La mauvaise guerre de Greenpeace contre le glyphosate

Les allégations de Greenpeace à l’encontre du glyphosate ne reposent sur aucune étude ou mesure sérieuse. Elles consistent exclusivement en une tentative d’intimidation des décideurs de l’Union européenne.

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La mauvaise guerre de Greenpeace contre le glyphosate

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 juin 2016
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Par István E. Markó.

La guerre de Greenpeace contre le glyphosate
By: Mike MozartCC BY 2.0

« Le Glyphosate est toxique et dangereux et il faut le supprimer » (Greenpeace).

Si Greenpeace le dit, c’est que ce doit être vrai. Et l’ONG environnementale de se déchaîner contre cet herbicide, multipliant les actions choc, les campagnes anti-glyphosates, vidant les rayons des magasins qui le vendent et mettant la pression sur les dirigeants européens pour une suppression totale de toute substance contenant le glyphosate. La population s’affole, les grandes chaînes retirent le produit de leurs rayons, les particuliers le jettent à la poubelle. La peur du glyphosate, ce tueur silencieux, s’installe.

En tant que scientifiques, il est de notre devoir de vérifier la reproductibilité des résultats expérimentaux et de les interpréter de manière analytique et non passionnelle. Les sentiments, les convictions politiques et l ‘émotionnel n’ont pas droit de cité dans une telle analyse.

Précisons d’emblée que la nature n’est pas un paradis sympathique qui a été prévu pour nous accueillir en son sein. Tant s’en faut. L’eau, sans laquelle nous ne pouvons vivre, nous tuerait si nous en buvions trop. L’air que nous respirons contient 21 % d’oxygène. En son absence, nous mourrions rapidement. Respirer de l’oxygène pur nous tuerait.

Définir la dangerosité

Tout produit est donc toxique, qu’il soit naturel ou synthétique. Toutefois, c’est la dose (la quantité) qui définit sa dangerosité. Rappelons-nous Mithridate qui ingérait de petites quantités de poisons pour habituer son corps à y résister si jamais on tentait de l’empoisonner. Pour quantifier cet effet, les toxicologues utilisent divers paramètres dont le LD50 (dose létale 50, la dose nécessaire pour tuer 50% des animaux testés).

Le glyphosate possède un LD50 de 5,6 gr par kg. En d’autres mots, il faudrait donner 5,6 gr de glyphosate à des rats de 1 kg pour que la moitié d’entre eux décède. Un homme de 80 kg devrait donc ingérer 448 gr (presque un demi-kilo) de glyphosate pour avoir un risque sur deux de mourir. Une quantité énorme ! Le Roundup, l’une des formulations les plus populaires du glyphosate à un LD50 de 5,0 gr par kg. Cette légère augmentation de toxicité est due à la présence d’additifs, dont le POEA, un surfactant (un « savon »).

À titre de comparaison, le LD50 du sel de cuisine est de 3,0 gr par kg, ce qui signifie que le sel de cuisine est quasi deux fois plus toxique que le glyphosate ! Quant à la caféine, elle est près de 30 fois plus nocive que le glyphosate. Lorsque Greenpeace mentionne qu’il faut supprimer le glyphosate et ses préparations parce qu’il s’agit là de composés dangereux pour la santé, ne vaudrait-il pas mieux éliminer d’abord des produits plus toxiques, tels que la caféine et le sel de cuisine ? L’absurdité de cette requête de la part de l’ONG est évidente.

Pourquoi vouloir supprimer à tout prix cet herbicide ?

L’épouvantail Monsanto

glyphosate rené le honzecProbablement parce qu’il est produit par Monsanto et que Greenpeace voue une haine féroce à cette entreprise dénoncée comme le diable de l’agrochimie en personne. De plus, la sacralisation actuelle des cultures « bios » et l’image extatique que les médias donnent des légumes et fruits produit sans herbicides et pesticides synthétiques ont conditionné le public contre ces « produits chimiques ». Des années de sape ont réussi à instiller dans la population un rejet massif de ces composés et la simple mention de « chimique » suffit à déclencher un réflexe de rejet.

Et pourtant, certains produits « bios » sont loin d’être inoffensifs. La bouillie bordelaise, un pesticide « naturel » utilisé notamment dans les vignobles possède un LD50 de 0,03 gr par kg, soit une toxicité 187 fois supérieure à celle du glyphosate !

