmes proportions que les rentes sociales actuelles. On ne peut résoudre le mal avec un mal encore plus grand. Prenez conscience que le taux de l’AU sera aux mains des politiques, qui en feront ce qu’ils voudront contre les producteurs.

      L’AU, c’est le grand bond en avant alors que nous faisons face au précipice.

      Je comprends votre impatience, compte tenu des dérives socialisantes que nous observons, mais je ne partage pas votre pessimisme à propos du minarchisme, plus ou moins « pur ». Je pense plutôt que nous vivons les derniers soubresauts du collectivisme du siècle passé. Ce n’est pas le moment de faire pire.

      • L’AU est aux prestations sociales ce que le chèque-éducation est à l’instruction publique, donc si tu es cohérent ça veut dire que tu condamnes le chèque éducation. Est-ce le cas ?

        • L’Impôt négatif est un retour sur impôt.

        • Quelle serait la différence entre une allocation universelle combinée à une flat-tax sur le revenu universelle, et l’impôt négatif ?

        • Pour être cohérent, chèque éducation, impôt négatif et AU sont des sujets assez différents, notamment parce qu’ils ne visent pas les mêmes personnes dans les mêmes circonstances. Le besoin d’éducation est indubitable, l’aide aux indigents également, tandis que le revenu de vie sans contrepartie de travail ne l’est pas. Ces sujets sont vastes et intéressants, on doit en discuter sur des files dédiées mais cela me semble relativement hors sujet par rapport à l’AU.

      • « L’AU, c’est le grand bond en avant alors que nous faisons face au précipice. »

        Très belle et juste phrase ! Bravo Bubulle !

        Face à un précipice, le sage réfléchit, l’idiot prend peur. Le créateur bondit, franchit l’obstacle, et les laisse tous deux en arrière.

        Think out of the box !

  • Dans le cas de l’AU, on paye des impôts (flat tax), et à partir de l’impôt collecté on redistribue à chacun mettons 500 euros.
    Avec l’impôt négatif, l’administration calcule directement combien l’on doit payer ou s’il nous doit de l’argent.
    C’est juste un détail de fonctionnement qui deviend vite une question de perception, je vois l’AU comme un dû universel, l’impôt négatif comme un crédit d’impôt.

    • AU / impôt négatif : « Des approches philosophique et morale de la liberté radicalement différentes »

      A lire ici : http://www.libres.org/francais/dossiers/pauvrete/allocation_uni.htm

    • L’impôt négatif est très proche de l’AU sur le fond mais différent dans la forme.
      Dans le premier cas le mouvement de fonds est minimisé. C’est l’avantage.
      Pour l’AU il y des transferts qui ne servent à rien. Au delà d’un certain revenu,on reçoit d’un côté ce qu’on donne de l’autre. Mais c’est aussi ce qui fait son intérêt. Moins de contrôles. Pas de honte à la toucher – l’AU abolit l’horrible notion de justice sociale – les riches ne sont plus « coupables ».
      Enfin il y a ce (petit) apport objectif pour les riches que constitue une part de revenu insaisissable.

  • Superbe réponse ! Toute idée qui peut nous sortir de la chienlit actuelle doit être la bienvenue.

  • Sur ce vieil article d’Alain Wolfesperger, que j’ai lu maintes fois, les réponses se trouvent dans : « l’allocation universelle peut-elle être libérale ? »
    Il est amusant de voir Alain Wolfesperger s’intéresser au cas du surfeur mais NE PAS disserter sur les dirigeants et les actionnaires de SA et SARL dont les dégâts sont payés par la communauté. A deux poids deux mesures…
    La notion de morale « à priori » est aussi éminemment critiquable. Je traiterai le sujet dans un prochain article.

  • Cette allocationne me paraît pas déraisonnable compte tenu de l’empilement actuel. Certes, elle est payée par ceux qui gagnent de l’argent et finance ceux qui en gagnent moins, et si on mérite l’argent qu’on gagne, c’est une punition aux plus méritants. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
    Elle pose également d’autres question : comment est-elle financée ? Car qui dit redistribution dit prélèvement, et la « justice sociale » dépend de ces deux aspects inséparables.

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