En agrochimie, il est crucial d’obtenir un produit qui présente non seulement une excellente activité, mais aussi une faible toxicité et un temps de résidence dans le sol très court. Il faut donc que le composé soit rapidement dégradé en produits simples et non toxiques par les bactéries du sol.

Selon le type de sol, le glyphosate est décomposé en unités simples (CO2, phosphate, ammoniac) en une période de 1 à 27 jours. À l’inverse, certains produits « bios » ne sont jamais dégradés dans le sol. La célèbre bouillie bordelaise (sulfate de cuivre) contamine les sols durant des décennies et les vignobles français en contiennent des quantités faramineuses.

La dose létale 50 n’est qu’une des mesures utilisées pour définir la toxicité d’un produit. Les effets cumulatifs d’une consommation de longue durée d’un composé, naturel ou synthétique, sur la santé humaine sont également analysés. Ce paramètre, défini comme étant la limite à laquelle aucune toxicité n’est observable (NOAEL), indique quelle quantité de produit peut être ingérée durant toute une existence sans effet néfaste sur l’organisme. Cette valeur est de 0,002 gr par kg pour le glyphosate.

Cette dose ayant été déterminée, la quantité d’herbicide résiduelle tolérée sur les légumes et les fruits peut être décidée. Pour le glyphosate, elle a été arrêtée à une valeur de 2 ppm, c’est-à-dire deux molécules d’herbicide pour un million de molécules de fruits ou de légumes.

Pour atteindre la valeur de la limite de l’effet de toxicité non observable, un individu de 80 kg devrait manger chaque jour, durant toute son existence, 40 kg de fruits et de légumes. Et le glyphosate n’aurait toujours aucune toxicité sur lui !

Il apparaît donc clairement que des allégations à l’encontre du glyphosate ne reposent sur aucune étude ou mesure sérieuse. Elles consistent exclusivement en une tentative d’intimidation des décideurs de l’Union européenne, basée sur la crainte irraisonnée et soigneusement entretenue du grand public vis-à-vis des insecticides, herbicides et pesticides de synthèse. Et pourtant, sans ces produits phytosanitaires, nous ne pourrions produire de la nourriture de qualité en quantité suffisante pour alimenter la population actuelle.

Quant à moi, j’ai fait mon stock de glyphosate.

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  • Quand on me dit : « ce produit est bon, il est naturel » je réponds systématiquement que l’arsenic et le cyanure sont naturels aussi, ce qui ne les rend pas forcément bons pour nous.
    Le glyphosate étant entré dans le domaine public je m’interroge sur ces « croisades » visant à le faire interdire…

  • Un paysan m’a fait cette remarque un jour: « comment peut on croire qu’un produit qui tue des plantes puisse être bon pour les humains ? »

    • Peut-être parce que l »humain n’est pas une plante ?

    • le sel et le vinaigre sont utilisés comme herbicide. Et il y en a plein d’autres, des produits que les humains utilisent pour eux et qui peuvent tuer des plantes, pas utilisés seulement parce que pas pratique, peu efficace ou trop chers : je vous déconseiller de savonner (ou même simplement doucher à l’eau chaude) votre plante préférée, de l’arroser de vin ou de bière, etc. Mais c’est vous qui voyez …

      • Excellente réponse.

      • Le vinaigre à 10% sur les fraises, c’est fatal, comme sur les citronniers.
        Mais à 6% sur les citronniers, cela passe, sur les feuilles pas trop jeunes.
        Mais c’est plus sur pour les yeux de mettre du « Polysect »… Le vinaigre finit sur … la salade 🙂
        La bière sur les limaces ❓ Je préfère boire la bière et mettre de l’anti-limace… 🙂

  • @divers
    Le « bon sens  » paysan a encore frappé à côté.
    Cet argument ne tient pas une seconde: le sel de cuisine est également un désherbant efficace, tout comme le vinaigre.
    Jusqu’à preuve du contraire, ils sont utilisés en cuisine.

    • L’argument ne tient pas c’est sur mais ne pas oublier que c’est la dose qui fait le poison, allez boire une bouteille de vinaigre ou manger un 1Kg de sel XDDD

      • ba j’espère que vous mettez pas un kilo de sel ou une bouteille entière pour désherber une plante…. si oui, je vous rassure ce n’est pas necessaire, un petit verre suffira…
        De manière générale il y a encore plus économique, plus efficace et sans doute moins mauvais pour le sol pour désherber, rien de mieux que l’eau de cuisson des pattes ou bien l’huile des frites… bref toutes sources bouillantes.

  • Bonjour M Marko, nous nous étions croisé lors de l’anti-COP21 à Paris.
    Oui, si, en plus, il faut du bon sens et de la « vraie » science, pour argumenter contre la multinationales de la peur écologique (aka Greenwar), où allons-nous ??? 🙂

  • intéressant. L’auteur évoque le sel, l’oxygène, l’eau, la caféine comme nuisibles en trop grande quantité. Hormis la caféine, les autres sont tout de même utiles, dans des quantités adéquates, au fonctionnement du corps humain. J’aurais aimé que l’auteur traite de l’intérêt du glyphosphate (même en quantité non létale), et d’une manière plus générale de produits non nécessaires, dans le moteur humain. La caféine n’est pas létale dans les quantités généralement consommées mais je crois avoir lu que l’effet à long ou court terme(selon les organisme) sur le corps, n’était pas fameux. L’encrassement du corps par ingestion régulière de quantité infime de produits inutiles aux cellules, pose, selon certains médecins, un réel problème. La science voudrait que l’on aborde aussi le problème sous cet angle.

    • « L’encrassement du corps par ingestion régulière de quantité infime de produits inutiles aux cellules, pose, selon certains médecins, un réel problème. La science voudrait que l’on aborde aussi le problème sous cet angle. »

      Quand on en vient à faire attention à ces quantité infime (on parle dans l’article de ppm) on frôle l’hyponcondrie.
      Médecins ? Quel genre de médecins ? Naturopathe, Homéopathe, Charlatanopathe ?

      • Je ne sais pas si la piste de l’ingestion régulière de ci ou de ça en quantité infime est inoffensif. Peut-être que oui, peut-être pas. En tout cas la science doit n’occulter aucune hypothèse. Quant au médecin qui parle de l’encrassement cellulaire, je pensais au Dr Seignalet, mais ce n’est pas le seul.

        • Dont les travaux sur l’alimentation ne furent pas reconnus par ses pairs, et qui finit par crever d’une pancréatique.
          La science n’occulte rien cependant certaines choses sont très dures à mesurer et, conséquemment, à modéliser.

          • Je sais bien que certaines choses sont difficiles à modéliser ou à mesurer. Je suis d’accord avec vous. quant au Dr seignalet il est mort, certes d’une pancréatite, ce n’est pas sa meilleure pub :), mais il y a une différence entre ce que l’on étudie et ce que l’on applique à soit même. Vous savez bien. J’ai cité Seignalet mais il y a quand même d’autres ouvrages sur l’alimentation et son rapport au bon au mauvais fonctionnement du corps. Je suis contre l’interdiction du glyphosphate et en accord avec l’ensemble des propos de l’article, je me pose juste des questions sur des pistes qui , même difficile à étudier, ne me paraissent pas si charlatanesque que ça.

            • L’ingestion régulière de quantités infimes de produits inutiles aux cellules se termine le plus souvent en une élimination quasi-totale de quantités infimes de produits inutiles aux cellules et autres déchets…

    • Cher Mr Vinz…….o, lorsqu’on se mêle d’invoquer la science (la véritable), force serait de citer VOS sources. Vous référer aux « dires » de certains médecins (QUI ÇA ? QUELLES ETUDES PROUVEES ? de tenants de l’homéophatie ?) ne constitue aucun élément valable de thèse ni de démonstration !
      Si la pseudo-science frappe à votre porte, allez donc lire régulièrement les articles contradictoires publiés sur : http://www.pseudo-sciences.org/ . Je vous assure qu’il s’en trouve pour tous les goûts et thèmes-rumeurs frelatés !

      Ainsi, il y aurait des choses létales par effets d’usage prolongé (votre caféine?).
      Dites-moi alors pourquoi l’emploi p.ex. d’eau du robinet (désinfectée à la javel ; ouche le chlore !) se trouve chaudement conseillée à la consommation par nos très sééérieusses « associations de con-sommateurs » ?
      De là à avaliser les prédicats de cartomanciennes lisant l’avenir dans le marc de café ?

      La seule étude récente (et toxiquement douteuse) fut produite …par 17 zozos-politiciens (EELV et PS) du P.E. ayant fait pipi dans un pot con-fié à l’analyse d’un labo « bio-écolo-allemand » qui y a trouvé des traces présumées sordides. S’agissait-il d’empoisonnement par consommation d’eau de l’ILL, cette rivière à Strasbourg, distillée par les soins de la cafétaria du P.E. tout proche ? Rassurons-nous à peine : seuls ces 17 là vivront encore longtemps après avoir détruit notre terre qu’ils polluent de leurs excréments…
      Merci de rester sérieux?

      • Bonjour je suis un lecteur assidus de contrepoint depuis le début (et même pseudo-science). C’est la première fois que je m’essaie à laisser un commentaire sur le site car en lisant l’article je me suis posé quelques questions qui ne me semblaient remettre en cause les propos de M. Marko (dont j’ai trouvé l’article très interessant). Je ne crois pas avoir écrit que la caféine était létale, je voulais juste savoir si l’auteur avait connaissance d’études sur des possibles dysfonctionnements du corps par ingestion minimal et régulière d’un produit quelqueconque.Dites moi si je me trompe mais je crois déceler un ton un peu méprisant dans vote réponse. Si c’est la cas sachez que je viens ici juste pour discuter, je ne suis contre personne. Et je suis sérieux.

        • Merci de votre honnêteté intellectuelle, cher Mr V.. Il faut reconnaître que sur Contrepoints et d’autres sites se produisent des prosélytes politiques patentés, eux semant le doute là où il ne devrait pas être. Bravo de ne pas en faire partie.
          Se renseigner sur les agissements de Greenpeace et des WWF ou certaines ONG est utile. Malheureusement, ceci demande de fouiller sur des sites anglophones ou littérature non conformiste.

          Côtoyant souvent des « scientifiques » en d’autres domaines que la chimie/médecine je suis parfois horrifié de leurs postures – dont la rigueur est absente – au profit de quelles autres motivations … je vous les donne à deviner.
          Ainsi se montrer critique, jusqu’à parfois paraître méprisant permet de débusquer de (doux) manipulateurs d’opinion.

    • L' »encrassement du corps par ingestion régulière de quantité infime de produits », c’est très exactement ce que le NOAEL (évoqué dans l’article) tente de mesurer. Qu’est-ce que vous voulez de plus ?

    • L’encrassement du corps par ingestion régulière de quantité infime de produits inutiles aux cellules, pose, selon certains médecins, un réel problème.

      C’est pourquoi les toxicologues évaluent la « dose sans effet ». C’est ce qui est expliqué dans l’article avec le sigle NOAEL.

      • Une dose sans effets, plus une autre dose sans effets, plus une dose sans effets, etc.., ça donne « scientifiquement » quoi ?

        • Rien, justement. La dose sans effet c’est la dose qu’on peut administrer chaque jour sans produire d’effet observable.

  • Article très intéressant. Cependant pas un mot sur les effets des « faibles doses » sur le long terme. Pas un mot non plus sur l’adaptation des plantes et des animaux aux faibles doses.

    • Ben oui pas un mot et c’est bien normal. Lancez une étude, isolez un nourrisson et soumettez-le à une alimentation composée de denrée OGM et traitée au glyphosate dans un environnement sain et contrôlé pour éliminer les autres facteurs. Observez son organisme sur le long terme et vous aurez votre réponse. Pas si facile n’est-ce pas ? C’est grâce à cette difficulté que Greenpeace & co et les médecines alternatives arrivent à vendre leur tambouille.

      • mettre greenpeace(et ses pratiques douteuses) et les médecines dites « alternatives » (je dirais complémentaires) dans le même panier ne me semble pas très juste, mais chacun voit le monde comme il veut bien sûr. Et je ne suis pas biologiste mais je ne suis pas sûr que l’isolement d’un nourrisson soit le seul protocole pour étudier ce sujet.

  • Merci de rappeler ces évidences, cher Collègue. Cependant, la critique ne porte pas sur les effets toxiques mais sur les effets « cancérigènes probables », ce qui est beaucoup plus difficile à évaluer. Lorsqu’une molécule doit être éprouvée pour ses effets génétiques éventuels, on ne s’adresse pas à l’Homme, cela pourra être fait par enquêtes dans un troisième temps. On utilise des cultures de bactéries parmi lesquelles on peut sélectionner des résistants à une drogue précise, qui n’est pas la molécule à tester. C’est le test de l’activité mutagène. L’ADN a les mêmes propriétés chez les bactéries et chez les eucaryotes (végétaux et animaux), mais les systèmes de réparation de l’ADN diffèrent quelque peu. En cas de résultat positif (la molécule est mutagène, selon telle relation avec la dose) on doit alors faire des tests sur des cultures cellulaires eucaryotes (souvent animales), et seulement après des tests sur animaux entiers. Il faudrait donc répondre aux objections de « Greenpeace » par des résultats génétiques de ce type. Je dois rappeler, puisque des agriculteurs (certains d’entre eux ?) ne comprennent pas pourquoi une molécule peut être létale pour les plantes et inoffensive pour les animaux, que le glyphosate est un inhibiteur spécifique d’une enzyme végétale qui n’existe pas chez les animaux, car elle catalyse la première étape de la biosynthèse des acides aminés cycliques (tyrosine, phénylalanine et tryptophane) que ne savent pas faire les cellules animales. Voilà pourquoi les animaux peuvent résister à des doses très élevées sans même être affectés, par contraste avec les plantes et les bactéries qui possèdent l’enzyme EPSP synthase. Je suis donc comme M. Marco : j’utilise le round-up pour traiter mes dalles et mes sentiers.

    • Exactement ! D’ailleurs on attend encore la première expé qui met en évidence la qualification de « cancérogène possible ».

  • L’idéal démocratique: A force de faire rêver les gens, les gens sont devenus des rêveurs.

  • La DL 50 du glyphosate est restée à plus de 5000 mg.Kg dans la littérature, faute d’avoir pu la déterminer ! et que passé un certain seuil, comme vous le faites remarquer (deux fois la DL50 du sel de cuisine) on arrête de chercher.
    En réalité la dose journalière nécessaire de Glyphosate pour tuer 50% d’une population de rats n’a jamais été découverte. Elle ne le sera d’ailleurs jamais. Pourquoi ? Parce que le Glyphosate est un acide aminé (oui un sel d’amide) qui n’agit que sur un type de protéine qui n’existe QUE chez les végétaux. Le glypho est donc inoffensif pour tout autre être vivant, même pour les insectes.
    Seulement le Glypho c’est super efficace, facile à fabriquer, et vraiment pas cher malgré les taxes dont on l’affuble il culmine à 6 € le litre contre plus de 70 pour certains désherbants récents.
    Du fait qu’il est efficace, il est donc facile de faire peur. Pourtant il existe des substances comme le 2-4D qui sont bien moins spectaculaires dans leurs résultats et pourtant bien plus toxiques.
    En fait cette affaire n’est qu’une manière de plus faire vibrer notre affectif et non notre raisonnement :
    « Tremblez, croyez moi un grand malheur arrive »
    Mais surtout donnez des sous, restez de braves ignorants, et ayez toute confiance en vos gourous !

  • Quand on base tout son argumentaire sur une hypothèse de travail fausse, forcément on peut en conclure que le glyphosate c’est bon mangez-en.

    1) Le glyphosate est un perturbateur endocrinien.
    https://www.anses.fr/fr/system/files/BVS-mg-017-Crettaz.pdf

    2) Les courbes d’effet des perturbateurs endocriniens montrent que le principe de « la dose qui fait le poison » n’est pas vérifié pour les perturbateurs endocriniens – rappelons que c’est un principe posé par Paracelse, et que la science a connu quelques avancées mineures depuis le 16ème siècle.
    http://francais.medscape.com/voirarticle/3430025

    5 minutes sur Google. Vous auriez pu au moins vous donner ce mal avant de rédiger.

    • « 5 minutes sur Google. Vous auriez pu au moins vous donner ce mal avant de rédiger. »

      Effectivement. Encore faut-il aussi prendre le temps de lire et de comprendre la référence.

      L’auteur a résumé et commenté un article de la fameuse équipe Séralini, vous savez, celle qui a publié des photos de tumeurs grotesques sur des rats. Le commentaire, cela donne :

      « Les effets différents du Roundup sur les différentes cellules testiculaires pourraient s’expliquer par… »

      « Il ressort de cette étude que le Roundup pourrait agir comme un perturbateur endocrinien… »

      « La sensibilité générale des cellules testiculaires au Roundup … peut s’expliquer par une sensibilité combinée…

      « L’impact possible des adjuvants sur la toxicité totale d’un produit apparait dans cet article… »

      « cela suggère que des effets peuvent ne pas être détectés… »

      « L’effet cytotoxique … pourrait être considéré lors de futures évaluations du risque de ce type d’herbicide.

      « Cet adjuvant pourrait donc être testé avec le modèle in vitro proposé dans cette étude »

      Et, pour finir :

      « La pertinence du modèle in vitro utilisé pour évaluer les effets sur le développement et la fonction reproductrice mâle mériterait un examen approfondi dépassant le cadre de cette note.

      C’est une chose que de faire faire trempette à des cellules dans un bain qu’elles détestent, et de constater qu’effectivement elles le déteste ; c’en est une autre que d’établir un effet de perturbation in vivo.

      Vous remarquerez que cette équipe – et d’autres – s’arrêtent systématiquement au niveau de la boîte de Pétri.

      P.S. : j’ai mis des choses en gras. Cela ne ressortira peut-être pas. Alors, notez le nombre de conditionnels grammaticaux ou sémantiques.

  • Ayant à occire une mouche importune, je fis usage d’une bombe insecticide bio que m’avait fait acquérir un boutiquier.

    Mais le jet, qui pourtant toucha l’intruse, fut sans effet. Fallait-il au poison bio davantage de temps pour agir ? Certes pas, car la mouche orbitait encore. Je réitérai – jusqu’à vider la bombe – sans plus de succès.

    Cette bombe bio était-elle si respectueuse de l’environnement qu’elle n’eût pas fait de mal à une mouche ? N’était-ce donc que du vent – bio – que m’avait vendu le boutiquier ? À moins que la mouche ne fût point assez bio pour réagir au principe actif, qu’elle fût même – horreur ! – un OGM résistant aux insecticides bio ?

    Quoi qu’il en fût et bien que la notice ne fît mention d’aucun autre mode opératoire, je fis bientôt usage de la bombe à la façon d’un gourdin. Et là, l’effet fut foudroyant, aussi bien sur la mouche que sur le boutiquier.

  • j’ai beau chercher , je ne trouve rien de mieux que ce produit…il ne sera JAMAIS interdit , la binette est bien trop dure !

  • Quant à moi, j’ai fait mon stock de Glyphosate.

    Eh bien, moi aussi 🙂

  • « Et pourtant, sans ces produits phytosanitaires, nous ne pourrions produire de la nourriture de qualité en quantité suffisante pour alimenter la population actuelle. »

    C’est absolument faux.

    Mais ce qui est vrai c’est qu’il y a scientifique et scientifique

  • Je ne vois pas ou est le problème avec le glyphosate. Cela fait des années que nous l’utilisons et personne chez nous n’a été malade ou a eu des gamins infirmes. Alors les principes de précaution, faut les laisser tomber. Cela ne fait pas avancer une démocratie et puisque la majorité est pour le glyphosate, il n’y a pas lieu d’avoir ce débat.

    • « Je ne vois pas ou est le problème avec le glyphosate » ?

      Glyphosate = Monsanto (c’est faux, le glyphosate fut… mais est depuis longtemps dans le domaine public)

      Glyphosate = OGM (ce n’est vrai qu’en partie)

      Glyphosate = pesticide = danger pour la santé (danger peut-être, risque, non)

      Trois égalités qui font vibrer les masses prêtes à se laisser manipuler et berner.

      Et :

      Masses prêtes à se laisser manipuler et berner = beaucoup de sous dans le tiroir-caisse des manipulateurs.

      Ajoutons que s’ils ont la peau du glyphosate, ce sera la fin de quasiment tous les herbicides.

  • votre article est passionnant cependant…la vraie question est pourquoi Greenpeace a une telle,influence dans le monde et est tellement introduit dans les milieux politiques décisionnaires;Qui finance cette association? qui est derrière ces gens que l’on retrouve derrière tous les bobards écologiques depuis 50ans?merci à celui ou ceux qui pourront éclairera notre lanterne

    • Qui finance reste un réel mystère. Les maigres chiffres publiés sur leur site sont loin de tout dire. Toujours est il qu’ils ont une force de frappe médiatique incomparable. Et surtout une armée de décérébrés prêts à les suivre au bout du monde.

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